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  • SENEGAL-POLITIQUE  / Le député Ibrahima Baba Sall élu premier vice-président de l’Assemblée nationale

    SENEGAL-POLITIQUE / Le député Ibrahima Baba Sall élu premier vice-président de l’Assemblée nationale

    Dakar, 8 juin (APS) – Le député Ibrahima Baba Sall, membre du groupe parlementaire Benno Book Yakaar (majorité), a été élu, jeudi, Premier vice-président de l’Assemblée nationale en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr nommé directeur général du Fonds souverain d’Investissements stratégiques (FONSIS).

    M. Sall est député-Maire de Bakel, dans la région de Tambacounda.

    Il a été élu avant le début de l’examen du Projet de loi n°01/2023 modifiant la loi n°2004-16 du 04 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale.

    Sur 105 votants, il a obtenu 93 voix. Deux députés ont voté contre. Il y a eu un bulletin nul. Neuf  se sont abstenus.

    Ibrahima Baba Sall était le seul candidat en lice.

    L’opposition n’a présenté aucun candidat pour le remplacement de Abdoulaye Diouf Sarr.

    CS/OID

     

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La prise de parole de Macky Sall sur les violentes manifestations des 1er et 2 juin, à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La prise de parole de Macky Sall sur les violentes manifestations des 1er et 2 juin, à la Une

    Dakar, 8 juin (APS) – La prise de parole du chef de l’Etat en Conseil des ministres sur les violentes manifestations des 1er et 2 juin, consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’ est en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.

    ‘’C’est un Conseil des ministres presque spécial. Puisqu’il a été essentiellement question des manifestations du 1er juin et leur lot de morts, de blessés et de saccages d’édifices publics et privés’’, écrit le quotidien Bês Bi, relevant que ‘’tout le monde s’étonnait de son silence depuis’’ les évènements tragiques.

    Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi, en Conseil des ministres, ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités’’ liées aux manifestations qui ont secoué plusieurs villes du pays, en particulier les régions de Dakar et Ziguinchor.

    Macky Sall a présenté ses condoléances aux familles des victimes, souhaité un prompt rétablissement aux blessés civils, policiers et gendarmes, salué ‘’le professionnalisme remarquable et la posture républicaine efficace’’ des forces de défense et de sécurité, condamné fermement ces agressions graves contre l’Etat, rappelé l’impératif nécessité de protéger la République, etc.

    ‘’Enfin, Macky parle !’’, s’exclame WalfQuotidien en page intérieure.

    ‘’Le président de la République souffle le chaud et le froid à propos des émeutes de la semaine dernière. D’une part, il condamne fermement ces +agressions caractérisées visant à mettre le pays à l’arrêt+ et promet de poursuivre les auteurs. D’autre part, il promet son soutien et la présence de l’Etat aux côtés des familles des blessés et des morts’’.

    Selon Le Quotidien, ‘’Macky Sall ne baisse pas la garde’’. ‘’Le président condamne les violences et les saccages et demande au gouvernement de protéger la République contre les attaques’’, indique la publication.

    ‘’Macky Sall s’engage à préserver la Nation et à protéger la République’’, dit Les Echos.

    Pour faire la lumière sur ces ‘’manifestations violentes’’ et cette ‘’agression contre l’Etat’’, Macky Sall ‘’ordonne une enquête’’, souligne L’As.

    Ce qui fait dire à L’Info que ‘’Macky Sall traque les responsables’’ de la ‘’mort de 16 Sénégalais dans les récentes émeutes’’.

    Le président de la République ‘’affiche sa détermination’’, met en exergue Le Soleil, ajoutant que le chef de l’Etat s’adressera à la Nation à la fin des travaux du Dialogue national.

    Alors qu’il était ‘’attendu par les Sénégalais sur les graves événements de la semaine dernière, le président de la République a décidé de s’adresser à la Nation… à partir du 25 juin. Surprise, il parlera des conclusions du dialogue national et non pas des morts de la semaine dernière !’’, écrit Le Témoin.

    ‘’Un message à la Nation du reste très attendu puisque la question du 3e mandat devrait être évacuée. Tentera-t-il une candidature ? C’est la grande question’’, relève le quotidien Bës Bi.

    Le quotidien EnQuête qui note que ‘’l’arène politique, de plus en plus violente, haineuse et meurtrière’’, tente de percer ‘’les racines du mal’’.

    AB/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le président Sall va s’adresser à la Nation à l’issue du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Le président Sall va s’adresser à la Nation à l’issue du dialogue national

    Dakar, 7 juin (APS) – Le chef de l’Etat Macky Sall a informé mercredi qu’il s’adressera à la Nation après le dialogue national en vue d’en « partager les conclusions » et « donner les grandes orientations  »sur la ‘’consolidation de notre modèle démocratique et républicain’’, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Au terme du dialogue national, le président de la République a informé qu’il s’adressera à la nation pour partager les conclusions et donner les grandes orientations qui permettront la consolidation de notre modèle démocratique et républicain’’, indique le communiqué du conseil des ministres.

    Macky Sall a indiqué que les propositions et recommandations définitives du travail des commissions du dialogue national doivent lui parvenir ‘’avant le 25 juin 2023, en vue de la mise en œuvre rapide des conclusions et décisions présidentielles issues du dialogue national qu’il souhaite inclusif, constructif et prospectif’’.

    Le chef de l’Etat a renouvelé son engagement à accompagner le travail des commissions du dialogue national afin de trouver, avec les acteurs impliqués, les compromis nécessaires et les consensus attendus sur toutes les questions prioritaires et majeures abordées, explique le texte.

    Devant le gouvernement, Macky Sall a fait part de ses ‘’remerciements à tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, religieux et coutumiers, ainsi que les femmes et les jeunes qui ont répondu à son appel au dialogue’’.

    Le dialogue national a été lancé le 31 mai dernier, à Dakar, par le chef de l’Etat en présence d’importantes personnalités politiques, religieuses et coutumières.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    En même temps qu’il a invité l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat a nié l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal.

    Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l’Etat.

    D’autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.

    L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.

    Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.

    C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant été condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.

    Le président de la République a déclaré avoir chargé l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, de le représenter au dialogue national et de le diriger si les participants le désirent.

    ‘’J’ai désigné mon haut représentant, monsieur Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez’’, a-t-il dit aux participants.

    Il a appelé les participants au dialogue national à faire en sorte qu’il aboutisse à la ‘’consolidation de nos acquis démocratiques’’ et à discuter de toutes les questions, y compris celle de sa troisième candidature.

    Le professeur Babacar Kanté, agrégé de droit public et de science politique, a été nommé président de la commission politique du dialogue national, selon un communiqué de Moustapha Niasse, haut représentant du président de la République.

    M. Kanté est doyen honoraire de l’unité de formation et de recherche en droit de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord).

    MTN/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Emploi : Macky Sall propose de recourir à la convention Etat-employeurs

    SENEGAL-ECONOMIE / Emploi : Macky Sall propose de recourir à la convention Etat-employeurs

    Dakar, 7 juin (APS) – Macky Sall a demandé mercredi au gouvernement d’utiliser les ‘’mécanismes’’ de la convention liant l’Etat et les employeurs pour accroître les possibilités de recrutement des jeunes diplômés arrivant chaque année sur le marché du travail.

    ‘’Le président de la République a demandé aux ministres en charge de l’Emploi et du Travail d’engager […] l’optimisation des mécanismes de la convention nationale Etat-employeurs en vue de l’élargissement des possibilités de recrutements des jeunes diplômés qui arrivent massivement, chaque année, sur le marché du travail’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Il les appelle aussi à associer à cette tâche les partenaires sociaux.

    Le président de la République a demandé en même temps aux membres du gouvernement de veiller à ‘’l’amélioration de l’approvisionnement en eau des populations’’.

    Pour ce faire, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement est invité par le chef de l’Etat à ‘’prendre toutes les mesures adéquates en relation avec la SONES, SEN’EAU, l’OFOR et les délégataires de service public en milieu rural’’.

    Macky Sall leur demande de s’assurer de ‘’l’amélioration continue du fonctionnement et de la gestion des systèmes hydrauliques, sur l’étendue du territoire national’’.

    Il souhaite ‘’le fonctionnement normal des collectivités territoriales’’.

    Le président de la République a demandé au ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’à son collègue chargé des Collectivités territoriales, de ‘’prendre toutes les mesures’’ nécessaires, ‘’en relation avec les exécutifs territoriaux, afin d’asseoir un dialogue social permanent visant l’amélioration des conditions d’exercice des agents de la fonction publique territoriale’’.

    Macky Sall leur recommande également d’assurer ‘’le fonctionnement adéquat des services administratifs des collectivités territoriales’’.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-MANIFESTATIONS-REACTION / Manifestations violentes : Macky Sall ordonne ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques »

    SENEGAL-MANIFESTATIONS-REACTION / Manifestations violentes : Macky Sall ordonne ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques »

    Dakar, 7 juin (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités’’ liées aux manifestations qui ont secoué plusieurs villes du pays, en particulier les régions de Dakar et Ziguinchor à la suite de la condamnation, le 1er juin dernier, de l’opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse, dans l’affaire dite Sweet Beauté.

    ‘’Devant la gravité sans commune mesure des faits, le Président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements’’, rapporte le communiqué du conseil des ministres, qui s’est réuni mercredi.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Des édifices publics, des commerces et des banques ont été attaqués à l’occasion de ces manifestations qui ont causé la mort de seize personnes.

    A l’entame de sa communication lors du conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République ‘’s’est incliné devant la mémoire des personnes décédées lors des incidents graves notés ces derniers jours, plus particulièrement, dans les régions de Dakar et de Ziguinchor’’. ‘’En cette circonstance douloureuse, le Conseil des ministres a observé une minute de silence à la mémoire des victimes des évènements’’, signale le communiqué ayant sanctionné la rencontre.

    Il signale qu’il a ‘’saisi l’occasion pour présenter ses condoléances attristées à la nation et aux familles des victimes et leur a assuré du soutien et de la présence de l’Etat à leurs côtés’’.

    ‘’Le Président de la République a aussi souhaité un prompt rétablissement aux blessés civils, policiers et gendarmes’’, informe le communiqué.

    Il sgnale aussi qu’il a ‘’saisi l’occasion pour saluer le professionnalisme remarquable et la posture républicaine efficace des forces de défense et de sécurité qui ont permis de maitriser, malgré tout, la violence sans précédent des attaques malveillantes, et d’arrêter les actes de vandalisme et de grand banditisme relevés’’.

    Il a ‘’condamné fermement ces agressions caractérisées extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses institutions et contre la nation sénégalaise à travers des violences humaines, des actes de saccages contre des biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux, dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays’’.

    Il a ‘’rappelé au Gouvernement l’impérative nécessité de protéger notre République et de préserver notre nation face aux attaques qui sont devenues récurrentes et multiformes visant la paralysie de notre économie, la mise à mal de l’image de marque de référence de notre pays, le Sénégal, qui demeure, avant tout, une grande démocratie’’.

    ‘’Au regard de la situation, souligne le communiqué, le Président de la République a demandé au Gouvernement de préparer un Mémorandum complet sur les décès, actes de vandalisme et défiance vis-à-vis de l’Etat perpétrés à l’occasion de ces manifestations.’’

    Il a aussi ‘’invité le Gouvernement à faire un bilan exhaustif des pertes économiques et des dégâts matériels causés pour avoir une évaluation exacte des préjudices subis’’.

    Il a ‘’tenu particulièrement à rassurer nos compatriotes et les hôtes étrangers qui vivent parmi nous, sur les dispositions prises pour préserver la stabilité du pays et la sécurité des personnes et des biens’’.

    Il a par ailleurs ‘’demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assister les familles des victimes, ainsi que les personnes et les entités ayant subies des préjudices’’.

    ASG 

  • SENEGAL-USA-POLITIQUE / Antony Blinken a échangé avec Macky Sall sur la situation politique au Sénégal

    SENEGAL-USA-POLITIQUE / Antony Blinken a échangé avec Macky Sall sur la situation politique au Sénégal

    Dakar, 7 juin (APS) – Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré s’être entretenu mercredi avec le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall sur la situation politique qui prévaut au Sénégal après les manifestations violentes qui ont secoué le pays à la suite de la condamnation, à deux ans de prison, de l’opposant Ousmane Sonko.

    ‘’Je me suis entretenu aujourd’hui au téléphone avec le président Macky Sall. Nous avons discuté de la situation politique au Sénégal’’, a déclaré le secrétaire d’Etat américain sur son compte Twitter.

    Lors de sa conversation téléphonique avec le chef de l’Etat, le chef de la diplomatie américaine a présenté ses ‘’condoléances pour ceux qui ont été tués lors des récents troubles’’. Washington a aussi ‘’réitéré son soutien au peuple sénégalais et aux valeurs démocratiques’’.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Dans la foulée de la condamnation du principal opposant au régime en place, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Samedi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que 15 personnes avaient été tuées au cours des violentes manifestations survenues entre jeudi et vendredi.

    Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau décès causé par les émeutes.

    Antoine Diome a par ailleurs fait état d’une infiltration des manifestants à Dakar et dans d’autres régions.

    La Police nationale a révélé que quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des étrangers, ont été interpelés jeudi et vendredi dans plusieurs régions du pays, au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    ‘’Cinq cent personnes ont été appréhendées aux cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des étrangers. Ces individus étaient […] armés et dangereux”, a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique.

    MTN/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Communiqué du Conseil des Ministres du 7 juin 2023

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Communiqué du Conseil des Ministres du 7 juin 2023

    Dakar, 7 juin (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 7 juin 2023 au Palais de la République, sous la
    présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des personnes décédées lors des incidents graves notés ces derniers jours, plus particulièrement, dans les régions de Dakar et de Ziguinchor. En cette circonstance douloureuse, le Conseil des ministres a observé une minute de silence à la mémoire des victimes des évènements.

    Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances attristées à la nation et aux familles des victimes et leurs a assuré du soutien et de la présence de l’Etat à leurs côtés.

    Le Président de la République a aussi souhaité un prompt rétablissement aux blessés civils, policiers et gendarmes.

    Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour saluer le professionnalisme remarquable et la posture républicaine efficace des forces de défense et de sécurité qui ont permis de maitriser, malgré tout, la violence sans précédent des attaques malveillantes, et d’arrêter les actes de vandalisme et de grand banditisme relevés.

    Le Président de la République a condamné fermement ces agressions caractérisées extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses institutions et contre la nation sénégalaise à travers des violences humaines, des actes de saccages contre des biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux, dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays.

    Le chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’impérative nécessité de protéger notre République et de préserver notre nation face aux attaques qui sont devenues récurrentes et multiformes visant la paralysie de notre économie, la mise à mal de l’image de marque de référence de notre pays, le Sénégal, qui demeure, avant tout, une grande démocratie.

    Devant la gravité sans commune mesure des faits, le Président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements.

    Au regard de la situation, le Président de la République a demandé au Gouvernement de préparer un Mémorandum complet sur les décès, actes de vandalisme et défiance vis-à-vis de l’Etat perpétrés à l’occasion de ces manifestations.

    Le Président de la République a aussi invité le Gouvernement à faire un bilan exhaustif des pertes économiques et des dégâts matériels causés pour avoir une évaluation exacte des préjudices subis.

    Le Chef de l’Etat a tenu particulièrement à rassurer nos compatriotes et les hôtes étrangers qui vivent parmi nous, sur les dispositions prises pour préserver la stabilité du pays et la sécurité des personnes et des biens.

    Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assister les familles des victimes, ainsi que les personnes et les entités ayant subies des préjudices.

    Enfin, le Chef de l’Etat a réitéré son ouverture au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la Nation dans le respect de l’Etat de droit et de notre commune volonté de vivre ensemble dans la paix, la stabilité et la solidarité, comme rappelé lors de son message à la cérémonie de lancement du Dialogue national le mercredi 31 mai 2023.

    Revenant sur le lancement du dialogue national, le Président de la République a remercié tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, religieux et coutumiers, ainsi que les femmes et les jeunes qui ont répondu à son appel.

    Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion, pour se féliciter de la qualité des messages responsables et constructifs délivrés par les intervenants lors de cette importante rencontre d’échanges et de propositions de renforcement de l’Etat de droit et d’amélioration de notre système électoral et
    politique, de notre situation économique et sociale, dans la dynamique des performances du Plan Sénégal Emergent (PSE) lancé en 2014.

    A cet effet, le Président de la République a renouvelé son engagement à accompagner le travail des commissions du dialogue national afin de trouver, avec les acteurs impliqués, les compromis nécessaires et les consensus attendus sur toutes les questions prioritaires et majeures abordées, et devant consolider notre Pacte républicain, la résilience et la stabilité du Sénégal.

    Enfin, le Chef de l’Etat a indiqué que les propositions et recommandations définitives du travail des commissions doivent lui parvenir avant le 25 juin 2023, en vue de la mise en œuvre rapide des conclusions et décisions présidentielles issues du Dialogue national qu’il souhaite, encore une fois, inclusif, constructif et prospectif.

    Au terme de ce dialogue, le Président de la République a informé le Conseil qu’il s’adressera à la nation pour partager les conclusions et donner les grandes orientations qui permettront la consolidation de notre modèle démocratique et républicain.

    Abordant  le suivi de la campagne agricole 2023-2024, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire d’intensifier, en relation avec les acteurs de la campagne, les services techniques de l’Etat impliqués et les autorités administratives déconcentrées, toutes les actions requises pour assurer la mise en place effective et efficace des intrants et du matériel agricole sur l’étendue du territoire national, au regard des quantités de pluies déjà recueillies dans plusieurs localités du pays.

    Au demeurant, le Chef de l’Etat a invité les Ministres en charge de l’Agriculture et des Finances à prendre les dispositions appropriées pour le règlement de la dette portant sur l’approvisionnement en semences certifiées les années précédentes, avec notamment les coopératives des producteurs de semences.

    Enfin le Président de la République a demandé au Ministre en charge de l’Agriculture et aux Gouverneurs de région de veiller au suivi territorial hebdomadaire de la campagne agricole.

    S’agissant de l’urgence du renforcement des politiques d’insertion et de promotion de l’entreprenariat et l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat est revenu sur la création par décret 2021- 172 du 27 janvier 2021 du Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (CNIEJ), un organe de consultation, de supervision stratégique et de la coordination interministérielle des politiques d’insertion et d’emploi des jeunes.

    A cet effet, le Président de la République a demandé au Ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi de présenter en Conseil des ministres le premier rapport du CNIEJ en dégageant les perspectives avec de nouvelles mesures opérationnelles et pragmatiques pour soutenir et accentuer la formation professionnelle, l’apprentissage, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes.

    Le Chef de l’Etat a aussi insisté sur l’importance pour les Ministères chargés de l’Emploi et des Finances, de vulgariser par une communication adaptée, l’évaluation de l’état d’exécution physique et financière de l’ensemble des composantes du Programme XEYU NDAW NI en vue de la consolidation prospective des résultats.

    Enfin, le Président de la République a demandé, aux Ministres en charge de l’Emploi et du Travail, d’engager avec les partenaires sociaux et le Patronat, l’optimisation des mécanismes de la Convention nationale Etat-Employeurs en vue de l’élargissement des possibilités de recrutements des jeunes diplômés qui arrivent massivement, chaque année, sur le marché du travail.

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les
    sujets suivants :
     l’amélioration de l’approvisionnement en eau des populations : en demandant au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement de prendre toutes les mesures adéquates en relation avec la SONES, la SEN’EAU, l’OFOR et les délégataires de service public en milieu rural pour assurer, en liaison avec les associations et les autorités territoriales, l’amélioration continue du fonctionnement et de la gestion des systèmes hydrauliques sur l’étendue du territoire national ;
     le fonctionnement normal des collectivités territoriales : en demandant au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre en charge des Collectivités Territoriales, de prendre toutes les mesures en relation avec les exécutifs territoriaux en vue d’asseoir un dialogue social permanent visant l’amélioration des conditions d’exercice des agents de la fonction publique territoriale, ainsi que le fonctionnement adéquat des services administratifs des collectivités territoriales.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité
    gouvernementale en évoquant :
     les violentes manifestations survenues la semaine dernière ;
     le lancement du dialogue national ;
     les questions d’actualité au Gouvernement ;
     ses visites à Diourbel, Mbacké et Touba ;
     la réception de taurillons à l’Ensa de Thies ;
     les opérations préparatoires à la fête de la tabaski ;
     la conférence E-learning Africa.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
     le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur le Document de
    programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2024-2026) ;
     le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait un
    point sur la pluviométrie, la préparation de la campagne agricole 2023-2024 et le suivi des
    exportations horticoles ;
     le Ministre de l’Eduction nationale a fait une communication sur les préparatifs du Concours
    général 2023.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
    Le Conseil a examiné et adopté :
     le Projet de loi relatif aux Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) ;

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
     Monsieur Cheikhou Issa SYLLA, Enseignant-Chercheur en Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société des Mines du Sénégal oriental (MIFERSO).

    Fait à Dakar le 7 juin 2023

    Le Ministre du Commerce, de la Consommation
    et des petites et moyennes Entreprises,
    Porte-parole du Gouvernement
    Abdou Karim FOFANA

  • SENEGAL-POLITIQUE-GOUVERNEMENT   / Macky Sall s’incline devant la mémoire des personnes décédées dans les violences

    SENEGAL-POLITIQUE-GOUVERNEMENT   / Macky Sall s’incline devant la mémoire des personnes décédées dans les violences

    Dakar, 7 juin (APS) – Le président de la République, Macky Sall, s’est incliné mercredi ‘’devant la mémoire’’ des personnes décédées dans les manifestations survenues jeudi et vendredi dans plusieurs villes du pays après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko pour ‘’corruption de la jeunesse’’, a appris l’APS d’une source proche de la présidence sénégalaise.

    ‘’Je voudrais, à l’entame de ma communication, m’incliner devant la mémoire des personnes décédées lors des incidents graves notés ces derniers jours dans les régions de Dakar et de Ziguinchor. Je voudrais, à cette occasion, vous demander de vous lever pour observer une minute de silence et de prière. Je souhaite en même temps un prompt rétablissement aux blessés’’, a-t-il déclaré en ouvrant la réunion hebdomadaire du gouvernement.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. La chambre criminelle a également condamné Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, une ex-employée de Sweet Beauté, un salon de massage dakarois, selon la décision rendue par la juridiction.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Samedi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que 15 personnes avaient été tuées au cours des violentes manifestations survenues entre jeudi et vendredi.

    Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau décès causé par les émeutes.

    Antoine Diome a par ailleurs fait état d’une infiltration des manifestants à Dakar et dans d’autres régions.

    La Police nationale a révélé que quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des étrangers, ont été interpelés jeudi et vendredi dans plusieurs régions du pays, au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    ‘’Cinq cent personnes ont été appréhendées aux cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des étrangers. Ces individus étaient […] armés et dangereux”, a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique.

    ASG/ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCE-REPORTAGE / Guédiawaye, Keur Massar et Pikine : services administratifs, banques, mairies et stations-service en ruine après les émeutes

    SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCE-REPORTAGE / Guédiawaye, Keur Massar et Pikine : services administratifs, banques, mairies et stations-service en ruine après les émeutes

    Par Souleymane Gano

    Pikine, 7 juin (APS) – Pillages de commerces et de services publics, saccages de banques, sabotages d’infrastructures de télécommunication, incendies d’infrastructures de transport en chantier, vols, agression avec arme à feu… Les départements de Guédiawaye, Keur Massar et Pikine, les communes de Grand-Yoff et des Parcelles Assainies ont vécu l’horreur entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    Les habitants de ces collectivités territoriales garderont longtemps des souvenirs amers des scènes de violences, que certains d’entre eux racontent la peur au ventre. La violence n’a jamais atteint une telle ampleur, de mémoire de nombreux habitants de ces villes.

    Incendier commerces, banques, services administratifs et infrastructures routières était le principal recours des émeutiers déchaînés après la condamnation de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    M. Sonko était jugé pour des faits présumés de viol et de menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté de Dakar. La chambre criminelle du tribunal de Dakar a disqualifié les crimes de viol et de menaces de mort en ‘’corruption de la jeunesse’’, deux ans après l’éclatement de cette affaire judiciaire qui a tenu en haleine le Sénégal entier et a engendré la mort d’une quinzaine de personnes en février-mars 2021.

    Trois des 16 morts dénombrés dans le pays à la fin de la dernière vague de violence – selon un bilan officiel – ont été recensés dans le département de Pikine, selon diverses sources contactées par l’APS.

    Ce département, ainsi que ses voisins de Guédiawaye et de Keur Massar, de même que les communes de Grand-Yoff et des Parcelles Assainies, font partie, avec la ville de Ziguinchor, des parties les plus affectées du pays.

    A la suite des scènes de pillage, des bataillons de policiers, de gendarmes et de militaires ont été déployés dans les principaux endroits publics (rues, routes, services administratifs, etc.).

    Les activités économiques et la circulation routière reprennent timidement depuis dimanche, malgré la fermeture de ce qu’il reste des banques, des mairies ou des commerces vandalisés.

    Des commerçants et des conducteurs de motos-taxis tentent de reprendre leurs activités. La violence inouïe des derniers jours est sur toutes les lèvres.

    Dans le département de Pikine, les émeutiers ont réduit en cendres ou en ruines les services du Trésor public et des douanes, deux mairies, des banques, des magasins de l’enseigne française Auchan, les bureaux de la Loterie nationale sénégalaise, de nombreuses stations-service et des dizaines de voitures appartenant à l’Etat ou à des particuliers.

    Des pillages d’édifices publics et privés ont eu lieu à Keur Massar comme à Guédiawaye, aux Parcelles Assainies et à Grand-Yoff, deux communes d’arrondissement faisant partie de la banlieue et du département de Dakar.

    A Rufisque, l’autre département de la région de Dakar, la gare du TER – le train express régional transportant chaque jour des milliers de passagers entre Diamniadio et le centre-ville de Dakar – porte les traces des saccages. Devant la furie des émeutiers, le TER a suspendu ses rotations pendant quelques jours.

    ‘’Trois jeunes ont perdu la vie à Pikine-Guinaw Rails lors de ces manifestations. Il y a eu des blessés et d’importants dégâts matériels’’, raconte Nouha Badji, le directeur de la radio Rail-Bi FM implantée à Pikine.

    ‘’La violence était là ! Certains, au milieu de la foule, exprimaient leur colère sur la situation politique et économique du pays. D’autres les ont infiltrés pour se livrer à des actes de vandalisme en détruisant tout sur leur passage’’, témoigne le journaliste.

    Les familles des jeunes tués au cours des manifestations observent le deuil.

    Ismaïla, 21 ans, l’une des victimes, a été la cible d’un tir ‘’à bout portant’’, vendredi soir, selon les témoignages recueillis dans son quartier.

    ‘’Notre jeune frère était avec des amis, devant notre domicile. Une voiture s’arrête subitement devant eux, et l’un des passagers tire à bout portant sur Ismaïla, qui meurt sur-le-champ’’, a expliqué à l’APS un proche de la victime.

    A Pikine, la gravité des pillages des banques se mesure sur le trajet compris entre le Technopole et le marché Zinc, où se trouvaient au moins cinq établissements bancaires. Après les pillages, les transactions bancaires sont interrompues. ‘’Nous vivons maintenant les conséquences de ces manifestations. Dans le département, aucune banque ne fonctionne depuis jeudi. Personne n’arrive à faire une opération financière’’, raconte le directeur de Rail-Bi FM.

    ‘’Les populations vont souffrir de la destruction de deux mairies. Aucune des pièces d’état civil délivrées par les mairies ne peut l’être maintenant à cause des saccages’’, s’inquiète Nouha Badji.

    Abdou Aziz Fall, un agent de sécurité d’une banque située dans la commune d’arrondissement de Pikine-Ouest, éprouve de la peine à raconter les scènes de violence dont il a été témoin. ‘’C’est très, très dur, ce que nous avons vécu durant ces trois jours. Toutes mes pensées vont aux morts, à ceux qui ont perdu leurs biens et aux blessés’’, dit-il, tout amer, priant le ciel que ‘’de pareilles atrocités ne se répètent plus’’.

    Les mairies des communes de Pikine-Est et de Pikine-Nord sont en ruine. ‘’Tout est fermé à la mairie, plus rien ne fonctionne’’, confirme Ibrahima Khalil Mandiang, le chef de cabinet du maire de Pikine-Nord, précisant que le saccage a commencé par le service chargé de l’état civil. Les pillards ont mis le feu au bâtiment de la mairie, certains d’entre eux sont partis avec tout ce qu’ils étaient en mesure d’emmener, ajoute le chef de cabinet du maire dans un entretien téléphonique avec l’APS.

    ‘’On a tout détruit, le mal est énorme. Tout a été cassé, nous avons beaucoup perdu’’, s’émeut une vendeuse de café et de thé établie devant la bibliothèque municipale de Pikine en ruine. ‘’Je ne pense pas que ces manifestants soient vraiment des Pikinois, vu la violence de leur attaque sur les édifices publics et privés.’’

    ‘’Il y a eu trop de pillages. On a tout détruit, pillé et incendié’’, fait remarquer Djibril Déthié Mbaye en parlant du magasin Auchan de Pikine Icotaf, près duquel il tient un commerce. Les murs noircis par le feu laissent deviner l’importance des dégâts.

    Aux Parcelles Assainies, le désastre se voit sur le chantier du BRT, un moyen de transport de masse en construction depuis deux ans, sur le siège de la Société nationale de télécommunication, les agences locales de plusieurs banques et les stations-service. Les policiers sont encore en faction devant ces nombreux services saccagés.

    ‘’Après le premier jour de violence, nous croyions avoir échappé aux malfaiteurs, d’autant plus que nous habitons près du commissariat de police des Parcelles Assainies. Mais c’était compter sans la furie des émeutiers’’, se désole Ibrahima Guèye, un livreur de denrées alimentaires. Il s’est fait voler sa moto après avoir pris le soin de se garer tout près d’une station-service où se trouvaient des vigiles.

    Pape Birane Guèye, un habitant des Parcelles Assainies, prêche le retour au calme après avoir observé les dégâts. ‘’Il faut arrêter ces vagues de violence. Rien n’explique une telle furie. Cette foule était incontrôlable. Après les scènes de violence, je suis sorti de chez moi pour voir l’étendue du désastre’’, témoigne-t-il.

    SG/ESF/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Le projet de loi portant Code de l’environnement adopté par les députés

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Le projet de loi portant Code de l’environnement adopté par les députés

    Dakar, 7 juin (APS) – L’Assemblée nationale a adopté, mercredi, le projet de loi n°13/2023 portant Code de l’environnement, a constaté l’APS.

    ‘’Ce projet de loi a pour objectifs, l’exploitation rationnelle des ressources naturelles, l’adaptation du cadre juridique de l’environnement au nouveau contexte national et international et la lutte contre les différentes sortes de pollutions et nuisances’’, indique un document remis à la presse.

    Selon le document, ce projet vise également l’amélioration des conditions de vie des populations dans le respect de l’équilibre de leurs relations avec le milieu ambiant et la mise en place d’un régime spécifique de responsabilités garantissant la réparation des dommages causés à l’environnement.

    Ce projet apporte aussi des innovations majeures, notamment le renforcement du cadre définitionnel, l’amélioration du dispositif juridique et opérationnel relatif au processus d’évaluation environnementale.

    Parmi ces innovations, il y a également la mise en place d’un fonds spécial de protection de l’environnement, dont l’objectif est le financement des activités de protection de ce dernier.

    Il vise ainsi le renforcement du cadre de gestion des substances nocives et dangereuses et des déchets, l’encadrement des opérations de transport des matières dangereuses, la conséquence du principe de la responsabilité des personnes morales et le renforcement des dispositifs de gestion des activités minières, pétrolières et gazières.

    Il est articulé autour de sept titres portant entre autres sur les dispositions générales, les instruments de protection de l’environnement, les évaluations environnementales, la prévention et la lutte contre les pollutions et nuisances.

    AMN/ASG