Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La visite du président Macky Sall à Touba à la Une des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La visite du président Macky Sall à Touba à la Une des quotidiens

    Dakar, 6 juin (APS) – La visite du chef de l’Etat, Macky Sall, au Khalife général des mourides est un des sujets commentés par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Tête-à-tête d’une heure’’ entre le chef de l’Etat et le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassorou Mbacké, affiche à la Une Le Soleil.

     »Arrivé aux environs de 22 heures 30 minutes, lundi, à Touba, le président Macky Sall, a été reçu par Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des Mourides dans sa résidence principale de Darou Miname. Le président Macky Sall a eu un long entretien à huis clos avec le Khalife général. On peut penser que les douloureux événements qui ont secoué le pays se sont invités dans les échanges entre le chef de l’Etat et son hôte’’, rapporte le journal.

    Le Soleil ajoute : ‘’A sa sortie de cette audience, à 23 heures 35 minutes, le président est retourné à Dakar. Aucune déclaration n’a été faite. Toutefois, l’on peut magnifier cette visite au guide de la communauté mouride, d’autant plus que la sagesse de ses conseils dans certaines situations peut contribuer au retour de la paix et de la stabilité au Sénégal’’.

    La visite du président Sall intervient après les violentes manifestations survenues jeudi et vendredi à Dakar et dans les régions, après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme.

    Ces manifestations violentes ont entrainé 16 morts, 500 interpellations, beaucoup de saccages et de pillages d’édifices publics comme privés, selon le bilan de la police nationale. C’est dans ce contexte d’après manifestations que le président s’est rendu à Touba.

    ‘’Macky Sall reçu par Serigne Mountakha après les violentes manifestations’’, rapporte le quotidien Bës Bi, qui affiche à la Une : ‘’ Touba, maître du jeu’’.

    ‘’Le chef de l’Etat a été reçu lundi, dans la soirée, par le khalife général des mourides à Darou Minam. Jusqu’au moment où nous écrivions ces lignes, rien n’a suinté de cette audience bien surveillée. En revanche, Bés bi dit être en mesure d’affirmer que les tractations ont été menées de main de maitre par un trio bien introduit chez le khalife. Car, c’était aussi lui qui avait éteint le feu de mars 2021’’.

    Le journal espère que ‘’de cette audience avec Serigne Mountakha Mbacké, pourraient sortir des résolutions allant dans le sens de la pacification de l’espace politique. Et parmi les points cruciaux, il y a la question du 3e mandat et l’éligibilité de Sonko, mais aussi de Karim Wade et Khalifa Sall. Mais rien n’est encore acquis.

     »Confidences sur une audience nocturne’’, selon L’Observateur, qui explique que cette visite est motivée par la volonté du chef de l’Etat d’accorder ‘’la primeur de ses grandes décisions’’ au Khalife général des mourides.

    L’As note que ‘’Dakar reprend vie’’, après ‘’trois jours d’enfer’’.

    ‘’Dakar, le jour d’après’’, affiche à la Une Libération, soulignant que la capitale affiche ‘’une face hideuse après les violentes manifestations de jeudi et vendredi’’.

    Selon le journal, ‘’de l’Avenue Cheikh Anta Diop à Rufisque, les grandes artères portent encore les stigmates des violents affrontements qui ont fait officiellement 16 morts’’.

    Les quotidiens mettent également en exergue l’appel à de nouvelles manifestations lancé par la coalition des Forces vives du Sénégal (F-24) contre une 3ème candidature du président Macky Sall.

    ‘’Le F-24 retourne dans la rue, les 9 et 10 juin’’, annonce Le Quotidien, soulignant que ‘’la tension politique n’est pas encore dans une logique de baisse’’. ‘’Le F-24 annonce une série de manifestations les 9 et 10 juin à la place de la Nation et sur la VDN. Cette coalition veut pousser Macky Sall à relâcher les personnes arrêtées récemment et obtenir la +libération+ de Ousmane Sonko, ainsi qu’une déclaration de non-candidature de la part de Macky Sall’’, écrit le journal.

    Selon Tribune, ‘’le F-24 se braque et appelle à manifester’’.

    Le quotidien EnQuête s’intéresse aux forces de défense et de sécurité, parlant de ‘’ces héros +oubliés+’’. ‘’Réquisitionnés depuis le 2 juin, ils triment dur’’, écrit le journal.

    ‘’Dans les rangs, ont dit que les FDS ne sont aimées par leurs mères. Tout le reste les déteste. On a tendance à y croire surtout dans des moments comme ça. Ce qui est évident c’est que les éléments des FDS ne tirent jamais sur des manifestants tant qu’ils ont le choix’’, confie au journal un commissaire sous le sceau de l’anonymat.

    AB/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Visite privée du président Sall chez le Khalife général des Mourides

    SENEGAL-POLITIQUE / Visite privée du président Sall chez le Khalife général des Mourides

    Dakar, 6 juin (APS) – Le chef de l’Etat Macky Sall a été reçu lundi dans la soirée par le Khalife général des Mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a constaté un reporter de l’APS.

    Macky Sall s’est entretenu avec le khalife dans sa résidence à Darou Minane dans le cadre d’une visite privée.

    CGD/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES-REACTION / ‘’Consterné’’ par les émeutes, Karim Wade invite ses compatriotes à ‘’revenir à la raison’’  

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES-REACTION / ‘’Consterné’’ par les émeutes, Karim Wade invite ses compatriotes à ‘’revenir à la raison’’  

    Dakar, 6 juin (APS) – L’ancien ministre Karim Wade, « bouleversé » et « consterné » par les émeutes à l’origine de la mort de 16 personnes dans son pays, appelle ses compatriotes à renoncer à la violence et à « revenir à la raison ».

    « Je suis extrêmement préoccupé par la situation actuelle de notre pays […] Je suis bouleversé par ces événements qui ont causé la mort de 16 jeunes Sénégalais, dont les familles sont dévastées », écrit M. Wade dans un communiqué reçu de ses camarades du PDS, le Parti démocratique sénégalais (opposition).

    « Je suis consterné par les dommages énormes infligés à notre économie, à nos infrastructures, à notre tissu social, et par le saccage des universités », a ajouté l’ancien ministre vivant au Qatar depuis près de sept ans.

    Karim Wade « demande solennellement à tous ceux qui sont tentés par des excès de revenir à la raison ».

    Des émeutes ont fait au moins 16 morts et d’importants dégâts matériels, entre jeudi et dimanche derniers, selon un bilan officiel.

    Les violences ont éclaté après que l’opposant Ousmane Sonko a été condamné par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

    Il était jugé pour viol et menaces de mort à l’encontre d’Adji Sarr, une ex-employée d’un salon de beauté à Dakar.

    Le tribunal a disqualifié les faits de viol et de menaces de mort pour lesquels il était poursuivi en corruption de la jeunesse.

    La peine de prison est susceptible de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, pour laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats, se basant sur le Code électoral du pays.

    « Après ces jours d’émeutes et leurs cortèges de drames, il est urgent que chacun prenne conscience que nous risquons d’être entraînés dans une impasse qui peut être fatale au Sénégal », avertit Karim Wade.

    « Quatorze victimes innocentes en 2021 et 16 autres aujourd’hui »

    « Ayant été emprisonné arbitrairement pendant trois ans par une justice instrumentalisée, puis exilé loin des miens et de mon pays, je suis bien placé pour dire au président de la République, Macky Sall, et à Ousmane Sonko, que l’oppression et la violence ne peuvent conduire qu’à des échecs », déclare-t-il, ajoutant présenter ses « condoléances les plus émues »aux parents des victimes.

    Il estime que « les violences et les actes de vandalisme ne font que nuire à notre pays » et demande aux forces de sécurité et de défense de « proscrire tout recours injustifié à la force ».

    « Mon appel s’adresse également à toute la classe politique, qui a la responsabilité de privilégier le respect des institutions, le dialogue et la concertation », écrit M. Wade, jugeant « inacceptable et impardonnable » que « 14 victimes innocentes en 2021 et 16 autres aujourd’hui » soient dénombrées dans les violences consécutives à cette affaire judiciaire concernant Ousmane Sonko.

    « Les Sénégalaises et les Sénégalais ont un ardent besoin de stabilité, de sécurité, de prospérité et de paix. Nous ne pouvons répondre à leurs exigences en nous dressant violemment les uns contre les autres, en créant des divisions artificielles et en attisant les flammes de la discorde », a ajouté l’ancien ministre.

    Il dit espérer que « notre peuple saura se ressaisir ».

    Karim Wade demande aux Sénégalais de « faire preuve de retenue, de sagesse et de respect mutuel », et de « savoir rester ensemble dans l’unité, la solidarité, le respect de l’Etat de droit et de la démocratie ».

    Le fils de l’ex-président de la République avait été condamné en 2015 à six ans de prison pour des faits d’escroquerie sur les deniers publics et d’enrichissement illicite.

    Après trois ans d’emprisonnement, il avait bénéficié de la grâce du président de la République et avait été libéré. Il vit depuis 2016 au Qatar.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Les députés adoptent une loi supprimant les villages de reclassement des lépreux

    SENEGAL-SANTE / Les députés adoptent une loi supprimant les villages de reclassement des lépreux

    Dakar, 5 juin (APS) – L’Assemblée nationale a adopté, lundi, trois lois dont l’une porte sur la suppression des villages de reclassement des lépreux dans le but d’améliorer la qualité de l’offre des services de santé pour un bien-être soutenu des populations.

    ‘’Tous ces projets de loi concourent à une réglementation encadrée de façon adéquate qui a vu la participation des principaux acteurs à tous les niveaux, ceci dans le but d’améliorer la qualité de l’offre des services de santé’’, explique un document de base du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Il précise que le projet de loi n° 11/2022 portant abrogation de la loi n° 76-03 du 25 mars 1976 relative au traitement de la lèpre et au reclassement social des lépreux guéris ou mutilés répond véritablement aux engagements internationaux auxquels l’Etat du Sénégal a souscrit, consacrant les principes de non-discrimination et d’égalité des hommes devant la loi, énoncée dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme du 10 décembre 1948 et à l’article 7 de la Constitution du Sénégal du 22 janvier 200’’.

    ‘’ L’abrogation de cette loi va consolider les progrès notables du pays dans la prise en charge et l’élimination de la lèpre en se situant en dessous du seuil (1 cas pour 10.000 habitants) fixé par l’Organisation mondiale de la santé’’, a souligné la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye.

    Le deuxième projet de loi n° 03/2023 adopté par les députés est relatif aux faux médicaments. Les innovations introduites par ce projet de loi ‘’concernent la transposition de la directive de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) relative à la libre circulation et au droit d’établissement des pharmaciens dans l’espace’’.

    Elles portent également sur l’intégration des normes juridiques de l’UEMOA relatives aux procédures d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain, des produits cosmétiques, des compléments nutritionnels et la mise en place d’une pharmacopée sénégalaise.

    Le projet de loi prévoit aussi le renforcement du dispositif de répression des actes de trafic illicite des médicaments et autres produits de santé et l’exercice illégal de la pharmacie, comme le prévoit la ‘’Convention Médicrime’’ ratifiée par le Sénégal.

    L’Assemblée nationale a aussi adopté le projet de loi n° 14/2022 relatif à l’exercice de la chirurgie dentaire et à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes. Le texte explique que la santé bucco-dentaire revêt une importance capitale et les moyens de diagnostic des maladies de même que la prise en charge ont connu des évolutions notoires à côté d’une prévention et promotion remarquables.

    ‘’Face aux nouveaux défis liés à la santé buccodentaire et à l’exercice de la profession de chirurgien-dentiste, il y a eu lieu de procéder à une amélioration de ce cadre juridique qui, il faut le rappeler, est relativement ancien et ne tient pas compte des nouvelles exigences’’, explique le texte liminaire.

    NSS/SKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES / Ziguinchor : après la baisse de la tension, des habitants prient pour la paix

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES / Ziguinchor : après la baisse de la tension, des habitants prient pour la paix

    Ziguinchor, 5 juin (APS) –  Le calme régnait, lundi, à Ziguinchor, où des habitants marqués par les violences des derniers jours prient pour un retour de la paix.

    La vie reprend son cours normal dans la plus grande ville du sud du pays, un des principaux foyers de tension après la condamnation de Ousmane Sonko à deux ans de prison dans l’affaire ‘’Sweat beauty’’. Des barrages érigés sur certaines artères bloquent cependant encore la circulation.

    Au moins, cinq décès ont été rapportés dans les scènes de violence qui ont  éclaté, jeudi, après la condamnation de Ousmane Sonko pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Si la tension notée ces derniers jours est retombée, les habitants ont toutefois du mal à circuler, les barricades dressées sur les principales voies n’étant pas totalement levées.

    Dans certains quartiers, des jeunes continuent d’ériger des barrages sur les routes, refusant l’accès aux conducteurs des motos jakarta.

    Des habitants interrogés par l’APS dénoncent les violences meurtrières, l’entrave à la circulation et le pillage de plusieurs édifices publics et privés. Ils prient pour un retour définitif de la paix au Sénégal.

    « Il faut que ça cesse. Nous voulons la paix et nous dénonçons ce pillage de nos infrastructures. Il faut qu’on cultive l’esprit de paix. Les écoles devraient être épargnées. On est sorti aujourd’hui, mais nous avons peur. Que les politiques se donnent la main et travaillent pour le Sénégal », exhorte une vendeuse de légumes au marché de Boucotte.

    Pour Paulette Goudiaby, « les femmes ont ressenti cette violence, car c’est elles qui sortent et cherchent des solutions pour nourrir et entretenir leurs enfants ». « Nous sommes venues au marché pour essayer d’avoir quoi mettre sous la dent. Nous sommes là mais très angoissées. Nous avons peur. Nous voulons la paix, rien que la paix « , lance Mme Goudiaby.

    Sona Touré, une vendeuses de poissons, lance un appel à la paix. « Pour l’instant, nous vaquons à nos occupations mais avec peur. Je suis obligée de venir au marché pour pouvoir écouler mes poissons et nourrir mes enfants. Il nous faut aimer notre pays et travailler. J’appelle à la paix », dit-elle.

    Vieux Gomis, un conducteur de moto ‘’Jakarta’’, déplore les entraves à la circulation. ‘’Nous ne pouvons pas circuler correctement. Il nous faut contourner pour arriver à destination. Que ces jeunes qui barricadent les routes sachent raison gardée. Nous invitons l’Etat à garantir notre libre circulation’’, lance-t-il.

    Le vieux Ibrahima Mané, âgé de 76 ans, prie lui aussi pour la paix. ‘’En tant que père de famille, j’appelle les jeunes à œuvrer pour la paix. Seule cette paix peut faire avancer le pays. Rien ne peut remplacer la stabilité. Je demande aux jeunes de retourner aux valeurs et travailler ou étudier pour un Sénégal meilleur « , déclare-t-il. Pour lui, « la Casamance a souffert pendant 40 ans et elle ne veut plus de cette violence ».

    « Si ces jeunes savaient combien vaut la paix, ils suivraient pas cette voie qui mène à la violence. La Casamance a besoin de paix. Il faut que nos jeunes œuvrent pour cette paix. 40 ans de crise, ça suffit », a insisté le vieux Mané.

    Les violences qui ont éclaté après la condamnation d’Ousmane Sonko ont causé cinq morts et plusieurs blessés à Ziguinchor. Des établissements scolaires et édifices publics ou privés, dont l’UFR Santé, l’ISEG, Sénégal Services, l’IPRES, le Crédit Mutuel du Sénégal, un bureau de poste, la SENELEC, et la LONASE, entre autres, ont été vandalisés ou incendiés.

    Des boutiques, des maisons de responsables politiques et des magasins ont été pillés puis incendiés. Des cas d’agression ont été également rapportés.

    Le dispositif sécuritaire est toujours maintenu dans plusieurs axes stratégiques de la commune de Ziguinchor.

    MNF/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Émeutes : 20 organisations de la société civile invitent Macky Sall et Ousmane Sonko à un ‘’dialogue direct’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Émeutes : 20 organisations de la société civile invitent Macky Sall et Ousmane Sonko à un ‘’dialogue direct’’

    Dakar, 5 juin (APS) – La Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) appelle le chef de l’Etat et le leader de l’opposition, dans une déclaration faite lundi à la presse, à entretenir ‘’un dialogue direct’’ en vue d’‘’une sortie de crise immédiate’’ au Sénégal, à la suite des violences politiques à l’origine de la mort de 16 personnes.

    ‘’Pour une sortie de crise immédiate, nous appelons à un dialogue direct entre les deux principaux protagonistes de ces événements, le président de la République, Macky Sall, et l’opposant Ousmane Sonko, président de Pastef’’, affirment ces organisations.

    SOS/Paix ‘’s’engage à rencontrer’’ les leaders politiques concernés, ‘’dans les plus brefs délais’’, pour ‘’faciliter une sortie de crise définitive’’.

    La déclaration a été faite devant la presse par ses leaders, dont Boubacar Ba (Forum du justiciable), Moundiaye Cissé (ONG 3D), Ababacar Fall (GRADEC), le professeur Babacar Guèye (COSCE), Sadikh Niass (RADDHO), Abibatou Samb (ONDH), Cheikh Oumar Sy (OSIDEA) et Khady Fall Tall (AFAO).

    Ces leaders de la société civile ont invité Macky Sall et Ousmane Sonko à se parler directement, à la suite d’émeutes ayant fait au moins 16 morts et d’importants dégâts matériels, selon un bilan officiel.

    Les violences ont éclaté jeudi, après que M. Sonko a été condamné par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Il était jugé pour viol et menaces de mort à l’encontre d’Adji Sarr, une ex-employée d’un salon de beauté à Dakar.

    Le tribunal a disqualifié les faits de viol et de menaces de mort pour lesquels il était poursuivi en corruption de la jeunesse.

    La peine de prison est susceptible de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, pour laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats, se basant sur le Code électoral du pays.

    ‘’S’abstenir de tout acte de violence’’

    ‘’Notre cher pays, le Sénégal, est dans une instabilité politique, sociale et économique permanente […] Les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont occasionné une quinzaine de morts et d’importants dégâts matériels. Ils menacent gravement les fondements de la démocratie et de la République et remettent en cause la paix et la stabilité de notre pays’’, s’indignent les 20 organisations de la société civile.

    Elles appellent ‘’les acteurs au calme et à la sérénité, pour un retour rapide de la paix et de la stabilité’’.

    De même exhortent-elles ‘’le gouvernement à tout mettre en œuvre pour restaurer l’ordre et la sécurité des personnes et des biens, dans le strict respect des droits de l’homme’’.

    Le professeur Babacar Guèye et les autres leaders de la société civile invitent aussi ‘’les acteurs de l’opposition et du pouvoir à privilégier un dialogue franc et sincère pour trouver des consensus forts, permettant de surmonter les épreuves que traverse notre pays’’.

    Ils souhaitent que ‘’les acteurs politiques de tous bords’’ fassent preuve de ‘’plus de retenue en prenant des mesures de décrispation et en appelant les manifestants à s’abstenir de tout acte de violence’’.

    SOS/Paix propose aux pouvoirs publics de ‘’réduire la population carcérale en libérant les détenus de délit mineur ou d’opinion’’.

    Selon la Police nationale, quelque 500 personnes ont été arrêtées lors des émeutes, entre jeudi et dimanche.

    ‘’Nous saluons l’effort de retenue et de patience des forces de défense et de sécurité, malgré les incidents déplorables’’, affirment les organisations de la société civile.

    Elles invitent les autorités sénégalaises au ‘’rétablissement du réseau’’ Internet, qui fait l’objet de restrictions en raison des messages de ‘’haine’’ qu’il permet de véhiculer, selon le gouvernement.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dressent le bilan des manifestations violentes

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dressent le bilan des manifestations violentes

    Dakar, 5 juin (APS) – Les quotidiens ont mis lundi en exergue le bilan des manifestations consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’ dans l’affaire de ‘’viol’’ et de ‘’menaces de mort’’ l’opposant à la masseuse Adji.

    Après les violentes manifestations, ‘’la Police sort du bois’’ pour faire le point, selon Sud Quotidien. ‘’Il y a 500 interpellations dont des étrangers, des détenteurs d’armes de guerre, de cocktail molotov et d’armes blanches…’’, rapporte le journal, citant le directeur de la sécurité publique, Ibrahima Diop.

    Quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des personnes étrangères, ont été interpelés jeudi et vendredi à Dakar et dans d’autres régions du pays au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr, selon la Police.

    « 500 personnes ont été appréhendées aux cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des personnes étrangères. Ces individus étaient principalement armés et dangereux », a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique, dimanche, au cours d’un point de presse.

    ‘’L’étendue du mal fait’’, affiche à la Une Le Soleil. ‘’16 morts, 500 arrestations dont des mineurs et des étrangers ; des manifestants détenant des armes de guerre identifiés, des armes blanches saisies ; saccages et pillages ; des bandits de grand chemin s’invitent dans les manifs, etc’’, indique le journal.

    ‘’Terrifiant’’, commente L’Observateur en soulignant que ‘’la police parle de manifestants avec des armes de guerre ; 500 arrestations et 16 décès dont un gendarme tué par balle’’.

    Dans le quotidien Bès Bi, le commissaire Ibrahima Diop assure que ‘’la situation est maîtrisée’’, réitérant l’engagement de la Police à ‘’préserver la paix sociale et la sécurité’’.

    Le quotidien EnQuête note que ‘’selon la police, des forces occultes sont à l’œuvre dans le pays’’.

    Libération relève que ‘’la banlieue de Dakar pleure ses fils’’. ‘’La banlieue de Dakar, un champ de ruines’’, relève le journal Le Quotidien, faisant état de ‘’magasins éventrés, des banques saccagées, des routes barrées…’’.

    Le journal signale aussi que ‘’l’Etat réduit’’ la connexion Internet. L’internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs dans un contexte de troubles à l’ordre public, a annoncé ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

    AB/OID/AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-SECURITE / Manifestations : « La situation est maitrisée », selon le Directeur de la sécurité publique

    SENEGAL-POLITIQUE-SECURITE / Manifestations : « La situation est maitrisée », selon le Directeur de la sécurité publique

    Dakar, 4 juin (APS) –La situation est revenue à la normale à Dakar et à Ziguinchor (sud) où les Forces de défense et de sécurité sont « déterminées à faire respecter l’ordre public », a assuré dimanche le Directeur de la Sécurité publique, le Commissaire-divisionnaire Ibrahima Diop.

    « La situation est revenue au calme et à la tranquillité à Dakar et à Ziguinchor. La situation est maitrisée. La Police nationale est déterminée à assurer la sécurité des personnes et des biens et à faire respecter l’ordre public », a déclaré.

    Au cours de ce point de presse, le commissaire Mamadou Gueye, directeur d Bureau des relations publiques de la Police a projeté des images « montrant des individus avec des armes à feu ».

    MTN

  • SENEGAL-SECURITE / Manifestations : 500 personnes, dont des mineurs et des étrangers, arrêtées (Police)

    SENEGAL-SECURITE / Manifestations : 500 personnes, dont des mineurs et des étrangers, arrêtées (Police)

    Dakar, 4 juin (APS) –Quelque 500 manifestants dont des mineurs et des personnes étrangères ont été interpelées jeudi et vendredi à Dakar et dans d’autres régions au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr, a-t-on appris de la direction nationale de la Police.

    « Cinq cents personnes ont été appréhendées au cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des étrangers. Ces individus étaient principalement armés et dangereux », a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique.

    Il s’exprimait au cours d’un point de presse, dimanche en début de soirée, en présence d’autres responsables de la Police nationale, dont le commissaire Serigne Faye, chef du Groupement opérationnel de Dakar, le commissaire central de Dakar, Cheikh Dramé, et le commissaire Mouhamadou Gueye, directeur du bureau des relations publiques de la Police nationale.

    « La plupart des personnes arrêtées étaient en possession de cocktails Molotov, d’armes blanches et d’armes à feu de gros calibre », a fait savoir le chef de la sécurité publique.

    Il a fait remarquer que les forces de sécurité ont ‘’fait face à des manifestants violents, qui ne cherchent pas à exprimer des opinions, mais qui sont engagées dans des activités subversives’’.

    Pour la Police nationale, « les actions des manifestants ont visé des infrastructures essentielles de l’Etat tels que des usines d’eau et des installations électriques, des transports publics, ainsi que des établissements financiers ».

    « L’objectif des manifestants est de perturber l’activité économique et d’instaurer un climat de terreur chez les populations », a insisté Ibrahima Diop.

    MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-ASSISTANCE / Manifestations : 357 blessés dont 36 éléments FDS secourus par la Croix-Rouge

    SENEGAL-POLITIQUE-ASSISTANCE / Manifestations : 357 blessés dont 36 éléments FDS secourus par la Croix-Rouge

     Dakar, 4 juin (APS) –Quelques 357 blessés dont 36 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et une femme enceinte, ont été secourus par les volontaires de la Croix-Rouge sénégalaise aux cours des manifestations violentes à Dakar et à Ziguinchor, a appris l’APS auprès de la structure humanitaire.

    Près de 357 manifestants blessés, dont une femme enceinte et 36 éléments des forces de défense et de sécurité, ont été pris en charge par des secouristes de la Croix-Rouge sénégalaise suite aux manifestations qui ont suivi le verdict du procès Ousmane Sonko – Adji Sarr’’, a révélé un communiqué de la Croix-Rouge.

    Ces opérations de secours ont lieu dans les départements de Dakar, Guédiawaye, Keur Massar, Pikine, Rufisque et Ziguinchor, suite aux manifestations survenues jeudi et vendredi, a poursuivi le document.

    Pour arriver à ce résultat, la Croix-Rouge a mobilisé un dispositif d’intervention d’urgence composé de 206 volontaires répartis en 20 équipes.

    Ces équipes ont pris en charge 109 blessés à Guédiawaye, 94 à Pikine, 74 à Dakar, 39 à Keur Massar, 36 à Ziguinchor et 5 à Rufisque, ont précisé les responsables de la Croix-Rouge.

    « Les secouristes déployés ont comptabilisé des blessures légères et graves (…) 78 cas de blessures graves ont été évacuées vers les structures de santé par les volontaires engagés dans la couverture sanitaire de ces manifestations », a énuméré l’institution humanitaire.

    La Croix-Rouge a rappelé que toutes ses interventions se fondent sur le « respect strict des principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance qui guident l’action humanitaire (…) ».

    Au cours de leur intervention, les volontaires de la Croix-Rouge ont relevé un « incident malheureux qui a été enregistré au croisement de la décharge de Mbebeuss à Malika où le pare-brise et le rétroviseur d’un de leurs véhicules de supervision ont été brisés par des jets de pierres des manifestants qui brûlaient des pneus ».

    C’est pourquoi, dans son communiqué, la Croix-Rouge sénégalaise a demandé aux différentes parties de « faciliter le travail de ses volontaires en garantissant l’accès aux victimes et la protection de ses équipes d’intervention ».

    « Cela permet à nos équipes de jouer pleinement leur mission humanitaire de façon efficace et en toute sécurité », a assuré la même source.

    MTN