Catégorie : LA UNE

  • Les commissions chargées de la régulation des prix du loyer dans la région de Dakar installées

    Les commissions chargées de la régulation des prix du loyer dans la région de Dakar installées

    Dakar, 9 mai (APS) – Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, a procédé à l’installation des démembrements de la Commission nationale de la régulation des loyers du Sénégal (CONAREL) dans la région de Dakar, a constaté l’APS, mardi.

    Il s’agit de la commission régionale et des commissions départementales de Dakar, Guédiawaye, Keur Massar, Pikine et Rufisque, qui sont chargées de réguler les prix du loyer et de régler les contentieux entre les bailleurs et les locataires.

    ‘’Chaque fois qu’il y a un différend entre les bailleurs et les locataires, ils pourront saisir ces commissions mises en place pour rappeler les dispositions relatives à la loi portant baisse des prix du loyer et aux contrats de location’’, a expliqué M. Fofana.

    L’installation de la commission régionale et des commissions départementales marque le démarrage de leurs activités.

    ‘’Depuis mars dernier, les services régionaux du commerce recevaient des réclamations, des plaintes et des signalements en attendant la mise en place des commissions régionales’’, a-t-il ajouté.

    Les commissions chargées de réguler les prix du loyer permettront d’éviter ‘’la lourdeur des procédures’’ en matière de contentieux entre les bailleurs et les locataires, selon Abdou Karim Fofana.

    Elles sont un cadre de discussion, d’échange et d’arbitrage, a-t-il dit.

    Les commissions doivent faire en sorte que la loi portant baisse des prix du loyer soit ‘’connue et acceptée de tous’’, selon M. Fofana.

    Momar Ndao, le président de la CONAREL, a rappelé que la création de ladite instance est ‘’l’aboutissement d’un combat’’, celui de la baisse des prix du loyer, mené par les locataires et les associations de consommateurs depuis plusieurs années.

    ‘’Nous en sommes aujourd’hui à l’achèvement d’un combat entamé en 2006’’, a souligné M. Ndao, ajoutant que ‘’tous les textes relatifs aux prix du loyer concourent à prendre en compte les intérêts du bailleur et ceux du locataire’’.

    ‘’Nous espérons que la CONAREL prendra en compte les besoins des bailleurs et des locataires. Nous sommes des médiateurs et, à ce titre, nous espérons que l’installation des commissions sera le premier des actes à poser pour mieux réguler le secteur de l’immobilier au Sénégal’’, a dit Cathy Suarez, la présidente de l’Association nationale des agences immobilières du Sénégal.

    Ibrahima Camara, intervenant à la cérémonie d’installation des commissions au nom des propriétaires des maisons à louer, a tenu à préciser qu’ils ont été des locataires avant de devenir bailleurs. ‘’Nous savons ce que chacune des parties endure. J’espère que l’objectif du gouvernement est de permettre à chaque Sénégalais de disposer d’un toit’’, a-t-il affirmé.

    Alassane Sène, le président de l’Association de défense des locataires du Sénégal, a salué l’installation des commissions. L’association qu’il dirige ‘’ne défendra pas les mauvais payeurs’’, a-t-il prévenu.

    Une baisse des prix du loyer est en vigueur depuis le 1er mars dernier.

    MFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-ELEVAGE-SOCIETE / Treize recommandations émises pour une bonne préparation de la Tabaski 2023

    SENEGAL-ELEVAGE-SOCIETE / Treize recommandations émises pour une bonne préparation de la Tabaski 2023

    Diamniadio, 9 mai (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a décliné mardi les treize recommandations devant être mises en œuvre par les ministères concernés en vue d’une bonne préparation de la Tabaski, la plus grande fête musulmane, prévue cette année vers la fin du mois de juin.

    L’une d’elle concerne les ministres des Forces Armées et de l’Intérieur, qui devront veiller à ‘’assurer la sécurité des personnes et des biens au niveau des points d’entrée aux frontières, le long des axes routiers, au niveau des zones d’attente et des points de vente’, a indiqué le chef du gouvernement.

    Il clôturait un conseil interministériel sur la préparation de la Tabaski, lors duquel il a recueilli les préoccupations des acteurs, notamment des éleveurs venus en masse. Il a ajouté que les ministres des Forces armées et de l’Intérieur coordonneront leurs interventions pour  »faciliter la circulation des véhicules transportant des moutons vers les marchés’’. Cela devra passer notamment par ‘’la tolérance de la présence à bord de chaque camion ou wagon de trois bergers chargés de la surveillance des moutons », a déclaré Amadou Ba, par ailleurs, en charge de l’Elevage et des Productions animales.

    En vertu des recommandations formulées au terme de la rencontre, il est demandé aux ministres des Finances, de l’Intérieur et des Collectivités territoriales de veiller à l’application stricte des mesures d’exonération des droits et taxes sur les moutons de Tabaski à l’entrée du Sénégal, le long des axes routiers, au niveau des zones d’attente et des points de vente.

    Il est recommandé aux ministres de l’Intérieur, des Collectivités territoriales, et de l’Elevage de prendre les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre de l’Eau, le ministre des Energies, le ministre de la Santé ainsi que les maires, pour l’aménagement de points de vente autorisés, le désencombrement des sites et leur nettoyage avant, pendant et après la fête de Tabaski, ainsi que la mise à disposition de tentes.

    Le PM a aussi souligné que le ministre des Affaires étrangères prendra ‘’toutes les dispositions nécessaires afin d’assurer la traversée des moutons au niveau de la République de Gambie pour l’approvisionnement des régions sud et d’encourager l’importation des moutons notamment à partir du Mali et de la Mauritanie’’.

    Pour le ministre des Finances, Amadou Ba insiste qu’il devra faciliter ‘’la mobilisation des ressources destinées à la préparation de la Tabaski et inscrites au budget du ministère de l’Elevage et des Productions animales ainsi que la libération des indemnités de déplacement sous forme de Caisse d’avance pour la prise en charge efficiente des agents qui seront en mission’’.

    Les ministres des Transports, du Commerce et de l’Elevage faciliteront ‘’une concertation entre les transporteurs et les opérateurs de moutons de Tabaski, (…) afin d’éviter la surenchère souvent observée dans ce domaine à l’approche de la fête’’.

    Le Premier ministre a donné des instructions au ministre de la Santé de mettre en place des postes de santé rapprochés au niveau du foirail et des points de vente de Dakar, ainsi que des équipes de préventionnistes au niveau des différents points de vente.

    Le ministre du Commerce, quant à lui, devra inciter les provendiers à faciliter aux opérateurs l’accès aux aliments usinés, par l’installation de stocks rapprochés au niveau des points de vente autorisés. De même devra-t-il veiller à l’application des prix fixés.

    Le ministre de l’Eau est invité à mettre à la disposition du ministère de l’Elevage 12 camions-citernes pour le ravitaillement en eau des points de vente, tandis que le ministre de la Communication, en relation avec le ministre de l’Elevage, mettra en œuvre une stratégie visant à favoriser une transparence des marchés.

     La Banque agricole du Sénégal, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes et les mutuelles concernées diligenteront l’instruction des dossiers de crédit déposés par les opérateurs pour les besoins de l’opération Tabaski.

    Les gouverneurs de région coordonneront la mise en œuvre des plans d’action régionaux définis lors des comités régionaux de développement (CRD), en particulier l’identification, l’aménagement avec les commodités requises et le nettoyage des sites de vente de moutons en rapport avec les maires et le renforcement de la sécurité au niveau de ces points de vente, a relevé le Premier ministre.

    ADL/ASG/MTN

  • SÉNÉGAL-INSITITUTIONS-AMBITIONS / Abdoulaye Daouda Diallo veut privilégier  »l’anticipation et la prospection » à la tête du CESE

    SÉNÉGAL-INSITITUTIONS-AMBITIONS / Abdoulaye Daouda Diallo veut privilégier  »l’anticipation et la prospection » à la tête du CESE

    Dakar, 9 mai (APS) – Le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo, installé mardi dans ses fonctions, a promis de privilégier « l’anticipation et la prospection » à la tête de cette institution, en vue d’en faire un  »lieu de réceptacle et d’élaboration d’idées novatrices » aptes à éclairer l’action des décideurs publics.

    Abdoulaye Diallo, inspecteur des impôts et domaines et plusieurs fois ministre depuis 2012, occupait le poste de directeur de cabinet du président de la République avant d’être porté à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le 24 avril dernier.

    Il remplace l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui a démissionné de la présidence du Conseil économique, social et environnemental, en même temps que ses deux camarades de parti, Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop, quittaient le gouvernement.

    Le nouveau président du CESE a été installé, mardi, dans ses nouvelles fonctions par le deuxième vice-président du CESE, Mody Guiro, en présence du ministre en charge des relations avec les Institutions, Samba Sy.

     »Vous pouvez deviner l’honneur qui m’envahit en revenant dans cette auguste institution dont j’ai été le secrétaire général de 2004 à 2007 à une époque où elle s’appelait Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (CRAES) », a d’abord relevé Abdoulaye Daouda Diallo, lors de son installation officielle dans ses nouvelles fonctions.

    Il dit considérer le Conseil économique social et environnemental comme un lieu  »d’élaboration et de réceptacle d’idées novatrices ». Aussi invite-t-il ses conseils à faire preuve  »d’anticipation et de prospection pour permettre à l’institution de mieux jouer son rôle de veille et d’alerte », afin que cette institution puisse se hisser « à la hauteur des attentes des populations ».

     »Il nous faut sortir de la quotidienneté pour privilégier la prise d’initiatives et de propositions concrètes qui doivent être notre crédo », a suggéré Abdoulaye Daouda Diallo, appelant les conseillers à mettre à profit des  »partenariats avec des centres de recherches et des institutions sœurs dans le monde ».

    Selon Abdoulaye Daouda Diallo, le contexte économique, politique et environnemental actuel « appelle à cette prise de conscience ».

    Il a insisté sur les questions climatiques et la dégradation des sols, non sans évoquer la nécessité de réfléchir sur une  »adaptation du cadre juridique » face à l’émergence de nouveaux métiers.

    « La tâche est ardue et immense, mais largement à notre portée », a-t-il dit.

    Le président du Conseil économique, social et environnemental s’est toutefois félicité de la  »diversité » caractérisant le CESE dont les membres sont issus de milieux socioprofessionnels différents.

    Abdoulaye Daouda Diallo a aussi félicité son prédécesseur Idrissa Seck pour  »le travail abattu à la tête du CESE ».

    Venu représenter le gouvernement, le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy a salué « les qualités personnelles et professionnelles » du nouveau président du CESE, présentant Abdoulaye Daouda Diallo comme un « modèle achevé du commis de l’Etat ».

    Il s’est dit convaincu que sa  »touche personnelle va apporter du relief » au Conseil économique, social et environnemental.

    SMD/BK/ASG

     

  • SENEGAL-FRANCE-ECONOMIE / ‘’Choose Africa II’’, une tournée africaine de promotion de l’entrepreneuriat lancée à Dakar

    SENEGAL-FRANCE-ECONOMIE / ‘’Choose Africa II’’, une tournée africaine de promotion de l’entrepreneuriat lancée à Dakar

    Dakar, 9 mai (APS) – L’Agence française de développement (AFD) a procédé, mardi à Dakar, au lancement officiel de ‘’Choose Africa II’’, une tournée visant à promouvoir un nouvel instrument financier destiné à soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation sur le continent africain, a constaté l’APS.

    Papa Amadou Sarr, directeur exécutif de l’AFD en charge de la mobilisation et des partenaires financiers a notamment lancé la tournée officielle du programme en collaboration avec la Banque publique d’investissement (BPI) dans le cadre de la promotion de l’initiative dénommée ‘’Choose Africa II’’.

    ‘’Nous sommes aujourd’hui ici à Dakar pour le lancement officiel d’un programme qu’on appelle choose Africa II qui doit nous conduire dans une dizaine de pays africains’’, a-t-il souligné en s’adressant à des journalistes.

    L’étape sénégalaise de cette tournée (du 8 au 9 mai), est articulée autour de rencontres avec des officiels et décideurs avec l’objectif de préparer un sommet consacré au Nouveau pacte financier’’ prévu en juin et auquel l’AFD est associée de près.

    Le programme financé à hauteur de 3,5 milliards d’Euros prévoit de mettre en place un guichet permettant d’accompagner les petites et moyennes entreprises (PME), a rappelé M. Sarr en insistant sur le fait que l’objectif était de renforcer les partenariats entre les secteurs privés français et africain

    ‘’On met en place des systèmes de financement en prêt souverain où c’est l’Etat qui les rétrocède aux structures d’accompagnement des entrepreneurs. Il peut s’agir de banques d’investissement ou de PME’’, a-t-il précisé.

    Il a signalé que le projet était la continuation du programme ‘’Choose Africa I’’ qui avait été lancé en 2018 au Sénégal par le ministre français de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire’’.

    Le responsable de l’AFD a fait savoir que les financements allaient de 1000 à 5 millions d’Euros suivant la taille des entreprises bénéficiaires.

    Papa Amadou Sarr a assuré que cette initiative traduisait la volonté du gouvernement français de mettre la jeunesse, les femmes, les entrepreneurs, le secteur privé, la société civile au cœur des relations franco-africaines.

    Outre le Sénégal, la tournée va conduire la mission de l’AFD et de BFI au Togo, au Bénin, à la Côte d’Ivoire, au Kenya, à l’Angola, en RDC, au Congo, au Ghana et au Cameroun, a dit M. Sarr non sans rappeler que la diaspora africaine de France était concernée par le programme.

    Les initiateurs de cette tournée veulent terminer leur périple d’ici au 22 et 23 juin afin de pour pouvoir lancer cette nouvelle dynamique entrepreneuriale.

    CS/AKS

     

     

  • SENEGAL-ELEVAGE-SOCIETE / Tabaski 2023 : le gouvernement table sur 810 000 têtes de moutons

    SENEGAL-ELEVAGE-SOCIETE / Tabaski 2023 : le gouvernement table sur 810 000 têtes de moutons

    Diamniadio, 9 mai (APS) – Le gouvernement sénégalais table, pour la prochaine fête de Tabaski, sur un objectif de 810 000 têtes pour approvisionner le marché national en moutons, dont 260 000 pour la seule région de Dakar, a annoncé mardi Amadou Ba, Premier ministre à l’ouverture mardi d’un conseil interministériel sur la préparation de cette fête musulmane prévue en fin juin.

    A l’analyse ‘’des résultats probants enregistrés en termes d’approvisionnement du marché, le Chef de l’Etat a apprécié le travail remarquable accompli par l’ensemble des acteurs lors de l’édition 2022. D’où la reconduction de l’objectif’’, a souligné le Premier ministre également chargé de la gestion du secteur de l’Elevage et des Ressources animales,.

    ‘’Si chacun de nous, comme dans le passé, joue sa partition dans la mise en œuvre des activités prévues dans le plan d’actions, je ne doute pas un seul instant de l’atteinte de cet objectif d’approvisionnement et ainsi de la réussite totale de l’organisation au grand bonheur des fidèles’’, a déclaré Amadou Bâ à l’ouverture de la réunion.

    Celle-ci a vu la présence du ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Abdoulaye Saydou Sow, du ministre des Collectivités locales, Mamadou Tall et du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. Des représentants d’éleveurs, de l’administration territoriale et divers acteurs du secteur étaient également présents à la rencontre, qui a eu lieu Diamniadio.

    Amadou Ba a rappelé que le chef de l’Etat avait demandé à ce que ‘’toutes les dispositions soient prises pour un approvisionnement correct du marché national en moutons de Tabaski’’. L’objectif est, selon lui, de satisfaire la demande des consommateurs en béliers accessibles et répondant aux critères prescrits par la religion musulmane.

    En 2022, sur un objectif de 810 000 têtes à l’échelle nationale, les services de l’élevage avaient recensé 901 768 sujets à la veille de la fête de Tabaski.

    Aussi, le Premier ministre s’est-il réjoui de ‘’la bonne organisation de l’édition précédente ainsi que du succès qui en a résulté’’, saluant l’ensemble des acteurs pour leur professionnalisme et leur engagement.

    Il a cité à cet égard l’administration territoriale, les maires, les services techniques étatiques, les institutions financières, les éleveurs, les opérateurs de Tabaski, les organisations professionnelles d’éleveurs, les organisations de transporteurs, les associations de consommateurs, les provendiers et la presse.

    A moins de deux mois de l’Aid El Kebir, il a rappelé ‘’quelques points essentiels pour assurer un bon approvisionnement du marché national’.

    Il s’agit notamment de la mobilisation de la production locale qui est relativement importante, la mise à disposition rapide des financements aux opérateurs,  de l’identification et de l’aménagement des sites de vente afin d’offrir aux opérateurs et consommateurs des conditions d’accueil optimales mais également  la facilitation du transport du bétail.

    En sa qualité de ministre de l’Elevage et des Ressources animales, depuis  le 18 avril 2023, Amadou Ba a signé la Lettre circulaire portant sur l’assouplissement du contrôle des camions et des véhicules transportant des moutons et l’exonération des droits et taxes sur les moutons de Tabaski.

    A la suite du Premier ministre, la Direction de l’élevage a présenté les détails des mesures prises par le gouvernement pour faciliter l’approvisionnement du marché et les statistiques enregistrées  en 2022 ainsi qu’un résumé du plan d’actions pour la préparation de l’édition 2023.

    Les discussions ouvertes avec les éleveurs permettront au terme de la rencontre l’identification des problèmes éventuels rencontrés en 2022 et des propositions concrètes pour assurer un approvisionnement correct du marché en moutons de Tabaski afin de satisfaire les besoins des fidèles.

    ADL/ASG/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La condamnation en appel de Sonko et ses conséquences en débat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La condamnation en appel de Sonko et ses conséquences en débat

    Dakar, 9 mai (APS) – Les journaux épiloguent sur l’avenir politique d’Ousmane Sonko au lendemain de sa condamnation, en appel, à six mois de prison avec sursis, une peine qui compromet, en attendant un éventuel pourvoi en cassation, les chances de l’opposant de briguer la magistrature suprême en 2024.

    Le leader de Pastef-Les patriotes a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis par la Cour d’appel de Dakar pour diffamation et injures publiques.

    L’opposant, arrivé troisième de la présidentielle de 2019, était jugé en appel pour diffamation dans une affaire l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La Cour d’appel a par ailleurs confirmé la condamnation de M. Sonko en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Avec cette condamnation ‘’l’éligibilité de Sonko est menacée’’, fait savoir Le Soleil. ‘’Si elle est maintenue, cette peine menace l’éligibilité de Sonko à l’élection présidentielle de 2024. Toutefois, le leader de Pastef peut se pourvoir en cassation dans six jours, autrement, il sera exclu des listes électorales’’, indique le journal.

    Même son de cloche du côté de Bès Bi le journal, lequel estime que ‘’Sonko (est) en danger’’. ‘’Cette fois-ci, la peine ne sauve pas Ousmane Sonko puisqu’il écope de 6 mois avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts. Si elle n’est pas cassée éventuellement par la Cour suprême, le leader de Pastef pourrait être inéligible à la présidentielle de 2024’’, analyse la publication.

    ‘’Sonko dos au mur’’, affiche en Une le journal Enquête pour résumer la situation de l’opposant. Dans ses colonnes, la publication souligne que cette décision était attendue et que Sonko lui-même semblait s’y attendre. Il n’empêche que cela n’a pas atténué l’effet de la surprise. A l’instar du condamné à mort qui a la tête coincée dans la guillotine et qui ne voit jamais l’instant où le couperet lui sépare la tête du reste de son corps.

    Pour Walf Quotidien, l’avenir politique de Sonko s’inscrit désormais en pointillés. ‘’Après avoir été condamné à deux mois de prison assortis de sursis, Ousmane Sonko a perdu, hier, la deuxième manche du procès l’opposant à Mame Mbaye Niang’’, rappelle le journal.

    Il signale qu’au terme de l’audience, l’opposant a récolté six mois de prison assortis de sursis, une décision qui compromet sa participation à la prochaine élection présidentielle.

    Pour sa part Le Témoin va à l’encontre de l’opinion largement partagée par les quotidiens au sujet de l’éligibilité de l’opposant en s’exclamant en Une : ‘’Sonko touché, mais pas encore coulé’’.

    ‘’Bien que la Cour d’appel de Dakar ait porté hier sa peine à 6 mois avec sursis, le leader de Pastef reste encore éligible. Pour les réparations, le juge Mamadou Cissé Fall a confirmé les dommages et intérêts aux 200 millions infligés en 1ère instance’’, rapporte la publication.

    Pendant ce temps, Le Quotidien évoque les conséquences de cette décision de justice sur l’avenir de Yewwi Askan-wi (YAW) la principale coalition de l’opposition.

    Le journal fait par exemple remarquer que Barthélemy Diaz ne s’est pas gêné de répondre à Sonko qui avait déclaré que Macky Sall aurait confié à un leader de Yaw que le juge en première instance est du parti Pastef.

    ‘’Le maire de Dakar s’est attaqué à Sonko en lui rappelant ses positions d’hier qui sont contradictoires avec celles d’aujourd’hui. Il s’est expliqué sur sa rencontre avec le président de la République, s’est prononcé sur la 3e candidature de Macky Sall et s’est démarqué de ceux qui s’opposent au dialogue’’, écrit le journal.

    AKS/ASB

     

  • SENEGAL-SOCIETE / L’ONLPL relève des cas de « mauvais traitements » dans les lieux de détention

    SENEGAL-SOCIETE / L’ONLPL relève des cas de « mauvais traitements » dans les lieux de détention

    Dakar, 9 mai (APS) – L’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL) déclare avoir relevé des cas de « mauvais traitements » sur certaines personnes arrêtées à Dakar et à Ziguinchor (sud), à la suite des récentes manifestations politiques.

    Dans un communiqué, l’ONLPL dit avoir dépêché des équipes d’observateurs dans plusieurs lieux de privation de liberté, dans le but de s’enquérir des conditions de détention et de prise en charge des personnes interpelées à la suite des récentes manifestations politiques au Sénégal.

    Au cours de ces visites inscrites dans une optique de prévention de la torture et des pratiques assimilées, des personnes interpellées à Diourbel, Mbacké (centre), Bignona, Ziguinchor (ouest) et Dakar ont allégué avoir été victimes de mauvais traitements infligés à bord des véhicules de transfèrement et dans les locaux de garde à vue, selon l’ONLPL.

    « Les observateurs ont relevé des cas de mauvais traitements sur certains détenus lors de leurs visites aux maisons d’arrêt et de correction de Rebeuss et de Ziguinchor », a dénoncé l’Observatoire national des lieux de privation de liberté.

    Selon le communiqué, ces constatations ont conduit l’ONLPL à « exhorter les forces de défense et de sécurité à veiller en toutes circonstances au respect des droits fondamentaux et de la dignité des personnes interpellées, conformément aux engagements internationaux souscrits par l’Etat du Sénégal ».

    Le bureau des relations publiques de la Police nationale, contacté par téléphone par l’APS, n’a pas répondu aux appels.

    MTN/BK/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Ziguinchor : 2000 tonnes de noix de cajou de l’année passée en souffrrance dans les magasins (acteur)

    SENEGAL-ECONOMIE / Ziguinchor : 2000 tonnes de noix de cajou de l’année passée en souffrrance dans les magasins (acteur)

    Ziguinchor, 8 mai (APS) – Près de deux mille tonnes de noix d’acajou de l’année passée sont à ce jour, stockées dans des magasins à Ziguinchor (sud), faute de moiyens d’évacuation,  a déploré dimanche, le président de l’interprofessionnelle cajou du Sénégal, Boubacar Konta.

    ‘’L’année dernière, il y avait une quantité de 5000 tonnes non exportées. Et nous avons pu exporter récemment les 3000 tonnes. Il reste donc 2000 tonnes de cajou non exportées. Il n y a pas encore de mesures très claires sur l’exportation de l’anacarde au Sénégal’’, a regretté M. Konta.

    ‘’Il faut la révision de cette mesure d’interdiction de l’exportation par voie terrestre de l’anacarde. Il faut libérer la circulation pour le convoyage de ce tonnage de noix en soffrance dans les magasins », a plaidé Boubacar Konta.

    Pour lui  »l’exportation des noix de cajou n’est rien d’autre que l’évacuation des noix d’un pays à un autre’’.

    ‘’Faire prendre la noix à Ziguinchor pour l’amener à Dakar par la route ne doit pas constituer un blocage. On ne peut pas invoquer, le fait de traverser la Gambie comme un motif pour imposer cette mesure préjudiciable aux acteurs de la filière dans les régions du Sud du Sénégal’’, a soutenu M. Konta.

    Il a fait état d’inquiétudes par rapport à la présente campagne,  »si ce blocus de faire quitter les noix de Ziguinchor à Dakar par la voie terrestre reste maintenu’’.

    ‘’Cette année, nous avons eu beaucoup de ratages par rapport à la présente campagne. Jusqu’à aujourd’hui il y a des noix de cajou de l’année dernière qui sont là. Surtout le tonnage qui a été  financé dans le cadre du système de récépissé d’entrepôt. Ces noix se trouvent toujours entre les mains de certaines coopératives et certains acheteurs’’, a insisté le président de l’interprofessionnelle cajou du Sénégal.

    Il a invité l’Etat à encore à se pencher sur la question de la commercialisation de l’anacarde qui, selon lui, ‘’pose un énorme problème malgré le rôle que ce secteur jour dans l’atteinte à la souveraineté alimentaire de la région naturelle de la Casamance’’.

    Boubacar Konta a aussi dénoncé l’absence de la question de l’anacarde lors du dernier conseil interministériel sur la campagne agricole au Sénégal.  »Nous n’avions pas compris pourquoi le cajou n’était pas pris en charge dans ce cadre interministériel », a-t-il regretté.

    Il a rappelé que le Sénégal a exporté l’année dernière près de 102.000 tonnes d’anacarde avec un chiffre d’affaires de 60 milliards de francs CFA.

    La campagne d’anacarde 2023 sera officiellement lancée à Ziguinchor entre le 25 et 26 mai prochain.

    MNFMTN

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES-REPORTAGE / A Kaffrine, le lycée d’intégration nationale sort de terre

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES-REPORTAGE / A Kaffrine, le lycée d’intégration nationale sort de terre

    Kaffrine, 8 mai (APS) – Le chantier du lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (INEQ) de Kaffrine (centre) commence à prendre forme, sur la route menant à Nganda, localité située à une trentaine de kilomètres de la capitale du Ndoucoumane.

    Sur le site du projet, des ouvriers travaillent d’arrache-pied avec l’ambition de terminer à temps les tâches qui leur ont été confiées et livrer l’infrastructure dans les délais convenus.

    Une fois franchies les limites du chantier franchies, le visiteur est accueilli par un vigile qui veille au grain et oriente vers le chef de chantier, seul habilité à autoriser l’accès au site.

    L’ingénieur Pape Sène, responsable du chantier, se montre au bout de quelques minutes, pour faire visiter le chantier.  »S’il vous plait, ne filmez pas. On l’interdit », dit-il au reporter de l’APS, avant d’engager le moindre échange.

    « C’est un chantier de quatre lots, avec une capacité d’accueil de 600 élèves », avance l’ingénieur, le ton sérieux, en tenue de chantier et portant des chaussures de sécurité, en précisant que l’infrastructure en construction va comporter des bâtiments administratifs, une bibliothèque numérique, un réfectoire, une infirmerie et un foyer pour les élèves.

    Le projet prévoit par ailleurs quatre blocs pédagogiques composés de 25 salles de classes et de laboratoires, ainsi que deux quartiers pour les garçons et les filles, dans le cadre d’un système d’internat, ainsi que des logements administratifs, a indiqué l’ingénieur.

    L’ouvrage sorti de terre occupe déjà cinq des dix hectares réservés au lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité, en attendant la construction d’autres bâtiments pour le reste des filières.

    Les bruits de chantier qui enveloppent le décor témoignent de la grande activité qui s’est emparée du site, avec à la manœuvre plus de 200 ouvriers, dont la plupart sont issus des villages environnants. Certains sont en train de poser les dalles, d’autres s’emploient à d’autres tâches moins compliquées. Le résultat parle de lui-même, avec des bâtiments sous forme de banco, qui témoignent de toute l’ingéniosité des personnes en charge de la conduite du chantier.

    « Des rampes d’accès même sont prévues pour faciliter l’accès aux personnes vivant avec un handicap », signale l’ingénieur en charge du projet, ajoutant : « Les aspects d’efficacité énergétique et la dimension inclusive et des aménagements adaptés seront aussi pris en compte ».

    Construit à partir de briques de terre compressée, l’infrastructure va aussi être dotée de charpentes pour apporter un confort thermique et gagner jusqu’à 7 degrés, a-t-il fait savoir

    « Le lycée sera bientôt livré au grand bonheur des populations », a-t-il assuré, sans donner de date de livraison définitive.

     

    CTS/BK/MTN