Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-ISLAM / Une partie des musulmans du Sénégal va fêter la Korité, samedi

    SENEGAL-ISLAM / Une partie des musulmans du Sénégal va fêter la Korité, samedi

    Dakar, 20 avr (APS) – Une partie de la communauté musulmane sénégalaise va fêter l’Aïd el-Fitr, samedi 22 avril, a-t-on appris jeudi soir de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOL).

    La CONACOL, présidée par l’imam El Hadj Oumar Diène, s’est réunie à la RTS pour scruter le croissant lunaire, selon un communiqué de ses dirigeants.

    ‘’Après avoir recueilli toutes les informations venant de nos représentants dans les différentes localités du pays, notamment dans les foyers religieux et après de larges concertations en notre sein, la commission lunaire déclare que le croissant lunaire n’a été aperçu dans aucune localité du pays’’, lit-on dans le texte.

    Par conséquent, ajoute la même source, la Korité, ou Aïd el-Fitr, sera fêtée samedi 22 avril, qui coïncide avec le premier jour du mois lunaire chawaal.

    La CONACOL, dont sont membres des représentants des guides des confréries islamiques du pays, souhaite ‘’une bonne fête de Korité à toute la communauté musulmane’’.

    Une autre partie de la communauté musulmane sénégalaise a décidé, elle, de fêter la fin du mois du jeûne ce vendredi 21 avril, à l’instar des musulmans d’autres pays, dont l’Arabie Saoudite et la France.

    OID/ESF

  • SENEGAL-COMMERCE-HORTICULTURE-FETE / Aïd el-Fitr : des consommateurs se ruent vers le marché d’intérêt national de Diamniadio pour se ravitailler

    SENEGAL-COMMERCE-HORTICULTURE-FETE / Aïd el-Fitr : des consommateurs se ruent vers le marché d’intérêt national de Diamniadio pour se ravitailler

    Par Abdoulaye Diallo

    Diamniadio, 20 avr (APS) – De nombreux consommateurs se sont rués vers le marché d’intérêt national de Diamniadio (ouest) pour pallier la cherté des fruits et légumes nécessaires pour la célébration de la fête de l’Aïd el-Fitr, a constaté l’APS.

    La direction générale de cet espace marchand, construit à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar, a eu l’idée d’ouvrir un ‘’marché spécial fruits et légumes’’, en prélude à l’Aïd el-Fitr ou Korité, pour offrir aux ménages des produits frais de haute qualité, à des prix réduits. Cette mesure a permis à de nombreux horticulteurs venus même en dehors de la région de Dakar, pour certains d’entre eux, de proposer aux ménages une large variété de légumes et de fruits de saison.

    Vu de loin, l’espace commercial ressemble à un parking, tant de nombreuses voitures sont immobilisées dans ses alentours par la clientèle. Mais le visiteur découvre, une fois à l’intérieur, des magasins contenant d’importantes quantités de marchandises.

    Marième Diawara, une vendeuse de légumes, est venue de la commune de Mont-Rolland, dans la région de Thiès (ouest), pour écouler ses marchandises. Elle déclare avoir vendu cinq tonnes de légumes – de la pomme de terre et de l’oignon – en cinq jours. ‘’Je me réjouis de l’idée de cette foire. Les gens viennent petit à petit s’approvisionner’’, dit-elle, un large sourire sur le visage.

    Mme Diawara est membre d’une coopérative de producteurs de fruits et légumes. ‘’La pomme de terre et l’oignon que nous mettons sur le marché est conservable pendant plusieurs mois’’, assure cette horticultrice venue matérialiser la promesse faite par la direction générale du marché d’intérêt national d’offrir aux ménages des fruits et légumes de haute qualité et à des prix réduits.

    Assise sur une natte jetée à même le sol, Sophie Ndiaye, déléguée d’une association de fournisseurs d’intrants agricoles à Notto Gouye Diama (région de Thiès), surveille des sacs de pomme de terre. Elle les écoule à raison de 7.500, voire 8.000 francs CFA l’unité.

    Mme Ndiaye est chargée de vendre 30 tonnes de fruits et légumes appartenant à l’association dont elle fait partie. ‘’Ce marché est une grande opportunité pour la commercialisation de notre production locale’’, se réjouit-elle.

    Un vendeur de carottes, de tomates, d’aubergines et d’autres produits horticoles fortement consommés lors de la fête de l’Aïd el-Fitr est, lui, venu du département de Rufisque (ouest). ‘’Je pense que c’est une bonne initiative’’, dit-il.

    Lucie Thioune, une fonctionnaire travaillant dans un ministère basé à Diamniadio, a tenu à visiter le marché et à faire des emplettes pour la fête de Korité. Elle salue, elle aussi, l’ouverture du ‘’marché spécial fruits et légumes’’. Cette initiative promeut la consommation de la production horticole nationale, selon Mme Thioune.

    Ndèye Fatou, elle, a acheté cinq kilos d’oignon, un légume souvent produit en quantité industrielle dans les Niayes (ouest), où elle réside. Satisfaite des prix indiqués, elle se lance dans le marchandage de quelques kilos de pommes de terre. ‘’Les prix sont un peu abordables. A mon avis, il n’y a pas de grande différence entre les tarifs en vigueur ici et ceux des autres marchés’’, affirme-t-elle, saluant l’‘’excellente idée’’ d’ouvrir un marché dédié aux fruits et légumes à Diamniadio, à quelques jours de la fête marquant la fin du mois du jeûne musulman.

    Le marché d’intérêt national de Diamniadio, ou Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (SEMIG) – sa dénomination officielle -, a été inauguré en 2019 par le président de la République, Macky Sall. Mamadou Lamine Niang, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, aujourd’hui décédé, en est le parrain.

    La mission de la SEMIG est d’aider à ‘’booster le volume des exportations, à travers une meilleure commercialisation des productions agricoles et horticoles’’.

    ABD/ESF/ASG

  • SENEGAL-CONSOMMATION-FETE / Aïd el-Fitr : les prix des légumes en hausse à Dakar

    SENEGAL-CONSOMMATION-FETE / Aïd el-Fitr : les prix des légumes en hausse à Dakar

    Dakar, 20 avr (APS) – Pour les préparatifs de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois du jeûne musulman, les marchés de Dakar accueillent des clients venus s’approvisionner en denrées alimentaires, mais les prix des légumes et condiments indispensables à l’assaisonnement des repas de fête ne cessent d’augmententer, a constaté l’APS.

    Le marché Tilène grouille de monde. Les clients font le tour des étals. Certains marchandent, d’autres ne font que regarder et passer.

    Mbaye est debout devant son étal de légumes. Des carottes, des choux et des patates y sont entassés. Le commerçant discute avec une cliente. ‘’Ils sont au rendez-vous, même si, évidemment, comme à la veille des fêtes, les prix ont augmenté’’, dit-il en se réjouissant de la visite de la nombreuse clientèle.

    ‘’Les prix de certains légumes peu consommés pour la fête de l’Aïd el-Fitr, le chou par exemple, sont restés les mêmes. Le prix de la carotte a légèrement augmenté. De 500 francs CFA, le prix du kilo est passé à 600’’, ajoute Mbaye.

    Aïssatou Ba est également une vendeuse de légumes. Autour d’elle, sur deux tables alignées, sont disposés de la salade, des poivrons, des bottes de persil et de thym. Sa fille, debout à côté d’elle, lave des salades dans une grande bassine noire et les égoutte avant de les placer dans une autre bassine de la même couleur. ‘’Je vends ici depuis plusieurs années mais pour cette fête de Korité (l’Aïd el-Fitr), j’avoue que les prix ont presque doublé. Le carton de tomates coûtait 15.000 francs CFA. Ce matin, je l’ai acheté à 30.000’’, raconte Aïssatou Ba.

    De 800 francs CFA, le prix du kilo de poivron vert est passé à 1.500, selon Mme Ba. ‘’Les poivrons rouges et verts, n’en parlons même pas. Leur prix est excessivement cher : 4.000 francs le kilo’’, dit-elle.

    La vendeuse de légumes s’inquiète de la hausse des prix des légumes et condiments. ‘’Nos fidèles clients risquent même d’être fâchés contre nous en pensant que nous sommes responsables de la hausse. C’est la faute de ceux qui nous vendent les marchandises en gros’’, se justifie-t-elle.

    Les prix de l’oignon et de la pomme de terre – deux denrées fortement consommées durant la fête de l’Aïd el-Fitr – ont faiblement augmenté. ‘’Le kilo de pomme de terre locale coûte 500 francs CFA, tandis que celle importée du Maroc est vendue à 600 le kilo’’, informe Fallou en attachant tranquillement un sachet transparent rempli d’ail.

    ‘’Le prix du kilo d’ail stagne à 1.500 francs CFA. L’oignon local est vendu à 500 francs le kilo’’, dit le commerçant.

    ‘’Il n’y a pas que l’Aïd el-Fitr’’

    Les prix sont légèrement différents de ceux en vigueur chez les grossistes du marché Tilène. ‘’Elle est importée du Maroc. Les clients la préfèrent à la pomme de terre locale, même si elle coûte plus cher’’, explique Abou Diop, debout devant une grande balance sur laquelle est posé un sac de pommes de terre.

    Il dit vendre la pomme de terre importée à 450 francs CFA le kilogramme. La pomme de terre locale revient à 400 francs le kilo.

    Selon Abou Diop, la clientèle tarde à se ruer massivement vers le marché.

    Le marché Gueule-Tapée, situé dans la banlieue de Dakar, est moins grouillant que celui de Tilène. Dieynaba est venue faire des emplettes pour l’Aïd el-Fitr. ‘’Le marché est calme en raison des travaux de rénovation qui y sont en cours’’, explique-t-elle, estimant que la cherté de certaines denrées alimentaires a découragé certains visiteurs.

    ‘’Tous les prix ont augmenté. C’est la règle à l’approche des fêtes […] Il y a particulièrement une crise sociale, car l’argent fait défaut dans beaucoup de ménages. C’est la raison pour laquelle les gens viennent toujours tardivement au marché’’, dit Dieynaba.

    Souadou Diatta, une vendeuse de fruits de mer, vêtue d’un boubou bleu et blanc, constate, elle aussi, que ‘’tout est cher’’. ‘’Nous ne pouvons pas jeûner tout un mois, n’avoir que ce seul jour pour faire la fête et ne pas pouvoir le faire décemment.’’

    Mme Diatta déplore le fait que ‘’les grossistes du marché Gueule-Tapée, du quartier Castors et de Thiaroye (les principaux points de vente de légumes, dans la région de Dakar) augmentent les prix des légumes et des autres denrées alimentaires à la veille des fêtes’’.

    ‘’Il n’y a pas que l’Aïd el-Fitr […] Après la fête, la vie continue. Nous aurons encore besoin d’acheter à manger’’, philosophe-t-elle. Elle laisse entendre, s’agissant de la bourse, qu’il faut penser aux jours à venir.

    MFD/ESF/ASB/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les ‘’remous’’ de la majorité présidentielle

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les ‘’remous’’ de la majorité présidentielle

    Dakar, 20 avr (APS) – La presse de ce jeudi commente les divergences survenues au sein de la majorité politique après la déclaration de candidature d’Idrissa Seck à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Huit des 12 membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont menacé mardi de ‘’bloquer’’ le fonctionnement de ladite institution pour faire payer à son président sa déclaration de candidature et le fait d’avoir dit que Macky Sall n’a pas le droit de se présenter au prochain scrutin présidentiel.

    Ils ont exécuté la menace, selon les quotidiens. ‘’Pour la première fois, le CESE n’a pas tenu une session, faute de quorum. Des conseillers membres de l’APR ont boycotté [une session] pour protester contre le maintien d’Idrissa Seck à la tête de l’institution’’, rapporte Kritik’.

    Idrissa Seck a dénoncé le ‘’comportement antirépublicain’’ des frondeurs du CESE, selon Vox Populi.

    Il a transmis au président de la République ‘’un compte rendu détaillé de ces faits’’, le blocage d’une session du Conseil économique, social et environnemental, pour que Macky Sall décide de la ‘’suite à donner’’ à la fronde des huit membres du CESE, lit-on dans Vox Populi.

    ‘’Je ne crois pas à une candidature de défiance d’Idrissa Seck envers notre coalition […] Si tel était le cas, ce serait suicidaire et infructueux, donc voué à l’échec’’, rapporte L’info en citant Oumar Sarr, l’un des alliés de Macky Sall et ancien militant de Rewmi, le parti politique d’Idrissa Seck.

    ‘’Cet acte grave de rébellion […] porte atteinte à notre institution, ainsi qu’à la République’’, note Le Témoin Quotidien. Le journal cite un communiqué de la direction de la communication du Conseil économique, social et environnemental.

    Avec cette crise, ‘’les institutions de la République [sont] à l’épreuve des combats politiques’’, fait remarquer L’Observateur.

    Le spécialiste du management public Pathé Ndiaye, ancien directeur du Bureau Organisation et Méthodes, interrogé par le même journal, considère la crise entre Idrissa Seck et les frondeurs du CESE comme ‘’la conséquence de la politisation de l’administration et des institutions de la République’’.

    ‘’Rien ne va plus au CESE !’’

    M. Ndiaye est d’avis, par ailleurs, que ‘’s’il (le président de la République) n’est pas à l’origine de la fronde des membres de l’APR du CESE, son silence vaut approbation de l’initiative de ses camarades de parti’’.

    ‘’Rien ne va plus au CESE !’’ observe EnQuête, Le Soleil annonçant, comme d’autres journaux, que le chef de l’Etat a été saisi d’une lettre d’Idrissa Seck en raison des ‘’remous au sein de la majorité’’.

    A force d’observer Idrissa Seck, WalfQuotidien en arrive au constat qu’‘’il enchaîne les erreurs de communication qui risquent de l’enterrer définitivement cette fois-ci’’.

    Sud Quotidien pense qu’‘’une brouille [du président du CESE] avec le président Macky Sall peut avoir des répercussions négatives pour l’un ou l’autre camp’’.

    Les ‘’remous’’ dont parle Le Soleil seraient les signes précurseurs de l’‘’implosion’’ de Benno Bokk Yaakaar, que prédisent des observateurs interrogés par Le Témoin Quotidien.

    ESF

  • SENEGAL-SANTE / Hémophilie : le traitement gratuit pour une quarantaine de patients (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Hémophilie : le traitement gratuit pour une quarantaine de patients (médecin)

    Dakar, 19 avr (APS) – Le traitement prophylactique de l’hémophile est gratuit pour une quarantaine de patients au Sénégal, a révélé le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Professeur Saliou Diop.

    ‘’C’est un traitement disponible dans le monde depuis trois ans, mais nous l’avons ici au Sénégal depuis un an et demi et c’est totalement gratuit’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS, à la veille de la célébration lundi dernier de la journée mondiale de l’hémophilie.

    Ce traitement coûte extrêmement cher, mais grâce à des partenaires du CNTS et la Fédération mondiale de l’hémophilie, il est actuellement gratuit pour les patients suivis dans les structures de santé, se félicite l’hématologue.

    Il se réjouit de ce qu’il a « beaucoup changé’’, car ayant désormais une vocation préventive.  ‘’Ce n’est plus un traitement intraveineux à la demande, mais un traitement sous cutané et plus important. C’est que nous n’attendons plus que la personne saigne, nous faisons un traitement prophylactique’’, a-t-il précisé.

    L’intérêt réside selon lui dans le fait de produire la protéine manquante. Les personnes souffrant d’hémophilie sont en effet confrontées au manque d’une protéine : ‘’le facteur 8 ou le facteur 9’’. Le Dr Diop assure qu’il est possible aujourd’hui de ‘’produire cette protéine’’, le traitement consistant à la ‘’remplacer’’.

    Selon lui, ‘’ la prophylaxie est devenue le traitement standard de l’hémophilie une fois toutes les deux semaines ou une fois par mois, pour prévenir la survenue des infections’’. ‘’Le but de la prophylaxie, c’est de prévenir le handicap’’, a-t-il précisé.

    Revenant sur la prise en charge, il a indiqué qu’elle ‘’est organisée en décentralisant les soins’’. Ainsi, pour les hémophiles qui sont dans des régions comme Thiès, Louga, Saint-Louis, Touba et Ziguinchor, les médecins et les biologistes ont été formés et les médicaments mis à leur disposition, gratuitement. Les malades ne sont plus obligés de venir jusqu’à Dakar, assure-t-il.

    Il estime que ‘’la prise en charge commence par l’éducation’’. Et l’hémophilie étant ‘’une maladie assez rare’’, en cas de découverte d’un nouveau cas, le CNTS prend ‘’au moins deux heures pour expliquer à la famille la maladie, les situations, comment va se fait la prise en charge’’.

    ‘’ Cette éducation de base est extrêmement importante. Au cours de cette séance, on leur donne un cahier qui leur permet d’avoir davantage d’informations. C’est pour faire en sorte que le patient ou sa famille s’auto-prenne en charge et constitue un relai’’, justifie-t-il.

    175 000 à 200 000 FCFA pour arrêter un saignement

    Le coût du traitement, souligne le chef du service d’hématologie de l’université Cheikh Anta Diop, est ‘’hors de portée du pouvoir d’achat des Sénégalais’’. ‘’Un enfant de 10 kg qui saigne a besoin de 250 unités.  La boîte va coûter 175.000 à 200.000 FCFA pour un saignement, alors qu’il peut saigner cinq jours sur sept’’, a-t-il indiqué.

    Il précise que la prise en charge des urgences nécessite trois millions d’unités disponibles. Il espère disposer d’au moins un million d’unités avec la Fédération mondiale de l’hémophilie, le reste devant être comblé par l’Etat. Il estime qu’‘’un budget annuel de 500 millions FCFA permettrait de soigner tous les hémophiles du pays’’.

    Pr Diop a révélé que les facteurs de coagulation sont maintenant inscrits sur la liste des médicaments prioritaires de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA).

    Concernant la mortalité liée à l’hémophilie, le spécialiste relève que ‘’le taux a dégringolé avec les produits disponibles’’,  la prise en charge étant aussi aujourd’hui assurée dans les régions. Le problème est cependant qu’il y a un sous-diagnostic avec des patients qui décèdent tôt sans jamais avoir eu la chance d’avoir eu accès à un traitement gratuit.

    Au Sénégal, le plus petit patient atteint d’hémophilie a juste deux ans et le plus âgé 66 ans. Pr Diop assure que les cas sont suivis très tôt avec une sensibilisation qui marche ‘’très bien’’, situation qui explique la bonne espérance de vie constatée aujourd’hui chez les hémophiles.

    SKS/ADL/ASG/OID

  • SENEGAL-PECHE-CLIMAT / A Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer et la raréfaction du poisson accentuent les phénomènes migratoires

    SENEGAL-PECHE-CLIMAT / A Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer et la raréfaction du poisson accentuent les phénomènes migratoires

    Dakar, 18 avr (APS) – L’avancée de la mer et la raréfaction des poissons ont accentué ces dernières années les phénomènes migratoires et déplacements des populations installées dans plusieurs quartiers de Bargny et de Rufisque vers l’intérieur du pays ou en dehors du pays.  

    Bargny et Rufisque, sont deux communes côtières distantes de 4 kilomètres, situées dans le département de Rufisque, dans la région de Dakar. Les populations ou habitants de ces localités s’adonnent principalement à des activités de pêche, de maraichage ou encore d’artisanat.

    Toutefois ces dernières années, ces localités de pêcheurs sont touchées par ces migrations causées par l’avancée de la mer accentuée par les changements climatiques mais également par la rareté des poissons  en haute mer.

    Sur le littoral de Bargny, plusieurs  personnes trouvées sur la plage profitent du microclimat frais qu’offre la mer grâce à la brise marine pendant que les vagues viennent s’échouer sur le rivage.

    Assane Ndong, un des individus sur cette plage, contemple en silence, le mouvement continu des vagues au contact du littoral, comme s’il cherchait à évacuer loin de son domicile le temps,  en ce mois béni de ramadan.

     »L’avancée de la mer est  un phénomène inquiétant, qui au fil des années a fini de constituer une menace pour plusieurs habitats du littoral de Bargny où je réside depuis plusieurs années’’, a regretté M. Ndour qui se considère comme un ‘’témoin’’ de l’avancée de mer sur le littoral de Bargny où il vit depuis plusieurs années. Marié et père de plusieurs enfants, il dit être âgé d’une quarantaine d’années et s’active dans le secteur de la pêche.

    ‘’Tu vois cette pirogue devant toi en mer, il y avait juste à son niveau une mosquée, et une tombe à côté. Mais la mer a tout emporté. L’avancée de la mer est une véritable menace pour nous », a-t-il souligné montrant du doigt l’endroit auquel il fait allusion et qui est actuellement englouti par la mer.

    ‘’L’érosion côtière accentuée par l’avancée de la mer, a-t-il poursuivi, oblige des populations à abandonner leurs habitations sur le littoral, pour se réinstaller ailleurs, sur d’autres cadre de vie meilleurs’’.

    Il a indiqué qu’il connait plus de 7 familles qui ont été obligées de quitter leurs maisons à cause de l’avancée de la mer.

    ‘’Je connais, plus de 7 maisons voisines à la mienne détruites par les vagues. Les propriétaires n’avaient pas le choix face à cette situation. Certains sont allés louer des maisons en ville, d’autres ont préféré se déplacer vers l’intérieur du pays où dans des zones à loyers abordables’’, a confié M. Ndong à l’APS dans le cadre d’une coopération avec le programme  »Nouvelles perspectives » financé par l’union européenne.

    Selon, le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des dizaines de millions d’africains devraient migrer au cours des prochaines années pour faire face au stress hydrique, à la baisse de la productivité des cultures et à l’élévation du niveau des mers associées au changement climatique.

    ‘’La majorité se trouvera en Afrique de l’Ouest, et beaucoup seront des migrants internes, se déplaçant des zones rurales vers les zones urbaines’’, ajoute la même source.

    Sur le littoral de Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer,  est plus qu’une réalité.

    Selon, une enquête de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’avancée de la mer grignote, du littoral de pays d’Afrique de l’Ouest au moins 1,6 mètre de plage et de rivage par an.

    Au Sénégal, un pays d’Afrique de l’Ouest, ‘’52% de la population vit sur le littoral’’, a indiqué l’OIM, précisant que Rufisque est la zone la plus touchée par l’érosion côtière.

    Se promenant sur la plage de Bargny, Arone Lô, a dit qu’elle est propriétaire d’une maison actuellement menacée par l’avancée de la mer.  ‘’La maison en question, se trouve actuellement à quelques mètres de la mer’’, a-t-elle précisé, expliquant qu’elle observe ‘’ce phénomène d’avancée de la mer, depuis plus de 24 ans’’.

    ‘’Nous constatons et observons l’avancée de la mer depuis des années. Aujourd’hui, si nous sommes encore là, c’est parce que nous n’avons pas les moyens de nous réinstaller ailleurs avec toute la famille’’, a-t-elle avoué reconnaissant son impuissance face à l’avancée de la mer.

    ‘’C’est la seule raison, dit-elle, qui nous retienne encore ici. Entre temps beaucoup de nos voisins sont partis s’installer ailleurs, ils n’habitent plus les lieux’’.

    Entourée de ses petits-fils, la cinquantenaire, gère à sa manière ses peurs et angoisses engendrées par le ballet incessant des vagues de plus en plus proches de son habitat.

    Elle dégage sur son visage une grande sérénité en dépit du danger qui se rapproche de plus en plus de sa maison. Un danger fortement matérialisé par l’érosion côtière.

    Impuissante face à ce phénomène naturel, la dame a avoué, que des initiatives de recasement de l’Etat et des ONG à l’endroit des habitants encore sur cette partie du littoral de Bargny, tardent à se manifester.

    ‘’Les autorités, a-t-elle expliqué, connaissent bien le phénomène. Elles viennent s’enquérir de notre situation régulièrement comme les médias et se contentent d’offrir seulement des sacs de riz. A part cela, nous n’avons pas reçu grand-chose’’.

    Mme Lô appelle ainsi les autorités à trouver ‘’une solution durable’’’ pour les populations de Bargny menacées par l’avancée de la mer.  Selon elle ‘’c’est l’unique solution pour soulager leur mal vivre’’.

    Du côté du littoral de Rufisque, les populations vivent également sous la crainte de voir un jour les eaux de mer engloutir leurs habitations du fait de l’avancée de la mer.

    Mame Pathé Samb, un pêcheur habitant sur le littoral de Rufisque déclare que : ‘’La mer continue son agression sur Rufisque au point que plusieurs maisons implantées près du littoral sont très exposées à l’avancée de la mer surtout en période de saison des pluies.’’

    ‘’Dans la crainte d’une houle dangereuse à tout moment, des propriétaires de certaines maisons, ont tout simplement quitté pour s’installer ailleurs’’, a ajouté M. Samb.

    Selon l’OIM, il y a eu 24. 900 000 déplacements enregistrés au niveau mondial en 2019 à cause des catastrophes environnementales. Ces déplacements, a précisé l’organisme international, concerne le plus souvent les populations vivant sur les côtes.

    ‘’Elles font partie, selon la même source, des couches les plus vulnérables en raison des inondations qui envahissent les maisons ou de l’érosion côtière qui gratte leurs habitats’’.

    Une forte migration intérieure des pêcheurs de Bargny et Rufisque vers Guet Ndar à Saint-Louis

    Non loin, du quai de pêche de Rufisque, un groupe de pêcheurs vient d’accoster sur la rive,  à une heure très matinale, à bord de leur pirogue.

    Mor Talla, un pêcheur âgé d’une cinquantaine d’années, est assis sur le sable de la plage avec une tenue trempée, fixant du regard la scène de va-et-vient des pêcheurs et des femmes commerçantes sur le quai de Rufisque, qui grouille déjà de monde à 9 heures, une heure plus ou moins matinale.

    Les femmes commerçantes se précipitent vers le rivage à chaque arrivée de pirogues de pêcheurs pour marchander les saisies de poissons.

    ‘’Le secteur de la pêche, n’est plus comme avant. Il ne nourrit plus son homme’’, a soutenu M. Talla, visiblement nostalgique des années passées où l’activité de pêche était très rentable.

    ‘’Regardez, le poisson qu’on attrape en mer, est très petit, et pourtant les pêcheurs ont parcouru plusieurs kilomètres en mer pour un résultat insignifiant’’, a-t-il déploré désignant de sa main les captures de poissons.

    ‘’Il y a plus de poisson, la ressource tend dangereusement vers l’extinction ‘’, a-t-il ajouté, expliquant que cette raréfaction de la ressource est ‘’la principale raison qui accentue la tension entre pêcheurs dans certaines zones du Sénégal’’.

    ‘’Elle pousse aussi, a-t-il encore soutenu, les plus jeunes à jeter leur dévolu sur la pêche irrégulière pour favoriser les captures et s’offrir une vie meilleure ou à migrer vers d’autres zones du pays ».

    Il a avancé qu’il connaissait  beaucoup de jeunes pêcheurs qui travaillaient au quai de pêche de  Rufisque et qui se sont déplacés vers Guet Ndar car là-bas, dit-il, ‘la ressource est toujours présente’’.  Par contre, d’autres jeunes, a-t-il poursuivi, ‘’ont tenté de rejoindre l’Europe en passant par le Maroc puis les Iles Canaries’’.

    Mame Pathé Samb, habitant d’ un des quartiers du littoral de Rufisque a déclaré avoir passé 7 ans de sa vie au quai de Rufisque en tant que pêcheur.

    Pour lui, ‘’la raréfaction des ressources halieutiques a obligé certains pêcheurs à s’adonner à une forme de pêche utilisant des produits dangereux’’. ‘’ Ces produits dangereux et modes de pêches dangereux sont utilisés  en haute mer par les pêcheurs pour augmenter les captures de poissons’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Ces produits destinés à attirer les poissons sont autant dangereux pour le secteur de la pêche que pour la mer. Ils sont à la limite un poison, et relève d’une méthode de pêche non durable’’, a dénoncé M. Samb.

      Relever le défi de l’adaptation au changement climatique

    Dans le cadre de la lutte contre ces importants flux migratoires et déplacements enregistrés dans les communes de Bargny et Rufisque, des organismes de défense de la nature ainsi que des chercheurs, ont préconisé, le recours à des ‘’solutions d’adaptation au changement climatique pour stopper ces mouvements de populations’’.

    Abdoulaye Sène, enseignant-chercheur en sociologie à l’Université cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a appelé l’Etat à mettre en place une stratégie claire et urgente pour mettre les populations concernées dans des conditions d’adaptation aux changements du climat.

    ‘’À Rufisque, a-t-il souligné, il y a une grande avancée de la mer. Il y a beaucoup de mécanismes à prendre en considération pour s’adapter’’. Il faut donc que l’Etat fasse des aménagements sur les côtes mais également des ceintures de sécurité pour protéger les établissements humains, a-t-il suggéré.

    L’enseignant- chercheur ajoute que des mécanismes clairs et diligentés doivent être mis en place pour mieux préparer les populations qui vivent dans ces zones à haut risque. Selon M. Sène, ‘’  il s’agit de phénomènes naturels dont on ne sait pas quand est ce qu’ils se produisent’’.

    Le GIEC recommande de son côté aux Etats d’appréhender conjointement le climat, la biodiversité et les sociétés, pour une adaptation plus efficiente et limiter les risques d’une mauvaise adaptation aux changements climatiques.

    Selon, cet organisme intergouvernemental ‘’au niveau mondial plus de 3 milliards de personnes vivent en 2022 dans un environnement vulnérable aux changement climatiques’’.

     ABD/AB/AKS

     

     

     

  • SENEGAL-SANTE / L’hémophilie, une maladie génétique rare, souvent diagnostiquée à la circoncision

    SENEGAL-SANTE / L’hémophilie, une maladie génétique rare, souvent diagnostiquée à la circoncision

    Dakar, 19 avr (APS) – L’hémophilie est une maladie génétique rare, qui se manifeste principalement par des saignements au niveau des articulations et des muscles, explique le Professeur Saliou Diop, hématologue et directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS, dans un entretien accordé à l’APS.

    ‘’La manifestation principale de l’hémophilie, ce sont les saignements qui peuvent commencer très tôt, d’habitude dès le jeune âge au moment où l’enfant commence à marcher’’, a-t-il précisé dans un entretien avec l’APS, à la veille de la célébration, lundi dernier, de la journée mondiale de l’hémophilie.

    Dès leurs premiers pas, les enfants affectés titubent, se cognent, se blessent et sont confrontés à des saignements ininterrompus. Des signes qui doivent alerter sur la survenue de la maladie chez l’enfant, selon le médecin.

    Chez les garçons, les signes, notamment les saignements, peuvent apparaître à la circoncision, déclare le Pr Diop, chef du service d’hématologie de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop).

    ‘’L’hémophilie est une maladie génétique. Elle est transmise par les gènes. Aujourd’hui, nous connaissons très bien la nature du gène’’, indique le spécialiste. Le Pr Saliou Diop relève qu’il y a deux gènes différents. Un gène de facteur 8, dont l’anomalie est à l’origine de l’hémophilie de type A, et le gène de facteur 9, dont l’anomalie est responsable de l’hémophilie de type B’’, détaille le directeur du CNTS, la structure de prise en charge de cette maladie au Sénégal.

    Expliquant l’origine des saignements chez les hémophiles, il rappelle que le gène produit une protéine appelé facteur 8 ou facteur 9 de la coagulation. Ce sont des protéines qui sont dans le plasma et qui peuvent aider à la formation d’un caillot.

    ‘’Lorsqu’une personne se blesse ou se coupe, les facteurs 8 et 9, avec d’autres facteurs, contribuent à la formation du caillot. S’il n’y a pas de facteur 8 ou 9, les patients vont saigner, le sang va s’écouler plus longtemps’’, explique-t-il.

    De l’hémorragique aux problèmes orthopédiques

    Selon l’hématologue, les saignements peuvent aussi survenir au niveau des articulations et les muscles. Leur répétition peut les détruire et entrainer une compression des nerfs. D’abord hémorragique, l’hémophilie évolue par la suite pour devenir une maladie orthopédique. Les hémophiles finissent en effet par avoir des déformations au niveau de leur corps. Cela peut déboucher sur un handicap fonctionnel physique des membres résultant des séquelles musculo-squelettiques dues aux hémorragies qui surviennent au niveau des muscles et des articles, déclare le Pr Diop. Le plus grave est que ces saignements peuvent survenir dans l’abdomen, dans le cerveau et la sphère ORL, occasionnant le décès de la personne, soutient-il.

    Parmi les signes qui doivent faire orienter et penser à cette maladie, le directeur du CNTS cite en premier lieu le fait pour quelqu’un de saigner trop longtemps, ou ‘’le saignement trop facile chez quelqu’un au moindre bobo’’.

    L’hémophilie est également une maladie héréditaire, fait-il remarquer. ‘’Quand on observe ces saignements chez l’enfant et qu’un tel tableau ait été décrit dans la famille, souvent c’est la famille du côté de la mère, soit ses oncles, les fils de ses tantes. C’est un deuxième élément qui doit orienter’’, avance-t-il.

    L’anomalie biologique est un autre signe qui doit alerter, indique-t-il. En fait, il y a plusieurs formes d’hémophilie, les unes étant sévères, les autres mineures, fait-il observer.

    Avec la forme mineure, le sujet peut aller jusqu’à l’âge adulte sans vraiment beaucoup de saignements, et c’est souvent dans les bilans préopératoires qu’on va découvrir des anomalies biologiques.

    A peu près 1 patient sur 6 diagnostiqué au cours de la circoncision

    En ce qui concerne le diagnostic de cette maladie ‘’rare’’, le chef du service d’hématologie de l’Université Cheikh Anta Diop précise que ‘’ les examens pour dépister l’hémophilie se font dans tous les hôpitaux’’. Dès qu’il y a une suspicion, dit-il, ‘’on peut envoyer dans certains laboratoires pour confirmer le diagnostic’’.

    ‘’Le gros problème de l’hémophilie, c’est le sous diagnostic’’, a-t-il estimé, rappelant que la confirmation se fait en laboratoire.

    Si en Europe 95 % des hémophiles sont diagnostiqués, en Afrique seuls moins de 1 % des cas sont dépistés. Au Sénégal, le taux tourne autour de 25 %. ‘’Les 75 % ne sont pas diagnostiqués, parce que soit ce sont des formes graves qui décèdent très tôt, soit ce sont des formes mineures. Parfois, si on n’a jamais fait de bilan, on peut ne pas savoir’’, explique-t-il. D’après lui, 18 % cas sont diagnostiqués au cours de la circoncision, soit à peu près 1 patient sur 6 diagnostiqué.

    ‘’Nous travaillons actuellement avec le service de chirurgie de l’hôpital d’enfants Albert Royer, tous nos patients ont été circoncis’’, assure le Pr Diop.

    Il signale que la tendance aujourd’hui est de travailler avec les régions pour faire le diagnostic afin de donner les médicaments, soit pour les enfants circoncis dans les structures hospitalières ou pour tout autre acte chirurgical.

    L’exception des femmes

    S’agissant de la fréquence de la maladie au Sénégal, le directeur du Centre national de transfusion sanguine révèle qu’il y a un cas d’hémophilie pour 10 000 naissances, soit 1700 cas d’hémophilie. Toutefois, actuellement, seuls 368 cas sont connus et répertoriés, dont environ 60 % vivent dans les régions, signale-t-il.

    Contrairement aux hommes, les femmes développent rarement la maladie. ‘’Les hommes n’ont qu’un seul chromosome et les femmes ont deux chromosomes x’’, rappelle-t-il, expliquant que ‘’c’est cela qui explique’’ que chez les hommes si le chromosome x porte l’hémophilie, les signes sont visibles’’.

    Selon lui, la maladie se manifeste chez hommes ‘’parce qu’ils n’ont qu’un seul chromosome x. En revanche, si c’est une femme si un chromosome est affecté, l’autre chromosome x peut pallier, dit-il. C’est pourquoi les femmes sont considérées comme des ‘’conductrices’’. Elles ont le gène de la maladie mais comme le gène produit une protéine, l’autre gène normal couvre le déficit, explique le médecin.

    SKS/ADL/ASG/OID