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  • SENEGAL-RELIGION-PORTRAIT / Mohamed Lamine Diop, une voix pour une communauté mieux éclairée en islam

    SENEGAL-RELIGION-PORTRAIT / Mohamed Lamine Diop, une voix pour une communauté mieux éclairée en islam

    Dakar, 17 avr (APS) – Mohamed Lamine Diop, spécialiste des questions d’héritage, prêcheur dans l’émission ‘’Tandarma’’ diffusée sur la RTS1 pendant le ramadan, dit être animé par une volonté de partage du savoir pour aider ses coreligionnaires à mieux maitriser les règles de l’islam.

    « Je suis un maître coranique mais je travaille aussi dans le suivi des projets. J’ai également depuis 2 ans un cabinet de consultance spécialisé dans le domaine de l’héritage’’, indique t-il.

    Après l’obtention de son certificat en langue arabe au Sénégal, il décide d’aller en Mauritanie à l’âge de 12 ans pour poursuivre ses études à l’Institut des sciences arabes et islamiques.

    Imam Diop a fait une grande partie de ses études coraniques en Mauritanie où il s’est spécialisé en Charia (loi islamique).

    ‘’J’ai fait plus de 10 ans d’études en Mauritanie. Je profitais aussi des vacances pour retourner au bercail pour rencontrer les parents’’, rappelle l’imam soulignant que parfois, il y restait  plus de temps pour pouvoir approfondir ses connaissances en sciences religieuses.

    Ses 23 ans révolus, après l’obtention de son certificat de Maitrise, il revient au Sénégal en 2003 et se rend dans les Iles Carabane en Casamance où il séjourna jusqu’en 2007 pour y donner des cours de Coran.

    L’émission ‘’Tandarma’’ vise à éclairer les sénégalais

    Mohamed Lamine Diop se fait remarquer avec l’émission ‘’Tandarma’’ qu’il anime sur la RTS1 pour éclairer les musulmans sur les questions touchant à leur religion. Un plaisir de partager le savoir avec la communauté, selon lui.

    ‘’Dans l’émission Tardarma, je me focalise surtout sur ce dont les Sénégalais ont besoin pour être de bons musulmans. Je donne des sources fiables où ils peuvent puiser une connaissance solide’’, soutient-il.

    Chaque émission est ponctuée d’un thème. Il a déjà abordé ‘’l’Islam et la cohésion sociale’’. ‘’Les téléspectateurs en profitent pour poser des questions et nous apportons des éclairages au maximum’’, dit-il.

    L’imam estime que dans ce contexte marqué par une forte influence des médias sociaux, la jeunesse a besoin de prêcheurs capables de ‘’les éclairer, les aider à suivre le droit chemin ».

    ‘’Nous faisons aussi des prêches pour la jeunesse, c’est pour cela d’ailleurs que je ne suis pas contre les médias sociaux mais il faut encadrer leur utilisation, les réseaux sociaux doivent être un moyen de vulgarisation des bienfaits de l’islam’’, plaide t-il.

    ‘’Un musulman n’a rien de plus important que sa religion. C’est pour cela, souligne-t-il, qu’il doit apprendre le coran pour bien connaître la religion et savoir identifier les sources authentiques’’.

    Selon lui, ‘’Dieu nous a dit que tous les musulmans ne doivent pas s’occuper des préoccupations de la vie, il faut que certains acceptent d’apprendre et de partager cette connaissance avec les autres’’.

                                    2017, début dans les médias

    La présence de Mohamed Lamine Diop dans les médias débute en 2017 lorsqu’il intègre la télévision ‘’Dtv’’ avec Sokhna Zenab.

    En 2021, il rejoint définitivement la RTS en tant que consultant de l’émission ‘’Autour des funérailles’’, co animée avec Iman Moustapha Lo.

    ‘’C’est quand je suis revenu des îles Carabanes en 2007 que j’ai commencé à être invité à des émissions de radios et de télévisions », rappelle t-il.

    Imam Diop affirme ne pas être dans les médias ‘’pour une question d’argent ou pour une quelconque célébrité ». Son seul objectif: ‘’avoir une très grande audience pour pouvoir parler des questions d’islam ».

    ‘’Je me rappelle, quand j’ai annoncé mon départ de la Dtv, les responsables m’ont proposé de tripler ce que je gagnais là-bas mais je leur ai dit qu’il ne s’agit pas d’une question d’argent, c’est juste qu’avec la RTS, je peux atteindre une plus grande cible’’, dit-il.

    Il explique que le partage du savoir est une recommandation divine.

    ‘’C’est la seule chose qui me motive. Je ne le fais pas pour être célèbre ou pour chercher le buzz, je suis là pour aider les populations de ma Nation à suivre le bon chemin de l’islam’’, soutient-il.

    Le prêcheur invite les musulmans à apprendre le Coran, car rappelle t-il, ‘’pour être un bon musulman, il faut bien connaître la religion d’ailleurs ce n’est pas pour rien que la première sourate s’appelle ‘’Iqra’’ qui signifie, lire ».

    Mes actions, une récompense à ma mère

     

    L’imam Diop déclare que le public appréciait son travail.

    ‘’J’ai beaucoup de retour par rapport à mes prêches, les gens apprécient ce que je fais, cela me réconforte mais en réalité, je le fais pour faire plaisir à ma mère qui a financé mes études coraniques’’, confie t-il.

    Il dit vouloir que son œuvre sur terre ‘’soit une récompense pour elle dans l’au-delà ». ‘’J’espère que grâce à ce que je fais, elle aura la miséricorde d’Allah, le Tout Puissant’’, prie t-il.

    Ce natif de Yeumbeul, en banlieue dakaroise, en 1980 a grandi dans le département de Mbour. Il réside actuellement à Sébikhotane entouré de ses enfants et ses quatre épouses qui suivent un enseignement coranique.

    Mohamed Lamine Diop un vibrant hommage à ses épouses.

    ‘’On sait tous combien la femme sénégalaise aime honorer son époux en ce mois béni de ramadan. Mais émission passe au moment de la rupture du jeûne et elles le comprennent parfaitement. Je les remercie toutes pour l’amour et leur esprit de compréhension’’, déclare t-il.

     

    ABD/SBS/OID/AKS

  • SENEGAL-METEO / Alerte à un vent fort sur toute la côte

    SENEGAL-METEO / Alerte à un vent fort sur toute la côte

    Dakar, 17 avr (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo (ANACIM) a lancé une alerte à un vent fort sur toute la côte sénégalaise pour la période allant de lundi à 15h à mercredi, à 06h du matin.

    Dans un bulletin spécial transmis à l’APS, l’agence indique que des ‘’vents momentanément forts de secteur nord à nord-ouest pouvant dépasser 40 km/h’’ sont prévus sur la Grande Côte entre lundi à 15 heures et mardi à 09 heures ’’.

    Sur Dakar, la Petite Côte et la Casamance, cet épisode est prévu de lundi à 15 heures à mercredi à 06h du matin.

    OID/ASG

     

  • SENEGAL-RELIGION-GENRE-PROFIL / Sayda Fatou Bintou Diop, une voix de l’islam au féminin

    SENEGAL-RELIGION-GENRE-PROFIL / Sayda Fatou Bintou Diop, une voix de l’islam au féminin

    Dakar, 17 avr (APS) – Avec une élégance dans le port vestimentaire comme dans le verbe, Sayda Fatou Bintou Diop, a réussi le pari de se faire une place dans le cercle très masculin des animateurs religieux, renversant ainsi les représentations misogynes à travers l’exemplarité de son comportement et son érudition.

    Néé à Tivaouane, une cité religieuse de la région de Thiès (ouest), Sayda Fatou Bintou Diop, qui préfère garder le mystère sur sa date de naissance, est une enseignante de langue arabe à la retraite. Une vie de retraitée d’ailleurs qu’elle occupe aujourd’hui par des causeries religieuses à la télévision, à l’animation de conférences et le convoiement de pèlerins à La Mecque.

    Trouvée confortablement assise dans son studio d’émission à la Télé Futurs Médias (privée), bien à l’aise dans un boubou en brodé aux couleurs rose et jaune, la tête bien voilée, la mère de famille de deux enfants, un garçon et fille, affirme avoir très tôt mémorisé le saint Coran.

    ‘’J’ai connu la popularité bien avant l’âge de 10 ans. Pour avoir mémorisé le Coran et avoir eu la capacité de le réciter limpidement’’, s’est remémorée la native de Tivaouane, une ville connue pour sa place de choix dans l’enseignement arabo-islamique et abritant l’une des branches les plus représentatives de la confrérie des Tidianes au Sénégal.

    Elle dit s’être bien préparée à cet exercice de communication des savoirs à travers les causeries qu’elle animait déjà lors de sa scolarité, lorsque les enseignants les initiaient à la prise de parole en public avec des causeries (da’wa) dans les lieux de grandes rencontres et des prestations organisées les vendredis soir.

    ‘’A l’époque, nous avions un daara chez nous à la maison et à la fin de chaque année on faisait une démonstration. Personnellement, je faisais tout pour maîtriser mon discours avant la célébration pour ne pas faire d’erreurs’’, s’est souvenue la prêcheuse.

    ‘’Un jour, j’ai été retenue pour participer à une conférence. J’avais 6 à 7 ans et c’était la première fois que je faisais un discours sur Cheikh Ahmadou Bamba sous une tente bien décorée. On m’avait offert beaucoup d’argent que j’ai bien gardé dans le voile qui était sur ma tête’’, dit-elle dans un large sourire.

    Son histoire n’est pas le fruit d’un hasard. Après l’obtention du certificat d’études arabes, elle décroche juste un an après, le Bfem (Brevet de fin d’études moyennes) en raison de ses performances scolaires. C’était en 1977. Après l’obtention du baccalauréat arabe, en 1980, elle est recrutée comme enseignante à l’école Al Azhar de Thiès.

    L’ex animatrice de la RTS (télévision publique) n’a jamais nourri un complexe d’infériorité envers les hommes et tient rigueur envers eux.

    ‘’Je ne crois pas en ces choses. L’essentiel pour moi est de s’instruire, de se retrousser les manches, de croire en soi et de poser les germes de sa réussite. Je ne me sens pas inférieure à l’homme’’ souligne-t-elle.

    La conférencière s’est très tôt donnée les moyens de ne pas dépendre d’un homme. Déjà à 17 ans, dit-elle ‘’j’avais une certaine autonomie financière grâce aux cours d’arabe que je dispensais.’’

    Mais l’ascension n’a pas été facile pour ce membre fondateur du mouvement des Moustarchidines, très proche du marabout et leader politique Serigne Moustapha Sy.

    Disposant d’une solide formation, l’animatrice religieuse à la TFM est une femme passionnée qui a eu à convoyer des centaines de pèlerins à la Mecque par l’entremise de son agence de voyage.

    ‘’J’ai accompli le pèlerinage à La Mecque plusieurs fois. La Mecque, c’est comme ma maison, j’ai pris le soin de connaître tous les endroits symboliques de ce lieu sacré. Je n’envie aucun homme sur ce plan. Je peux vous conter toute l’histoire de La Mecque et vous orienter vers les coins les plus reculés de cette contrée’’, dit-t-elle.

    Elle annonce avoir comme projet la construction d’un complexe scolaire qui fera office d’école franco-arabe dont elle a entamé les travaux.

    Sayda Fatou Bintou Diop a eu à livrer des batailles épiques dans la vie. Toutefois elle est parvenue à briller au soleil grâce à une foi vive et une abnégation sans faille.

     

    BSF/SMD/SBS/OID/AKS

  • SENEGAL-MEDIAS-RELIGIONS / Talk-shows ramadan, des émissions en manque de créativité, selon des spécialistes des médias

    SENEGAL-MEDIAS-RELIGIONS / Talk-shows ramadan, des émissions en manque de créativité, selon des spécialistes des médias

    Par Fatou Kiné Sène (APS)

    Dakar, 17 avr (APS) – Les talk-shows ramadan, en vogue depuis le début du mois du jeûne musulman sur toutes les télévisions sénégalaises qui les diffusent du lundi au dimanche, souffrent d’un manque de créativité, estiment des spécialistes des médias dont les avis sont à l’opposé de ceux des animateurs de ces émissions, lesquels se targuent de proposer des thèmes variés et éducateurs.

    Depuis le début du jeûne musulman, ces émissions foisonnent sur toutes les chaînes de télévision sénégalaises, qui les diffusent parfois jusque tard dans la nuit. La Télévision Futurs Médias (TFM), initiatrice de ce format d’émission en 2016, mise sur son émission culte ‘’Quartier général’’, alors que la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) a décidé de séduire les téléspectateurs avec ‘’Tandarma’’, qui en est à sa deuxième saison.

    Les autres chaînes de télévision ne sont pas en reste : ‘’Grand Plateau’’ (SenTV), ‘’Salon d’honneur’’ (Walf TV), ‘’Gudi Gui’’ (DTV), ‘’Ramadan Show’’ (7TV) et ‘’Iftaar’’ (iTV). Ces émissions interactives, diffusées entre 18 heures et minuit et parfois même jusqu’à l’aube, sont conduites par des animateurs et animatrices aux côtés de journalistes pour mener des débats en société, politique, culture, sport, etc.

    Animatrice principale de l’émission de la RTS, Yakham Thiam estime que ‘’Tandarma’’ se démarque des autres talk-shows dans la mesure où cette émission se focalise sur les enseignements du Coran. Aussi cette émission fait-elle une large place à sa rubrique ‘’Wareef Koor’’, où le maître coranique Mohamed Lamine Diop s’évertue avec pédagogie à répondre aux questions des internautes, le digital y tenant une place importante, explique-t-elle à l’APS.

    ‘’Tandarma’’, précise Yakham Thiam, ne parle pas de confréries, mais se focalise plutôt sur des thèmes en rapport avec l’islam tels que ‘’Islam et dialogue islamo-chrétien’’ ou encore ‘’Islam et troisième âge’’, ‘’Islam et sport’’, etc. Pour décortiquer ces sujets, la chaîne publique fait appel à des personnes ressources, des experts pour la plupart.

    L’animateur vedette Boubacar Diallo, alias Dj Boubs, précise qu’‘’Iftaar’’, l’émission qu’il conduit sur la chaîne de télévision iTV, de 22 h 30 à 1 heure du matin, est un rendez-vous destiné à ‘’éclairer la nuit du ramadan’’.

    ‘’Nous nous évertuons à servir un débat productif, des sujets de société, des débats contradictoires aux gens qui, après avoir mangé et fait leurs prières, sont assis devant leur téléviseur pour suivre un rendez-vous avec la société, les politiques’’, dit-il.

    Boubacar Diallo rappelle que l’émission a déjà reçu comme invité le colonel Antoine Wardini, ancien commandant de la zone militaire n °1, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le 4 avril dernier, tout comme le ministre des Pêches, Papa Sagna Mbaye, Yaye Fatou Diagne, la maire de la commune de Ngathie Naoudé (centre)… Boubacar Diallo précise que les sujets sont choisis par la rédaction d’iTV.

    L’émission ouvre la voie à un concours de récitation du Coran et aux actions sociales, avec des dons de produits alimentaires pour les nécessiteux. ‘’Chez nous, on ne montre pas les visages des bénéficiaires’’, prend-il soin de préciser. Pour lui, les contenus des talk-shows ramadan diffèrent d’une chaîne de télévision à une autre.

    Le manque de créativité décrié

    Cette analyse n’est cependant pas partagée par l’expert audiovisuel Mamadou Baal, ancien directeur de la chaîne publique sénégalaise, la RTS, qui relève un ‘’manque de créativité’’ de ces talk-shows qui ont, selon lui, les mêmes contenus. ‘’Dès qu’une télévision propose quelque chose qui accroche, tout le monde fait la même chose. Il y a une paresse de l’esprit, on ne cherche pas, on triche’’, constate-t-il.

    Mamadou Baal explique que les chaînes de télévision locales n’ont pas de budget de production. Faire de la télévision nécessite des moyens financiers importants, rappelle Mamadou Baal, estimant que ‘’la télévision doit être confiée à des gens qui ont des moyens pour la faire’’.

    La télévision, précise-t-il, c’est de l’édition incluant la programmation et le contenu dévolu à la télé, alors que la production doit revenir aux artistes habilités à créer. Il a rappelé que la Télédiffusion du Sénégal, appelée aussi TDS SA, s’occupe de l’archivage, du transport et de la diffusion. Ailleurs, dans les pays anglo-saxons, dit-il, la production est confiée à d’autres acteurs. L’expert audiovisuel salue toutefois les émissions ‘’Quartier général’’ et ‘’Tandarma’’, qui essaient d’être créatives.

    ‘’‘Quartier général’ et ‘Tandarma’ sont de belles émissions, avec un décor réussi, une variété de rubriques. Ils essaient d’être créatifs, il y a du spectacle. La télévision, c’est du spectacle…’’ soutient le consultant en audiovisuel, qui conseille un dosage du temps d’antenne des émissions.

    Les journalistes Adama Sow et Ousmane Sène sont eux aussi on ne peut plus critiques. Ils relèvent le manque de créativité dont souffrent ces émissions. ‘’C’est vraiment le symbole de la panne en termes de créativité, en concept ou contenu audiovisuel dans nos télévisions sénégalaises. C’est un format qui a été recopié par toutes les télévisions’’, s’est désolé Adama Sow, rappelant en avoir fait le constat il y a deux ans.

    Ces émissions copiées par les chaînes de télévision relèvent de ‘’l’anti-télévision’’, raille le journaliste et expert en communication.

    ‘’Les décors sont faux et inadaptés, si on parle de télévision. Je suis désolé ! Ils sont inappropriés en télévision. Regardez ces fauteuils […] dans un espace tellement grand. C’est de l’ostentatoire et c’est vraiment en porte-à-faux avec ce que l’émission veut véhiculer’’, critique Sow.

    Il estime que le problème avec les concepts de ces émissions est le placement des produits. ‘’Le caractère commercial est très violent, c’est de la tromperie sur la marchandise’’, relève le spécialiste des médias. Ce sont des tribunes pour ‘’des navétanes’’ (championnats populaires de football organisés au Sénégal pendant l’hivernage) entre des confréries’’.

    ‘’Il faut que les gens se ressaisissent. Le côté griotico-religieux dévoile le sens et masque le côté spirituel. Les sociologues diraient que c’est le reflet miroir de la pratique religieuse au Sénégal où tout est buzz’’, conclut Adama Sow.

    Un problème de timing et de contenus

    Directeur de la radio UCAD FM, le journaliste Ousmane Sène déplore la généralisation de ce type de talk-show sur les chaînes de télévision sénégalaises. ‘’Il y a un problème de timing, de contenus et un suivisme remarqué par tous’’, déplore-t-il.

    Sène, qui a exercé d’importantes fonctions à la chaîne Walf TV, estime que le ramadan devrait être mis à profit pour mieux apprendre et maîtriser la pratique religieuse, ainsi qu’une occasion de mettre les religieux au-devant de la scène. La parole devrait leur être donnée, pour des interventions en profondeur dans le domaine de la religion. ‘’Malheureusement, ces émissions fourre-tout tournent en bourrique certaines pratiques religieuses. Il y a des débats politiques, une sorte de redondance sur les autres émissions quotidiennes’’, relève-t-il, déplorant que sur les plateaux de ces émissions, ‘’la parole prend le dessus sur l’image’’.

    Mais tout cela ne semble guère tourmenter les téléspectateurs qui préfèrent zapper selon le contenu des émissions et leur degré de fidélité ou non à une chaîne de télévision. Maguette Ba, un balai à la main, promène son chariot sur la rue 6 de La Médina. La technicienne de surface dit regarder ‘’Quartier général’’ de la TFM pendant les week-ends, car elle doit se coucher tôt les autres jours de la semaine, pour être d’attaque au boulot du lendemain.

    De retour d’une séance d’entraînement, un jeune homme rencontré sur la corniche est un habitué de l’émission ‘’Grand Plateau’’ de la SenTV. Mbayang se décrit, elle, comme un accro de l’émission ‘’Tandarma’’ de la RTS, qu’elle trouve plus ‘’instructive’’ que ses concurrentes.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Le procès en appel d’Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Le procès en appel d’Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai

    Dakar, 17 avril (APS) – Le procès en appel du leader de Pastef-Les patriotes (opposition) et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour diffamation par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a été renvoyé au 8 mai prochain.

    M. Sonko avait été condamné en première instance à deux mois de prison avec sursis et à 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts, le 30 mars dernier. Une peine en dépit de laquelle le leader de l’opposition sénégalaise reste éligible à la présidentielle du 25 février.

    Mame Mbaye Niang, qu’il accuse d’avoir été épinglé par un rapport dans le cadre de la gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires, a fait appel de ce verdict prononcé après plusieurs reports de l’audience.

    Le procureur, qui avait requis deux ans de prison dont un an ferme à l’encontre de M. Sonko, a aussi interjeté appel.

    Me El Hadji Diouf, l’un des avocats de Mame Mbaye Niang, a salué le renvoi de l’audience au 8 mai par la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Dakar.

    C’est ‘’très rare’’ qu’une affaire soit jugée, par un tribunal ou une cour d’appel, dès la date fixée, a signalé Me Diouf, rappelant qu’il y a eu plusieurs renvois en première instance.

    Les conditions sont ‘’maintenant réunies pour l’enrôlement’’ du dossier, a-t-il ajouté.

    ‘’Le ministère public et la partie civile ayant interjeté appel, le rapport du procureur déposé et le dossier transmis à la cour d’appel, les conditions sont réunies pour l’enrôlement’’, a-t-il dit aux journalistes.

    Le renvoi consacre ‘’le respect de tous les droits de toutes les parties’’, a commenté El Hadji Diouf.

    ‘’Pour des raisons liées à notre stratégie de communication, nous avons décidé de ne pas nous prononcer sur ce renvoi’’, a dit à l’APS l’avocat Ousseynou Ngom, l’un des avocats d’Ousmane Sonko.

    ESF/CS/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques en exergue

    Dakar, 17 avr (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite essentiellement de l’actualité politique en partant de nombreux sujets parmi lesquels le procès en appel de l’opposant Ousmane Sonko, qui s’ouvre le même jour, à Dakar.

    « Appel sans épilogue ! », affiche à ce sujet le quotidien Kritik. Il écrit que le pool d’avocats du leader de Pastef va devoir livrer « une bataille sans merci afin de sauver la tête » de celui qui est présenté comme le principal opposant au chef de l’Etat sénégalais Macky Sall.

    Le journal est d’avis que compte tenu de « toute sa charge politique », l’affaire dite des 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), à l’origine de ce procès en diffamation, « n’en est pas à son épilogue ».

    L’Observateur donne du poids aux allusions de Kritik’ en laissant entendre qu’une menace d’inégibilité plane sur la tête de M. Sonko, reconnu coupable du délit de diffamation en première instance dans ce procès intenté contre lui par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. « Cependant, ajoute le journal, les appels du parquet et de la partie civile remettent zéro tous les compteurs ».

    Seulement, si l’on en croit Yoor-Yoor, les partisans du leader de Pastef et maire de Ziguinchor sont « déterminés à résister pour éviter le +syndrome Mamadou Dia+ », du nom de l’ancien président du Conseil du gouvernement sénégalais (1957-62), accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat et écarté du pouvoir.

    La carrière politique de Mamadou Dia n’a pas survécu à cet épisode d’autant plus tragique que ce conflit l’avait opposé principalement au président de la République d’alors, Léopold Senghor, avec qui il formait jusque-là un tandem plein de promesses pour l’avenir du Sénégal nouvellement indépendant.

    Yoor-Yoor rappelle que l’histoire politique du Sénégal « est jalonnée [de ce genre de] complots politico-judiciaires qui ont conduit les présidents de la République à anéantir ou à vouloir anéantir leurs adversaires politiques dans l’unique but de se maintenir, sans crainte ».

    « Après Karim Wade et Khalifa Sall privés arbitrairement de leurs droits civils et politiques [sous Macky Sall], note le même quotidien, c’est au tour d’Ousmane Sonko de subir des tracasseries judiciaires ».

    Sud Quotidien note que Ousmane Sonko « va se présenter » devant le tribunal en même temps que les députés du parti PUR, Massata Samb et Mamadou Niang, dans le cadre de leur procès en appel, suite à leur condamnation pour avoir agressé leur collègue Amy Ndiaye Gniby.

    « Pour parer à toute éventualité, ajoute-t-il, le gouverneur de Dakar a réédité la mesure d’interdiction de vente de carburant en vrac jusqu’à mardi qu’il avait prise lors des précédentes audiences dans le cadre de cette affaire opposant le ministre Mame Mbaye Niang au maire de Ziguinchor […] ».

    Il reste que le sujet le plus commenté par les journaux concerne la dernière sortie du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Idrissa Seck, au cours de laquelle l’ancien maire de Thiès a déclaré sa candidature à la prochaine présidentielle.

    Après sa sortie, « Idy poussé vers la sortie », indique le quotidien L’Info, selon lequel des conseillers du Conseil économique social et environnemental qu’il dirige, exige sa démission. « Idy sur CESE éjectable », peut-on ainsi lire à la une du journal Le Quotidien.

    Le même journal cite également des déclarations du Premier ministre relatives au même sujet. « On ne peut cheminer avec quelqu’un et chercher à se dérober », a dit Amadou Ba. Le chef du gouvernement assistait à la grande conférence religieuse des femmes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.

    Pour tout dire, après ses dernières déclarations, « le leader de Rewmi s’est attiré [les foudres] de certains responsables de Benno. Quand d’aucuns réclament son départ, d’autres exigent son limogeage et celui de ses collaborateurs du gouvernement », souligne Walfquotidien.

    Walfquotidien annonce par ailleurs avec Bès Bi Le Jour que des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont lancé une plateforme dénommée Mouvement des forces vives de la nation (F24) par laquelle ils comptent s’opposer à un troisième mandat du président sortant.

    Selon Walfquotidien, les animateurs de cette nouvelle plateforme « ont annoncé une série de manifestations dont une grande mobilisation le 5 mai prochain pour dire non au 3e mandat ».

     

    BK/ASG

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des leaders de l’opposition et de la société civile mettent sur pied le Mouvement forces vives du Sénégal F24

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des leaders de l’opposition et de la société civile mettent sur pied le Mouvement forces vives du Sénégal F24

    Dakar, 16 avr (APS) – Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 a été lancé dimanche à Dakar pour s’opposer à une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 et obtenir la libération des ‘’détenus politiques’’, a appris l’APS de son coordonnateur, Mamadou Mbodj.

    La nouvelle structure réunit ‘’112 entités’’, selon ses dirigeants. Il s’agit de partis politiques et de coalitions de partis, ainsi que d’organisations de la société civile, dont la RADDHO et la LSDH, deux des principales associations de défense des droits de l’homme au Sénégal.

    Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud), Abdourahmane Diouf, le professeur Mary Teuw Niane, l’ancienne Première ministre Aminata Touré et l’ancien ministre Cheikh Bamba Dièye font partie de ses leaders.

    Le coordonnateur du Mouvement forces vives du Sénégal F24, Mamadou Mbodj, est un professeur de philosophe à la retraite. Docteur en sciences de l’éducation, M. Mbodj a dirigé le M23, un mouvement de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile à la pointe de la contestation de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012.

    ‘’Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 […] a pour mission de mobiliser les citoyens sénégalais pour obtenir […] le respect par le président Macky Sall de la Constitution et de la parole donnée’’, écrivent ses leaders dans une déclaration parvenue à l’APS.

    Ils font allusion à une promesse faite par l’actuel chef de l’Etat de ne plus se présenter à l’élection présidentielle, en vertu de la Constitution.

    Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 exige ‘’son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime’’.

    Ses leaders réclament aussi ‘’la suppression des articles […] du Code électoral et de tous les artifices juridico-politiques […] ayant empêché et/ou susceptibles de rendre inéligibles des prétendants à l’élection présidentielle de 2024, en dehors de règles établies de manière consensuelle’’.

    Ils rejettent la loi instituant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle.

    La nouvelle ‘’plate-forme’’ exige ‘’la libération des détenus politiques et la cessation des interdictions des manifestations’’.

    Ses dirigeants appellent les pouvoirs publics sénégalais à ‘’la création de conditions optimales et consensuelles d’une élection présidentielle apaisée, inclusive et transparente en 2024’’.

    Dans une interview donnée à l’hebdomadaire français L’Express, Macky Sall, sans dire s’il fera acte de candidature ou pas en 2024, a déclaré avoir le droit de se présenter en vertu de la Constitution.

    Auparavant, dans un livre autobiographique, il a estimé qu’il exerçait depuis 2019 le dernier des deux mandats auxquels il avait constitutionnellement droit.

    ESF

  • SENEGAL-FOOTBALL-FINANCEMENT / Football : la FSF annonce un budget ‘’historique’’ de 10 milliards FCFA

    SENEGAL-FOOTBALL-FINANCEMENT / Football : la FSF annonce un budget ‘’historique’’ de 10 milliards FCFA

    Dakar, 16 avr (APS) – La Fédération sénégalaise de Football (FSF) va présenter, lors de sa prochaine réunion du Comité exécutif, un ‘’budget historique’’ de plus de 10 milliards de francs CFA qui permettra à l’instance fédérale de fonctionner sur fonds propre sur les quatre ou cinq prochaines années, a révélé son président Me Augustin Senghor.

     

    ‘’Pour la première fois, nous serons en mesure de présenter un budget annuel qui dépassera les 10 milliards de Francs CFA. Nous allons l’annoncer à la prochaine réunion du Comité exécutif. Cela est historique. Jamais au plus grand jamais on ne pouvait l’imaginer avant’’, a confié Me Senghor.

     

    Dans un entretien avec l’APS, le président de la Fédération sénégalaise de football a expliqué que cette autonomie est obtenue grâce aux ‘’retombées financières de la Coupe du monde 2022, du sacre en Coupe d’Afrique des nations (CAN) de la même année et de toutes les autres compétitions gagnées’’.

     

    Le Sénégal a remporté son premier titre continental lors de la dernière CAN en terre camerounaise avant de se qualifier au mondial qatari où il s’était hissé en huitièmes de finale.

     

    Les Lions locaux se sont aussi illustrés au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en Algérie où ils ont été sacrés.

     

    En mars dernier l’équipe nationale U20 du Sénégal a remporté la CAN de la catégorie en Egypte.

     

    ‘’C’est un pas historique qui est franchi. C’est important pour une fédération de football’’, s’est réjoui Me Augustin Senghor.

     

    Il a aussi précisé que sur le plan de l’hébergement, la fédération est ‘’autonome à 80%’’ avec ses deux centres et leurs espaces de logement.

     

    ‘’L’hébergement nous prenait énormément de budget. Nous faisons des rentrées d’argent à travers le sponsoring et les Price Money, à chaque fois que nous gagnons des trophées. Aujourd’hui, l’Etat nous accompagne dans la prise en charge de nos équipes et dans la construction des infrastructures’’, a-t-il expliqué.

     

    M. Senghor a aussi évoqué la ‘’gestion rationnelle’’ des fonds. ‘’Nous sommes fiers de dire que nous avons une autonomie qui nous permet de tourner sur quatre ou cinq années tranquillement sur fonds propres, en dehors de la prise en charge de l’équipe nationale qui est très lourde. Nous continuerons à renforcer cette autonomie’’, a-t-il assuré.

     

    ‘’Le legs que nous voulons dédier au football sénégalais, ce n’est pas seulement des trophées, mais aussi une bonne organisation, une bonne santé financière et surtout une crédibilité vis-à-vis des autorités, du public et des instances internationales comme la CAF et la FIFA’’, a fait valoir le président de la FSF.

     

    Il a évoqué la réhabilitation du stade Demba Diop dont les travaux sont lancés le 23 mars dernier.  ‘’C’est la Fédération et la FIFA qui vont financer les travaux pour un peu moins de six milliards de francs CFA’’, a-t-il souligné.

     

    ‘’Il y a l’installation en cours d’un terrain synthétique à Kédougou (est) de même qu’à Sédhiou (sud) où les travaux préparatoires du stade municipal vont démarrer’’, a ajouté Senghor, parlant des projets entamés par l’instance fédérale.

     

    ‘’Le but final est de construire, d’ici un an, notre propre siège, un tour du football ou la maison du football sur un immeuble de 7 à 8 étages pour installer définitivement le football sénégalais parmi les meilleurs dans le monde’’, a promis Me Augustin Senghor.

     

    SK/MTN