Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Des agents de la BAD entament une ‘’mission de dialogue’’ au Sénégal, ce lundi

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Des agents de la BAD entament une ‘’mission de dialogue’’ au Sénégal, ce lundi

    Dakar, 17 fév (APS) – Une équipe de la Banque africaine de développement (BAD) a entamé, ce lundi 17 février, à Dakar, une ‘’mission de dialogue’’ en vue de la préparation du rapport d’achèvement du document de stratégie 2021-2025 de ladite institution pour le Sénégal.

    Elle va séjourner au Sénégal jusqu’au 24 février, selon un communiqué du département chargé de la communication et des relations extérieures de la BAD.

    Durant son séjour, la mission va entamer des discussions sur l’élaboration de sa nouvelle stratégie de développement en faveur du Sénégal, pour la période 2026-2030.

    Le document de stratégie de la BAD pour les pays membres définit pour chacun d’eux le cadre de partenariat avec l’institution financière, selon le communiqué.

    Il fixe les priorités d’intervention, les projets et programmes à mettre en œuvre, les activités hors-financement à mener (produits de savoir, assistance technique, renforcement des capacités, etc.), ainsi que les ressources financières indicatives requises pour une durée de cinq ans.

    Le responsable du bureau de la Banque africaine de développement au Sénégal, Mohamed Cherif, conduira la délégation composée de plusieurs experts du développement.

    La mission va définir ‘’une orientation stratégique du nouveau [document de stratégie pays] pour le Sénégal. Il s’agira d’aligner cette orientation sur les besoins réels de développement du pays, sur les priorités stratégiques et opérationnelles du groupe de la Banque africaine de développement, sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les objectifs de développement durable’’, explique la même source.

    Quarante projets de la BAD en cours d’exécution au Sénégal

    Mohamed Cherif et ses collègues vont procéder préalablement à l’examen détaillé du rapport d’achèvement du DSP 2021-2025 avec les parties prenantes (gouvernement, partenaires du développement, société civile, secteur privé, etc.).

    ‘’Il sera question notamment de procéder à une évaluation complète des réalisations à court et moyen terme des opérations de la [BAD] sur la période 2021-2025 et d’analyser l’état d’exécution des opérations approuvées et en cours, afin de tirer des leçons pertinentes à même d’orienter l’élaboration de la prochaine stratégie de développement du pays pour 2026-2030’’, ajoute le communiqué.

    Les membres de la mission vont s’entretenir avec des représentants du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire et d’institutions partenaires du Sénégal.

    Le groupe de la Banque africaine de développement, qui soutient les politiques publiques du Sénégal, intervient dans le financement des secteurs de l’énergie, des transports, de l’agriculture, des technologies de l’information, du social, de la gouvernance et du secteur privé.

    Selon le communiqué, la BAD réaffirme son engagement à ‘’soutenir activement le pays dans ses efforts de concrétisation de l’Agenda national de transformation ‘Sénégal 2050’‘’.

    Le 1er janvier 2025, le portefeuille actif du groupe de la Banque africaine de développement pour le Sénégal comptait 40 projets.

    Le budget destiné à ces projets s’élève à 2,6 milliards de dollars américains, soit 1.640 milliards de francs CFA, selon le communiqué.

    ESF/OID/SBS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-CONSERVATION / Reptilarium du parc de Hann : un refuge pour les serpents de Dakar, menacés d’extermination

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-CONSERVATION / Reptilarium du parc de Hann : un refuge pour les serpents de Dakar, menacés d’extermination

    Par Abdoulaye Badji

    Dakar, 17 fév (APS) – Logé à l’intérieur du Parc forestier et zoologique de Hann, le premier reptilarium d’Afrique de l’Ouest s’évertue depuis une dizaine d’années, en dépit de maigres moyens, à sauver les serpents d’une extermination à Dakar et environs, zone où l’urbanisation accompagnée de grands travaux de terrassement ne cesse de repousser et menacer l’existence de ces animaux.

    ‘’L’idée de mettre en place ce reptilarium, au Parc forestier et zoologique de Hann, en partenariat avec la Direction des eaux et forêts, est née en 2015 et s’inscrit dans une lutte pour sauver les serpents d’une extermination à Dakar et environs’’, a dit à l’APS, Fallou Guèye, promoteur privé de cet espace. La vocation du reptilarium consiste à protéger ces animaux des menaces anthropiques et à servir d’espace de loisirs aux visiteurs.

    ‘’Toutes les espèces de serpents qu’on a au reptilarium du parc forestier et zoologique de Hann sont récupérées, lors de nos interventions dans des maisons et autres foyers. Nous sommes partis d’un serpent à plusieurs espèces au niveau du reptilarium’’, a-t-il expliqué.

    Il signale qu’il arrive qu’un passionné de reptiles leur offre des serpents.

    Fallou Guèye explique que pour faciliter les interventions dans des domiciles ou autres endroits de Dakar, le reptilarium a mis ses contacts à la disposition des eaux et forêts et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. ‘’C’est à partir de ces numéros d’ailleurs que les gens nous appellent pour leur venir en aide en délogeant les serpents après apparition dans leurs habitats’’, a-t-il dit.

    ‘’Nous recevons dans ce cadre régulièrement des appels téléphoniques. Et nous intervenons parfois la nuit avec nos équipements appropriés souvent à Mbao, particulièrement dans des maisons situées près de la forêt classée, à Keur Massar et partout ailleurs. A l’issue de ces opérations, nous mettons aussitôt le serpent concerné à l’abri, au reptilarium’’, a-t-il indiqué.

    Il signale que les multiples chantiers d’ouvrages routiers et d’urbanisation sont à l’origine d’un taux de mortalité élevé des serpents. ‘’Par conséquent, j’invite les responsables de ces chantiers à prendre toujours des dispositions nécessaires pour déloger ces animaux des sites concernés, avant tout démarrage d’opérations de terrassement’’, a-t-il lancé. ‘’Malheureusement, ils ne respectent jamais ces mesures et écrasent tout sur leur passage avec des pelles mécaniques, tuant ainsi beaucoup de serpents’’, déplore-t-il.

    Il estime qu’une vérification des lieux est très importante pour la sauvegarde de ces espèces, rappelant que les reptiles sont les premiers à occuper ces sites.

    La majorité des serpents du reptilarium retirés de maisons 

    Niché à proximité du jardin ethnobotanique du parc forestier et zoologique de Hann, le reptilarium est aménagé pour accueillir en plus des serpents, d’autres animaux, comme les crocodiles.

    Ces crocodiles sont placés dans un point d’eau bien sécurisé du reptilarium, qui accueille aussi des tortues, des varans aquatiques et terrestres dans des cages bien sécurisées.

    ‘’Aujourd’hui, après une dizaine d’années d’interventions, le reptilarium comptabilise 90 têtes composées de serpents venimeux et non venimeux, mais aussi des crocodiles, des varans terrestres et aquatiques et d’autres animaux sauvages’’, a-t-il indiqué.

    Après 26 ans d’émigration en Italie, où il travaillait au zoo de Rome, Fallou Guèye est sans nul doute un grand passionné des serpents et des animaux sauvages. Cet amour des animaux l’a poussé à mettre en place ce reptilarium en dépit de ses faibles moyens.

    Il explique que son amour des animaux remonte à sa tendre jeunesse, donc bien avant qu’il n’émigre en Italie. Aujourd’hui, l’homme dit  »ressentir du plaisir et du bonheur en contribuant à la sauvegarde des reptiles, en particulier des serpents et à évoluer dans cet espace de plus en plus visité par les Sénégalais’’.

    ‘’Nous recevons ici régulièrement plusieurs catégories de visiteurs, parmi lesquels des élèves et des familles. Nous profitons de ces moments pour sensibiliser nos visiteurs sur le rôle et l’importance des serpents dans nos écosystèmes’’, a-t-il indiqué.

    ‘’En outre, pour permettre au public de connaître davantage les reptiles, nous faisons de la publicité, des cartes postales ainsi que des activités de sensibilisation sur le rôle et l’importance des serpents’’, a-t-il expliqué.

     »Nous mettons l’accent pour faire comprendre aux visiteurs que les serpents ne sont pas nos ennemis. Ce sont des animaux très importants pour l’écosystème et qu’on doit protéger’’, insiste-t-il.

    Il assure que ses activités de sensibilisation ont permis aux Sénégalais de connaitre de plus en plus l’importance des serpents.  »Ce qui se traduit de plus en plus par un nombre croissant de visiteurs au reptilarium avec en moyenne 150 à 200 visiteurs par semaine’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Les week-end, a-t-il renseigné, nous avons un afflux important de visiteurs, contrairement aux jours ordinaires où nous enregistrons moins de fréquentation.’’

    63 espèces de serpents, dont 18 venimeuses

    Fallou Guèye souligne que les serpents jouent un rôle important dans la protection des exploitations agricoles contre les rongeurs et certaines maladies. Le venin du serpent est très utilisé comme un composant dans beaucoup de médicaments, confie-t-il en citant l’exemple de l’anti venin.

    Le promoteur du premier reptilarium d’Afrique de l’Ouest indique que le Sénégal compte 63 espèces de serpents, dont seulement 18 catégorisés dangereux et 45 non dangereux.

    ‘’Donc, beaucoup de serpents qu’on a au Sénégal ne sont pas venimeux. Par conséquent, le fait de tuer ces serpents qui jouent un rôle important dans l’écosystème, relève selon lui, d’un manque de connaissance’’.

    Fallou Guèye sollicite un accompagnement des autorités étatiques pour moderniser davantage ce vivarium au profit des enfants et touristes, un échantillon très représentatif des visiteurs.

    AB/MK/OID/ASG

  • SENEGAL-FINANCE / Ce qu’il faut comprendre du ‘’sukuk SOGEPA’’, ou le recours à la finance islamique pour la vente d’immeubles appartenant à l’État sénégalais

    SENEGAL-FINANCE / Ce qu’il faut comprendre du ‘’sukuk SOGEPA’’, ou le recours à la finance islamique pour la vente d’immeubles appartenant à l’État sénégalais

    Par Serigne Mbaye Dramé

    Dakar, 17 fév (APS) – La Cour des comptes a relevé des anomalies dans l’usage fait de la finance islamique par la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA) pour vendre une dizaine d’immeubles appartenant à l’État, mais des spécialistes interrogés par l’APS relèvent, pour leur part, la ‘’mauvaise utilisation d’un mécanisme scientifiquement éprouvé’’ – pour employer la formule de l’un d’entre eux.

    Certaines réactions au rapport publié mercredi par cette institution de contrôle des finances publiques remettent en cause le recours à la finance islamique dans une opération financière de l’État.

    Des spécialistes interrogés par l’APS relèvent, pour leur part, la ‘’mauvaise utilisation d’un mécanisme scientifiquement éprouvé’’. C’est la formule de l’un d’entre eux.

    Les anomalies relevées dans le rapport d’audit de la Cour des comptes ne sont pas une raison valable pour ‘’jeter le discrédit et semer la confusion sur la finance islamique, qui est une alternative au système classique de financement’’, prévient Mansour Ndiaye, un expert en microfinance et formateur en finance islamique.

    La procédure de finance islamique utilisée pour vendre des immeubles appartenant à l’État relève d’‘’un mécanisme clair’’, précise M. Ndiaye.

    De quoi sukuk est-il le nom ?

    Il déplore, toutefois, la manière dont le ‘’sukuk SOGEPA’’ a été utilisé. L’expert exhorte l’opinion à éviter de considérer la finance islamique comme une ‘’nébuleuse’’.

    ‘’C’est quelque chose de clean’’, a tenu à préciser Mansour Ndiaye.

    Le site d’information Iqra Finance définit le sukuk comme une ‘’obligation adossée à un actif’’. Généralement émis par les entreprises, les institutions financières et les États, ‘’le sukuk est un billet de trésorerie qui confère à l’investisseur une part de propriété dans un actif sous-jacent, en lui assurant un revenu à ce titre’’, explique ce site spécialisé.

    Iqra Finance ajoute que ‘’l’entité émettrice doit identifier les actifs existants, à vendre aux investisseurs sukuk par transfert à une entité ad hoc’’.

    Il signale que les investisseurs jouissent de l’usufruit de ces actifs, au prorata de leur investissement.

    Le mécanisme de finance islamique utilisé dans le cadre du ‘’sukuk SOGEPA’’ est appelé ijara, qui renvoie à une commission, à des frais ou à une rémunération.

    La ijara est définie comme une location au terme duquel une partie achète un bien et le loue à une autre, en contrepartie d’un loyer périodique prédéterminé contractuellement, selon le glossaire de la finance islamique d’Iqra Finance.

    La Cour des comptes a signalé l’existence d’un reliquat de 114,4 milliards de francs CFA de l’emprunt obligataire non versé au Trésor public.

    La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État a procédé, le 21 avril 2022, à la mobilisation d’un emprunt obligataire sous forme de sukuk d’un montant de 330 milliards de francs CFA. Pour effectuer cette opération, l’État a procédé à la vente de certains de ses immeubles à la SOGEPA, à l’aide du décret n° 2022-163 du 3 février 2022 portant cession à titre onéreux au profit de la SOGEPA, selon le rapport publié par la Cour des comptes.

    Le document rendu public mercredi fait état d’une dizaine d’immeubles appartenant à l’État, d’une valeur de 198 milliards 92 millions de francs CFA, sur la base d’un rapport d’évaluation et après avis favorable de la Commission de contrôle des opérations domaniales.

    Les auditeurs de la Cour des comptes signalent que les justificatifs de cette opération de trésorerie ne sont pas produits. Ils ont relevé un gap de trésorerie de 114,4 milliards de francs CFA, un montant n’ayant pas été reversé au Trésor.

    Que dit la Cour des comptes du ‘’sukuk SOPGEPA’’ ?

    L’opération de mobilisation de fonds à l’aide des sukuks n’est nullement ce qui est mis en cause dans le rapport de la Cour des comptes, mais ‘’un reliquat de 114,4 milliards de francs CFA de l’emprunt obligataire (sukuk SOGEPA) de 2022 non versé au Trésor public’’, précise le docteur en finance islamique Abdou Karim Diaw, coordonnateur national du Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal.

    ‘’L’Etat du Sénégal vend certains de ses immeubles bâtis à la SOGEPA, une société qui appartient à l’État à 100 % et a, entre autres  missions, la gestion administrative et technique des logements et bâtiments appartenant à l’État ou conventionnés par ce dernier. À ce niveau, je ne vois pas de problème’’, analyse M. Diaw.

    Il relève ensuite la volonté de mobiliser des ressources à hauteur de 330 milliards de francs CFA, par le biais de la SOGEPA, qui vend ‘’l’usufruit des bâtiments en question aux investisseurs détenteurs de sukuks’’, pendant une durée devant expirer en 2037.

    Abdou Karim Diaw considère qu’on ne peut pas parler  ‘’d’un bradage des bâtiments de l’État’’, dans la mesure où la SOGEPA reste toujours propriétaire des bâtiments pendant et après la transaction.

    À la question de savoir si cette procédure respecte ou pas les règles de la finance islamique, M. Diaw insiste sur le fait que cette transaction de sukuk est censée être ‘’certifiée conforme par le conseil de conformité à la charia de l’arrangeur’’.

    Le conseil de conformité, appelé également Sharia Board, veille à la conformité des opérations des institutions financières islamiques avec les règles édictées, inspirées de l’islam.

    La Banque islamique du Sénégal est l’arrangeur dont parle M. Diaw.

    Mansour Ndiaye estime qu’‘’il n’y a pas eu de vente à des investisseurs’’. ‘’Après remboursement total du capital sur la base de la location versée à la SOGEPA, cette dernière restitue à l’État ses immeubles’’, a ajouté M. Ndiaye, précisant que les investisseurs n’ont droit qu’à ‘’l’usufruit’’, c’est-à-dire les loyers payés par l’État à la SOGEPA.

    ‘’Ce ne sont pas les sukuks qui sont en jeu mais l’utilisation que le régime [précédant] en a fait’’, a-t-il précisé.

    L’audit faisant état d’anomalies dans la vente d’immeubles appartenant à l’État a fait l’objet de beaucoup de commentaires et a suscité l’indignation de nombreux Sénégalais.

    SMD/ADL/MT/ESF/OID/ASG

  • SENEGAL-USA-SANTE / Gel de l’aide américaine : les risques de résurgence du VIH appellent une réflexion sur des financements domestiques (responsable)

    SENEGAL-USA-SANTE / Gel de l’aide américaine : les risques de résurgence du VIH appellent une réflexion sur des financements domestiques (responsable)

    Dakar, 17 fév. (APS) – La suspension de l’aide publique américaine doit être vue comme une opportunité pour réfléchir à des financements domestiques dans le secteur de la santé, surtout contre les risques de résurgence du VIH/ SIDA au Sénégal, affirme la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Safiatou Thiam.

    ‘’Cette décision est une alerte qui doit être prise comme une opportunité de réfléchir à des financements domestiques, une occasion pour nous de voir dans quelle mesure pérenniser les acquis de notre riposte’’, a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.

    Dès son entrée en fonction le 20 janvier dernier, le Président américain Donald Trump a suspendu des centaines de millions de dollars de dons d’aide étrangère pendant 90 jours, paralysant de nombreux secteurs économiques dans le monde, notamment la santé et particulièrement la lutte contre le VIH/Sida dont les activités ont été suspendues, y compris au Sénégal.

    Face à cette situation, Safiatou Thiam prévient qu’‘’il y a un grand risque de résurgence du VIH’’. Le monde est un village globalisé, a-t-elle rappelé, relevant que ces risques ne concernent donc pas seulement le Sénégal, mais aussi le monde entier.

    Elle a toutefois rappelé que la lutte contre le VIH/Sida au Sénégal a eu de bons résultats qu’il faut pérenniser en définissant les priorités d’investissement dans le cadre de la santé de manière générale.

    ‘’Il faut faire en sorte que ces priorités d’investissement soient prises en compte avec des ressources nationales, cela peut être le budget de l’État, des partenariats qu’on met en place avec le secteur privé ou en tout cas des financements innovants qu’il faut amener’’, a t-elle précisé.

    L’exploitation des recettes des hydrocarbures pour la souveraineté sanitaire

    Elle a rappelé les opportunités liées à l’exploitation des recettes issues des hydrocarbures au Sénégal, pour concrétiser la souveraineté sanitaire prônée par le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    ‘’ Notre rêve serait qu’une partie, peut-être, des ressources pétrolières (..) soit allouée justement à la santé dans notre pays. Donc, ce sont des décisions comme ça qu’il faut prendre pour vraiment avoir cette souveraineté sanitaire’’, a indiqué la secrétaire exécutive du CNLS.

    La suspension de l’aide humanitaire américaine dans la lutte contre le SIDA a eu des répercussions directes sur les travailleurs sénégalais impliqués dans certains projets financés par l’USAID, l’agence américaine pour le développement international, premier pourvoyeur mondial d’aide humanitaire.

    Considéré comme un partenaire stratégique au Sénégal depuis 1961, l’USAID intervient dans de nombreux programmes de santé, en plus de la lutte contre le VIH, comme la lutte contre le paludisme, la tuberculose, pour le renforcement du système de santé et de la santé maternelle et néonatale.

    ‘’Dans le court terme, l’impact de la suspension des financements américains va surtout toucher les travailleurs de ces programmes-là, à qui on a demandé d’arrêter. Donc, ce sont des pères et des mères de famille, qui certainement n’auront pas de salaire pendant trois mois », a révélé Safiatou Thiam qui a tenu à exprimer la solidarité du CNLS à leur égard.

    D’après le rapport annuel du CNLS, en 2021, près de 73,5 % des ressources consacrées à la lutte contre le sida proviennent de donateurs étrangers. Pour la mise en œuvre des programmes de lutte contre le Sida,  le CNLS a mobilisé en 2022 , un financement global de plus de 6,2 milliards de FCFA, dont 4,8 milliards du Fonds mondial et 1,2 milliard représentant la contrepartie de l’Etat du Sénégal.

    Des craintes sur la distribution des ARV si le retrait de l’aide américaine se prolonge

    Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) et le Plan d’urgence présidentiel de lutte contre le Sida (PEPFAR), constituent les principaux bailleurs de la riposte au VIH/Sida au Sénégal.

    Le PEPFAR est financé à plus de 5 milliards de FCFA par an au Sénégal, selon la secrétaire exécutive du CNLS.

    Mme Safiatou Thiam a toutefois exprimé ses craintes dans le long terme face à l’arrêt de toutes les activités liées à la lutte contre le VIH, financées par l’aide américaine malgré la ‘’dérogation humanitaire d’urgence’’ accordée par le Département d’État américain, qui permettra aux personnes de continuer à accéder au traitement du VIH.

    ‘’Dans le long terme, il faut vraiment craindre pour tous les pays, y compris le Sénégal. Parce que nous sommes financés à 50% par le Fonds mondial pour l’achat des antirétroviraux (ARV), qui lui-même est financé par l’aide américaine. Donc, si l’arrêt se prolonge, il y a un risque pour le Fonds mondial et donc un risque direct sur les ARV au Sénégal’’, a-t-elle expliqué.

    L’Agence des Nations unies chargée de la lutte contre VIH/Sida (ONUSIDA) avait déclaré, il y a quelques  jours, qu’il y a ‘’beaucoup de confusion, en particulier dans les communautés, sur la manière dont la dérogation sera mise en œuvre’’, même si elle devrait permettre à 20 millions de personnes vivant avec le VIH et dont le traitement dépend de l’aide américaine de continuer à prendre leurs médicaments.

    Au Sénégal, l’on estime à 41 560 le nombre de personnes vivant avec le VIH. La prévalence au sein de la population générale de 15 à 49 ans est de 0,31%. Selon le Dr Safiatou Thiam, ce taux est certes faible au niveau national, mais élevé pour les groupes très à risque, dont les professionnels du sexe ( 5,8% en 2019), ou encore les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (27,6% en 2017).

    Résurgence de nouvelles infections à VIH chez les jeunes

     »L’USAID nous permettait justement d’intervenir pour la prévention et la prise en charge auprès de ces groupes à risque’’, a-t-elle relevé, évoquant de nouvelles infections à VIH chez les jeunes.

    ‘’Depuis quelques années, nous voyons que les nouvelles infections sont en train de revenir à travers les jeunes, mais aussi à travers la transmission mère-enfant du VIH’’, a soutenu Safiatou Thiam. Selon elle, le CNLS avait prévu d’intensifier ses programmes de prévention pour améliorer l’information et la communication en direction des jeunes.

    Toutefois, des mesures ont été prises par la division Sida du ministère de la Santé depuis l’annonce du gel de l’aide publique américaine. Elle est en train ainsi de travailler sur un plan de contingence sur trois mois, a annoncé Mme Thiam.

    ‘’Quatre-vingt-dix jours, c’est tenable, mais on reste dans une expectative ouverte ou active pour, justement, nous préparer à une éventualité d’un arrêt définitif’’, a indiqué la secrétaire exécutive du CNLS.

    MF/SKS/HB/HK/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : « Aujourd’hui, plus que jamais, je demeure optimiste », déclare Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : « Aujourd’hui, plus que jamais, je demeure optimiste », déclare Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 17 fév (APS) – Le président de la République déclare être optimiste pour la santé financière du pays, malgré les nombreuses anomalies relevées par la Cour des comptes, en même temps qu’il promet de transformer les difficultés en opportunités.

    « Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance […] Aujourd’hui, plus que jamais, je demeure optimiste. Des solutions seront trouvées. Ces difficultés sont réelles, mais nous les transformerons en opportunités », a assuré M. Faye en s’exprimant sur la RTS1, dimanche, à son retour du 38e sommet de l’Union africaine.

    Il réagissait à l’audit publié mercredi par la haute institution de contrôle des finances publiques.

    « Les Sénégalais seront de plus en plus informés de la situation des comptes publics qu’ils nous ont confiés », a promis le président de la République.

    L’audit de la Cour des comptes, effectué à la demande du gouvernement, relève d’« un devoir de reddition des comptes et d’information du public », a dit M. Faye.

    Pastef, son parti politique, n’avait cessé, avant son accession au pouvoir, d’alerter les ex-dirigeants du pays sur la gestion des finances publiques, selon lui.

    « En 2018 déjà, nous avions écrit aux institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le Fonds monétaire international), et au ministre de l’Économie et des Finances de l’époque, pour tirer la sonnette d’alarme », a affirmé le président de la République.

    Pastef attirait déjà l’attention de ces institutions et du gouvernement sénégalais sur « la trajectoire catastrophique qu’étaient en train de prendre nos finances publiques », a poursuivi l’inspecteur des finances publiques élu président de la République en mars 2024.

    À son avis, le rapport publié par la Cour des comptes donne largement une idée de l’ampleur des défis que le gouvernement est appelé à relever.

    L’audit conduit par les fonctionnaires de cette haute institution révèle que le niveau de la dette publique du pays était largement supérieur, entre 2019 et 2023, à celui qu’en donnaient les autorités de l’époque.

    Les auditeurs de la Cour des comptes ont relevé des tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés par le gouvernement de l’époque, des « disponibilités du Trésor supérieures » à celles indiquées par le ministère des Finances et du Budget. Ils ont relevé aussi des anomalies dans la vente d’immeubles appartenant à l’État.

    Des enquêtes seront conduites et des poursuites judiciaires menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes, a déclaré, jeudi, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.

    Selon M. Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des « particuliers » sont concernés par les enquêtes et les poursuites judiciaires à mener, a-t-il dit lors d’un point de presse.

    HB/ESF/BK

  • SENEGAL-SANTE-PRECISIONS / Arrêt de l’appareil de radiothérapie de Dalal Jamm : la tutelle évoque des « pannes répétitives » et « une instabilité électrique »

    SENEGAL-SANTE-PRECISIONS / Arrêt de l’appareil de radiothérapie de Dalal Jamm : la tutelle évoque des « pannes répétitives » et « une instabilité électrique »

    Dakar, 17 fév (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a justifié la mise à l’arrêt de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital de Dalal Jamm de Guédiawaye (Dakar) par « des pannes répétitives » et « une instabilité électrique résultant des fluctuations de l’alimentation du réseau local », des problèmes qui, selon la tutelle, ne garantissaient pas la qualité et la sécurité nécessaire à la fourniture du service dédié.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, le ministère de la Santé a fait état de « pannes répétitives [enregistrées] au niveau des installations de la radiothérapie de Dalal Jamm », lesquelles « sont liées pour l’essentiel à l’environnement avec les embruns marins qui attaquent les pièces des appareils et le réseau informatique ».

    S’y ajoute « une instabilité électrique résultant des fluctuations de l’alimentation du réseau local ».

    Des difficultés qui ont motivé la décision de mettre à l’arrêt l’appareil « pour faire face à cette situation qui ne permettait plus de garantir la qualité et la sécurité nécessaire à la fourniture du service de la radiothérapie », précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    La radiothérapie est un traitement locorégional du cancer qui utilise des radiations ou des rayonnements pour détruire des cellules cancéreuses.

    Le communiqué assure toutefois que « les dispositions nécessaires ont été prises pour que les patients qui ont besoin de radiothérapie soient pris en charge au niveau du deuxième centre de traitement situé au centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim ».

    « À la fin du mois de décembre 2024, après la dernière cohorte de patients pris en charge, le ministère de la Santé a mobilisé les ressources nécessaires pour régler définitivement cette problématique de disponibilité fonctionnelle continue des accélérateurs de Dalal Jamm », ajoute-t-il.

    De même, la mise aux normes des réseaux électrique et informatique « a été réalisée en attendant la construction d’un nouveau poste transformateur. La source de curiethérapie a également été régénérée et le contrat pour l’upgrade des accélérateurs est en cours de signature ».

    Selon le ministère en charge de la Santé, ces interventions permettront de renforcer la qualité des traitements, tout en augmentant la capacité de prise en charge en la faisant passer de 60 à 120 patients par jour.

    La reprise des activités du centre de radiothérapie est prévue la semaine prochaine, annonce le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans son communiqué, se disant conscient des difficultés auxquelles les patients atteints de cancer sont confrontés, tout en leur manifestant sa « compassion ».

    « Les dispositions nécessaires sont en train d’être prises pour trouver une solution durable. Ainsi, l’ouverture prochaine du centre national d’oncologie et celui de l’hôpital Aristide Le Dantec constituera une solution et améliorera la prise en charge des cancers au Sénégal », a rassuré le ministère de la Santé.

    NSS/MT/HB/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prédisent un réchauffement du front social

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prédisent un réchauffement du front social

    Dakar, 17 fév (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS prédisent un ‘’redressement économique’’ résultant de la situation des finances publiques du Sénégal, à la suite du rapport de la Cour des comptes faisant étant d’une dette publique et d’un déficit budgétaire bien plus élevés que ce qui a été communiqué aux partenaires par les ex-dirigeants du pays.

    Ce document intitulé ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’ a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023.

    La Cour des comptes a relevé une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

    ‘’Les Sénégalais sont avertis. Après la sortie du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, évoquant les faibles marges de manœuvre de l’État, c’est le tour du ministre, secrétaire général du gouvernement, de décrire une situation chaotique des finances publiques’’, rapporte L’Observateur.

    Ahmadou Al Aminou Lo ‘’a confirmé la situation chaotique des finances publiques révélée par le rapport de la Cour des comptes’’, avant d’en appeler à ‘’une responsabilité collective pour sortir de la crise’’, écrit le quotidien L’As.

    M. Lo ‘’a insisté sur le fait que le redressement économique nécessitera des efforts’’, ajoute le journal, selon lequel l’État ‘’prévoit de baisser les salaires’’. ‘’Des coupes sombres en vue’’, titre le quotidien Les Échos, ajoutant que les « goorgoorlu », les ménages les plus modestes, vont ‘’trinquer’’.

    ‘’Pour sortir de l’ornière, le gouvernement mise sur deux leviers principaux. D’abord une réduction drastique du train de vie de l’État, avec une rationalisation du nombre d’agences publiques, notamment. Ensuite, une meilleure mobilisation des recettes, particulièrement en matière d’impôt foncier et d’impôt sur le revenu’’, explique le quotidien Tribune, citant le ministre, secrétaire général du gouvernement.

    Ce dernier déclare, dans les colonnes du même journal, que les agents de l’État dont les salaires sont élevés seront amenés à faire ‘’un effort temporaire ou définitif’’. Autrement dit, leurs salaires seront réduits.

    Les petits salaires, en revanche, seront épargnés, note Tribune en citant Ahmadou Al Aminou Lo.

    ‘’Un pacte de stabilité sociale’’

    Certains journaux signalent que cet appel au sacrifice ne convient pas aux syndicats.  Ils évoquent une ‘’ébullition du climat social’’, selon la formule du quotidien EnQuête.

    ‘’Après le rapport de la Cour des comptes, place aux rapports de force. Face aux ‘promesses non tenues’, universitaires, étudiants et travailleurs […] adoptent une posture plus hostile pour espérer remporter la partie’’, ajoute EnQuête.

    Le même journal parle d’un ‘’bras de fer’’ entre le gouvernement et les syndicats.

    L’info estime que cette nouvelle donne compromet ‘’toute chance de sceller avec le gouvernement un pacte de stabilité sociale, comme le souhaite le chef de l’État’’, qui ‘’compte beaucoup sur la stabilité sociale pour mener sa mission à la tête du pays’’.

    Bassirou Diomaye Faye a ‘’donné des instructions dans ce sens. Sauf que sur le terrain, la réalité est loin d’aller dans le sens de la volonté du président de la République’’, les travailleurs s’étant déjà mis ‘’en ordre de bataille’’ pour protester contre le ‘’non-respect des accords’’ signés avec le gouvernement, ajoute L’info.

    Selon la même publication, les travailleurs dénoncent également ‘’l’indifférence des nouvelles autorités, les vagues de licenciements dans plusieurs secteurs, notamment l’administration publique’’. C’est dans ce contexte particulier que le quotidien Libération relaie les assurances du chef de l’État. ‘’Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance. Les difficultés sont réelles mais nous les transformerons en opportunités’’, a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

    Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, ‘’tente de parer au plus pressé’’ pour apporter des réponses aux revendications des syndicats, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien.

    ‘’Sous la pression des centrales syndicales’’, il ‘’a cherché à apporter des réponses à leurs revendications. Mais, en vérité, plusieurs questions restent en suspens’’, ajoute Le Quotidien.

    Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la santé, par exemple, ‘’ont commencé leur cycle de grève’’, selon le même journal.

    ‘’Une Afrique plus souveraine, unie et prospère’’

    ‘’Le bras de fer’’ entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et le ministère de l’Enseignement supérieur ‘’se durcit. Les universités publiques sont à nouveau secouées par un mouvement de grève [à venir], mardi 18 et mercredi 19 février. L’inertie du gouvernement face aux revendications et la démarche [du ministère de tutelle] pour la résolution des problèmes de l’enseignement supérieur sont pointées du doigt’’, observe Sud Quotidien.

    Le rappel à Dieu de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, à l’âge de 82 ans, fait la une de certains quotidiens. ‘’Une belle lumière s’est éteinte’’, titre WalfQuotidien.

    ‘’Connu pour son franc-parler, ses sorties étaient souvent attendues aussi bien par la communauté mouride que le reste de la [communauté] islamique’’,  écrit WalfQuotidien au sujet du défunt, fils de Serigne Saliou Mbacké (1915-2007), cinquième khalife général des mourides.

    ‘’Il a profondément influencé le califat de son vénéré père, Serigne Saliou Mbacké, en tant que porte-parole pendant plusieurs années’’, rappelle Le Soleil.

    Vox Populi évoque les circonstances de son décès en affirmant qu’il a été rappelé à Dieu ‘’après avoir dirigé’’ la quatrième prière de la journée.

    Le Soleil s’intéresse à la participation du président de la République au sommet de l’Union africaine, qui a eu lieu ce week-end à Addis-Abeba, en Éthiopie, une rencontre lors de laquelle Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé ‘’sa détermination à œuvrer pour ‘une Afrique unie et prospère’‘’.

    ‘’À Addis-Abeba où il a pris part aux travaux de la 38e session ordinaire de l’Union africaine, le président Bassirou Diomaye Faye a pris l’engagement ferme de matérialiser la volonté du Sénégal [d’œuvrer] pour une Afrique plus souveraine, unie et prospère’’, lit-on dans L’Observateur.

    BK/ESF

  • SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Décès de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, le fils de Serigne Saliou Mbacké

    SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Décès de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, le fils de Serigne Saliou Mbacké

    Touba, 16 fév (APS) – Serigne Moustapha Saliou Mbacké, fils du cinquième khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, est décédé dimanche à Touba, a appris l’APS de sources concordantes.

    Reconnu pour son érudition et son engagement dans l’agriculture, il était une figure respectée au sein de la communauté mouride.

    Son orthodoxie, sa rigueur intellectuelle et son franc-parler lui ont valu l’estime de ses pairs et au-delà, de l’ensemble de la communauté musulmane.

    Fils de Sokhna Maty Diakhaté et de Serigne Saliou Mbacké, il était connu pour son attachement aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), le fondateur du mouridisme.

    Toujours vêtu d’un grand boubou et d’une écharpe blanche, il incarnait courage et vertu.

    Son décès marque une grande perte pour la confrérie mouride et laisse un vide dans le paysage religieux et social du Sénégal.

    « Un pilier vient de nous quitter. Une personnalité d’une dimension exceptionnelle. Grand érudit au savoir encyclopédique et insondable, Serigne Moustapha vouait un amour inégalable à Cheikhoul Khadim », a témoigné sur sa page Facebook, Serigne Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma.

    Selon le président de la commission culture et communication du Grand Magal de Touba, le défunt était le défenseur infatigable tant craint et redouté par les ennemis de l’Islam. 

    MS/ASB

  • SENEGAL-SPORT-LUTTE / Victoire de Franc sur Ama baldé

    SENEGAL-SPORT-LUTTE / Victoire de Franc sur Ama baldé

    Dakar, 16 fév (APS) – Le lutteur Franc de  l’écurie Jambaar Academy Wrestling a terrassé dimanche, Ama Baldé de l’écurie Falaye Baldé, au terme d’un combat de moins de deux minutes, à l’Arène nationale de Pikine (banlieue dakaroise).

    Après un balancement de bras entre les deux lutteurs, Ama Baldé a pris l’initiative de déclencher une attaque.

    Très technique et très serein,  Franc montre ses qualités en prenant son pied pour planquer au sol le fils de l’ancien champion de lutte Falaye Baldé.

    Le lutteur des Parcelles Assainies poursuit son ascension dans l’arène en lutte avec frappe après une série impressionnante de 14 victoires en autant de sorties.

    Les commentateurs de ce sport en déduisent une manière pour le champion de s’affirmer comme une valeur sûre dans le landerneau de la lutte avec frappe.

    De son coté, Ama Baldé essuie son quatrième revers en 18 combats.

    Il est crédité de 15 victoires.

    Dans les combats préliminaires, Mbacké Faye a battu Sokh bou Ndaw, Niang Ballo (Door Doorat)  a pris le dessus  sur  Nandy Fall  (Grand Yoff) et Thiatou Yoff a remporté le duel des Lebous devant Domou Ndagou.

    Le lutteur Liss Ndiago a réalisé l’exploit de la soirée, en battant  par Ko,  l’expérimenté lutteur de l’écurie Fass Lac Rose.

    BHC/SMD/ASB

  • SENEGAL-ELEVAGE-AMBITION / Production laitière : « le Sénégal peut bien atteindre son autosuffisance’’ (Mabouba Diagne)

    SENEGAL-ELEVAGE-AMBITION / Production laitière : « le Sénégal peut bien atteindre son autosuffisance’’ (Mabouba Diagne)

    Kaolack, 16 fév (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, s’est dit convaincu que le Sénégal est bien en mesure d’atteindre sa souveraineté alimentaire en matière de production laitière, insistant sur l’importance de ce secteur dans la mise en œuvre du référentiel de politique publique  »Sénégal 2050 ».

    ‘’Quand je vois que nous importons 300 millions de litres de lait, l’équivalent de 100 millions d’euros (65.595.700.000 FCFA) par an, selon les experts. C’est 55 mille vaches laitières à raison de 15 litres de lait par jour et par vache. J’ai l’intime conviction que le défi est certes difficile, mais bel et bien réalisable’’, a-t-il notamment déclaré à Kaolack, cette région du centre du pays qui va accueillir le 22 février prochain la journée nationale de l’élevage.

    Plus de 10 000 participants sont attendus à cet évènement qui sera présidé par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, a annoncé le ministre au terme d’une randonnée pédestre organisée en prélude à cette neuvième édition de la journée nationale de l’élevage.

    Cette journée sera une occasion de révéler les mesures prises pour que ce secteur « joue son véritable rôle de moteur de croissance », a-t-il ajouté.

    Mabouba Diagne a évoqué le déploiement des Coopératives agricoles communautaires (CAC), qui vont impliquer la disponibilité de forages, des bassins d’eau, des cultures fourragères et des usines de production d’aliment.

    Ces entités vont travailler en partenariat direct avec les éleveurs pour faire de l’amélioration génétique, pour accompagner les jeunes, les femmes et faire de l’élevage un des piliers majeurs de l’agenda transformationnel, a-t-il expliqué.

    Le ministre a réaffirmé sa disponibilité à travailler avec l’ensemble des éleveurs du pays pour relever le défi de la souveraineté alimentaire,

    ‘’Si je prends l’exemple des moutons de Tabaski (Aïd-el-Kebir), il nous faut 2,1 millions de têtes pour être autosuffisants en moutons. Mais, aujourd’hui, nous importons entre 210 mille et 250 mille têtes de moutons pour la fête de Tabaski. Au vu de l’excellent travail des éleveurs du +Ladum+ et une amélioration génétique de notre cheptel, on peut atteindre de très bons résultats’’, a-t-il estimé.

    ADE/SMD/ASB