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  • SENEGAL-ECONOMIE / Malgré tout, les perspectives économiques du pays restent ‘’bonnes’’, selon Abdourahmane Sarr

    SENEGAL-ECONOMIE / Malgré tout, les perspectives économiques du pays restent ‘’bonnes’’, selon Abdourahmane Sarr

    Dakar, 13 fév (APS) – Les perspectives économiques du Sénégal sont restées ‘’bonnes’’, malgré les ‘’manquements graves’’ révélés par la Cour des comptes sur la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a assuré, jeudi, à Dakar, le ministre de l’Économie, du Plan et de Coopération, Abdourahmane Sarr.

    ‘’Les agences de notation ont constaté le niveau d’endettement. Les perspectives sont bonnes parce que le déficit budgétaire à moyen terme sera réduit à 3 %’’, a dit M. Sarr lors d’un point de presse du gouvernement.

    Malgré les nombreux manquements relevés par la Cour des comptes dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et mars 2024, le pays peut se prévaloir de ‘’la volonté du chef de l’État et du Premier ministre de [le] redresser’’, a-t-il argué en présence d’autres membres du gouvernement, dont les ministres de la Justice, Ousmane Diagne, des Finances et du Budget, Cheikh Diba.

    ‘’L’analyse faite par mon département révèle que la dette du Sénégal est toujours soutenable’’, a soutenu le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ajoutant : ‘’Il est également important de relever que nous avons une bonne structure de la dette.’’

    Le Sénégal s’est engagé à gérer son économie dans la ‘’transparence’’, a assuré Abdourahmane Sarr, ajoutant que le déficit budgétaire, qui devrait s’élever à 7,1 % du produit intérieur brut à la fin de cette année, sera ramené à 3 % ‘’dans un horizon raisonnable’’.

    ‘’La nouvelle stratégie d’endettement que nous avons élaborée devrait aider à réduire considérablement l’exposition du portefeuille d’endettement et à améliorer la viabilité de cette même dette.’’

    Faire fonctionner le Comité national de la dette

    Le pays espère aussi ‘’réduire sa dette à 70 % du PIB, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA’’, a poursuivi M. Sarr.

    ‘’Je voudrais dire à nos partenaires que cette trajectoire du déficit est déjà presque assainie. Ensuite, la croissance sera forte, avec une moyenne de 6,5 %’’ au cours des prochaines années, a-t-il assuré.

    Le gouvernement va faire fonctionner le Comité national de la dette, ‘’dont on avait fait fi durant ces dernières années’’, a poursuivi Abdourahmane Sarr.

    Si cette instance fonctionnait correctement, et ses recommandations prises en compte par les autorités du pays, ‘’nous ne serions pas dans cette situation’’, a-t-il dit.

    Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes dans l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, a déclaré le ministre de la Justice.

    Selon Ousmane Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors du point de presse du gouvernement.

    HK/ESF

  • SENEGAL-HYDROCARBURES / La SAR a effectué avec ‘’succès’’ sa première opération de raffinage de pétrole brut sénégalais

    SENEGAL-HYDROCARBURES / La SAR a effectué avec ‘’succès’’ sa première opération de raffinage de pétrole brut sénégalais

    Dakar, 13 fév (APS) – La Société africaine de raffinage (SAR) déclare avoir effectué avec ‘’succès’’, ce jeudi, à Mbao (ouest), sa première opération de raffinage de pétrole brut produit au Sénégal.

    ‘’La direction générale de la Société africaine de raffinage est fière d’annoncer le succès du raffinage du premier pétrole brut sénégalais’’, affirme un communiqué de cette société nationale créée en 1961 pour approvisionner le marché sénégalais en produits pétroliers.

    Selon la même source, le pétrole raffiné provient du champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar et exploité par la société australienne Woodside.

    ‘’Après un traitement réussi et des résultats conformes’’ aux normes en vigueur dans ce domaine, la SAR a entamé le transfert des produits dérivés, dont le fuel et le gasoil, vers ses entrepôts de stockage, ajoute le communiqué.

    ‘’Cette avancée marque une étape clé dans le développement de la SAR’’ et démontre ‘’son expertise technique’’, lit-on dans le texte.

    La Société africaine de raffinage estime que ‘’le savoir-faire [de ses] employés a été ‘’déterminant pour ce succès’’.

    Ses partenaires techniques et financiers ont contribué à la réussite de cette opération, affirme-t-elle.

    ‘’Ce succès renforce la position de la SAR en tant qu’acteur clé pour l’atteinte de la souveraineté énergétique. Il ouvre également de nouvelles perspectives pour la diversification de ses activités, dans l’optique de faire du Sénégal un véritable hub pétro-industriel régional’’, poursuit le communiqué.

    AN/ESF/ADL

  • SENEGAL-FINANCES-JUSTICE / Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes

    SENEGAL-FINANCES-JUSTICE / Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes

    Dakar, 13 fév (APS) – Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes dans l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, a déclaré le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, jeudi, à Dakar.

    Selon M. Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors d’un point de presse, en présence d’autres membres du gouvernement.

    ‘’Il y aura des enquête exhaustives et approfondies pour retracer les financements illicites’’ dont ils devront répondre, a poursuivi le ministre de la Justice.

    Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, celui des Finances et du Budget, Cheikh Diba, le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, ainsi que son porte-parole et ministre de la Formation professionnelle, Amadou Moustapha Njekk Sarré, ont pris part à la conférence de presse.

    Les personnes concernées vont comparaître devant la Haute Cour de justice et le Pool judiciaire financier, selon Ousmane Diagne.

    La présomption d’innocence des personnes mises en cause dans l’audit de la Cour des comptes et ‘’le principe du contradictoire’’ seront respectés, a assuré M. Diagne.

    Des ‘’données erronées’’

    ‘’Cet audit [de la Cour des comptes] fait plus que confirmer celui de l’IGF (Inspection générale des finances)’’, a soutenu Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    L’audit de la Cour des comptes, qui a été rendu public mercredi, portait sur un rapport de l’IGF faisant état de nombreuses malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et mars 2024.

    Il a été mené à la demande des autorités qui dirigent le pays depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024 remportée par l’inspecteur des finances publiques Bassirou Diomaye Faye.

    Les anciens ministres, directeurs généraux et fonctionnaires mis en cause avaient été nommés par Macky Sall, l’ex-président de la République.

    Certains d’entre eux sont soupçonnés, sur la base de l’audit de la Cour des comptes et du rapport de l’Inspection générale des finances, d’avoir publié des ‘’données erronées’’ sur les finances publiques, la dette et le déficit publics notamment.

    Macky Sall a rejeté l’accusation de l’actuel gouvernement selon laquelle lui et certains de ses collaborateurs auraient publiés des données erronées, concernant les comptes publics du Sénégal.

    ‘’Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens’’, a soutenu M. Sall dans une interview donnée à l’agence de presse américaine Bloomberg en octobre dernier. ‘’Les ministres mis en cause n’ont même pas accès à ces informations […] J’espère que nous arrêterons cette descente aux enfers et nous concentrerons sur l’essentiel. J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays.’’

    Des ‘’anomalies relatives à des rattachements de recettes’’

    L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes.

    Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit.

    Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’.

    Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes.

    L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc.

    HK/ESF/SMD

  • SENEGAL–JUSTICE / Farba Ngom rentre chez lui après sa première comparution devant le collège des juges du PJF

    SENEGAL–JUSTICE / Farba Ngom rentre chez lui après sa première comparution devant le collège des juges du PJF

    Dakar, 13 fév (APS) – Le député, Mouhamadou Ngom dit Farba, dont l’immunité parlementaire a été levée par l’Assemblée nationale le 24 janvier dernier, est rentré libre, après sa première comparution, jeudi, devant le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) dans le cadre d’une enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA, a constaté l’APS.

    ‘’Notre client rentre chez lui, avec nous, et nous espérons pouvoir nous reposer. Nous nous retrouverons avec les juges dans 15 jours pour poursuivre les éclairages que nous devons apporter à notre société’’, a déclaré Doudou Ndoye, l’un des avocats du mis en cause.  

    Répondant à la question de savoir quelles charges pèsent sur leur client, la robe noire a indiqué que ‘’les avocats sont tenus par le secret de l’instruction’’.

    ‘’Je ne vais pas révéler ici les charges retenues contre mon client. Je sais aussi que mes confrères ne divulgueront pas les détails de cette audition’’, a fait savoir Doudou Ndoye.

    Mouhamadou Ngom dit Farba est arrivé dans les locaux du PJF aux alentours de 10 heures et en est ressorti vers 13 heures, accompagné de ses conseils.

    Plusieurs de ses partisans s’étaient ressemblés aux alentours de la juridiction avant qu’ils ne soient dispersés par des jets de grenades lacrymogènes des Forces de défense et de sécurité.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-TRAFIC / Migration irrégulière : le procureur de Tambacounda alerte sur les flux financiers à destination de la Libye

    SENEGAL-SOCIETE-TRAFIC / Migration irrégulière : le procureur de Tambacounda alerte sur les flux financiers à destination de la Libye

    Tambacounda, 13 fév (APS) – Le procureur de la République de Tambacounda, Aliou Dia, a alerté sur les flux financiers à destination de la Libye, évoquant le cas de plusieurs familles établies dans cette région orientale, contraintes de payer des rançons pour obtenir la libération des leurs parents détenus par des groupes armés dans ce pays maghrébin.

     »Il y a un travail qu’il va falloir faire sur la surveillance des flux financiers à destination de la Libye, parce qu’on reçoit des demandes de rançons émanant d’individus qui demandent à des familles établies à Tambacounda le paiement d’une somme d’argent avec, à l’appui, des photos, sur lesquelles apparaissent ligotés leurs parents’’, a t-il-déclaré.

    Le procureur de la République de Tambacounda s’exprimait, mercredi, en marge de la cérémonie d’installation du Comité régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière au niveau régional et départemental.

    ‘’Ce trafic est encouragé par des migrants sénégalais établis en Libye, pour la plupart, depuis cinq ans à dix ans, qui procèdent au paiement des rançons afin de pouvoir continuer leur voyage’’, vers l’Europe, a affirmé Aliou Dia, ajoutant que les parents cèdent sous la pression des trafiquants et ne déposent pas de plaintes.

    Selon lui, les trafiquants réclament très souvent des montants extrêmement importants, jusqu’à 500 000 francs CFA, et en redemandent aux parents de leurs otages qui obéissent.

    Le procureur est revenu également sur l’enjeu financier autour de la migration irrégulière dans la région de Tambacounda qui, selon lui,  »nécessite une répression aboutie et coordonnée’’ des organisateurs et passeurs.

    ‘’A Missirah [une commune de Tambacounda], un organisateur arrêté, avait pu collecter 500 millions de francs CFA auprès de candidats à la migration irrégulière, et avait construit une villa de R+3 bâti sur le domaine nationale », a indiqué Aliou Dia.

    Lors de la cérémonie d’installation du Comité régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Tambacounda, l’autorité judiciaire a également évoqué le sort des femmes dont les époux auraient disparu en tentant de se rendre en Europe.

    Des femmes qui ont besoin d’accompagnement, car elles sont pour la plupart des illettrées et ne connaissent pas les procédures à suivre pour déposer plainte et saisir le tribunal, a-t-il expliqué.

    ‘’J’aimerais insister sur le sort des migrants qui ont perdu la vie. J’ai envoyé récemment beaucoup de demandes émanant d’épouses et de mères, qui veulent que le tribunal rende des jugements déclaratifs de décès, afin de permettre aux veuves de refaire leur vie. C’est un point extrêmement important sur lequel il faudrait agir », a fait savoir le procureur de la République de Tambacounda.

    ABD/ABB/ASB/OID

  • SENEGAL-MEDIAS-COMMEMORATION / A Mboro, des radios communautaires qui parlent aux habitants

    SENEGAL-MEDIAS-COMMEMORATION / A Mboro, des radios communautaires qui parlent aux habitants

    Par Mamadou Yaya Kanté

    Dakar, 13 fev (APS) – À Mboro, commune située dans la zone des Niayes, dans le département de Tivaouane, les radios communautaires, Mboro FM et Niayes FM, ont comme ligne éditoriale : rassembler, informer, et éduquer. Une tâche exaltante dont les journalistes et tout le personnel de ces deux médias s’acquittent avec joie, au bonheur des 40 mille âmes qui peuplent cette ville. En cette journée de commémoration de la Journée internationale de la radio, ce 13 février, l’APS s’est rendue à Mboro dans les studios de ces deux radios communautaires qui s’y sont installées, depuis 22 ans pour l’une.

    Logée à l’étage d’un bâtiment R+1, à quelques encablures de la place du marché, Mboro FM émet depuis 2022. Elle a été fondée par Cheikh Tidiane Ndiaye, un ancien député, originaire du terroir, avec comme ambition d’en faire une radio de proximité.

    L’entrée de la radio communautaire Niayes FM

    ‘’C’est une radio vraiment proche des populations. D’ailleurs, on l’appelle +Kaddu Askan Wi+ (La voix du peuple)’’, précise justement Mansour Cissé, son directeur trouvé dans ses locaux.

    Dans son studio baptisé El Hadj Gora Deguène Diop, en hommage à un sage de la cité aujourd’hui décédé, l’émission musicale Keppar, qu’on peut traduire par ‘’cour, patio’’, de DJ Khalil, touche à sa fin en cette matinée de samedi.

    ‘’Je passe trois fois par semaine : lundi, mardi et samedi. Je ne fais que du divertissement et je n’interviens pas sur les autres sujets’’, précise l’animateur.

    Mansour Cissé, directeur de Mboro FM

    Fondée pour donner la parole aux populations locales, Mboro FM s’est imposée comme une référence en matière de radio communautaire. Elle diffuse en langues locales et en français, facilitant ainsi l’accès à l’information pour un public varié.

    ‘’Chaque jour, des animateurs engagés et passionnés produisent des émissions interactives et les auditeurs participent activement’’, explique Ben Amar Sylla, animateur et technicien. ‘’Notre but est de répondre aux préoccupations de la population en créant un espace d’échanges’’, ajoute-t-il.

    DJ Khalil, animateur à Mboro FM

    A midi, Mboro FM diffuse en synchronisation le journal de midi de la RFM. A 13 heures, rebelote pour l’édition en wolof. Aussitôt après, Moustapha Diouf prend le relais avec Demb ak tey, une émission qui revisite le passé glorieux de Mboro et des environs. Les anciens sont ainsi ressuscités et donnés en exemple aux plus jeunes.

    Promotion des langues locales et de la diversité socio-culturelle

    Dans cette station radio, la programmation est diversifiée, alliant informations, des émissions sur la culture, l’éducation, le sport et le divertissement. Le titre du programme phare est remporté est Blog matin, le journal local, qui traite des nouvelles de la cité, du lundi au vendredi.

    A celui-ci s’ajoute Yabalu bes bi. ‘’C’est une émission religieuse, qui partage des conseils sur les comportements, les pratiques islamiques’’, explique le directeur de Mboro FM.

    Dans cette radio communautaire généraliste, en plus d’avoir des émissions bien appréciées localement, la promotion des langues nationales occupe également une bonne place. Diléré Pulaar, par exemple, des discussions sur l’Islam en langue pulaar, 100% Diola, une émission en langue diola, font ressortir la riche diversité sociologique de cette commune.

    Au principal carrefour de la ville, au rez-de-chaussée d’un immeuble, les portes de Niayes FM, une autre station radio communautaire s’ouvrent au visiteur. Fondée en 2004 par l’ONG Jeunesse Engagée pour le Développement (JED), Niaye FM joue un rôle d’information et de communication sociale.

    En studio, Mame Diarra Bousso anime son émission musicale Tey Mu Neex. Mbaye, le technicien, reçoit une dame venue signaler une personne perdue de vue. Après avoir recueilli les informations nécessaires, il la rassure. ‘’L’annonce passera dans un instant. Les annonces de personnes perdues de vue sont gratuites », dit-il.

    Les Mborois apprécient

    Grâce à une grille de programmes diversifiée et riche, ces stations radio sont devenues un véritable carrefour d’échanges pour la communauté.

    Mboro FM et Niayes FM, permettent ainsi aux populations des Niayes d’avoir accès à une information locale fiable et à des espaces d’expression essentiels à la cohésion sociale. Et les Mborois apprécient

    ‘’Chaque matin, j’écoute +Bloc Matinal+ sur Mboro FM. Cela me permet de suivre l’actualité locale, surtout les sujets sur le commerce local, le marché, les infrastructures et l’environnement. On se sent concerné par les débats et parfois, on entend nos doléances être relayées à la radio’’, témoigne Mamadou Diop.

    Maimouna Touré, elle, écoute plus les émissions musicales, comme Tey mu neex sur Niayes FM. ‘’C’est une émission très divertissante avec une grande animatrice, Mame Diarra Bousso. J’apprécie beaucoup ce qu’elle fait’’, confie-t-elle.

    ‘’J’écoute souvent +Demb ak Tay+ sur Mboro FM, parce que ça parle de l’histoire et des anciens. Ça me rappelle les traditions et m’aide à mieux comprendre comment notre communauté a évolué. Ce que j’apprécie le plus, c’est quand ils abordent les changements dans notre métier de pêcheur et les défis qu’on rencontre aujourd’hui ».

    « Les émissions sur Niayes FM et Mboro FM parlent des vrais problèmes de notre ville. Elles donnent la parole aux habitants et parfois même aux autorités. Grâce à elles, on sent que nos préoccupations sont prises en compte », magnifie Mariama.

    MYK/ABB/AB/OID

  • SENEGAL-RADIO-HOMMAGE / Lamine Touré, Mame Less Camara : deux voix radiophoniques et formateurs au legs impérissable

    SENEGAL-RADIO-HOMMAGE / Lamine Touré, Mame Less Camara : deux voix radiophoniques et formateurs au legs impérissable

    Par Bakary Badji

    Dakar, 13 fev (APS) – Les défunts journalistes Lamine Touré et Mame Alioune Less Camara, disparus respectivement en 2022 et 2023, deux icônes de la radio, ont marqué le paysage médiatique sénégalais et africain par leur professionnalisme et leur compétences indéniables de formateurs en radio.

    Du Sénégal au Bénin, en passant par le Mali, le Gabon, etc., ces deux personnalités attachantes, arrachées à l’affection de leurs confrères et de leurs anciens étudiants, notamment du Centre d’études des Sciences et techniques de l’information (CESTI) laissent derrière elles un legs qui, comme une source intarissable, est constitué de nombreuses promotions de journalistes qu’elles ont formées. Cette école de journalisme de l’université Cheikh Anta-Diop de Dakar (UCAD) ne s’y est donc pas trompée en donnant le nom de l’institut à Mame Less Camara.

    La journée internationale de la radio, célébrée ce jeudi 13 février, est donc une occasion de leur rendre un hommage mérité, tant ce médium à audience massive rappelle leur mémoire. En effet, Lamine Touré et Mame Alioune Less Camara, journalistes chevronnés, continuent d’inspirer. Ces deux hommes étaient unis par l’origine et le destin. Le premier est décédé le 29 août 2022, à l’âge de 72 ans, et le second le 29 avril 2023, à l’âge de 66 ans. Une coïncidence de dates de leurs décès, le 29, met en exergue leurs nombreux traits communs. Ils étaient connus et reconnus pour leurs timbres radiophoniques captivantes.

    De grande taille, la posture droite, Lamine Touré captivait son auditoire avec sa voix de ténor, faisant de lui l’un des journalistes radio les plus talentueux du pays. ‘’Il avait une grande créativité dans la présentation de ses éditions et de ses reportages’’, explique Ousmane Sène, directeur de la radio UCAD FM et un de ses nombreux anciens étudiants.

    Quant à Mame Less, ‘‘il avait une voix radiophonique remarquable, puisqu’il veillait à être clair, à prononcer les mots correctement et à choisir le mot juste pour éviter les détours inutiles dans l’explication d’une information’’, témoigne Racky Noël Wane, formatrice au CESTI et ancienne collègue du défunt à Walfadjri et à la BBC.

    Pourtant, son choix de carrière dans la radio découle d’un formateur en presse écrite qui lui prédisait qu’il ne deviendrait pas un ‘’grand journaliste’’, confie son camarade de promotion, Babacar Khalifa Ndiaye. Mame Less a néanmoins vécu pleinement sa première passion, puisqu’il tenait, sous le pseudonyme d’Abdoul Sow, une chronique hebdomadaire très appréciée par les lecteurs de Walfadjri.

    Journalistes passionnés

    Passionnées par leur profession, ces deux icônes des médias ont marqué l’histoire de la radio sénégalaise, souffle Diatou Cissé, journaliste et successeure de Mame Less à la tête du SYNPICS, le syndicat des professionnels des médias du Sénégal.

    Anciens de la Radio-Télévision Sénégalaise (RTS), anciennement Radio Sénégal, Lamine Touré et Mame Less ont, à un moment de leur carrière, été correspondants de ce média public dans différentes régions du pays : Saint-Louis pour Mame Less où il a rencontré sa future épouse, Tambacounda et Ziguinchor pour Lamine Touré.

    Outre la RTS, ces deux figures du journalisme sénégalais ont également exercé dans d’autres médias nationaux et internationaux. Lamine Touré a travaillé à la radio Convergence FM, Dakar FM, et pour Africa N°1.

    Après son passage à Radio Sénégal, où il a acquis une grande notoriété avec son émission « Face à Face » au début des années 1980, Mame Less, comme l’appelaient affectueusement ses proches, confrères et étudiants, a rejoint Walfadjri, où il dirigera la radio du groupe. Il prend ensuite la direction des radios Envi FM et Océan FM, ainsi que celle du journal Le Matin, en tant que directeur de publication. Fort de son expérience dans le secteur médiatique, il a été sollicité pour le lancement de chaînes de télévision comme DTV et la Télévision Futurs Médias (TFM). Il a également fait valoir ses compétences à la radio BBC en tant que correspondant à Dakar.

    La passion pour le journalisme de Lamine Touré et Mame Less Camara se manifestait par leur amour du terrain. ‘’Ils aimaient beaucoup le terrain, même en tant qu’aînés. Et c’est cela qui a fait, d’ailleurs, qu’ils soient devenus de très grands hommes de radio, car la radio, c’est avant tout le terrain’’, témoigne Ousmane Sène, ancien journaliste à Walfadjri.

    Quand Mame Less officiait comme correspondant à la BBC, ses jeunes confrères et consœurs ne manquaient pas de s’étonner de le voir sur le terrain venir couvrir des évènements, se demandant pourquoi il ne déléguait pas cette tâche, comme d’autres, en envoyant des reporters recueillir les sons et d’y poser sa voix. De taille moyenne, jadis robuste, il a été affaibli par la maladie au crépuscule de sa vie.

    Professionnels jusqu’au bout des ongles, Lamine Touré et Mame Less Camara forçaient le respect et l’admiration de leurs pairs et du public. ‘’Dans un contexte où la liberté de la presse était bien plus difficile à préserver, ces deux grands messieurs de la presse, que Dieu ait pitié de leur âme, ont su tenir haut le flambeau du journalisme sénégalais’’, déclare Diatou Cissé.

    Au lendemain du décès de Lamine Touré, le journaliste Michel Diouf a reconnu, dans les colonnes du Quotidien, en son devancier à Radio Sénégal ‘’un pionnier de la presse sénégalaise’’ et ‘’un exemple à suivre’’. ‘’Nous l’avons côtoyé pendant des années et nous pouvons témoigner avec certitude qu’il a été un excellent professionnel. Rigoureux, pointilleux dans la pratique du métier, il ne laissait passer aucune erreur. Chaque fois qu’un journaliste commettait une faute sur Radio Sénégal, qu’il écoutait régulièrement, il se faisait un devoir de m’appeler pour me demander de rappeler le journaliste à l’ordre’’, poursuit-il.

    ‘’L’un des plus grands journalistes de son temps. Un esprit libre à une époque où il était difficile et même dangereux de l’être. Sa parole avait tout le sel de ce métier’’, ajoute  le directeur d’UCAD FM

    ‘’Lamine Touré était le prototype même du professionnel accompli’’

    Le journaliste à Radio Sénégal International (RSI), Demba Malick Mbodj, ancien étudiant et admirateur de Lamine Touré dit de ce dernier qu’il est le ‘’prototype même du professionnel accompli’’, un homme très intransigeant sur la diction, le niveau de la langue et la bonne tenue en studio. ‘’Lorsque je présentais le journal, entre 2003 et 2005, à Dakar FM, il me disait toujours : c’est ta responsabilité, fais en sorte de ne pas commettre d’erreur, sinon je te taperai sur les doigts en premier’’, dit-il.

    Coiffé de son éternel Torpédo, ‘’Grand Lamine’’ fut un professionnel dans l’âme jusqu’à la fin de sa vie. ‘’Même à la retraite, il suivait la radio au quotidien, à la minute près, et il n’hésitait pas à appeler pour souligner toute erreur ou approximation à l’antenne’’, ajoute Demba Malick.

    Très véridique, il acceptait aussi de recevoir la vérité, rapporte Ousmane Sène. Sa rigueur professionnelle n’avait d’égal que son tempérament jovial. Toujours disponible, le sourire de mise et une bonne humeur communicative, Lamine dégageait de la bonté, témoigne Mame Gor Ngom, son ancien étudiant et actuel directeur du Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV).

    ‘’Indépendant’’, un peu ‘’anticonformiste’’, parfois ‘’iconoclaste’’, Lamine Touré a dû payer le prix de cette liberté. ‘’ll a été plusieurs fois sanctionné pour avoir diffusé certaines informations qui, peut-être, ne correspondaient pas directement à la ligne éditoriale de la RTS’’, explique Ousmane Sène. Parmi ces sanctions figure une affectation à Ziguinchor. ‘’Il avait aussi le courage de ses idées. Lorsqu’il était convaincu de quelque chose, il osait le dire’’, ajoute le directeur de l’UCAD FM.

    Mame Less Camara a lui aussi connu des ennuis dans l’exercice de sa profession. Lors de la première alternance sénégalaise, intervenue en mars 2000, il publia une chronique qui secoua le nouveau régime du Président Abdoulaye Wade. ‘’C’était une belle chronique, comme d’habitude, avec ses belles tournures et une profondeur puisée dans sa vaste culture générale. Mais à l’époque, elle a tellement dérangé le nouveau régime qu’il a été convoqué à la DIC [Division des investigations criminelles]’’, raconte Ousmane Sène.

    ‘’Dès les premières heures de la matinée, tout Dakar s’était mobilisé devant la DIC pour le soutenir. Finalement, il a été libéré’’, se souvient Sène. Il ajoute : ‘’Il pouvait déranger, et certains n’étaient pas d’accord avec lui, mais personne ne pouvait dire que ce qu’il écrivait n’était pas vrai’’.

    À l’instar de Lamine Touré, Mame Less se distinguait également par son esprit critique. ‘’Il trouvait toujours les mots justes pour s’exprimer. Même sur des sujets tabous, il avait un langage pour les aborder’’, affirme Sène.

    Ancien secrétaire général du SYNPICS, Mame Less était un fervent défenseur de l’éthique et de la déontologie journalistique. Diatou Cissé le décrit comme ‘’un modèle accompli d’intégrité, détaché des biens matériels et des mondanités’’.

    ‘’La personnalité de Mame Less Camara se caractérisait par son détachement absolu vis-à-vis des questions matérielles. À la limite, il n’avait aucune volonté d’accumulation’’, renchérit-elle.

    Son ancienne collègue de la BBC, Racky Noël Wane, le décrit comme un homme de foi et de conviction, respectueux et respecté par tous. ‘’Il imposait le respect par le respect qu’il manifestait aux autres, qu’ils soient jeunes ou expérimentés’’, assure-t-elle.

    Personnes intègres et formateurs brillants

    Sympathique et chaleureux avec ses collègues, Mame Less était généreux dans la transmission et le partage de connaissances, se rappellent en chœur ceux qui l’ont connu ou fréquenté. ‘’Mais il était aussi ferme dans ses décisions. À plusieurs reprises, il a quitté les médias par conviction’’, souligne Ousmane Sène.

    Liés par un destin quasi commun, Lamine Touré et Mame Less ont mis leur expertise au service de la formation des étudiants en journalisme du CESTI.

    Mame Less fut ‘’un excellent pédagogue qui a marqué les étudiants en journalisme, lesquels lui vouaient une grande admiration’’, reconnaît le journaliste Mamadou Koumé, ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS). ‘’Malgré ses soucis de santé, Less s’organisait toujours pour dispenser son enseignement’’, ajoute l’ancien directeur des études au CESTI. Et Diatou Cissé d’ajouter :  »il a beaucoup apporté à ses étudiants, avec une grande générosité et un profond patriotisme’’.

    Formateur en radio, Lamine Touré est lui aussi décrit par ses anciens collègues et étudiants comme un formateur exigeant et rigoureux, dont l’unique critère était le sérieux dans l’exercice de la profession.

    Ousmane Sène, qui faisait partie de la première promotion formée par Lamine au CESTI en 2002, loue ses qualités pédagogiques. ‘’Lamine savait enseigner. Or, enseigner, c’est aussi savoir orienter. Si vous n’étiez pas fait pour la radio, il vous le disait clairement. Mais si vous aviez du potentiel, il vous aidait à vous améliorer, à vous réorienter pour atteindre l’excellence’’, explique-t-il. Avant d’ajouter : ’’je disais souvent que Lamine était un tronc sur lequel de nombreuses jeunes pousses s’épanouissaient, et qui ont donné aujourd’hui de beaux fruits dans cette profession’’.

    Nées avant les indépendances, ces deux figures emblématiques de la radio partageaient une origine commune : le Mali, l’ancien Soudan français. Mame Less est né dans la ville de Rufisque, au quartier Keury Kao, d’un père cheminot et d’une mère au foyer. Après une maîtrise en philosophie à l’UCAD, et sur le conseil de son ami intime, le journaliste Ass Mademba Ndiaye, il réussit le concours du CESTI dans les années 1980.

    Lamine Touré, quant à lui, a vu le jour au quartier Gueule Tapée de Dakar. Selon son parent Dadji Touré, ancien de Radio Sénégal, ancien rédacteur en chef de la radio Convergence FM, le regretté journaliste et formateur a suivi ses études au Maroc, où il a obtenu un diplôme à l’Institut supérieur de journalisme de Rabat, au Maroc. Journaliste brillant, Lamine Touré a remporté en 2002, le Prix de l’Union radiophonique et télévisuelle internationale.

    Même après leur disparition, le destin a une fois de plus réunis Lamine Touré et Mame Less Camara. Tous deux reposent désormais au cimetière musulman de Yoff, laissant derrière eux un héritage impérissable.

    BB/ABB/HB/SKS/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’état désastreux des Comptes publics

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’état désastreux des Comptes publics

    Dakar, 13 fev (APS) – Les irrégularités et anomalies décelées par la Cour des comptes dans son ‘’Rapport définitif sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 à mars 2024’’ sur largement commentées par les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    La Cour des comptes confirme, dans le rapport publié mercredi, les allégations faites par le gouvernement en septembre dernier, selon lesquelles des ‘’’données erronées’’ ont été publiées entre 2019 et 2023.

    ‘’’Les travaux de la Cour [des comptes] ont permis de relever les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’, lit-on dans ce document de 57 pages.

     »Ahurissant !’’, s’exclame WalfQuotidien qui écrit : ‘’ Enfin il est tombé. Le fameux rapport tant attendu de la Cour des comptes a été publié hier. Et d’après ses conclusions, les magistrats de la Cour des comptes donnent raison au Premier ministre  Ousmane Sonko qui avait accusé le régime sortant d’avoir maquillé les chiffres des finances publiques..’’.

    Un rapport ‘’explosif’’, selon Libération. ‘’La Cour des comptes a rendu public l’audit du rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) sur la situation des Finances publiques (gestions de 2019 au 31 mars 2024). Les conclusions sont explosives’’.

    Le rapport qui ‘’accuse’’, titre EnQuête, soulignant que la Cour des comptes ‘’fait état d’une gestion peu orthodoxes des finances publiques’’.

    ‘’Le rapport des anomalies et des irrégularités’’, selon Le Soleil. ‘’ Il était très attendu. Le rapport de la Cour des comptes sur l’audit des finances publiques, publié hier, confirme les révélations faites par le gouvernement en septembre 2024 sur le +maquillage+ des chiffres. Mieux ou pis, le constat va au-delà de ce qu’avait annoncé le Premier ministre lors de sa fameuse conférence de presse du 26 septembre dernier’’, rapporte le journal.

    Selon la publication, ‘’le rapport nous renseigne que la dette publique se situe en réalité bien au-delà des 86% annoncés par le chef du gouvernement. (…) l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de FCfa au 31 décembre 2023, soit 99,67% du Pib’’.

    Le Soleil souligne qu’après la publication du rapport, ‘’les euro-obligations du Sénégal chutent’’.

    Vox Populi relève que ‘’la Cour décompte de graves hors-pistes financiers’’. Parmi les ‘’détails explosifs’’ du rapport qui ‘’va au-delà des révélations du Premier ministre’’, le journal cite : ‘’encours de la dette déficits budgétaires, tirages sur ressources extérieures disponibilités du Trésor supérieurs à ceux annoncés, rattachements irréguliers de recettes, dette bancaire importante non retracée dans les comptes de l’Etat, situation non exhaustive des dépenses fiscales’’.

    Selon Sud Quotidien, ‘’la Cour des comptes accable la gestion de Macky Sall’’.  ‘’Les données issues de ce rapport ont confirmé les propos du Premier Ministre Ousmane Sonko, selon lesquels les chiffres brandis par l’ancien régime sur les comptes publics sont erronés’’.

    La Cour ‘’démackylle les comptes’’, dit Le Quotidien. ‘’Tant attendu, le rapport de la Cour des comptes est finalement publié hier. Dans le document, les magistrats de l’institution de contrôle ont embouché la même trompette que le Premier ministre, Ousmane Sonko qui, en présentant le rapport de l’Igf, en septembre 2024, a qualifié de +falsification+ des chiffres de l’économie par le régime de Macky Sall’’, écrit le joiurnal.

    Il signale que sur l’endettement, par exemple, ‘’la Cour des comptes relève que +l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de francs Cfa au 31 décembre 2023, et représente 99,67% du Pib. L’encours de la dette bancaire au 31 mars 2024 et les charges futures (intérêts et autres frais à payer) s’élèvent respectivement à 2517,14 milliards de francs Cfa et 302, 61 milliards+’’.

    Selon L’Info, ‘’l’audit confirme le maquillage des données’’. ‘’L’attente a été longue. Mais le rapport de la cour des comptes sur les finances publiques, de 2019 à 2024, est tombé hier. Et ce sont beaucoup de cafards que les auditeurs ont sortis des placards. Entre irrégularité, dissimulations, manipulations comptables et procédurales. Tout y est. Un maquillage des données financières et économiques qui laissaient croire à une bonne tenue des finances publiques du pays, alors que la réalité des chiffres révélés par l’audit de la Cour des comptes montre une situation financière et économique catastrophique, durant les 5 dernières années du régime de Macky Sall’’, relève le journal.

    OID

     

  • SENEGAL-ELEVAGE  / C’est un ‘’impératif’’ de mener la lutte contre le vol de bétail, selon Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-ELEVAGE  / C’est un ‘’impératif’’ de mener la lutte contre le vol de bétail, selon Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 12 fév (APS) – Le président de la République a évoqué, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, ‘’l’impératif’’ de mettre en œuvre ‘’les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail’’.

    ‘’Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    Il faut ‘’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants’’, a noté M. Sarré en citant le président de la République.

    Ce dernier s’est prononcé aussi en faveur de ‘’l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents’’, qui surviennent ‘’dans plusieurs localités du pays’’, y compris les zones transfrontalières.

    Bassirou Diomaye Faye juge nécessaire d’‘’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion […] de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski (la fête musulmane de l’Aïd-el-Adha), au regard des efforts significatifs déployés par l’État depuis l’année dernière’’.

    ‘’Il a […] demandé au gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux’’, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Le gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale’’, annonce son porte-parole.

    Le président de la République a invité le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, et le secrétaire d’État chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan, à prendre les dispositions nécessaires au bon déroulement de la Journée nationale de l’élevage, selon M. Sarré.

    Il annonce que Bassirou Diomaye Faye présidera la cérémonie officielle de la Journée nationale de l’élevage, samedi 22 février, à Kaolack (centre).

    HK/ESF

  • SENEGAL-FINANCES / Bassirou Diomaye Faye : ‘’La trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée’’

    SENEGAL-FINANCES / Bassirou Diomaye Faye : ‘’La trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée’’

    Dakar, 12 fév (APS) – L’endettement de plus en plus élevé du Sénégal au cours des quatre dernières années doit être rapidement inversé en vue de la préservation de la soutenabilité des finances publiques et de la sauvegarde de l’équilibre économique à long terme du pays, a dit le président de la République, lors du Conseil des ministres de ce mercredi.

    ‘’Le taux d’endettement public a connu une croissance […] alarmante’’, de 2019 à 2023, a dit le président de la République, sur la base de l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, publié ce mercredi par la Cour des comptes.

    En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59 % du PIB, puis 75,50 % en 2020, ensuite 83,58 % en 2021, puis 86,62 % en 2022, et 99,67 % en 2023, indique le communiqué du Conseil des ministres, citant l’audit de la Cour des comptes.

    ‘’Le président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.   

    ‘’Le chef de l’État assure que, face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière’’, ajoute M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Il note, en citant Bassirou Diomaye Faye, que ‘’le Premier ministre et le ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur’’.

    ‘’Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour [combler] les écarts observés dans la gestion des dépenses [assurées avec] des ressources extérieures’’, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Le président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière […] transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le surfinancement’’, lit-on dans le communiqué publié par le gouvernement après sa réunion hebdomadaire.

    Son porte-parole note qu’‘’un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels’’.

    ‘’Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales, conformément aux directives de l’UEMOA’’, lit-on dans le communiqué du gouvernement.

    Il fait état de réformes dont le but sera de ‘’renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et [de] garantir une meilleure transparence au profit de la nation’’.

    Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au Premier ministre […] de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays’’.

    ESF