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  • SENEGAL-MONDE-OLYMPISME / JOJ 2026 : le Sénégal sera prêt », assure Thomas Bach

    SENEGAL-MONDE-OLYMPISME / JOJ 2026 : le Sénégal sera prêt », assure Thomas Bach

    Dakar, 17 oct (APS) – Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, s’est dit ‘’confiant’’, jeudi, de la grande réussite des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026  (JOJ 2026), assurant que le Sénégal ‘’sera prêt’’ à accueillir la jeunesse mondiale.

    ‘’Je peux vous confirmer, après avoir reçu des informations et effectué des visites sur quelques sites de construction, que nous avons tous confiance dans la grande réussite de ces JOJ à Dakar, pour toute l’Afrique avec toute l’Afrique’’, a-t-il dit, lors d’une conférence de presse.

    Le président du CIO est en visite au Sénégal depuis mercredi, dans le cadre de la préparation des JOJ Dakar 2026 prévus du 31 octobre au 13 novembre. M. Bach sera reçu en audience par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, ce jeudi, dans l’après-midi.

    Selon le patron du CIO, ‘’le rapport détaillé’’ du Comité d’organisation ‘’donne de la confiance » en ce qui concerne l’organisation des JOJ.

    ‘’Le Comité a effectué un travail extraordinaire. Nous sommes sûrs que ses membres sont à la hauteur de ces défis et qu’ils peuvent se réjouir de l’appui des autorités sénégalaises », a-t-il soutenu. Il a rappelé que l’organisation des JOJ est un projet ambitieux.

    ‘’Ce qui nous promet une grande fête pour l’Afrique, un continent jeune qui gagne de l’importance, chaque jour, dans le monde du sport et du mouvement olympique. Ce sera une occasion pour montrer au monde le leadership de l’Afrique avec ce projet formidable, grâce au Sénégal et à ses autorités’’, a-t-il ajouté.

    Il a indiqué que son séjour à Dakar est aussi une occasion pour manifester ‘’le soutien’’ du CIO et de l’Afrique au Sénégal pour ces jeux.

    ‘’Je suis entouré par mes collègues des pays africains membres du CIO. Je commence, ici, ma tournée africaine. Nous sommes tous ici pour montrer au Sénégal et la jeunesse africaine ce support unifié du mouvement olympique’’, a-t-il dit. Il a rappelé que son plus  »grand rêve » était la tenue des Jeux olympiques en Afrique, sous son magistère.

    ‘’Cela n’a pas pu se faire, mais ma deuxième ambition était d’avoir au moins des JOJ se tenir en Afrique. C’est pour cela que nous avions pris l’initiative de décider que ces JOJ seront organisés au Sénégal’’, a-t-il dit. Il regrette cependant de voir que la compétition va se tenir après son départ à la tête du CIO.

    L’ancien médaillé olympique allemand au fleuret par équipe, à Montréal, en 1976, président du CIO depuis 2013,ne briguera pas un troisième mandat, lors de la 142e session du CIA, prévue du 18 au 21 mars 2025, à Athènes, en Grèce.

    Thomas Bach a fait savoir qu’il rencontrera ce jeudi le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, pour le féliciter du soutien de son gouvernement à l’organisation de ces jeux et aussi saluer  »sa détermination et sa passion » pour les jeunes et pour ces JOJ.

    ‘’Dans ce contexte, nous aurons la possibilité d’entendre, un peu plus du Premier ministre, des résultats du Conseil interministériel sur ces JOJ qu’il a présidé mardi’’, a -t-il dit.

    ‘’La confiance se nourrit de cohérence et de résultats. Je remercie le président du CIO pour cette visite. C’est une manière de rendre, dans la liturgie du sport, la place de Dakar qui va être la place centrale de ces JOJ’’, a soutenu le président du COJOJ, Mamadou Diagna Ndiaye.

    SK/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce se sont ouverts à Diamniadio  

    SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce se sont ouverts à Diamniadio  

    Diamniadio, 17 oct (APS) – Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, a procédé, jeudi, à Diamniadio (ouest), au lancement des états généraux de l’industrie, du commerce et des PME, en présence de représentants d’institutions partenaires de l’État et du secteur privé sénégalais.

    Les ambassadeurs du Japon et du Royaume-Uni sont intervenus au début de la concertation nationale de deux jours en partageant les expériences de leurs pays respectifs dans ces secteurs d’activité.

    Le ministère du Commerce et de l’Industrie veut recueillir les avis, les propositions et recommandations des commerçants et des industriels, de ses partenaires techniques et financiers aussi, afin de définir une nouvelle politique nationale pour ces branches de l’économie du pays, « à l’horizon 2050 », a dit Serigne Guèye Diop.

    Il s’agira, a-t-il affirmé, de faire un « diagnostic complet » de l’industrie, du commerce et des PME, selon lui.

    L’accès au financement et les coûts de l’énergie font partie des nombreuses questions sur lesquelles porteront les états généraux, a dit M. Diop.

    Selon lui, à la suite de cette concertation, le ministère va organiser en décembre prochain un forum au cours duquel l’État, ses partenaires économiques et financiers, ainsi que le secteur privé sénégalais tenteront de trouver les sources de financement de la politique industrielle et commerciale du pays.

    Le ministère de l’Industrie et du Commerce a procédé à un recensement des entreprises en difficulté et de celles fermées récemment, avant de tenir les étaux généraux.

    Le but de ce recensement est d’identifier les obstacles au développement de l’industrie et du commerce.

    SMD/CS/ESF/BK

  • SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption de la rémunération pour copie privée, la fin d’un combat de près de seize ans

    SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption de la rémunération pour copie privée, la fin d’un combat de près de seize ans

    Dakar, 17 oct (APS) – L’adoption du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée en conseil des ministres, mercredi, marque la fin d’un combat de près de seize ans mené par les artistes sénégalais depuis l’adoption en 2008 de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins.

    Après le vote de cette loi en 2008 et la signature des décrets d’application en 2017, une commission présidée par le producteur Aziz Dieng avait été mise en place la même année pour réfléchir sur le modèle, les objets et les mécanismes de mise en œuvre de la rémunération pour copie privée.

    Après deux ans de travail,  dans « un esprit très positif pour aboutir à un consensus », la première décision a été remise au ministre de la Culture et de la Communication d’alors Abdoulaye Diop en septembre 2020 lors d’une audience accordée à la commission.

    Depuis cette date, les artistes ont usé de tous les moyens pour se faire entendre auprès des différentes autorités sénégalaises, notamment les ministres Abdoulaye Diop et Aliou Sow qui se sont succédé à la tête du département de la Culture, le chef de l’Etat Macky Sall profitant des audiences accordées ou lors de rassemblements.

    Le premier grand rassemblement a eu lieu lors de la présentation du rapport annuel de la Sodav en juin 2022, au théâtre national Daniel Sorano, où le monde de la culture a directement interpellé le président Sall, réclamant de vive voix la signature du décret de rémunération de la copie privée.

    ‘’La copie privée, c’est mon droit, je l’exige. Les artistes réclament la copie privée. La copie privée bafouée depuis dix ans. Hommes politiques, respectez les droits des artistes’’, pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des artistes lors de la rencontre de présentation du rapport.

    ‘’Nous profitons de cette assemblée générale annuelle de la Sodav pour faire un plaidoyer envers le président de la République, pour la mise en œuvre effective de la rémunération pour copie privée’’, avait pour sa part dit la PCA Ngoné Ndour.

    L’AMS s’est aussi mêlée à cette bataille pour la copie privée à travers des communiqués ou des conférences de presse pour exiger l’application de ce décret.

    A la veille de la fête de la musique en juin 2023, le président de l’AMS, Daniel Gomes n’excluait pas de recourir à la justice pour l’application de la copie privée.

    ”Nous sommes également prêts à envisager toutes les options disponibles, y compris le recours à des instances juridiques, si nécessaire, pour faire valoir les droits des artistes et pour que l’effectivité de la copie privée soit enfin une réalité”, a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS en prélude à la fête de la musique.

    La confédération internationale du droit d’auteur en Afrique a prêté main forte aux différentes associations des artistes sénégalais abordant la question lors d’un atelier à Dakar.

    Le producteur et fondateur du studio Sankara, le rappeur Didier Awadi, revenant sur les différentes actions menées, avait dit : ‘’Avec le ministre Abdoulaye Diop [ancien ministre de la Culture], on lui a mis un peu de pression, rien ne s’est passé. A la présidence, lors d’une audience, le Président [de la République]  lui a dit de mettre le taux à 10 %, il ne s’est rien passé jusqu’aujourd’hui. Abdoulaye Diop est parti. Un nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine historique est nommé », s’était offusqué Didier Awadi lors d’une conférence de presse des artistes en décembre 2023, après une campagne de deux semaines sur les réseaux sociaux pour prendre l’opinion à témoin.

    Il rappelle qu’à l’arrivée du professeur Aliou Sow, au département de la Culture, il lui a été dit qu’il y avait deux enjeux dans le secteur : la copie privée et le statut de l’artiste.

    Malgré les nombreuses promesses faites par l’ancien régime, notamment celle du président Macky Sall en janvier 2024 lors du FESNAC à Fatick, aucun décret d’application de la rémunération pour copie privée n’a été prise jusqu’au départ de son régime.

    Dès son arrivée à la tête du département de la Culture, Khady Gaye Diène avait indiqué que cette question avait été inscrite parmi ‘’les mesures urgentes’’ de sa feuille de route pour le secteur.

    Aujourd’hui, après six mois, le projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée a été examiné et adopté en conseil des ministres le 16 octobre 2024.

    FKS/BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens relaient les inquiétudes du FMI sur l’état des finances publiques sénégalaises

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens relaient les inquiétudes du FMI sur l’état des finances publiques sénégalaises

    Dakar, 17 oct (APS) – L’état des finances publiques continue de préoccuper les quotidiens, qui se font l’écho des résultats de l’évaluation du Fonds monétaire international (FMI) relative aux comptes publics du Sénégal.

    Le FMI ‘’confirme le gouvernement’’ au sujet de la ‘’situation catastrophique’’ des finances publiques, rapporte le quotidien Source A. Selon ce journal, une mission de l’institution financière internationale a conclu que le déficit budgétaire et la dette publique du Sénégal étaient ‘’estimés comme étant nettement plus élevés que ce qui était indiqué précédemment dans les lois de finances et de règlement’’.

    ‘’Dépêchée en urgence à Dakar du 9 au 16 octobre 2024 pour examiner le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui révèle que le déficit budgétaire et la dette publique sont bien plus élevés que les estimations fournies par les autorités sortantes pour la période 2019-2023, la mission du FMI a confirmé les conclusions de l’IGF’’, lit-on dans les colonnes de Sud Quotidien.

    Le FMI dit même s’inquiéter ‘’des niveaux du déficit et de la dette’’, note le journal Le Quotidien, ajoutant que l’institution de Bretton Woods dénonce surtout ‘’les emprunts opérés auprès des banques locales, qui ne sont pas couvertes’’.

    Des ‘’signes de tensions dans l’exécution du budget’’

    La situation décrite est à ses yeux ‘’un risque pour tout le système bancaire’’, ce qui conduit WalfQuotidien à relever ‘’les sombres prédictions du FMI’’, lequel préconise des mesures ‘’audacieuses et rapides’’. ‘’D’après le FMI, le déficit budgétaire devrait s’aggraver et les recettes fiscales vont continuer de baisser’’, rapporte le même journal.  

    L’info relève que le FMI, en raison de cette situation, préconise des ‘’mesures audacieuses’’ pour la ‘’viabilité des finances publiques’’, au regard de ‘’l’environnement difficile’’ et des ‘’signes de tensions accrues dans l’exécution du budget’’, écrit Bés Bi Le Jour.

    Les quotidiens traitent aussi de la campagne de levée de fonds que le Pastef, le parti au pouvoir, a décidé de lancer pour financer sa campagne en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.

    Une ‘’grande collecte de fonds’’ qui sera ponctuée par ‘’un méga-meeting, samedi, au Dakar Arena, pour démontrer la force de frappe militante et financière de Pastef’’, affirme Vox Populi.

    Les ministres et directeurs généraux membres de Pastef doivent cotiser un million de francs au moins, les maires et les autres élus doivent participer à raison de 100.000 francs chacun, les jeunes du parti étant invités à offrir 1.000 francs chacun, selon le quotidien Les Échos.

    ‘’Ousmane Sonko mobilise ses troupes’’, constate le quotidien Libération, selon lequel le chef de Pastef a misé sur une campagne de levée de fonds pour se démarquer des ‘’pratiques des anciens régimes’’ dans ce domaine et prévenir les risques de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.

    Bakel dans une situation d’‘’urgence humanitaire’’

    Pendant ce temps, la situation sociale du pays est ‘’en ébullition », constate WalfQuotidien, qui décrète la ‘’fin de l’état de grâce’’ pour le duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, le chef de l’État et le Premier ministre.

    ‘’Le monde socioprofessionnel est en passe de renouer avec les contestations. Après un temps d’accalmie, plusieurs syndicats annoncent la fin de l’état de grâce, avec des mouvements d’humeur’’, ajoute le journal.

    Sur des questions telles que l’emploi, l’agriculture, la pêche ou la réduction du train de vie l’État, le président de la République a donné des ‘’directives’’, à l’occasion du Conseil des ministres qu’il a présidé ce mercredi, rapporte Le Soleil.

    Concernant la question des inondations dans certaines zones du pays dont Matam (nord), Bakel et Tambacounda (est), le quotidien L’As annonce que l’État a dégagé ‘’huit milliards de francs CFA pour les sinistrés’’.

    Le chef de l’État, après avoir fait part de ‘’la compassion de la nation envers les populations sinistrées’’, a ‘’demandé l’intensification de la mise en œuvre du plan d’urgence de riposte et de secours’’, rapporte Vox Populi.

    Bassirou Diomaye Faye a donné aussi ‘’des instructions en vue de la préservation des cultures, du bétail et des activités économiques des zones touchées’’, selon le même journal.

    L’Observateur s’intéresse surtout à la situation de Bakel, à la suite du débordement du fleuve Sénégal, ce qui a plongé ce département dans une situation d’‘’urgence humanitaire’’.

    BK/ESF

  • SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée

    SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée

    Dakar, 16 oct (APS) – Le gouvernement sénégalais a examiné et adopté, mercredi en conseil des ministres, le projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée, a appris l’APS de source officielle.

    Avec l’adoption de ce texte, le gouvernement satisfait ainsi une doléance vieille de plus de dix ans du monde de la culture sénégalaise.

    Dès son arrivée à la tête du département de la Culture,  Khady Gaye Diène avait indiqué que cette question avait été inscrite parmi ‘’les mesures urgentes’’ de sa feuille de route pour le secteur.

    ‘’Dans l’élaboration du plan sectoriel du ministère, nous avons mis la question de la rémunération pour copie privée parmi les mesures urgentes. Il le faut impérativement pour qu’à l’heure du bilan, le monde des arts puisse constater qu’il y a eu une avancée remarquable sur cette question-là’’, avait déclaré la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    Elle avait fait cette déclaration lors d’une visite de prise de contact à la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), en mai dernier.

    En décembre 2023, les artistes, dans leur ensemble, avaient mené une campagne pour exiger l’application effective des décrets d’application instituant la rémunération pour copie privée.

    La rémunération pour copie privée, instaurée par la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins, votée en 2008, est une redevance prélevée sur les supports d’enregistrement tels que les disques durs, les clés USB, les cartes mémoires, CD ou DVD.

    Elle est destinée à compenser le préjudice subi par les auteurs, artistes, éditeurs et producteurs du fait du manque à gagner résultant de cette utilisation massive et gratuite de leurs œuvres.

    La rémunération pour copie privée est une directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) signée par le Sénégal.

    Sur le continent africain, elle est notamment effective en Algérie, au Burkina Faso, au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cap Vert.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le FMI recommande aux autorités sénégalaises de prendre des mesures audacieuses pour réduire la dette publique

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le FMI recommande aux autorités sénégalaises de prendre des mesures audacieuses pour réduire la dette publique

    Dakar, 16 oct (APS) – Le Fonds monétaire international (FMI) conseille au Sénégal de prendre des mesures audacieuses et rapides, qui puissent assurer la viabilité de ses finances publiques et réduire sa dette publique.

    ‘’À l’avenir, il est essentiel que les autorités [sénégalaises] mettent en œuvre des mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante’’, recommande Edward Gemayel, un fonctionnaire du FMI, aux autorités du pays.

    ‘’La loi de finances 2025 représente une occasion cruciale pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes essentielles et de répondre aux défis structurels de longue date’’, signale M. Gemayel à la fin d’une mission effectuée à Dakar du 9 au 16 octobre.

    Selon un communiqué de l’institution financière parvenu mercredi 16 octobre à l’APS, il estime, au terme de la mission, que ‘’des actions stratégiques pour renforcer la mobilisation des recettes domestiques’’ pourront ‘’favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique’’ au Sénégal.

    Les actions à mener peuvent consister à rationaliser les exonérations fiscales, à ‘’éliminer progressivement les subventions énergétiques et les transferts non essentiels’’, précise le communiqué en citant Edward Gemayel.

    De telles mesures peuvent permettre au Sénégal de jeter les bases d’‘’un modèle de croissance plus inclusif, tiré par le secteur privé’’, selon le FMI.

    ‘’Des révisions substantielles des données d’exécution budgétaire’’

    La mission conduite à Dakar par M. Gemayel s’est penchée sur les ‘’conclusions préliminaires’’ du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les finances publiques sénégalaises, signale le communiqué.

    Il rappelle que ce rapport couvre la période 2019-2024 et aborde les perspectives budgétaires du pays pour le reste de cette année.

    La mission de l’institution financière visait à entamer l’évaluation des ‘’implications des révisions des données résultant de ce rapport pour les programmes soutenus par le FMI dans le passé, et le programme’’ de coopération que les deux parties sont en train de mettre en œuvre.

    ‘’Le personnel du FMI se félicite du rapport de l’IGF sur les finances publiques et de l’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance solide et de la transparence budgétaire’’, affirme le communiqué en citant M. Gemayel.

    ‘’Les conclusions préliminaires indiquent des révisions substantielles des données d’exécution budgétaire pour la période 2019-2023’’, poursuit la même source.

    Le FMI ajoute que ‘’ces révisions sont principalement attribuables à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales’’.

    ‘’Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile’’

    ‘’En conséquence, signale l’institution financière, le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement’’.

    Cette remarque du Fonds monétaire international renvoie à l’accusation faite par les dirigeants actuels du pays contre l’ex-président de la République, Macky Sall, et certains de ses collaborateurs, sur la base du rapport de l’IGF.

    M. Sall et les anciens ministres des Finances Amadou Ba (également ancien Premier ministre), Mamadou Moustapha Ba et Abdoulaye Daouda Diallo ont fait publier des ‘’données erronées’’, concernant les comptes publics du pays, la dette et le déficit budgétaire notamment, selon le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    L’ancien chef d’État a rejeté cette accusation. ‘’Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens […] J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays’’, a soutenu Macky Sall dans un entretien donné à l’agence de presse américaine Bloomberg.

    ‘’Le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année’’

    En attendant la ‘’certification des conclusions de l’IGF par la Cour des comptes [du Sénégal], le personnel du FMI continuera à travailler en étroite collaboration avec les autorités dans les semaines à venir pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes’’, poursuit le communiqué de l’institution financière internationale.

    Cette évaluation prendra en compte d’‘’éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes passés et en cours soutenus par le FMI’’ au Sénégal, ajoute-t-elle.

    Edward Gemayel relève, par ailleurs, que ‘’le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l’exécution du budget’’.

    ‘’Le manque à gagner en termes de recettes […] a été confirmé à la fin de septembre [dernier]. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d’une augmentation substantielle des dépenses d’investissement, comme le suggèrent les conclusions préliminaires du rapport de l’IGF’’, note M. Gemayel.

    ‘’En l’absence de mesures décisives sur les dépenses, le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année, dépassant l’estimation précédente de 7,5 % du PIB’’, lit-on dans le communiqué.

    Le FMI précise que sa mission conduite par Edward Gemayel a rencontré le Premier ministre, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, son collègue Cheikh Diba aussi, chargé des Finances et du Budget, de même que le ministre, secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo.

    ESF/OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre 2024

    Dakar, 16 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 16 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ».

    Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.

    Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics.

    Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles- territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois.

    Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi.

    Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de « champions nationaux » dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle, fortement ancrée dans notre société, pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents.

    Le Président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique.

    Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables. Dans cette perspective de promotion d’une économie endogène et ouverte au reste du monde, il a souligné l’importance d’asseoir une politique portuaire et maritime innovante, qui soutient la modernisation et la compétitivité indispensable des ports publics, notamment le Port autonome de Dakar.

    Face aux enjeux et défis signalés, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale.

    Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie.

    A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de tenir des concertations nationales sur le crédit et le financement de l’économie. Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de présenter en Conseil des Ministres, un rapport trimestriel d’évaluation de la déclinaison sectorielle et temporelle de « Sénégal Vision 2050 » sur la période 2025-2029.

    Le Président de la République est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles.

    Il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées.

    Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés.

    A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques.

    Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il se rendra, les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées.

    Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le Chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse.

    A cet effet, il indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau.

    Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la 2 Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier. Il a rappelé au Ministre de l’Agriculture, l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’ISRA en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante.

    Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz, devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en Agriculture.

    Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations. Dans cet élan, il a demandé au Premier Ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national.

    Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation.

    Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.

    Le Chef de l’Etat a enfin adressé ses vives félicitations aux « Lions du Sénégal » de football pour leur brillante qualification à la « Coupe d’Afrique des Nations 2025 » prévue au Maroc où il leur souhaite de réaliser de nouveaux exploits.

    A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ».

    Il a adressé ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile.

    Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis : l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ; la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ; la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ; le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.

    Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte, à Monsieur le Président de la République, de l’exécution de sa directive relative à l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance pour leur réinstallation adéquate.

    Ainsi, un Conseil interministériel, tenu le 8 octobre 2024, a abouti à la mise en place d’un « Plan Diomaye pour la Casamance », articulé autour d’un plan d’action détaillé, d’un budget total de 54 milliards de fcfa, pour une réinstallation adéquate des déplacés dans leurs localités d’origine respectives et dans des conditions satisfaisantes de vie sociale.

    Le Premier Ministre a exhorté les Ministres en charge de l’exécution du plan d’action, chacun en ce qui le concerne, de veiller à une planification optimale des tâches, à une coordination étroite des interventions ainsi qu’au respect scrupuleux des engagements souscrits et des délais d’exécution.

     

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication sur la situation des inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;
    • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
    • Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur le port de Ndakhonga-Foundiougne et les ports secs ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les mises en place et cessions des intrants agricoles 2024, l’état des cultures et le suivi des exportations de produits horticoles.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    • Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-HIVERNAGE-IMPACT / Bakel : les villages de Yaféra et Golmy privés d’eau et d’électricité depuis trois jours

    SENEGAL-HIVERNAGE-IMPACT / Bakel : les villages de Yaféra et Golmy privés d’eau et d’électricité depuis trois jours

    Bakel, 16 oct (APS) – Les villages de Yaféra et Golmy situés dans la commune de Ballou (Bakel) sont sans eau, ni électricité depuis trois jours suite aux débordements du fleuve Sénégal ayant occasionné également une perturbation sur le réseau téléphonique.

    « C’est douloureux ce que vit la population de Yaféra aujourd’hui. Depuis trois jours, nous n’avons pas d’électricité, pas de réseau téléphonique et il n’y a pas d’eau dans les robinets », a regretté Hamidou Sada Timéra, chef de village de Yaféra

    Cette situation fait suite au débordement du fleuve Sénégal qui a envahi plusieurs habitations dans le département de Bakel, notamment dans l’arrondissement de Moudéry.

    « Si nous avons certains problèmes, nous ne pouvons pas appeler les autorités ou les services compétents pour qu’ils viennent nous secourir. Nous vivons dans l’obscurité totale » le soir, a déploré Hamidou Sada Timéra.

    ‘’Tout le village est envahi par les eaux. Les populations se déplacent à bord des pirogues. Depuis 1955, nous n’avons pas connu de pareilles inondations », s’est-il étonné.

    Le maire de la commune de Ballou, Cheikhna Camara, s’est  félicité du retour progressif du réseau téléphonique au village de Golmy.

    « On vient d’avoir le réseau, j’espère que ça va durer », a-t-il-dit au téléphone.

    « Pour l’électricité, on a coupé le disjoncteur car l’endroit où se trouve le matériel est confiné par l’eau. On attend que l’eau se retire pour nettoyer et s’assurer des conditions de sécurité avant de rallumer le disjoncteur », a ajouté M. Camara.

    Selon Cheikhna Camara, les villages de Golmy et Yaféra sont sans eau potable. « Il y a de l’eau partout, mais on n’a pas d’eau potable. Les puits ont été inondés », a-t-il encore alerté.

    Ce mercredi, un camion rempli de 2 000 bouteilles d’eau de 10 litres a été acheminé vers la commune Ballou comme « premier appui » par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

    L’arrondissement de Moudéry reste le plus impacté par la crue du fleuve Sénégal, où environ onze villages ont été touchés, selon le sous-préfet, Oumar Mamadou Sow.

    AND/ABD/OID/ABB/ASB

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement tient à ce que les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME soient inclusifs

    SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement tient à ce que les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME soient inclusifs

    Dakar, 16 oct (APS) – Le ministère de l’Industrie et du Commerce va veiller à ce que les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME soient inclusifs et tiennent compte des avis des professionnels de ces secteurs d’activité, a assuré, mercredi, à Dakar, son conseiller technique chargé des affaires économiques, Abdoulaye Sène.

    ‘’Nous ne laisserons personne en rade. Nous voulons des états généraux inclusifs et participatifs’’, a soutenu M. Sène lors d’un forum organisé par l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal, l’UNACOIS-Jappo, en perspective de cette concertation.

    Il explique que les états généraux permettront de ‘’faire le diagnostic sans complaisance de la situation’’ de l’industrie, du commerce et des PME, ‘’de l’indépendance du pays à nos jours’’.

    ‘’Nous voulons connaître les goulets d’étranglement de l’industrie, du commerce et des PME. Nous voulons aussi savoir ce qui a été fait de positif et n’a pas prospéré, ce qui devait être fait et n’a pas été fait…’’ a ajouté Abdoulaye Sène.

    ‘’Cet exercice, nous allons le faire en cent jours. La phase préparatoire est dépassée. Nous en sommes à la phase diagnostic, qui consiste à élaborer la politique industrielle et commerciale du Sénégal, sous forme de projets’’, a précisé le conseiller technique du ministre de l’Industrie et du Commerce.

    La politique définie à l’issue des états généraux sera proposée au président de la République, et un forum sera organisé en novembre prochain en vue de son financement, une fois que le chef de l’État l’aura ‘’validée’’, selon M. Sène.

    En attendant, les pouvoirs publics ont prévu de diversifier les sources de financement de la politique industrielle et commerciale du pays, a-t-il dit. ‘’Des financements proviendront du secteur privé, de l’État, de l’étranger aussi, sous formes de partenariats public-privé.’’

    ‘’Des Sénégalais qui ont fait de l’épargne et ont envie d’investir dans l’industrie et le commerce seront sollicités, de même que ceux d’entre eux qui ont des projets matures à réaliser. Le ministère va les aider […] Le secteur privé, qui a envie d’investir, va contribuer. L’État, avec des fonds souverains, peut participer au financement des projets […] Les sources de financement seront diverses et variées’’, a assuré Abdoulaye Sène.

    ‘’Au ministère, nous avons commencé à recenser les entreprises en difficulté et celles qui ont été fermées, dans le but d’identifier les causes de leurs difficultés et de leur fermeture’’, a-t-il affirmé, rappelant que des missions ont été menées à cette fin à Kaolack (centre) et à Louga (nord).

    ESF/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce vont ‘’rétablir le dialogue’’ l’État et le secteur privé, selon l’UNACOIS-Jappo

    SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce vont ‘’rétablir le dialogue’’ l’État et le secteur privé, selon l’UNACOIS-Jappo

    Dakar, 16 oct (APS) – Les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME prévus jeudi et vendredi à Diamniadio (ouest) donnent l’occasion aux pouvoirs publics et aux entrepreneurs sénégalais de ‘’rétablir le dialogue’’ entre l’État et le secteur privé, estime le directeur exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye.

    Il s’agira en partie de ‘’rétablir le dialogue entre le secteur privé et le secteur privé, le dialogue entre nous-mêmes et le ministère de l’Industrie et du Commerce’’, a affirmé M. Ndiaye lors d’un forum de préparation des états généraux organisé à Dakar par l’UNACOIS-Jappo.

    Dans un pays où le secteur privé déplore souvent de ne pas être associé à la politique industrielle et commerciale de l’État, Ousmane Sy Ndiaye dit saluer l’‘’ouverture au dialogue et au partenariat’’ de l’actuel ministre chargé de ces deux secteurs, Serigne Guèye Diop, ainsi que son ‘’sens des responsabilités’’.

    ‘’Ce qui est rassurant dans ces états généraux, c’est que l’État semble nous dire […] que nous ne vivrons plus ce que nous avons vécu en termes de difficultés’’, a signalé M. Ndiaye.

    La concertation prévue jeudi et vendredi devrait ouvrir la voie à ‘’toutes les formes de souveraineté urgentes et nécessaires’’ pour le Sénégal, a-t-il dit en affirmant que l’autosuffisance alimentaire du pays en est une.

    Selon son directeur exécutif, l’UNACOIS-Jappo s’attend aussi à ce que les états généraux permettent de résoudre les problèmes d’ordre fiscal, financier et logistique de l’industrie, du commerce et des PME.

    ‘’Si nous voulons assumer cette transformation (celle attendue de la concertation), il faut qu’on l’influence, qu’on fasse en sorte qu’elle profite au plus grand nombre de Sénégalais détenteurs d’entreprises’’, a souligné Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Nous ne voulons plus perdre du temps et de l’argent à la douane, nous ne voulons plus d’une pression fiscale forte’’, a-t-il ajouté en parlant des attentes des commerçants et des industriels.

    L’UNACOIS-Jappo espère aussi que la concertation sera l’occasion de discuter de la formation professionnelle, afin que les entreprises sénégalaises puissent disposer davantage d’une ‘’main-d’œuvre qualifiée et adaptée aux projets industriels que nous portons’’, a dit M. Ndiaye.

    Les commerçants et les industriels ont organisé le forum de préparation des états généraux pour ‘’approfondir le diagnostic de [leurs] problèmes [et] enrichir les propositions’’ qui seront faites. Ils veulent aussi ‘’apporter une contribution substantielle’’ à cette concertation.

    ESF/OID