Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Assemblée générale des Nations unies : le discours du président de la République, Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Assemblée générale des Nations unies : le discours du président de la République, Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 25 sept (APS) – Voici l’intégralité du discours du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

    Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
    Monsieur le Secrétaire général,
    Mesdames et Messieurs,
    Distingués délégués,

    Avant tout propos, je voudrais saisir cette tribune pour saluer à nouveau la mémoire de mon compatriote Amadou Makhtar Mbow qui vient de nous quitter.

    Ancien directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, il fut un homme d’état émérite et un fervent acteur panafricain de la lutte pour les indépendances.

    Je félicite monsieur Philémon Yang pour son élection à la présidence de cette 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que son prédécesseur, pour sa contribution à la mise en œuvre de notre agenda commun. À travers vous, je formule mes vœux de succès dans la conduite de nos travaux. Je salue également l’engagement constant du Secrétaire général, Monsieur António Guterres, dont les efforts pour promouvoir la paix, la dignité humaine et le multilatéralisme sont plus que jamais nécessaires.

    Le Sénégal renouvelle son plein soutien à sa mission en ces temps de grandes turbulences mondiales.

    En prenant la parole aujourd’hui, je suis habité d’une conviction profonde : l’unité dans la diversité est la clé pour garantir la paix, le développement durable et la dignité humaine pour tous, partout dans le monde. Ce thème de la présente session, qui guide nos discussions, nous invite à repenser nos responsabilités collectives, et à nous assurer que les principes fondateurs des Nations Unies, définis il y a près de huit décennies, continuent de porter la promesse d’un monde plus juste et plus équitable.

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs,

    Nous vivons dans un monde troublé, où les principes de la Charte des Nations Unies, qui prônent l’égalité, la justice et le respect des droits humains, sont chaque jour mis à mal. Les conflits s’étendent, les inégalités se creusent, et les
    crises climatiques aggravent la vulnérabilité de millions de personnes à travers le monde. De surcroit, nous assistons à une remise en cause inquiétante du multilatéralisme, à un moment où l’humanité en a le plus besoin.

    Le monde doit se regarder en face, sans complaisance. Les valeurs que nous avons juré de défendre sont piétinées dans plusieurs régions du globe. Que l’on soit à Gaza, à Tel Aviv, à Dakar ou ailleurs, chaque être humain est porteur de cette égale dignité, une dignité qui transcende les frontières, les cultures et les appartenances religieuses. C’est notre devoir à tous de veiller à ce que cette dignité soit protégée et respectée pour chaque être humain, sans exception. Ce devoir est l’essence même des Nations Unies.

    Pourtant, nous constatons chaque jour que le droit international, ciment de la paix mondiale, est souvent violé. Des résolutions adoptées par cette même Assemblée sont ignorées. En tolérant ces violations répétées, nous foulons aux pieds les principes de la Charte des Nations Unies et sapons les fondements mêmes de cette Maison de la paix.

    Jamais les fondements des Nations Unies n’ont autant vacillé qu’en ces temps de violence, de peur et d’incertitude. Si nous voulons éloigner le spectre de la guerre et œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur, alors il est temps de
    changer de paradigmes. Il est temps de remettre l’humain au centre de l’agenda international, comme nous y invite le thème de cette session.

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs,

    Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel. Des groupes terroristes sèment la terreur, pillent et tuent des populations civiles innocentes. Cette région, autrefois stable, est désormais en proie à une violence quotidienne, tandis que les Nations Unies, et particulièrement le Conseil de sécurité, restent trop souvent inertes. De même nous ne pouvons pas accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités de puissances étrangères, dont les affrontements ne font qu’aggraver la déstabilisation de la région.

    Je dois rappeler ici que la paix et la sécurité de l’Afrique sont indissociables de la paix mondiale, et il est impératif que le Conseil de sécurité remplisse pleinement son rôle en tant que garant de la stabilité internationale.

    J’exprime à nouveau la préoccupation du Sénégal face à la situation tragique qui perdure en Palestine. Des générations entières y ont grandi sous l’ombre de l’oppression, privées de leur droit fondamental à un État viable.

    Le Sénégal, en tant que Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable. Nous réitérons notre soutien à la solution des deux États, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Cette guerre, qui n’épargne ni femmes, ni enfants, ni infrastructures vitales, est une plaie ouverte sur la conscience internationale. Il est impératif que le droit international humanitaire soit rétabli dans toutes les zones de conflits, et que les Nations Unies jouent pleinement leur rôle de médiateur et de garant de la paix.

    Mesdames et Messieurs,

    La paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre. La paix, c’est aussi la possibilité pour chaque être humain de vivre dans la dignité, de se nourrir, de se loger, de s’éduquer et de recevoir des soins. Or, aujourd’hui, plus de 750 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, et des millions basculent chaque jour dans l’extrême pauvreté. Ces chiffres éloignent de plus en plus le monde des Objectifs de Développement Durable fixés pour 2030.

    Nous ne pouvons plus accepter que les mécanismes de gouvernance mondiale continuent de reproduire ces inégalités. Il est temps de rompre avec la logique du chacun pour soi et de bâtir un nouveau contrat social global, fondé sur la solidarité et la coopération. Ce contrat doit inclure des réformes majeures pour s’attaquer aux défis politiques, économiques et environnementaux de notre époque.

    Premièrement, il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d’action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. Le continent africain, en particulier, doit avoir une place plus importante dans ces instances de décision.

    Deuxièmement, il est temps de corriger les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud. Le commerce inégal, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs ruinent les pays en développement, notamment en Afrique. Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique.

    Troisièmement, il est essentiel d’agir avec détermination contre le réchauffement climatique, en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée. Les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, qui ne pénalise pas les pays en développement. Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement.

    Quatrièmement, il est nécessaire de rompre avec toute tentative d’imposition de normes civilisationnelles unilatérales. Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l’égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples. Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde.

    Mesdames et Messieurs,

    Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente. Mais nous savons que, pour réussir, nous avons besoin de l’action collective et de la solidarité internationale.

    Aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut relever seul les défis qui menacent l’humanité. Il nous faut agir ensemble, unis dans la diversité, pour construire un avenir où la dignité humaine est respectée, où la justice prévaut, et où la prospérité est partagée. C’est par la coopération et le respect mutuel que nous surmonterons les crises qui secouent notre monde.

    Je vous remercie de votre aimable attention.

  • SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATION / Cinquante-trois migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc, jeudi (source diplomatique)

    SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATION / Cinquante-trois migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc, jeudi (source diplomatique)

    Dakar, 25 sept (APS) – Au moins, cinquante-trois ressortissants sénégalais séjournant dans les centres de rétention des migrants de Bir-Gandouz et d’Argouba, au Maroc, vont regagner le Sénégal, à partir de jeudi, dans le cadre d’une opération de rapatriement prise en charge par le gouvernement marocain, a appris l’APS de source diplomatique.

    Le rapatriement de ces candidats à l’émigration va se faire par la voie terrestre, a indiqué la source.

    Il restera 354 migrants sénégalais dans ces centres. Ils seront rapatriés par voie aérienne à partir de la semaine prochaine, a fait savoir la source en signalant que le premier vol, qui sera assuré par la Royal Air Maroc, est prévu lundi.

    AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / Tournoi UFOA-A : le Sénégal en finale contre la Sierra Leone

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / Tournoi UFOA-A : le Sénégal en finale contre la Sierra Leone

    Dakar, 25 sept (APS) – L’équipe nationale de football du Sénégal des moins de 20 ans s’est qualifiée en finale du tournoi masculin de l’Union des fédérations ouest africaines de football de la zone A (UFOA-A), après avoir battu la Guinée (2-0), mercredi en demi-finale.

    Les Lionceaux du Sénégal affronteront la Sierra Leone en finale. Les Sierra-Léonais vont jouer leur première finale de l’histoire de la compétition. En demi-finale, ils ont éliminé, 3-0, la Gambie, finaliste de la dernière édition.

    Le Sénégal a ouvert le score à la 87e mn sur un penalty inscrit par Serigne Diouf. Cheikh Tidiane Thiam a doublé la mise à la 93e mn.

    Le tournoi de l’UFOA-A va permettre aux finalistes de se qualifier à la prochaine édition de la CAN U20.

    L’équipe sénégalaise est championne en titre de la CAN U20.

    SK/MTN/ASG

  • SENEGAL-NECROLOGIE-HOMMAGE / Eloges, émotion et recueillement à la levée du corps d’Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-NECROLOGIE-HOMMAGE / Eloges, émotion et recueillement à la levée du corps d’Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 25 sept (APS) – Des hommages appuyés ont été prononcés, mercredi, à la mosquée omarienne de Dakar, pour saluer la vie et l’œuvre d’Amadou Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’UNESCO, décédé la veille, dans la capitale sénégalaise, à l’âge de 103 ans. Il a été inhumé mercredi en fin de matinée au cimetière musulman de Yoff.

    Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, accompagné des ministres Birame Diop (Forces armées), Ousmane Diagne (Justice), Jean-Baptiste Tine (Intérieur et Sécurité publique), Cheikh Tidiane Dièye (Hydraulique et de l’Assainissement), a assisté à la cérémonie au nom du chef de l’Etat. De même que d’anciens ministres et députés à l’image de Mamadou Lamine Loum, le dernier chef du gouvernement sous la présidence d’Abdou Diouf (1981-2000), et de Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre sous le magistère d’Abdoulaye Wade (2000-2012).

    ‘’Je suis là pour représenter le président de la République qui comme vous le savez est hors du pays. Mais il m’a chargé de transmettre ses sincères condoléances à la famille éplorée et surtout de l’informer de son intention de venir présenter ses condoléances à la maison’’, a dit M. Sonko, relevant qu’avec le décès d’Amadou Mahtar Mbow,  »le Sénégal perd un de ses plus dignes fils, lequel, a consacré toute sa vie à se battre pour la construction de modèle aussi bien de développement que de modèle sociétal pour son pays le Sénégal, et qui s’est battu toute sa vie pour faire rayonner l’image du son pays et de l’Afrique à travers le monde.’’

    La prière mortuaire a été dirigée par l’mam de la mosquée, Seydou Nourou Tall, en présence Thierno Madani Tall,  khalife de la famille Thierno Mountaga Ahmad Tall, conformément aux dernières volontés du disparu.

    Amadou Mahtar Mbow était ’’un homme rassurant, un homme apaisant, qui a donné du Sénégal l’une des meilleures images au monde. Il a brillé à la tête de l’UNESCO, mais surtout, il nous aura honorés par sa fermeté face à des puissances qui voulaient écrire l’histoire du monde à leur manière’’, a témoigné Amadou Tidiane Wone, ancien ministre de la Culture, qui s’est exprimé au nom de la famille d’Alpha Ciré Kane. ’’Il a résisté, il a produit de l’intelligence et du sens pour l’humanité dans cette organisation qui appartient à tous, et notamment aux pays les plus démunis, qui ont tant de choses à écrire, mais qui n’ont pas l’occasion de le faire’’, a-t-il ajouté

    ’’Premier Africain à diriger une organisation internationale d’envergure, humaniste convaincu, intellectuel complet, il a profondément marqué l’histoire de notre institution en défendant avec force l’exigence de solidarité et d’égale dignité entre les peuples et entre les cultures’’, a pour sa part déclaré le directeur régional de l’UNESCO, Dimitri Songa, qui lisait le message de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

    ’’Nous lui devons également l’œuvre scientifique monumentale qu’est ‘L’Histoire générale de l’Afrique’, laquelle a donné non seulement au monde, mais surtout aux Africains et aux Africaines, un moyen de s’approprier leur histoire et de se projeter vers l’avenir’’, a-t-il ajouté.

    Membre d’honneur de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, Amadou Mahtar Mbow a non seulement marqué le paysage scientifique de notre pays, mais a laissé une empreinte indélibile sur la scène internationale, de par son parcours exceptionnel d’éducateur et de leader intellectuel, social et politique’’, a de son côté souligné son président, Moctar Touré.

    ’’Je voudrais donc tout juste témoigner ici, devant vous et devant l’éternel, de son caractère humain hors du commun, de son âme, de son esprit infatigable et de sa passion pour la science. Nous exprimons notre gratitude au Seigneur de nous l’avoir laissé longtemps bénéficier de sa sagesse, de sa bienveillance et de ses conseils qui ont toujours été très judicieux’’, a-t-il ajouté.

    Il a assuré que l’héritage d’Amadou Mahtar Mbow continuera d’inspirer les générations futures et contribuera au rayonnement et à l’impact de la science et au progrès de l’humanité.’’

     »À l’occasion de la célébration de son centenaire au Musée des civilisations noires, Amadou Mahtar Mbow disait à ceux qui étaient venus le fêter, je cite : « Je ne sais pas combien de temps j’ai encore à vivre, mais j’ai consacré toute ma vie à essayer de faire du bien avec cette épouse-là à ma droite’’, a rappelé sa fille, Dr Awa Mbow, qui a parlé à la suite du Premier Ministre.

    ’’Son épouse, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, ainsi que toute sa famille et tous ses proches, peuvent attester qu’il a été un homme bon et aimant dont la vie riche et exaltante fut dédiée à penser et à faire du bien’’, a-t-elle relevé, ajoutant que ’’sa disparition marque la perte pour l’humanité d’un être lumineux qui a dignement marqué son époque et durablement influencé le monde.’’

    Amadou Mahtar Mbow, décédé dans la nuit de lundi à mardi à Dakar, à l’âge de 103 ans, a consacré toute sa vie aux combats pour le triomphe des valeurs humanistes. Homme de culture, leader éclairé, universitaire, intellectuel et trésor humain vivant, il est le premier Africain à diriger cette institution  de 1974 à 1987.

    Membre fondateur de la célèbre Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et du Parti du regroupement africain-Sénégal, il a fréquenté les plus grands cercles intellectuels et militants de la diaspora africaine à Paris, avec Abdoulaye Ly, Assane Seck, Cheikh Anta Diop, Alioune Diop, Joseph Ki-Zerbo, Amady Aly Dieng… Nous sommes dans les années 1950 et 1960. Amadou Mahtar Mbow et ses camarades sont sur tous les fronts pour démonter les idéologies et thèses suprémacistes ou racistes de l’époque.

    Le Sénégal était à l’orée de son indépendance, qui lui sera octroyée par la France en 1960. Amadou Mahtar Mbow sera plus tard ministre de l’Education nationale (1966-1968), puis de la Culture et de la Jeunesse (1968-1970). Il fut également député, membre du conseil exécutif et du conseil municipal de Saint-Louis (nord).

    Quelques années plus tard, en 1974, arrive la consécration. Amadou Mahtar Mbow devient directeur général de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Pour la première fois, avec M. Mbow, un Africain dirige une institution spécialisée des Nations unies.

    Amadou Mahtar Mbow était également un visionnaire aux idées et aux combats avant-gardistes. Septième directeur général de l’UNESCO, il a lancé avant tout le monde, dès 1978, le débat sur la restitution des biens culturels des peuples anciennement colonisés. C’est dire que l’actuel président français, Emmanuel Macron, en commanditant le rapport ‘’Restituer le patrimoine africain’’ (2018) à Bénédicte Savoy, professeure d’histoire de l’art, et à Felwine Sarr, universitaire sénégalais, n’a fait qu’emprunter le sillon tracé par le fonctionnaire international sénégalais, quarante ans plus tôt.

    Et ce n’est pas tout. Le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, le fameux NOMIC, porte également son empreinte. De même, les questions d’accès universel à l’information et aux technologies de la communication, la résorption du gap technologique (la fracture numérique) entre le Nord et le Sud demeurent plus que jamais des préoccupations actuelles.

    Témoin de son temps et acteur majeur de la vie nationale sénégalaise, Amadou Mahtar Mbow n’a jamais rechigné à servir la nation chaque fois que l’on faisait appel à lui, même s’il devait bénéficier d’un repos bien mérité.

    Citoyen engagé, il avait accepté de présider les Assises nationales (1ᵉʳ juin 2008-24 mai 2009). Une ‘’parodie de conférence nationale’’, avait raillé le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui n’avait pas du tout accepté la tenue de cet évènement.

    MK/AKS/ADC

  • SENEGAL-USA-COOPERATION / Cinq millions de dollars du gouvernement américain pour soutenir la lutte contre la corruption

    SENEGAL-USA-COOPERATION / Cinq millions de dollars du gouvernement américain pour soutenir la lutte contre la corruption

    Dakar, 25 sept (APS) – Les États-Unis d’Amérique se sont engagés à mettre à place un programme de financement de 5 millions de dollars pour appuyer le Sénégal dans ses efforts de lutte contre la corruption, a-t-on appris de source officielle.

    L’annonce émane du Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken qui a été reçu en audience mardi par le président Bassirou Diomaye Faye en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.

    Lors de cette rencontre, le Secrétaire d’État américain a annoncé la mise en place d’un programme de 5 millions de dollars par l’USAID, destiné à appuyer les efforts du gouvernement sénégalais dans la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence.

    « Ce soutien renforcera également les réformes institutionnelles en cours pour une meilleure gouvernance », a notamment fait savoir la présidence sénégalaise dans un document dont l’APS a eu connaissance.

    Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le secrétaire dEtat américain, Anthony Blinken, ont échangé  sur les moyens de renforcer la coopération entre les Etats Unis d’Amérique et le Sénégal.

    « Cette rencontre a permis aux deux hommes de saluer l’excellence des relations entre le Sénégal et les États-Unis, et de réaffirmer leur engagement à renforcer la coopération économique entre les deux pays », a déclaré la source.

    Elle assure que deux hommes ont également évoqué l’importance de soutenir la jeunesse et de promouvoir la transparence et la lutte contre la corruption.

    Les deux dirigeants ont également échangé sur les questions sécuritaires dans le Sahel et les conflits au Moyen-Orient ainsi que dans d’autres régions du monde.

    Les États-Unis se sont dits prêts à soutenir le Sénégal dans ses efforts de réformes et d’amélioration de la gouvernance.

    La présidence sénégalaise fait en outre savoir que d’autres secteurs prioritaires de l’Agenda National de Transformation 2050 du Sénégal, qui sera officiellement présenté le 7 octobre, ont été identifiés comme axes de coopération renforcée entre les deux pays.

    Il s’agit notamment du secteur digital avec le « New Deal technologique », de l’agriculture et de l’industrialisation.

    AKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens rendent hommage à Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens rendent hommage à Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 25 sept (APS) – ‘’Un siècle d’humanisme se referme’’, ‘’Un baobab s’effondre’’, ‘’Une vie cent fins’’, ‘’témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise’’, ‘’un patrimoine mondial’’: les quotidiens reçus mercredi à l’APS rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.

    Selon le quotidien Bës Bi, ‘’une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre’’. Le journal revient sur le parcours de ‘’cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco’’ et note que depuis l’annonce de son décès, ‘’les réactions et témoignages se sont enchainés sur cette figure incontournable du monde intellectuel’’.

    ‘’’Un siècle d’humanisme se referme’’, selon L’As qui écrit : ‘’Beaucoup ne peuvent se targuer d’avoir sa longévité. Beaucoup ne peuvent se targuer, d’avoir son parcours. Amadou Mahtar Mbow est un météore aux confluents de deux siècles qu’il a su illuminer. C’est un passeur d’humanité et d’excellence. Né à Louga en 1921, il fait partie du cercle fermé des rares Sénégalais qui portent à eux seuls le prestige de tout un pays. Comme Senghor, Cheikh Anta Diop, Souleymane Bachir Diagne, Baye Niasse, Sadio Mané, son nom se confond avec le Sénégal à l’étranger’’.

    Le Quotidien salue ‘’une vie cent fins’’. ‘’Amadou Mahtar Mbow est un mortel : il est décédé hier à l’âge de 103 ans, après avoir traversé les époques et les générations. Mais, il restera éternel comme le montre sa longévité au service de son pays. C’est le dernier plus grand témoin de l’histoire politique moderne du Sénégal. Le dernier des 10 ministres du premier gouvernement du pays mis en place le 20 mai 1957. Le dernier père fondateur du Sénégal en vie après les décès de Senghor, Dia, Abdoulaye Ly, entre autres, qui étaient les poutres d’une Nation sénégalaise en construction. Il l’a accompagnée jusqu’après l’âge adulte en mettant son expertise, son expérience et son amour à son service’’, souligne la publication.

     »Amadou Mahtar Mbow, à jamais !’’, s’exclame Sud Quotdien, soulignant que c’est ‘’un monument de l’éducation et de la culture, le père du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication qui s’est effondré’’.

    Selon Le Soleil, ‘’un baobab s’affaisse’’. Le journal qui salue ‘’une vie au service de la mémoire et de l’identité’’ se fait écho des hommages unanimes à ‘’un géant de la vie politique sénégalaise’’. Dans le quotidien, le chef de l’Etat souligne que Amadou Mahtar Mbow ‘’laisse un héritage inestimable marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale’’.    

     »Témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise, le quotidien EnQuête souligne que Amadou Mahtar Mbow n’a jamais cédé à l’idée de prendre un repos pourtant bien mérité. Son parcours exceptionnel, marqué par des engagements tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, fait de lui une personnalité unanimement respectée dans un pays souvent traversé par des polémiques. Monsieur Mbow, l’un des rares personnages publics à susciter une telle admiration sans contestation, a reçu l’hommage de son peuple bien avant son décès. Il y a trois ans, à l’occasion de son centenaire,  »de nombreux compatriotes lui ont rendu un vibrant hommage, exhortant les jeunes générations à s’inspirer de son impressionnant parcours’’.

    Le Sénégal a perdu ‘’son patrimoine mondial’’, dit WalfQuotidien.  »Amadou Makhtar Mbow, un nom qui brille au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Son parcours durant sa vie d’ici bas a inspiré des générations mais dans les faits, il reste une copie unique. L’Homme a vécu avec ses convictions.

    Il était l’incarnation de la sacralité de la parole. Dans un monde où le reniement est le sport favori de la classe politique, le patriarche Amadou Mahtar Mbow était d’une honnêteté remarquable. En témoignent ces innombrables mérites et l’avalanche de louanges qu’anonymes comme célébrités lui ont bien évidemment réservés. A juste titre. En ces heures de deuil quasi national, son legs ne doit pas être vain’’, écrit Walf.

    OID/SKS

  • SENEGAL-NECROLOGIE-PORTRAIT / Amadou Mahtar Mbow : itinéraire d’un patriarche exemplaire

    SENEGAL-NECROLOGIE-PORTRAIT / Amadou Mahtar Mbow : itinéraire d’un patriarche exemplaire

    Par Amadou Ba

    Dakar, 24 sept (APS) – L’ancien directeur général de l’UNESCO Amadou Mahtar Mbow, décédé dans la nuit de lundi à mardi à Dakar, à l’âge de 103 ans, a consacré toute sa vie aux combats pour le triomphe des valeurs humanistes. Homme de culture, leader éclairé, universitaire, intellectuel et trésor humain vivant, il est le premier Africain à diriger cette institution  de 1974 à 1987.

    Le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement ont à l’unanimité adressé leurs ‘’sincères condoléances’’ à sa famille et à la nation sénégalaise.

    L’‘’engagement’’ et la ‘’vision’’ d’Amadou Mahtar Mbow ‘’pour une justice éducative et culturelle continueront d’inspirer les générations à venir’’, a déclaré Bassirou Diomaye Faye, depuis New York, où il prend part à la 79ᵉ Assemblée générale des Nations unies.

    ‘’Un homme multidimensionnel’’, disent en chœur tous ceux qui l’ont connu ou côtoyé. Si cette expression employée pour les personnalités semble galvaudée de nos jours, elle garde toute sa pertinence dans le cas d’Amadou Mahtar Mbow.

    Homme de culture, humaniste, leader éclairé, universitaire, intellectuel, trésor humain vivant… Amadou Mahtar Mbow est tout cela à la fois. Et bien plus encore. ‘’On lui reprochera de vouloir sauver la conscience du monde, de donner trop de place à l’éthique et à l’humanisme’’, a une fois dit de lui l’écrivain sénégalais Fadel Dia.

    Dans un hommage paru dans la presse sénégalaise, il avait évoqué ‘’son combat pour un nouvel ordre économique international et pour un nouvel ordre de l’information et de la communication’’, qui ‘’lui vaudra l’inimitié des plus nantis et lui coûtera son poste’’ de directeur général de l’UNESCO.

    Il n’est pas tant besoin de dérouler le CV kilométrique de M. Mbow. Il suffit de rappeler ses brillantes communications aux rencontres et congrès fondateurs du panafricanisme et de la libération des peuples à l’époque dominés, pour suggérer la dimension exceptionnelle de l’homme. Les conférences d’experts auxquels il avait été convié pour discuter des réformes, des manuels scolaires et des programmes d’enseignement en Afrique noire et à Madagascar, comme on disait à l’époque, contribuent aussi à donner une idée de ce qu’il représentait.

    La postérité va retenir que lors des grands-messes, le Sénégalais avait proposé des innovations restées gravées dans le marbre.

    Au moins 32 publications scientifiques parues dans des ouvrages de référence portent sa signature. Il en est de même de 30 autres publications thématiques (éducation, culture, etc.).

    Une conscience politique précoce

    Très tôt guidé par les idéaux de liberté et de dignité, l’adolescent Amadou Mahtar Mbow s’engageait volontairement dans l’armée de l’air coloniale, lors de la Seconde Guerre mondiale, à 18 ans. À la fin de celle-ci, il avait poursuivi ses études en France en même temps qu’il prenait part à tous les combats pour l’émancipation du continent africain et des peuples opprimés.

    Membre fondateur de la célèbre Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et du Parti du regroupement africain-Sénégal, il a fréquenté les plus grands cercles intellectuels et militants de la diaspora africaine à Paris, avec Abdoulaye Ly, Assane Seck, Cheikh Anta Diop, Alioune Diop, Joseph Ki-Zerbo, Amady Aly Dieng… Nous sommes dans les années 1950 et 1960. Amadou Mahtar Mbow et ses camarades sont sur tous les fronts pour démonter les idéologies et thèses suprémacistes ou racistes de l’époque.

    Pour l’ancien ministre et écrivain Cheikh Hamidou Kane, auteur du roman ‘’L’Aventure ambiguë’’ (1961), ‘’ce qui fascine dans cette existence d’Amadou Mahtar Mbow et celle de la génération des autres membres des ‘aînés du XXe siècle africain’ qui ont noms, entre autres, Senghor, Cheikh Anta Diop, Amadou Hampaté Bâ, Alioune Diop, Joseph Ki-Zerbo,  »c’est à la fois leur indéfectible fidélité au génie de cette ‘Afrique-Mère’ si universellement décriée et leur combat victorieux pour sa renaissance et son nouvel avènement au monde’’.

    ‘’Pour ce qui les concerne eux tous, il n’est que de citer leurs combats pour opposer au mépris un défi victorieux’’, ajoute le célèbre romancier.

    Un éducateur de base

    Ces combats parachevés par les indépendances de nombreux Etats africains, Amadou Mahtar Mbow décide de rentrer dans son pays natal pour éduquer et former les futurs cadres sénégalais et africains.

    C’est ainsi qu’au Sénégal, l’éducation et l’instruction de masse des populations, celles du monde rural notamment, deviennent son cheval de bataille. L’administration coloniale lui confie la direction du service de l’éducation de base, un programme d’alphabétisation et de développement des communautés rurales. 

    Amadou Mahtar Mbow s’attèle alors, avec ardeur, à la dissémination de la culture au sein des ‘’masses laborieuses’’, comme on disait à l’époque. À Darou Mouhty (centre), Badiana (sud), Sénoudébou (est), Gaya (nord), etc. Il sillonne le Sénégal en enseignant l’histoire et la géographie.

    Le Sénégal était à l’orée de son indépendance, qui lui sera octroyée par la France en 1960. Amadou Mahtar Mbow sera plus tard ministre de l’Education nationale (1966-1968), puis de la Culture et de la Jeunesse (1968-1970). Il fut également député, membre du conseil exécutif et du conseil municipal de Saint-Louis (nord).

    Quelques années plus tard, en 1974, arrive la consécration. Amadou Mahtar Mbow devient directeur général de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Pour la première fois, avec M. Mbow, un Africain dirige une institution spécialisée des Nations unies !

    La bénédiction du pape Jean-Paul II

    Le Sénégalais passe treize ans à la direction générale de l’UNESCO, exerçant deux mandats salués en raison des avancées de l’institution.

    L’espagnol Federico Mayor Zaragoza, qui le remplace, a dit de son prédécesseur qu’il était ‘’un grand monsieur de ce monde’’.

    En 1984, le pape Jean-Paul II lui adresse une lettre de félicitation en saluant le combat qu’il mène à la tête de l’UNESCO ‘’en faveur d’une alphabétisation qui, tout en répondant à des besoins économiques et pratiques, vise fondamentalement la promotion et l’épanouissement de l’homme au niveau de sa vocation spirituelle’’.

    ‘’J’invoque, sur tous ceux qui se consacrent ou donnent le temps dont ils disposent à cette expansion de la culture humaine chez les peuples et les individus les plus déshérités, la lumière et la force du Dieu Tout-Puissant’’, avait prié le pape. 

    Dans sa grande besace de satisfecit et de distinctions glanés à travers le monde, Amadou Mahtar Mbow compte au moins 42 titres de docteur honoris causa. Il a également reçu 37 décorations dans le monde. À titre comparatif, l’agrégé de grammaire et premier président sénégalais (1960-1980), Léopold Sédar Senghor, en compte 11.

    Un militant visionnaire

    Amadou Mahtar Mbow était également un visionnaire aux idées et aux combats avant-gardistes. Septième directeur général de l’UNESCO, il a lancé avant tout le monde, dès 1978, le débat sur la restitution des biens culturels des peuples anciennement colonisés. C’est dire que l’actuel président français, Emmanuel Macron, en commanditant le rapport ‘’Restituer le patrimoine africain’’ (2018) à Bénédicte Savoy, professeure d’histoire de l’art, et à Felwine Sarr, universitaire sénégalais, n’a fait qu’emprunter le sillon tracé par le fonctionnaire international sénégalais, quarante ans plus tôt.

    Et ce n’est pas tout. Le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, le fameux NOMIC, porte également son empreinte. De même, les questions d’accès universel à l’information et aux technologies de la communication, la résorption du gap technologique (la fracture numérique) entre le Nord et le Sud demeurent plus que jamais des préoccupations actuelles. 

    Témoin de son temps et acteur majeur de la vie nationale sénégalaise, Amadou Mahtar Mbow n’a jamais rechigné à servir la nation chaque fois que l’on faisait appel à lui, même s’il devait bénéficier d’un repos bien mérité.

    Citoyen engagé, il avait accepté de présider les Assises nationales (1ᵉʳ juin 2008-24 mai 2009). Une ‘’parodie de conférence nationale’’, avait raillé le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui n’avait pas du tout accepté la tenue de cet évènement.

    M. Wade finira par partir, défait électoralement en 2012 par Macky Sall. Ce dernier, une fois au pouvoir, confie à Amadou Mahtar Mbow la tâche de réfléchir à des institutions solides et capables de prévenir les dérives des tenants du pouvoir. Les rapports qui en étaient issus seront plus tard boudés par son commanditaire.

    À l’époque, l’écrivain Fadel Dia avait bien résumé la situation : ‘’La seule occasion qui lui (Amadou Mahtar Mbow) fut offerte de donner une démonstration de sa lucidité fut la présidence des Assises nationales du Sénégal, rare moment de communion nationale qui fut malheureusement snobé par un président et rangé au placard par le suivant !’’

    L’intéressé, lui, ne s’en était pas offusqué outre mesure. Car, qui connait Amadou Mahtar Mbow sait qu’il n’avait fait que répondre à l’appel de la nation. Comme il l’a fait durant toute sa vie, au Sénégal et partout où le devoir l’appelait. C’est cet homme-là qui vient de partir à jamais à l’âge canonique de 103 ans. Une université sénégalaise porte son nom.

    ABB/SBS/ADL/BK/ESF/FKS

  • SENEGAL-LIBYE-MIGRATIONS / Migration : 192 Sénégalais seront rapatriés de Tripoli, jeudi

    SENEGAL-LIBYE-MIGRATIONS / Migration : 192 Sénégalais seront rapatriés de Tripoli, jeudi

    Dakar, 24 sept (APS) – Cent quatre-vingt douze jeunes sénégalais se trouvant en situation irrégulière à Tripoli, en Libye, vont être rapatriés  au Sénégal par voie aérienne, jeudi, a annoncé mardi le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf.

    ‘’Le 26 septembre, 192 jeunes qui étaient bloqués en Libye vont venir par vol à 16h30, à l’aéroport Blaise Diagne de Diass’’, dans le cadre d’un partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a-t-il dit lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur dit s’être rendu en Libye, après sa prise de fonction, pour s’enquérir de la situation des Sénégalais se trouvant dans ce pays de l’Afrique du Nord.

    ‘’On a trouvé plus de 150 jeunes qui sont bloqués en Libye depuis quelques mois. On a trouvé aussi qu’il n’y avait pas de mission de passeports en Libye depuis des années’’, a indiqué M. Diouf.

    Il a informé que les autorités sénégalaises ont échangé avec celles de la Libye pour trouver une solution à ce problème. De plus, ‘’une mission [d’établissement] de passeports est en Libye pour enrôler tous les jeunes qui sont là-bas’’ et qui souhaiteraient se faire délivrer ce document de voyage, a-t-il expliqué.

    Ces jeunes qui viennent de la Libye par le biais de l’OIM qui a affrété l’avion vont recevoir des sommes d’argent à travers les BAOS (Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi) qui sont chargés de les orienter et de faire le suivi de leur projet.

    De même, le Secrétariat d’Etat en collaboration avec les services consulaires travaillent pour le retour au pays de candidats à l’émigration irrégulière bloqués présentement au niveau des centres de transit au Maroc.

    ‘’Nous sommes en train de travailler pour que les 300 jeunes qui sont actuellement au Maroc puissent être transportés -par voie terrestre- pour qu’ils reviennent en paix’’, a-t-il ajouté.

    Ces jeunes qui sont rapatriés par voie terrestre ont été éprouvés ces derniers mois du fait des lenteurs notées à cause de l’élection présidentielle et le changement de gouvernement dans ce pays.

    ‘’Les deux ou trois derniers mois ont été très difficiles parce que lorsqu’ils arrivent en bus, ils doivent passer par la Mauritanie Et à chaque fois, la Mauritanie doit nous délivrer une autorisation de transit’’.

    Amadou Chérif Diouf a informé avoir échangé avec le ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie  »dont les services sont en train de diligenter ce processus pour faciliter le retour de ces Sénégalais ».

    Il assure que le gouvernement sénégalais a décidé ‘’d’affronter les problèmes et d’essayer de les régler’’.

    FD/ASG/MTN

  • SENEGAL-NECROLOGUE-REACTIONS / La classe politique réagit au décès d’Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-NECROLOGUE-REACTIONS / La classe politique réagit au décès d’Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 24 sept (APS) – Les réactions ont afflué au Sénégal et à l’étranger à la suite de l’annonce du rappel à Dieu à l’âge de 103 ans d’Amadou Mahtar Mbow,  ancien Directeur général de l’UNESCO.

    Dans un message publié sur le réseau social X, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko a salué la mémoire d’un grand intellectuel et homme de culture qui a consacré sa vie à la  nation sénégalaise et à l’Afrique.

    « Son parcours exceptionnel, de ses débuts à Dakar à son rôle à la tête de l’UNESCO, témoigne de son dévouement et de sa vision », a témoigné Ousmane Sonko.

    Il souligne que l’héritage du défunt continuera d’inspirer les générations futures.

    Mamadou Lamine Diallo, député dans la législature récemment dissoute, rend hommage à « un homme multidimensionnel qui aimait le peuple sénégalais et l’Afrique ».

    Sur le réseau social X, l’ancien président sénégalais Macky Sall parle d’un « patriarche centenaire, généreux, serviable, profondément pénétré des valeurs de la nation sénégalaise et qui aura consacré sa vie au bien de l’humanité ».

    « J’ai appris avec une profonde tristesse le rappel à Dieu d’Amadou Makhtar Mbow, ancien ministre et ancien Directeur général de l’UNESCO », a-t-il écrit.

    « Sa contribution au développement de l’éducation, de la science et de la culture à l’échelle mondiale est significative. Son leadership et les initiatives qu’il a lancées ont façonné des générations et continueront d’influencer les politiques publiques, témoignant ainsi de sa vision à long terme pour un monde plus inclusif et éclairé », a ajouté Macky Sall.

    Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Fakhi Mahamat, évoque de son côté la mémoire d’un géant de la culture.

     « J’adresse mes condoléances attristées à sa famille, au gouvernement, au peuple du Sénégal et à toute l’Afrique », a écrit le patron de l’UA sur la plateforme X.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-NECROLOGUE-REACTION / Bassirou Diomaye Faye pleure la perte d’un patriarche de la nation sénégalaise

    SENEGAL-NECROLOGUE-REACTION / Bassirou Diomaye Faye pleure la perte d’un patriarche de la nation sénégalaise

    Dakar, 24 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rendu hommage à l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Moctar Mbow, décédé mardi à l’âge de 103 ans, saluant la mémoire d’un patriarche de la nation sénégalaise au legs inestimable.

    « C’est avec une profonde émotion que j’apprends la disparition du Professeur Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO et un grand défenseur du multilatéralisme », a-t-il indiqué dans un message partagé sur le réseau social X.

    Le chef de l’État salue ainsi la mémoire d’un « des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale ».

    Le président Faye à New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies prie pour que la  sagesse et l’engagement d’Amadou Moctar Mbow continuent d’inspirer l’Afrique et le monde.

    AKS/OID