Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-SOCIETE / A Dakar, les lavandières confrontées à la concurrence des laveries automatiques

    SENEGAL-SOCIETE / A Dakar, les lavandières confrontées à la concurrence des laveries automatiques

    +++Par Sokhna Guèye+++

    Dakar, 13 sept (APS) – Dans plusieurs quartiers de Dakar, il est fréquent de voir un groupe de femmes, jeunes et moins jeunes, laver le linge, à la devanture de maisons ou dans un espace ouvert, entourées de plusieurs bassines remplies de vêtements.

    Appelées lavandières ou lingères, ces femmes sont pour la plupart originaires du monde rural qu’elles quittent pour la capitale, Dakar, à la recherche d’une vie meilleure. Elles effectuent un travail pénible, espérant, avec l’argent gagné, avoir de quoi payer le loyer d’une chambrette à Dakar et également envoyer un peu d’argent à la famille restée au village.   

    Mais aujourd’hui, ces lingères font face à la concurrence de laveries automatiques ou pressings de plus en plus présentes dans la capitale.

    Au quartier Médina, par exemple, Souleymane Faye, assisté d’un jeune garçon, tient un pressing, un magasin devenu exigu, car faisant également office de multi-services. Des vêtements propres sont ensachés et posés de part et d’autre du local, pendant que le linge sale est mis dans une machine à laver et que d’autres habits sont étalés sur le sèche-linge.

    Les tarifs appliqués par Souleymane s’élèvent entre 600 et 4 000 francs CFA, selon le type d’habit (teeshirts, chemises, pantalons ou boubou) ou s’agissant d’un drap de lit ou d’une couette.

    ‘’Dans certains pressings, le tarif est fixé en fonction du poids du linge, mais chez nous, nos prix sont arrimés au volume de la bassine. On paye 800 francs CFA pour un pantalon, 600 francs CFA pour un tee-shirt et 700 francs CFA pour une chemise’’, explique-t-il.

    A Dakar, de plus en plus de machines à laver ou de blancheries automatiques sont installées un peu partout dans les quartiers 

    Dans son pressing, Souleymane offre également un service de repassage moyennant le paiement de la somme de 4 000 francs CFA.

    Selon lui, ‘’le travail se passe bien’’. D’ailleurs, espère-t-il trouver un magasin plus spacieux afin de mieux organiser son travail et faire croître son chiffre d’affaires.

    Si Souleymane se frotte les mains, il n’est pas sûr que les lavandières peuvent en dire autant. Au quartier Médina, où il est fréquent de les voir en groupe, s’affairant sur les trottoirs, devant des bassines remplies d’eau et de linge sale, les lingères disent ressentir la concurrence des laveries automatiques, sans pour autant se plaindre outre mesure.

    Les lingères font de la résistance

    ‘’Même si la concurrence des pressings est réelle, les clients continuent à nous solliciter, car les machines à laver ne peuvent pas enlever toutes les impuretés qu’on peut retrouver sur des habits’’, renseigne Fatou Sène, originaire de Ngoundiane, dans la région de Thiès.

    Assise devant un tas de linge sale, elle indique que ses tarifs sont de loin inférieurs à ceux appliqués par les tenanciers des blanchisseries.

    ‘’Un pantalon est lavé et repassé moyennant 200 francs CFA, une chemise à 200 francs CFA, un tee-shirt à 200 francs CFA et un drap de lit à 500 francs CFA. Les boubous et autres habits traditionnels sont lavés à 1 500 francs CFA’’, détaille-t-elle.   

    Il arrive, ajoute cette dame, que les clients se fassent rares, ‘’durant la saison des pluies, notamment, car nous travaillons à l’air libre, à même les trottoirs’’.  

    Pour sécher le linge, elle est ses congénères usent du système D, accrochant le linge à des clôtures, des cordes tendues entre deux arbres.

    Pis, il leur arrive, elle est ses collègues lingères, de recevoir des menaces de déguerpissement venant des autorités du quartier ou de la mairie.  

    Et en l’absence de clients, ‘’nous faisons du porte-à-porte pour proposer nos services’’, ajoute Fatou Sène, qui dit toutefois compter sur certains qu’elle a réussi à fidéliser.

    A la Médina, des lavandières en train de laver du linge sur les trottoirs 

    Accompagnées de leurs enfants qu’elles portent, pour certaines, sur le dos ou qu’elles laissent jouer sur les trottoirs, tout en frottant frénétiquement les vêtements à laver, les lavandières trouvées à la Médina sont tiraillées entre leur travail et la surveillance de leur progéniture.

    Technologie et nouvelles habitudes de consommation

    A quelques pâtés de maisons du lieu de travail de fortune de Fatou Sène, Aïssatou Ndione, une autre lingère, est à la tâche. Elle soutient que le développement des blanchisseries automatiques dans le quartier, a affecté son travail.

    ‘’Aujourd’hui, beaucoup de mes anciens clients préfèrent les machines à laver et le fer à repasser électrique. La concurrence des laveries modernes rend désormais notre travail de moins en moins rentable’’, constate amère cette dame aux 20 ans d’expérience dans le lavage manuel.

    Face à cette concurrence ‘’asymétrique’’, Aïssatou Ndione mise sur les tarifs bas qu’elle pratique, comparé aux laveries automatiques.  

    Quoique flexibles, les tarifs de ses services lui permettent, tant bien que mal, de vivre à la force de ses biceps mais, précise-t-elle : ‘’Il est plus fructueux pour moi d’avoir un client avec plusieurs vêtements à laver. Dans pareil cas, le prix est fixé par cuvette, alors qu’un article unique ne me rapporte quasiment rien’’.  

    Si pour une serviette, par exemple, elle demande 300 francs CFA tout au plus, ‘’je lave une cuvette remplie de linge à 3 000 francs CFA’’, dit Aïssatou Ndione.

    De nos jours, la technologie a bouleversé la pratique de beaucoup de métiers et créé de nouvelles habitudes chez les gens. Le travail de lingère ne fait, hélas, pas exception.

    Selon plusieurs d’entre elles interrogées par l’APS, ‘’l’apparition des blanchisseries automatiques et autres machines à laver, installées un peu partout à Dakar, a fait baisser (leur) chiffre d’affaires’’.

    SOG/ABB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la dissolution de l’Assemblée nationale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la dissolution de l’Assemblée nationale

    Dakar, 13 sept (APS) – La dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées le 17 novembre sont largement commentées par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Il n’y a pas eu de surprise. Le président de la République a dissous l’Assemblée nationale. Dans un message à la nation de 13 minutes, dans son costume africain sombre, il a donc décidé de rebattre les cartes. Mais d’abord en procédant à une véritable plaidoirie pour justifier sa décision. Il a fait état de blocage de sa politique par la majorité parlementaire qui a +décidé de ramer à contrecourant de la volonté du peuple sénégalais, pourtant clairement exprimée au soir du 24 mars 2024’’, note le quotidien Bës Bi.

    ‘’Diomaye met fin au suspense’’, selon Sud Quotidien qui écrit : ‘’Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a finalement mis fin au suspense en annonçant lors de son message à la Nation d’hier, jeudi, la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue des élections législatives anticipées le 17 novembre. Annonçant également la publication d’un rapport validé par la Cour des comptes sur la mauvaise gestion de son prédécesseur. Le chef de l’Etat a accusé l’Assemblée nationale de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du projet sur la base duquel il a été élu’’.

    EnQuête parle d’une ‘’première historique’’ au Sénégal.

    ‘’Si la dissolution est une prérogative constitutionnelle du chef de l’État et que tout le monde s’attendait à une dissolution de la présente législature, il faut noter que la méthode a été fortement décriée. En tous les cas, par son acte, le Président Diomaye entre dans les annales en devenant le premier président de la République au Sénégal à dissoudre l’Assemblée nationale. Souvent cité comme étant le seul précédent, 2001 est un mauvais exemple. À l’époque, Abdoulaye Wade avait fait adopter par référendum une nouvelle Constitution et avait profité des dispositions transitoires qui lui avaient permis d’aller aux législatives sans dissolution préalable de l’Assemblée nationale. C’est donc pour la première fois de son histoire que le Sénégal va rester soixante jour sans Assemblée nationale’’, souligne le journal.

    L’Info voit cette dissolution comme ‘’le coup de grâce de Diomaye à Benno’’, majoritaire à l’Assemblée nationale. ‘’Sans aucune surprise, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué par la même occasion, les prochaines législatives le dimanche 17 novembre 2024’’, dit le journal.

    Selon cette publication, ‘’c’est un Bassirou Diomaye Diakhar Faye visiblement revanchard qui s’est adressé hier à la nation, pour porter publiquement le coup de grâce au régime déchu de Macky Sall. Tout dans la gestuelle du chef de l’Etat s’est révélée grave, pour annoncer dès le départ, ce qui devait être les derniers instants de la représentation nationale. Et ce que tout le monde redoutait, arriva enfin. Le président de la République, sans sourciller, a prononcé la dissolution de la représentation nationale’’.

    Pour Le Quotidien, ‘’Bassirou Diomaye Faye valide la volonté de Ousmane Sonko’’. ‘’Si certains avaient espéré que la dissolution de l’Assemblée allait être prise après la Déclaration de politique générale, la divine surprise ne s’est pas produite : le Président a acté la dissolution de l’institution et validé le refus du Premier ministre de se soumettre à cet exercice constitutionnel. Si BDF se défend d’avoir +dupé+ le Peuple sénégalais, cet engagement non respecté va le poursuivre durant son quinquennat, comme Macky Sall qui n’avait pas réduit son mandat après avoir pris un tel engagement. On lui a toujours rappelé qu’une parole présidentielle est sacrée’’, note la publication.

    La dissolution de l’Assemblée nationale ‘’était devenue un secret de Polichinelle’’, selon le quotidien L’As sur fond d’intérrogation : ‘’’Mais dans un contexte politico-social peu reluisant, surtout avec la recrudescence de l’émigration irrégulière, le Président Bassirou Diomaye Faye ne prend-il pas un risque avec ces prochaines élections législatives prévues le 17 novembre prochain?’’.

    ‘’Aux urnes, le 17 novembre !’’, s’exclame à la Une Le Soleil, qui rappelle, dans un éditorial intitulé ‘’Clarifications’’:  »Un pouvoir qui s’installe, c’est toujours un nouveau départ. En mettant le bulletin du nouvel élu dans l’urne, les électeurs ont aussi pris le soin de glisser dans l’enveloppe leurs frustrations et leurs espoirs. Ils élisent pour changer. Ils élisent pour fixer un autre cap. Ils élisent pour prendre un… nouveau départ’’, 

    ‘’Or, souligne l’éditorialiste, comment changer les choses quand une ancienne majorité, en rupture avec la nouvelle confiance exprimée par nos compatriotes, en mars dernier, s’accroche à ses privilèges et plante des clous sur le chemin de cette espérance de mieux-être ? La majorité sortante a montré, par son rejet du projet de loi visant la dissolution du Conseil économique sociale et environnemental et du Haut conseil des collectivités territoriales et par son refus, auparavant, du débat d’orientation budgétaire, toute sa capacité d’obstruction. Le président de la République a besoin d’une majorité confortable pour dérouler son programme’’.

    OID/SKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’État s’engage à ‘’situer les responsabilités’’ de la gestion des ex-dirigeants

    SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’État s’engage à ‘’situer les responsabilités’’ de la gestion des ex-dirigeants

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a promis, jeudi, de faire en sorte que ‘’les responsabilités [soient] situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique’’, concernant la gestion des finances publiques par les ex-dirigeants du pays.

    Un audit mené par la Cour des comptes a dévoilé une ‘’détérioration grave’’ des finances publiques, selon M. Faye.

    ‘’Les manquements notés ont entraîné une détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays […] D’ores et déjà, je tiens à assurer que les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique’’, a-t-il déclaré dans un discours adressé à la nation.

    M. Faye a parlé d’un audit de la Cour des comptes ayant dévoilée ‘’une gestion publique empreinte de légèretés’’, lesquelles ‘’ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette’’.

    Il a déploré ‘’une non-maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures’’, en parlant de la manière dont Macky Sall, son prédécesseur, et les collaborateurs de ce dernier se sont occupés des finances publiques.

    ‘’Le gouvernement, après des échanges avec les partenaires techniques et financiers, reviendra largement sur le sujet, et le rapport approuvé par la Cour des comptes fera l’objet d’une publication’’, a annoncé le chef de l’État.

    AKS/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les élections législatives fixées au 17 novembre

    SENEGAL-POLITIQUE / Les élections législatives fixées au 17 novembre

    Dakar, 12 sept (APS) – Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue le 17 novembre prochains d’élections législatives anticipées.

    Le président de la République en a fait l’annonce à l’occasion d’un discours à la nation, jeudi soir.

     »En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a dit le chef de l’Etat. 

    AKS/ABB

  • SENEGAL-ENERGIE / Plusieurs régions réalimentées en électricité après une coupure de plusieurs heures

    SENEGAL-ENERGIE / Plusieurs régions réalimentées en électricité après une coupure de plusieurs heures

    Dakar, 12 sept (APS) – Une bonne partie de Dakar et d’autres régions du pays est réalimentée en électricité après la longue coupure survenue durant la journée de ce jeudi, a déclaré à l’APS le directeur de la distribution à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Oumar Diallo.

    ‘’Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour la remise en service du réseau électrique’’, a assuré M. Diallo.

    De nombreuses régions du pays ont été privées d’électricité pendant plusieurs heures, ce jeudi.

    ‘’Il y a eu un incident regrettable’’ dans les installations électriques de Hann, à Dakar, a dit Oumar Diallo, ajoutant qu’il ‘’a entraîné une coupure d’électricité généralisée dans le pays’’.

    L’incident est survenu dans un poste électrique situé dans une zone inondée en 2022, a-t-il expliqué.

    L’État a obtenu un financement avec lequel il veut ‘’moderniser’’ et augmenter la capacité de distribution d’électricité de ce poste, selon le directeur chargé de la distribution à la Senelec.

    La société de bâtiment et de travaux publics Eiffage a entamé depuis six mois les travaux, a-t-il dit.

    ‘’Ce matin, une topographe est entrée dans le poste, malgré les mesures de sécurité, de balisage et d’identification. Elle est rentrée dans la zone interdite’’, a poursuivi M. Diallo.

    Son irruption dans cette zone ‘’a créé un court-circuit très violent et entraîné la déconnexion de l’ensemble des centrales de production’’, a-t-il expliqué.

    La topographe, victime de brûlures, se fait soigner à l’hôpital Principal de Dakar, selon Oumar Diallo.

    L’incident a privé de nombreuses parties du pays d’électricité, a-t-il fait remarquer en présentant les excuses de la Senelec à ses abonnés.

    OID/ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le chef de l’État annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le chef de l’État annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé, jeudi soir, dans un message à la nation, la dissolution de l’Assemblée nationale.

     »En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a dit le chef de l’Etat. 

    Il a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale pour  »demander au peuple souverain les moyens institutionnels » qui lui permettront  »de donner corps à la transformation systémique » qu’il avait  »promise ».

    Rappelant que le 24 mars 2024, ‘’le Peuple Sénégalais a fait le choix de la rupture et de la transformation systémique’’ en l’’élisant au premier tour de l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye a dit avoir constaté ‘’malheureusement, [que] la majorité parlementaire a décidé de ramer à contrecourant de la volonté du peuple Sénégalais (…)’’.

    Selon lui, cette majorité a d’abord, refusé, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire, pour ‘’’le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique’’. 

    ‘’Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales’’, a-t-il ajouté.

    Elle a ensuite rejeté, le jeudi 29 août 2024, ‘’le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse’’ qu’il avait faite‘’ au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques’’.

    ‘’Enfin, a t-il relevé, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement !’’.

    Bassirou Diomaye Faye a souligné qu’en imposant, ‘‘par la force du Droit, la date du 13 septembre 2024 pour la Déclaration de politique générale, il ne s’est pas agi de duper le Peuple Sénégalais mais simplement d’asseoir fermement l’autorité de la Loi’’.

    Il dit vouloir rappeler, par les actes, que ‘’l’ordre politique, sous (son) magistère, ne supplantera jamais l’ordre légal’’.

    ‘’Il y allait donc de mon devoir juridique, éthique et moral de ne céder la moindre parcelle de tolérance aux contempteurs de la Loi’’, a déclaré le chef de l’Etat, qui dit en avoir conclu, que ‘’le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple Sénégalais était une illusion’’. 

    ‘’Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du Projet sur la base duquel j’ai été élu’’, a-t-il déploré.

    Selon lui, ‘’aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat’’.

    ‘’L’article 3 de notre Constitution rappelle que la souveraineté nationale appartient au peuple. Ce faisant, le peuple est invité à reprendre ses titres d’habilitation et à décider souverainement si l’Assemblée nationale doit refléter les aspirations profondes de changement qui se sont exprimées au soir du 24 mars 2024 ou si elle doit demeurer encore le dernier avatar bloquant d’un régime déchu’’, a-t-il dit.

    Il a assuré qu’en tout état de cause, ‘’le gouvernement garantit la bonne organisation des élections et l’expression libre et démocratique du choix du peuple et que le meilleur gagne’’.

    OID/ABB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGION / Affaires religieuses : le président Faye annonce la nomination d’une personne ‘’qui fait l’unanimité’’

    SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGION / Affaires religieuses : le président Faye annonce la nomination d’une personne ‘’qui fait l’unanimité’’

    Tivaouane, 12 sept (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a promis, jeudi, de choisir,  »d’ici quelque temps », une personnalité qui fait l’unanimité, pour coordonner la pratique religieuse au Sénégal.

     »D’ici quelque temps, je mettrai la dernière touche sur le choix de la personnalité qui fera, j’en suis sûr, l’unanimité pour coordonner la pratique religieuse au Sénégal »,  a déclaré le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

    Le président Faye était en visite au domicile du Khalife général des Tidianes, en prélude au Gamou de Tivaouane, qui  sera célébré dimanche.

     »Nous avons la volonté inébranlable, dans un futur proche, de nommer une personnalité qui va parcourir tous les foyers religieux, afin de susciter une démarche commune, qui conduit une vision qui rassemble en rassurant », a indiqué le chef de l’Etat.

    Bassirou Diomaye Faye a fait part de son souhait de réaliser ce qu’il avait prévu, pour tous les foyers religieux.

     »C’est la première fois que je vous vois mais j’ai une bonne impression de vous », a dit Serigne Maodo Sy Dabakh, au nom du Khalife général des Tidianes.

    Le Khalife promet de tout faire, pour aider le président Bassirou Diomaye Faye à réussir tous les projets, au grand bénéfice de tous les Sénégalais, a-t-il indiqué.

     »Par mes prières, je vais vous soutenir, car c’est Dieu qui demande aux musulmans de formuler des prières », a dit le marabout, qui a présenté ses condoléances au chef de l’Etat, suite au naufrage à Mbour d’une pirogue transportant des candidats à l’émigration irrégulière et l’accident de circulation de Ndiama Fall ayant causé la mort de 16 personnes.

    Le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour a annoncé qu’il saisira le président de la République,  »dans les prochains jours », de son intention de  recommander 48 heures de prières aux populations. Le Sénégal  »est un pays de prières », a noté le chef de l’Etat.

    Auparavant, Bassirou Diomaye Faye avait évoqué l’urgence pour les hommes religieux de prier davantage et de conscientiser les jeunes qui tentent de rejoindre les côtes espagnoles. Il avait demandé au Khalife général des Tidianes de multiplier les prières en direction des jeunes candidats à l’émigration irrégulière.

     »Nous comptons sur la crédibilité de vos messages pour arrêter ce qui s’apparente au suicide en mer. Dans vos messages, les jeunes doivent savoir que nous allons bâtir ce pays avec eux. Je vous prie de parler avec les jeunes », a insisté le chef de l’Etat.

    Il a fait part au Khalife des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, de sa volonté de rassembler des familles religieuses par un message qui rassure.

    Serigne Habib Sy Borom Daradji a, au nom du Khalife et du comité d’organisation du Maouloud,  exprimé sa satisfaction au président quant au respect des directives pour la bonne organisation du Maouloud 2024.

    Le président de la République s’est ensuite recueilli au mausolée de Seydi Hadji Malick Sy, avant d’entrer à la mosquée Serigne Babacar Sy  au moment de l’appel à la prière du muezzin.

    MKB/ADI/ASB

  • SENEGAL-INSTITUTION-RELIGIONS / Bassirou Diomaye Faye est arrivé à Tivaouane pour une visite de courtoisie au khalife des Tidianes

    SENEGAL-INSTITUTION-RELIGIONS / Bassirou Diomaye Faye est arrivé à Tivaouane pour une visite de courtoisie au khalife des Tidianes

    Tivaouane, 12 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé à Tivaouane (ouest) pour une visite de courtoisie au Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, en prélude à la célébration du Maouloud, la naissance du prophète Mohamed (PSL), a constaté un reporter de l’APS.

    Arrivé peu après 12 heures au domicile du khalife,  en compagnie de son épouse, le président Faye a été accueilli par les dignitaires  religieux Serigne Abib Sy, Serigne Moustapha  Sy Al Amine, Serigne Mansour  Sy Djamil, entre autres.

    Le chef de l’État devra se recueillir aux mausolées de Seydi El Hadj Malick Sy et de Serigne Babacar Sy avant de se rendre à la grande mosquée El Hadj Malick Sy.

    Le Maouloud sera célébré dans la nuit du dimanche au lundi.

    MKB/ADI/ASB/SKS

  • SENEGAL-INSTITUTION / Le président de la République va s’adresser à la Nation à 20h (officiel)

    SENEGAL-INSTITUTION / Le président de la République va s’adresser à la Nation à 20h (officiel)

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye va s’adresser à la Nation ce jeudi à partir de 20h, a t-on appris de source officielle.

    Sur son compte X (ex Twitter), la présidence sénégalaise annonce un  »message à la Nation de S.E. Monsieur Bassirou Diomaye Faye, ce jeudi 12 septembre 2024 à 20h », sans plus de précisions.

    Alors que le Premier ministre doit faire sa Déclaration de politique générale (DPG) devant les députés, vendredi, l’incertitude plane sur le sort de l’Assemblée nationale.

    En effet, conformément à la Constitution, le chef de l’Etat peut dissoudre l’Assemblée nationale ce jeudi 12 septembre.

    OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la lutte contre les réseaux de l’émigration irrégulière

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la lutte contre les réseaux de l’émigration irrégulière

    Dakar, 12 sept (APS) – La lutte contre les réseaux de l’émigration irrégulière annoncée par le chef de l’Etat après le drame survenu à Mbour et l’incertitude sur la dissolution de l’Assemblée nationale sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le chef de l’Etat veut ‘’une traque sans répit’’ les convoyeurs, selon Le Soleil qui informe que ‘’le président de la République s’est rendu, mercredi, à Mbour, pour présenter les condoléances de la Nation, aux familles des 40 morts (bilan provisoire) à la suite du chavirement d’une pirogue dimanche dernier. Devant les populations sorties l’accueillir, le chef de l’Etat a invité les familles à mettre moins de pression sur les jeunes. Bassirou Diomaye Faye a aussi annoncé que des mesures seront prises pour intensifier la traque des convoyeurs de migrants’’.

    ‘’Diomaye à l’épreuve de la réalité’’ annonce ‘’une traque sans répit des marchands de la mort’’, dit WalfQuotidien. Selon le journal, ‘’le nouveau régime pris par les urgences est attendu sur des actes forts pour endiguer les départs massifs de jeunes à la migration, un phénomène qui décime des milliers de personnes chaque année depuis 2005-2007. Parallèlement, Bassirou Diomaye Faye et ses collaborateurs devront mettre en place des mesures pour tenter de réduire l’hécatombe sur les routes’’.

    Selon L’As, ‘’Diomaye promet l’enfer aux passeurs’’. ‘’Le président de la République était à Mbour pour présenter les condoléances de la nation suite au naufrage d’une pirogue de migrants ayant causé plus de 40 morts et autant de disparus. A la plage de Tama lodge où les corps ont été débarqués, Bassirou Diomaye Faye a promis la traque des convoyeurs jusqu’à leurs derniers retranchements par les forces de l’ordre’’, écrit la publication.

    EnQuête note que ‘’le drame qui s’est produit à Mbour le 8 septembre dernier, avec le chavirement de la pirogue des candidats à l’émigration clandestine, n’a pas laissé insensible le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui a effectué le déplacement pour constater l’ampleur des dégâts et présenter ses condoléances aux familles éplorées. Il a profité de l’occasion pour annoncer une traque contre les personnes à l’origine de ces drames’’.

    ‘’Diomaye traque les passeurs’’, affiche à la Une Sud Quotidien, soulignant que ‘’le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye promet une traque sans relâche contre les convoyeurs des migrants (…)’’.

    Alors que le Premier ministre doit faire sa Déclaration de politique générale (DPG) devant les députés, le 13 septembre, Sud Quotidien signale que l’Assemblée nationale ‘’retient son souffle’’.

    Sud explique que ‘’le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye peut désormais procéder à la dissolution de la quatorzième législature et convoquer des élections législatives anticipées comme le lui suggèrent certains membres de sa coalition politique. En effet, installés le 12 septembre 2022, les députés de cette présente Assemblée nationale bouclent ce jeudi 12 septembre 2024 à minuit, le délai constitutionnel des deux ans exigé dans l’article 87 de la Constitution avant toute dissolution’’.

    Pour Le Quotidien, ‘’le président maintient le pays dans l’incertitude’’.

    ‘’La dissolution de l’Assemblée nationale, qui est sur toutes les lèvres, sera-t-elle entérinée aujourd’hui par le régime en place ? On ne saurait donner de réponse que seul le régime en place détient. Celui-ci, sur la base de la Constitution, dispose de ce droit après les deux ans d’existence de cette XIVème législature. Une dissolution qui, si elle intervient, annule de fait tout simplement la Déclaration de politique générale du PM et suscitera un débat sur la légitimité du Président Bassirou Diomaye Faye à la tête’’, écrit la publication.

    ‘’La Déclaration de politique générale (Dpg) de Ousmane Sonko aura-t-elle lieu ce 13 septembre ?’’, s’interroge le journal Bés bi qui note que ‘’le suspense est encore là’’.

    OID