Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-ECONOMIE / Blanchiment de capitaux : la BCEAO salue les ‘’mesures très fortes’’ des autorités sénégalaises

    SENEGAL-ECONOMIE / Blanchiment de capitaux : la BCEAO salue les ‘’mesures très fortes’’ des autorités sénégalaises

    Dakar, 11 sept (APS) – Le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean-Claude Kassi Brou, a salué, mercredi, à Dakar, les ‘’mesures très fortes, exigeantes et fermes’’ prises par les autorités sénégalaises pour lutter contre le blanchiment de capitaux.

    ‘’Je voudrais féliciter le Sénégal. Les autorités […] ont pris des mesures très fortes, exigeantes et fermes’’ en matière de lutte contre l’injection de fonds d’origine criminelle dans le circuit économique et financier, a-t-il dit.

    M. Kassi Brou tenait un point de presse, au terme de la troisième réunion ordinaire annuelle du Comité de politique monétaire de la banque centrale des huit pays de l’UEMOA.

    Une étude de l’Institut d’études de sécurité publiée en 2022 classait le Sénégal en huitième position d’une vingtaine de pays où ‘’les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme’’ étaient préoccupants.

    Le Sénégal a pris des ‘’mesures très fortes […] pour vraiment sortir de cette liste’’, a reconnu le gouverneur de la BCEAO.

    ‘’Je pense que l’une des mesures clés a été la nouvelle loi contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le financement du terrorisme’’, a-t-il expliqué, ajoutant : ‘’Nous ne pouvons être que satisfaits.’’

    Jean-Claude Kassi Brou rappelle que le souhait de la BCEAO est qu’aucun de ses pays membres ne figure dans une liste comme celle publiée par l’Institut d’études de sécurité en 2022.

    ‘’Cela a un impact très négatif en termes de perception et ça joue sur le risque crédit et les investissements, sur la mobilisation des ressources et l’épargne’’, a dit M. Kassi Brou.

    Il rappelle que la banque centrale travaille ‘’de manière très étroite avec les autorités’’ des pays membres pour les aider à éviter la zone ‘’grise’’ des risques de blanchiment de capitaux.

    CS/ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Il incombe à l’État d’‘’apporter des solutions idoines’’ aux drames de la migration, déclare le chef de l’État

    SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Il incombe à l’État d’‘’apporter des solutions idoines’’ aux drames de la migration, déclare le chef de l’État

    Kaolack, 11 sept (APS) – Il revient à l’État d’‘’apporter des solutions idoines’’ aux problèmes à l’origine des récents ‘’évènements malheureux’’ survenus dans le pays, a déclaré le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, mercredi, à Kaolack (centre), en promettant d’‘’assumer entièrement cette responsabilité’’.

    ‘’Concernant les évènements malheureux survenus dans le pays, avec des situations douloureuses pour nous, il est de notre responsabilité d’apporter des solutions idoines. Et nous allons assumer entièrement cette responsabilité’’, a soutenu M. Faye.

    Le chef de l’État s’exprimait au cours d’une visite de courtoisie rendue à Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, le khalife de Médina Baye, dans la commune de Kaolack.

    Cette visite du président de la République a eu lieu en prélude à la célébration, dimanche, du Mawlid, l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed.

    En parlant d’évènements malheureux, il fait allusion au naufrage à l’origine de la mort de dizaines de personnes, dimanche, à (Mbour), et à l’accident de la route ayant fait au moins 16 morts, lundi, dans le département de Bambey (centre).

    ‘’Je réaffirme ma satisfaction totale d’être venu à Médina Baye pour ce que représente Cheikh Ibrahima Niass, pour l’estime et la considération que j’ai pour sa famille qui, aujourd’hui, est sous la tutelle de Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass’’, a dit Bassirou Diomaye Faye.

    Le président de la République a assuré le guide religieux de Médina Baye de sa volonté de travailler au raffermissement des liens entre les communautés religieuses du pays.

    ‘’Nous avons pour ambition, dans les prochaines semaines, de nommer une personnalité […] qui ira dans tous les foyers religieux afin de s’entretenir avec eux de tout ce que nous avons comme vision’’, a promis M. Faye.

    ‘’Il s’agira aussi de faire en sorte que l’État réalise tout ce qu’il a prévu pour ces foyers religieux’’, a-t-il dit.

    Le chef de l’État affirme qu’il souhaitait rendre visite au khalife de Médina Baye depuis longtemps, ce qu’il n’a pas pu faire à temps en raison, dit-il, de ses charges républicaines et de l’absence du Sénégal, pendant un moment donné, de Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima.

    ‘’J’ai toujours voulu venir ici afin de solliciter de lui des prières pour le développement du Sénégal, la paix au Sénégal’’, a poursuivi Bassirou Diomaye Faye.

    Il a évoqué la dimension spirituelle de Médina Baye et de son fondateur, Cheikh Ibrahima Niass (1900-1975).

    Le chef de l’État a rappelé les enseignements et la contribution ‘’incommensurable’’ de ce dernier à la communauté musulmane. Il a salué, s’agissant du défunt guide religieux, ‘’le patriotisme, le panafricanisme, ainsi que les connaissances […] qu’il nous a léguées’’.

    ‘’Nous étions convaincus, avant d’être au pouvoir, de notre foi en Dieu. Nous le sommes davantage aujourd’hui et sommes persuadés que la religion occupe une place très importante dans le développement d’un pays, parce que la foi est au début de toute chose’’, a-t-il dit.

    ‘’Nous avons la responsabilité de montrer suffisamment de respect, de considération et de soutien sans faille à tous les chefs religieux qui ont la responsabilité de poursuivre l’œuvre de leurs devanciers’’, a poursuivi le président de la République. ‘’Ils ont une lourde mission. Nous avons l’obligation de les assister, nous qui incarnons le pouvoir temporel.’’

    Bassirou Diomaye Faye a ajouté : ‘’Notre conception de la laïcité ne dit pas que l’État n’a rien à voir avec la religion. Si on est président de la République d’un pays dont […] les 90 % de la population sont d’obédience musulmane, on doit savoir que les 10 % restants ont d’autres croyances. J’estime que les 100 % sont tous des croyants.’’

    M. Faye est d’avis que la liberté de culte, qui est garantie par la Constitution sénégalaise, doit être respectée.

    Il a promis de prendre les dispositions nécessaires pour la construction d’infrastructures pouvant accueillir les milliers de pèlerins venant de nombreux pays à Médina Baye pour la célébration du Mawlid.

    Le chef de l’État a demandé au khalife de Médina Baye de prier pour lui, pour la réussite de sa mission et celle du gouvernement, pour le peuple sénégalais aussi.

    ‘’Si le pays est stable, que tout est fait dans le ‘jub, jubal, jubanti’ que nous appelons de tous nos vœux, les difficultés, pour l’essentiel, seront aplanies dans les plus brefs délais’’, a assuré le président de la République.

    ADE/FKS/ASG/AKS/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Le principal taux directeur de la BCEAO maintenu à 3,5 %

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Le principal taux directeur de la BCEAO maintenu à 3,5 %

    Dakar, 11 sept (APS) – Le Comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO a déclaré, mercredi, à Dakar, avoir décidé de maintenir à 3,5 % le principal taux directeur auquel cette banque centrale prête ses ressources aux banques, et à 5,5 % le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal, niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2023.

    L’annonce émane du gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou.

    Il intervenait à la troisième réunion ordinaire annuelle du CPM de cet établissement bancaire commun aux huit pays de l’UEMOA.

    « Cette décision résulte de l’analyse récente des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure de l’Union », a expliqué Jean-Claude Kassi Brou.

    Il rappelle qu’‘’au deuxième trimestre 2024, l’inflation a atteint 4,1 %, contre 2,9 % au trimestre précédent’’.

    « Cette accélération de la hausse des prix est principalement due à une campagne agricole 2023-2024 moins favorable, aux difficultés d’approvisionnement des marchés consécutives à la situation sécuritaire’’, a expliqué M. Kassi Brou.

    Le gouverneur de la BCEAO a cité en même temps, parmi les causes de cette situation, ‘’l’augmentation des coûts de produits alimentaires importés et le renchérissement de l’énergie dans certains pays ».

    Selon les dernières prévisions, l’inflation est de 3,7 % en 2024, soit le même niveau qu’en 2023.

    Le gouverneur de la BCEAO signale que le taux d’inflation devrait revenir dans la fourchette cible de 1 % à 3 % en 2025, grâce à ‘’l’anticipation d’une campagne agricole 2024-2025 plus favorable’’, à ‘’la baisse attendue des prix mondiaux des produits alimentaires importés’’ et aux ‘’mesures prises par certains États pour lutter contre la vie chère ».

    « Toutefois, l’inflation reste sujette à des risques haussiers’’, a-t-il signalé.

    Parmi ces risques figurent ‘’la persistance de la situation sécuritaire dans certains pays, l’impact des conditions climatiques défavorables sur la production agricole et l’effet d’une accentuation des tensions géopolitiques sur les prix mondiaux des prix énergétiques et alimentaires », a énuméré Jean-Claude Kassi Brou.

    M. Kassi Brou indique que la situation extérieure de l’Union s’est améliorée grâce à ‘’l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les États membres’’.

    Il signale que l’activité économique est restée ‘’dynamique, avec une progression du PIB réel de 3,5 % au deuxième trimestre 2024’’.

    Cette année, ‘’la croissance de l’Union est prévue à 5,9 %, contre 5,3 % en 2023″, a ajouté le gouverneur de la BCEAO.

    Il affirme que la hausse des crédits à l’économie est de ‘’5,3 % en rythme annuel, à la fin de juin 2024’’. 

    CS/ASG/AKS/ESF

  • SENEGAL-MIGRATION-DRAME / Mbour inconsolable après la perte de beaucoup de ses fils dans le naufrage de dimanche

    SENEGAL-MIGRATION-DRAME / Mbour inconsolable après la perte de beaucoup de ses fils dans le naufrage de dimanche

    Par Daouda Ba

    Mbour, 11 Sept (APS) – Trois jours après le chavirement meurtrier d’une pirogue transportant des migrants au large de Mbour, la tristesse et la consternation demeurent encore vives dans la principale ville de la Petite Côte d’où sont originaires beaucoup de victimes de cet accident tragique, a constaté l’APS.

    Plusieurs quartiers de Mbour sont plongés dans la tristesse à la suite de ce drame qui a fait un nombre encore indéterminé de victimes.

    ‘’La situation que nous vivons depuis dimanche nous plonge dans une profonde tristesse ’’, a confié à l’APS, Adama Thiam, un habitant du quartier Thiocé de Mbour.

    Assis devant la maison mortuaire d’un de ses amis emporté dimanche par le chavirement, Adama Thiam essaie de tenir le coup, en puisant ses forces dans la foi.

    ‘’Ce qui se passe actuellement dans notre quartier est incroyable, mais nous remettons tout entre les mains de Dieu », dit-il d’une voix empreinte d’émotion.

    ‘’Menuisier métallique de son état, le défunt Ibrahima tenait son petit business de vente de café Touba à ses heures perdues. Il avait même aménagé un petit espace de détente au portail de leur domicile où se rencontraient le plus souvent ses amis autour du café », se souvient encore Thiam.

    ‘’Il venait travailler tous les jours, et quand il n’avait pas de commande, il venait vendre son café Touba pour gagner sa vie’’, témoigne Serigne Mor Ndaw, ami proche du jeune Ibrahima.

    Ndaw qui fréquentait tous les jours, le disparu, dit l’avoir vu la dernière fois dans la nuit de samedi à dimanche, soit la veille du départ fatidique.

    Il déclare lui avoir parlé au téléphone à deux heures du matin parce qu’ils projetaient de se revoir, raconte-t-il.

    « Malheureusement, je ne le reverrai plus  jamais’’, regrette le jeune homme, qui se dit « très surpris et meurtri d’apprendre le décès de son ami dans de pareilles circonstances’’.

    Dans la cour d’une vaste maison non loin de la RN1, au cœur du quartier Thiocé, des chaises sont alignées, pour recevoir les délégations de proches, amis et parents qui se succèdent pour la présentation de condoléances. Impossible d’arracher un mot aux membres de la famille du défunt Ibrahima.

    Le constat est le même dans plusieurs autres concessions du même quartier. ‘’Thiocé, Guinaw rail, Darou Salam, Oncad, Téfess, bref tout Mbour  est en deuil’’, lance Khady Kébé, la soixantaine, résidant au quartier Guinaw rail.

    Elle déplore la perte de ses deux petits-fils : Malick et Mbaye Thiam.

    Ils étaient deux frères de sang qui avaient perdu leur père très tôt et qui soutenaient leur mère dans la tenue du foyer. ‘’Ils sont partis à jamais, laissant derrière eux leur mère seule’’.

    Selon Khady Seck, la mère de Malick et Mbaye Thiam, sous le choc, ‘’n’a pas mangé depuis l’annonce de la nouvelle, dimanche.

    ‘’C’est un phénomène [émigration irrégulière] auquel l’Etat doit apporter des solutions, car nous avons perdu beaucoup de jeunes’’, souligne de son côté Mamadou Thiam.

    Il pense qu’il  serait important que l’Etat  dialogue avec l’Europe pour voir comment faciliter l’obtention de visas afin de permettre aux jeunes de « partir dans la légalité’.

    Babacar Ndiaye, oncle des disparus, appelle à une introspection afin de cerner le fléau de la migration irrégulière et juguler les départs massifs de jeunes pour l’Europe. ‘’Il faut regarder au-delà du matériel et voir peut-être dans la psychologie des jeunes », suggère-t-il.

    Mardi, les recherches des personnes disparues se sont poursuivies toute la journée. Elles ont à ce jour permis de retrouver plus d’une vingtaine de corps sans vie qui ont été enterrés au cimetière de Liberté 2 à Mbour.

    DOB/ADI/AKS

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Le président Faye à Kaolack pour une visite de courtoisie au Khalife de Médina Baye

    SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Le président Faye à Kaolack pour une visite de courtoisie au Khalife de Médina Baye

    Kaolack, 11 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé à Médina Baye (Kaolack, centre), où il rend une visite de courtoisie au Khalife général de cette cité religieuse, Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, en prélude à la célébration dimanche du Maouloud, l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed (PSL), a constaté un reporter de l’APS.

    Arrivé vers 12 heures, le président Faye a été accueilli par le Khalife général de Médina Baye, en compagnie de dignitaires religieux, de membres de son cabinet, de ministres et des autorités administratives de la région.

    Le chef de l’Etat s’est ensuite entretenu avec le patriarche de cette cité religieuse, en présence de son porte-parole, Mouhamadoul Mahi Alioune Cissé.

    Après cette rencontre à huis clos, il s’est rendu à l’esplanade Mawlidoul Nabi de la grande mosquée de Médina Baye, où il a été accueilli par l’imam ratib de la Faydatou Tidjania, Cheikh Tidiane Alioune Cissé.

    Pour la suite de son programme dans la capitale du Saloum, le chef de l’Etat visitera d’autres foyers religieux, notamment Léona Niassène, Léona Kanène, Touba Ndorong. Il se rendra aussi chez la famille Dème de Kassaville.

    ADE/ASB/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Maouloud : le PM appelle à renforcer la surveillance épidémiologique du Mpox

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Maouloud : le PM appelle à renforcer la surveillance épidémiologique du Mpox

    Dakar, 11 sept (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a invité le ministre de la Santé à renforcer la surveillance épidémiologique de la variole du singe ou Mpox en cette période de Maouloud marquée par un important mouvement de populations, a t-on appris de source officielle.

     »Le Premier ministre a attiré l’attention du ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la vigilance renforcée à exercer en matière de surveillance épidémiologique concernant la variole du singe ou Mpox, dans le contexte de mobilité transfrontalière accrue des personnes vers le Sénégal à l’occasion de la célébration du Maouloud’’, rapporte le communiqué du Conseil des Ministres.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la variole du singe ou Mpox  »urgence de santé publique de portée internationale » depuis le 14 aout dernier.

    Dans la foulée, le Sénégal a activé son Centre des opérations d’Urgence sanitaire (COUS ) en niveau 3 (faible) le 19 août.

    Le Sénégal a enregistré 53 cas suspects de Mpox ou ‘’variole du singe’’, qui se sont révélés tous négatifs, a-t-on appris du médecin Boly Diop, le responsable de la surveillance de cette maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    ‘’Depuis le 14 août 2024, jour de la déclaration du Mpox comme une urgence par l’OMS, le Sénégal a notifié 53 cas suspects, qui ont été testés au laboratoire et sont revenus tous négatifs’’, a déclaré M. Diop en livrant aux journalistes, samedi, à Dakar, un bilan de la surveillance de cette maladie.

    Les 53 cas suspects ont été relevés dans 27 districts sanitaires du pays depuis le 14 août, a-t-il dit.

    SKS/OID/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le drame de l’émigration irrégulière à Mbour

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le drame de l’émigration irrégulière à Mbour

    Dakar, 11 sept (APS) – Le bilan macabre du chavirement d’une pirogue de migrants irréguliers, à Mbour, et la Déclaration de politique générale du Premier ministre sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Le bilan du chavirement de la pirogue au large de Mbour pourrait s’alourdir davantage. 26 corps ont été repêchés dans la seule journée du mardi, selon les sapeurs-pompiers. Pour rappel, cette embarcation avait à son bord plus de 200 candidats à l’émigration irrégulière. 9 corps ont été repêchés entre dimanche et lundi. Au total, 36 morts sont enregistrés. Le capitaine de la pirogue a été arrêté’’, informe Bës Bi.

    C’est une ‘’tragédie à marée haute’’, selon Le Quotidien qui écrit : ‘’ Après le chavirement d’une pirogue qui est partie de la plage de Mbour le dimanche dernier et a coulé 30 mn après son départ, la mer continue de vomir les corps sans vie. Après les 9 personnes décédées retrouvées entre dimanche et lundi, les secouristes, composés de la Marine nationale, des sapeurs-pompiers et des agents du Service des pêches de Mbour, ont découvert au moins 27 corps sans vie dans un état de décomposition très avancé. Le long de la Petite- Côte, la douleur intense est ressentie par tout le monde. Jusque tard dans la soirée, les recherches et les enterrements se poursuivaient à Mbour’’.

     »Les morts s’amoncellent’’, titre L’As, notant que ‘’les corps des migrants continuent d’échouer sur la plage de Mbour. 48h après le chavirement d’une pirogue de candidats à l’émigration clandestine, des corps commencent à flotter sur les eaux. Hier, les sapeurs-pompiers et la marine nationale ont pu récupérer 19 dépouilles en état de putréfaction’’.

    ‘’Sous escorte de la police, les soldats du feu ont acheminé les dépouilles à bord de deux pick-up. Beaucoup de personnes n’ayant pas jusque-là retrouvé leurs proches avaient envahi en masse les cimetières pour essayer d’identifier les corps. Mais au regard de l’état des cadavres, il était presque impossible de reconnaître quelqu’un. Au quartier Tefess qui a connu la plus lourde perte, c’est la consternation et l’émoi’’, écrit la publication.

    Vox Populi décrit ‘’l’insoutenable horreur’’ avec ‘’un bilan qui grimpe’’. Et malgré, cette catastrophe, relève le journal, ‘’les départs de pirogues bondées de clandestins ne cessent pas’’.

    ‘’Ce drame de Mbour et d’autres similaires ne tempèrent pas l’ardeur des jeunes à quitter le pays pour de potentiels eldorados en Europe. Avant-hier 9 septembre 2024, le patrouilleur de la marine nationale Niani a intercepté deux pirogues transportant au total 421 candidats à l’émigration irrégulière. Et dans le lot, il y a 20 enfants. Un autre départ de 37 candidats à l’émigration irrégulière a aussi été déjoué, mais cette fois par la brigade territoriale de Mboro, renforcée par l’ESI de Tivaouane’’, rapporte Vox.

    Libération pointe ‘’le business de la mort’’ et souligne que le principal convoyeur ‘’s’est constitué prisonnier à la brigade de recherches de Saly avant d’être remis à la Division nationale de lutte contre le trafic de personnes et pratiques assimilées (DNLT). Agé de 52 ans, le mis en cause, impliqués dans plusieurs affaires de trafic de migrants, est le demi- frère du maire de Mbour (…)’’. ‘’Face aux enquêteurs, (il) a avoué avoir encaissé 10, 7 millions de Fcfa de la part des candidats au voyage (…) », rapporte le journal.

    En politique, EnQuête, note que ‘’le doute plane’’ toujours à 48h de la Déclaration de politique générale du Premier ministre.

    ‘’À 48 heures de la date fixée par le président de la République pour la DPG et à 24 heures de la date fatidique du 12 septembre annoncée par le Premier ministre Ousmane Sonko comme le dernier jour de la présente législature, la polémique enfle et les Sénégalais ne savent toujours pas si le PM va faire face à la représentation nationale, encore moins si l’Assemblée sera dissoute demain ou pas’’, écrit le journal.

    Le Soleil signale qu’en Conseil des ministres, mardi, le président de la République, a clarifié le débat sur les prérogatives constitutionnelles des institutions.

    En effet, abordant  »la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres repris par le journal.

    Le chef de l’Etat a invoqué l’article 55 de la Constitution qui stipule que ‘’le gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution’’.

    Bassirou Diomaye a déclaré qu’il attachait ‘’du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations’’.

    Il a fait ‘’valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat’’ , selon le communiqué. 

    OID/SKS

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Bassirou Diomaye Faye va rendre visite à plusieurs chefs religieux, à partir de ce mercredi

    SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Bassirou Diomaye Faye va rendre visite à plusieurs chefs religieux, à partir de ce mercredi

    Dakar, 11 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va effectuer ‘’des visites de courtoisie’’, ce mercredi, auprès des guides religieux de Médina Baye, Léona Niassène (centre), Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane (ouest), a annoncé, mardi, le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    ‘’Le chef de l’État a informé qu’il se rendra, à l’occasion de la célébration du Maouloud, respectivement à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane pour des visites de courtoisie aux khalifes généraux et chefs religieux de ces localités’’, a écrit M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Bassirou Diomaye Faye est attendu à Kaolack (centre), ce mercredi. Il va visiter l’esplanade de Médina Baye, un quartier de ladite ville, et s’entretenir avec le khalife de Médina Baye, Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.

    Le président de la République se rendra ensuite à Léona Niassène, dans la ville de Kaolack, puis à Tivaouane, Ndiassane et Thiénaba, dans la région de Thiès.

    Dans les prochains jours, les communautés musulmanes de ces villes vont célébrer le Maouloud, l’anniversaire de la naissance du prophète.

    MTN/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE / Les interdictions de sortie du pays peuvent ‘’miner la confiance dans les institutions’’, selon des organisations de la société civile

    SENEGAL-JUSTICE / Les interdictions de sortie du pays peuvent ‘’miner la confiance dans les institutions’’, selon des organisations de la société civile

    Dakar, 10 sept (APS) – L’interdiction faite à certains Sénégalais de sortir du territoire national, ‘’en dehors de toute décision administrative ou judiciaire’’, risque de ‘’miner la confiance dans les institutions’’ du pays et de ‘’porter atteinte’’ aux droits des personnes concernées, soutiennent des organisations de la société civile.

    Des personnalités proches de l’ex-président de la République, Macky Sall, auraient été renvoyées de l’aéroport Blaise-Diagne de Diass (ouest), lorsqu’elles tentaient de se rendre à l’étranger.

    Les nouvelles autorités du pays ont déclaré vouloir ordonner des enquêtes judiciaires sur la manière dont M. Sall et ses collaborateurs ont gouverné le pays, la gestion des deniers publics notamment.

    ‘’Des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire préalablement notifiée aux intéressés’’, affirment 13 organisations de la société civile dans un communiqué.

    Afrikajom Center, l’organisation non gouvernementale Démocratie, droits humains et développement, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et le Dialogue citoyen font partie des auteurs du communiqué.

    Même si des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux sont prises, elles ‘’risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées’’, selon ces organisations.

    Elles appellent ‘’toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable en garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux’’.

    AKS/MTN/ESF

  • SENEGAL-UNIVERSITES / Aminata Niane Diène nommée rectrice par intérim de l’UCAD

    SENEGAL-UNIVERSITES / Aminata Niane Diène nommée rectrice par intérim de l’UCAD

    Dakar, 10 sept (APS) – Le communiqué du Conseil des ministres de ce mardi 10 septembre a annoncé la nomination d’Aminata Niane Diène, professeure titulaire des universités, aux fonctions de rectrice par intérim de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.

    Mme Diène, vice-rectrice de l’UCAD auparavant, remplace le professeur Ahmadou Aly Mbaye.

    Des syndicats d’enseignants ont dénoncé la récente reconduction de M. Mbaye à ce poste. Il était recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop depuis 2020.

    La section enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES/ESR) a invité les autorités sénégalaises à ‘’rétablir l’ordre et le respect des textes’’.

    ‘’Comment comprendre la reconduction tacite du recteur […] pour un autre mandat de trois ans, durée qui n’est nulle part mentionnée dans les textes en vigueur ?’’ s’interrogeait le SUDES/ESR dans un communiqué parvenu le 26 août à l’APS.

    MTN/ESF