Catégorie : AZERBAIDJAN 2024

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-BILAN / Les décisions majeures adoptées par les parties à la COP 29 (rapport)

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-BILAN / Les décisions majeures adoptées par les parties à la COP 29 (rapport)

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 26 nov (APS) – La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au  nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique, aux marchés carbone, à l’atténuation et aux pertes et dommages, indique un rapport synthétique du Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), basé aux Etats-Unis.

    NCQG

    Les parties ont convenu de fixer un nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG) d’au moins 300 milliards de dollars américains par an d’ici 2035, indique le rapport dont l’APS a obtenu copie.

      ‘’Ce nouvel objectif traduit la décision des pays développés de mobiliser des fonds pour la lutte contre le changement climatique en faveur des pays en développement’’, note le document qui signale que des pays développés ‘’ont été encouragés à contribuer au NCQG sur une base volontaire, y compris par le biais de la coopération sud-sud’’.

    Néanmoins, des pays en développement comme l’Inde, les pays africains, en dépit de l’accord conclu, ont exprimé leur profond mécontentement à l’égard du résultat, et ont simplement rejeté l’objectif après son adoption, souligne le document.

    La présidence de la COP 29, a lancé de son côté, la feuille de route ‘’Bakou à Belém’’, en perspective de la COP30, prévue à Belém, au Brésil. ‘’Il s’agit d’un processus visant à augmenter le financement climatique vers les 1,3 trillion de dollars, pour les pays en développement, y compris par le biais de subventions et d’instruments ne créant pas de dette, avec un rapport qui sera présenté, lors de la COP30’’, indique le rapport, ajoutant que d’autres éléments clés du nouvel objectif ont été convenus.

    Il s’agit de ‘’la révision de l’objectif dans le cadre du bilan mondial et un examen de l’objectif 2030, des efforts pour tripler les sorties de fonds climatiques (par exemple, le Fonds vert pour le climat, le Fonds d’adaptation et le Fonds de réponse aux pertes et dommages), un rapport d’avancement biannuel à préparer par le Comité permanent des finances et une évaluation spéciale de l’accès au financement climatique en 2030’’, a-t-il cité.

     Marchés carbone

    Le C2ES indique qu’à ce niveau les Parties ont finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone, notamment sur la dernière partie du « livre de règles de l’Accord de Paris qui était restée ouverte’’.

    Les parties ont ‘’finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel’’ l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone.

    Concernant l’article 6.2, qui définit les règles comptables pour les  »approches coopératives », il informe que ‘’les Parties ont convenu d’un système de registre international à deux niveaux avec une fonction comptable de base et une fonction de transaction supplémentaire (avec des comptes de dépôt et de transfert) pour les intéressés ’’.

    Elles ont également décidé : ‘’du calendrier d’application des ajustements de crédit, des niveaux et des éléments que cette autorisation devrait contenir et des éléments et procédures de notification pour les parties, y compris la résolution des incohérences avant tout transfert international et le rôle de l’équipe d’examen de l’article 6’’.

     Concernant l’article 6.4, sur le mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), le texte indique que ‘’les Parties ont convenu d’autoriser le transfert des crédits émis par les activités de boisement et de reboisement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto vers le PACM, si les pays concernés, s’alignent sur la méthodologie de l’article 6.4 et les normes d’absorption adoptées, lors de la Conférence des parties (CDP)’’.

    ‘’Les parties ont adopté le programme de travail pour l’article 6.8, qui établit un cadre pour les approches collaboratives non marchandes afin d’aider les parties à atteindre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN)’’.

     Bilan Mondial

    Sur ce point les Parties, n’ont pas été en mesure d’adopter une décision sur le dialogue des Émirats arabes unis sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, note le rapport, expliquant que ‘’de nombreux pays ont souligné que le texte proposé était trop peu ambitieux’’. ‘’Les Parties, ont donc décidé de revenir sur l’examen du dialogue, en juin 2025’’, informe-t-il.

    En plus, « les discussions sur l’affinement du bilan mondial (éléments procéduraux et logistiques du processus de bilan mondial) ont été reportés à juin 2025, sur la base de la note informelle, qui inclut dans son annexe, une compilation qui n’a pas de statut ».

    Les Parties, ont aussi d’un commun accord décidé de repousser à la COP 30, prévue à Belém au Brésil, ‘’l’examen de juin 2024 du rapport sur le dialogue annuel sur le bilan mondial visant à faciliter le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur la façon dont les résultats du bilan mondial éclairent la préparation des prochaines contributions déterminées au niveau national’’, note le document.

    Programme de travail sur l’atténuation

    Concernant cet objectif, ‘’les Parties ont adopté à la CDP 29, une décision sur le programme de travail en matière d’atténuation, qui manque de références fortes aux résultats de l’inventaire mondial de la COP28 de Dubaï, en particulier des références au paragraphe 28 dudit programme et à la transition énergétique, ainsi qu’à la nécessité de nouvelles contributions déterminées au niveau national ambitieuses en 2025’’.

    Cependant, précise le rapport,  »la décision reconnaît les discussions thématiques de 2024 portant sur la thématique +Villes : bâtiments et systèmes urbains+ et note quelques résultats clés, opportunités, obstacles et solutions réalisables’’.

    Objectif mondial  en matière d’adaptation

    Sur l’objectif global d’adaptation, les Parties ont convenu, lors de la 29e session  de Bakou, ‘’ de définir plus précisément les travaux à venir pour élaborer des indicateurs dans le cadre du consensus des Emirats arabes unis  (EAU) pour la résilience climatique mondiale’’, visant à suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de mesures d’adaptation à l’échelle mondiale.

    ‘’Il s’agit notamment de fournir des orientations supplémentaires aux experts sur l’affinement des indicateurs dans le cadre du programme de travail du cadre des EAU, y compris l’identification d’indicateurs sur les moyens de mise en œuvre, de lancer la feuille de route de Bakou sur l’adaptation et le dialogue de haut niveau de Bakou sur l’adaptation, de convenir d’un point permanent de l’ordre du jour sur l’objectif global d’adaptation après la COP30, de demander au secrétariat de la CCNUCC de produire une version conviviale du rapport sur l’adaptation transformationnelle et d’organiser un événement spécial pour faire le point sur les travaux du groupe de travail II du GIEC, lors de la réunion des organes subsidiaire – SB62 (juin 2025), précise la synthèse du C2ES.

     Transition juste

    Les Parties n’ont pas été en mesure d’adopter à Bakou en Azerbaïdjan une décision sur le programme de travail « Just Transition » et ont décidé de réexaminer la question en juin 2025, mentionne le document.

    Genre

    La 29e session de la Conférence des parties (CDP29) a adopté une décision sur le genre prolongeant ainsi,  le programme de travail renforcé de Lima (Pérou) sur le genre pour une période de dix ans et demande, le lancement de l’élaboration d’un nouveau plan d’action sur le genre, en vue de recommander un projet de décision d’ici la CDP30.

    Le rapport signale que « le programme de travail prolongé encourage, pour la première fois, l’intégration, de données ventilées par sexe et par âge ». La décision prise sur le genre, poursuit-t-il, encourage également, le Secrétariat de la CCNUCC à s’assurer que toutes les propositions budgétaires prennent en compte les effets sur l’équité entre les sexes, en nommant des points focaux pour l’égalité des sexes dans tous les départements, en plus de poursuivre son travail en cours pour soutenir les Parties dans la mise en œuvre du programme de travail.

    Les Parties ont pu résoudre leurs divergences sur la formulation relative à la diversité en soutenant l’égalité des sexes et l’autonomisation de « toutes » les femmes et les filles dans le contexte du changement climatique dans la décision, ajoute le document.

    Pertes et Dommages

    A ce niveau, la COP 29, a permis aux Parties d’adopter, le rapport du Fonds de réponse aux pertes et dommages (FRLD) et le plan de travail 2024-2025 de son Conseil, se réjouit le C2ES, rapportant qu’ elles ont également décidé de responsabiliser le FRLD et le Conseil du Fonds qui rendront compte désormais, à la fois à la CCNUCC et à l’Accord de Paris, ‘’des obligations de rapports réguliers’’.

    Les dispositions finales ayant été approuvées, la 29e Conférence des Parties, a autorisé, à Bakou, le FRLD, à commencer à distribuer des financements pour les pertes et dommages, en 2025, indique la même source.

    Sur un autre registre, le rapport mentionne, que les Parties ne sont pas parvenues à une conclusion sur le rapport annuel conjoint 2024 du Comité exécutif (ExCom) du Mécanisme international de Varsovie (MIV) et du réseau de Santiago de même que sur l’examen 2024 du MIV, reportant ainsi son examen à juin 2025.

    Il annonce que « la quatrième réunion du conseil d’administration du FRLD se tiendra du 2 au 5 décembre à Manille, aux Philippines », pays abritant le conseil d’administration du Fonds pertes et dommages.

    Agriculture

    Les Parties ont accueilli favorablement, lors de la CDP29, ‘’le portail en ligne récemment publié pour les travaux conjoints de Charm el-Cheikh (Egypte) sur la mise en œuvre de l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et ont demandé au secrétariat de la CCNUCC d’en poursuivre le développement’’.

    Les discussions ‘’se poursuivront sur cette question en juin 2025, en se concentrant sur la manière de mettre en œuvre l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire’’ dans les processus de planification nationaux.

     Caractéristiques des contributions déterminées au niveau national

    Sur ce point, les Parties ont convenu de poursuivre l’examen des orientations relatives aux caractéristiques des contributions déterminées au niveau national, lors de la conférence des Parties sur l’Accord de Paris (CMA8-2026).

    Le Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), est une structure basée aux Etats-Unis qui œuvre pour un climat sûr et stable en accélérant la transition mondiale vers des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles et une économie prospère, juste et résiliente.

    AB/SKS

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Marché carbone : la présidence de la COP 29 opérationnalise l’article 6 de l’Accord de Paris

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Marché carbone : la présidence de la COP 29 opérationnalise l’article 6 de l’Accord de Paris

    Bakou, 24 nov (APS) –  La présidence de la COP 29 a annoncé samedi la fin de la décennie d’attente pour la conclusion des négociations sur les marchés du carbone à haute intégrité au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris.

    ‘’Il s’agissait là de l’une des principales priorités de la présidence pour l’année et elle a conduit les Parties vers cette réalisation importante grâce à des négociations techniques et politiques intensives à deux volets. Cette stratégie est sortie d’années d’impasse et finalise le dernier point en suspens de l’Accord de Paris’’, lit-on dans un communiqué publié sur le site officiel de la présidence de la COP 29.

    ‘’L’article 6 fournit des marchés du carbone fiables et transparents aux pays qui collaborent pour atteindre leurs objectifs climatiques’’, note le texte, ajoutant que cette ‘’coopération transfrontalière devrait permettre de réduire le coût de la mise en œuvre des plans climatiques nationaux (CDN) des pays jusqu’à 250 milliards de dollars par an’’.

    La présidence de la COP29  »encourage ainsi les Parties à réinvestir ces économies dans une ambition climatique encore plus grande tout en soulignant que la prochaine génération de CDN, attendue en février, est décisive pour les espoirs du monde de maintenir 1,5 degré à portée de main ».

    ‘’L’étape d’aujourd’hui, a été franchie juste à temps pour aider les pays à s’engager à être plus ambitieux dans leurs plans climatiques’’, précise le texte, rapportant que le président de la COP29, Mukhtar Babayev, s’est réjoui ‘’d’avoir mis fin à une attente de dix ans et débloqué un outil essentiel pour maintenir 1,5 degré à portée de main’’.

    ‘’Le changement climatique, a-t-il ajouté, est un défi transnational et l’article 6 permettra des solutions transnationales car l’atmosphère ne se soucie pas de l’endroit où l’on réduit les émissions’’.

    De son côté, le négociateur en chef de la COP29, Yalchin Rafiyev, a déclaré : ‘’Aujourd’hui, nous avons relevé l’un des défis les plus complexes et les plus techniques de la diplomatie climatique’’.

    Il a souligné que ‘’l’article 6 est difficile à comprendre, mais ses impacts seront clairs dans notre vie quotidienne’’. ‘’Cela signifie, selon lui,  des centrales à charbon mises hors service, des parcs éoliens construits et des forêts plantées et une nouvelle vague d’investissements dans le monde en développement’’.

    Toutefois, la présidence de la COP a souligné que ‘’ce résultat a été durement gagné’’, précisant que bien que ‘’les COP de Glasgow et de Charm el-Cheikh aient permis d’établir des règles, des modalités et des procédures importantes pour les marchés du carbone, les derniers éléments constitutifs de l’article 6 n’ont pas été résolus’’.

     S’ajoute également ‘’qu’avant la COP29, ces négociations étaient au point mort, ce qui a entraîné un retard coûteux dans le plein fonctionnement de cette voie vers une plus grande collaboration internationale en matière de climat’’, rapporte le texte.

    Pour arriver à ce résultat, la présidence de la COP29 a adopté une ‘’approche spécifique’’ qui a permis de débloquer les impasses multilatérales précédentes.

    Le communiqué signale que tout au long de l’année, la présidence a encouragé ‘’un dialogue productif ‘’entre les Parties et a fait progresser les discussions techniques et politiques afin de parvenir à un consensus. ‘’Cela a ouvert la voie à l’adoption précoce des normes de l’article 6.4 le premier jour de la COP29, ce qui a donné un élan à la percée d’aujourd’hui’’, explique-t-il.

    AB

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : le nouvel objectif pour le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : le nouvel objectif pour le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 24 nov (APS) – La 29e session de la Conférence des Parties (COP 29) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bakou, en Azerbaïdjan, a adopté dans la nuit de samedi à dimanche un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement.

    Ce nouvel accord a été conclu à l’issue de plusieurs heures de consultations, de négociations consensuelles menées par la présidence de la COP 29 avec les groupes de parties et observateurs sur plusieurs sujets dont le nouvel objectif collectif de financement de l’action climatique et une plénière de clôture marathon qui s’est déroulée en deux phases dans la salle de conférence,  »Nizamy »du Stade olympique de Bakou.

    Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi ”sans un texte consensuel final chiffré”, un accord largement attendu pour le financement de la lutte contre le changement climatique, particulièrement dans les pays en développement.

    Le président de la COP 29, Mukhtar Babayev, s’est félicité de ‘’cette grande percée’’ acquise de haute lutte pour le nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), ‘’la plus grande ambition de cette COP’’.

    Il a souligné que ‘’l’objectif de financement de Bakou pour l’action climatique fera des milliards de dollars au cours des 10 prochaines années’’.

    Le président de la COP 29 a expliqué que son équipe s’est concentrée sur le cœur des négociations de cette COP, en l’occurrence, le nouvel objectif de financement climatique, en dépit des multiples défis.

     ‘’Nous avons travaillé et poussé ensemble, mené des discussions, des consultations  pour arriver à ce résultat’’, s’est-t-il félicité, en présence de plusieurs délégués de parties et du secrétaire exécutif du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell.  

    M. Stiell, a lors de sa prise de parole, remercié la présidence azerbaidjanaise de la COP 29 pour tout ce qu’elle a fait pour permettre cette session sur le financement climatique, ici à Bakou.

    ‘’Le cheminement a été long, mais nous sommes parvenus à un arrangement sur un  nouvel objectif de financement de l’action climatique, une politique d’assurance pour l’humanité’’, a-t-il salué.

     ‘’Cet arrangement insufflera un nouvel élan écologique et permettra à tous les pays d’en bénéficier, de créer des emplois, d’avoir une meilleure croissance, une énergie moins chère et plus propre pour tous’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui,  ‘’il fallait que la COP 29 soit un moteur pour la traduction des engagements de la COP 28 à Dubaï, pour la prospérité de la planète’’.

    Il a rappelé qu’à la COP 28, ‘’le monde s’était mis d’accord pour tripler les énergies renouvelables’’. ‘’A la COP 29, nous avons triplé le financement climatique et les pays travailleront pour mobiliser encore d’avantage de ressources’’, a-t-il assuré.

    ‘’A la COP 28, le monde s’était mis d’accord pour dynamiser la résilience climatique, la COP 29 aidera à porter les protections climatiques pour ceux qui sont les plus impactés et les plus vulnérables au changement climatique par les change’’, a-t-il ajouté.

    Ce nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique de 300 milliards de dollars par an pour les pays en développement,  arrive après un premier engagement conjoint des pays développés, pris à Copenhague (Danemark), en 2009 afin de mobiliser 100 milliards de $ (Md$) par an avant 2020 pour ces pays vulnérables. 

    AB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-FINANCES / Dakar veut élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat (ministre)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-FINANCES / Dakar veut élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat (ministre)

    Bakou, 22 nov (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a indiqué vendredi à Bakou en Azerbaïdjan que le Sénégal œuvre pour élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques.

     ‘’Nous voulons en plus, du Centre de suivi écologique et la Banque agricole, deux structures sénégalaises accréditées au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques, l’élargir au Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS)  ainsi qu’au Fonds de garantie des investissements prioritaires du Sénégal (FONGIP)’’, a dit M. Ngom.

    Il intervenait lors d’un entretien accordé à des journalistes sur le bilan de la participation du Sénégal et des Pays les moins avancés (PMA) à la COP 29.

    ‘’Nous avons à cet effet, eu des séances de travail avec les responsables de ces Fonds pour l’environnement sur la possibilité d’élargir la base des structures accréditées au Sénégal’’, a-t-il ajouté, soulignant que ces audiences ont été ‘’très utiles’’ pour le Sénégal.

    Il a rappelé qu’au sein de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), il n’y a que cinq structures accréditées à ce jour, au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques, dont les deux sont au Sénégal, en l’occurrence le Centre de suivi écologique (CSE) et la Banque agricole (BA).

    Daouda Ngom a tiré ‘’un bilan très satisfaisant’’ de la participation du Sénégal à la 29e conférence des Parties qui s’est déroulée à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, en mettant l’accent sur le financement, un des piliers de l’action climatique mondiale.

    ‘’Notre participation à cette COP, a été très satisfaisante et très bénéfique pour le Sénégal’’, a-t-il déclaré, soulignant qu’elle a permis de rencontrer d’autres ministres africains, pour évoquer des questions hors-climat comme la Falémé, l’affluent le plus important du fleuve Sénégal, avec mon homologue du Mali ou encore de la vallée du fleuve Sénégal avec mon homologue Mauritanien.

     »J’ai eu également des séances de travail  intéressantes avec notre compatriote, Ibrahima Cheikh Diongue, directeur exécutif du Fonds de réponse aux pertes et dommages et mon homologue, émirati, Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères chargé de l’Energie et du Développement durable, en perspective de la Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en 2026 », a-t-il ajouté. Il a précisé que cette conférence, sera co-présidée par le Sénégal et les Emirats arabes unis, en décembre 2026.

    Au-delà de ces rencontres, a-t-il poursuivi, le stand du Sénégal a abrité du 13 au 20 novembre 2024 des ‘’Sides events’’ (évènements parallèles) ou animations scientifiques portant sur le relèvement de l’ambition des contributions nationales déterminées à l’objectif mondial en matière d’adaptation, sur la finance climatique, sur l’opérationnalisation du Fonds pertes et préjudices.

    Il a ainsi magnifié le rôle crucial joué par les négociateurs et membres de la délégation sénégalaise dans les différentes thématiques de négociation sur le climat. ‘’Cette COP, a été très bénéfique pour le Sénégal’’, a-t-il réitéré, précisant que le principal ‘’point de désaccord’’ dans les négociations porte sur le financement de l’action climatique mondiale.

    Toutefois, il dit espérer que les négociations qui se poursuivent encore dans la nuit de vendredi à samedi puissent aboutir sur un nouvel accord financier chiffré dans l’intérêt des pays en développement.

    Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi  »sans un texte consensuel final chiffré ».

    Les pays en voie de développement veulent que ce nouvel objectif financier soit porté à 1,3 milliard de dollars US par an par les pays développés, historiquement responsables du réchauffement climatique.

    AB

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : les plénières prolongées jusqu’à samedi dans l’espoir d’aboutir à un  »texte consensuel chiffré »

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : les plénières prolongées jusqu’à samedi dans l’espoir d’aboutir à un  »texte consensuel chiffré »

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 22 nov (APS) – Les plénières de clôture de la 29e conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se tiendront samedi dans la Zone bleue du stade olympique de Bakou, annonce un communiqué de la présidence de la COP 29.

    Lancée le 11 novembre, la COP 29, axée cette année sur le  »Nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique » (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi sans un texte consensuel final chiffré.

    ‘’La présidence de la COP 29 mène des consultations larges et inclusives au cours de la nuit, avant de publier les textes finaux samedi’’, renseigne le texte dont l’APS a obtenu une copie.

    ‘’Les Parties disposeront de suffisamment de temps pour examiner les textes finaux avant les plénières de clôture’’, précise la même source.

    Elle invite par ailleurs, les points focaux des groupes et des parties à  »rester disponibles et joignables » pour des consultations ultérieures.

    Les parties ont négocié durant deux semaines pour un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG),  un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible qui répond mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.

    La COP 29, est la dernière COP avant l’échéance de février 2025 pour mettre à jour les contributions déterminées au niveau national, créant ainsi une dynamique en faveur d’engagements nationaux ambitieux. Il est essentiel que ces contributions déterminées reflètent les résultats du bilan mondial adopté lors de la COP 28, notamment la décision historique de se débarrasser des combustibles fossiles.

    Bakou représente également une occasion cruciale d’accélérer l’action mondiale d’adaptation, car les parties évalueront les progrès des processus des Plans nationaux d’adaptation (PNA) des pays et identifieront la voie à suivre en mettant l’accent sur la mise en œuvre et le soutien nécessaire.

    Les négociateurs ont réexaminé à la COP 29 l’article 6 de l’Accord de Paris, visant à établir des règles plus strictes dans les échanges mondiaux de droits d’émission.

    AB/ADL/MTN

     

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-HUMEUR / COP 29 : des activistes manifestent dans le but de  »faire payer les pays pollueurs »

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-HUMEUR / COP 29 : des activistes manifestent dans le but de  »faire payer les pays pollueurs »

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 22 nov (APS) – Des activistes et membres d’organisations internationales de la société civile ont pris part  jeudi à une manifestation organisée dans le cadre de la campagne mondiale ‘’Make polluters pay !’’  (Faire payer les pollueurs), a constaté l’APS.

    Cette manifestation a servi de tribune pour demander aux pays pollueurs de remplir les caisses du Fonds Pertes et Dommages.

    Les manifestants se sont regroupés à quelques heures de la fin de la COP 29, dans une des allées du stade de Bakou aménagé pour accueillir les participants et les sessions de cette 29e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

    Militants de l’environnement et activistes originaires de plusieurs pays du Sud et du Nord ont ainsi manifesté pour demander aux pays pollueurs de financer au profit des pays en développement, les pertes et dommages causés par les effets de la crise climatique.

    ‘’Loss and damage finance now » ! (financement des pertes et dommages maintenant),  »make polluters pay ! » (faire payer les pollueurs) sont parmi les messages inscrits sur les pancartes arborées par ces activistes pour s’adresser aux grandes économies.

    Hilda Flavia Nkabuye, militante climatique originaire de l’Ouganda et membre de l’association ‘’Vendredi fondateur pour l’avenir de l’Ouganda’’ a pris part à la campagne. Elle a appelé les décideurs politiques des pays pollueurs à financer les pertes et dommages causés par le changement climatique dans les pays développés.

    ‘’Nous appelons les décideurs politiques des pays du Nord à remplir le fonds pour les pertes et dommages, car il a été retardé pendant de nombreuses années, alors qu’il y a toujours de l’argent quand il s’agit des pays du Nord’’, a lancé la jeune activiste.

    ‘’Maintenant que nous avons la crise climatique comme urgence la plus énorme à laquelle l’humanité est confrontée, il n’y a pas d’argent qui arrive aux pays du Sud’’, a-t-elle dénoncé.

    Elle a souligné qu’il s’est agi de rappeler aux décideurs des pays développés, aux négociateurs de la COP 29  qu’’’il y a une urgence climatique dans le monde et que l’argent doit être versée aux pays en développement  pour financer les pertes et dommages causés par les effets de la crise climatique’’.

    Abondant dans le même sens, l’activiste d’origine anglaise, Louise Hutchins, directrice de l’association ‘’Campagnes contre la pauvreté’’, a affirmé qu’il y a ‘’de l’argent pour le fonds des pertes et dommages’’.

    ‘’Les entreprises de combustibles fossiles des pays riches ont gagné quatre mille milliards de dollars en 2023. Il y a donc beaucoup d’argent et les pays riches sont venus ici les mains vides, pour dire qu’ils n’ont pas d’argent pour financer le nouvel objectif chiffré pour l’action climatique’’, a-t-elle regretté.

    ‘’Nous savons que les gouvernements ne sont pas élus pour distribuer de l’argent à l’étranger. Mais, ce qu’ils devraient faire, c’est aller là où se trouve l’argent. Nous savons où se trouve l’argent. Les entreprises de combustibles fossiles ont de l’argent, les milliardaires ont de l’argent, les compagnies aériennes et maritimes ont également de l’argent, il y a beaucoup d’argent là-bas’’, a-t-elle poursuivi sur un ton ferme.

    Adopté lors de la COP 28 à Dubaï, le Fonds est conçu pour répondre aux pertes et dommages irréversibles subis par les pays dits en développement en raison des impacts du changement climatique. Il est évalué à environ 712 millions de dollars en terme de promesses.

    Au cours de la réunion de deux semaines (11-22 nov) à Bakou, les négociations en cours des parties ont porté principalement sur un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible.

    AB/ASG/ADL/MTN

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / António Guterres : ‘’L’échec de la COP 29 n’est pas une option’’

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / António Guterres : ‘’L’échec de la COP 29 n’est pas une option’’

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 21 nov (APS) – Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé jeudi les parties prenantes à la COP 29 à ‘’présenter un paquet ambitieux et équilibré sur toutes les questions en suspens, avec en son cœur un nouvel objectif financier’’ de l’action climatique mondiale, soulignant que ’’l’échec n’est pas une option’’ à Bakou (Azerbaïdjan).

    A moins de 48 heures de la clôture de la COP 29,  ‘’j’appelle les parties à présenter un paquet ambitieux et équilibré sur toutes les questions en suspens, avec en son cœur un nouvel objectif financier. L’échec n’est pas une option’’, a lancé M. Guterres, lors d’un point de presse.

    ‘’Les points de bascule se rapprochent (…). Je sens un appétit des parties pour un accord et des domaines de convergence commencent à apparaître’’, a tenté de rassurer le secrétaire général des Nations unies.

    ‘’Permettez-moi donc, de répéter que ce dont nous avons besoin est clair, un accord sur un nouvel objectif ambitieux en matière de financement climatique dans le cadre d’un ensemble équilibré de décisions’’, a-t-il insisté.

    Il a indiqué que cet objectif doit mobiliser les financements dont les pays en développement ont besoin. ‘’Il est indispensable pour rassurer toutes les parties et fournir de nouveaux plans d’action naturels alignés sur l’objectif 1,5 degré’’, a-t-il suggéré.

    ‘’Donnons à chaque gouvernement, la possibilité de tirer profit des avantages des énergies propres et d’accélérer une transition réduction des émissions ; et permettre à tous les pays de se protéger et de protéger leurs populations des catastrophes climatiques’’, a-t-il plaidé.

     Le secrétaire général des Nations unies estime qu’un succès du sommet est important pour instaurer la confiance entre les nations. Il soutient que ‘’la coopération internationale, centrée sur l’Accord de Paris, est indispensable à l’action climatique’’.

    António Guterres a ajouté que ‘’le monde a besoin que les pays se réunissent ici à Bakou’’.

    ‘’Naviguez au mieux à travers vos différences et gardez les yeux sur les grandes lignes. N’oubliez jamais l’enjeu de cette COP, a-t-il exhorté.

    Il a estimé que le financement de l’action climatique n’est pas un cadeau, mais un investissement contre la dévastation, le chaos climatique et un acompte pour un avenir sûr et solidement prospère pour chaque nation de la Terre.

    ‘’Nous devons donc progresser et utiliser ces progrès’’, a recommandé le secrétaire général des Nations unies.

    Au cours de la réunion de deux semaines (11-22 nov) à Bakou de la COP 29, les négociations en cours des parties ont porté principalement sur un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.

    AB/SKS/ASG

  • AZERBAIDJAN-ONU-MONDE-CLIMAT / Les banques multilatérales annoncent une augmentation significative des financements climatiques (António Guterres)

    AZERBAIDJAN-ONU-MONDE-CLIMAT / Les banques multilatérales annoncent une augmentation significative des financements climatiques (António Guterres)

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 21 nov (APS) – Les banques multilatérales de développement ont annoncé une augmentation significative des financements climatiques pour les pays à revenu faible et intermédiaire, a révélé jeudi le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.   

    ‘’Ceux-ci [les financements] atteindront 120 milliards de dollars américains par an d’ici 2030, en plus de 65 milliards supplémentaires mobilisés auprès du secteur privé. Avec une projection naturelle, cela augmentera ces valeurs pour 2035 ’’, a déclaré M. Guterres, lors d’un face-à-face avec les journalistes, à moins de 48 heures de la fin de la 29e session de la Conférence des parties à Bakou, en Azerbaïdjan.

    Cette année, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 29), qui se déroule à Bakou du 11 au 22 novembre 2024,  en Azerbaïdjan, a mis l’accent sur l’une des pierres angulaires de l’action climatique mondiale : le financement.

    Il a indiqué que le Pacte pour l’avenir des Nations unies contient des engagements importants en matière d’accès au financement, d’actions efficaces, approfondies et substantiellement accrues.

    Il a salué la capacité d’apprentissage et d’engagement des banques multilatérales de développement.

    António Guterres a informé que la présidence de la COP 29 a sollicité sa pleine coopération, dans ses efforts pour parvenir à un accord s’appuyant sur le consensus de la semaine dernière sur les marchés du carbone et des plans que certains pays ont déjà annoncés.

    ‘’Chaque partie [pays] doit intensifier ses efforts, accélérer le rythme et tenir ses promesses. Le besoin est urgent, les récompenses sont grandes, et le temps presse’’, a-t-il martelé.

    AB/SKS/ASG

  • MONDE-CLIMAT-FINANCES / Action climatique : les pays en développement s’impatientent face à l’absence d’engagement des grandes économies

    MONDE-CLIMAT-FINANCES / Action climatique : les pays en développement s’impatientent face à l’absence d’engagement des grandes économies

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 21 nov (APS) – Les présidents des groupes de négociateurs sur le climat des pays en voie de développement et de la Chine (G 77 + Chine), des négociateurs africains (AGN) et des pays en développement ayant la même vision sur le climat (LMDC), se disent préoccupés par l’absence d’engagement des pays développés sur le financement de l’action climatique (NCQG), à quelques heures de la clôture de la 29e session de la Conférence des parties (11-22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan.

    ‘’Le G77 et la Chine ont fait preuve de transparence par rapport au montant exact et au soutien financier requis, pour répondre de manière efficace aux défis du nouvel objectif quantifié collectif sur le financement de l’action climatique. Cependant, il y a eu un silence radio notable et une absence d’engagement et de plans détaillés de la part des pays en développement et des pays développés’’, a regretté Adonia Ayebaré, président du Groupe G77+ la Chine, composé de 133 pays en développement et de la Chine.

    Les présidents du Groupe des négociateurs africains (AGN), Ali Muhamed, et celui des pays en développement ayant la même vision sur le climat dénommé ‘’LMDC’’, le Bolivien Diégo Pachéco, s’exprimaient lors d’une conférence de presse.

     »Cette situation complique les progrès et scelle le processus de négociations à mesure que le temps presse avec seulement quelques heures restantes dans les négociations’’, a déploré Ali Muhamed. Il relève que l’absence de mise à jour des plans des pays développés augmente l’incertitude et les engagements financiers essentiels pour faire avancer l’action climatique collective.

    Le président du G77+ la Chine estime qu’il est  »important que les pays développés intensifient leurs efforts et répondent aux attentes des pays en développement, qui sont sur une ligne différente d’émergence et ont besoin d’assurance et d’un soutien immédiat pour atténuer, adapter et gérer les pertes et dommages de manière efficace’’.

    Ali Muhamed,  président du Groupe des négociateurs africains (AGN) composé de 54 pays du continent, a insisté sur le fait qu’ils espéraient résoudre la discussion la plus importante, c’est-à-dire le nouvel objectif quantifié collectif.

    ‘’Malheureusement, comme vous le savez tous, jusqu’à présent, nous n’avons aucune confirmation sur le quantum de 1,3 milliard de dollars que nous avons tous demandé pour le financement de l’action climatique’’, a-t-regretté. Il précise que ‘’la position du groupe africain est très claire sur cette question’’.

    Il a indiqué que les ministres africains ont utilisé des informations et des évaluations réalisées par des experts indépendants, et les agences des Nations unies, pour quantifier les besoins de l’Afrique et du reste du monde en développement, à 1,3 milliard de dollars.

     »Mais à présent, nous ne constatons aucun mouvement de la part de nos partenaires de développement’’, a-t-il déploré. Il soutient qu’il s’agit d’une obligation claire pour les partenaires au développement d’apporter un soutien aux pays en développement, afin de répondre à leurs besoins immédiats,  de relever les défis du changement climatique et de répondre à leurs besoins d’adaptation.

      »A quelques heures de la fin de la COP, nous ne semblons pas avoir ce chiffre et nous faisons pression pour cela depuis environ 10 jours, depuis que nous sommes ici et c’est vraiment très frustrant et décevant’’, se désole-t-il.

    ‘’Néanmoins, nous espérons que nos partenaires présenteront un nombre justifiable qui répondra aux besoins et à l’ampleur des problèmes croissants du changement climatique. Nous attendons avec impatience de recevoir le texte que la présidence de la COP 29 rédigera ce soir’’, a-t-il conclu.

    De son côté, Diego Pachéco, président du Groupe des négociateurs des ‘’LMDC’’, souligne que les 24 pays membres de ce groupe veulent voir l’équilibre historique du processus de négociation au cours des dernières années à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

    ‘’A la COP de Charm El Cheikh en Egypte, a-t-il rappelé, nous avons eu le programme d’atténuation et il vient de passer à l’étape suivante du bilan mondial ». ‘’Et maintenant, nous avons besoin d’un résultat très fortement lié à la fourniture de financements des pays développés aux pays en développement’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Cela signifie vraiment avoir un équilibre dans la mise en œuvre de l’Accord du Paris. Et pour les LMDC, il y a un feu rouge. Il s’agit de ne pas réinterpréter ni de réécrire l’Accord de Paris. Nous sommes donc très préoccupés par les tentatives de négociation visant à introduire des éléments novateurs pour modifier le mandat de l’Accord de Paris afin de diluer les responsabilités et les obligations juridiques des pays développés’’, a-t-il expliqué.

    Pour Diègo Pachéco, les négociateurs ne doivent  »pas permettre que cette portée soit le scénario de la grande fuite des pays développés face à leurs obligations juridiques ».  »Nous avons toujours dit que le financement des pays en développement n’est pas de la charité mais une obligation juridique des pays développés envers les pays en développement’’, a-t-il fait valoir.

    AB/OID/ASG

  • AZERBAIDJAN-SENEGAL-CLIMAT-FINANCES / Adaptation et atténuation: Dakar évalue ses besoins financiers à plus de 1240 milliards FCFA par an (ministre)

    AZERBAIDJAN-SENEGAL-CLIMAT-FINANCES / Adaptation et atténuation: Dakar évalue ses besoins financiers à plus de 1240 milliards FCFA par an (ministre)

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

    Bakou, 21 nov (APS) – Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.

     »Ce financement est essentiel pour développer des infrastructures résilientes, promouvoir des pratiques agricoles durables, investir dans les énergies renouvelables, entre autres’’, a-t-il dit.

    Daouda Ngom intervenait, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la COP 29. Cette journée est axée sur le thème : ‘’La finance climatique au Sénégal’’.

    Il a indiqué que depuis la mise en place des mécanismes financiers du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation, le pays n’a reçu qu’un montant global de 340.761.931 USD (211.954.585.908 francs CFA).

    Cette enveloppe ne tient pas compte des financements multilatéraux et bilatéraux ainsi que ceux du secteur privé.

    Il estime qu’il est donc ‘’crucial de renforcer les capacités locales pour accéder, efficacement, aux financements disponibles’’.

     »Le Sénégal a déjà mis en place un cadre stratégique avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres mécanismes qui nous aident à identifier nos priorités d’investissement’’, a-t-il informé.

    Il a appelé à ‘’continuer à travailler, ensemble, pour simplifier les processus d’accès aux fonds et nous assurer que les ressources atteignent ceux qui en ont le plus besoin’’.

    La COP 29, ‘’un moment décisif’’

    Daouda Ngom a souligné que la COP29 est ‘’un moment décisif’’ où les partenaires devraient redoubler d’efforts pour tenir leurs engagements climatiques, notamment pour ce qui concerne le financement, un pilier indispensable en vue d’assurer une transition écologique mondiale.

    Il a rappelé que le Sénégal s’est résolument engagé dans l’action climatique. ‘’Nous avons dans cet esprit élaboré notre Plan d’action national d’adaptation, qui identifie des actions prioritaires dans des secteurs clés, comme l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières’’, a-t-il informé.

    Le ministre a signalé que le Sénégal a aussi élaboré aussi sa ‘’contribution déterminée au niveau national’’. Celle-ci ‘’fixe des objectifs ambitieux de réduction des émissions et d’adaptation’’.

    Le Sénégal a également élaboré ‘’les plans nationaux d’adaptation sectoriels qui permettent de faciliter l’intégration des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans la planification et la budgétisation’’.

    Selon lui, la mise en œuvre de ces plans nécessite des ressources financières considérables, bien au-delà des capacités nationales. ‘’C’est pourquoi la question du financement climatique est fondamentale pour nous. Elle n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Elle représente non seulement une opportunité économique, mais aussi un acte de justice climatique’’, a expliqué le ministre.

    Il a assuré en outre que le Sénégal est déterminé à renforcer ses capacités institutionnelles et techniques pour une meilleure gestion et absorption des financements climatiques.

    Bien plus qu’un outil économique

    Il a invité la coopération internationale à se donner pour objectif de ‘’renforcer’’ les capacités, à ‘’rationaliser les processus d’octroi des fonds et à faciliter les transferts de technologies durables.

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique estime que la finance climatique est bien plus qu’un outil économique. ‘’Elle est un symbole de la solidarité internationale et la traduction de notre engagement collectif à construire un avenir durable’’, a-t-il relevé.

     »La crise climatique est un défi mondial qui appelle une réponse globale. En cette COP29, nous devons saisir l’opportunité de renforcer la finance climatique et de transformer nos engagements en actions concrètes’’, a-t-il encouragé.

    Au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.

    AB/ASG/OID