Catégorie : Dak’Art 2024

  • SENEGAL-CULTURE/ANALYSE / Pr Penda Mbow : « Il faut penser à développer une culture d’élite pour financer la culture populaire »

    SENEGAL-CULTURE/ANALYSE / Pr Penda Mbow : « Il faut penser à développer une culture d’élite pour financer la culture populaire »

    Dakar, 16 nov (APS) – L’historienne et ancienne ministre de la Culture, professeur Penda Mbow, a appelé, vendredi, à « penser à développer une culture d’élite pour financer la culture populaire’’.

    ‘’Il faudra penser à développer une culture d’élite pour financer la culture populaire. Nous devons reconstituer cette élite à partir de la culture et d’un élitisme républicain assumé’’, a-t-elle déclaré.

    L’universitaire sénégalaise intervenait lors d’un talk axé sur le thème : ‘’Leadership politique et politiques culturelles au Sénégal : de l’héritage de l’enfant de Diogoye [Basile Diogoye, père de Léopold Sedar Senghor] à l’avènement de Diomaye’’.

    Le panel, co-animé avec l’universitaire Ibrahima Wane et l’artiste Amadou Kane Sy (Kan-Si) s’inscrivait dans le cadre de  »PILOHA », une exposition regroupant dans l’enceinte de l’ancienne Ecole des Beaux-Arts des artistes de divers horizons et de différentes disciplines artistiques. PILOHA est organisé dans le cadre du OFF de la 15ème Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art) qui se poursuit jusqu’au 7 décembre prochain.

    Selon Mme Mbow, le Sénégal ‘’ne peut pas avoir une vision systémique, sans se référer ou mettre comme socle, la culture’’. Elle a de ce fait invité à retourner vers le mécénat d’Etat, soulignant la prise de conscience du nouveau régime sur l’importance que revêt la culture et ce qu’elle peut représenter pour sa politique et sa vision systémique.

    Selon elle, ‘’à mesure que nous avançons, les politiques culturelles dans ce pays redimensionnent la vision culturelle qu’avait Senghor’’, le premier président de la République du Sénégal.

    Pour sa part, l’artiste peintre, Amadou Kane Sy dit ‘’Kan-Si’’, estime que le Sénégal n’a jusqu’à présent pas encore utilisé la culture pour se reconnecter avec son ‘’être profond’’, afin de mettre en place des projets en connexion avec les communautés.

    ‘’Il faudra qu’on arrive à reconnecter la biennale [Biennale de l’art africain contemporain de Dakar] et le Sénégal profond, et les préoccupations du Sénégal’’, suggère-t-il. Kan-Si propose également la mise en place d’une vraie politique de décentralisation culturelle.

    ‘’Une seule mesure à prendre pour les politiques culturelles au Sénégal, serait de travailler sur les interactions entre les différents départements. Au-delà du découpage ministériel, une véritable politique d’intégration. Voilà la transversalité de la culture’’, a pour sa part prôné le professeur de littérature africaine, Ibrahima Wane, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

    AMN/ASG/ADC

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Bassirou Diomaye Faye évoque  »un voyage au cœur de l’audace de la création artistique’’, après une visite au Cap Manuel

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Bassirou Diomaye Faye évoque  »un voyage au cœur de l’audace de la création artistique’’, après une visite au Cap Manuel

    Dakar, 16 nov (APS) – Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye déclare avoir effectué ‘’un voyage au cœur de l’audace de la création artistique’’, au terme d’une visite, vendredi, à l’ancien palais de justice du Cap Manuel où se déroule l’exposition internationale (IN) de la 15ème Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.

    ‘’Cet après-midi [vendredi après-midi], j’ai visité des expositions remarquables dans le cadre de la Biennale de Dakar, à l’ancien palais de justice : l’exposition internationale, celles des collectionneurs, le design, et l’hommage à Anta Germaine Gaye’’, a-t-il écrit sur X (ex twitter).

    Cette visite, dit-il, est ‘’un voyage au cœur de la richesse et de l’audace de la création artistique’’.

    Bassirou Diomaye Faye a visité, vendredi, l’exposition internationale (In) de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) qui se poursuit jusqu’au 7 décembre prochain.

    Après la cérémonie d’ouverture officielle qu’il a présidée, jeudi 7 novembre, au Grand Théâtre national, le président de la République était venu voir, à la grande surprise générale du public, les œuvres des 58 artistes sélectionnés dans le ‘’In’’.

    A son arrivée, il a été accueilli par le secrétaire d’Etat à la culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, la secrétaire générale de la biennale, Marième Ba, la directrice artistique, Salimata Diop et le président du comité d’orientation de la Biennale Moustapha Ndiaye, par ailleurs notaire et collectionneur.

    Pendant plus d’une heure, le chef de l’Etat a fait le tour des différents espaces aménagés pour la circonstance, notamment l’exposition des collectionneurs au premier étage, la section design, avant de poursuivre sa visite, pour admirer les œuvres des différents artistes.

    Le président Faye s’est aussi rendu à l’espace hommage où il a été accueilli par la plasticienne Anta Germaine Gaye.

    Il a suivi attentivement les explications données par la directrice artistique et les deux commissaires d’exposition, Kalidou Kassé et Ousmane Mbaye.

    Il a aussi découvert les œuvres des artistes primés, notamment celle de Dior Thiam, Prix de Cedeao et du Grand Prix Léopold Sédar Senghor, la Martiniquaise Agnès Brezephin.

    Bassirou Diomaye Faye ne s’est cependant pas exprimé à la fin de sa visite, préférant réagir sur twitter.

    Le Dak’art 2024 se poursuit jusqu’au 7 décembre, sur le thème général ‘’The wake, l’éveil, le sillage, xàll wi’’, un appel à la réflexion sur les enjeux contemporains, notamment environnementaux et sociaux. 

    FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’art : Bassirou Diomaye Faye a visité l’exposition internationale au palais de justice

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’art : Bassirou Diomaye Faye a visité l’exposition internationale au palais de justice

    Dakar, 15 nov (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a visité, ce vendredi, l’exposition internationale (In) de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) qui se poursuit jusqu’au 7 décembre prochain, a constaté l’APS.

    Après la cérémonie d’ouverture officielle qu’il a présidée, jeudi 7 novembre, au Grand théâtre national, le président de la République est venu voir, cet après-midi, les œuvres des 58 artistes sélectionnés dans le ‘’In’’.

    A son arrivée, il a été accueilli par le secrétaire d’Etat à la culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, le secrétaire générale de la biennale, Marième Ba, et la directrice artistique, Salimata Diop.

    Pendant plus d’une heure, le chef de l’Etat a fait le tour des différents espaces aménagés pour la circonstance, notamment l’exposition des collectionneurs au premier étage, la section design, avant de poursuivre sa visite et voir les œuvres des différents artistes.

    Le président Faye s’est aussi rendu à l’espace hommage où il a été accueilli par la plasticienne Anta Germaine Gaye.

    Il a suivi attentivement les explications données par la directrice artistique et les deux commissaires d’expositions, Kalidou Kassé et Ousmane Mbaye.

    Il a aussi vu les œuvres des artistes primés notamment celle de Dior Thiam, Prix de Cedeao et le Grand Prix Léopold Sédar Senghor la Martiniquaise Agnès Brezephin.

    Bassirou Diomaye Faye ne s’est pas exprimé à la fin de sa visite, mais a tenu à recevoir un cadeau de la biennale composé de catalogues de cette édition et d’une affiche, entre autres.

    Bacary Sarr a salué cette visite du chef de l’Etat qui, a-t-il dit, est  »un grand honneur ».

     »C’est tout un honneur de faire le parcours de la visite avec le chef de l’Etat. Tout au long du parcours, on a vu tout l’intérêt que le président de la République a accordé à ce travail artistique qui a été fait en général, les œuvres, le format, l’itinéraire, etc. », s’est félicité M. Sarr.

    Il estime que cette visite est une manière de  »rehausser » l’événement.  »Mais cela aidera à mieux asseoir le prestige de la biennale », a-t-il ajouté.

    Pour Salimata Diop, ce déplacement du président de la République est  »un symbole, une reconnaissance ».

     »Cela s’est bien passé. Le président dit être content de cette visite. Ce qui nous a fait très plaisir et nos équipes surtout dans ce contexte où il est très occupé, il a tenu à venir voir le travail qui a été réalisé pour nous féliciter », a-t-elle salué.

    FKS/MK/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-DIASPORA-CULTURE / Dak’Art : l’exposition ‘’TransAtlantique 1’’ rappelle « l’ancrage africain des Barbadiens » (participants)

    SENEGAL-AFRIQUE-DIASPORA-CULTURE / Dak’Art : l’exposition ‘’TransAtlantique 1’’ rappelle « l’ancrage africain des Barbadiens » (participants)

    Dakar, 14 nov (APS) – L’exposition « TransAtlantique 1 » organisée dans le cadre des activités de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar lève le voile sur l’existence dans les Caraïbes de noirs venus d’Afrique, avant même ce qui est conventionnellement appelé la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492, a-t-on appris de ses initiateurs.

    La participation de quelque onze artistes barbadiens dont chacun témoigne de son ancrage à l’Afrique a été une manière pour eux de remettre en question le récit selon lequel l’histoire africaine a commencé avec la traite négrière, indique-t-on.

    En gestation depuis trente ans, ce projet vise, selon ses initiateurs, à « combler le déficit d’informations sur la Barbade, une île située dans les Caraïbes ».

    ‘’Cette exposition a plusieurs significations. Vous êtes partis de cette terre africaine par le fait d’une terrible histoire. Aujourd’hui, on se retrouve grâce à l’art’’, a magnifié l’artiste sénégalais Mouhamadou Mbaye dit ‘’Zulu Mbaye’’.

    Ce dernier, à l’origine de cette initiative en partenariat avec direction de la Fondation nationale de la culture de la Barbade, estime que « l’art a cette valeur de levier qui peut rapprocher des communautés éloignées les unes des autres ».

    Les œuvres des onze artistes de la Barbade ont été projetées à travers des écrans de télévision. Une alternative trouvée pour remédier au retard enregistré dans l’expédition de leurs toiles qui ne sont pas arrivées à temps à Dakar où se tient la 15ème Biennale de l’art africain contemporain du 7 novembre au 7 décembre prochain.

    Ces peintures font notamment référence au continent africain, terre d’origine de leurs auteurs.

    ‘’(…) ce n’est pas acceptable, vous avez volé au public l’expérience d’être en face de nos tableaux’’, a fustigé l’artiste barbadien Akyem-I Ramsay en pointant  du doigt la responsabilité des autorités de son pays.

    Sur les cimaises de la galerie Léopold Sédar Senghor du village des arts, l’artiste David ‘’Guru’’ Mc Clean a tenu à rendre un hommage appuyé ‘’à l’ingéniosité et à l’existence des Africains dans les Caraïbes avant l’époque de Christophe Colomb’’, remettant ainsi en question le récit selon lequel ‘’l’histoire africaine n’a commencé qu’avec la traite négrière’’.

    Dans un autre tableau intitulé ‘’Out of service nigger soldier’’, il dit évoquer ‘’les dures réalités auxquelles sont confrontés les soldats noirs, à travers des matériaux mis au rebut’’.

    L’artiste Risée Chaderton-Charles a pour sa part montré que les Barbadiens font aussi appel comme les autres africains aux divinités de l’eau qu’ils ont en partage, à savoir ‘’Mami Wata’’ (divinité aquatique du culte vodoum), ‘’Yemaya’’ (la déesse afro-caribéenne des océans) ou encore ‘’Olokun’’ (dieu de la mer chez les Yorubas).

    L’artiste barbadien s’est aussi attardé sur les incantations pour l’éducation maternelle, la protection et l’inspiration.

    Cette première participation des Barbadiens a été présentée comme ‘’un retour, un pèlerinage chez eux’’.

    FKS/SMD/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Pierre Goudiaby Atépa souhaite transformer ses anciens bureaux en musée

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Pierre Goudiaby Atépa souhaite transformer ses anciens bureaux en musée

    Dakar, 11 nov (APS) – L’architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atépa a fait part de son intention de transformer en un musée ses anciens bureaux se trouvant dans son bâtiment dénommé ‘’pyramide Atépa’’ et situé sur la corniche Ouest, dans le quartier de Mermoz.

    Il en a fait l’annonce à l’occasion d’une exposition de ses réalisations au Sénégal et en Afrique.

    ‘’Je ne vais plus casser ce bâtiment, je vais en faire un musée’’, a-t-il déclaré, dimanche, en marge du vernissage de l’exposition hors les murs ‘’Vibrations capverdiennes’’. Cette exposition est organisée par la galerie Kemboury de Thérèse Turpin Diatta, à l’occasion de la célébration des 50 ans de carrière de l’architecte.

    Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a pris part à la cérémonie, ainsi que diverses personnalités du monde des affaires.

    L’architecte dit ressentir ‘’beaucoup de fierté et une grande conviction’’ pour la célébration de ses 50 ans de carrière, estimant que ‘’seul le travail est la clé de la réussite’’.

    ‘’Le frère Emmanuel, paix à son âme, le disait à l’école Saint Michel. Aujourd’hui, je vois qu’il avait raison. C’est effectivement le fruit du travail et des encouragements des amis et des parents, l’abnégation, le don de soi, quoi qu’il advienne’’, a-t-il dit.

    Ses réalisations, visibles au Sénégal et un peu partout sur le continent africain, ont été exposées à l’étage de ses anciens bureaux pour montrer le chemin parcouru par cet homme de 77 ans.

    Ses premières esquisses de dessin à ses débuts en Afrique et ses photos de souvenir ont été exposées pour les nombreux visiteurs.

    Pierre Goudiaby Atépa a conçu le siège de la BCEAO siège à Dakar en 1975, de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO à Lomé (Togo), en 1988, l’aéroport de Banjul en Gambie, en 1996, la porte du Millénaire à Dakar en 2001, la place de la Nation de Ndjaména au Tchad, en 2010, etc.

    L’exposition ‘’Vibrations capverdiennes’’, visitée par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa et l’ambassadeur du Cap-Vert au Sénégal, renferme diverses expressions artistiques faites de peinture à l’acrylique ou à l’huile, avec des scènes de vie et des portraits signés par les artistes Jacques Chopin, Tutu Sousa, Oumar Camilo Perez et Gildoca Barros.

    FKS/ASB/SBS/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE-AMBITION / Dak’Art : Bakary Sarr mise sur  »une seconde jeunesse » de l’Orchestre national

    SENEGAL-MUSIQUE-AMBITION / Dak’Art : Bakary Sarr mise sur  »une seconde jeunesse » de l’Orchestre national

    Dakar, 11 nov (APS) – Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, a fait part, lundi, de son ambition de faire en sorte que l’Orchestre national du Sénégal acquière  »une seconde jeunesse ».

    ‘’Pour cette pierre posée à l’occasion de la 15e Biennale de l’art africain, se muer pour l’Orchestre national en une citadelle qui défie les effets du temps, nous nous emploierons à ce qu’il acquiert une seconde jeunesse’’, a-t-il déclaré.

    M. Sarr intervenait lors du vernissage de l’exposition mémorielle ‘’Jaar Jaar’’ sur l’Orchestre national du Sénégal, dans le cadre de la 15ème Biennale d’art africain contemporain Dak’Art 2024. Les Etats-Unis et le Cap-Vert sont les pays invités d’honneur de cette édition.

    ‘’ (…) nous nous emploierons à ce que l’Orchestre national continue à jouer son rôle de promoteur de l’enracinement et de l’ouverture, valeurs qui se situent au soubassement de la trajectoire historique de notre pays’’, a-t-il poursuivi.

    Il déclare qu’il est ‘’loin le temps où l’Orchestre national du Sénégal assurait le tempo des chaînes de radio et de télévision publique et demeurait incontournable pour accompagner les grands musiciens étrangers se produisant au Sénégal’’.

    Pour M. Sarr, il faut retrouver ‘’cette aura et cette légitimité’’ de l’Orchestre national qui, d’après lui, ‘’possède une âme, une identité, une signature que les grandes compétences qu’il abrite (…)’’. 

     William Badji,  »violoniste et membre de l’Orchestre national,  est lui revenu sur le fait qu’ils [ les membres de l’orchestre] ont accompagné des grands noms de la musique africaine, notamment Youssou Ndour, Aïcha Koné, feu Seigneur Rochereau, etc. ».

    ‘’Nous avons accompagné plusieurs chanteurs africains (…). Nous avons participé à plusieurs festivals, notamment les bonnes nuits de Sainte-Augustine à Gorée etc.’’, a-t-il témoigné.

    L’Orchestre national du Sénégal est rattaché au cabinet du ministère de la Culture. Il a été créé en 1982, sur instruction de l’ancien président de la République Abdou Diouf, pour contribuer à la valorisation du patrimoine musical du pays.

    AMN/ASB/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Le musée Boribana accueille l’exposition de l’artiste El Hadji Ndiaye, mardi

    SENEGAL-CULTURE / Le musée Boribana accueille l’exposition de l’artiste El Hadji Ndiaye, mardi

    Dakar, 11 nov (APS) – Le musée Boribana sis à Ngor accueille mardi l’artiste sénégalais El Hadji Ndiaye dit ‘’lui’’ pour une exposition dans le cadre du Off de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (du 7 novembre au 7 décembre), a annoncé son administratrice, Hawa Ba Mara.

    Elle souligne que l’exposition va regrouper les collections de l’artiste et celles du musée.

    L’artiste basé à Luxembourg est originaire de Niague, près du lac Rose.

    Le vernissage de l’exposition, prévu à 17heures 30, sera présidé par le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye et par le secrétaire d’Etat à la culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, Bakary Sarr, selon la même source.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / Exposition : l’artiste Anta Germaine Gaye rend hommage à l’élégance des femmes saint-louisiennes

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / Exposition : l’artiste Anta Germaine Gaye rend hommage à l’élégance des femmes saint-louisiennes

    Dakar, 10 nov (APS) – L’exposition-hommage, organisée pour l’artiste Anta Germaine Gaye à l’ancien palais de justice du Cap Manuel, à Dakar, dans le cadre du Dak’art 2024, magnifie l’élégance des femmes de Saint-Louis, sa ville de naissance dont elle a reconstitué certains espaces familiaux ornés de ses tableaux sous-verre communément appelés  »suweer ».

    Le lieu de l’exposition, recomposé comme une véritable maison à l’ancienne de  »Ndar » (Saint-Louis), avec à l’arrière une grande cour de repos sous l’arbre, met en exergue à travers différentes pièces, ses toiles de couleurs vives ou de portraits de femmes élégantes à son image.

    L’artiste plasticienne dont ‘’l’originalité des œuvres tient parfois de l’audace’’, selon le commissaire Alioune Badiane, explore dans ses réalisations artistiques une diversité de techniques de peintures sous-verre, mais aussi de cadrage de ses toiles allant du bois au fer.

    Son travail ‘’acharné’’ est référencé à son héritage culturel, car ‘’ni le contenu et l’encadrement des toiles ne s’éloignent des enseignements des anciens’’, estime M. Badiane.

    Dans cette exposition, l’artiste reconstitue à l’identique les intérieurs du début du siècle, ces chambres des femmes où l’on retrouve tous les anciens instruments, parmi lesquels la machine à pédale pour coudre, celle à moudre le café, l’ancienne vintage radio en bois, le fer à repasser, entre autres.

    En outre, on y retrouve également le casque colonial sur le porte-manteau, le  »wakhandé » (malle en fer servant d’armoire), les porcelaines, le gramophone pour distiller de la bonne musique, l’encensoir, le tapis de sol carreaux, les portraits de la famille et des marabouts accrochés sur le mur.

    ‘’Le verre, c’est quelque chose de précieux, on ne s’en défait pas’’, laisse-t-elle entendre.

    Parmi les artistes visuels du Sénégal, Aissatou Anta Germaine Gaye, professeure d’éducation artistique à la retraite, fait partie de ceux qui vivent au quotidien le principe de l’enracinement et de l’ouverture prôné par le défunt président-poète, Léoplod Sedar Senghor, a indiqué M. Badiane. Il estime que l’élégance est toujours au rendez-vous dans ses œuvres.

    ‘’Idole, référence’’ pour beaucoup d’artistes. L’hommage à Anta Germaine Gaye, marraine de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, est venu à son heure, estiment certains visiteurs rencontrés.

    FKS/ADL/ASG

  • SENEGAL-RDC-CULTURE / A Dakar, Fautin Linyekula présente « My body, my archive », un voyage dans les archives de ses ancêtres

    SENEGAL-RDC-CULTURE / A Dakar, Fautin Linyekula présente « My body, my archive », un voyage dans les archives de ses ancêtres

    Dakar, 10 nov (APS) – Le chorégraphe et danseur de la République démocratique du congolais, Faustin Linyekula, a présenté, samedi à Dakar, une version spéciale de sa pièce  »My body, my archive », un voyage dans les archives de ses ancêtres restituées à travers son corps.

    Faustin Linyekula a interprété sa pièce à l’ouverture du symposium sur les nouvelles approches pour redéfinir les musées en marge de la 15e  Biennale de l’art africain comtemporain de Dakar (Dak’art).

    Dans sa pièce « My body, my archive » traduit en français par  »mon corps, mon archive », créée l’année dernière, l’artiste saisit la danse, ‘’une autre manière, une chance d’accéder à une autre archive’’. Il estime qu’on est tous porteur d’une archive, celle de nos ancêtres depuis l’enfance.

    ‘’Même un enfant qui est né aujourd’hui est aussi ancien, car génétiquement les expériences du passé sont liées, sont inscrites dans nos gènes et cela arrive jusqu’à nous’’, explique Faustin Linyekula pour qui ‘’danser, c’est comme une manière d’interroger le corps, d’interroger cette archive vivante que je porte, mon corps, mon archive’’.

    Le Congolais alliant musique traditionnelle, danse et chant, dialogue avec ses aïeuls, des femmes représentées par des statuettes en bois, debout en forme de cercle.  

    Il évoque le Congo et sa ville Kisangani et fouille les archives familiales.

     »Si on s’intéresse à notre histoire, vers quelle archive on peut se tourner, parce que nos ancêtres n’avaient pas développé des systèmes d’écriture et donc si l’on veut se tourner vers des archives, ce sera les archives coloniales, du vainqueur. Dans quelle mesure en ce moment-là faire confiance en cela’’, s’interroge l’artiste.

    Avec les ancêtres, fait-il savoir, notre passé et notre présent sont liés en un seul mot contrairement à la temporalité occidentale, qui est linéaire  »passé présent futur ».

    ‘’Le passé et le futur sont liés à travers ceux qui sont vivants et cela crée une notion de responsabilité aussi parce qu’on reçoit en héritage et parce qu’on transmet’’, précise-t-il.

    FKS/OID/SKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / De nouvelles approches préconisées pour redéfinir les musées

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / De nouvelles approches préconisées pour redéfinir les musées

    Dakar, 10 nov (APS) – Diverses personnalités du monde de la culture, dont l’écrivain et Prix Nobel de littérature, Wolé Soyinka, ont préconisé, samedi, de nouvelles approches pour redéfinir les musées et s’éloigner des modèles occidentaux dans le contexte de restitution des objets d’arts africains.

    ‘’Nous n’avons pas à regarder très loin, si nous voulons être original, dynamique’’, a dit le militant politique et écrivain nigérian pour qui, il faut trouver un nouveau moyen d’accès aux musées.

     Le romancier pose ‘’la nécessité profonde de musées relationnels », en appelant à une politique de la ‘’restitution’’, voire de la ‘’réparation’’.

    Il s’exprimait lors d’un symposium de deux jours (9-10 novembre) à Dakar organisé en marge de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (7novembre-7 décembre).

    Pour Soyinka, ‘’il s’agit de présenter un musée dans lequel l’histoire est vraiment en plein cœur. Et c’est un défi pour ceux qui cherchent vraiment un thème dynamique pour un nouvel musée’’.

    Dans son livre ‘’Le fardeau de la mémoire, muse du pardon’’ (1998), le Prix Nobel pousse cette idée de nouveaux musées au-delà des oppositions binaires entre l’esthétique des colonisateurs et celle des colonisés, en appelant à un concept de ‘’Restitution’’, sinon de ‘’Réparation’’.

    ‘’Qui possède le pouvoir de raviver l’effet esthétique du beau dans toutes les cultures, y compris celles qui ont été dévalorisées, rejetées ou détruites ? ‘’, s’est-il interrogé.

    Selon lui, une esthétique de la ‘’restitution’’, au-delà de la simple reconnaissance des injustices historiques, est nécessaire et a le pouvoir de raviver l’effet de beauté dans toutes les cultures, permettant ainsi des modes d’engagement, de mémoire et de solidarité contre la domination culturelle répressive.

    L’artiste peintre sénégalais, Viyé Diba invite quant à lui à réfléchir sur de nouveaux types de médiations entre les objets d’arts et ses populations pour redéfinir le nouveau contenu des musées.

    ‘’Il nous appartient d’organiser une économie parallèle avec le retour de ces objets’’, fait savoir M. Diba qui parle de ‘’délocalisation plutôt que de ‘’restitution’’ s’il s’agit de faire venir les œuvres d’art et de les mettre dans les mêmes musées comme en Occident.

    La commissaire sénégalaise, Marie Hélène Pereira, qui travaille à la maison des cultures du monde à Berlin (Allemagne) estime que cette question de repenser les musées en Afrique est simplement une réflexion autour de nos espaces, de nos institutions qui sont des lieux de mémoire.

    ‘’Quant on dépasse l’aspect collection, création d’art, objet d’art, tangible, il est aussi important de réfléchir sur l’aspect immatériel, au patrimoine immatériel et voir comment les lieux de mémoire peuvent créer des espaces et des occasions pour apprendre de ce patrimoine immatériel’’, dit-elle.

    Le symposium qui se poursuit ce dimanche est organisé par l’Université virtuelle Cheikh Hamidou Kane du Sénégal en partenariat avec l’université New York d’Abu Dhabi et le musée Guggenheim d’Abu Dhabi construit sur l’eau et dont l’inauguration est prévue en 2025.

    FKS/SKS/OID