Catégorie : Culture

  • MONDE-EDUCATION / A Paris, Moustapha Guirassy réaffirme le ‘’rôle déterminant des langues nationales’’

    MONDE-EDUCATION / A Paris, Moustapha Guirassy réaffirme le ‘’rôle déterminant des langues nationales’’

    Dakar, 24 fev (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, a réaffirmé ‘’le rôle déterminant des langues nationales dans l’éducation et le développement’’, lundi, lors d’une intervention à l’occasion de la célébration de la langue maternelle au siège de l’UNESCO, à Paris (France), indique un communiqué du  service communication de son ministère.

    En Afrique, a souligné le ministre, ‘’la langue d’apprentissage est souvent une barrière pour de nombreux élèves ». Il a rappelé que « l’éducation dans une langue que l’enfant comprend dès ses premières années est un facteur déterminant pour la réussite scolaire et l’inclusion sociale’’.

    Il a déclaré que le Sénégal a fait le choix ‘’d’intégrer progressivement nos langues nationales dans le système éducatif (…) ». D’après lui, ces langues nationales « sont bien plus qu’un patrimoine culturel : elles sont un levier puissant pour réduire les inégalités et améliorer la qualité des apprentissages’’.

    ‘’Mettre les langues nationales au cœur de l’éducation’’ est le thème de cette journée qui a été l’occasion d’échanger avec d’autres acteurs engagés dans les bonnes pratiques et les défis à relever pour que chaque enfant puisse apprendre dans les meilleures conditions possibles.

    ADL/ASG

  • AFRIQUE-CINEMA / Echos du Fespaco 2025

    AFRIQUE-CINEMA / Echos du Fespaco 2025

    Ouagadougou, 24 fév (APS) – Entre le début des projections dans toutes les sections de l’événement, diverses activités et rencontres, voici quelques échos de la 29-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).

    — MICHEL ZONGO : Le réalisateur burkinabè Michel Zongo, poursuit, avec son nouveau film documentaire ‘’L’homme qui plante les baobabs’’ (en compétition au Fespaco 2025), son regard interrogatif sur les actions de populations de terroirs ‘’oubliés’’, résilients et inscrits résolument dans la recherche de solutions face à l’absence de politiques publiques efficaces. Le documentaire met en lumière la détermination d’un homme, E Hadj Salifou Ouédraogo, 82 ans, à reverdir une zone frappée de plein fouet par la sécheresse des années 1970. Depuis 50 ans, il plante des baobabs dans son village situé à l’ouest du Burkina Faso, où il s’est installé en 1973, suscitant au début une certaine incompréhension. En un demi-siècle de travail sérieux, bien pensé, il a planté plus de 4600 baobabs qui s’étendent à perte de vue. C’est à ce combat que Michel Zongo consacre ce film de 70 minutes, relevant le souci de l’homme de faire exister ces arbres majestueux et millénaires, rares et en voie de disparition dans la savane africaine.

    — SENEGAL : Le ministre sénégalais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, présente samedi à l’ouverture de la 29-ème édition du Fespaco au Palais des sports de Ouaga-2000, a visité dimanche matin le stand du Sénégal installé au Marché international du cinéma africain et de la télévision (MICA). Elle a rencontré quelques-uns de professionnels sénégalais du cinéma présents à Ouagadougou, réitérant la volonté des autorités étatiques sénégalaises d’accompagner les acteurs du secteur. Quelque 23 films sénégalais sont présents dans la sélection officielle de cette édition, dont ‘’Demba’’, de Mamadou Dia, en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, dans la section longs-métrages de fiction.

    — LIBATIONS : la traditionnelle cérémonie de libations a eu lieu dimanche matin, au lendemain de l’ouverture de l’édition 2025 du Fespaco, à la Place des cinéastes. Elle a été marquée par le dévoilement de la statue de Roger Gnoan Mbala, réalisateur ivoirien, lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga en 1993 avec son film ‘’Au nom du christ’’, venue enrichir la Colonne des Étoiles, où sont immortalisés les noms des cinéastes les plus illustres, en tête desquels se trouve le Sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007). Le second acte de la cérémonie a consisté en une procession de la Place des cinéastes au siège du Fespaco où les festivaliers ont honoré la mémoire de Paulin Soumanou Vieyra, un des pionniers du cinéma africain, dont le centenaire de la naissance est célébré cette année. Stéphane, son fils, le ministre burkinabè Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, les cinéastes Gaston Kaboré et Balufu Bakupa Kanyinda, le directeur de la Cinématographie du Sénégal ont assisté à ce moment dans la cours du siège du Fespaco.

    — SOULEYMANE CISSE : Depuis l’ouverture de la 29-ème édition du Fespaco, samedi, l’ombre du cinéaste malien Souleymane Cissé, décédé mercredi dernier à l’âge de 84 ans, plane sur les premiers actes posés pour célébrer les cinémas d’Afrique. Lors de la cérémonie d’ouverture organisée au Palais des sports de Ouaga-2000, son image est apparue à l’écran. Cissé devait présider le jury de la compétition de longs-métrage de fiction. Souleymane Cissé était l’une des figures de proue du cinéma sur le continent, primé deux fois Etalon d’or de Yennenga avec ses films ‘’Baara’’ (1979) et ‘’Finyè’’ (1983). Il laisse à la postérité un héritage inestimable avec d’autres films de renom comme ‘’Yeelen’’ (1987) et ‘’Den Muso’’ (1975). Samedi soir, au cinéma Burkina, une veillée d’hommage lui a été dédiée, ponctuée par des témoignages sur son talent, son humilité, son sens de l’anticipation, son souci de faire voir à l’écran les luttes d’hommes et de femmes pour la dignité et la préservation de valeurs positives de leurs cultures.

    — SEMAINE DE LA CRITIQUE : La première édition de la « Semaine de la critique », innovation de cette 29-ème édition, s’est ouverte dimanche après-midi au siège de l’ex-Conseil économique et social, en présence du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Elle sera marquée par la projection de dix films de long-métrage (5 fictions et autant de documentaires) et couronnée par l’attribution du Prix Clément-Tapsobla, du nom d’un critique burkinabé, membre fondateur de l’Association des critiques du Burkina (ASCRIC-B) et de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC), décédé en 2020. L’objectif de cette « Semaine de la critique » est, selon le président de l’ASCRIC-B, Abraham Bayili, de ‘’donner une visibilité accrue à la critique cinématographique durant le Fespaco, à travers une programmation diversifiée et inclusive’’, de ‘’proposer une sélection originale des films d’Afrique et de sa diaspora, choisis pour leur audace artistique et leur profondeur thématique’’, de ‘’créer un espace de rencontres et de discussions entre professionnels du cinéma, critiques et spectateurs’’, de ‘’favoriser la production et la diffusion d’articles et de critiques pour enrichir le discours autour du cinéma africain’’…

    ADC

  • AFRIQUE-CINEMA / Ouverture du FESPACO 2025 : l’image d’un Burkina résilient

    AFRIQUE-CINEMA / Ouverture du FESPACO 2025 : l’image d’un Burkina résilient

    +++Par Aboubacar Demba Cissokho et Fatou Kiné Sène+++

    Ouagadougou, 22 fév (APS) – Une chorégraphie axée sur la résilience et la volonté d’un peuple de rester debout, ancré dans ses valeurs de dignité, a consacré l’ouverture de la 29-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), a constaté l’Agence de presse sénégalaise.

    Intitulé ‘’Ouili’’ (Lève-toi, en dioula), le spectacle mis en scène par Aristide Tarnagda fait clairement référence à la situation sociopolitique et sécuritaire que traverse le Burkina Faso, marquée par des attaques terroristes dans de nombreuses contrées du pays. La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et le maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, président du Tchad, pays invité d’honneur de cette édition.

    Tarnagda, assisté de Aguibou Bougobali Sanou, avec des artistes de plusieurs disciplines, ont proposé un spectacle qui a fait appel au passé, utilisé comme miroir et reflet d’un présent contrarié, mais plein de promesses de projection vers un futur plein d’espoir pour le Burkina Faso et tous les peuples en lutte pour plus de liberté, de justice, d’indépendance et d’égalité. ‘’Ouili’’ est un mélange harmonieux de musique, de conte, de danse, de textes, de musique et de cinéma, exécuté par 120 artistes mobilisés depuis près de deux mois.

    Le Fespaco 2025 appelle à s’ancrer dans nos valeurs, selon Khady Diène Gaye

    Pour le ministre sénégalais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, cette édition du festival panafricain, axée sur le thème : ‘’Cinémas d’Afrique et identités culturelles’’, appelle les peuples à s’ancrer dans les valeurs africaines. Elle a assisté pour la première fois à la cérémonie officielle d’ouverture de la 29ème édition du FESPACO (22 février au 1er mars) au palais des sports de Ouaga 2000, dans la capitale burkinabé.

     » (…) Cette édition du FESPACO, avec comme pays invité d’honneur le Tchad, et placée aussi sous le signe de l’identité culturelle africaine, nous renvoie tous, les pays africains, et particulièrement les pays de l’Afrique de l’Ouest, à l’obligation de rester fortement ancrés dans nos valeurs traditionnelles culturelles », a-t-elle dit à la fin de la cérémonie.

    Pour Mme Gaye, le thème de cette édition « Cinémas africains et identités culturelles » est  » en parfaite corrélation et en parfait arrimage avec le nouveau référentiel des politiques publiques de développement qui veut asseoir une vision d’un Sénégal prospère, juste, souverain, mais aussi ancré dans une Afrique et dans nos valeurs fortes culturelles ».

    Khady Diène Gaye a apprécié la cérémonie qui fut  »très belle et plus riche en symboles. »  »A travers les différentes allocutions qui se sont succédées, nous tous restons convaincus que c’est à travers la culture, l’art, les différentes formes d’expressions culturelles, à savoir le cinéma que nous pourrons asseoir un véritable développement durable. », a-t-elle soutenu.

    Selon Khady Diène Gaye, l’Afrique regorge de talents, des références qui ne doivent pas être importés pour la jeunesse, qui constitue la plus grande majorité de nos populations. Elle faisait allusion au spectacle d’ouverture intitulé ‘’Ouili’’ (Lève-toi, en dioula) appelant à la persévérance pour sortie de cette violence notée sur le continent.

    Le Sénégal présent avec une délégation de soixante membres

    Des talents sénégalais tels que Sembène Ousmane, Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr, Souleymane Cisse du Mali, etc., ont été cités parmi ceux qui ont montré la voie pour une Afrique unie, solidaire, prospère, ancrée dans des valeurs fortes. Selon Khady Diène Gaye, le Sénégal a contribué à l’organisation de cette édition du FESPACO comme il l’a toujours fait. ‘’Le Sénégal est venu avec son appui comme chaque fois et cela a été remis à la délégation générale du FESAPACO’’, a-t-elle signalé.

    Le Sénégal est présent à cette 29-ème édition du FESPACO avec une délégation d’une soixantaine de personnes, a fait savoir le ministre, estimant qu’une sélection record de plus d’une vingtaine de films représentent le Sénégal.

    Pour chaque film, renseigne le ministre, ‘’il y a des thématiques très riches, assez variées à l’image d’’’Une si longue lettre’’, de la réalisatrice Angèle Diabang, et ‘’Timpi Tampa’’, d’Adama Bintou Sow. ‘’Nous espérons qu’on rentrera avec des trophées à la clôture’’, a-t-elle lancé, relevant qu’avec son équipe du département de la Culture, elle fera ‘’tout pour accompagner le cinéma sénégalais et, au-delà, le cinéma ouest africain’’.

    ADC/FKS

  • SENEGAL-CULTURE / ‘’Réenchanter nos vies’’, une exposition du musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Théodore Monod

    SENEGAL-CULTURE / ‘’Réenchanter nos vies’’, une exposition du musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Théodore Monod

    Dakar, 21 fév (APS) – Le musée Théodore Monod d’art africain abrite depuis jeudi, une exposition du Prix pour la photographie du musée du Quai Branly-Jacques Chirac dénommée ‘’Réenchanter nos vies’’, présentant quatre ensembles photographiques qui explorent des histoires du monde naturel, avec une grande force poétique.

    Ces œuvres évoquent la destruction de l’environnement et la fragilité de nos écosystèmes, mais elles proposent aussi d’imaginer d’autres futurs. En inspirant des récits alternatifs, les artistes primés repensent de nouvelles relations entre l’Homme et la Terre.

    Au Maroc, Seif Kousmate arpente les oasis pour interroger l’avenir de ces biotopes complexes face aux bouleversements écologiques. Ce faisant, il met au point différentes stratégies visuelles pour exprimer ces transformations.

    Emilio Azevedo ne fait pas le simple constat de la dégradation de l’Amazonie occidentale au début du vingtième siècle. Il étudie les images du territoire et de ses habitants à travers l’histoire. Le croisement entre l’archive et l’inquiétante réalité de l’environnement actuel suscite en nous des associations troublantes et des échos étranges.

    Dans les montagnes Nilgiri du sud de l’Inde, Gayatri Ganju collabore avec les populations autochtones Kurumbas. Elle s’appuie sur les mythes racontés par les habitants pour concevoir une histoire visuelle sur un futur possible pour la forêt.

    Le projet Oro Verde, quant à lui, s’inscrit dans le contexte de l’exploitation intensive de l’avocat au Mexique, souvent contrôlée par des réseaux de narcotrafiquants.

     »Ces œuvres qui reflètent effectivement le talent, l’acuité pénétrante, disent beaucoup de l’époque dans laquelle nous vivons, avec des enjeux qui se tournent autour de l’écologie », selon le président du musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Emmanuel Kasarhérou.

    Les quatre ensembles de photographie, dit-il,  »donnent à percevoir la fragilité autant que les forces du monde qui nous entourent, les bouleversements écologiques auxquels nous faisons face. »

    MK/ASG/ASB

  • SÉNÉGAL-GRANDE BRETAGNE-CINEMA / British Council veut encourager la création des jeunes cinéastes (Directrice)

    SÉNÉGAL-GRANDE BRETAGNE-CINEMA / British Council veut encourager la création des jeunes cinéastes (Directrice)

    Dakar, 21 fév (APS) – Le centre britannique  »British council », dans le cadre de son programme ‘’Film Lab Africa’’, veut encourager la création des jeunes cinéastes, à travers une série de projections de courts-métrages, a indiqué, jeudi, sa directrice pays, Morgane Quemener.

    Pour cette troisième projection, trois courts-métrages des jeunes femmes cinéastes, notamment  »Au nom du sang » de la réalisatrice Mamyta Nakamura,  »Beutset (Aurore) » de la Sénégalo-Suisse Alicia Mendy, ainsi que  »Troublemaker », de la Nigériane Olive Nwosu, ont été proposés au public.

     »Nous avons choisi de projeter ces films pour encourager la jeune génération de cinéastes, et aussi, la discussion de façon thématique sur certains métiers en particulier et sur des réalités du secteur, avec un focus sur le rôle du chef opérateur », a-t-elle déclaré à l’APS, à l’issue de la projection.

    Mme Quemener a souligné l’importance de cette série de projection qui entre dans le cadre de leur programme  »Film Lab Africa », lequel a pour objectifs, la  »formation, le mentorat et la production de courts-métrages’’.

    La directrice de British council estime qu’il s’agit, dans ce cadre, d’organiser aussi des espaces de discussion, de réflexion et de ciné-club autour de films britanniques et sénégalais.

     »On avait fait pour la première projection, un focus sur le thème de l’écriture de scénarios, la scénarisation et la réalisation. Un deuxième focus sur les métiers de producteurs avec le film +Demba+ du réalisateur Mamadou Dia. Le premier, c’était sur le film +TGV+ de Moussa Touré’’, a pour sa part soutenu la coordinatrice dudit projet, Fagamou Fama Ndiaye.

    Elle note que la projection de ces trois courts-métrages a également pour but de ‘’questionner le rôle de l’image et de la lumière dans le cinéma’’.

     »On a sélectionné trois films avec une bonne qualité d’image et on a invité certains des réalisateurs et des chefs opérateurs qui ont travaillé sur ces films et qui sont présents ici, à Dakar, pour pouvoir partager leurs expériences sur comment la question de l’image, la question visuelle a été abordée, comment est-ce que leur collaboration avec les réalisateurs et toute l’équipe technique, l’équipe créative, a été faite durant la création de ces films », s’interroge-t-elle.

    Pour la réalisatrice Alicia Mendy, dont le film  »Beutset » est retenu dans la catégorie des courts-métrages, au FESPACO, il s’agissait de  »créer une structure où chacun pourrait projeter ses idées, sa vision du monde, et y voir une nouvelle manière de penser ».

    Créé en 2023, ce film de 29 minutes, permet, selon sa réalisatrice, de sortir d’une  »manière de penser aliénante et enfermée ».

     »Le film +Au nom du sang+ est un thème de la prise en charge post-traumatique des survivantes de violences sexuelles, plus exactement de viols. C’est une histoire de viol qui se passe dans une famille polygame, le jour de la Tabaski », explique sa réalisatrice, Mamyta Nakamura.

    A l’en croire, l’idée de ce court-métrage de 26 minutes était non seulement de faire une thérapie pour les victimes de viols, mais aussi de sensibiliser sur les violences basées sur le genre.

    Lancé en 2024, le programme  »Film Lab Africa » a formé 20 jeunes dans cinq métiers, notamment les scénaristes, la réalisation, la production, la prise d’image et de son.

    AMN/HK/MT/MK

     

     

     

     

     

     

  • AFRIQUE-CINEMA / Décès de Souleymane Cissé : l’Etat Burkinabé rend hommage à « une figure emblématique » du cinéma africain

    AFRIQUE-CINEMA / Décès de Souleymane Cissé : l’Etat Burkinabé rend hommage à « une figure emblématique » du cinéma africain

    Dakar, 20fév (APS) – Le gouvernement burkinabé a rendu hommage au cinéaste malien, Souleymane Cissé, décédé mercredi à Bamako, à l’âge de 84 ans, saluant la mémoire d’une ‘’figure emblématique » du cinéma africain et d’un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art sur le continent.

     »Le gouvernement salue la mémoire d’une figure emblématique du cinéma africain et d’un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art sur le continent pour que vivent des cinémas d’Afrique, reflet de notre identité et de la diversité de nos cultures’’, lit-on dans un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement burkinabé, Pingdwendé Gilbert Ouédrago.

    Homme de culture, réalisateur talentueux, Souleymane Cissé était l’un des pères du cinéma africain, primé deux fois Etalon d’or de Yernnenga avec ses films Bara en 1979 et Finyè en 1983. Il laisse à la postérité un héritage inestimable avec d’autres films de renom comme Yeelen et Den Muso.

    Souleymane Cissé devait présider le ‘’jury fiction long métrage’’ de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui se tient du 22 février au 1er mars.

    Le cinéaste sera inhumé, vendredi, après la grande prière.

    ‘’Il laisse un grand vide incommensurable dans le monde du cinéma africain. Cependant, il reste vivant sur les écrans d’Afrique et du monde par son génie’’, selon le gouvernement burkinabé.

    MK/OID/SKS

  • SENEGAL-LITTERATURE / Un ouvrage analyse les récentes contestations populaires au Sénégal

    SENEGAL-LITTERATURE / Un ouvrage analyse les récentes contestations populaires au Sénégal

    Dakar, 20 fév (APS) – L’ouvrage intitulé ‘’Lignes de mire, textes engagés’’, de l’universitaire sénégalais basé au Canada, Dalla Malé Fofana, se veut d’offrir une  »réflexion saisissante » dans le but d’aider à comprendre la dynamique de contestation populaire enregistrée au Sénégal ces dernières années

     »Cet ouvrage est une réflexion saisissante sur les récentes vagues de contestation populaire au Sénégal, tout en jetant un regard lucide sur les dynamiques sociales, politiques et économiques qui traversent le pays’’, peut-on lire à la quatrième de couverture du livre publié chez Harmatan en janvier dernier.

    Selon la même note,  »la voix forte résonnant à travers l’œuvre, inscrit l’auteur dans la tradition de la poésie engagée’’.

    ‘’Ses textes, à la croisée des chemins entre tradition et modernité, ne se limitent pas à l’analyse ou à la dénonciation, ils contiennent un appel à l’action. Ses vers sont un moyen de mobilisation, tant au niveau individuel que collectif’’, détaille la même source.

    Elle indique que les textes de cet ouvrage, ‘’encouragent non seulement les lecteurs à réfléchir et à questionner, mais surtout à agir pour améliorer leur situation sociale, politique et culturelle’’.

    Le préfacier présente également le livre comme ‘’une lecture incontournable pour ceux qui s’intéressent aux réalités contemporaines de l’Afrique, à la poésie engagée et à l’exploration des enjeux socio-politiques à travers un prisme culturel et spirituel riche’’.

    Titulaire d’un doctorat en études françaises, l’auteur Dalla Malé Fofana enseigne le français, l’anglais et le wolof à l’Université de Sherbrooke et à Bishop’s University, au Canada. Ces travaux de recherche et d’enseignement portent essentiellement sur la linguistique, la didactique des langues, la rhétorique, l’argumentation, l’analyse du discours et la communication interculturelle, renseigne sa biographie.

    AMN/SMD/OID

  • SENEGAL-NECROLOGIE / Décès d’El Hadji Elimane Ndour, père du chanteur Youssou Ndour

    SENEGAL-NECROLOGIE / Décès d’El Hadji Elimane Ndour, père du chanteur Youssou Ndour

    Dakar, 20 fév (APS) – El Hadj Elimane Ndour, père de l’artiste chanteur Youssou Ndour, est décédé mercredi à l’âge de 98 ans, a appris l’APS du Groupe Futurs médias dont le musicien de renommée est le propriétaire.

    La cérémonie de levée du corps est prévue ce jeudi à 11 heures à l’hôpital Principal de Dakar.

    Elle sera suivie de l’inhumation le même jour, à Poufoune, son village d’origine dans la commune de Khombole dans le département de Thiès.

    MK/MTN

  • SENEGAL-MALI-AFRIQUE-CINEMA/PORTRAIT / Souleymane Cissé, la trajectoire d’un monument du cinéma africain auréolé de prix

    SENEGAL-MALI-AFRIQUE-CINEMA/PORTRAIT / Souleymane Cissé, la trajectoire d’un monument du cinéma africain auréolé de prix

    — Par Fatou Kiné Sène —

    Dakar, 19 fév (APS) – Le cinéaste malien, Souleymane Cissé, décédé mercredi à l’âge de 84 ans à Bamako, a été jusqu’à sa mort un monument du cinéma africain auréolé de prix, totalisant plus de 50 ans de carrière et ayant fait rayonner le 7e art du continent partout dans le monde.

    Il devait présider à partir de samedi prochain le jury long métrage fiction de la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), au Burkina Faso.

    Né à Bamako le 21 avril 1940, Souleymane Cissé qui fait son entrée dans le cinéma en 1970 a réalisé de nombreux films? dont ‘’Baara’’ (Le travail) en 1978 Etalon d’or de Yennenga au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) l’année suivante, suivi de ‘’Finyé’’ (Le vent) en 1982 qui sera aussi distingué en 1983 d’un Etalon d’or du Yennenga, faisant de lui le premier réalisateur à être lauréat de cette récompense deux fois. Ce film sera aussi récompensé d’un Tanit d’or aux journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie (1982).

    ‘’Baara’’ relate l’histoire d’un jeune ingénieur, révolté par l’attitude de son PDG, qui décide d’organiser une réunion avec les ouvriers pour faire valoir leurs droits. Son patron le fait aussitôt enlever puis assassiner. ‘’Finyé’’, quant à lui, est une chronique sur la révolte des étudiants maliens face au pouvoir militaire. Ce dernier film sera aussi sélectionné au festival international de Cannes en France en 1982.

    Mais c’est ‘’Yeelen’’ (La lumière), son film initiatique sur le douloureux chemin que prend l’enfant pour devenir adulte tourné entre 1984 et 1987, qui obtiendra le prix spécial du jury au festival de Cannes, en 1987. Il devient alors premier cinéaste africain à décrocher une telle distinction à Cannes.

    Souleymane Cissé tourne ‘’Waati’’ (Le Temps, 1995), qui retrace l’histoire de Nandi, une enfant noire d’Afrique du Sud au moment de l’Apartheid, qui fuit son pays pour partir en Côte d’Ivoire, au Mali et en Namibie, avant de revenir dans son pays d’origine après la fin du régime. Il réalise ensuite ‘’ Min yé’’ qui aborde le thème de la polygamie. Ce film, dans lequel jouent Sokona Gakou, animatrice à Africable, et Assane Kouyaté, est présenté au Festival de Cannes 2009.

    Dans sa riche filmographie, Cissé qui a reçu en 2023 en France la Carosse d’or en ‘’reconnaissance de sa brillante carrière’’ lors de la 76e édition du festival de Cannes. Le trophée avait fait l’objet d’un vol à Bamako l’année dernière, mais il a été finalement retrouvé quelques jours après une grande campagne menée par les autorités maliennes.

    Formé à l’école de cinéma VGIK de Moscou comme Sembene Ousmane

    Fondateur depuis 1997 de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) qu’il a présidé, Souleymane Cissé a pris goût au cinéma à Dakar où il a passé son enfance alors que son père y travaillait dans le cadre des colonies de l’Afrique occidentale française (AOF).

    Après des études de philosophie, il ira se former entre 1963 à 1969 de l’école de cinéma VGIK de Moscou, où il obtient son diplôme de réalisateur là où des années auparavant le cinéaste sénégalais Sembene Ousmane était passé.

    En 2012, Souleymane Cissé va présenter aux JCC un film hommage à celui que l’on appelait ‘’l’Aîné des anciens’’ intitulé  »O ! Sembene ». Ce documentaire personnel permet à Cissé de faire son deuil après la disparition de Sembène Ousmane le 9 juin 2007. ’Lorsque j’ai été informé du décès, je me suis rendu à Dakar et j’ai commencé à filmer sans savoir quoi capter’’, avait-il dit lors de cette projection à Tunis. Son lien avec Dakar était ‘’très profond’’ et le cinéaste malien ne manquait pas de l’évoquer à chaque sortie.   

    Porte-flambeau d’un cinéma engagé

    Souleymane Cissé est considéré comme le porte-flambeau d’un cinéma engagé, a estimé le journaliste critique Baba Diop qui cite la plus grande œuvre du réalisateur malien comme étant ‘’Yeelen’’ (La lumière).

    ‘’+Yeelen+ est sa plus grande œuvre qui a ébloui le public africain et mondial parce qu’il ouvre une nouvelle écriture cinématographique vers la science-fiction alliée à la tradition qui était très chère à Souleymane Cissé’’, a analysé Baba Diop qui précise que tout le monde a été unanime sur ce film.

    Selon lui, le réalisateur malien disparu ce mercredi a eu, à travers ses films, ‘’un engagement social pour la classe ouvrière, les minorités et se battait contre l’injustice’’. ‘’C’était un réalisateur qui avait une connaissance aigue de sa société et de ses cultures qu’il a toujours revendiquées’’, a dit le critique rendant hommage à Souleymane Cissé.

    Pour l’enseignant Maguèye Kassé, par ailleurs critique de cinéma, ‘’l’Afrique a perdu un cinéaste dont l’esthétique est particulière’’. ‘’Dans ses films décomplexés, il a mérite de mettre le doigt sur un certain nombre de travers de la société. Il fait partie de ceux qui avaient à cœur de participer à la transformation sociale’’, a déclaré le professeur Kassé analysant chacun des films de Souleymane Cissé. Il ajoute que Cissé faisait partie des  »cinéastes prometteurs » qui se sont engagé sans partie pris idéologique après la génération de Sembene Ousmane.    

    Souleymane Cissé a été élevé par le président de la République Amadou Toumani Touré, au rang de Commandeur de l’Ordre national du Mali, le 1er janvier 2006. Il est également élevé au grade de Commandeur des Arts et Lettres de la République Française.

    En 2022, sa fille Fatou Cissé lui consacre un documentaire portrait « Hommage d’une fille à son père : Souleymane Cissé » dont la première mondiale a lieu au festival de Cannes la même année.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-MALI-NECROLOGIE / Décès de Souleymane Cissé, grande figure du cinéma africain

    SENEGAL-MALI-NECROLOGIE / Décès de Souleymane Cissé, grande figure du cinéma africain

    Dakar, 19 fév (APS) – Souleymane Cissé, cinéaste malien et figure de proue du septième art en Afrique est décédé mercredi, à Bamako, à l’âge de 84 ans, a annoncé  sa fille Mariam à l’APS.

    Double Etalon d’or de Yennenga (1979 et 1983) au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), il s’est illustré depuis le début des années 1970 comme l’un des pères du cinéma en Afrique.

    “Notre père est décédé aujourd’hui à Bamako. Il a consacré sa vie à l’art et au cinéma”, a notamment dit Mariam à l’APS.

    Souleymane Cissé avait reçu en 1987 le Prix du jury au Festival de Cannes pour son film “Yeelen”. 

    Il était le président du jury long métrage fiction du FESPACO 2025 qui démarre ce samedi à Ouagadougou.

    ADC/AMN/SMD