Catégorie : Culture

  • SENEGAL-EDITION / L’ouvrage ‘’Chefs et marabouts’’ de David Robinson revisite l’histoire d’Abdoul Bokar Kane

    SENEGAL-EDITION / L’ouvrage ‘’Chefs et marabouts’’ de David Robinson revisite l’histoire d’Abdoul Bokar Kane

    Dakar, 5 jan (APS) – Les éditions ‘’Jimsaan’’ ont présenté, samedi, à la librairie L’Harmattan Sénégal, l’ouvrage ‘’Chefs et marabouts’’ écrit par l’historien américain David Robinson et qui met en lumière la figure emblématique de l’almamy du Fouta, Abdoul Bokar Kane.

    ‘’Chefs et marabouts’’ est la version française du livre ‘’Chiefs and Clerics : The History of Abdul Bokar Kan and Futa Toro, 1853-1891’’, publié en 1977.

    La présentation a été marquée par les interventions d’éminents historiens, notamment celles des Sénégalais Ibrahima Thioub ancien recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Abdoulaye Bathily, Penda Mbow, Mamadou Diouf et Boubacar Barry.

    Selon le professeur Ibrahima Thioub, la lecture de ‘’Chefs et marabouts’’, permet d’envisager l’explication de la défaite des ‘’États de la Sénégambie’’ face aux puissances coloniales européennes.

    ‘’Les fractures, conflits, alliances et mésalliances sans fin au sein des classes puissantes de la Sénégambie se sont mutuellement affaiblies sous l’œil (…) du colonisateur’’, a-t-il dit, saluant le travail effectué par Robinson.

    Pour le professeur Abdoulaye Bathily, ce ‘’travail remarquable’’ va contribuer à la ‘’décolonisation de l’histoire’’ du content africain.

    ‘’Pour moi, c’est la dimension sociale de cette histoire qui m’intéresse beaucoup, et qui fait que je comprends mieux la société, les oppositions, les problèmes. Comment cette nation a été structurée, organisée ?’’, a, pour sa part, indiqué Pr Penda Mbow.

    David Robinson, qui a reçu le titre de docteur honoris causa de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, en 2007, est un spécialiste reconnu de l’histoire de l’Afrique.

    Il mène depuis plus de quarante ans des recherches sur l’Islam en Afrique de l’Ouest à l’université de Yale aux Etats-Unis et, depuis 1978, à l’université de l’État de Michigan, où il a reçu le titre de professeur émérite, en 1992.

    Il est notamment l’auteur des ouvrages ‘’Sociétés musulmanes et pouvoir colonial français au Sénégal et en Mauritanie 1880-1920’’,  ‘’La guerre sainte d’al-Hajj Umar : le Soudan occidental au milieu du XIXe siècle’’,  ‘’Le temps des marabouts. Itinéraires et stratégies islamiques en Afrique Occidentale Française v.1880-1960’’.

    MYK/FKS/ABB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Nix explique les causes de l’échec de « Deedo », la plateforme de streaming panafricaine

    SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Nix explique les causes de l’échec de « Deedo », la plateforme de streaming panafricaine

    Dakar, 3 jan (APS) – Le rappeur et entrepreneur sénégalais Nicolas Omar Diop, alias Nix, a listé, jeudi, les principales causes de l’échec de « Deedo », la plateforme de streaming panafricaine qui a cessé ses activités en 2022, évoquant, entre autres, l’absence d’investisseurs africains et le manque d’aide des opérateurs de téléphonie mobile.

     »Déjà, pour que cela puisse marcher, il faut une volonté politique pour soutenir le secteur du streaming, vente et écoute de musique en ligne. Ensuite, il fallait l’aide des opérateurs de téléphonie […] pour soutenir ces plateformes, les intégrer dans leur offre téléphonique pour pousser le consommateur à streamer à travers ces plateformes. C’est un appui qu’on n’a pas eu », a regretté l’artiste.

    Lancée le 13 janvier 2017,  »Deedo », que Nix a cofondée avec son amie d’enfance Awa Diop Girard, recensait déjà en cinq ans d’exercice, 12 millions de titres dans tous les styles de musique : mbalax du Sénégal, rumba congolaise, zouglou ivoirien, afrobeat nigérian, rap, musique capverdienne, etc.

     »Deedo » a été présentée à ses débuts comme la première plateforme de streaming cent pour cent panafricaine.

    Pour Nix,  »l’activité s’est arrêtée parce que, justement, on n’arrivait pas à s’y retrouver financièrement. C’était beaucoup d’investissements. En cinq ans d’activités, il y a près d’un million d’euros financièrement qui a été investi ». Il indique que le streaming est  »un business model [modèle d’entreprise] très lent ».

     »Donc, avec les investisseurs, les banques, etc., et pour ne pas avoir eu un retour sur investissement justement, on a arrêté », a-t-il expliqué.

    L’entrepreneur estime que le projet a été ignoré par les opérateurs des télécommunications qui  »n’ont pas voulu mettre les moyens ».

     »Et même, je dirais un manque de volonté, j’ai envie de dire de technicité. Il fallait aussi techniquement que les télécommunications puissent répondre à la demande, mais ce n’était pas le cas », a déploré Nicolas Omar Diop.

    Il a aussi pointé du doigt l’absence d’investisseurs africains sur cette plateforme de streaming made in Africa.

    Le marché est désormais occupé par des plateformes étrangères, notamment  »Spotify » qui va devenir la plateforme n°1 en Afrique, a-t-il relevé.

     »Et le problème aujourd’hui, c’est que Spotify va devenir la plateforme numéro un en Afrique. Cela veut dire que même la musique africaine va être rentabilisée par des sociétés étrangères. Ce qui est désolant », dénonce-t-il.

    L’artiste fait remarquer que Spotify, qui est la première plateforme de streaming musical à l’échelle mondiale, a mis quinze ans avant d’être rentable.

     »En 15 ans d’activité, ce n’est que cette année que Spotify est devenue super rentable. Aujourd’hui, ils sont entrés en bourse. Tous les investissements qui ont été faits à travers cette plateforme aujourd’hui portent leurs fruits. Cela a mis 15 ans pour avoir un retour sur investissement », fait savoir Nix.

    Selon lui, la plateforme suédoise s’est retrouvée dans une industrie qui était assez mature en Europe et aux États-Unis, etc.

    Alors que la musique africaine marche un peu partout dans le monde, et que de nombreuses initiatives de plateformes de streaming africaines échouent, Nix explique ce paradoxe par  »un manque d’options dans le secteur ».

     »Il faut comprendre que c’est un secteur d’activités qui a une rentabilité lente. Pour y réussir, il faut mettre les moyens, de la patience, une vision, il faut investir », insiste-t-il.

    FKS/MK/SBS/ASG/BK

  • SENEGAL-MEDIAS-REGULATION / Nomination des nouveaux membres du CNRA

    SENEGAL-MEDIAS-REGULATION / Nomination des nouveaux membres du CNRA

    Dakar, 3 jan (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a procédé à la nomination des huit nouveaux membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a-t-on appris de source officielle.

    ‘’Sur proposition du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, sont nommés membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, pour une durée de 6 ans, non renouvelable et non révocable, à compter du 11 décembre 2024’’, indique le décret dont l’APS a eu connaissance, vendredi.

    Le ministre, secrétaire général de la présidence de la République et le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique sont chargés, chacun en ce que le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel.

    En octobre dernier, le président Faye avait nommé par décret le journaliste Mamadou Oumar Ndiaye, qui dirigeait jusque-là le quotidien privé Le Témoin, président du CNRA, en remplacement de son confrère Babacar Diagne dont le mandat était arrivé à expiration.

    Les nouveaux membres du CNRA sont :

    • Monsieur Mahamadou Diarra, Acteur culturel, au titre des personnalités qualifiées du milieu des arts, en remplacement de Monsieur Pape Faye ;

     

    • Monsieur Papa Mamadou Tandian, Fonctionnaire à la Retraite, titulaire d’une Maîtrise en sciences économiques, au titre des associations de personnes du Troisième âge, en remplacement de Monsieur Ibrahima Sané ;

     

    • Madame Aoua Bocar Ly-Tall, Sociologue, titulaire d’un Doctorat en sociologie, au titre des personnalités qualifiées du milieu des lettres, poste vacant ;

     

    • Monsieur Salif Sané, Enseignant – chercheur, titulaire d’un Doctorat d’État en droit public, au titre de la communauté universitaire, en remplacement de Monsieur
Djiby Diakhaté ;

     

    • Madame Maimouna Makoar Diouf, Sociologue, chargée de plaidoyer Genre et de Communication, au titre des associations féminines, en remplacement de
Madame Ndèye Marie Diédhiou;

     

    • Monsieur Malick Ciré Sy, Journaliste, Président du Conseil d’administration de la RADDHO, au titre des mouvements des droits de l’homme, en remplacement de Monsieur Mame Balla Guèye ;

     

    • Monsieur Papa Madiakhaté Sarr, Journaliste, Responsable de la Communication du Conseil départemental de la Jeunesse de Pikine, au titre du Conseil national de la Jeunesse, en remplacement de Monsieur Khadim Diop;

     

    • Monsieur Oumar Diouf Fall, Journaliste, titulaire d’un Diplôme Supérieur de Journalisme, au titre des professionnels de la communication audiovisuelle, en remplacement de Monsieur Lucky Patrick Mendy.

    ABB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Le rappeur Nix appelle à investir dans la formation aux métiers de la musique

    SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Le rappeur Nix appelle à investir dans la formation aux métiers de la musique

    Dakar, 2 jan (APS) – Le rappeur et acteur Nicolas Omar Diop, dit Nix, a salué, jeudi, à Dakar, le dynamisme du 4e art au Sénégal, voire en Afrique, et a invité les musiciens à se fixer pour objectif, pour la nouvelle année, d’investir dans la formation aux métiers de la musique.

    ‘’Je pense que ce qu’il faut faire, pour l’année 2025, c’est de se pencher sur les choses qui marchent un peu moins, la structuration de ce business’’, a proposé Nix dans un entretien avec l’APS.

    Le cofondateur de ‘’Deedo’’, une plateforme de streaming dédiée à la vente de musique en ligne, aujourd’hui fermée, estime qu’il faut investir dans l’événementiel et le business model (le modèle d’entreprise), c’est-à-dire, ‘’les ventes, les endroits, les studios’’.

    De nombreux concerts ont été donnés par des artistes sénégalais et africains, dont Thiakola, Mohamed VJ, Amadeus, Mia Guissé et Wally Seck, à l’occasion des fêtes de fin d’année, ce dont s’est réjoui Nix.

    Il dit être ‘’satisfait’’ de cette ‘’scène très ouverte, très créative, portée par la jeune génération qui fait bouger la musique sénégalaise’’.

    Le rappeur invite les acteurs culturels à investir dans l’industrie musicale et à miser sur les jeunes artistes en vue de la structuration de ce ‘’business’’ surtout. Il leur recommande de se lancer dans la formation, dans le but d’améliorer la qualité des productions musicales.

    ‘’Il faut investir dans la formation aux métiers de la musique parce que [c’est] un segment qui [doit] beaucoup se perfectionner. Et on ne peut y arriver que par la formation aux métiers de la musique, les événements, le management, la production…’’ a conseillé Nix aux acteurs culturels, soulignant que sans la ‘’volonté politique [de l’État], rien ne peut se faire’’.

    FKS/ADL/ESF

  • SENEGAL-MEDIAS / Kédougou se dote de deux chaines privées de radio et télévision 

    SENEGAL-MEDIAS / Kédougou se dote de deux chaines privées de radio et télévision 

    Kédougou, 2 jan (APS) – Deux chaînes privées de télévision et de radio dont l’ambition est de contribuer à l’intégration du sud-est du Sénégal au reste du pays, ont été lancées jeudi à Kédougou, au cours d’une cérémonie présidée par l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Mouhamadou Moustapha Gaye.

    SK2tv et SK2 Fm sont « deux plateformes de communication » appelées à établir « un pont » entre les habitants de Kédougou et le reste du Sénégal, a déclaré Mamadou Diallo, manager général du groupe auquel appartiennent SKtv2 et SK Fm et dont le promoteur est le maire de Kédougou, Ousmane Sylla.

    S’exprimant en présence d’autorités administratives et locales, de journalistes et de personnalités religieuses et coutumières, le manager du nouveau groupe a fait part de son ambition de « devenir des outils au service de l’information, de la culture et du développement de la région de Kédougou ».  

    « Trop souvent, notre chère région est perçue comme éloignée et déconnectée, SK2tv et SK Fm viennent corriger cette vision, en mettant Kédougou au centre des échanges, en donnant une voix à nos communautés et en valorisant nos talents locaux. Et nous couvrirons toutes les actualités en temps réel », a promis Mamadou Diallo. 

    L’adjoint au gouverneur de Kédougou a adressé ses félicitations au nouveau groupe et à son promoteur pour sa « contribution active à l’effort [de] sensibilisation pour une quête perpétuelle de la transparence de l’information […] ».

    « C’est un grand effort consenti par le promoteur et toute l’équipe de SK2tv et SK Fm pour la visibilité […] de la région de Kédougou », a salué Mouhamadou Moustapha Gaye.  

    PID/ABD/BK/ADL

  • SENEGAL-SOCIETE / Bassirou Diomaye Faye : ‘’Je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix’’

    SENEGAL-SOCIETE / Bassirou Diomaye Faye : ‘’Je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix’’

    Dakar, 31 déc (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a promis, mardi, de rester ‘’vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix, la stabilité et notre bien commun’’.

    ‘’En ma qualité de gardien des institutions et garant de l’unité nationale, tout en encourageant l’expression libre, constructive et plurielle des idées, je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix, la stabilité et notre bien commun’’, a-t-il déclaré dans son adresse à la Nation, à la veille du nouvel an.

    S’adressant aux Sénégalais à la veille du nouvel an, il s’est dit convaincu que le Sénégal est ‘’un peuple singulier’’, ‘’un peuple aux racines profondément ancrées dans la diversité de nos langues, de nos coutumes et de nos valeurs’’. Il soutient que les Sénégalais ont ‘’su faire de cette diversité une grande force’’.

    ‘’Forts de cet héritage, il nous appartient aujourd’hui d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire, où notre souveraineté est pleinement assumée, notre justice réellement vécue, et notre prospérité partagée par tous : +lu ñëpp bokk ñëpp jotci+ !’’ , a martelé le président de la République.

    Bassirou Diomaye Faye appelle à ‘’nous rappeler qui nous sommes et surtout à nous revêtir du majestueux manteau hérité de nos devanciers, fait des valeurs précieuses que nous avons pris l’engagement de remettre au cœur de notre projet de société et de promouvoir’’.

    FKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-CULTURE / Le maire de Passy plaide pour la construction d’un Centre culturel

    SENEGAL-COLLECTIVITES-CULTURE / Le maire de Passy plaide pour la construction d’un Centre culturel

    Fatick, 31 déc (APS) – Le maire de la commune de Passy (Foundiougne), Baye Niass, a plaidé pour la construction d’un Centre culturel, une infrastructure qui permettra, selon lui, de mettre en exergue les richesses culturelles de la zone et favoriser l’épanouissement des talents locaux.

     »La commune de Passy devrait disposer d’un centre culturel digne de ce nom. Cet édifice participera à la vie associative et va également promouvoir la culture et la vie artistique de nos talents », a-t-il dit, lundi, à l’occasion de la 2ème Édition des 72 heures culturelles de Passy.

    Selon le maire, cette activité qui rassemble toutes les couches de la société doit être inscrite dans l’agenda culturel national.

    Ces journées ont vu la présence du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, ainsi que des autorités administratives, territoriales du département de Foundiougne et d’autres personnalités.

    A propos du centre culturel, il aura pour objectif  »d’accompagner les acteurs culturels dans leur principale activité », a dit le maire. Ils pourront également profiter d’une telle structure  pour  »valoriser les talents locaux et promouvoir la culture de Passy », selon Baye Niass, par ailleurs directeur de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics.

    En marge de l’évènement, il a inauguré une route qui porte désormais le nom de Yoro Diaw, ancien combattant et tirailleur sénégalais.

    Les 72 heures culturelles de Passy ont été marquées par un don sang, un forum et une projection d’un film sur l’émigration irrégulière. Des troupes artistiques de différentes ethnies ont également fait des prestations.

    Plusieurs élèves qui se sont illustrés par de bons résultats et des groupements féminins ayant bénéficié de financements ont été primés.

    SDI/OID/AB

  • SENEGAL-CULTURE-RETROSPECTIVE / L’Ours d’or de Mati Diop, point de départ d’une année auréolée de prix pour les artistes sénégalais

    SENEGAL-CULTURE-RETROSPECTIVE / L’Ours d’or de Mati Diop, point de départ d’une année auréolée de prix pour les artistes sénégalais

    Dakar, 30 déc (APS) – Les artistes sénégalais ont glané, en 2024, des récompenses un peu partout dans le monde dans plusieurs disciplines dont le cinéma qui a valu au Sénégal l’Ours d’or de la 74e Berlinale (Festival international du film de Berlin en Allemagne) le 26 février avec le long métrage ‘’Dahomey’’ de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop.

    Le film de Mati Diop, entre fiction et documentaire, retrace le voyage de trésors royaux d’Abomey, pris lors de la colonisation du Bénin et restitués par l’Etat français à leur pays d’origine.

    Le Dahomey, ancien royaume africain, est situé sur l’actuel Bénin, a reçu, dans le cadre de la restitution du patrimoine africain initiée par le président français, Emmanuel Macron, les 26 pièces d’arts sacrés pillés dans des palais royaux lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892.

    En novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey quittent Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, le Bénin.

    Le film de Mati Diop a remporté l’Ours d’or de la 74e Berlinale (Festival international du film de Berlin en Allemagne).

    Après ce sacre, il a été projeté en mai au Sénégal et au Bénin.

    Le 7 art sénégalais a aussi été récompensé le 21 décembre dernier aux 35ème édition des Journées cinématographiques de Carthage où le film ‘’Demba’’ de Mamadou Dia a décroché le tanit de bronze dans la catégorie long métrage fiction.

    Le film explore le deuil, la résilience, la santé mentale et les tabous culturels liés à l’expression des émotions.

    Le documentariste Ousmane William Mbaye a reçu une mention spéciale du jury pour son film ‘’Ndar saga Waalo’’, une production sortie en février et et qui dresse un portrait ‘’riche et complexe’’ de Ndar, le nom originel de la ville de Saint-Louis (nord), la première capitale du Sénégal bercée entre un riche passé colonial et un présent plein de questionnements sur l’avenir et la meilleure manière de préserver un héritage qui se veut universel..

    Côté musique, le chanteur et compositeur sénégalais Youssou Ndour a été élevé le 8 juillet au rang de docteur honoris causa par l’université Berklee Valencia en Espagne.

    Réagissant à cette distinction, il a déclaré:  »Recevoir un titre de docteur Honoris Causa dans cette prestigieuse institution est une reconnaissance qui me touche profondément. C’est un symbole fort qui me rappelle que la musique, au-delà des frontières, est une langue universelle capable de changer le monde ».

    FKS/SKS/SBS/OID/AKS

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Des chercheurs, artistes et universitaires pour la préservation de la mémoire collective africaine

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Des chercheurs, artistes et universitaires pour la préservation de la mémoire collective africaine

    Dakar, 29 déc (APS) – Des chercheurs, artistes et universitaires en conclave à Dakar ont plaidé pour la préservation de la mémoire collective africaine lors d’un panel organisé, samedi, autour du thème ‘’Diaspora et identités africaines’’, a constaté l’APS.

    Ils ont lancé ce plaidoyer à l’occasion de la première édition d’‘’Africa Diaspora Festival’’, initiée par le groupe Baobab développement et ‘’Wa Afrika’’, en partenariat avec la maison de la culture Douta Seck.

    Consultant en organisation, Vieux Diagne appelle à ‘’une interconnexion de l’Afrique et de sa diaspora’’.

    ‘’L’objectif est le brassage entre les fils et les filles de la diaspora africaine du monde’’, a-t-il précisé.

    Cette connexion entre l’Afrique et sa diaspora ne peut passer que par la langue, a pour sa part estimé le docteur Koko Zauditu Sélassié, chercheure américaine en littérature africaine-américaine.

    ‘’Pour ainsi garder la mémoire ancestrale de l’Afrique, il est important que nous gardions la mémoire en nous, et il est de notre devoir de donner aux identités africaines leurs valeurs au-dessus de toutes autres considérations’’, a-t-elle fait valoir.

    Elle mise, en effet, sur ‘’la langue’’, expliquant qu’elle constitue ‘’la grande clé pour garder la mémoire’’.

    Educateur à la retraite, Ousmane Ba, plaide pour la décolonisation des curricula de l’éducation en Afrique afin d’’’asseoir un narratif qui nous est propre’’.

    Il ajoute que l’éducation sera ‘’le seul salut de l’Afrique’’, invitant dans la même veine, l’intelligentsia panafricaine à travailler main dans la main pour une souveraineté culturelle africaine.

    L’historien Babacar Diop dit Buuba , directeur de la chaire ‘’renaissance africaine’’ à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a pour sa part appelé à régler le problème de la connexion culturelle des quatre cornes de l’Afrique, qui s’étendent de Dakar à Djibouti.

    Outre les panels, ‘’Africa Diaspora Festival’’ a été rythmé par des prestations artistiques du groupe Assico-Family junior, regroupant des jeunes de la Médina et un mini concert avec de nombreux artistes sénégalais et étrangers.

    Selon les organisateurs, le festival s’inscrit dans une tradition de célébration de la culture africaine et de la diaspora, pour contribuer à mettre en valeur l’héritage culturel, la musique, les arts et les réflexions sur l’identité africaine.

    SC/FKS/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / RETROSPECTIVE / Massacre de Thiaroye : l’hommage enfin mérité pour les Tirailleurs 80 ans après

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / RETROSPECTIVE / Massacre de Thiaroye : l’hommage enfin mérité pour les Tirailleurs 80 ans après

    Dakar, 28 déc (APS) – L’année 2024 a connu une séquence mémorielle forte avec la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs perpétré le 1ᵉʳ décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye par l’armée coloniale française.

    Au mois d’août, le gouvernement a mis en place un comité de commémoration présidé par l’historien Mamadou Diouf, enseignant-chercheur à l’université de Colombia (USA).

    Le 1er décembre 1944, plusieurs anciens combattants africains, de retour d’Europe après avoir participé à la deuxième Guerre mondiale, avaient été massacrés par des militaires français au camp de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise, pour avoir réclamé leurs arriérés de solde et primes de démobilisation.

    Ils réclamaient leurs arriérés de solde et primes de démobilisation, après avoir participé à la libération de la France sous l’occupation nazie.

    Communément appelés “tirailleurs sénégalais”, ces soldats venaient des colonies françaises d’Afrique, du Sénégal, du Bénin, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, de la Centrafrique, du Niger, du Gabon et du Togo.

    Le Sénégal a rendu hommage à ses combattants le 1er décembre en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’institutions internationales accrédités au Sénégal, étaient présents à cette cérémonie.

    Des délégations de la France, du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso ont également pris part à cette commémoration.

    Dans une lettre qu’il a adressée au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, Emmanuel Macron a affirmé que ‘’la France se doit de reconnaître’’ qu’il y a eu un ‘’massacre’’ dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1er décembre 1944.

    Les commémoration du 80e anniversaire de ce massacre ont été marqués par un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye, une cérémonie militaire et civile au camp lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, la représentation de la pièce de théâtre  ‘’Aube africaine’’ au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

    Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais.

    ‘’Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais. Pour ma part, j’initierai plusieurs mesures de réappropriation de cette histoire commune avec 16 pays africains frères’’, a-t-il déclaré dans son discours, à l’occasion de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    Le chef de l’État sénégalais a notamment indiqué qu’un Mémorial en l’honneur des tirailleurs sera érigé à Thiaroye, ‘’pour servir de lieu de recueillement ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires’’, ainsi qu’un centre de documentation et de recherche dédié ‘’pour conserver la mémoire’’ de ces soldats africains ayant participé à la libération de la France du joug nazi.

    Le président Faye a également annoncé que des rues et places publiques porteront le nom de cet événement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien.

    Il en en outre souligné que ‘’l’histoire de Thiaroye sera enseignée dans les curricula éducatifs’’, ajoutant que la Journée du tirailleur sera désormais célébrée le 1er décembre de chaque année.

     »Les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cet épisode de notre passé’’, a soutenu chef de l’État.

    Le comité de commémoration présidé par l’historien Mamadou Diouf remettra en avril 2025 un livre blanc au chef de l’Etat sur le massacre de Thiaroye.

    FKS/OID/ASG