Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE-ENVIRONNEMENT  / L’engagement du roi d’Oussouye pour la préservation de l’environnement salué

    SENEGAL-CULTURE-ENVIRONNEMENT / L’engagement du roi d’Oussouye pour la préservation de l’environnement salué

    Oussouye, 2 oct (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a salué, lundi, « l’engagement » du roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou, dans le combat pour la préservation de l’environnement.

     »Que des autorités coutumières s’engagent dans la sensibilisation, l’orientation et l’encadrement par la conscientisation des populations pour que chacun de par son comportement, ses actions, ses propos et ses interactions avec la nature et les humains puisse jouer sa partition dans la préservation de l’environnement, c’est à saluer « , a dit le ministre de la culture.

    Aliou Sow s’exprimait au terme de la cérémonie officielle du   »Humeubeul », une grande fête du roi d’Oussouye qui marque le début des récoltes.

    Le gouverneur de la  région de Ziguinchor, Guedj Diouf, des autorités administratives et territoriales , des reines, des membres de la cour royale ainsi que des populations ont pris part à cette manifestation placée sous le thème de « la protection de l’environnement ».

     »La démarche de sensibilisation, d’information, d’orientation et d’incitation adoptée par le roi à l’endroit des populations en matière d’appropriation des politiques publiques pour la protection de l’environnement et de la nature est à saluer et à célébrer », a insisté le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Pour Aliou Sow, « le bois sacré en Afrique fait partie des premières réponses structurelles de l’Africain face aux défis de l’équilibre de l’écosystème et de toute la dimension spirituelle qui valorise sa sacralité ».

    Il a signalé que le chef de l’Etat, Macky Sall a souhaité que cette célébration du « Humeubeul » soit connue de tout le monde et soit  »un phénomène d’attraction touristique, d’investissement pour le développement du territoire ».

     »Le chef de l’Etat renouvelle sa disponibilité en ce qui concerne toutes les mesures, actions et initiatives en faveur du développement et de la modernisation de la Casamance et la préservation de notre patrimoine historique à travers le +Humeubeul+ », a fait valoir Aliou Sow.

    Il a fait observer que le président de la République a entamé la construction d’un musée à hauteur de cinquante millions de francs CFA au sein de  la cour royale d’Oussouye.

    Le roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diedhiou, a salué les efforts consentis par l’Etat du Sénégal pour la réussite de la fête et formulé  des prières pour une paix au Sénégal et dans le monde.

    Chaque année, en fin d’hivernage, le   »Humeubeul » réunit tous les villages du royaume d’Oussouye, ou royaume du kassa, autre appellation donnée à ce royaume.

    Des populations venues des localités du Kassa,  comme Kahinda, Oukout, Boukitingo, Carounate et Mlomp prennent part à cet évènement phare sous la direction du roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou.

    La fête du roi d’Oussouye a une phase traditionnelle, une phase religieuse et une phase culturelle.

    Le Humeubeul dure 18 jours, dont 15 jours de prières à l’intérieur du bois sacré.  »Les trois autres jours sont réservés à la phase culturelle », a expliqué à l’APS Souleymane Diédhiou, chargé de communication du roi d’Oussouye.

    Cette 23 ème édition est placée sous le thème de l’environnement.

    Dix-septième roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou a été intronisé le 17 janvier 2000.

    MNF/OID/AB

     

     

     

     

  • SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / Le fromager de Diembéring, un sanctuaire des fétiches et des esprits protecteurs

    SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / Le fromager de Diembéring, un sanctuaire des fétiches et des esprits protecteurs

    Par Modou Fall

    Diembéring, 2 oct (APS) – Sanctuaire de fétiches et autres esprits protecteurs, le fromager de Diembering est aussi le témoin de l’histoire des communautés ethniques de la Basse-Casamance, où la religion traditionnelle garde encore toute sa splendeur.

    Situé dans l’arrondissement de Cabrousse, à quelque dix kilomètres au nord de la station balnéaire de Cap Skirring, ce village de pécheurs et d’agriculteurs se distingue par son fromager géant.

    Plus de 1. 000 âmes composées essentiellement de diolas autochtones et de populations venues du nord du Sénégal cohabitent ici en parfaite symbose, et cela, depuis de longues années.

    Le fromager géant surplombe un rond-point au niveau duquel les taxis clandestins en provenance du Cap-Skirring font demi-tour pour repartir sur Boucotte-Diembéring. Ce point nodal fait à la fois  office de gare routière et de marché. Légumes, fruits, entre autres marchandises, garnissent les étals des vendeurs, à côté de boutiques.

    Le fromager qui fascine par son gigantisme appartient à la famille des malvacées et trône majestueusement sur au ‘’moins 50 mètres de hauteur’’.

    ‘’C’est ici que tout se passe. La vie se résume à cette place ‘’, commente Ben Michel Diatta, un habitant de Diembéring trouvé juste à la grande place publique que surplombe le fromager.

    ‘’Cette place de Diembéring abrite tous les grands événements du village. Nous Diolas aimons la nature avec qui nous communions. Pour habiter, le Diola a besoin de placer son fétiche sur un arbre solide pour bien se protéger. Et comme le fromager est un arbre robuste et centenaire, il demeure le réceptacle des fétiches et autres génies protecteurs des hommes’’, explique le conservateur du musée de Diembéring, Ousmane Karfa Diatta.

    Un fromager qui inspire respect et soumission

    Le fromager de Diembéring, en dehors de son caractère sacré, est aujourd’hui un témoin de l’histoire du village et ‘’inspire respect et soumission’’.

    ‘’Ce fromager est un élément qui inspire respect et soumission. Il est rattaché à nous habitants de Diembéring par un certain nombre de faisceaux mystiques (esprits et fétiches)’’, explique le conservateur du musée de Diembéring.

    Selon lui, ‘’cet arbre millénaire reflète, symbolise et représente de manière géographique la commune de Diembéring’’.

    ‘’Cette place, tout autour de ce fromager, continue jusqu’à présent de conserver cet héritage culturel de démystification de malédictions’’, a ajouté Ousmane Karfa Diatta.

    Ainsi, ‘’la plupart des grandes cérémonies traditionnelles ont eu lieu ici’’, poursuit-il. ‘’Les femmes, quand elles sortent de leur bois sacré pour s’investir dans une mission de conjurer le mal ou d’exorciser quelqu’un, viennent autour du fromager faire des libations, des incantations, des chansons, des cris pour faire comprendre aux gens que l’affaire est déjà gérée », souligne l’ancien maire de Diembering, Tombo Guèye.

     »Il y a aussi l’identifiant de leur fétiche qui est une branche qui, après avoir été traitée dans leur bois sacré, est posée à côté du fromager en guise de témoin. Et c’est la preuve que la mission que les gens leur ont confiée du côté du bois sacré a été faite’’, a ajouté M. Guèye, conseiller spécial à la primature et géographe de formation spécialisé dans les questions de géomorphologie littorale.

    ‘’Le fromager est aujourd’hui le témoin de beaucoup de cérémonies traditionnelles. C’est ici que les femmes du bois sacré se réunissent pour faire le tour du fromager et se donner l’ordre de pouvoir entreprendre une activité ‘’, a confié le conservateur du musée de Diembéring.

    Ousmane Karfa Diatta indique que c’est devant cet arbre qu’a eu lieu l’arrestation d’un sage du nom de Kankoulabè, un notable du quartier Kénia  de Diembéring et de son frère Afayo, entre 1919 et 1920.

    ‘’Ces arrestations ont suscité des chansons et des incantations mystérieuses des femmes du bois sacré du nom de Ehongna, autour de ce géant fromager. Et c’est ainsi que des corbeaux ont fait apparition et  vidèrent les soldats français du lieu. Grâce à ces chansons, les détenus ont été protégés’’, raconte M. Diatta.

    Ce fromager, une destination privilégiée des touristes

    ‘’Les visiteurs aiment prendre des photos au pied du fromager. Cet arbre est devenu le point de ralliement de la plupart des touristes que nous recevons à l’entrée de Diémbéring. Il joue aujourd’hui un rôle touristique’’, fait valoir l’ancien maire de Diembéring.

    Selon lui, ‘’l’arbre est devenu une place incontournable dans la stratégie de marketing territorial de la commune de Diembering’’.

    ‘’C’est un arbre qui garde son mysticisme par l’attraction touristique. Nous voyons ce fromager sur beaucoup de cartes postales et des photos qui témoignent encore de son ancienneté’’, confirme Ousmane Karfa Diatta.

    Les premiers habitants de la localité de Diembéring ont trouvé des fromages sur la grande place du village et ses alentours.

    ‘’Diembéring a entre autres comme emblème le fromager. Nous pouvons assimiler Diémbéring aux fromagers géants. Tout est parti d’une certaine pratique de la part de nos ancêtres qui les ont plantés ici. Ces fromagers ont été plantés à partir d’un besoin par nos ancêtres’’, a rappelé Tombo Guèye.

    Il a rappelé que  »Diembéring est un territoire littoral ». Selon lui,  »les caractéristiques d’un territoire littoral font que, le plus souvent, il est soumis aux aléas climatiques (vents forts, orages) ». Le fait d’ériger des fromagers qui sont des espèces très géantes et robustes participaient à constituer un brise-vent contre ces phénomènes naturels. Eriger ces fromagers, c’était protéger les habitations’’, a expliqué le spécialiste de la géomorphologie littorale.

    D’après Tombo Guèye, ‘’le fromager, depuis ses racines jusqu’aux feuillages, peut rendre beaucoup de services à la communauté’’.

     »A l’époque de nos ancêtres, ses troncs donnaient du bois sous forme de planches très étalées. Ces troncs étaient une sorte de cercueil des patriarches qui quittaient ce monde d’ici-bas’’, a expliqué M. Guéye.

    A Diembéring, déclare-t-il, ‘’à  la périphérie de chaque concession, il y avait un fromager pour faire en sorte qu’on puisse être autonome’’.

    ‘’Le tronc du fromager servait également à fabriquer des pirogues à rame pour faire la pêche. Ses fruits ont été également utilisés pour des questions thérapeutiques’’, a encore souligné Tombon Guèye.

    MNF/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / ‘’Ɓakne Ngati’’, le baobab sacré de Ngati

    SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / ‘’Ɓakne Ngati’’, le baobab sacré de Ngati

    Par Awa Ndiaye

    Ngati (Fatick), 2 oct (APS) – A Ngati, un village de la commune Niakhar (Fatick, centre), les traditions subsistent encore. Ici, les habitants ‘’vénèrent’’ un baobab dénommé ‘’Ɓakne ngati’’ (le baobab de Ngati en sérère), à travers des libations et des offrandes en l’honneur de cet arbre sacré dont l’histoire se confond avec celle de ce village de l’ancien royaume du Sine.

    Ngati se trouve au beau milieu du Sine, un ancien royaume sereer. Ils sont très rares les fils et filles de cette contrée à ne pas connaître son histoire et celle de son baobab mystérieux.

     »L’histoire de Ngati se confond avec l’histoire globale du Sine. C’est pourquoi, si nous voulons retracer l’histoire du baobab de Ngati, nous serons obligés de retracer celle de Diakhao Sine en passant par Bicole jusqu’au site actuel où se trouve le baobab’’, confie Abdoulaye Faye, membre de la famille de Mame Diodio Ngati, l’héritière du baobab.

    Assis sous l’arbre géant, vêtu d’un boubou beige, la tête coiffée d’ un chapeau, Abdoulaye Faye, 68 ans, fait un bref résumé de la lignée des rois qui ont eu à diriger le Sine, de la première reine, Sigua Badial Ndong, en passant par Tacet Faye, Wagane Diongolor, Diouma Dieng de Sass, Silmang de Mbimor, Mbégane Ndour, Mado Mbissel Diop, Diomay Banguan, Diokel Faldier, Mansouga Diouf, Birame Pathé Coumba Diagua, Wamone Ndong, Boucar Sossay, Guène Ndiaye Dagone, Guédio Palmane Niane, Bouka Thilasse Mané Niane, jusqu’à Wassila, le fondateur de Diakhao.

    Il insiste notamment sur les règnes de Coumba Ndofféne ‘’Fa Mack’’ (le grand), surnommé ‘’le lion de Mbelfandal’’, de Sémou Famack, l’oncle de Salmone Faye et grand frère de Diodio Codou Borome Ndaw Rass, qui est au début de toute l’histoire de Ngati.

    Après la mort du roi Coumba Ndofféne Diouf en 1923, Mahécor Diouf fut intronisé par le grand Diaraf, narre-t-il. A cette époque, dit-il, seuls les Guelwars pouvaient accéder au trône. Il fallait appartenir à cette lignée matriarcale pour prétendre diriger le royaume du Sine, selon lui.

     »’En ces temps, si tu n’étais pas un Guelwar, tu pouvais aspirer à être un chef dans les cantons comme Diohine, Ngayohéme, Ngoyé, etc., mais jamais roi du Sine’’, insiste-t-il.

    Habillé d’un boubou rouge, Bouna Faye, membre lui aussi de la famille, est assis sur une chaise sous le baobab sacré. Il fait partie des conservateurs des legs ancestraux. Le septuagénaire détaille l’arbre généalogique de la famille royale de Ngati.

    Il revient sur le règne de Diogo Gnilane, qui avait épousé une vendeuse de poissons avec qui il eut deux files, Ndella Ngati et Gnilane Diouf. La lignée maternelle étant plus considérée que celle paternelle dans le Sine, le roi savait pertinemment qu’une fille ne pouvait pas accéder au trône. Alors, le roi Dioguo Gnilane provoqua un gigantesque feu de brousse, pour attribuer des terres à ses filles.

    ‘’Ce fut le début de l’histoire de Ngati et de son baobab, dit-il, après avoir été interrompu dans son récit par un appel +ngario mboutou+ (Venez déjeuner en sereer).’’ Un repas somptueux est servi. Du riz au poisson comme aiment les Sérères. Les femmes et les enfants mangent ensemble autour d’un bol, les hommes autour d’un autre.

    Après le déjeuner, tout ce beau monde se retrouve encore sous le baobab et chacun reprend ses occupations. Entre temps, Bouna Faye est lui parti assister à un mariage.

    C’est Abdoulaye Faye qui reprend le récit sur le village de Ngati et son baobab sacré. Le feu de brousse provoqué par le roi Diogo Gnilane s’est d’abord déclaré à Mbafaye, avant d’atteindre Mboudaye. Mais à hauteur de Bicole, il bifurqua vers Songorma et continua sa progression jusqu’à Péthie Djiré, à Koboskine. Il se dirigea ensuite vers Mboukoutour avant de s’arrêter à Polek.

    ‘’Après le feu de brousse, le cortège royal fait le tour de la surface brûlée et parcourt les villages de Mbafaye, Nianiane, Mboudaye, Bicole, Mbanéme, Songorma, Pethie Djiré, Mboukoutour, Polek et Mbem’’, renseigne le notable Faye.

    Ils ont découvert alors sur le site correspondant à l’emplacement de l’actuel village de Ngati, un jeune baobab au milieu d’herbes calcinées et qui restait intact malgré la furie des flammes. Après trois jours de feu de brousse provoqué par Diogo Gnilane pour céder des terres à sa descendance féminine, dont Gnilane et Ndella Ngati, le baobab est resté entièrement intact.

    Un baobab séculaire aux multiples facettes

    C’est à la suite de cette découverte étrange qu’ils ont décidé d’implanter la maison royale de Ngati à côté du baobab. C’est ce mystère qui fait du baobab de Ngati un arbre sacré.

    Toutes les terres environnantes calcinées par le feu furent cédées à la famille royale qui devait rester à Ngati, renseigne Abdoulaye Faye. Ces terres étaient destinées à l’agriculture, au pâturage et l’habitat.

    L’âge du baobab est estimé à 203 ans, soit le même que celui du village de Ngati. Sa grandeur se mesure en fonction de celle de la maison royale qui n’a cessé de s’agrandir et de gagner en popularité au fil des siècles.

    Le baobab de Ngati est même entré dans le langage courant des habitants de toute cette partie de la région de Fatick. Les personnes de grande taille ou les choses importantes sont comparées à cet arbre, a en croire le notable, qui estime son diamètre à sept mètres.

    Les habitants du village et ceux des localités environnantes vénèrent et respectent cet arbre mystérieux. Chaque année, la conservatrice du baobab choisit un mercredi pour venir y faire des libations. Le rituel consiste à verser de la farine du mil autour de l’arbre sacré. Et les habitants font le tour du baobab en chantant et en dansant.

    Surplombant le village de Ngati, le baobab, feuillu, fait office d’agora pour les habitants. Sous ses branches protectrices, des enfants, des jeunes, des hommes, et des femmes, se rencontrent. Les enfants aiment venir se folâtrer à l’ombre de ses branches gigantesques, où ils s’adonnent à plusieurs jeux, en particulier celui cache-cache.

    Agée de dix ans, Gnilane Faye fait partie de ces enfants qui viennent s’amuser sous l’arbre.

    ‘’Je viens ici tous les jours jouer avec mes amies’’,  lance la petite Gnilane, trouvée en train de jouer sur ses branches. ‘’On se sent bien à l’aise même si je suis une fois tombée de l’arbre. Cela n’empêche que je suis toujours là’’, ajoute-t-elle pour montrer son attachement à cet arbre.

    Très souriante avec de belles dents colorées en marron, la tête à moitié tressée, elle retourne joyeusement jouer avec ses amies.

    De temps à autre, beaucoup de personnes viennent visiter le site ou prendre des photos. Des étudiants ont même écrit des mémoires sur le baobab de Ngati, révèle Bouna Faye.

    Mais, avec l’avènement de la loi sur le domaine national, toutes les terres appartenant à la famille royale ont été redistribuées aux populations qui désiraient faire de l’agriculture ou de l’élevage.

    Fief du royaume du Sine, Ngati, la bourgade au baobab séculaire et ses trois maisons restées telles quelles depuis deux siècles, garde toujours un mystère sur son histoire et son baobab sacré. De génération en génération, cet arbre aux multiples facettes continue encore à émerveiller son monde.

    NAN/FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Vers la labellisation du « Septembre mandingue »

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Vers la labellisation du « Septembre mandingue »

    Mbour, 2 oct (APS) – Le dossier de labellisation du  »Septembre mandingue » est porté par le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, en vue de l’inscription de cet évènement annuel dans l’agenda culturel du Sénégal, a-t-on appris du directeur du patrimoine culturel, Oumar Badiane.

     »Le classement du ‘Septembre mandingue’ est un dossier que le ministère a porté à travers la direction du patrimoine culturel », a-t-il dit au cours d’une conférence organisée samedi par la collectivité mandingue de Mbour, en partenariat avec l’Institut Timbuktu.

    Le ‘Septembre mandingue’ est  »une marque qui s’est imposée et qu’il faut nécessairement accompagner sur toutes les formes », a-t-il ajouté lors de cette rencontre portant sur le thème  »Contribution de la culture dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale : modèle du kankourang de Mbour ».

     »La collectivité mandingue est devenue une collectivité au-delà des mandingues, c’est une communauté de partage de savoir, de valeurs articulés autour d’un phénomène d’initiation qui se fait régulièrement à Mbour et que les autorités administratives ont pu accompagner », a indiqué M. Badiane.

    Le directeur du patrimoine culturel a également insisté sur l’importance de la rentabilité économique de ce type d’évènement. Il est revenu sur la mise en place du centre d’interprétation du patrimoine culturel mandingue de Mbour, lequel devrait s’intéresser à toutes les cultures de la ville, en tant que dispositif d’éducation et de promotion.

     »Le kankourang permet la survie de la collectivité mandingue »

    Le kankourang, rite d’initiation inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2008, fait référence à « un ensemble de valeurs de socialisation qui renforcent le savoir-être et le savoir-vivre », a expliqué le directeur du patrimoine culturel, avant d’appeler la communauté mandingue  »à faire en sorte que [la] jeune génération puisse porter ces valeurs et les perpétuer ».

    « Réussir à organiser des kankourang associés aux cérémonies de circoncision et aux rites initiatiques dans un contexte urbain n’est pas chose aisée », a relevé M. Badiane, selon qui à Mbour, le ‘Septembre mandingue’ permet de « faire en sorte que l’âme de la collectivité survive ».

    Il a salué « la résilience » de la collectivité mandingue de Mbour, qui compose avec « une telle diversité » d’opinions et de peuples dans l’expression de sa culture.

    L’universitaire Bakary Sambe, directeur de Tibumktu Institute, a insisté sur le caractère fédérateur de la communauté mandingue dans la sous-région ouest africaine où elle « a su transmettre des valeurs positives de solidarité et de respect ».

     »La collectivité mandingue se veut comme une collectivité de passerelles, car [le kankourang est] la seule manifestation culturelle dans laquelle on voit un groupe culturel mis en avant absorber toutes les autres composantes de la société dans un même idéal de transmission de paix et de transmission culturelle et qui milite en faveur du respect et de l’acceptation des autres », a poursuivi M. Sambe.

    Le président de la commission scientifique de la collectivité mandingue de Mbour, Sidy Mandiang, est revenu sur les attentes de la collectivité en termes de partenariat, en lien avec ce genre de rencontres.

    Il a signalé que la collectivité mandingue compte réaliser plusieurs projets dont un écomusée et une « Maison du Kankourang » dans la ville de Mbour.

    MF/BK/MTN

     

     

  • SENEGAL-USA-CINEMA / Oscars 2024 : six films en lice pour représenter le Sénégal

    SENEGAL-USA-CINEMA / Oscars 2024 : six films en lice pour représenter le Sénégal

    Dakar, 1er oct (APS) – Le ministère la Culture et du Patrimoine historique a annoncé, dimanche, avoir reçu les six films parmi lesquels sera sélectionné celui qui représentera le Sénégal dans la catégorie du long métrage international à la 96e cérémonie des Oscars prévue le 14 mars 2024, à Hollywood, aux Etats-Unis.

    Il s’agit de quatre films fictions et de deux documentaires : ‘’Tirailleurs’’ de Mathieu Vadepied, ‘’Banel et Adama’’ de Ramata Toulaye Sy, ‘’Le mouton de Sada’’ de Pape Bouname Lopy, ‘’Dent pour dent’’ de Mamadou Ottis Ba, ‘’Une histoire du francs CFA’’ de Katy Léna Ndiaye et ‘’Le fleuve n’est pas une frontière’’ de Alassane Diago.

    Le jury chargé de sélectionner le film devant représenter le Sénégal a été aussi dévoilé, signale le ministère. Il est composé de neuf professionnels du monde du cinéma, dont les producteurs Ndiouga Moctar Ba (président) et Hamet Fall Diagne, le directeur de la photographie Amath Niane, l’actrice Fatou Jupiter Touré, la technicienne de film Aïda Badji Soumaré, entre autres.

    FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-MUSIQUE-RELIGION / Pape Sow Djimbira sort ‘’Yow Mii’’, un nouvel opus qui invite à un voyage spirituel

    SENEGAL-MUSIQUE-RELIGION / Pape Sow Djimbira sort ‘’Yow Mii’’, un nouvel opus qui invite à un voyage spirituel

    Dakar, 2 oct (APS) – Le chanteur soufi de la confrérie des Khadres, Cheikh Pape Sow Djimbira, a sorti un nouvel album intitulé ‘’Yow mii’’ (mon jour, en Arabe), un voyage dans lequel il invite à ‘’une quête spirituelle’’.

    Chaque morceau de cet album, dit-il dans un document de présentation, est ‘’une invitation à la réflexion et à la méditation, offrant à chacun d’entre nous, l’opportunité de méditer sur notre relation personnelle avec Allah’’.

    Cheikh Pape Sow Djimbira estime que cet opus est une exploration intime de sa relation personnelle avec Allah, son Créateur.

    ‘’Aujourd’hui, ma gratitude envers Allah m’a inspiré à réinventer mon répertoire musical et à composer de nouvelles chansons pour les inconditionnels de chants soufis’’, précise-t-il.

    Le chanteur révèle avoir mis quatre années pour réaliser ce travail.

    Les huit chansons de cette production invitent à un voyage musical et spirituel où Cheikh Pape Sow Djimbira glorifie Allah, célèbre son Prophète Mohammad (PSL) à travers les titres ‘’Saly Alaa Mohammad’’, ‘’Ya Mustafa’’ ou encore ‘’Ya Habib’’ et ‘’Ziarnala ».

    La chanson ‘’Sunu Wassila’’ est dédiée à son guide spirituel, Mame Cheikh Saadbou.

    ‘’A travers ma voix et mes paroles, je vous convie à plonger dans un univers empreint d’humilité devant Allah, l’Unique, qui chaque jour, éclaire ma voie’’, lance-t-il.

    ‘’Yow Mii’’ dépasse largement le statut de simple recueil de chansons, a fait valoir le chanteur soufi pour qui ‘’il constitue une expression de ma soumission à Allah, une expérience spirituelle transcendant les frontières de la musique’’.

    Le chanteur et compositeur est le président fondateur du festival de Zikr dénommé ‘’l’Appel des tabala’’

    FKS/MTN/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-ENVIRONNEMENT / Oussouye : démarrage du « humeubeul » par un atelier axé sur la protection de l’environnement

    SENEGAL-CULTURE-ENVIRONNEMENT / Oussouye : démarrage du « humeubeul » par un atelier axé sur la protection de l’environnement

    Oussouye, 30 sept (APS) – Le « Humeubeul « , cette grande fête du roi d’Oussouye qui marque le début des récoltes a démarré, samedi, par un atelier axé sur le thème « prévenir, traiter et optimiser les déchets : protéger et valoriser notre environnement », a constaté l’APS.

     »L’idée était de débattre sur le thème de l’environnement. En Casamance nous avons cette richesse naturelle. Il est important que dans le cadre du humeubeul, on s’appuie sur les connaissances spécifiques pour débattre de la chose environnementale afin que nous prenions conscience de l’importance de protéger dans l’avenir notre environnement », a expliqué le chargé de l’organisation de l’évènement, Eugène Ndiaye.

    Pour lui, « cet atelier permettra à Oussouye de mieux protéger son environnement ».

    Un des animateurs, Diène Faye, a indiqué qu’il  »s’agissait d’identifier et d’expliquer les facteurs explicatifs de la dégradation de l’environnement ».

    L’objectif est de  »retracer un schéma de gestion traditionnelle des déchets et proposer un schéma de valorisation de notre environnement », a t-il ajouté.

    Selon lui, « pour espérer bien protéger notre environnement, il faut surtout agir au niveau de la production pour réduire la production de déchets tels que les ordures ménagères et les eaux usées ».

     »On devrait aussi agir pour réduire la consommation en matière première qui pourrait entraîner des déchets. Il faut également des dépôts d’ordures normés et avoir des unités de traitement des déchets pour rendre récupérable ces déchets ou les éliminer en protégeant l’environnement », a suggéré Diène Faye par ailleurs formateur au Centre régional de Formation Professionnelle de Ziguinchor (CRFP).

    La fête du roi d’Oussouye va se poursuivre ce dimanche avec la plantation symbolique d’un arbre par le roi, le préfet et le maire d’Oussouye.

    Il est également prévu des expositions d’artistes, d’artisans, d’entreprises, un atelier intitulé « enfants Initiation environnement » et et du Diambadong.

    Chaque année, en fin d’hivernage, le  »Humeubeul » réunit tous les villages du royaume d’Oussouye. Des localités du Kassa, autre appellation donnée à ce royaume, comme Kahinda, Oukout, Boukitingo, Carounate et Mlomp prennent part à cet évènement phare sous la direction du roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou.

    La fête du roi d’Oussouye a une phase traditionnelle, une phase religieuse et une phase culturelle.

    Le Humeubeul dure 18 jours, dont 15 jours de prières à l’intérieur du bois sacré.  »Les trois autres jours sont réservés à la phase culturelle », a expliqué à l’APS Souleymane Diédhiou, chargé de communication du roi d’Oussouye.

    Cette 23 ème édition de la fête est placée sous le thème de l’environnement.

    Dix-septième roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou a été intronisé le 17 janvier 2000.

    MNF/OID

  • SENEGAL-ARGENTINE-CULTURE / « Bienalsur » fait don d’une œuvre d’art au Monument de la renaissance africaine

    SENEGAL-ARGENTINE-CULTURE / « Bienalsur » fait don d’une œuvre d’art au Monument de la renaissance africaine

    Dakar, 30 sept (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye, a réceptionné, vendredi, une œuvre d’art offerte au Monument de la Renaissance par la biennale itinérante d’art contemporaine sud-américaine communément appelée ‘’Bienalsur’’.

    Cette œuvre, une sculpture formée de pierre, de masques en terre et des feuilles de baobab et signée par l’artiste argentin Rodrigo Diaz est un hommage à Maria Rémédios Del Valle, ‘’un symbole de la résistance et la force nationale argentine’’.

    ‘’La particularité de cette œuvre qui vient enrichir la collection muséale du monument de la renaissance africaine est qu’elle a été conçue et créée intégralement sur le site du monument avec du matériel local’’, a expliqué le secrétaire général.

    Pour Habib Léon Ndiaye, ‘’cette œuvre artistique pleine d’histoire et de sens pour l’Argentine et pour l’Afrique (…) rappelle le passé fort de l’Afrique qui le lie au reste du monde.

    ‘’Cette sculpture, ajoute-t-il, rend hommage à la femme africaine et à l’Afrique dans sa longue et tumultueuse marche pour la construction de notre histoire commune’’.

    Il espère que cette exposition permanente au Monument de la renaissance  »va sceller définitivement les bases solides d’un partenariat culturel durable » entre la République d’Argentine et le Sénégal.

    L’ambassadrice de la République d’Argentine au Sénégal Marcia Lebaggi s’est pour sa part réjouie de faire venir la ‘’Bienalsur’’ à Dakar dans  »un lieu si représentatif » qu’est le Monument de la renaissance africaine.

    Elle a rappelé qu’un hommage a été rendu à Maria Rémédios Del Valle dans le Off de la dernière biennale de Dakar d’où est parti l’idée de faire venir ‘’Bienalsur’’ au Sénégal.

    ‘’Maria Rémédios Del Valle est une femme capitaine de l’armée du nord argentin qui n’a pas reçu tous les honneurs. Il était nécessaire de faire quelque chose pour elle’’, a dit le directeur général de ‘’Bienalsur’’ Anibal Jozami pour expliquer le choix porté sur cette figure qui parle de l’identité noire argentine et de la lutte des femmes pour la conquête de leurs droits.

    Selon les organisateurs, ce projet itinérant  »Bienalsur », organisé tous les deux ans, depuis 2017, par l’Université Tres de Febrero (Argentine) est prévu cette année dans plus de 70 villes de 28 pays, avec plus de 400 artistes qui vont participer dans différentes activités.

    FKS/OID

     

     

  • SENEGAL-CULTURE / Gala du développement : Ziko promet de consacrer une partie des retombées à des actions sociales

    SENEGAL-CULTURE / Gala du développement : Ziko promet de consacrer une partie des retombées à des actions sociales

    Dakar, 29 sept (APS) – L’artiste-musicien Alseyni Baldé, plus connu sous le nom de  »Ziko », a présenté à Dakar le programme de son prochain gala du développement dénommé ‘’Trophée Made in Sénégal – Awards’’, dont une grande partie des retombées sera investie dans la création d’emplois pour les jeunes, la santé et l’éducation.

    ‘’Dans le cadre de notre communication, nous venons présenter le programme de notre gala du développement +Made in Sénégal+, prévu du 26 octobre au 11 novembre prochain à Dakar et à Thiès’’, a-t-il indiqué au cours de la cérémonie de présentation.

    Il a précisé que cet événement entre dans le cadre de la promotion de son single ‘’ASEPEX- Made in Sénégal’’, un tube dédié à l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX). Le but recherché à travers ce tube est de contribuer à la promotion des exportations sénégalaises.

    L’artiste-compositeur précise que ce single est un extrait de son album international qui avait bénéficié du soutien du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU), du ministère de la Culture et du Patrimoine historique.

    ‘’Une partie des retombées des tournées du gala sera destiné à des actions de développement avec le challenge de mobiliser 25 milliards de francs CFA d’ici fin 2024’’, a promis Ziko, originaire de la commune de Kolda (sud).

    Les fonds récoltés serviront à soutenir les secteurs de l’emploi pour apporter une réponse à la problématique de l’émigration irrégulière, la santé, l’éducation, le cadre de vie, la culture, le sport et l’entrepreneuriat ‘’Made in Sénégal’’.

    ‘’Ce trophée est dédié à son excellence le président Macky Sall. C’est pour moi une manière de valoriser et de capitaliser les acquis du Made in Sénégal ; saluer et capitaliser les bonnes actions de nos élus pour que cela puisse inspirer les générations futures’’, a expliqué le chanteur.

    Alseyni Baldé annonce que de nombreuses personnalités publiques et privées seront honorées lors du gala, qui se tiendra le jeudi 26 octobre 2023, à Dakar.

    SG/FKS/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film ‘’Banel et Adama’’ propose une ‘’meilleure vision de l’Afrique’’, selon sa réalisatrice

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film ‘’Banel et Adama’’ propose une ‘’meilleure vision de l’Afrique’’, selon sa réalisatrice

    Dakar, 29 sept (APS) – ‘’Banel et Adama’’ est un film ‘’optimiste’’ présentant ‘’une meilleure vision de l’Afrique’’ tout en évitant les clichés et autres stéréotypes, a affirmé sa réalisatrice, la Franco-sénégalaise Ramata Toulaye Sy.

    ‘’Je ne voulais pas un film social même s’il est social, parce que cela parle de la place de la femme dans la société contemporaine et africaine. Je voulais éviter tous les clichés et proposer une autre vision de l’Afrique’’, a expliqué la cinéaste, venue à Dakar pour montrer son film à son pays d’origine.

    Ramata Toulaye Sy pense qu’il est aujourd’hui temps de raconter des histoires beaucoup plus ‘’universelles’’, ‘’ouvertes à l’Afrique, à l’extérieur et comprises par le jeune public à l’extérieur du continent’’, a-t-elle dit.

    S’exprimant lors d’une projection presse en compagnie de ses acteurs, la réalisatrice estime qu’on a eu assez de films de guerre, d’oppression et de misère sur l’Afrique.

    Ce premier long métrage raconte l’histoire d’amour entre Banel et Adama, mais surtout pose le débat sur le rôle et la place de la femme dans la société.

    La réalisatrice peint Banel comme une femme rebelle et avant-gardiste qui va à l’encontre de l’ordre établi dans la société.

    Adama hérite de Banel après la mort de son mari, Yéro, qui se trouve être le frère de Adama. Leur amour vécu intensément précède ce mariage.

    Les deux tourtereaux font face à la communauté qui accuse Banel d’avoir orchestré le refus de Adama d’être chef lors de la sécheresse qui décime le village. S’y ajoute le désir du couple d’aller vivre sa vie en dehors du village.

    ‘’Banel est un personnage complexe et c’est une volonté de ma part qu’elle soit méchante, c’est totalement assumé.  On a l’habitude, lorsqu’on présente des femmes africaines dans le cinéma, qu’elles soient fragiles, vulnérables, qui ont besoin d’être sauvées, soit par le blanc ou l’homme. Je voulais un grand rôle de femme, une femme qu’on détesterait et qu’on comprendrait’’, explique la cinéaste.

    Le film ‘’Banel et Adama’’ marque le début d’un ‘’renouveau’’, souligne sa réalisatrice. Elle explique la mort de l’héroïne qui sort du soleil comme la métaphore d’une perspective nouvelle pour les générations futures.

    ‘’C’est un peu ce que je ressens de ma génération, j’ai 37 ans, j’ai l’impression qu’on est une génération sacrifiée et que tout le travail que l’on fait aujourd’hui, ce n’est pas pour nous, mais pour la génération d’après et c’est en cela que ce n’est pas pessimiste’’, martèle-t-elle.

    Le film, tourné à Podor (nord) en langue pulaar, est un choix de Ramata Toulaye Sy qui a voulu rendre hommage à cette culture, a-t-elle précisé.

    Sélectionné en mai dernier au Festival international du cinéma de Cannes (France) et coproduit par le Sénégal, le Mali et la France, il sera projeté à Dakar et dans la région de Saint-Louis, à Donaye, village situé à 9 kilomètres de Podor où il a été tourné.

    Il a été sélectionné dans plusieurs festivals de par le monde comme l’atteste la réalisatrice.

    FKS/ASG