Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE-RETROSPECTIVE / Rémunération pour copie privée, Dak’Art, musée-mémorial « Le Joola » : le panorama de l’année culturelle 2024

    SENEGAL-CULTURE-RETROSPECTIVE / Rémunération pour copie privée, Dak’Art, musée-mémorial « Le Joola » : le panorama de l’année culturelle 2024

    Dakar, 28 déc (APS) – Après plusieurs années d’attente, les artistes ont vu, en 2024, une de leurs vieilles revendications satisfaite par le gouvernement avec l’adoption du décret portant collecte sur la rémunération pour copie privée.

    La décision prise par le gouvernement en Conseil des ministres le 16 octobre 2024 a marqué la fin d’un combat de près de seize ans, mené par les artistes sénégalais depuis l’adoption en 2008 de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins et la signature des décrets d’application en 2017.

    L’année 2024 a été aussi marquée par l’organisation de la 15ème Biennale de l’art africain contemporain de Dakar du 7 novembre au 7 décembre dernier. Initialement prévu du 16 mai au 16 juin et reporté par les nouvelles autorités le 25 avril à moins d’un mois de la date de sa tenue, l’évènement a connu un cachet populaire.

    ‘’Ce report, par-delà les contraintes et les aléas induits par le contexte national et international, tient à la volonté des nouvelles autorités en charge du secteur, d’organiser la Biennale dans des conditions optimales à la hauteur de son envergure et de sa réputation de rendez-vous historique des amateurs d’art du monde’’, avait déclaré Khady Diène Gaye. La biennale faisait partie des premiers dossiers qu’elle a eu à traiter dès sa prise de fonction, le 12 avril dernier.

    Le 26 septembre 2024 marque la mise en service du musée mémorial national ‘’Le Joola’’, construit à Ziguinchor (sud) sur les berges du fleuve Casamance. La date a coïncidé avec le 22-ème anniversaire du naufrage du bateau Le Joola.

    Les travaux du musée-mémorial national ‘’Le Joola’’ avaient été lancés le 20 décembre 2019, à Ziguinchor. Le coût de cette infrastructure est évalué à trois milliards de francs CFA. Au total, 1.863 personnes ont péri dans le naufrage du bateau ‘’Le Joola’’, survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, au large des côtes gambiennes. Seuls 63 rescapés ont été dénombrés, selon un bilan officiel.

    La 12ème édition du Festival national des arts et des cultures organisé à Fatick en hommage au président Macky Sall le 8 janvier avait ouvert l’année culturel, sous le thème ‘’Macky Sall, les arts et le patrimoine’’.

    Les décès du danseur Aziz Dabala, tué à Pikine en août, et du chanteur, réalisateur et producteur sénégalais, Samba Mballo alias  »Bathie » du groupe Gelongal en novembre dernier, ont assombri cette année culturelle.

    FKS/SKS/SBS/OID/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE / Prix Cénacle national du livre : Hélène Bernadette Ndong, Khalil Diallo et Mamadou Dembélé primés

    SENEGAL-LITTERATURE / Prix Cénacle national du livre : Hélène Bernadette Ndong, Khalil Diallo et Mamadou Dembélé primés

    Dakar, 28 déc (APS) – Le jury de la troisième édition du ‘’Prix Cénacle national du livre’’ a décerné, vendredi, le prix du roman à l’écrivaine Hélène Bernadette Ndong pour son ouvrage ‘’L’innocence de Tamara’’, édité par l’Harmattan Sénégal, a constaté l’APS.

    Dans la catégorie poésie, le prix a été remis à Khalil Diallo pour ‘’La géographie de l’absence’’, paru aux éditions Al Fàruq. Le prix de la nouvelle revient à Mamadou Dembélé avec ‘’Histoires d’écoles et autres anecdotes’’, publié à l’Harmattan Sénégal.

    ‘’La différence s’est fait au filet, ils sont tous bons’’, a commenté le président du jury, Professeur Abdoulaye Racine Senghor.

    Selon lui, ‘’les candidats ont été départagés par le style, le respect des règles du genre, l’esthétique, le langage et l’audace créatrice’’.

    Outre le Pr Senghor, le jury avait comme autres membres les écrivains Andrée Marie Diagne, Djibril Diallo Falémé, Harouna Dior et le journaliste Abdourahmane Mbengue.

    Les lauréats ont reçu leur trophée et une récompense financière d’un million de francs CFA des mains du représentant du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    Ils leur ont été remis lors de la grande nuit de la littérature sénégalaise organisée au Grand théâtre national par le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal.

    La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs invités, parmi lesquels la marraine Amy Sarr Fall, présidente du club Intelligence citoyenne, les professeurs et écrivains Fatoumata Diallo Ba et Annie Coly, ainsi que de nombreux écrivains et éditeurs sénégalais.

    Le roman ‘’L’innocence de Tamara’’ de Hélène Bernadette Ndong, sorti cette année, évoque le rapport au pardon à travers l’histoire alambiquée de la jeune Innocence et de sa tante Marie Djilane, jumelle de sa mère, Tamara.

    ‘’C’est un lot de beaucoup d’histoires et d’évènements qui m’ont inspirée, des personnes que j’ai rencontrées et avec qui j’ai échangées tout au long de ces années. Leur vie, leurs histoires et leur rapport au pardon m’ont menée à architecturer cette histoire dans ce roman’’, explique la lauréate.

    Agée de 20 ans, Hélène Bernadette Ndong, élève ingénieur à l’Ecole polytechnique de Thiès, lauréate du concours général en philosophie en 2022, s’est dit très émue pour cette récompense reçue pour son premier ouvrage. Elle se dit honorée de gagner ce prix et salue l’initiative du Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal.

    Elle a devancé ses concurrents Alpha Daouda Ba pour son roman ‘’La banquière’’ et Alassane Mbengue avec ‘’Frissons de société’’.

    Dans la catégorie poésie, Khalil Diallo, a remporté le prix devant ‘’Balade en blues sur la Venise du sud’’ de Khady Fall Faye Diagne et ‘’L’irrésistible attrait de l’ordinaire’’ de Patherson.

    ‘’J’accueille ce prix avec beaucoup d’appréhension et de peur, parce que c’est toujours un grand moment d’émotion, de stress. Le prix représente une certaine charge, un engagement à mieux faire. Je suis redevable aux membres du jury, parce que je n’ai plus le droit de faire moins bien ce qu’ils ont jugé bien’’, a réagi le jeune écrivain Khalil Diallo. Il a écrit son livre suite au décès de son grand frère Al Fàruq.

    Pour la nouvelle, Mamadou Dembélé s’est imposé devant Khadijetou Sall, auteure de ‘’Chronique d’un pays des sables’’.

    Le but de ce concours littéraire organisé depuis 2021 est d’‘’encourager la communication autour du livre et [de] soutenir la valorisation de l’édition au Sénégal’’, selon le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal qui en est l’initiateur.

    La cérémonie, qui s’est terminée tard dans la soirée avec une prestation du chanteur Amadeuss, a aussi l’occasion pour primer des journalistes. Ana Rocha Faye et Salamata Ousmane Diallo (Rfm), Amadou Moustapha Dieng (Sud Fm), Astou Mbène Thioub (Tfm), Pape Amadou Sarr  »Iradio » et Adjara Kane (2Stv) ont été honorés pour leur dévouement à la promotion de la littérature.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis au rythme du fanal, un pan de son patrimoine culturel

    SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis au rythme du fanal, un pan de son patrimoine culturel

    Par Ahmad Mouslim Diba

    Saint-Louis, 28 déc (APS) – La ville de Saint-Louis vibre depuis lundi dernier au rythme du fanal, une tradition bien locale perpétuée au fil des années grâce au dévouement de l’artiste comédienne Marie Madeleine Diallo.

    A travers son agence d’organisation culturelle, de promotion de spectacles et d’arts  »Jaloré Production », créée en 2000, elle tente tant bien que mal, avec son équipe, de pérenniser la tradition en offrant chaque année un spectacle aux populations de la vieille ville.

    Le fanal est une œuvre d’art grandeur nature illuminée et dotée de roulettes pour se déplacer. Elle est conçue par des habitants d’un quartier qui la font défiler.

    La procession s’accompagne de chants fredonnés par une troupe de femmes. Ces dernières chantent les louanges d’un parrain ou d’une marraine choisie parmi les personnalités de la ville.

    Après avoir pris le départ dans un des quartiers de la vieille ville, la procession débouche sur la place Baya Ndar (ex-Faidherbe), son point de chute, où des activités culturelles sont organisées pour égayer la partie.

    A l’origine, informe Ameth Ndiaye, acteur culturel et coordonnateur du fanal, ce spectacle renvoyait aux signares accompagnées de leurs domestiques portant des lampions pour leur éclairer la voie sur le chemin de l’église, le dernier jour de l’an.

    Les signares, du mot portugais señora, est la désignation de jeunes femmes noires ou métisses de la Petite-Côte du Sénégal, des comptoirs de Rufisque (Rufisco) au XVIIe siècle, puis de Gorée (ouest) et finalement de Saint-Louis, jusqu’au milieu du XIXe siècle. Le bien paraître en société, commandé par une haute idée de l’élégance, rythmait la vie de ces signares vivant en concubinage avec des Européens influents et qui réussirent à acquérir au fil du temps un rôle économique et un rang social élevé

    Le spectacle que cela donnait a poussé les populations à parler de fanal qui renvoie au beau, souligne le coordonnateur de l’évènement. Ce dernier accompagne Marie Madeleine depuis 1999, année où elle décida de ressusciter cette tradition.

    En effet, cela faisait des années que le fanal n’était plus organisé à Saint-Louis et en bonne doomou ndar (fils de Saint-Louis), l’artiste et actrice culturelle a décidé de s’engager pour son maintien dans l’agenda culturel communal, voire national.

    Ainsi, dit son collaborateur, elle a mis en place cette structure pour organiser le fanal avec le soutien de certaines bonnes volontés.

    Selon Ameth Ndiaye, avant, ‘’on sollicitait l’appui d’une bonne volonté choisie comme parrain ou marraine et dont les louanges étaient chantées par les troupes de quartier’’.

    Marie Madeleine a ‘’pris sur elle de choisir des personnalités politiques, sportives, culturelle, etc. en les affectant à des quartiers qui avaient en retour la charge de confectionner un fanal et des chansons à sa gloire’’, explique-t-il.

    L’œuvre d’art grandeur nature n’était découverte que le jour du fanal et chaque quartier cachait son jeu et ne voulait pas que les autres lui dament le pion.

    En effet, il y avait une saine rivalité entre les quartiers de Sor, de l’Ile et de la Langue de Barbarie, qui voulaient chacun être l’auteur du spectacle le plus merveilleux.

    Aujourd’hui, dans beaucoup de quartiers de Saint-Louis, grâce à l’implication de la promotrice, des troupes de chant existent ainsi que des ouvriers capables de fabriquer le fanal.

    Ameth Ndiaye en déduit que ‘’pour longtemps encore, cette tradition va demeurer à Saint-Louis’’.

    Marie Madeleine Diallo, la gardienne du temple

    Marie Madeleine Diallo est célèbre à travers le pays pour avoir incarné la saint-louisienne type dans certaines pièces de la troupe Bara Yego aux côtés de feu Golbert et El hadj Mansour.

    Cependant, dans la vieille ville, elle est surtout connue pour avoir pris des initiatives, comme le fanal ou les festivités du 15 août à l’hydrobase, en vue de promouvoir le patrimoine culturel de l’ancienne capitale du Sénégal. 

     »Parler de Marie Madeleine m’est difficile », déclare son protégé Ameth Ndiaye, sollicité pour des témoignages sur sa  »maman ».

    Selon lui,  »Marie Madeleine est une icône de la culture de Saint-Louis. Toute sa vie, elle l’a consacrée à promouvoir cette culture’’.

    A sa retraite, elle pouvait aller se reposer auprès de ses enfants en France, où réside toute sa famille. Mais, elle a décidé de rester à Saint-Louis pour ressusciter le fanal qui était en voie d’extinction.

    Elle s’est sacrifiée pour cette ville en se consacrant chaque année à l’organisation du fanal, qui est un évènement déficitaire en gérant tout malgré son âge, selon le coordonnateur du fanal et non moins membre de Jaloré production.

    Seulement, il déplore qu’elle ne soit pas soutenue à la mesure de son engagement et se débrouille pour respecter ce rendez-vous avec les populations de Saint-Louis.

    Même si ce n’est pas aussi énorme, la tutelle accompagne l’évènement, reconnaît-il cependant. Il y a aussi la mairie dont les subventions arrivent tard (celle de l’année dernière est toujours attendue) et de rares hôteliers aussi s’impliquent dans cette activité de promotion de la destination Sénégal.

    Il se souvient également que l’ancienne animatrice à la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS, publique) a été aussi à l’origine des festivités du 15 août, qui ont connu un grand moment.

    Cependant, comme pour le fanal, l’initiatrice a rencontré des difficultés pour le 15 août qui a tendance à ‘’mourir’’. Des mouvements religieux musulmans ont combattu l’évènement, arguant qu’il favorisait la débauche des jeunes. Il rappelle qu’en 1995, un des sponsors avait distribué des préservatifs pour sensibiliser sur les maladies sexuellement transmissibles (MST).

    Cela avait provoqué beaucoup de tension à Saint-Louis et poussé les autorités administratives à intervenir. Mais, Marie Madeleine avait tenu à organiser son événement pour respecter le contrat avec ses sponsors.

    Cette année-là, des policiers du Groupement mobile d’intervention (GMI) avait jalonné le chemin menant vers l’hydrobase. Ce déploiement devait permettre d’éviter que les populations de Guet Ndar ainsi que les membres de cette association musulmane ne s’en prennent aux personnes venues passer du bon temps à la plage le 15 août.

    Finalement, l’organisatrice avait fini par lâcher du lest, en dépit du fait qu’elle n’avait d’autre ambition que d’animer la ville qui, sans ces événements, risque de tomber dans la morosité, déplore Ameth Ndiaye.

    Avec son association Pêcheur d’Espoir, elle a contribué en son temps à la formation de beaucoup d’acteurs culturels dont M. Ndiaye.

    Un programme d’une semaine pour enterrer l’année

    Pour la 24 é édition du fanal organisée sans interruption depuis 1999, sauf durant les deux ans de la Covid 19, le thème choisi est  »Culture, vecteur de développement’ ».

    Une exposition est prévue à partir de ce mardi, début des festivités, au hall du syndicat d’initiative avec un artiste belge.

    Le programme prévoit une mini foire à la place Baya Ndar. Les produits de l’artisanat local seront au menu, indique le coordonnateur du fanal.

    Les femmes transformatrices de la commune animeront le lendemain les stands en exposant des produits locaux pour les faire découvrir aux jeunes, explique Ameth Ndiaye.

    Il y aura un podium musical chaque soir avec des groupes de jeunes qui vont assurer l’animation pendant une semaine.

    Un défilé de mode est prévu le 29 défilé avec la styliste Oumou Sy et Baye Bathly, un jeune styliste saint-louisien.

    La styliste Oumou Guissé, partenaire du fanal, entrera en jeu avec l’organisation du Takussanou Ndar mettant en valeur la tradition saint-louisienne.

    Le jour j, le 30 décembre, ce sera au tour du fanal à partir de 20 heures. Les participants viendront de Sor, de l’Ile et de la Langue de Barbarie juste pour faire ressortir la tradition.

    Pour chaque fanal, un thème sera au menu. Sor mettra en avant la souveraineté alimentaire en montrant les produits locaux pour inciter les populations à les consommer afin de booster l’économie nationale.

    Pour l’Ile, des tableaux sur le thème culture et développement seront mis en avant.

    La Langue de Barbarie va rendre hommage au boxeur Batling Siki, dont le centenaire de l’assassinat sera célébré l’année prochaine.

    Le fanal fredonnera des chants dédiés à son parcours, selon le coordonnateur de l’évènement.

    L’évènement sera aussi marqué par un défilé de mode mettant en exergue Saint-Louis à l’époque coloniale avec les signares.

    Un spectacle sons et lumières ainsi qu’une prestation de faux Lions égailleront le public avant la sortie du fanal.

    AMD/FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Thilogne : lever de rideau de la 13ème édition du Festival international culture et développement

    SENEGAL-CULTURE / Thilogne : lever de rideau de la 13ème édition du Festival international culture et développement

    Thilogne, 28 déc (APS) – Diverses prestations culturelles ont donné le coup d’envoi de la 13ème édition du Festival international culture et développement (FESCULD) de Thilogne, a constaté l’APS.

    « Interdépendances entre sécurité alimentaire, culture et développement local : vers des stratégies durables et inclusives » est le thème de cette manifestation culturelle, plus connue sous le nom de ‘’72 heures de Thilogne’’.

    Les différentes communautés vivant dans la commune de Thilogne ont offert des prestations culturelles, en présence du maire, Mamadou Elimane Kane, de l’adjoint au gouverneur de Matam, chargé du développement, Tafsir Baba Anne.

    Etaient également présents à la cérémonie, le président de Thilogne association développement (TAD) et de plusieurs autorités locales de la région de Matam.

    Habillées de tenues traditionnelles, une quinzaine de femmes se sont beaucoup illustrées en chantant et en tapant des mains lors d’une procession dite ‘’thiaydé’’. Elles ont entonné des chansons à la gloire des figures historiques.

    « Le thème nous rappelle l’importance capitale de maîtriser notre sécurité alimentaire, de nos communautés et de préserver notre patrimoine culturel, de même que notre environnement dans un contexte mondial où les défis liés à l’agriculture, aux changements climatiques et aux inégalités alimentaires sont de plus en plus pressants’’, a déclaré l’adjoint au gouverneur de Matam, en charge du développement.

    Selon lui, il est essentiel de réfléchir sur des solutions locales durables et inclusives, permettant à chaque individu de se  »nourrir dignement et de façon autonome ».

    Il est prévu pour cette biennale, des concerts d’artistes locaux, une foire, des expositions, un marathon, des conférences et une parade de moutons.

    AT/ASG/FKS

  • SENEGAL-MUSIQUE / Lancement du  »Téranga reggae festival », samedi

    SENEGAL-MUSIQUE / Lancement du  »Téranga reggae festival », samedi

    Dakar, 27 déc (APS) – La première édition du ‘’Teranga reggae festival’’ dont le lancement est prévu, samedi, au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, vise à promouvoir ce genre musical laissé en rade, a déclaré, vendredi, l’organisateur de l’évènement, Sergine Fall Gueye.

    ‘’Nous avons constaté qu’en fin d’année, il y a beaucoup de manifestations culturelles, mais l’offre artistique, concernant le reggae est très pauvre »,  a dit M. Guèye, également directeur du Grand théâtre pour justifier le choix d’organiser cette manifestation.

    Il a indiqué lors d’une conférence de presse que ce festival vise à promouvoir le reggae, un genre musical ‘’laissé en rade’’.

    La Guinée est associée à ce festival, ce qui explique la présence du reggaeman Takana Zion.

    ‘’Pour cette grande première très symbolique, nous avons décidé d’associer la Guinée. Et qui parle de reggae en Guinée, parle forcement de Takana Zion’’, a dit Sergine Fall Gueye.

    Directeur artistique et de la coopération du grand théâtre, Samba Diaïté, est revenu sur le programme annonçant la tenue d’un panel à 10 heures sur le thème ‘’reggae: vecteur de pensée endogène et panafricanisme‘’ suivi du grand concert à 17 heures avec la participation de plusieurs artistes locaux de ce genre musical.

    MYK/FKS/SBS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Ousmane Sonko annonce la construction d’une maison des archives et d’une bibliothèque nationale

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Ousmane Sonko annonce la construction d’une maison des archives et d’une bibliothèque nationale

    Dakar, 27 déc (APS)– Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, vendredi, la construction d’une maison des archives nationale et une bibliothèque nationale, deux projets phares de son gouvernement, a-t-il dit lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.

    Devant les députés, le chef du gouvernement a annoncé l’érection de deux grands musées du patrimoine national.

    Sans donner de délai d’exécution pour ces projets culturels, le Premier ministre estime que « l’éducation culturelle sera intégrée dans les programmes scolaires et soutenue par des initiatives locales pour favoriser la transmission des savoirs et le développement de l’esprit critique chez les jeunes ».

    Evoquant les industries culturelles et créatives, Ousmane Sonko souligne que son gouvernement va accompagner les travailleurs de cette filière dans la production et dans la distribution nationale et mondiale de leurs produits pour contribuer ainsi au rayonnement international de la culture sénégalaise.

    « Dans le même temps, nous veillerons à promouvoir la vitalité de la culture sénégalaise, la conservation du patrimoine matériel et immatériel et la mise en valeur des savoirs traditionnels », a assuré M. Sonko devant l’institution parlementaire.

    « Les espaces culturels seront érigés dans les régions, les départements et les communes pour constituer des liens d’expression adaptés aux attentes des jeunes et les communautés », a-t-il dit.

    Le chef du gouvernement a par ailleurs insisté sur le rôle joué par les médias dans la valorisation du patrimoine culturel.

    « Les médias contribuent à la valorisation du patrimoine culturel mais aussi, à l’ouverture du monde et la perméabilité à l’innovation grâce à un soutien agréé pour la production de contenus culturels accessibles à tous », a dit Ousmane Sonko.

    Le Premier ministre a par ailleurs déclaré que le gouvernement a durant les huit mois au pouvoir, ‘’renforcé les acquis et engagé des réflexions pour le renouveau culturel du pays’’.

    ‘’Nous avons également répondu à une vieille doléance des artistes en adoptant, en octobre 2024 (le 16 octobre), un décret sur la rémunération de la copie privée’’, a-t-il rappelé soulignant aussi le geste des nouvelles autorités avec la préservation et l’achat de la bibliothèque de l’ancien président Léopold Sédar Senghor qui avait été mise aux enchères.

    FKS/MTN/SBS

  • AFRIQUE-FRANCE-MUSIQUE / Le rappeur français Thiakola évoque l’influence de la musique africaine à ses débuts

    AFRIQUE-FRANCE-MUSIQUE / Le rappeur français Thiakola évoque l’influence de la musique africaine à ses débuts

    Dakar, 26 déc (APS) – Le rappeur français d’origine congolaise Thiakola, William Mundala à l’état civil, a fait part de son  »amour particulier » pour le continent africain dont les musiques ont exercé « une grande influence » sur le début de sa carrière.

    « Je porte un amour particulier pour l’Afrique et le Sénégal. Surtout les musiques africaines qui ont eu une grande influence au début de ma carrière », a dit le chanteur de 25 ans, qui s’est produit à l’esplanade du Grand Théâtre, à Dakar, mercredi, jour de Noël.

    Ce concert a été organisé dans le cadre de la tournée mondiale qu’il a débutée par l’Afrique de l’Ouest et Conakry précisément, en Guinée.

    Dakar, la capitale sénégalaise, est la deuxième étape de cette tournée qui va le conduire à Yaoundé (Cameroun), jeudi, puis à Cotonou (Bénin), vendredi. Il se produira ensuite à Abidjan, en Côte d’Ivoire, samedi, avant de poursuivre sa tournée en Europe et en Amérique du Nord.

    Thiakola, dont la musique se nourrit d’influences françaises et africaines, surfant entre le rap, RnB, drill et trap, s’était produit à Dakar l’année dernière à la même période, mais il dit être resté sur sa faim.

    « J’ai été au Sénégal l’année dernière [en décembre 2023], mais j’étais resté sur ma faim. Je crois que cette fois-ci, je vais passer un gros moment » dans le pays, a fait savoir l’artiste qui fait partie des rappeurs français les plus populaires du moment.

    Il a obtenu un disque de platine pour son premier album solo intitulé « Mélo », sorti en 2022, et un autre pour sa dernière production, « La Mélo est gangx », un featuring avec le rappeur français Gazoun, publié début 2024.

    Le rappeur n’exclut pas de collaborer avec des artistes sénégalais, Waly Ballago Seck ou VJ par exemple, de son vrai nom Mouhamed Abdoulaye Preira.

    « J’aurai le temps de voir ce que cela va donner, j’ai écouté beaucoup de chansons, beaucoup d’artistes, il y a des noms que je connais », a-t-lancé lors d’une conférence de presse qu’il a animée la veille de son concert.

    « Je suis curieux et j’aimerais bien aussi collaborer avec les artistes sénégalais », a-t-il ajouté

    La sortie de son dernier album « Mélo » dont « Coucher de soleil » est le titre phare, a été un grand succès dans la carrière en solo de Thiakola. « C’est sans doute le meilleur moment de ma carrière », a-t-il dit, ajoutant : « Le concept de boss en musique, c’est la longévité de la carrière ».

    SC/FKS/BK

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-CULTURE / Thilogne: 13ème édition des « 72 heures » à partir du 27 décembre

    SENEGAL-COLLECTIVITES-CULTURE / Thilogne: 13ème édition des « 72 heures » à partir du 27 décembre

    Thilogne (Matam), 25 déc (APS) – La 13ème édition des  »72 heures » de Thilogne se tiendra du vendredi 27 au dimanche 29 décembre sous le thème :  »Interdépendances entre sécurité alimentaire, culture et développement local : vers des stratégies durables et inclusives ».

    L’évènement sera marqué par des spectacles, des conférences, des expositions et une parade de moutons, selon un communiqué de presse des organisateurs.

    Les journées culturelles de Thilogne, communément appelées les  »72 heures » ont pour objectif de maintenir les liens avec les émigrés de cette localité de la région de Matam, en favorisant leur retour au bercail à l’occasion de cet événement, a indiqué Oumar Mamadou Bassoum, membre du Comité d’organisation.

     »L’idée d’organiser les journées culturelles de Thilogne, connues sous le nom de « 72h », est née en 1998 avec l’objectif de maintenir les liens entre les émigrés thilognois et leurs racines », a-t-il dit au cours d’un entretien avec l’APS.

    Cet évènement vise également à favoriser un retour périodique aux sources, tout en valorisant et vulgarisant le patrimoine matériel et immatériel local, a ajouté Bassoum.

    Un moyen, selon lui, de ‘’faire face aux risques d’aliénation culturelle liés à la modernisation et au déséquilibre des échanges culturels entre le nord et le sud’’.

    ‘’Après cinq éditions, en 2006, les journées ont évolué pour devenir festival international culture et développement. Une biennale de grande envergure qui rassemble des artistes et des milliers de festivaliers venant de divers horizons’’, a souligné Oumar Mamadou Bassoum.

    II a expliqué que cet événement, initié par Thilogne association développement (TAD), a fait naître des partenariats et des projets et a également favorisé des échanges. Depuis 26 ans, ces rencontres culturelles ont enregistré la participation d’autres communautés venues d’autres régions, de la sous-région et d’Europe, a t-il fait part.

    Grâce à ce festival, d’après Bassoum, TAD, une organisation qui fédère les associations regroupant des ressortissants de Thilogne basés à l’étranger, a pu réaliser de nombreux projets ayant impacté le développement économique et social de la communauté.

     »En 2022, le montant des investissements de Thilogne association développement (TAD) était estimé à près de deux milliards de francs CFA au profit des populations de Thilogne grâce aussi aux cotisations de ses membres et des partenaires’’, a-t-il fait savoir.

    Ces fonds ont été essentiellement orientés vers des secteurs comme la santé, l’éducation, l’accès à l’eau, la promotion féminine, l’emploi des jeunes, l’environnement et le transport fluvial.

    AT/SKS/OID

  • SENEGAL-COTEDIVOIRE-CULTURE / Littérature ivoirienne : la contribution de la nouvelle génération d’écrivaines saluée

    SENEGAL-COTEDIVOIRE-CULTURE / Littérature ivoirienne : la contribution de la nouvelle génération d’écrivaines saluée

    Dakar, 23 déc (APS) – Les femmes de lettres, de plus en plus nombreuses à s’imposer en Côte d’Ivoire, ont contribué à rehausser la qualité de la littérature ivoirienne ces dernières années, soutiennent des écrivaines ivoiriennes dont Assita Sidibé.

    « En Côte d’Ivoire, du temps de Simone Kaya [l’une des pionnières du roman féminin ivoirien] et autres, il y avait très peu d’écrivaines […] Aujourd’hui, il y en a du plus jeune au plus âgé. On a une écrivaine à succès qui a 16 ans, jusqu’à Fatou Keita, Tanila Boni… Elles ont rehaussé la qualité de la littérature ivoirienne », a déclaré l’autrice du recueil de nouvelles « Trois mensonges de la nuit », publié en 2019.

    Assita Sidibé a participé, du 20 au 22 décembre, à la troisième édition du Salon du livre féminin à Dakar, une manifestation dont la Côte d’Ivoire était le pays invité d’honneur.

    En plus de la présence remarquée des femmes dans ce secteur – le pays compte plus de cinq cents autrices, dit-elle, l’univers de la littérature se caractérise, en Côte d’Ivoire, par « une évolution dans les thématiques », la nouvelle génération faisant preuve de  »plus d’audace » dans l’écriture, selon Assita Sidibé.

    « Les jeunes femmes écrivaines de notre génération ont beaucoup plus d’audace. Peut-être qu’avant, les pionnières étaient un peu empêchées. Je me dis qu’elles avaient peut-être les ailes un peu coupées », a ajouté Mme Sidibé, selon qui les nouvelles écrivaines ivoiriennes « parlent de tout ».

    A titre personnel, Assita Sidibé assure qu’aucun sujet n’est tabou à ses yeux, en témoigne son ouvrage « Trois mensonges de la nuit », dans lequel elle traite de l’homosexualité.

    « C’est un sujet encore tabou en Côte d’Ivoire, bien que la Côte d’Ivoire soit un pays émancipé. […] Je m’énerve de tout ce que je vois dans la société et je parle de tout », dit-elle.

    De même, son livre intitulé « L’épopée d’une autre idée » met en exergue le problème de l’infertilité dans les couples, un phénomène pour lequel les femmes sont le plus souvent indexées, selon Assita Sidibé.

    Sa compatriote Emmanuelle Djé Lou, en revanche, s’adresse essentiellement à la jeunesse dans ses écrits, à l’image, dit-elle, de la plupart des jeunes écrivaines ivoiriennes.

    « J’aborde des thèmes comme les processus en milieu scolaire, les mauvaises compagnies, l’utilisation des réseaux sociaux. Ce sont des thèmes qui plaisent beaucoup aux jeunes et qui leur permettent d’apprendre de mes expériences », explique Mme Djé Lou.

    Son roman, « Merveille la vertueuse » (éditions Lire pour se construire »), a été inscrit au programme de 4e au secondaire, ce qui lui permet d’avoir une grande audience dans les collèges et lycées de Côte d’Ivoire.

    Naïna Coulibaly, autre écrivaine ivoirienne ayant participé au Salon du livre féminin à Dakar, s’inspire principalement du réel dans ses ouvrages.

    « Dans ma première œuvre, +Naïma+, j’ai voulu aborder le thème du mariage forcé, qui est toujours d’actualité, même si aujourd’hui, on a l’impression que cela peut durer plus. Je dirais que les femmes ivoiriennes, les écrivaines ivoiriennes, n’ont plus de tabou. Elles écrivent sur tout. Parce que quand je regarde aujourd’hui la littérature ivoirienne, je vois qu’elle parle de politique », explique Mme Coulibaly, par ailleurs secrétaire de direction.

    Le troisième Salon du livre au féminin de Dakar, dont le thème portait sur « Littérature, exil et quête identitaire », se positionne comme un lieu de rencontre entre écrivaines du Sénégal et d’autres pays.

    Selon sa promotrice, l’écrivaine et scénariste Amina Seck, l’édition 2024 nourrissait l’ambition de susciter une réflexion autour des questions migratoires, qui prennent de l’ampleur du fait d’un nombre toujours grandissant de femmes et d’enfants qui prennent les embarcations de fortune pour l’Europe.

    Le Salon du livre féminin dont la marraine est la professeur Fatou Sow a décerné deux distinctions, dont le « prix Ken Bugul du livre », remis à la Tchadienne Fatimé Raymone Habré pour son roman « Symbil et le décret royal », Aminata Ly Ndiaye recevant le prix des lycéens du premier livre féminin pour « Solitudes ».

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Le Festival « Popenguine Ndayane » rend hommage au cinéaste Moussa Sène Absa

    SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Le Festival « Popenguine Ndayane » rend hommage au cinéaste Moussa Sène Absa

    Popenguine, 22 déc (APS)-Des populations de Popenguine, des acteurs culturels, des élus territoriaux et des officiels ont rendu samedi un vibrant hommage au cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa, à l’occasion du premier festival culturel de Popenguine (Mbour, Ouest), pour son engagement au service du cinéma et de la culture, a constaté l’APS.

    Popenguine Ndayane abrite depuis vendredi un festival culturel trois jours, initié par la municipalité de la commune éponyme.

    ‘’Moussa Sène est un acteur culturel et cinéaste connu dans le monde. Il est incontournable, surtout dans le domaine du cinéma. C’est pourquoi nous avons décidé de lui rendre hommage par rapport à ses connaissances, pour cette première édition du festival culturel de Popenguine Ndayane’’, a dit Mamadou Mansour Thiandoum, le maire de Popenguine Ndayane.

    M. Thiandoum estime que cet hommage rendu à Moussa Sène Absa, ‘’est une occasion de le remercier pour son implication et sa proximité avec les populations de la commune qui l’ont accueilli et adopté’’.

    Béne Diogoye Bèye, ancien journaliste culturel à l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’est dit fier de l’hommage rendu à un cinéaste de la dimension de Moussa Sène Absa.

    ‘’Moussa le mérite, parce qu’il a fait parler de la culture sénégalaise hors de nos frontières et partout dans le monde’’, a-t-il témoigné.

    Cinéaste de renom, Moussa Sène Absa a commencé son art par le théâtre. Il est d’abord comédien sur scène, avant de virer vers la mise en scène au théâtre. Il écrit la pièce ‘’La légende de Ruba’’, qui devient sa première œuvre en tant que metteur en scène.

    Acteur dans les longs métrages “Paris XY“ et “Peignoir Noir“, respectivement réalisés par Zeka Laplaine et Nicole Ribowski, le cinéaste fait alors ses premiers pas de réalisateur avec son court métrage “Le Prix du Mensonge“, en 1988. Un film qui relate l’histoire de deux frères africains qui vivent en région parisienne (France), avec des niveaux de vie et des obstacles plutôt différents.

    Il est lauréat du prix de la meilleure photographie au Fespaco en 1997, deux ans après la sortie de cette œuvre. En 2003 aussi, le long métrage “Madame Brouette“ est primé au Festival international du film de Berlin avec l’Ours d’Argent.

    Pour Maguèye Kassé, professeur critique d’arts, cinéma et arts plastiques, ‘’cet hommage est un prétexte pour lancer la question de la culture au niveau décentralisé’’.

    Présent à la cérémonie d’hommage, Bakary Sarr, secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, a relevé que ‘’ le travail de Moussa Sène Absa et son intégration à Popenguine Ndayane participe à faire de sorte que la communauté s’approprie l’instrument puissant qu’il a pour construire une conscience citoyenne, mais également pour développer les territoires’’.

    ‘’L’hommage à Moussa Sène Absa Popenguine peut être un centre très attractif à la fois pour le tourisme et la culture, mais également pour fédérer dans le cadre culturel, beaucoup de ressources de notre territoire que sont les ethnies’’, a expliqué encore Bakary Sarr, soulignant que ‘’ces initiatives participent à relancer la question du cinéma et de tous ses supports’’.

    L’officiel a aussi rassuré que son département s’inscrit dans ce cadre, en faisant “en sorte que les populations puissent se retrouver dans le nouveau référentiel Vision Sénégal 2050 et ses perspectives“.

    DOB/ADI/ADL