Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CAMEROUN-CINEMA / Le centenaire de la naissance d’Ousmane Sembène au menu d’un colloque à Yaoundé en octobre

    SENEGAL-CAMEROUN-CINEMA / Le centenaire de la naissance d’Ousmane Sembène au menu d’un colloque à Yaoundé en octobre

    Dakar, 5 sept (APS) – Les promoteurs du « Festival écrans noirs », projetent d’organiser les 19 et 20 octobre prochains à Yaoundé au Cameroun un colloque international dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène, a appris l’APS des initiateurs.

    Ce colloque sera organisé dans la capitale camerounaise en marge de la  27ème édition du « Festival écrans noirs » prévue du 14 au 21 octobre, précise une note des organisateurs transmise à l’APS.

    « La célébration du centenaire de la naissance d’Ousmane Sembene (1923-2023), considéré pour beaucoup comme le père du cinéma africain, nous offre une occasion unique de revisiter l’héritage incommensurable de ce cinéaste et homme de culture légendaire »,  ont écrit les organisateurs dans un appel à communication.

    Ce colloque international sera axé sur le thème « Ousmane Sembène et le cinéma comme école du soir : importance, impact, héritage et pertinence contemporaine », précise le délégué général du festival, le cinéaste camerounais, Bassek Ba Kobhio.

    Selon l’appel à communication du festival, « le colloque de cette année consacré au centenaire d’Ousmane Sembene sera placé sous l’égide de l’un de ses concepts les plus évocateurs, celui du +cinéma comme école du soir+ ».

    Les organisateurs comptent interroger ce concept, cette métaphore « Cinéma comme école du soir » et le confronter au cinéma de Sembène.

    « Nous réfléchirons à son impact potentiel et à sa signification pour l’histoire du cinéma africain, ainsi qu’à son actualité dans la pratique du cinéma africain contemporain et émergent, voire au-delà », soulignent-ils.

    Cent ans après la naissance de celui que l’on appelait affectueusement « l’aîné des anciens » et 16 ans après sa disparition en 2007, les conférenciers tenteront de répondre à de multiples questions :  “Comment revisiter son œuvre ? Se réapproprier ses messages ? Réinvestir les chemins qu’il a empruntés ? Comment faire de Sembène un partenaire de nos luttes d’aujourd’hui ? Quels défis Sembène nous a-t-il laissés pour réaliser sa vision d’une Afrique libre, indépendante, souveraine, unie, prospère et redevable ?

    Pour le Festival « Ecrans Noirs », Ousmane Sembène était à la fois « un maître du cinéma, un inventeur de formes, un artiste du peuple, un critique implacable des systèmes et des institutions qui asservissent l’homme, et un incomparable chantre de l’humanisme africain ».

    « Il concevait notamment le cinéma comme un moyen pour le cinéaste de dialoguer avec son peuple, comme une conscience critique d’une société, d’un peuple et d’une culture, comme un moyen de révéler les écarts et les failles entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés, également comme un moyen de demander des comptes aux élites, de même qu’un instrument permettant d’offrir des horizons de possibilités à travers la lutte », expliquent les promoteurs du festival.

    Né en 1923 à Ziguinchor (sud), l’écrivain et cinéaste Ousmane Sembène, mort à l’âge de 84 ans, a une biographie et filmographie riches.

    FKS/ASG/AB/MTN

  • SENEGAL-CINEMA-DECES-TEMOIGNAGE  / Le ministre de la Culture salue la ‘’contribution significative’’ de l’acteur Jean Paul D’almeida au développement des séries sénégalaises

    SENEGAL-CINEMA-DECES-TEMOIGNAGE / Le ministre de la Culture salue la ‘’contribution significative’’ de l’acteur Jean Paul D’almeida au développement des séries sénégalaises

    Dakar, 5 sept (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a rendu hommage à l’acteur et mannequin Jean Paul D’almeida décédé lundi à Dakar en saluant sa ‘’contribution significative’’ au développement des séries sénégalaises.

    D’almeida est décédé des suites d’un accident de la route.

    Dans un communiqué reçu mardi à l’APS, M. Sow estime que l’acteur a marqué le monde du cinéma et de l’audiovisuel sénégalais par ses performances dans les séries ‘’Mœurs’’, ‘’Idoles’’ et ‘’Yaay 2.0’’.

    ‘’C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de monsieur Jean Paul D’almeida, acteur. De par son talent, D’almeida a contribué de façon significative au développement de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui ‘les séries sénégalaises’’’, a écrit le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Il présente les condoléances du président de la République, Macky Sall, et de l’ensemble des membres du gouvernement à la famille du défunt, à ses proches et aux professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-CINEMA-NECROLOGIE / Décès de l’acteur et mannequin Jean Paul D’almeida

    SENEGAL-CINEMA-NECROLOGIE / Décès de l’acteur et mannequin Jean Paul D’almeida

    Dakar, 4 sept (APS) – L’acteur de séries sénégalaises et mannequin Jean Paul D’almeida est décédé, lundi, à Dakar, des suites d’un accident de la route, a appris l’APS de la maison de production EnvenProd.

    Jean Paul D’almeida a joué dans plusieurs séries sénégalaises, dont ‘’Idoles’’ et ‘’Yaay 2.0’’.

    Son décès survient un peu plus de deux semaines après celui de Mentor Ba, un autre acteur des séries locales.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-LITTERATURE-CONCOURS  / Les finalistes du prix Cénacle national du livre connus

    SENEGAL-LITTERATURE-CONCOURS / Les finalistes du prix Cénacle national du livre connus

    Dakar, 1er sept (APS) – Le président du jury du prix Cénacle national du livre, Abdoulaye Racine Senghor, a dévoilé les titres des romans et recueils de poèmes finalistes de l’édition 2023 dudit concours littéraire, annonce un communiqué parvenu vendredi à l’APS.

    Les romans ‘’Rouges silences’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022), de la professeure de lettres classiques Fatimata Diallo Ba, et ‘’Solitudes’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022), de la magistrate Aminata Ly Ndiaye, ont été sélectionnés pour la finale.

    Le premier parle des ‘’secrets qui empêchent les gens d’être ce qu’ils sont’’ et du ‘’silence des secrets de famille’’.

    Le second aborde plusieurs sujets, dont le ‘’sort’’ des femmes dans la société sénégalaise et celui des couches les plus défavorisées.

    Le roman d’Aminata Ly Ndiaye rend hommage en même temps à deux professions : l’enseignement et la médecine.

    Pour la poésie, les deux ouvrages sélectionnés par le jury sont ‘’D’ombres et d’échos’’ (Al Fàruq Éditions, 2022), de Papa Moussa Sy, et ‘’Je suis un ange’’ (Nouvelles éditions africaines du Sénégal), du journaliste Pape Samba Kane.

    Les journalistes Papa Alioune Sarr (E-Media Invest) et Astou Mbène Thioub (TFM), l’écrivain Djibril Diallo Falémé et le professeur de français Harouna Dior Fanaye sont membres du jury.

    Ils se sont réjouis de ‘’la qualité des œuvres’’ et de ‘’la participation de grands auteurs’’ au concours du Cénacle national du livre, ‘’même si les candidats ont été moins nombreux du fait que la nouvelle n’a pas été représentée’’.

    Il n’est pas fait mention, dans le communiqué, du nombre de candidatures reçues par le jury.

    Le lauréat du prix Cénacle national du livre sera connu samedi 11 novembre, lors de la cérémonie de la Grande nuit de la littérature sénégalaise.

    Selon le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal, son organisateur, le but de ce concours littéraire organisé depuis 2021 est d’‘’encourager la communication autour du livre et [de] soutenir la valorisation de l’édition au Sénégal’’.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-MAGAL-MEDIAS / Cérémonie officielle du Grand Magal : la RTS va libérer un signal sans logo pour les télévisons et sites opérant au Sénégal

    SENEGAL-MAGAL-MEDIAS / Cérémonie officielle du Grand Magal : la RTS va libérer un signal sans logo pour les télévisons et sites opérant au Sénégal

    Dakar, 1 sept (APS) – La Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS, publique) va libérer un ‘’signal clean sans logo’’, pour l’ensemble des télévisions et sites internet opérant au Sénégal lors de la cérémonie officielle du Grand Magal de Touba, a appris l’APS du directeur technique de la télévision sénégalaise, Abdoulaye Niang.

    “Les télévisions et les sites internet qui ne pourront pas se déplacer à Touba pourront avoir le signal à travers le canal 5 TNT de la RTS 2, le canal 215 de la TNT et le canal 99 de TNT Vannes, où il y aura un signal sans logo qu’ils pourront récupérer et exploiter convenablement’’, a-t-il assuré dans un entretien avec l’APS.

    Il précise que les dispositifs techniques sont déjà opérationnels au niveau de la ville Touba. Il assure que toutes les télévisions opérant au Sénégal pourront avoir un ‘’signal clean sans logo avec un son normal’’.

    ‘’Pour tous ceux qui voudront reprendre le signal au niveau de Touba, on a un dispositif sur place pour donner le signal à n’importe quel organe qui jugerait nécessaire d’en disposer au niveau de la ville sainte’’, a-t-il indiqué.

    Selon le directeur technique de la télévision sénégalaise, cette décision est motivée par non seulement les engagements de la direction générale de la RTS auprès du Khalife général des mourides, mais aussi par le fait que toutes les télévisions ne peuvent pas être sur place au risque de créer une situation difficile à gérer sur le plan sécuritaire.

    “On a pris des engagements auprès du khalife pour partager le signal avec tout le monde. C’est pour éviter aussi des embouteillages au niveau de la prise de vue, où il y a environ une trentaine de caméras qui peuvent être difficiles à gérer sur le plan sécuritaire. Donc, mieux vaut avoir une seule télévision qui va prendre le signal et le distribuer à tout le monde’’, a-t-il expliqué.

    Abdoulaye Niang souligne par ailleurs que cette décision s’inscrit dans la longue tradition de la RTS de libérer son signal pour l’ensemble des éditeurs. Elle est bénéfique aux médias dans la mesure où ils peuvent ne pas faire le déplacement qui nécessite de grands moyens matériels, fait-il valoir.


    ABD/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-CULTURE / Ziguinchor : Oussouye se prépare au « Humeubeul », la grande fête de son roi

    SENEGAL-SOCIETE-CULTURE / Ziguinchor : Oussouye se prépare au « Humeubeul », la grande fête de son roi

    Oussouye, 1 er sept (APS) – Le préfet du département d’Oussouye (Ziguinchor, sud) a présidé, vendredi, un comité départemental de développement (CDD) consacré aux préparatifs du « Humeubeul », cette grande  fête du roi d’Oussouye qui marque le début des récoltes, a constaté l’APS.

    L’édition 2023 sera célébrée entre le 20 septembre et le début du mois d’octobre, selon les organisateurs.

    « Ce CRD est consacré à la préparation de l’édition 2023 du +Humeubeul+, la fête du roi d’Oussouye. Nous voulons assurer un bon déroulement de cet événement cultuel et culturel du royaume d’Oussouye », a expliqué le préfet d’Oussouye, Maurice Latir Dione.

    Il présidait cette rencontre en présence du maire d’Oussouye, Ousmane Diallo, des représentants du roi d’Oussouye, des chefs de services déconcentrés de l’Etat, entre autres participants.

    « Les attentes pour un bon déroulement de cet événement culturel sont relatives aux questions de sécurité, de santé, d’hygiène, entre autres », a énuméré le préfet d’Oussouye.

    Chaque année, en fin d’hivernage, le « Humeubeul » réunit tous les villages du royaume d’Oussouye. Des localités du Kassa, autre appellation donnée à ce royaume, comme  Kahinda, Oukout, Boukitingo,  Carounate et Mlomp prennent part à cet évènement phare sous la direction du roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou.

    « L’évènement est ponctué par des séances de danse, des moments de prières et des combats de lutte sans frappe, entre autres activités », a expliqué Souleymane Diédhiou, chargé de communication du roi d’Oussouye.

    Il a rappelé que « cette fête a une phase traditionnelle, une phase religieuse et une phase culturelle ».

    Le Humeubeul dure 18 jours, dont 15 jours de prières à l’intérieur du bois sacré. « Les trois autres jours sont réservés à la phase culturelle », a-t-il précisé, rappelant que cette année sera la 23 ème édition de la fête depuis l’intronisation du roi Sibiloumbaye Diédhiou. M. Diédhiou a rappelé que la présente édition est placée sous le thème de l’environnement.

    Dix-septième roi d’Oussouye, Sibiloumbaye Diédhiou a été intronisé le 17 janvier 2000.

    MNF/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Biennale Dak’Art 2024 : La commissaire et critique d’art Salimata Diop, directrice artistique de la 15ème édition

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Biennale Dak’Art 2024 : La commissaire et critique d’art Salimata Diop, directrice artistique de la 15ème édition

    Dakar, 31 août (APS) – La commissaire et critique d’art franco-sénégalaise, Salimata Diop, a été choisie pour assurer la direction artistique de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a annoncé le comité d’orientation sur le site dédié à l’évènement.

    Elle remplace à ce poste le Sénégalais docteur El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du Musée Théodore Monod de l’Institut fondamental d’art africain (IFAN), directeur artistique de la 14ème édition prévue en 2020 et qui s’est tenue finalement en 2022 en raison de la pandémie du Covid. Ndiaye avait remplacé le premier occupant à ce poste le Camerounais Simon Njami directeur artistique des 12ème et 13ème éditions du Dak’Art.

     »Les candidatures présentées ont été traitées par le comité d’orientation qui a choisi le meilleur projet », a dit la secrétaire générale de la biennale, Marième Bâ, jointe par téléphone, jeudi. « C’est le meilleur projet, le mieux présenté en terme de pertinence et de puissance et des questions abordées », a-t-elle expliqué.

    Salimata Diop, 35 ans, est commissaire d’exposition, critique d’art et compositrice. Elle a grandi à Saint-Louis et à Dakar au Sénégal et son héritage multiculturel et sa passion pour la culture, l’histoire et les arts l’ont amenée à se spécialiser dans le commissariat d’art contemporain. Elle est désormais basée à Dakar et La Rochelle, en France, indique sa biographie.

    La directrice artistique de la 15ème édition de la biennale de Dakar est titulaire d’un Master en littératures, langues et civilisations étrangères (CPGE Maison d’Education de la Légion d’Honneur et La Sorbonne Paris IV), et d’un Master en histoire de l’art et des collections (Warwick University et IESA).

    Elle est aussi très connue sur la scène artistique nationale comme internationale, car elle crée et dirige de 2017 à 2018 le Musée de la photographie de Saint Louis (MuPho) créé par son compatriote, le collectionneur Amadou Diaw. Elle a dirigé de 2014 à 2015 l’Africa centre de Londres avant d’assurer, de 2015 à 2017, la direction artistique des premières éditions de la foire d’art contemporain africain AKAA, à Paris.

    Salimata Diop a aussi été commissaire de nombreuses expositions dont la plus récente, indique-t-on sur son compte ‘’Linkedin’’, est la première exposition personnelle de l’artiste franco-camerounaise Beya Gilles Gacha intitulée « Pourquoi j’ai arraché ma Peau », au Atrium Tropiques à Fort de France, en juin 2023.

    Salimata Diop, la première femme à occuper ce poste de directrice artistique du Dak’Art a été désignée parmi les « 50 Africaines les plus influentes » par l’hebdomadaire Jeune Afrique, en 2018. Elle est aussi désignée comme l’une des  »Françaises d’avant-garde de moins de 30 ans », par le magazine « Vanity Fair » (2018). Salimata Diop et a rejoint l’annuaire des experts du Club. XXIème en 2021.

    La 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévue du 16 mai au 16 juin 2024 aura pour thème « The Wake » (L’éveil, le sillage). Dans sa note conceptuelle, la directrice artistique estime que la thématique de la quinzième édition de la Biennale de Dakar s’inscrit « dans une continuité, un courant inarrêtable qui embrasse un ensemble de temporalités ».

     »Il s’agit de lier le passé et l’avenir en leur conférant une importance égale. Elle (la thématique) est partiellement inspirée de l’ouvrage +In the Wake : On Blackness and Black Being+ de la professeure Christina Sharpe qui examine la condition noire, ses représentations littéraires, visuelles et artistiques, en rapport avec les notions d’exhumation, de deuil et d’arrachement’’, écrit Salimata Diop.

    « On naviguera au fil de ce qu’évoque le terme +wake+ (éveil, sillage, veillée mortuaire, gindiku) qui déploie un riche éventail sémantique offrant finalement un pont culturel et métaphorique entre art et société’’.

    L’appel à candidatures pour l’exposition internationale ou « IN » de la quinzième édition du Dak’Art, lancé le 1er juin dernier et qui devait être clôturé le 31 août, a été prolongé jusqu’au 15 septembre prochain, précise la secrétaire générale de la biennale.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-RELIGION / A Tivaouane, la ferveur du « Safar », symbole d’osmose entre Tidianes et Mourides, bat son plein

    SENEGAL-RELIGION / A Tivaouane, la ferveur du « Safar », symbole d’osmose entre Tidianes et Mourides, bat son plein

    Tivaouane, 31 août (APS) – La ferveur du “Safar“ bat son plein dans la quasi-totalité des 80 quartiers de Tivaouane, à quelques jours du Magal de Touba prévu lundi prochain. Une preuve par mille de la belle osmose qui règne entre Tidianes et Mourides, dans la cité du Maodo El Hadji Malick Sy.

    Le “Safar“ consiste notamment en des réjouissances organisées par la communauté mouride avant le Magal, qui regroupe chaque année le 18 du mois de Safar, deuxième mois du calendrier musulman, des milliers de fidèles dans la cité religieuse de Touba. Cet évènement commémore le départ en exil au Gabon du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba, en application de sa recommandation et de son invite aux musulmans à l’aider à rendre grâce à Allah.

    “Les gens ont maintenant réalisé que Serigne Touba et El Hadj Malick ne font qu’un », commente le président des délégués de quartier de la commune de Tivaouane. “Personne ne peut diviser les communautés mouride et tidiane », martèle Pathé Mbow.

    “Serigne Moustapha Bousso en est un exemple parfait. Il a quitté Touba pour venir s’installer à Tivaouane, au quartier Keur Maguèye 2, dont je suis le délégué (de quartier). Il s’est totalement intégré, (et) fréquente tout le monde sans distinction, mourides comme tidianes », relève-t-il.

    Ce délégué qui dirige la structure regroupant l’ensemble des délégués de quartier de Tivaouane, relève que ce dignitaire mouride assiste à toutes les cérémonies organisées à domicile par les habitants. “Keur Maguèye 2 est un quartier habité en majorité par des mourides, mais (dont) toutes les infrastructures (eau, électricité, etc.) ont été réalisées par Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine », note-t-il.

    Pour le délégué de ce quartier, feu Abdou Aziz Sy  »Al Amine », du temps où il était khalife, avait toujours accordé une attention particulière à toutes les requêtes que lui soumettaient les quartiers mourides de Tivaouane, et tenait à les satisfaire.

    “Je suis un mouride “sadikh“ (convaincu), mais Serigne Abdou Aziz Sy » Al Amine » a fait un geste qui peut expliquer l’osmose entre les mourides et les dignitaires tidianes à Tivaouane », explique le responsable qui raconte que quand le président de la République de Gambie, Adama Barro, devait lui rendre visite à Tivaouane, le défunt khalife l’avait invité à venir l’accueillir avec lui.

    Pathé Mbow a rapporté à l’APS un autre geste qui restera  »gravé à jamais » dans sa mémoire.  »L’actuel Khalife Serigne Babacar Sy Mansour a demandé au président Macky Sall de nous recevoir, a-t-il dit. En nous recevant, le président nous a bien écoutés, précisant que c’est la première fois qu’il reçoit les délégués de quartier de Tivaouane. »

    La compréhension qu’il a de ce geste est que ce faisant, “il voulait juste montrer à tout le monde que la communauté mouride est la bienvenue à Tivaouane et (qu’elle) a le même droit que la communauté tidiane ».

    Pour Pathé Mbow, Serigne Babacar Sy Mansour, l’actuel Khalife a “autant de considération » pour la communauté mouride. Il envoie même des dons de riz à des membres de cette communauté en de pareilles occasions. Cette pratique s’inscrit, selon le président des délégués de quartier de Tivaouane, en droite ligne des relations entre Cheikh Ahmadou Bamba et Seydi Elhadji Malick Sy.

    Pathé Mbow se réjouit de l’atmosphère joviale des “safars » organisés dans les quartiers, pour communier avec les mourides.  La même communion dans la célébration est vécue depuis le démarrage du Safar à Cheikh Ahmed Tidiane Chérif, un quartier dont Sokhna Aïda Sy, épouse de l’actuel Khalife Serigne Babacar Sy Mansour, est la déléguée.

    Fogny 1 n’échappe pas à la règle. Un habitant décrit une “entente parfaite » entre les communautés tidiane et mouride. “On se croirait à Touba même, alors que nous nous sommes à quelques encablures des résidences des familles Sy », dit-il.

     »Le Safar à Tivaouane est une vraie merveille divine », estime Abdoulaye Diouf, délégué du quartier Cheikh Awa Balla Mbacké.

    “Lors des  cérémonies organisées dans ce quartier, je suis peut-être le seul en raison de ma fonction, à savoir distinguer les mourides des tidianes », témoigne-t-il. Que ce soit dans la distribution des mets, le récital du Coran et des “khassaïdes ou l’entraide entre familles, rien ne permet de dire qui appartient à telle ou telle confrérie.

    Feu Serigne Pape Malick Sy, ancien porte-parole de la famille Sy, aimait à rappeler que Serigne Touba et El Hadji Malick Sy se tutoyaient. “L’un disait Ahmadou et l’autre Malick », racontait-il.

    Pour Abdou Aziz Diop, petit-fils de Elhadji Abdou Aziz Sy “Dabakh », “Tivaouane est un exemple de dialogue confrérique ». “Notre légendaire entente restera une réalité aussi longtemps que vivront les petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké et de Seydi Hadji Malick Sy », assure-t-il. Une conviction qu’il partage avec Serigne Babacar Cissé, dit Pape Cissé, par ailleurs petit-fils de Serigne Babacar Sy. Pour ce dernier qui rentre de Banjul où il partageait une série de conférences avec des Mbacké-Mbacké, des Niassène, etc., “le Sénégal a une chance unique au monde ».

    MKB/ADI/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-ARTISANAT-CULTURE/FORMATION / Lancement du projet ‘’Loxo’’ dédié à la formation et à l’entreprenariat dans les métiers d’arts sénégalais

    SENEGAL-FRANCE-ARTISANAT-CULTURE/FORMATION / Lancement du projet ‘’Loxo’’ dédié à la formation et à l’entreprenariat dans les métiers d’arts sénégalais

    Dakar, 29 août (APS) – Le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, Pape Amadou Ndiaye, a procédé, mardi, au lancement du projet « Loxo’’ (main, en wolof), une initiative du 3FPT en collaboration avec la galerie du 19M Paris dédié à offrir une formation professionnelle à des artisans dans des métiers d’arts sénégalais, a constaté l’APS.

    Ce projet vise à « contribuer à l’attractivité, à la promotion et à la revalorisation des savoirs faire dans les métiers d’arts sénégalais’’. « Le projet +Loxo+ est une ouverture pour la jeunesse vers la formation professionnelle qui constitue la base d’un développement d’un pays’’, a dit le ministre à la cérémonie de lancement au musée des civilisations noires.

    Il ajoute que ce projet sera « une possibilité et une ouverture d’aller vers l’artisanat haut de gamme et aussi montrer que l’artisanat ne doit pas être l’école de la seconde chance, mais de la première chance’’. M. Ndiaye s’exprimait en présence des partenaires porteurs de ce projet à savoir la directrice générale des 3FPT, Sophie Diallo, maîtresse d’œuvre de ce projet, du conseiller adjoint de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France au Sénégal, François Bockel.

    Il y avait aussi de Hélène de Bruhren, directrice du développement de la galerie du 19M Paris et de Cissé Kane Ndao, directeur de cabinet du ministre de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion.

    Pour Pape Amadou Ndiaye, « on va dans l’employabilité avec ce projet avec l’entreprenariat, un des meilleurs moyens pour répondre aux défis majeurs de ce 21e siècle’’. Le projet « Loxo’’ vise quatre corps de métiers phares dans l’artisanat : broderie, couture/modéliste, botterie/cordonnerie et tissage/textile.

    1500 jeunes seront bénéficiaires, selon le ministre. Ils viendront des artisans en activité dans les filières du projet, des professionnels du secteur de l’artisanat, les centres de formation professionnelles publics et privés et les jeunes ayant des talents dans le secteur des arts, entre autres, a-t-il précisé.

    Hélène de Bruhren directrice du développement de la galerie du 19M Paris qui a salué la richesse créative extraordinaire de l’artisanat sénégalais a conseillé aux bénéficiaires d’être exigent avec eux-mêmes, de s’armer de passion et de ne jamais se décourager, car dit-elle ‘’ces métiers d’arts sont des métiers d’excellence et d’exigence’’.

    Ce projet « Loxo’’ sera financé à hauteur de deux millions d’euros (environ 1.321.557.062 FCFA) par l’ambassade de France. La galerie 19 M, la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), la BNDE et Promise sont aussi des partenaires techniques de financement des projets.

    La formation ‘’innovante’’ sera diplômante, assure le coordonnateur du projet, Banda Diop, qui précise que l’équité territoriale et la cible couche vulnérable seront prise en compte.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Aliou Sow rend hommage au musicien Charlie Ndiaye de l’Orchestra Baobab

    SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Aliou Sow rend hommage au musicien Charlie Ndiaye de l’Orchestra Baobab

    Dakar, 29 août (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a salué la mémoire du musicien Charlie Ndiaye, bassiste de l’Orchestra Baobab, décédé samedi dernier à l’âge de 75 ans, estimant qu’avec cette disparition qu’ »une basse éteinte, un talent évanoui ».

    ‘’Une basse s’est éteinte, un talent s’est évanoui. Ndiaye, dont la carrière musicale a brillé sur plusieurs décennies, a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de la musique sénégalaise et internationale’’, a notamment témoigné le ministre dans un communiqué reçu mardi à l’APS.

    Le musicien et bassiste Charlie Ndiaye de l’Orchestra Baobab est décédé samedi dernier. Il a été inhumé le lendemain au cimetière musulmane de Yoff.  »Il fut une figure emblématique de l’Orchestra Baobab depuis sa restructuration en 1974, portant haut les couleurs de notre nation, faisant vibrer les cœurs et les âmes à travers le monde avec sa musique », estime le ministre de la Culture.

     »Il était reconnu pour sa discipline, sa sobriété et sa courtoisie, son sens de la solidarité et sa probité morale. Il incarnait l’excellence artistique et l’intégrité humaine’’, a-t-il poursuivi, ajoutant que la perte de Charlie Ndiaye est « un coup dur pour la musique, un vide immense dans nos cœurs et un silence dans nos mélodies ».

    Originaire de Karabane, en Casamance, Charlie Ndiaye fait partie, avec Médoune Diallo (voix) et Ndiouga Dieng (voix), Issa Cissokho (sax ténor), Rudolph Clément  »Rudy » Gomis (voix), Peter Udo (clarinette), Mountaga Koité, de la deuxième vague de musiciens qui a intégré l’Orchestra Baobab après la création de celui-ci, en 1970, autour d’Oumar Barro Ndiaye, le premier chef d’orchestre et saxophoniste, Cheikh Sidath Ly (guitare basse),  Balla Sidibé (chant et timbales), entre autres.

    Avant de devenir membre du groupe en 1974, Charlie Ndiaye venait remplacer de temps à autre Cheikh Sidath Ly, le premier bassiste de l’orchestre qui prenait de l’âge.

    L’Orchestra Baobab fête depuis quelques semaines les cinquante ans de sa création – une célébration retardée par la pandémie du Covid. Il tire son nom du Club Baobab où il a joué pendant les huit premières années de son existence. L’orchestre s’est disloqué en 1987 avant de reprendre ses activités en 2001 avec le soutien du producteur anglais et de Youssou Ndour.

    AN/ADC