Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE-ETHNIES-PATRIMOINE / Les chefs coutumiers ont une mission de régulation sociale à exercer (écrivain)

    SENEGAL-CULTURE-ETHNIES-PATRIMOINE / Les chefs coutumiers ont une mission de régulation sociale à exercer (écrivain)

    Dakar, 21 août (APS) – Les chefs traditionnels et coutumiers ont une mission de régulation sociale à exercer aux côtés des pouvoirs publics, a rappelé l’écrivain et représentant de l’institution royale du Sine, Cheikh Diouf.

    ‘’Les institutions royales du pays doivent jouer un rôle de régulation sociale, elles ont une certaine notoriété traditionnelle. Elles doivent préserver une certaine virginité, cela veut dire qu’elles ne doivent pas se mêler de la politique’’, a dit M. Diouf dans une interview accordée à l’APS.

    Les chefferies traditionnelles et coutumières ‘’doivent parler au moment opportun et le faire de la manière la plus juste et la plus véridique, quels que soient leurs interlocuteurs’’, a-t-il ajouté en faisant allusion à leur mission de régulation de la société.

    Interrogé sur les nombreux efforts de vulgarisation de la culture sérère, par l’organisation de festivals et d’autres événements culturels et artistiques, Cheikh Diouf affirme que c’est le résultat d’un long travail. ‘’Il y a eu un déclic, un retour vers ce que l’on nous a laissé comme legs. La communauté sérère a une histoire très riche, mais c’est, malheureusement, une histoire racontée seulement oralement.’’

    Selon lui, ce déclic a pour origine l’intronisation récente du Maad a Sinig (le roi du Sine), Niokhobaye Diouf Fatou Diène.

    ‘’Lorsque vous parcourez les réseaux sociaux et que vous parlez de votre culture, les gens s’y intéressent et vous appellent’’, a-t-il souligné, laissant entendre que cette attitude facilite la promotion de la culture et des arts de la communauté sérère.

    De nombreuses initiatives de valorisation de la culture sérère ont vu le jour au cours de ces dernières années. On peut citer le concours de beauté ‘’Moosaan’’, une initiative de jeunes cadres sérères. Le projet de réhabilitation des sites et monuments historiques du Sine, une idée de Cheikh Diouf et d’autres ressortissants de la région de Fatick, en fait partie.

    Le Festi-Sérère, un festival annuel dédié au patrimoine matériel et immatériel sérère, est l’une de ces initiatives. Il est organisé par la journaliste Mame Salla Faye.

    FKS/ESF/ADC

  • SENEGAL-LITTERATURE / Pape Momar Sow signe son entrée dans le monde romanesque avec « Le roi et les prétendants »

    SENEGAL-LITTERATURE / Pape Momar Sow signe son entrée dans le monde romanesque avec « Le roi et les prétendants »

    Dakar, 20 août (APS) – L’écrivain Pape Momar Sow a présenté son premier roman, un conte socio-politique intitulé « Le roi et les prétendants » mettant en scène dans une compétition assez équilibrée des candidats voulant épouser la fille du roi.

    ‘’Ce livre n’est pas forcément un ouvrage didactique, mais une création d’art. Un ouvrage socio-politique qui met dans une compétition assez bien équilibrée seize candidats qui se sont bien défendus devant deux jurys’’, a expliqué l’auteur lors d’une présentation, samedi.

    Le livre raconte l’histoire du roi Ciré et de sa fille Anta, ainsi que des candidats en compétition pour épouser la princesse.

    L’auteur met en scène deux jurys, l’un populaire dans lequel prend part toute la communauté, et l’autre celui des experts, composé exclusivement des conseillers du roi.

    Il décrit ‘’la princesse Anta comme étant très belle, intelligente et ambitieuse, future héritière du trône dotée de beaucoup de bonnes qualités, alors que les 16 prétendants sont tous issus de toutes les couches de la société’’.

    « Il y a dans ce livre une façon de voir et de faire voir », fait remarquer l’auteur, soulignant que son importance est la mission d’ensemble soulevée.

    ‘’La compétition dans le livre est juste une modalité pour déterminer le choix défini, qui n’est pas une fin en soi’’, précise Pape Momar Sow, qui a exercé de hautes fonctions au ministère de l’Education nationale et dans des organisations internationales, notamment à la CEDEAO où il est en poste actuellement.

    L’auteur qui dit être tombé dans l’écriture par ‘’accident’’, estime que des gens l’attendaient dans l’écriture plutôt avec des ouvrages sur l’éducation, mais pas en fiction.

    ‘’J’ai choisi d’entrer dans l’écriture par la fiction parce qu’elle est éternelle (…) j’ai voulu être dans cette dynamique de faire des choses qui puissent non seulement reprendre in fine les problématiques des œuvres non fiction et le dire à l’Africaine, à travers le conte et la narration qui nous appartiennent pour marquer mon authenticité par rapport à l’art’’, explique l’auteur.

    Le roman aborde plusieurs sujets liés à la famille, à l’amour, la société,  aux valeurs essentielles, à l’humanité, entre autres, selon l’écrivain qui rapporte les observations de ses lecteurs.

    Pour El Hadji Hamidou Kassé, écrivain et conseiller du chef de l’Etat, Macky Sall, ‘’le livre est une sorte de bréviaire de la qualité, de la vertu et de la compétition. La trame de fond montre une société de compétition saine, la compétition de nawlé (égaux)’’.

    Il recommande une large diffusion de l’ouvrage de Pape Momar Sow dans les collèges, et surtout, une adaptation à l’écran de ce roman, car ‘’nous sommes dans une société de l’image’’, dit-il.

    Président du conseil d’administration du Musée des civilisations noires, Abdoulaye Racine Senghor, salue la maîtrise du sujet par l’auteur.

    ‘’Il maîtrise le contenu, les personnages, les situations, le temps et l’espace’’, a-t-il souligné.

    ‘’C’est une très belle histoire, un livre qui est un condensé extrêmement réussi de cultures, de générosités, d’expériences glanées sur le chemin de la vie d’homme’’, a ajouté Racine Senghor.

    Il se dit ému du caractère intéressant que révèle le passage de ces prétendants qui sont confrontés au roi, qui lui aussi est un homme extraordinaire et d’un esprit impressionnant.

    ‘’La démarche du roi dans ce dialogue entre les prétendants est instructive et méthodique », a t-il relevé, plaidant pour la diffusion à grande échelle de ce roman. L’ouvrage ‘’Le roi et ses prétendants’’ (224 pages) de Pape Momar Sow est édité chez les ‘’éditions Nara’’, grâce au fonds d’aide à l’édition, du ministère de la Culture et du Patrimoine historique.

    AN/FKS/ASG

  • SENEGAL-HISTOIRE-PATRIMOINE-INITIATIVE / Des cadres du Sine veulent faire construire un mausolée pyramidal dédié au roi Sann Moon Faye

    SENEGAL-HISTOIRE-PATRIMOINE-INITIATIVE / Des cadres du Sine veulent faire construire un mausolée pyramidal dédié au roi Sann Moon Faye

    Dakar, 18 août (APS) – L’écrivain et représentant de l’institution royale du Sine (centre), Cheikh Diouf, a déclaré vendredi à l’APS porter, avec des amis, un projet de construction d’un mausolée pyramidal dédié à Sann Moon Faye, l’un des rois du Sine.

    « Ce projet est l’un des vastes chantiers prévus par un comité d’initiative dont l’objectif est de réhabiliter et de revaloriser les sites et les monuments historiques du Sine », a-t-il annoncé.

    L’initiative est née d’un constat selon lequel le Sine – un ancien royaume correspondant aujourd’hui à la région de Fatick (centre) – ne s’approprie pas suffisamment son histoire et sa culture, selon M. Diouf.

    « C’est un constat général : ceux qui doivent être nos références et nos repères sont victimes de l’oubli. Et lorsqu’une société oublie ses repères, elle se perd, et ne sait plus où elle va, elle vivote », a-t-il souligné dans une interview donnée à l’APS.

    Devant ce constat, Cheikh Diouf a pris l’initiative, avec des amis, de « ramener dans la mémoire des hommes quelques icônes de l’histoire du Sine, des gens qui se sont fait connaître par le passé et ont donné l’exemple en termes de valeurs », a expliqué l’écrivain et représentant de la chefferie traditionnelle du Sine.

    L’historien et chercheur Sobel Dione, Dr Birane Sène, enseignant au département d’anglais de l’université Cheikh-Anta-Diop et interprète à l’Assemblée nationale, le médecin et radiologue Ismaïla Ngom, l’enseignant Mamadou Lamine Touré, et Cheikh Diouf entretiennent de concert le projet de construction de ce mausolée dédié au roi Sann Moon Faye, qui, de 1871 à 1877, assura la succession de Coumba Ndoffène Fa Maak Diouf (1847-1871).

    Selon M. Diouf, des initiatives similaires ont déjà prospéré à Diakhao, une commune de la région de Fatick, qui fut capitale du royaume du Sine.

    Grâce à de telles entreprises, des sites historiques de la zone ont été réhabilités sous la houlette de Mame Birame Diouf et de Mbagnick Ndiaye, deux anciens ministres de la Culture, a-t-il rappelé.

    Cette entreprise de réhabilitation du patrimoine historique du Sine a bénéficié du soutien de l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

    « Beaucoup de tombeaux ont été réhabilités, la résidence des lingeer et des reines de Diakhao également. C’est aussi le cas des mausolées de Coumba Ndoffène Fa Maak Diouf, à Ndofane No Maad, et de Coumba Ndoffène Fa Ndeb Diouf (1897-1923) », a poursuivi Cheikh Diouf.

    « Une campagne de diabolisation »

    Coumba Ndoffène Fa Ndeb Diouf, a-t-il rappelé, est très connu dans l’histoire du Sine pour avoir témoigné, devant l’administration coloniale, de la droiture et de la dignité de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le 7 juin 1903.

    Cheikh Diouf cite aussi le mausolée du roi Maïssa Waly Dione (1229-1230) à Mbissel comme l’un des sites historiques déjà réhabilités par le ministère de la Culture.

    « Nous avons constaté que la figure de Sann Moon Faye, l’un des principaux personnages de l’histoire politique du Sine, a été lésée dans cette entreprise de sauvegarde du patrimoine historique local. Volontairement ou involontairement ! C’est quelqu’un qui a été victime d’une campagne de diabolisation. Il est décrit comme un tyran sanguinaire, mais ce que nous disent de lui l’histoire et les anciens n’a rien à avoir avec cette description de Sann Moon Faye », a expliqué M. Diouf.

    Ses amis et lui veulent apporter leur « contribution » à l’œuvre de réhabilitation entamée par les anciens ministres de la Culture Mame Birame Diouf et Mbagnick Ndiaye, a-t-il dit en revenant à cette initiative.

    Cheikh Diouf et ses collaborateurs, au-delà de faire construire un mausolée digne de la dimension historique de Sann Moon Faye, veulent transmettre ses qualités à leurs contemporains.

    Selon M. Diouf, la mairie de Diaoulé, dans le territoire duquel le roi est mort en 1877, soutient l’initiative. Sous l’égide de son maire, Abdou Khadre Ndiaye, cette commune a affecté un site au futur mausolée.

    Les descendants du roi Sann Moon Faye, dont la famille du défunt général Waly Faye (il fut chef de la Gendarmerie nationale), et des habitants du Sine soutiennent également l’entreprise menée par Cheikh Diouf, Sobel Dione, Ismaïla Ngom, Dr Birane Sène et Mamadou Lamine Touré.

    « Un lieu de tourisme, facteur de développement »

    Le futur mausolée devrait coûter 8.082.900 francs CFA, selon les estimations faites, a avancé Cheikh Diouf.

    Selon lui, les sites évoquant la mémoire du défunt roi se trouvent à différents endroits, qui vont de Ndiongolor, où se trouve une lance lui appartenant, à Khodjil, où il mourut « après une rude bataille » qui l’opposa à son neveu Sémou Mack Diouf, lequel assura sa succession à la tête du royaume (1877-1880).

    Une margelle sera construite à Ndiongolor, dans la commune de Diouroup, pour préserver la lance du défunt roi, selon M. Diouf. « C’est un symbole que nous devons conserver. Personne n’a pu retirer cette lance de la terre dans laquelle elle est enfouie » depuis près d’un siècle et demi, a ajouté l’écrivain.

    Il veut, avec ses amis, faire du futur mausolée et des ouvrages dédiés à Sann Moon Faye un site touristique. « Ce sera un lieu de tourisme. Qui connaît le tourisme sait que c’est un facteur de développement […] Des infrastructures de cette nature peuvent donner une visibilité touristique à la zone. »

    Le futur musée de l’Histoire du Sine

    Cheikh Diouf et ses amis veulent mettre en œuvre un projet de « valorisation » du champ de bataille de Djilass, très célèbre dans l’histoire du Sine. « C’est là que l’armée française, dirigée par Pinet-Laprade, a été battue, le 13 mai 1859, par le Buur Sine Coumba Ndoffène Famaak. »

    M. Diouf et ses collaborateurs, des cadres pour la plupart, veulent faire de même pour d’autres rois du Sine, dont Wagane Coumba Sandiane Faye (1534-1634).

    Le comité d’initiative qu’il dirige veut aider l’institution royale du Sine à dérouler un projet patrimonial de taille : la construction du musée de l’Histoire du Sine. M. Diouf et ses amis soutiennent notamment le volet scientifique du projet et aident la maison royale de Diakhao à trouver des partenaires capables de le financer.

    Pour y arriver, a-t-il dit, le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, ainsi que sa direction chargée du patrimoine culturel, seront sollicités.

    En attendant, Cheikh Diouf et ses collaborateurs préparent la maquette, la brochure, le devis et le plan du futur musée.

    FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Cultures urbaines : plus de 19 millions CFA du FDCU aux acteurs de Tambacounda et Kédougou

    SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Cultures urbaines : plus de 19 millions CFA du FDCU aux acteurs de Tambacounda et Kédougou

    Tambacounda (APS), 18 août (APS) – Des acteurs des cultures urbaines des régions de Tambacounda et Kédougou ont reçu vendredi des subventions d’un montant total de dix-neuf millions quatre cent mille francs, au titre des financements attribués par le Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU).

    Les treize bénéficiaires ont reçu leur chèque lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    Le montant total destiné aux bénéficiaires de ces deux régions est de 38 millions de francs CFA, a-t-il précisé, le reliquat devant leur être remis après le dépôt des rapports d’activité de chaque bénéficiaire.

    Le Fonds de développement des cultures urbaines a l’ambition de contribuer « à résoudre les problèmes liés à l’emploi des jeunes, en l’occurrence celles et ceux qui s’activent dans le secteur des cultures urbaines », a expliqué le ministre de la Culture.

    Le FDCU « s’inscrit dans une politique culturelle globale du chef de l’État favorable à la structuration du sous-secteur » et vise à ce titre « la structuration, la formation, l’événementiel, la production, la création, la diffusion, l’échange et la mobilité », a-t-il dit.

    « Bizarrement, relève-t-il, parmi l’ensemble de ces possibilités, c’est l’événementiel et la mobilité qui sont les plus utilisés par » les acteurs culturels, a souligné Aliou Sow, avant de lancer à ces derniers : « Pensez à la structuration, pensez à la formation », a conseillé Aliou Sow.

    Entre sa mise en place en 2017 et 2022, le FDCU a permis de financer 696 projets sur 1393 demandes, soit en moyenne 116 projets par an, et sur cette période, le nombre de projets a connu une croissance « d’au moins 33% tous les ans », a indiqué Aliou Sow.

    L’analyse détaillée du nombre de projets reçus permet de relever qu’ils ont augmenté de 101 projets reçus entre 2019 et 2020, 143 entre 2020 et 2021, contre plus de 190 projets reçus entre 2021 et 2022. Des chiffres qui, note-t-il, « témoignent du dynamisme des acteurs du sous-secteur des cultures urbaines ».

    Les résultats et les performances entrepreneuriales des entités des cultures urbaines sont symbolisés par les Maisons des cultures urbaines installées dans les régions de Dakar, Matam, Tambacounda, en attendant celles prévues à Kaolack et Diourbel, souligne le ministre.

    Il s’y ajoute une télévision et une radio des cultures urbaines réalisées par la structure « Diom Nanor », ainsi que « plusieurs studios d’enregistrement » mis en place à Tambacounda et Kédougou.

    De même, les nombreux festivals lancés dans la zone, « ont pu prouver que les autorités ont eu raison de faire confiance à votre sous-secteur », a ajouté Aliou Sow à l’endroit des acteurs des cultures urbaines.

    Parlant du « saucissonnent des financements et les entraves » que ce procédé entraine, il a annoncé une réforme du système d’octroi des subventions de la FDCU, afin de permettre aux acteurs de bénéficier davantage de ces financements.

    BT/BK/ASG

  • SENEGAL-CINEMA-TEMOIGNAGES / Mentor Ba, « une grosse perte pour le cinéma sénégalais » (réalisateur)

    SENEGAL-CINEMA-TEMOIGNAGES / Mentor Ba, « une grosse perte pour le cinéma sénégalais » (réalisateur)

    Dakar, 18 août (APS) – La disparition de l’acteur sénégalais Mentor Ba, décédé jeudi à Dakar, est ‘’une grosse perte pour le cinéma sénégalais’’, a affirmé le réalisateur Fabacary Assimby Coly, saluant la mémoire la mémoire d’un ‘’acteur très discipliné sur le plateau’’.

    Ba, qui a joué dans plusieurs séries et films sénégalais, a été inhumé le même jour à Touba, a annoncé son frère Me Khoureyssi Ba sur sa page Facebook.

    ‘’Dieu est Dieu. Ma mère n’est pas encore ensevelie que mon petit frère adoré Mentor Ba (ABG dans la série Golden de Marodi) nous quitte également’’, a écrit son frère pour annoncer la triste nouvelle.

    ‘’C’est une grosse perte pour le cinéma sénégalais‘’, a déploré le réalisateur sénégalais Fabacary Assimby Coly, après avoir été joint par téléphone. Le défunt était un ‘’passionné, un acteur très discipliné sur le plateau’’, a-t-il témoigné. Selon lui, ‘’il respecte les horaires de travail et est toujours à l’écoute. C’est un acteur exemplaire et même si carrière a connu une ascension fulgurante, il est resté le même’’.

    Fabacary Assimby Coly a travaillé avec lui dans le pilote d’une série intitulée ‘’Dantec’’ et produite par TV5. Il dit l’avoir rencontré lors du casting du film ‘’Xalé’’ de Moussa Sène Absa.

    ‘’En 2014, il avait accompagné sa fille pour le casting d’une série et avec Moussa Sène Absa, nous lui avions demandé de passer le casting. Il avait timidement décliné, mais nous avions insisté. Il avait finalement accepté et prit goût au casting’’, raconte Fabacary Assimby Coly.

    Il retient aussi de lui un professionnel qui a ‘’partagé beaucoup d’amour et d’humanité sur les plateaux de tournage’’. Le réalisateur sénégalais estime qu’il a été ‘’au service de l’art’’.

    ‘’Mon Grand Mentor Ba ! Ton voyage va bouleverser beaucoup de projets artistiques, mais vas en paix éclairer d’autres cieux’’, écrit-il.

    L’acteur Mentor Ba a aussi joué dans la série ‘’Golden’’, réalisée par la maison de production Marodi Tv.  L’actrice Amélie Mbaye, son épouse dans cette série, a aussi dit toute sa peine.

    ‘’Je ne trouve pas les mots, je suis anéantie, meurtrie, je viens d’apprendre le départ de mon cher et tendre ami, frère, complice, époux dans Golden, mon Albad à moi, mon ABG… Adieu mon Mentor Ba. Repose en Paix mon ami’’, écrit-elle sur son mur.

    De jeunes acteurs et de nombreux artistes ont salué la mémoire de celui qui était fraternellement appelé ‘’Père Mentor Ba’’.

    L’acteur a joué dans les films ‘’Saloum’’ du réalisateur français Jean Luc Herbulot et ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa, deux fictions qui seront projetés à la 17ème édition du festival cinémas d’Afrique de Lausanne en Suisse, qui a démarré jeudi.

    Sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages ont fusé pour magnifier les qualités humaines de l’acteur et sa passion pour le cinéma. 

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CINEMA-NECROLOGIE-REACTION / Le directeur de la cinématographie salue la mémoire de Mentor Ba, décédé jeudi, à Dakar

    SENEGAL-CINEMA-NECROLOGIE-REACTION / Le directeur de la cinématographie salue la mémoire de Mentor Ba, décédé jeudi, à Dakar

    Dakar, 17 août (APS) – Le directeur de la cinématographie, Germain Coly, a salué la mémoire de l’acteur sénégalais Mentor Ba, décédé jeudi, à Dakar, en soulignant que le défunt avait ‘’marqué le monde du cinéma sénégalais et international’’.

    ‘’C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de monsieur Mentor Ba. Acteur hors pair, monsieur Ba a marqué le monde du cinéma sénégalais et international’’, a-t-il écrit dans un post publié sur sa page Facebook.

    Selon Germain Coly, les performances de l’acteur de la série ‘’Golden’’ et de plusieurs films, dont ‘’Saloum’’ de Jean-Luc Huberlot et ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa, ‘’témoignent à suffisance de son talent inné’’, au point d’être distingué ‘’Face of the Year made in Sénégal’’ (Visage de l’année made in Sénégal) en 2013.

    ‘’Sa riche contribution au développement du cinéma africain aura marqué tous les amoureux du septième art’’, a ajouté le directeur de la cinématographie, avant de présenter les plus ‘’sincères condoléances’’ du ministère de la Culture et du Patrimoine historique à la famille de Mentor Ba, ‘’à ses proches et à toute la communauté cinématographique, en cette douloureuse circonstance’’.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-LITTERATURE-DISTINCTION / Aliou Sow a remis le trophée du ‘’Grand prix du chef de l’Etat pour les lettres’’ à Cheikh Hamidou Kane

    SENEGAL-LITTERATURE-DISTINCTION / Aliou Sow a remis le trophée du ‘’Grand prix du chef de l’Etat pour les lettres’’ à Cheikh Hamidou Kane

    Dakar, 17 août (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, Aliou Sow, a annoncé avoir remis, mercredi, à l’écrivain et homme politique Cheikh Hamidou Kane son trophée du ‘’Grand prix du chef de l’Etat pour les lettres’’ et un chèque de vingt millions de francs CFA.

    La cérémonie s’est déroulée au domicile dakarois de l’écrivain, auteur du célèbre roman ‘’L’Aventure ambiguë’’ paru en 1961, devant les membres de sa famille et d’anciens ministres de la République.

    ‘’Ce mercredi 16 août 2023, (…) je me suis rendu chez le patriarche Cheikh Hamidou Kane, figure emblématique de l’excellence sénégalaise, pour lui remettre, au nom du président de la République, le chèque de 20.000.000 F CFA représentant le Grand Prix et les trophées’’, a dit M. Sow dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Aliou Sow dit avoir également transmis le message de félicitations, de remerciements, de gratitude et d’hommage du président de la République qui éprouve pour lui ‘’une profonde affection et un grand respect’’.

    ‘’J’ai eu le plaisir de saluer les grandes qualités intellectuelles du patriarche tout en me réjouissant de l’importance et de l’universalité des valeurs célébrées dans ses œuvres mondialement connues, notamment +L’aventure ambiguë+’’, a fait valoir le ministre de la Culture.

    Le ministre était accompagné des directeurs du Livre et de la Lecture, Ibrahima Lo, celui du Patrimoine culturel, Omar Badiane et de l’Administration générale et de l’Equipement, Alioune Palla Mbaye.

    Du côté de la famille de Cheikh Hamidou Kane, étaient aussi présents les anciens ministres Abdoulaye Elimane Kane (Culture sous le règne de Abdou Diouf), Amadou Kane (Economie et des Finances sous Macky Sall), par ailleurs ancien directeur général de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS).

    Étaient aussi de la partie l’ancien ministre de la Culture et ex-ambassadeur du Sénégal au Canada Baba Wone, Ibrahima Niang (ministre de l’Éducation) et l’écrivain Fadel Dia.

    ‘’Nos échanges nous ont replongé dans le Sénégal des grandes valeurs, du beau et grand Sénégal, résultat d’une succession d’efforts et d’actes patriotiques de plusieurs générations et de gouvernements. La visite a été marquée par des témoignages touchants et très pédagogiques, illustrant l’impact indélébile de la culture sur notre société et rappelant ainsi son rôle essentiel dans toutes les initiatives de développement socio-économique’’, a expliqué le ministre Aliou Sow.

    La famille de l’auteur du roman ‘’Les gardiens du temple’’ paru en 1995 a salué ce geste de reconnaissance de la République et a exprimé sa profonde gratitude au président Macky Sall avant d’ajouter ses propres mots de satisfaction et de remerciements à l’endroit du Président Macky Sall.

    ‘’Ce geste symbolise la reconnaissance des dignes fils et filles du Sénégal de leur vivant et témoigne de la force exceptionnelle de notre héritage culturel’’, dit le ministre rapportant les paroles du doyen de la famille Kane.

    Aliou Sow a annoncé l’organisation d’une cérémonie officielle d’hommage sous la présidence du chef de l’Etat Macky Sall.

    Lors du Conseil des ministres du 18 janvier dernier le chef de l’Etat Macky Sall par décret avait décerné le ‘’Grand Prix du Chef de l’Etat pour les Lettres’’, à l’écrivain Cheikh Hamidou Kane ‘’pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution exceptionnelle au rayonnement culturel du pays, à titre exceptionnel et hors compétition’’.

    Cette décision concernait aussi l’écrivaine Aminata Sow Fall, honorée par le ‘’Grand prix du chef de l’Etat pour les lettres ‘’ à titre exceptionnel et hors compétition pour l’ensemble de ses œuvres.

    Le président Sall avait informé le conseil sur ‘‘la nécessité de célébrer les figures emblématiques de notre Nation et de les offrir en modèles à la jeune génération.

    Le romancier Cheikh Hamidou Kane a été ministre sous Léopold Sédar Senghor. Il sera affecté au Nigéria après la crise de 1962, car soupçonné d’être proche de Mamadou Dia l’ancien président du Conseil.

    FKS/OID/AKS

  • SENEGAL-SUISSE-ARTS  / Le journaliste Baba Diop, parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne

    SENEGAL-SUISSE-ARTS / Le journaliste Baba Diop, parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne

    Dakar, 16 août (APS) – Le journaliste et critique de cinéma sénégalais Baba Diop déclare avoir été désigné parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne (Suisse) prévue de jeudi à dimanche prochains.

    ‘’J’ai eu l’honneur de signer l’édito de la plaquette de présentation de cette 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne’’, lequel ‘’m’a demandé d’être le parrain’’ de la manifestation, a annoncé Diop.

    ‘’C’est un honneur pour les critiques sénégalais, voire africains, à travers ce geste’’ des organisateurs, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    Baba Diop, journaliste à la radio privée Sud FM et formateur (cinéma) à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), affirme avoir pris part à six éditions de ce festival qui fête dix-sept ans d’existence.

    Le Festival cinémas d’Afrique de Lausanne a la particularité d’être un festival sans compétition, ni prix, selon Baba Diop.

    ‘’C’est un festival de cinéphiles où les films d’Afrique vont à la rencontre d’un autre public, hors du continent africain. Les cinémas africains participent aux cinémas du monde par le savoir-faire, l’esthétique et l’approche de ces cinéastes’’, explique-t-il.

    ‘’Avant l’entrée en automne, faire de Lausanne une ville ensoleillée d’images venues d’Afrique est gage d’amour, d’ouverture d’esprit, de sensibilité et de partage’’, écrit-il dans un éditorial publié sur le site du festival.

    Diop ajoute : ‘’Le cinéma n’appartient ni à un pays ni à un continent, il est patrimoine de l’humanité en ce qu’il nous donne comme réflexion ; en ce qu’il nous fait parvenir le souffle créateur des faiseurs d’images et de par l’invite au voyage immobile face à l’écran géant.’’

    Soixante-huit films venant de 29 pays, dont quatre films sénégalais, ont été sélectionnés pour l’édition 2023 du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne.

    ‘’L’argent, la liberté, une histoire de francs CFA’’ de Katy Léna Ndiaye fait partie des films sénégalais en lice, de même que ‘’Saloum’’ de Jean-Luc Herbulot, ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa et ‘’Le Mouton de Sada’’ de Pape Bounama Lopy.

    S’y ajoutent ‘’Boussa’’ d’Azedine Kasri (Algérie), ‘’L’envoyée de Dieu’’ d’Amina Abdoulaye Mamani (Niger) et ‘’Le spectre de Boko Haram’’ de Cyrielle Raingou (Cameroun).

    Le Nigeria est représenté par ‘’Mami Wata’’ de Fiery Obasi, l’Angola par ‘’Our Lady of the Chinese Shop’’ d’Ery Claver, et l’Egypte par ‘’Big Little Women’’ de Nadia Fares.

    Le Kenya est aussi présent à travers ‘’Shimoni’’ d’Angela Wanjiku Wamai.

    Créativité et originalité du cinéma cap-verdien

    Le Festival cinémas africains de Lausanne, avec le partenariat du FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, propose une innovation dénommée ‘’Réalité virtuelle 360’’, par laquelle des films ‘’sont réalisés dans un nouveau langage technologique, fascinant et immersif’’.

    Cette année, il fait un gros plan sur le cinéma cap-verdien pour témoigner de son originalité et de sa créativité.

    ‘’Connu mondialement pour ses musiciens, le Cap-Vert est également riche en cinéastes dont les productions connaissent un essor important. À l’image du pays, la cinématographie cap-verdienne est très éclectique et propose aussi bien des fictions que des documentaires ou des films expérimentaux. Les films présentés […] témoignent de cette créativité et de cette originalité’’, soulignent les organisateurs dans un communiqué.

    Ils proposent par ailleurs une rétrospective consacrée au travail de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, ‘’figure majeure du cinéma tant en Tunisie qu’à l’international, reconnue pour son soutien au cinéma d’auteur et son rôle dans la promotion du cinéma africain’’.

    Elle animera un masterclass, samedi, une opportunité pour les participants d’en apprendre davantage sur son parcours et les défis auxquels elle a été confrontée en tant que productrice.

    Des films sur l’art culinaire africain, la musique et l’art plastique figurent dans le programme du festival.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / Podor : la lutte contre la migration irrégulière au menu des « Oscars des vacances »

    SENEGAL-SOCIETE / Podor : la lutte contre la migration irrégulière au menu des « Oscars des vacances »

    Podor, 16 août (APS) – L’association pour le développement culturel de Podor (ADCP) veut contribuer à la lutte contre l’émigration irrégulière en proposant « des alternatives » dans le cadre de l’édition 2023 du concours « Oscar des vacances », qui porte sur le thème : « Rester et réussir dans le département de Podor ».

    « En tant que jeunes, nous devons apporter notre contribution dans la lutte contre les migrations irrégulières, mais surtout proposer des alternatives », a déclaré Modou Bâ, un des organisateurs de cette manifestation.

    « De plus en plus, le phénomène [de la migration irrégulière] prend de l’ampleur dans notre pays avec plusieurs pertes en vie humaine en mer », a déploré M. Bâ, lors de la cérémonie de lancement de l’édition 2023 du concours « Oscars des vacances » à Podor.

    Une situation qui, selon lui, ne doit laisser personne indifférent, « en particulier les jeunes ruraux ».

    Trois groupes de dance de la commune de Podor et des groupes de Ndioum, Tarédji (Guédé Village) et Niandane « vont rivaliser et animer les vacances jusqu’au 30 septembre », a-t-on appris lors de la cérémonie de lancement à laquelle avait pris part un important public essentiellement composé de jeunes.

    C’est dans ce cadre que le duo d’artistes « Kadiata-La branchée » et « Baaba Gangué » ont composé une chanson invitant les jeunes à « saisir les nombreuses opportunités » qui s’offrent à eux à Podor et ailleurs au Sénégal.

    Le clip vidéo de leur single présente « des niches d’opportunités dans des domaines divers et variés ». Il a été diffusé sur écran pour « mieux sensibiliser les jeunes ».

    « Le single sera mis sur le marché très prochainement », a annoncé « Kadiata-La Branchée », assise sur son fauteuil roulant, devant sa machine à coudre, au quartier Lao Demba.

    « Les vastes terres, nos nombreux cours d’eau, sont les premiers atouts », répètent les deux artistes dans cette chanson. Ils citent également « l’élevage, l’artisanat, la musique, le commerce, la pêche, le sport… » comme autant de secteurs qui peuvent aider les jeunes à s’en sortir.

    Des jeunes hommes et femmes, représentant « des modèles de réussite dans des domaines divers et variés », ont été également donnés en exemple aux jeunes dont les organisateurs espèrent qu’ils « entendront le message qui leur est destiné ».

    « Nous interpellons aussi les autorités qui doivent aider les jeunes à entreprendre ici où il y a beaucoup d’opportunités », a insisté Modou Ba.

    AHD/AMD/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-DANSE / L’Ecole des sables annonce un stage « 100% sabar » en octobre

    SENEGAL-CULTURE-DANSE / L’Ecole des sables annonce un stage « 100% sabar » en octobre

    Dakar, 16 août (APS) – L’École des sables de Toubab Dialaw, située à 50 kilomètres au sud de Dakar, va organiser un stage « 100% sabar », du 23 octobre au 5 novembre prochains, annonce un communiqué transmis mercredi à l’APS.

    Ce stage organisé pour la deuxième année consécutive est ouvert aux candidats jusqu’au 25 septembre prochain avec un formulaire à remplir sur le site web de l’École des sables.

    « Ce sera un voyage de découverte de la danse sabar (une spécificité sénégalaise dérivée du mbalax) dans sa globalité culturelle », ont expliqué les organisateurs.

    « L’occasion sera donnée aux participants d’expérimenter les pratiques, les rythmes et l’histoire de cette danse afin d’alimenter son développement et sa créativité. Ils apprendront aussi la technique Germaine Acogny qui est la pratique fondamentale de l’école et vont pratiquer les percussions du sabar », ajoutent-ils.

    Des sessions de recherche créative, des cours de percussions sabar, le partage de savoir et une excursion culturelle seront proposés aux participants, renseigne la même source.

    Le stage ouvert aux danseurs et aux intervenants du mouvement dans le monde entier va rassembler 45 participants dont six places réservées aux musiciens désireux de développer leurs compétences en matière de percussions sabar et leur musicalité.

    Le Centre international des danses africaines traditionnelles et contemporaines, communément appelé « École des Sables » a été lancé en juin 2004, à l’initiative de la danseuse franco-sénégalaise Germaine Acogny et de son mari Helmut Vogt.

    Il est géré par l’association « Jant-Bi » et se veut une école professionnelle avec un enseignement théorique et pratique, un laboratoire de recherche et un espace de rencontres et d’échanges, de conférences et de résidences artistiques pour les danseurs d’Afrique et de tous les continents.

    FKS/MD/BK