Catégorie : Culture

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Senghor-Césaire, une amitié revisitée par le festival des cultures noires

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Senghor-Césaire, une amitié revisitée par le festival des cultures noires

    Dakar, 21 déc (APS) – Le festival des cultures noires et des diasporas africaines, dont la deuxième édition a démarré, vendredi, à Dakar, est une commémoration des relations d’amitié entretenues de leur vivant par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, a rappelé, jeudi, à Dakar, le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries culturelles et créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr.

    La manifestation est organisée par l’Association pour le développement de Djilor Djidiack, sur le thème « Senghor et Césaire : un pont sur l’atlantique, une liane entre l’Afrique et les caraïbes ».

    S’adressant aux organisateurs de ce festival prévu pour quatre jours, M. Sarr a estimé que le fait de  »commémorer cette amitié entre les deux poètes est une manière de maintenir le lien entre la diaspora et le continent africain, au-delà des deux hommes ».

    La première rencontre entre le poète Léopold Senghor (1906-2001), premier président du Sénégal indépendant, et son homologue martiniquais Aimé Césaire (1913-2008), a jeté les fondements d’un pont transatlantique conciliant l’Afrique et sa diaspora antillaise, a rappelé M. Sarr.

    « Basse pointe et Djilor-Djidiack venaient se rencontrer, par-delà deux communautés se retrouvèrent. Un pont sur l’atlantique venait d’être construit reliant l’Afrique et sa diaspora antillaise », a-t-il déclaré en présidant l’ouverture de la manifestation.

    La première discussion entre les deux hommes fut brève, mais, dit-il, « l’essentiel était fait, une amitié était nouée. Indélébile, elle a résisté à l’éloignement, à l’absence et même à la mort ».  

    « C’est donc ce pont que vous êtes venus entretenir, c’est cette fraternité-là que vous voulez proclamer jusque dans les cages du royaume d’enfance », a-t-il insisté, en allusion au fait que le programme du festival va se poursuivre à Djilor Djidiack, terroir d’origine de Léopold Sédar Senghor, dans la région de Fatick.

    Selon le secrétaire d’État Bakary Sarr, les nombreuses visites des officiels sénégalais soulignent et prouvent « la fidélité et l’amitié que la République du Sénégal porte à l’endroit de Césaire, de la Martinique et de toute la diaspora afro-caribéenne ».

    Si l’on devait prouver la complicité entre les deux poètes, il suffit de questionner la création du mot Négritude, car « Senghor et Césaire ont délibérément entretenu le flou sur la paternité ce mot », chacun l’attribuant à l’autre, a-t-il relevé.

    Adams Kouyaté, venu représenter la Martinique, qualifie l’amitié ayant lié Senghor à Césaire de « fondamentale, d’initiatrice ».

    « Césaire portait en lui cette amitié-là, il la vivait », a-t-il dit, révélant que le poète martiniquais avait été « très affecté » en apprenant la disparition de Léopold Sédar Senghor le 20 décembre 2001.

    En lien avec ce festival, la commémoration du 23ᵉ anniversaire de la disparition du premier président du Sénégal 1960-1981 s’est déroulée dans une ambiance festive, avec l’apport des femmes de Joal, royaume d’enfance de Senghor. Ces dernières, qui ont fait le déplacement de Dakar, ont assuré une belle animation sous les applaudissements du public.

    Des personnes ayant fréquenté Léopold Sédar Senghor ont également témoigné sur la personne et l’œuvre du premier président sénégalais.

    Le général Mamadou Mansour Seck, ancien chef d’état-major des armées sénégalaises et ex-ambassadeur du Sénégal aux États-Unis, a présenté Senghor comme « quelqu’un de très discipliné, ponctuel et ouvert d’esprit ».

    « C’est quelqu’un qui a toujours milité pour le peuple noir et afro-descendant », ajoute-t-il, revenant sur ses prises de position, notamment en ce qui concerne « le massacre de Thiaroye et le mouvement de la Négritude ».

    Jean Gérard Bosio, ancien conseiller culturel du président poète Senghor, a saisi cette occasion pour remettre au secrétaire d’État Bakary Sarr le dernier manuscrit de Senghor.

    Il est largement revenu sur la dimension intellectuelle du président Senghor notamment son combat en faveur de la civilisation africaine.

    Adrienne Diop, s’exprimant au nom de la famille, s’est félicité de la tenue de cet événement et a tenu à féliciter les organisateurs.

    « Je suis très heureuse que cette fois-ci, on ne s’est pas limité à la traditionnelle présence au cimetière de Bel air, mais qu’il y ait quatre jours pour revisiter le royaume d’enfance de Senghor », a-t-elle dit.  

    Après une première journée qui a démarré par le dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière catholique de Bel air, à Dakar, le programme du festival va se poursuivre jusqu’à mardi à Djilor Djidiack, dans la région de Fatick.

    TAB/FKS/BK/ADL  

     

     

  • SENEGAL-HISTOIRE-MEMOIRE / Khady Diène Gaye appelle à la préservation de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor.

    SENEGAL-HISTOIRE-MEMOIRE / Khady Diène Gaye appelle à la préservation de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor.

    Dakar, 21 déc (APS) – Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye a invité à la préservation de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor (1906-2001), estimant  que le poète président  »ne s’est pas contenté d’écrire sur l’Afrique, mais l’a bâti et transformé ».

    ‘’Le président Senghor [Léopold Sédar Senghor premier président du Sénégal de 1960 à 1981], dont la mémoire doit être préservée, ne s’est pas contenté d’écrire l’Afrique, il a voulu la bâtir et la transformer, l’inscrire dans la modernité’’, a-t-elle déclaré.

    Mme Gaye s’exprimait lors du vernissage de l’exposition dédiée à la vie et à l’œuvre de Léopold Sedar Senghor à la Maison de la culture Douta Seck avec comme thème ‘’Senghor de la plume à la truelle, une ambition pour le Sénégal’’.

    Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 23e anniversaire du décès du président-poète.

    ‘’Si nous honorons aujourd’hui Léopold Sédar Senghor, ce n’est pas par nostalgie, c’est parce que son héritage est toujours une boussole qui nous enseigne que la culture force l’identité d’une nation’’, a souligné la ministre.

    Elle a indiqué que Senghor dont le pouls battait au rythme de la culture, est ‘’un homme qui a su marier sa plume de poète à la truelle d’un bâtisseur de la charpente nationale’’.

    Pour le directeur du livre et de la lecture Ibrahima Lo, ‘’cette exposition offre une autre perspective sur la vie et l’œuvre de Léopold Sédar Senghor’’, car poursuit-il, ‘’elle met en lumière ses contributions intellectuelles et politiques, mais également ses ambitions pour un Sénégal moderne et universel’’.

    Selon Ibrahima Lo, la richesse de son héritage et son rêve d’une Afrique fière et souveraine, émancipée et ouverte sur le monde, sont une source d’inspiration.

    ‘’De l’architecte des consciences tout court à l’architecte des infrastructures et institutions, Senghor a voulu un Sénégal affirmé dans sa singularité culturelle et vivant de son génie propre’’, dit-il.

    Homme politique, écrivain et poète, Léopold Sédar Senghor né à Joal au Sénégal et décédé à Verson en France est le premier africain à être admis à l’Académie française le 2 juin 19883.

    Il a été aussi le premier agrégé de grammaire en 1935.

    SC/FKS/ADL/AKS

  • SENEGAL-LITTERATURE-MEMOIRE / Une bande dessinée pour lever le voile sur « la glorieuse épopée de Maba Diakhou Ba, Almamy du Rip et du Saloum »

    SENEGAL-LITTERATURE-MEMOIRE / Une bande dessinée pour lever le voile sur « la glorieuse épopée de Maba Diakhou Ba, Almamy du Rip et du Saloum »

    Dakar, 20 déc (APS) -La bande dessinée intitulée ‘’la glorieuse épopée de Tafsir Maba Diakhou Ba, Almamy du Rip et du Saloum’’ se veut ‘’un travail mémoriel et pédagogique’’ dont l’objectif est de raconter cette fabuleuse histoire aux générations actuelles et futures, a dit à l’APS son auteur, Thierno Diagne Ba, descendant de cette figure musulmane sénégalaise du XIXe siècle.

    ‘’La parution de cette BD est un devoir de mémoire. L’objectif est de raconter cette fabuleuse histoire aux enfants sénégalais’’, a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.

    L’œuvre parue aux éditions Cinérip ouvre le premier chapitre d’une longue histoire qui sera consacrée à « l’origine, l’exil et le retour de l’Almamy du Rip », a-t-il poursuivi, évoquant son ambition d’en faire un film d’animation.

    Gestionnaire des industries culturelles et animateur culturel, Thierno Diagne Ba signale que son travail de bande dessinée découle de nombreuses années de recherches à travers les sources orales, mais aussi des travaux de l’universitaire et historien Iba Der Thiam, auteur de l’ouvrage ‘’Maba Jaaxu Ba, Almamy du Rip’’, paru aux Nouvelles éditions africains, en 1977.

    Il s’est aussi basé sur les travaux d’Abdou Boury Ba, qui a produit l’‘’Essai sur l’histoire du Rip’’ en 1976, dans les bulletins de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    M. Ba a également cité le mémoire de maîtrise de Kélétigui S. Keita, soutenu en 1970 à l’Université de Dakar, sous le titre ‘’Maba Diakhou Ba dans le Rip et le Saloum (1861-1867)’’.

    « L’Almamy Maba Diakhou fut le modèle du plus simple émir des croyants ou commandeur des croyants’’, a écrit le préfacier, Almamy Abdoul Demba Tall.

    FKS/SMD/ASG

  • SENEGAL / L’héritage d’El Hadji Ndiaga Mbaye et Laurence Gavron célébré à Dakar

    SENEGAL / L’héritage d’El Hadji Ndiaga Mbaye et Laurence Gavron célébré à Dakar

    Dakar, 20 déc (APS) – L’institut français de Dakar a rendu hommage à ‘’deux figures majeures’’ de la culture ayant marqué le Sénégal : le chanteur et griot El Hadj Ndiaga Mbaye (1948-2005) et la réalisatrice sénégalaise d’origine française Laurence Gavron (1955-2023), a constaté l’APS.

    ‘’Ce soir, nous sommes là pour un double hommage, pour honorer deux figures majeures de la culture et de l’art, qui ont profondément marqué le Sénégal. (…). Cette soirée est à la fois une célébration de leur héritage, de leur contribution inestimable au rayonnement du patrimoine sénégalais’’, a déclaré, jeudi, le directeur de l’institut français, Laurent Viguier.

    Il estime que c’est aussi une célébration de l’inspiration que Laurence Gavron et Ndiaga Mbaye continuent d’offrir à travers des œuvres intemporelles grâce au cinéma.

    ‘’C’est une occasion de reconnaissance, de mémoire et surtout, de partage’’, a-t-il ajouté.

    Le public présent à cet hommage a eu droit à un documentaire intitulé ‘’Le maître de la parole, El Hadj Ndiaga Mbaye, la mémoire du Sénégal’’. Il s’agit d’un film de la réalisatrice Laurence Gavron, sorti en 2004, en présence de son fils, Nathan Schaefer.

    Ce film est une plongée dans l’œuvre et la vie du chanteur sénégalais surnommé ‘’le parolier et philosophe’’ de la musique sénégalaise, ainsi que dans les valeurs qu’il a incarnées.

    Auteur-compositeur et interprète, Ndiaga Mbaye est aussi ‘’un sage’’ dont les paroles musicales véhiculent des valeurs.

    Dans le film, il parle de son art, de ses sources d’inspiration, de la force spirituelle de ses paroles, mais aussi de sa fonction de griot, de ses épouses, de sa famille et de la culture sénégalaise et africaine.

    Au-delà de Ndiaga Mbaye, gardien d’une certaine tradition orale wolof, Laurence Gavron a filmé des artistes majeurs du patrimoine musical sénégalais, comme Samba Diabaré Samb, Boucouta Ndiaye, Yandé Codou Sène, Youssou Ndour et Didier Awadi.

    ‘’Ses films lui ressemblent, que ce soit sur une personne, une communauté, mais c’est toujours un film sur ma mère en vérité. Cette conversation entre le sujet et son regard. C’est un double lien, elle s’intéresse à l’autre tout en révélant son personnage’’, a souligné son fils, Nathan Schaefer. Il exprime ainsi son plaisir particulier de voir tout ce monde réuni.

    Laurence Gavron, cinéaste écrivaine et défenseur passionnée de la culture sénégalaise, s’était engagée dans ‘’la construction, l’appropriation et la transmission de la mémoire’’, selon des participants.

    Cette cérémonie a clôturé les séances cinéma de cette année à l’Institut français, selon les organisateurs.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE-EDITION / Madiambal Diagne sensibilise sur la migration clandestine avec son roman ‘’Le dîner à la Maison blanche attendra’’

    SENEGAL-LITTERATURE-EDITION / Madiambal Diagne sensibilise sur la migration clandestine avec son roman ‘’Le dîner à la Maison blanche attendra’’

    Dakar, 20 déc (APS) – Le journaliste et PDG du groupe Avenir communication, Madiambal Diagne a présenté, jeudi, à Dakar son tout premier roman intitulé, « Le dîner à la Maison blanche attendra », un ouvrage de 293 pages qui parle de la migration clandestine vers les Etats-Unis d’Amérique en passant par la route du Nicaragua au Mexique.

    ‘’Dans ce livre, il y a une histoire vraie, j’ai utilisé les techniques de reportage avec quelques esquisses de fiction comme dans tout roman pour retracer les pérégrinations des migrants’’, a déclaré l’auteur qui dit traduire  »un regard inédit par l’évocation de l’itinéraire ».

    L’ouvrage raconte l’odyssée de Kéthiel, l’héroïne, qui retrace un chemin de croix, depuis son départ de son Sénégal natal jusqu’à l’ Amérique de ses rêves, parsemé d’étapes des plus cruelles.

    Selon l’écrivain, le roman enchaîne des illusions et désillusions, mais pour lui, il reste aussi une visite guidée des régions, des cultures, de l’âme humaine dans ce qu’elle recèle de meilleur comme de pire.

     »L’histoire de Kéthiel est un chapelet de la vie de petits gens qui aspirent à une existence digne. Ce récit qui rassemble plusieurs histoires humaines réelles est la fresque sombre d’une société sénégalaise rigide dans son patriarcat impitoyable avec les femmes qui tentent d’échapper à leur statut moyenâgeux », dit Madiambal Diagne sur la quatrième de couverture.

    Il estime que l’objectif de ce livre est ‘’d’inciter les jeunes sénégalais à se fixer au terroir et à faire preuve de résilience, de décomplexer l’Africain’’

    D’après le journaliste ‘’c’est un livre témoignage d’un phénomène révoltant qui est l’immigration irrégulière’’.

    Avec ce roman, Madiambal Diagne s’invite également au genre romanesque et promet d’y rester.

    Il espère, tout de même, que son roman peut ‘’servir à sensibiliser et emmener les autorités politiques à se pencher davantage sur la lancinante question de l’immigration irrégulière’’.

    Le roman « Le dîner à la Maison blanche attendra » est préfacé par le journaliste-chroniqueur, Ibou Fall.

    Pour avoir lu le livre, Me Aissata Tall Sall, qui s’est chargée d’ailleurs de la présentation affirme que les personnages sont aussi vrais que les problèmes exposés dans « Le Dîner à la Maison Blanche attendra ».

    L’ouvrage est édité par les ‘’Editions du Quotidien’’. Madiambal Diagne annonce dans la foulée, la parution toute prochaine d’un autre livre.

    Auteur de plusieurs publications, Madiambal Diagne est par ailleurs président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF).

    SC/FKS/AB/ASG

  • SENEGAL-UNIVERSITE-CULTURE / UGB : la vallée du fleuve Sénégal au centre d’une exposition itinérante

    SENEGAL-UNIVERSITE-CULTURE / UGB : la vallée du fleuve Sénégal au centre d’une exposition itinérante

    Saint-Louis, 20 déc (APS) – L’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) abrite depuis octobre dernier, une exposition itinérante intitulée ‘’Evolution, métamorphoses, enjeux et perspectives du fleuve Sénégal’’, à l’initiative du géographe sénégalais établi en Suède, Papa Sow.

    ‘’Cette exposition qui a débuté en octobre traite de sujets segmentés mais qui se complètent’’, a dit à la presse Boubacar Ba, enseignant-chercheur au département géographie de l’université Gaston Berger (UGB) où cette exposition est prévue durant six mois.

    Intervenant en marge du vernissage de cette exposition, il a indiqué que  »la vallée est un espace géographique en mutation qui reçoit des ouvrages agricoles qui n’existaient pas auparavant et qui lui impriment une autre dimension’’.

    ‘’Des ouvrages qui transforment la structuration spatiale de la vallée et les modes de production, les structures sociales et les conflits d’usage, etc.’’, a-t-il ajouté.

    M. Ba a souligné que cette exposition permet d’appréhender toute cette problématique sans oublier les conséquences engendrées sur la santé des populations avec l’émergence de maladies, non sans oublier le rôle primordial de la vallée au plan du développement économique du Sénégal.

    Selon lui, elle (vallée) est la pourvoyeuse d’eau pour certaines grandes villes comme Dakar et constitue aussi une mamelle nourricière avec la présence de vastes terres agricoles. La vallée ‘’mérite une attention particulière de la part des élèves, étudiants et autres chercheurs’’, a-t-il dit.

    L’enseignant-chercheur au département géographie de l’université Gaston Berger (UGB) a ainsi salué l’initiative de Papa Sow dont l’exposition ‘’peut susciter des vocations, des choix de carrière’’.

    ‘’La recherche que Papa Sow a menée avait pour vocation de faire en amont une synthèse des travaux francophones sur la vallée afin de montrer cela au monde anglophone mais pour les Sénégalais l’intérêt est autre’’, a-t-il précisé, invitant le monde de la recherche à s’y intéresser.

    Cette recherche, a-t-il ajouté, est un moyen de valorisation de la recherche endogène, un moyen de sensibiliser les étudiants et une invite aux élèves et lycéens environnants qu’ils viennent voir comment est configurée leur région.

    Le géographe Papa Sow a promos de son côté qu’après cette exposition à l’UGB d’accrocher ses planches à l’IFAN de Dakar qui a accueilli le projet à ses débuts.

    Evoquant sa motivation pour cette exposition, il avance que ‘’la vallée a fait l’objet de beaucoup d’études, mais elle est peu connue du monde anglophone. Ce que ce projet avait objectif de résoudre », a-t-il dit.

    Il s’est félicité que cela ait suscité l’intérêt des universitaires et élèves qui ont organisé des excursions pour venir découvrir cette exposition.

    En parcourant cette exposition composée d’une série de photos, de graphiques et d’illustrations, le grand public se rendra compte des efforts faits par les populations locales pour vivre autour du fleuve Sénégal, indique un document remis à la presse.

    Pour mener à bien ce projet, cet enseignant établi aujourd’hui en Suède, a dû effectuer des déplacements avec un photographe et d’autres spécialistes tout le long des localités traversées par le fleuve.

    Ancien étudiant à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, il dit avoir  »bourlingué’ en Europe et aux Etats-Unis. Il espère que cette exposition, destinée à être permanente, servira aux élèves et chercheurs à mieux cerner les contours du fleuve, son histoire et son avenir.

    AMD/ADL/FKS/AB/ASB

  • SENEGAL-CULTURE-DISTINCTION / Prix de la critique d’art : la date de clôture de l’appel à candidatures prolongée jusqu’au 30 décembre (organisateurs)

    SENEGAL-CULTURE-DISTINCTION / Prix de la critique d’art : la date de clôture de l’appel à candidatures prolongée jusqu’au 30 décembre (organisateurs)

    Dakar, 19 déc (APS) – La date de clôture de l’appel à candidatures pour le prix Iba Ndiaye Djadji de la critique d’art, initialement prévue le 20 décembre, a été prorogée jusqu’au lundi 30 décembre 2024, a appris l’APS des responsables de l’Association sénégalaise de la critique d’art (ASCA).

    La date limite du dépôt des candidatures pour ce prix a été prolongée de dix jours.

    Le prix Iba Ndiaye Djadji de la critique d’art a été lancé pour récompenser le meilleur article de presse portant sur une réalisation artistique In ou Off liée à la 15ᵉ édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), clôturée le 7 décembre dernier.

    L’ambition de ce prix est de contribuer à valoriser le travail de critique d’art au Sénégal, selon l’ASCA.

    Il vise aussi à soutenir « des travaux de qualité dans tous les domaines des arts visuels ».

    Les critères retenus pour cet appel à candidatures ouvert à toutes les nationalités sont « la qualité de l’écriture, l’originalité de l’analyse, la pertinence des arguments et la clarté de la pensée ».

    Les candidats doivent être âgés de 35 ans au plus à la date du 31 décembre 2024, précisent les initiateurs.

    Deux prix seront remis à l’issue du concours. Le premier lauréat empochera une enveloppe de 500 000 francs CFA. Le second prix est doté de 250 000 francs CFA.

    FKS/MTN/BK

  • FRANCE-AFRIQUE-MEMOIRE-CINEMA / Le biopic « Fanon » dresse le portrait d’un psychiatre humaniste et militant anticolonial

    FRANCE-AFRIQUE-MEMOIRE-CINEMA / Le biopic « Fanon » dresse le portrait d’un psychiatre humaniste et militant anticolonial

    Dakar, 19 déc (APS) – Le réalisateur guadeloupéen Jean-Claude Barny a présenté, dans le cadre du festival « Dakar Court », tenu du 9 au 14 décembre dans la capitale sénégalaise, son troisième long métrage fiction dans lequel il dresse le portrait du penseur humaniste et anticolonial martiniquais Frantz Fanon (1925-1961).

    Intitulé simplement « Fanon », ce biopic se veut un hommage au psychiatre et essayiste français dont « Les Damnés de la Terre » (Maspero, 1961) est l’un des livres les plus célèbres.

    Les scènes relatées dans ce film se situent entre 1953 à 1956, période coïncidant avec le séjour de l’écrivain martiniquais en Algérie, au plus fort de la colonisation française avec son lot de violence humaine.

    Le film de Jean-Claude Barny s’inscrivait aussi dans un contexte où la résistance à la colonisation commençait à se structurer autour du Front de libération nationale (FLN), catalyseur de l’indépendance présentée comme une expérience douloureuse en Algérie intervenue en 1962.

    Le réalisateur a surtout mis en exergue l’apport de Frantz Fanon dans cette lutte. Il laisse aussi voir que le métier de médecin psychiatre de ce dernier a suscité peu d’intérêt, en comparaison de son militantisme anticolonial dont les échos se retrouvent dans ses écrits dont les plus mémorables sont Peau noiremasques blancs (Seuil,1952), l‘An V de la révolution algérienne (Maspero, 1959), un texte militant plusieurs fois réédité depuis et considéré comme un  » classique de la décolonisation « .

    « +Fanon+ est fait presque pour l’état actuel du monde […] Et je pense que c’est quelqu’un dont les écrits sont parfois nécessaires, sur un parcours d’un homme. C’est quelqu’un qui m’a guidé en tant qu’être humain, en tant qu’universaliste, en tant que cinéaste », a expliqué Jean-Claude Barny pour justifier son choix de porter à l’écran cette période de la vie de cette figure emblématique du monde noir.

    « C’est aussi, je vais dire naïvement, mais avec beaucoup de sincérité, un amour sur l’être humain », ajoute-t-il à propos de son film, fruit, à ses yeux, d’un « travail de très longue haleine », né d’une « introspection personnelle ».

    Il note : « Quand on est cinéaste ou artiste, je pense qu’on a besoin de prendre quelque chose, de savoir ce qui nous guide. Je pense qu’on ne peut pas systématiquement créer quelque chose sans avoir une sorte de leitmotiv. Fanon a été le mien en tant que réalisateur ».

    « En fin de mon parcours de cinéaste, poursuit Jean-Claude Barny, je pense que je me devais de lui rendre hommage, de le remercier, de tout ce qu’il m’a apporté en tant qu’être humain ».

    Barny prend le parti d’axer son film sur Fanon le psychiatre, une spécialité médicale dont il est titulaire d’un doctorat. Le biopic qui démarre avec l’arrivé de Fanon à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie où il vient d’être nommé chef de service a pris fin avec son départ pour la Tunisie.

    Le film « à 90% sourcé et historique »

    Le film plonge au cœur de la guerre d’Algérie où Fanon livre un combat contre la colonisation au nom de l’humanité, met en exergue ses méthodes qui permettent aux malades enfermés de retrouver goût à la vie, contrastant avec celles des autres médecins dans un contexte colonial où la libre pensée est réprimée.

    Fanon fait face à la violence physique dont sont victimes les Algériens dans leur pays, mais aussi à la violence verbale et raciste à laquelle il se trouve lui-même confronté et qui l’amène à affronter constamment le danger avec sa famille.

    Le tournage du film s’est déroulé en Tunisie, même si le récit parle de l’Algérie, conséquence du « refus » des autorités algériennes d’accueillir la production, selon le réalisateur de « Nég Maron » (2004).

    « Dans le travail que je fais, j’essaie vraiment d’aller au bout de tout ce que je fais. Dans la précision, dans la légitimité, dans l’authenticité. Parce que c’est vrai que ce sont des films qui peuvent être portés dans une totale vérité », a déclaré le réalisateur.

    « J’ai fait tout un travail de recherche sourcé. Et quand on a apporté le projet aux instances culturelles d’Algérie, je comprends totalement qu’ils aient refusé. Parce que c’est aussi, pour eux, quelque chose aussi qui est encore vif », a-t-il dit.

    Il a toutefois signalé que « tous les repérages » pour la réalisation du film ont été faits en Algérie il y a six ans. 

    « Je pense que c’est l’histoire de Abane Ramdane [compagnon de combat de Fanon, un personnage clé du film dénommé l’architecte de la révolution], sa démocratie qui a peut-être fait tiquer un peu les instances [algériennes] », poursuit-il, avant de remercier l’Algérie, la Tunisie et aussi le Maroc, qui, dit-il, lui ont permis de disposer des sources lui ayant permis d’aller au bout de son projet.

    « Le film est sourcé et historique à 90% à peu près », a tenu à souligner Jean-Claude Barny, selon qui « tout ce qui est dit dans le film, c’est vérifiable, c’est le plan, les dates, les personnages. C’est un bon travail très minutieux au niveau de l’histoire ».

    Le reste, correspondant à 10% du film, relève de la façon dont la mise en scène a été effectuée, a-t-il dit.

    Ce biopic dont la sortie est attendue en avril en France sera projeté dans toutes les capitales africaines, promet son distributeur.

    FKS/BK/SMD/MTN

  • SENEGAL-LITTERATURE- DISTINCTION / L’élève Sokhna Aminata Fall remporte la première édition du concours ‘’Miss littérature Sénégal’’

    SENEGAL-LITTERATURE- DISTINCTION / L’élève Sokhna Aminata Fall remporte la première édition du concours ‘’Miss littérature Sénégal’’

    Dakar, 19 déc (APS) – L’élève Sokhna Aminata Fall, du lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée a été désignée, mercredi, ‘’Miss littérature Sénégal’’ à l’issue de la phase finale de ce concours littéraire organisé au Grand théâtre, Doudou Ndiaye Coumba Rose, a constaté l’APS.

    Pour cette première édition, mademoiselle Fall  a remporté la couronne du concours après une rude compétition littéraire mettant en lice dix jeunes filles venues d’écoles et d’universités différentes du Sénégal.

    Sokhna Aminata Fall va ainsi représenter le Sénégal à la grande finale internationale prévue au Bénin en juillet 2025.

    La présidente du jury, l’écrivain et professeur André-Marie Diagne Bonané, a souligné que ‘’ces jeunes filles ont du mérite’’, même si elle déplore leur manque de culture générale.

    Elle a indiqué que Sokhna Aminata Fall a remporté plus de points, soit 129 au total contre 127,75 points pour Ndèye Thioro Badiane de l’université Alioune Diop de Bambey et 127,05 points pour Ndella Cissé, élève au lycée des Parcelles assainies de Dakar. Elles sont respectivement 2e et 3e dauphines.

    Les dix candidates ont été évaluées sur la cohérence de leur discours, le langage, la grammaire, la logique, l’orthographe, la littérature sénégalaise et africaine, le résumé et l’intérêt de la visite effectuée au musée de la Femme Henriette Bathily, et du livre de la marraine ‘’Rouge silence », entre autres.

    Marraine du concours ‘’Miss littérature Sénégal’’, l’écrivain et professeur de français Fatimata Diallo Ba s’est réjouie de l’initiative et a félicité les candidates.

    ‘’Ce concours, permet de mettre en pratique l’intellect et la créativité de nos jeunes filles à travers l’écriture’’, dit-elle ajoutant qu’une nouvelle génération de femmes écrivaines est née et va assurer ‘’la relève de la littérature sénégalaise’’.

    Initiatrice de ce concours, la journaliste culturelle, Salamata Ousmane Diallo, précise qu’au-delà de la compétition, ‘’Miss Littérature Sénégal’’ se veut une plateforme de promotion du livre, en particulier le livre écrit par des femmes.

    Dans un  souci de faire un maillage du territoire national lors des échéances à venir, elle a suggéré, de ‘’décentraliser les présélections, en les organisant dans plusieurs régions du pays’’.

    ‘’Cela permettra de donner une véritable chance à chaque jeune fille de révéler son talent et partager sa passion pour la culture’’, explique-t-elle.

    Le concours ‘’Miss littérature Sénégal’’, a enregistré au départ 95 candidatures. Une présélection de 60, puis de 30 et enfin de 10 candidates a permis d’en arriver aux finalistes de ce concours lancé cette année au Sénégal.

    SC/FKS/AB

     

  • SENEGAL-CULTURE-MEMOIRE / Le chef de l’Etat demande une mise en adéquation de la dénomination des rues et édifices publics avec les héros nationaux

    SENEGAL-CULTURE-MEMOIRE / Le chef de l’Etat demande une mise en adéquation de la dénomination des rues et édifices publics avec les héros nationaux

    Dakar, 19 déc (APS) – Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a demandé au Premier ministre et au gouvernement de travailler avec les collectivités territoriales en vue de mettre en adéquation la dénomination de nos rues, avenues, boulevards et édifices publics avec les faits historiques et nos héros nationaux, apprend-on du communiqué du Conseil des ministres.

    « Le président de la République veut que l’appellation des rues, avenues, boulevards et édifices publics soit en adéquation avec les faits historiques et héros nationaux qui ont unanimement marqué la vie de notre pays », rapporte le texte.

    La même source a rappelé que la présence du chef de l’Etat à Thiès lors de l’inauguration de la statue de Lat Dior érigée par la ville de Thiès « symbolise son attachement particulier à la valorisation de notre patrimoine historique et culturel ».

    Le président Faye a appelé à  la « préservation d’un récit national assumé qui prend en compte nos valeurs traditionnelles séculaires, basées sur une culture de la mémoire et la célébration de nos héros nationaux dans tous les domaines ».

    Bassirou Diomaye Faye a aussi demandé au premier ministre Ousmane Sonko de réhabiliter et de promouvoir le patrimoine historique de nos communes et villes.

    Dans cet élan, il a indiqué au ministre en charge de la Culture Khady Diène Gaye et au Secrétaire d’Etat chargé du patrimoine historique, Bakary Sarr « la nécessité de travailler à la réhabilitation du patrimoine des îles, notamment Gorée (Dakar) et Carabane (Ziguinchor, sud) en étroite collaboration avec les autorités municipales et les populations.

    Il a invité ainsi le Premier ministre Ousmane Sonko à « engager la réflexion sur la création d’un conseil national de la mémoire et de la gestion du patrimoine historique afin de faire de la préservation de notre histoire, un facteur majeur de développement économique, social et culturel du Sénégal ».

    FKS/MTN/ADL