Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE / Podor : le nouveau chef coutumier ‘’Jom tabalde halaybé’’ intronisé à Démette

    SENEGAL-CULTURE / Podor : le nouveau chef coutumier ‘’Jom tabalde halaybé’’ intronisé à Démette

    Démette (Podor), 17 juil (APS) – Le nouveau chef coutumier  » Jom tabalde rewo e worgo », Hamady Demba Diéliya Dia, a été intronisé ce week-end à Démette, une commune du département de Podor (nord), par dix-sept villages de cette ancienne province du Fouta à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, a constaté l’APS.

    La cérémonie s’est déroulée en présence de l’adjoint au sous-préfet de Gamadji Saré, Fary Ndao, du maire de Démette, Mamadou Elimane Dia, du leader de l’orchestre Dande Leñol, Baaba Maal et de plusieurs personnalités mauritaniennes venues de Boghé, ville voisine de Démette dont l’ancien chef d’état-major particulier du président mauritanien, le général à la retraite, Dia Amadou Oumar.

    « Le +Jom tabalde rewo e worgo+ est l’un des titres encore portés dans la contrée des Halaybé comprise entre le Toro et le Lao dans l’arrondissement de Gamadji Saré, au Sénégal et dans le département de Boghé, en Mauritanie », explique Mamoudou Dia, membre de la famille et président du Conseil départemental de Podor.

    « Le +tabalde+ ou +tabala+ en pulaar symbolise la charge du ministère de la Communication pour une meilleure gestion des règles sociales entre parents et voisins pour une parfaite cohabitation, surtout entre les deux pays frontaliers », a-t-il précisé, insistant sur la nécessité de « sauvegarder ce legs d’une si grande importance ».

    Selon lui, sa fonction essentielle est la régulation sociale entre les différentes localités sous son autorité et au-delà, le raffermissement des relations entre la Mauritanie et le Sénégal.

    ‘’C’est une tradition perpétuée depuis des générations’’, a fait savoir M. Dia, le porte-parole du jour et frère du nouveau chef coutumier, rappelant que la dernière intronisation du « Jom Tabalde » avait eu lieu le 1er mars 1999.

    Depuis une dizaine d’années, a-t-il relevé,  la zone attendait cet événement, suite au décès d’Alhousseynou Naango Dia.

    Les chefs coutumiers jouent un rôle extrêmement important dans la cohésion sociale, la stabilité des communautés, a souligné l’adjoint au sous-préfet de Gamadji Saré. « Le Jom tabalde halaybé est un trait d’union entre deux pays frères unis par l’histoire, la géographie, la culture, la religion, entre autres’’, a ajouté Fary Ndao.

    Hamady Demba Diéliya Dia, le nouveau ‘’Jom tabalde halaybé rewo e worgo’’,  est décrit comme un homme de consensus, humble et social, d’une disponibilité et d’une discrétion reconnue par les nombreux témoignages de ses administrés et amis qui se sont succédé à la tribune, dont l’artiste Baaba Maal qui le fréquente depuis le début de sa carrière musicale, à Dakar.

    Des prières ont été formulées pour la réussite de la mission qui lui a été confiée, mais aussi pour la paix et la stabilité du Sénégal, de la Mauritanie et du monde.

    AHD/AHD/ASB

  • SENEGAL-CULTURE- DOCUMENTAIRE / La journaliste Coumba Diakhaté Mar sort un film documentaire sur Sembène Ousmane

    SENEGAL-CULTURE- DOCUMENTAIRE / La journaliste Coumba Diakhaté Mar sort un film documentaire sur Sembène Ousmane

    Dakar, 17 juil (APS) – Coumba Diakhaté Mar, journaliste à la RTS, la chaine de télévision publique sénégalaise, a réalisé un film documentaire sur Ousmane Sembène, présenté en avant-première à la clôture de la 3e édition des Journées du documentaire artistique de Dakar ‘’Camera 72’’.

    Le film intitulé ‘’Sembène, la plume et la caméra’’ vise à mieux faire connaître l’écrivain et cinéaste sénégalais au public jeune, les élèves et les étudiants notamment, a expliqué mercredi la réalisatrice après la diffusion en avant-première de l’œuvre.

    Ousmane Sembène, écrivain et réaliste autodidacte est considéré comme l’un des pionniers du cinéma africain. Disparu en 2007, le cinéaste militant aurait eu 100 ans cette année.

    ‘’Le grand public gagnerait également à mieux connaitre l’homme et son œuvre, afin de saisir son engagement socio-politique et culturel pour les petites gens’’, a souligné la réalisatrice ‘’fascinée par le côté très résilient de Sembène.’’

    ‘’J’aimerai vraiment que les gens découvrent cette facette de Sembène qui a quitté l’école très tôt, renvoyé qu’il a été après avoir refusé d’apprendre la langue corse en primaire’’, raconte-t-elle.

    ‘’Il a été fiché et banni de toutes les écoles sur l’étendue du territoire de l’ex-AOF. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir un des pionniers du cinéma en Afrique et un des grands auteurs de la littérature francophone d’Afrique’’, a témoigné un des intervenants dans le film.

    Coumba Diakhaté Mar insiste d’ailleurs sur la nécessité pour les jeunes de prendre exemple sur Sembène, ‘’lire ou  relire ses oeuvres littéraires afin de comprendre son combat pour l’émancipation des petites gens, des femmes et plus généralement des peuples opprimés’’.

    L’idée du film-documentaire qu’elle a consacré à Sembène est venue d’une discussion avec le directeur de la RTS, Racine Talla, confie celle qui animait déjà la rubrique  »Découvertes », une émission qui met sous les projecteurs des personnes et des lieux du patrimoine national.

    ‘’Au début, il s’agissait de réaliser un grand reportage sur Sembène, ses productions filmiques et littéraires, dans le cadre de la célébration de son centenaire’’, fait-elle savoir.

    Avec les interviews qu’elle a réalisées dans le sillage du colloque international qui lui a été consacré, à Saint-Louis (nord du Sénégal), elle a décidé d’en faire un film de 26 minutes.

    ‘’J’ai remarqué que son œuvre littéraire et cinématographique, aussi immensément riche qu’elle soit, n’est pas forcément connue du grand public. Alors, j’ai décidé de faire carrément un film avec les nombreuses infos que j’ai obtenues sur lui et que j’ignorais, en plus d’archives que son fils Alain m’a aidées à obtenir’’, dit-elle.

                                                                                               Lectrice précoce de Sembène

    Ayant découvert Sembène, auteur classique de la littérature africaine, au collège grâce à ses romans,  »Ô pays, mon beau peuple ! » et surtout  »Les bouts de bois de Dieu », son ‘’favori’’, qui relate la grève des cheminots du train Dakar-Niger, en 1947,  la réalisatrice qui est originaire de Thiès, là où se déroule la trame du livre, a ‘’très tôt été fascinée par Sembène ». De plus, ‘’je suis issue d’une famille de cheminots’’, ajoute-t-elle avec un brin de fierté.

     »Sembène, la plume et la caméra » est construit dans un style mêlant témoignages intéressants d’universitaires, de compagnons du cinéaste, d’anecdotes drôles, comme celle de ce ratage raconté par son fils Alain.

    ‘’Pour le personnage de Ceddo [film sorti en 1977], mon père avait choisi Joe Ouakam pour interpréter le rôle-titre. Un véhicule était mis à la disposition des acteurs pour rallier Thiès, où devait avoir lieu le tournage, mais ce dernier avait dit qu’il viendrait seul et… à vélo. Sembène a dû accepter à contrecœur. Mais le jour-J, même pas l’ombre de Joe, qui fit faux bond, au grand dam de Sembène ’’, sourit encore Alain.

    A travers son documentaire, Coumba Diakhaté Mar entend, à sa manière, rendre hommage à celui qu’on appelait affectueusement ‘’l’aîné des anciens’’, l’ancien docker au port de Marseille – une activité qui a inspiré son roman  »Le docker noir », son premier roman publié en 1956.

    Avec ce premier pas dans le monde de la réalisation cinématographique, la journaliste qui ‘’ne [se définit] pas trop comme réalisatrice’’, espère que ce coup d’essai se transforme en coup de maître, et qu’il lui mette définitivement le pied à l’étrier. Sans pour autant la détourner du journalisme sportif, son domaine de prédilection.

    ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-ENTREPREUNAIART / Les jeunes invités à cultiver davantage la confiance en soi

    SENEGAL-SOCIETE-ENTREPREUNAIART / Les jeunes invités à cultiver davantage la confiance en soi

    Dakar, 16 juil (APS) – Le promoteur des  »Calebasses de l’excellence awards », Pape Amadou Mbodji, appelle les jeunes à cultiver davantage la confiance en soi, assurant qu’il est possible de rester au Sénégal et de réaliser en même temps ses rêves.

    « Ayez confiance en vous, soyez fier de ce que vous êtes », a-t-il lancé aux jeunes, samedi, lors de la cérémonie des  »Calebasses de l’excellence awards », une initiative destinée à récompenser des personnalités de la vie économique et sociale du Sénégal dont le parcours peut inspirer les plus jeunes.

    « Nous ne voulons plus partir aux États-Unis, ni en France. Nous croyons au partenariat Sud-Sud. Nous croyons à notre cher pays » a déclaré le promoteur des  »Calebasses de l’excellence awards », qui dit avoir régulièrement organisé « des forums pour inviter la jeunesse et la population à [s’intéresser à] des projets phares, à des projets porteurs de développement ».

    L’édition 2023 des « Calebasses de l’excellence awards », la 17e, porte sur le thème :  »L’exploitation des ressources naturelles et l’économie sociale et solidaire, leviers de croissance pour développement un endogène et durable ».

    Au cours de cette édition dont la Côte d’Ivoire était le pays invité d’honneur, plusieurs organisations et personnalités ont été primées, de même que des entreprises nationales.

    Un prix spécial a été décerné au chef de l’État, Macky Sall, « pour ses nombreuses réalisations à la tête de la République du Sénégal ».

    Parmi les autres lauréats, il y a le groupe Petrosen, la ville de Dakar et Caritas Sa pour ses œuvres humanitaires.

    L’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (ONAS) a remporté le prix de « l’entreprise la plus performante au Sénégal », le prix réservé aux personnalités politiques étant revenu au directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), Abdoulaye Dièye.

    Mame Matar Guèye de l’ONG Jamra qui a remporté « le prix de la personnalité modèle » de l’année.

    M. Guèye a salué « l’expertise et l’engagement » du prometteur des « Calebasses de l’excellence awards ».  »Pape Amadou Mbodji a montré qu’on peut rester chez soi et réussir, qu’on peut rester chez soi et créer des emplois et aider d’autres jeunes. Nos jeunes doivent s’inspirer de son parcours », a-t-il déclaré.

    ABD/BK

     

     

     

     

  • SENEGAL-MUSIQUE-PROFIL / Mame Coumba, la digne héritière du chanteur Ablaye Mbaye

    SENEGAL-MUSIQUE-PROFIL / Mame Coumba, la digne héritière du chanteur Ablaye Mbaye

    Dakar, 16 juil (APS) – L’artiste chanteuse Mame Coumba Mbaye, peu connue de la scène musicale sénégalaise contrairement à son défunt frère Ablaye Mbaye, décédé en 2017, apparait comme le porte-flambeau d’un héritage familial qu’elle tente de fructifier malgré les vicissitudes de la vie.

    La sœur cadette du défunt musicien non voyant Ablaye Mbaye, chanteuse handicapée visuelle comme son frère, a ébloui plus d’un lors de la dernière édition de la fête de la musique, le 21 juin dernier, au centre culturel Blaise Senghor de Dakar.

    Mame Coumba Mbaye, avec l’accompagnement de l’Association des femmes musiciennes du Sénégal (ASFEMS) dont elle est membre, s’est fait remarquer par un morceau rendant hommage aux femmes.

    Elle a reçu l’APS à son domicile de la cité Calots bleus, à Malika, dans la grande banlieue dakaroise. Un entretien au cours duquel Mame Coumba Mbaye, née non-voyante, a raconté ses débuts dans la musique.

    C’est à l’âge de douze ans et même un peu en avant, dit-elle, qu’elle a commencé à faire de la musique, en se produisant régulièrement lors des séances d’animation des soirées de lutte traditionnelle à l’Unité 5 des Parcelles assainies, où elle a grandi à Dakar, avec l’ambition de faire un jour de la musique, sa passion, un métier à temps plein.

    « Je ne sais pas comment tout cela est arrivé, mais je me rappelle qu’avant mes 11 voir 12 ans, je chantais dans les +simb+, j’étais très petite et c’est le faux lion qui me soulevait pour que je puisse atteindre le micro. Ce n’est pas parce que mon frère chantait que je le fais, cela est venu bien avant », dit-elle.

    Elle concède toutefois qu’elle a pu beaucoup compter à cette époque sur le soutien de son défunt frère, lequel avait l’habitude de lui prodiguer de nombreux conseils prodigués, car ils partageaient à la fois le handicap et la musique comme passion. « Ablaye et moi sommes les deux non-voyants de la famille, et on est les seuls à faire de la musique », lance-t-elle, avant d’ajouter : « Il m’avait tendu la main sachant que je suis sa sœur et nous partageons la même passion qu’est la musique ».

    Mame Coumba révèle par exemple avoir participé à la finition du dernier album de son grand frère intitulé « Intérêt général », une œuvre posthume où elle a chanté « Nila Demé » en version un peu acoustique traditionnelle ainsi que « Sopé Yi » en version plutôt mbalax.

    Elle fera par la suite quelques cours de chant avec le guitariste Adolphe Coly de l’Orchestre national en 2012, pour perfectionner sa musique, mais les sollicitations contribuent à freiner cet apprentissage.

    De fait, l’artiste est très demandée lors des cérémonies de mariage, les baptêmes et autres séances de lutte dans les quartiers, une audience dont elle profite pour tracer sa voie, aidée en cela par sa grande sœur Awa Mbaye, jumelle de Adama, le frère qui lui reste après la disparition de l’aîné de la famille Mbaye, Ablaye.

    « Mon handicap n’est en rien un frein pour vivre ma passion pour la musique et ne me gêne en rien dans mon travail. Sur scène, je ne me considère pas comme une non-voyante, car je fais tout ce qu’un artiste normal fait, je vais dans les boîtes de nuit si j’ai une prestation la nuit, aidée par Awa ou Adama, rien ne m’empêche de vivre ma musique », assure Mame Coumba Mbaye.

    Elle compte dans sa discographie cinq singles et trois vidéos clips inspirés par des sujets de société à travers lesquels l’artiste ambitionne de contribuer à l’éveil des consciences.

    Mame Coumba Mbaye chante aussi sa mère dans « Yay Gnianalma » (Maman, prie pour moi en wolof), réplique de la chanson de Ablaye Mbaye dédié à cette même mère et intitulée « Yay Balma » (Maman, pardonne-moi), entre autres, dont celui dédié au Prophète Mohamed (PSL) dans « Nabi ».

    La compositrice et chanteuse rêve de se produire sur les grandes scènes nationales comme internationales avec son orchestre dénommé « Groupe and Liggey ». D’ici là, elle compte sortir un album pour marcher sur les pas de son frère et fructifier son héritage.

    Mme Tall Mame Coumba Mbaye en appelle à toutes les bonnes volontés qui peuvent l’accompagner, saluant au passage le soutien des artistes chanteurs Yoro Ndiaye et Pape et Cheikh. Ces derniers lui ont toujours apporté leur appui depuis la disparition de son frère, souligne-t-elle, de même que Moustapha Ndiaye, manager de Ablaye, qui assure aussi la promotion de sa musique.

    FKS/BK

     

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA-PORTRAIT / Sur les traces de « Banel et Adama », héros du film de Ramata-Toulaye Sy

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA-PORTRAIT / Sur les traces de « Banel et Adama », héros du film de Ramata-Toulaye Sy

    Podor, 15 juil (APS) – « Banel » et « Adama » avaient crevé l’écran en mai dernier, au Palais des festivals de Cannes (France), lors de la 76e édition de cet évènement cinématographique mondial, alors qu’ils n’avaient jamais envisagé avant cela une carrière au cinéma. Ni l’une ni l’autre ne s’était jusque-là intéressé au 7e art, encore moins au théâtre.

     

    Par un concours de circonstances, ils ont été les héros du film de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, sélectionné en compétition officielle à Cannes (16-27 mai 2023). L’APS est à leur rencontre, à Ndioum et à Podor, au nord du Sénégal, après leur montée des marches à Cannes.

    Les deux personnages principaux du film « Banel et Adama », long métrage projeté en avant-première mondiale à Cannes, n’étaient en rien des « cinéphiles » jusqu’au jour où ils ont été surpris par une équipe qui sillonnait le Fouta pour faire des castings.

    « Quand j’ai regardé le film pour la première fois, c’était au festival de Cannes, j’avais du mal à croire que c’était moi-même », raconte « Banel », Khady Mané à l’état civil, assise à côté de sa grand-mère qu’elle considère comme sa « rivale » et « coépouse ».

    « Je suis sa complice », lance Khady, un peu émue, en parlant de sa grand-mère qui était relativement « perturbée » en apprenant que sa fille qui a joué dans un film avait été retenue pour un voyage en France.

    Le casting à Dakar

    Khady Mané, qui réside dans le très « bouillonnant » quartier Lao Demba, à Podor, fief de l’Association sportive et culturelle (ASC) « Daande Leñol », ne s’était jamais intéressée au cinéma et voulait plutôt devenir hôtesse de l’air.

    « Je privilégiais mes études que j’alliais avec les travaux ménagers pour aider ma mère », précise celle qui a manqué son Bac L 2, avant de s’inscrit au centre départemental de formation de Podor où elle suit des cours de développement local. C’est là qu’elle a été repérée par l’équipe en charge du casting dont les responsables lui ont proposé de participer aux essais qu’ils étaient en train de mener.

    « Ma réponse a été tout de suite négative, mais avec l’insistance de l’équipe qui m’a suppliée, j’en ai finalement parlé avec ma mère », se rappelle celle qui a interprété le personnage de Banel.

    La rencontre avec Adama

     

     

    Deux semaines après le casting, un coup de fil de la réalisatrice l’informe qu’elle a été retenue pour le tournage du film, mais elle doit d’abord se rendre à Dakar pour rencontrer celui qui devrait être « son amant » dans le film.

    « Adama », lui aussi, a rencontré par hasard l’équipe du casting. Comme dans le cas de Banel.

    « J’étais avec des jeunes de notre ASC dans le cadre d’un investissement humain à l’hôpital de Ndioum, quand la directrice du casting, aidée du photographe Baye Waly, m’a repéré et m’a demandé de venir participer [aux essais] », se souvient Mamadou Diallo, alias « Adama ».

    Diallo, qui n’a pas pu continuer ses études au-delà du cycle secondaire – il a arrêté l’école en 2017, en classe de quatrième – affirme n’avoir jamais imaginé pouvoir « jouer un rôle dans une pièce de théâtre, à fortiori dans un film ».

    Il s’adonnait au transport avec sa moto Jakarta. Il a rencontré pour la première fois Banel, « sa fiancée », à Dakar, chez son frère aîné aux Parcelles assainies, Unité 19, où il résidait. Les responsables du casting l’avaient auparavant appelé pour lui annoncer qu’il a été choisi pour incarner le rôle de Adama.

    Le film de Ramata-Toulaye Sy, entièrement tourné en au Fouta – nord du Sénégal – et en langue pulaar, est programmé à partir du 4 octobre prochain dans les salles de cinéma en France et en Belgique. « Banel et Adama » devrait être projeté également prochainement à Dakar.

    Du Fouta à « la montée des marches », sur la Croisette

     

    « Banel et Adama » est le seul film retenu pour la compétition officielle de la dernière édition du festival de Cannes, avec « Les filles d’Olfa » de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania.

    Les séquences du film de Ramata-Toulaye Sy ont été filmées dans des localités choisies entre les villages de Donaye Walo, Carrière-Mbantou, Croisement-Mbantou, Tarédji, et les casiers rizicoles de Guédé-Chantier.

    Les deux acteurs ont révélé avoir été « ébahis » par le changement de décor à leur arrivée sur la Croisette, car « ce n’était pas évident », dit Mamadou Diallo, né dans le quartier de Ouladoubéry, à Ndioum, une commune du département de Podor.

    Avant ce voyage sur Cannes, il n’avait jamais visité un pays étranger. D’où son émerveillement lorsqu’il a débarqué sur la côte d’Azur où il logeait à l’hôtel Carlton. Une bonne expérience pour le jeune acteur qui a eu l’occasion de rencontrer l’actrice et productrice britannique Kate Winslet, qui a joué dans « Avatar », ou encore le héros du film « Titanic », Leonardo DiCaprio, de même que les acteurs italo-américains Martin Scorsese et Robert De Niro.

    Tout ce beau monde, comme on pouvait s’y attendre, était présent à Cannes pour la 76e édition du festival international du même nom.

    « Je suis rarement sortie de Podor », révèle de son côté Khady Mané. Or, entre les spectacles, les restaurants, les interviews et autres rencontres avec des partenaires, il fallait savoir « gérer les émotions », relève-t-elle.

    Mamadou et Khady ont pu compter sur Ramata-Toulaye Sy dont les parents sont originaires du Fouta et qui les a briefés sur le séjour à Cannes où ils ont passé dix jours aux côtés de grands noms du cinéma.

    Une nouvelle vocation et des perspectives nouvelles sont nées pour Khady et Mamadou, qui disent avoir beaucoup de contacts et des promesses pour continuer dans le cinéma. Banel, surtout, dit ne pas être pressée, consciente de la nécessité de faire des formations appropriées et surtout d’apprendre l’anglais.

    Quant à Adama, il va bientôt retourner dans la capitale sénégalaise pour des sessions de formation à l’Institut français de Dakar.

    AHD/AMD/FKS/BK

     

     

     

  • SENEGAL-CULTURE-VULGARISATION / Sorano dans un registre de revalorisation de l’histoire du pays (DG)

    SENEGAL-CULTURE-VULGARISATION / Sorano dans un registre de revalorisation de l’histoire du pays (DG)

    Dakar, 14 juil (APS) – La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, s’est inscrite depuis six mois dans un élan de renouveau, en vue de contribuer à la revalorisation de l’histoire du Sénégal à travers des représentations liées à cette option, a déclaré son directeur général, El Hadji Ousmane Barro Dione.

    L’orientation actuelle du Théâtre national Daniel Sorano « est de revenir à ces pièces classiques, à cette partie de notre histoire qui retrace nos origines et qui permet un ancrage dans nos valeurs. Notre ambition est de reprendre toutes ces pièces historiques qui retracent l’histoire du Sénégal », a-t-il dit dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    « Nous sommes dans un contexte où la lecture est de moins en moins utilisée par la jeune génération, il faut des vidéos, des spectacles pour assurer la sensibilisation auprès d’elle », a fait valoir El Hadji Ousmane Barro Dione.

    Le Théâtre national Daniel Sorano, par le biais de son concept « Sorano chez-vous », a ainsi entrepris de revisiter les grandes épopées connues dans le pays et les hauts faits d’arme des héros nationaux dans le but de mettre en exergue le potentiel artistique et diversifié du Sénégal.

    Cette entreprise a commencé avec la pièce « La bataille de Pathé Badiane », jouée le 28 janvier dernier à Keur Pathé, dans la région de Kaffrine (centre), dans le cadre de la 11e édition du Festival national des arts et culture (Fesnac).

    « Il fallait rappeler aux Sénégalais, mais surtout aux habitants de cette zone, qu’ils doivent être fiers de leurs héros qui ont résisté face aux envahisseurs », a commenté le DG du Théâtre national Daniel Sorano.

    Cette tournée de l’intérieur du pays se poursuit dimanche à Fatick et Diakhao (ouest), avec la représentation de la pièce « Aar Li Gnu Bokk ou les branches de l’arbre ». Cette pièce est une adaptation du livre « Aguène et Diambone » de l’ancien gouverneur Saliou Sambou. Elle sera ensuite programmée au sud du pays, selon M. Barro.

    Le DG du Théâtre national Daniel Sorano rappelle que « Aar Li Gnu Bokk ou les branches de l’arbre » est une pièce bâtie sur « les forts liens » de parenté entre les Diolas et Sérères, d’une part, Sérères et Peuls, et Sérères et Lébous, d’autre part.

    Il signale que six villes ont été visitées depuis le début de cette initiative relative à des tournées à l’intérieur du pays, citant en plus de Kaffrine, Thiès, avec la pièce « Lat-Dior, le champ de l’honneur », Richard Toll avec « Nder en flammes ».

    Thilmakha, une localité du département de Tivaouane, Doumba Lao (département Podor) et Pikine (région Dakar) ont accueilli de leur côté l’Ensemble lyrique traditionnel, le ballet national s’étant déplacé à Fatick (ouest).

    « Ce sont des histoires importantes qu’il faut rappeler aux jeunes pour qu’ils comprennent d’où est venu le Sénégal, qu’est-ce que ces héros ont fait pour sauvegarder les valeurs et principes qui continuent de sauvegarder le Sénégal. C’était fabuleux de voir comment les populations étaient attachées à leur culture », note-t-il.

    La troupe dramatique de Sorano et le ballet national « La Linguère » avaient été aussi accueillis en Côte d’Ivoire, où ils ont participé à la première édition du « Carnaval de Mahindi », une manifestation qui s’est déroulée à Agboville, dans le sud-est du pays.

    Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du concept « Sorano et sa diaspora », qui vient en complément de « Sorano chez-vous ».

    C’était au tour, en mai dernier, du Congo-Brazzaville, où la pièce « Le zulu » de Tchicaya U Tam’si ou le destin tragique de Chaka a été présentée.

    Il s’y ajoute que l’atelier musical de Sorano va participer en octobre prochain au forum de Dahla, à Rabat (Maroc), alors que les autres troupes se rendront en Gambie.

    D’autres localités seront programmées à partir de septembre à la rentrée, dans le cadre notamment de « Sorano à l’école », concept par le biais duquel les établissements privés et publics du Sénégal seront revisités avec l’ambition de faire revenir le théâtre scolaire.

    La pièce « Les bouts de bois de Dieu » de Sembène Ousmane est aussi programmée à la rentrée, pour un hommage dans le cadre du centenaire de la naissance de celui qui est affectueusement appelé « l’Aîné des anciens ».

    D’autres pièces, parmi lesquelles « Damel Macoudou », « La bataille de Somb », « Aline Sitoë Diatta ou la dame de Cabrousse » devraient être aussi programmées.

    FKS/BK/ASG

  • AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 9èmes Jeux de la Francophonie :  3 sénégalais dans les jurys sollicités pour la sélection finale des candidats

    AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 9èmes Jeux de la Francophonie : 3 sénégalais dans les jurys sollicités pour la sélection finale des candidats

    Dakar, 14 juil (APS) – La secrétaire générale de la Biennale de Dakar, Marième Ba, le rappeur Didier Sourou Awadi et le peintre Mbaye Babacar Diouf sont les trois Sénégalais retenus pour les jurys en charge de la sélection finale des candidats devant participer aux 11 concours culturels des 9èmes Jeux de la Francophonie.

    L’annonce a été faite par le Comité international des jeux de la Francophonie (Cijf) prévus du 28 juillet au 6 août, à Kinshasa.

    Les Jeux de la Francophonie sont des compétitions sportives et culturelles ayant pour but de contribuer à la promotion de la langue française.

    Secrétaire générale de la biennale depuis août 2016, Marième Ba, qui est présidente du jury « peinture » pour les jeux, a organisé les éditions 2018 et 2022 du Dak’art. Elle est actuellement experte de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour l’organisation du Festival ouest africain des arts et de la culture (ECOFEST). 

    Didier Awadi, président du jury « chanson », est quant à lui présenté comme l’une des figures emblématiques du rap francophone en Afrique. Il est aussi le fondateur et le directeur du « Studio Sankara », de Dakar.

    Mbaye Babacar Diouf, peintre et professeur d’éducation artistique et plastique, est médaillé d’argent au concours peinture des huitièmes Jeux de la Francophonie d’Abidjan, en 2017.

    Tous les trois vont participer à la sélection finale des candidats dans les catégories chanson pour Awadi et peinture pour Marième Ba et Mbaye Babacar Diouf.

    Les 22 jurys, composés d’artistes professionnels africains et occidentaux, comptent parmi leurs membres, dans la discipline « danse création », le Burkinabè Salia Sanou, directeur du centre de développement chorégraphique « La Termitière ».

    En font aussi partie, le Malien Alioune Ifra Ndiaye en « conte et conteur », et le critique d’art et commissaire français d’origine camerounaise Simon Njami, par ailleurs ancien directeur artistique de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), pour la discipline « Photographie ».

    Plus de trois mille jeunes athlètes et artistes venant de 40 pays sont attendus à Kinshasa, la ville hôte des 9èmes Jeux de la Francophonie, plus grande ville francophone du monde avec plus de 17 millions d’habitants et avec le français comme langue officielle.

    Annulés en 2021 à cause de la pandémie de Covid-19, les 9emes Jeux de la Francophonie, dont le directeur est le Congolais Isidore Kwandja Wgembo, auront finalement lieu du 28 juillet au 6 août prochain.

    La capitale de la Côte d’Ivoire, Abidjan, a abrité les dernières Jeux de la Francophonie en 2017, un évènement auquel avaient participé plus de 4000 athlètes de 43 nations.

    Après Abidjan, la province canadienne du Nouveau-Brunswick, qui devait abriter l’édition 2021 des Jeux de la Francophonie, avait désisté, selon plusieurs médias.

    C’est à la suite de ce désistement que le Comité international des jeux de la Francophonie (Cijf) a désigné la République démocratique du Congo.

    Les 1ers Jeux de la Francophonie avaient été organisés en 1989, au Maroc.

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-ARTS  / Amadou Ba préside l’ouverture officielle du 11e Salon national des arts visuels, lundi

    SENEGAL-ARTS / Amadou Ba préside l’ouverture officielle du 11e Salon national des arts visuels, lundi

    Dakar, 14 juil (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba va présider, lundi, à partir de 19 heures, la cérémonie d’ouverture officielle du 11e Salon national des arts visuels du Sénégal, une plateforme réservée aux créateurs de différentes générations et destinée à montrer leur savoir-faire, annonce un communiqué de presse transmis à l’APS.

    Le chef du gouvernement sera accompagné du ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, informe le communiqué.

    Ce 11e Salon national des arts visuel verra la présence du corps diplomatique, de la communauté artistique et de plusieurs personnalités du monde de la culture et économiques, ainsi que d’acteurs de la société civile.

    Placée sous le thème ‘’Benn Bopp : art et cohésion sociale’’, cette édition sera rythmée par des expositions d’art à la Galerie nationale et au Centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar.

    Des panels, conférences et des échanges artistiques sont au programme du salon.

    ‘’Le Salon national des arts visuels est une plateforme qui permet aux créateurs de différentes générations, de montrer leur savoir-faire et de vulgariser des messages de cohésion sociale, de vivre ensemble à travers leurs créations’’, explique le communiqué.

    L’événement est organisé par le ministère de la Culture et du Patrimoine historique par le biais de la Galerie nationale d’art.

    La dixième édition du Salon national des arts visuels du Sénégal s’était tenue en novembre 2019.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-APPUI / Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la ville de Dakar : les subventions virées « dans les meilleurs délais » (responsable)

    SENEGAL-CULTURE-APPUI / Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la ville de Dakar : les subventions virées « dans les meilleurs délais » (responsable)

    Dakar, 14 juil (APS) – La ville de Dakar a donné des assurances aux bénéficiaires du Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la mairie de capitale sénégalaise, assurant que les subventions qui leur sont destinées vont être virées  »dans les meilleurs délais ».

    « Les fonds destinés au +Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées+ ne souffrent d’aucun problème à ce jour et la direction de l’administration et des finances travaille avec le Trésor public par le biais des recettes perceptions municipales pour que les virements puissent être faits dans les meilleurs délais », peut-on lire dans un communiqué signé du directeur de la culture et du tourisme de la ville de Dakar, Makhtar Diao.

    Ce communiqué répond à une sortie des bénéficiaires réclamant le versement des subventions qui leur ont été promises pour 2022.

    Selon le directeur de la culture et du tourisme de la ville de Dakar, le maire adjoint de Dakar, Pape Maouloud Diakhaté, est en train de travailler « pour que les subventions soient mises à̀ disposition dès que possible sans attendre les prochains virements de crédits prévus entre octobre et novembre 2023 ».

    Il affirme que contrairement à ce qui a été avancé, la représentante de la Direction administrative et financière (DAF) de la mairie de Dakar « n’a jamais dit que les fonds n’étaient plus disponibles, mais a plutôt expliqué que le prochain virement des crédits au sein de la ville de Dakar était prévu entre octobre et novembre 2023 ».

    Makhtar Diao reconnait un « retard » dans le virement des subventions aux bénéficiaires, mais cela tiendrait au fait que plusieurs bénéficiaires ont tardé à enregistrer leur convention et cela a négativement impacté les délais de traitement des dossiers.

    FKS/BK

     

  • SENEGAL-CULTURE-INFRASTRUCTURES / Ziguinchor : le musée-mémorial le Joola « dans les dernières finitions » (ministre)

    SENEGAL-CULTURE-INFRASTRUCTURES / Ziguinchor : le musée-mémorial le Joola « dans les dernières finitions » (ministre)

    Ziguinchor, 13 juil (APS)- Le musée-mémorial, en hommage aux victimes du naufrage du bateau  »Le Joola’’ dont les travaux ont été entamés en décembre 2019 est « presque dans les dernières finitions », a fait observer, jeudi, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    « Nous sommes presque dans les dernières finitions avant la réception définitive. Tout est là. Il ne reste que certaines installations pour faire fonctionner certains équipements notamment l’ascenseur. Bien avant le 26 septembre, le président pourra venir inaugurer ce joyau’’, a salué le ministre de la Culture.

    Aliou Sow effectuait une visite de chantier pour constater l’état d’avancement des travaux de cet édifice, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Guedj Diouf, du préfet Chérif Blondin Diop, des chefs de services, des familles et rescapés du naufrage du bateau  »Le Joola » et d’un public.

    ‘’Je suis heureux de noter que tous les instructions données ont été prises en charge de la meilleure des manières. Aujourd’hui, ce que nous voyons ici est impressionnant. C’est à la dimension de l’ambition du président de la République pour la culture et pour la Casamance’’, a dit le ministre.

    Dans ce musée, a-t-il fait remarquer, ‘’il y a beaucoup de perspectifs qui sont dégagés notamment les espaces de vie qui permettent  aux touristes d’en faire des étapes de leurs parcours culturels et touristiques’’.

    ‘’Dans le cadre de la première édition du festival internationale du cinéma et de l’audiovisuel,  une bonne partie sera organisée ici à Ziguinchor en ce qui concerne la partie dédiée aux films mémoriels mais également aux colloques et autres échanges intellectuels sur des questions mémorielles’’, a promis le ministre de la Culture.

    Pour lui, ‘’on ne doit pas faire de ce musée un lieu de lamentation, de pleurs et de larmes’’.

    ‘’Nous avons vécu des émotions fortes.  Nous avons fait notre introspection. Nous avons tiré les belles leçons. Ce musée mémorial doit donc être un lieu de découverte d’une partie de notre histoire et un lieu de célébration de nos génies créateurs ‘’, a-t-il estimé, assurant que c’est un lieu qui sera cogéré avec les familles des victimes et rescapées avec la belle région naturelle de la Casamance.

    Dans ce musée, a souligné Aliou Sow, il y a  les aspects relatifs au contenu muséographique, des lieux d’exposition et tout ce qui nous rappelle l’expérience vécu et les leçons à en tirer. « Le statut du musée-mémorial a fait l’objet d’une étude bouclée’’, a-t-il dit.

    ‘’Il y aura pour ce musée un  décret portant création et fixant les règles de fonctionnement et d’organisation de l’établissement public à caractère administratif. Tous les textes sont bouclés et transmis au secrétariat général du gouvernement. Tous les décrets seront signés et la partie administrative mise en œuvre’’, a indiqué le ministre de la culture.

    L’objectif, a-t-il fait savoir, ‘’c’est qu’avant la célébration de l’anniversaire du naufrage du bateau  »Le Joola » (le 26 septembre) que tout soit bouclé et que le chef de l’Etat en fonction de son agenda puisse venir procéder à l’inauguration de cette grande infrastructure culturelle qui est aussi un lieu de pèlerinage, de souvenirs et de projection vers l’avenir’’.

    Aliou Sow a ainsi invité les autorités municipales et départementales à s’approprier ce projet dont « l’entretien, l’accompagnement, la protection et la préservation relèvent de la compétence de tout le monde’’.

    Le musée mémorial érigé sur les berges du Fleuve Casamance en hommage aux victimes du naufrage du bateau  »Le Joola » comportera un espace d’échange et un autre qui va servir aux commémorations.

    Le bateau ’’Le Joola’’ qui assurait la liaison maritime Ziguinchor-Dakar a fait naufrage le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes faisant 1863 morts et 64 rescapés, selon un bilan des autorités sénégalaises.

    MNF/ASB/SBS