Catégorie : Culture

  • SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / L’Ams n’exclut pas de recourir à la justice pour l’application de la loi sur la copie privée (président)

    SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / L’Ams n’exclut pas de recourir à la justice pour l’application de la loi sur la copie privée (président)

    Dakar, 20 juin (APS) – L’Association des métiers de la musique (AMS) est prête à envisager toutes les options disponibles, y compris de recourir à la justice pour l’application de la loi sur la copie privée, a déclaré mardi son président, Daniel Gomes par ailleurs musicien-chanteur.

     »Nous sommes également prêts à envisager toutes les options disponibles, y compris le recours à des instances juridiques, si nécessaire, pour faire valoir les droits des artistes et pour que l’effectivité de la copie privée soit enfin une réalité », a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS en prélude à la fête de la musique célébrée mercredi à travers le monde.

    La priorité absolue de l’association cette année, indique-t-il, est de veiller à ce que les artistes bénéficient d’une rémunération équitable et de protections adéquates dans le contexte actuel.  »Nous restons engagés à lutter pour l’effectivité de la copie privée et à travailler sans relâche pour promouvoir et protéger les intérêts de l’industrie musicale au Sénégal », a-t-il ajouté.

    L’association présidée par M. Gomes s’est activement impliquée dans le plaidoyer pour l’effectivité de   la copie privée, mettant en avant les avantages qu’elle apporterait aux artistes en termes de rémunération équitable et de protection de leurs droits.

    En mars dernier dans un communiqué de presse, l’AMS avait demandé, solennellement au gouvernement l’application effective de la copie privée au Sénégal.

     »Nous avons travaillé en collaboration avec les parties prenantes pour faire entendre notre voix et avons fourni des recommandations concrètes pour la mise en œuvre effective de cette loi. Nous constatons le retard dans la mise en œuvre malgré la validation des décisions par la commission compétente », indique Daniel Gomes.

    Il estime que malgré les efforts continus, il est constaté que le processus d’adoption et de mise en œuvre de nouvelles lois peut être complexe et prendre du temps au Sénégal.

    L’AMS reste cependant déterminée à faire avancer cette question et à garantir que les droits des artistes soient respectés dans un environnement numérique en constante évolution.

     »Dans cette optique, nous continuerons à renforcer notre plaidoyer en sensibilisant davantage les acteurs clés, en mobilisant le soutien du grand public et en renforçant notre collaboration avec d’autres organisations et associations de l’industrie musicale », souligne-t-il.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / Fête de la musique : une célébration placée sous le signe de la sobriété

    SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / Fête de la musique : une célébration placée sous le signe de la sobriété

    Dakar, 20 juin (APS) – Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, va célébrer mercredi la fête de la musique,  mais dans la « sobriété », annonce un communiqué du ministère de la Culture et du Patrimoine historique parvenu mardi à l’APS.

    « Le Sénégal célèbre la fête de la musique, le mercredi 21 juin 2023 sur l’ensemble du territoire dans la sobriété », indique le communiqué.

    La cérémonie officielle marquant la célébration de la fête de la musique se tiendra à partir de 19 heures au centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar.

    La directrice des arts Ndèye Khoudia Diagne a indiqué dans un entretien téléphonique avec l’APS que deux raisons justifient cette célébration dans la sobriété.

    Il y a d’une part  »la situation, le contexte » actuel du Sénégal qui a vécu de violentes manifestations le 31 mai dernier, les 1er et 2 juin,  lesquelles ont entrainé 16 morts et de nombreux blessés, selon un bilan officiel.

    La deuxième raison est liée à la fin du mandat du comité d’organisation de la fête de la musique dirigé par le producteur Ousmane Faye.

    « Il est envisagé d’appuyer les centres culturels régionaux pour qu’ils travaillent en partenariat avec les acteurs à l’avenir », a expliqué la directrice des arts.

    La Fête de la musique est célébrée le 21 juin de chaque année depuis 1982. Elle a été instituée sous l’égide de Jack Lang, ancien ministre français de la Culture.

    FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Un pré-colloque pour revisiter l’histoire culturelle de Sédhiou

    SENEGAL-CULTURE / Un pré-colloque pour revisiter l’histoire culturelle de Sédhiou

    Dakar, 20 juin (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye, a souligné, mardi, à Dakar, « la pertinence scientifique » du pré-colloque ouvert le même jour en perspective du colloque international de Sédhiou (sud), prévu du 27 au 29 octobre prochain dans la capitale du Pakao.

    M. Ndiaye présidait l’ouverture officielle de ce pré-colloque portant sur le thème « Sédhiou : histoire, culture et développement ».

    Cette rencontre est destinée à la promotion du colloque d’octobre, sous l’égide de l’Association pour le développement de Sédhiou (ADS). Elle sera l’occasion de revisiter l’histoire et la culture, qui servent de base au développement local.

    ‘’Le pré-colloque qui nous réunit ce jour est d’une grande pertinence scientifique et d’une grande opportunité pour le projet d’émergence que nourrit le chef de l’Etat [Macky Sall]. C’est un évènement d’importance capitale puisque permettant de revisiter toute l’histoire culturelle de Sédhiou et par extension de la Casamance et de la Sénégambie’’, a relevé le secrétaire général du ministère de la Culture.

    Selon Habib Léon Ndiaye, ce pré-colloque, comme le colloque lui-même, va mettre à la contribution « des compétences de tout bord, de tous les pays, pour dire le savoir dans son intime honnêteté’’.

    ‘’Sédhiou est historiquement un carrefour intellectuel et culturel, mais aussi une région qui regorge d’énormes potentialités pour son développement économique et social’’, a relevé le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique.

    Il note que les organisateurs de ce pré-colloque ‘’ont comme ligne de mire le développement de Sédhiou. Aujourd’hui, c’est l’enjeu principal’’, à savoir ‘’mettre en commun les énergies pour créer des emplois pour les jeunes, exploiter les énormes potentialités de notre pays […]’’.

    Les participants à cette rencontre, parmi lesquels le professeur Balla Moussa Daffé, se sont planchés sur deux panels, dont celui portant sur le thème : ‘’Le bois sacré : philosophies, rites et rituels de quelques expressions culturelles et cultuelles sénégambiennes’’.

    ‘’L’initiation en pays mandenka, un acte d’éducation et d’enseignement du berceau à la tombe’’ est le thème du second panel de ce pré-colloque qui devrait ‘’mettre en lumière les valeurs qui nous ont tous façonnés et qui nous guident’’, selon son coordinateur, Moustapha Tambadou.

    Le colloque prévu en octobre s’offre ainsi ‘’les moyens d’analyser avec lucidité les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces auxquelles sont confrontées notre grande et belle région pour son développement’’, ajoute-t-il.

    FKS/BK/MTN

     

  • SENEGAL-MUSIQUE-REPORTAGE / Distribution musicale au Sénégal : quand le clic sonne le déclin d’un secteur florissant

    SENEGAL-MUSIQUE-REPORTAGE / Distribution musicale au Sénégal : quand le clic sonne le déclin d’un secteur florissant

    Par Amadou Baba Ba

    Dakar, 20 juin (APS) – Sandaga. Cantines B224 et B36. Deux places mythiques du célèbre marché du centre-ville dakarois renvoyant à une période faste de la distribution musicale au Sénégal : les années 1990-2000. Sauf que de cette période à nos jours, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

    Il y a surtout que l’ouragan du numérique et du streaming est depuis passé par-là. Et il ne reste plus de ces années que le souvenir faste d’une époque bénie, ce qui dit beaucoup du déclin actuel de la distribution musicale dans le pays du mbalax-roi.

    Un tour à Sandaga permet de voir que les emplacements de ces boutiques mythiques n’ont gardé aucune trace de cet âge d’or. Seuls quelques-uns s’aventurent encore à parler de Talla Diagne et d’Omar Gadiaga, qui avaient la haute main sur la distribution musicale avant l’effondrement de ce business.

    Pour se rendre aux emplacements passés de leurs anciennes cantines, il faut demander encore et encore. Preuve que ces deux hommes, qui se sont fait un nom dans la distribution musicale, ne sont plus que de vieux souvenirs dont ne se rappellent que les commerçants plus âgés du marché Sandaga.

    Qu’à cela ne tienne. A l’évocation de leur nom, ou des numéros respectifs de leurs cantines – B224 et B36 -, des bribes de souvenirs affleurent chez quelques commerçants de cette rue grouillante qui traverse le marché Sandaga.

    C’est le cas de Ngagne Diop, la quarantaine, vendeur d’accessoires pour téléphones et appareils numériques. Dans sa cantine mitoyenne à celle qu’occupait Talla Diagne à l’époque, il se souvient que chaque sortie d’album d’un Youssou Ndour, par exemple, était un véritable événement.

    ‘’Je me rappelle des sorties d’albums de Youssou Ndour. A l’époque, des files interminables se formaient, créant des embouteillages sur la voie publique.’’

    Quid des autres chanteurs sénégalais ? ‘’L’album posthume de Ndongo Lô a également été un moment de grande effervescence auprès des acheteurs venus en grand nombre’’, se souvient Ngagne Diop.

    Souvenir des temps heureux

    La mythique cantine B224 de Talla Diagne n’est plus qu’une boutique quelconque dans cette partie du marché Sandaga, où les commerces de vêtements et d’accessoires pour femmes tiennent désormais le haut du pavé.

    Barham Bijoux est le nouveau nom de cette ancienne place qui a fait les beaux jours de la distribution musicale au Sénégal. Une appellation tout sauf fortuite. Elle renvoie à une nouvelle tendance de marché, de la même manière que KSF – Keur Serigne Fallou avait fait la fortune et la renommée de Talla Diagne dans l’industrie musicale sénégalaise.

    Comme son nom l’indique, Barham Bijoux est un établissement dédié à la vente de bijoux et d’autres parures dorées, mais également de montres de luxe et d’accessoires de toutes sortes. Il en existe pour tous les goûts et toutes les bourses, jusqu’aux modèles de contrefaçon.

    Depuis dix ans qu’il occupe les lieux, le nouveau propriétaire note que ‘’beaucoup de gens, des journalistes, des touristes ou de simples curieux viennent souvent ici, qui pour des interviews, qui pour demander après Talla Diagne’’.

    L’ancien propriétaire a son commerce à Pikine, dans la grande banlieue dakaroise, où il a trouvé il y a plus d’une décennie un nouveau départ dans le commerce de tissus, après des déboires avec la justice. Talla Diagne a définitivement rompu avec la distribution musicale, qui a pendant longtemps fait son succès et construit son prestige.

    Il refuse désormais de parler à la presse, si on a la chance de tomber sur lui, après plusieurs tentatives de le joindre au téléphone.

    Comme Talla Diagne, Omar Gadiaga, une autre célébrité de la distribution musicale dans les années 1990, a également totalement tourné le dos à ce secteur. Un détail qui résume tout : de son ancienne boutique, il ne reste plus qu’un vaste espace où s’affairent des ouvriers du bâtiment et des bulldozers, pour l’exécution du projet de reconstruction du marché Sandaga.

    Cinquante-cinq mille exemplaires d’un album d’Omar Pène écoulés en une semaine

    ‘’Avec l’arrivée du digital et des plateformes de streaming, la vente et la distribution d’albums physiques ne nourrissaient plus son homme. C’est pourquoi j’ai cessé ces activités’’, explique Omar Gadiaga, qui s’est reconverti dans la quincaillerie.

    Il n’empêche que celui dont le nom se confondait avec la cantine B36 continue d’entretenir et de partager volontiers ses souvenirs d’une époque où les cassettes des ténors de la musique sénégalaise se vendaient comme de petits pains.

    ‘’Le jour de la sortie officielle de certains albums, ceux de Youssou Ndour, de Baaba Maaal, d’Omar Pène ou d’Ismaël Lô, certains inconditionnels de ces musiciens n’hésitaient pas à passer la nuit [devant les cantines B224 et B36] pour être les premiers servis’’, se souvient-il.

    A l’époque, la vente d’albums et de cassettes était une activité florissante. Omar Gadiaga parvenait à écouler en moyenne 5.000 albums en deux jours.

    ‘’En 2006 ou 2007, j’ai écoulé en seulement une semaine 55.000 exemplaires d’un album d’Omar Pène dont je ne me rappelle plus le titre’’, dit-il au bout du téléphone.

    Les anciens distributeurs et mélomanes ne vivent plus que de leurs souvenirs d’une belle époque, les premiers pouvant au moins se targuer d’avoir fait fortune et de s’être faits un nom grâce à la distribution musicale.

    Assane Teuw est un quadragénaire à la tête d’une jeune entreprise de location de voitures. Ce mélomane nourri de rap ‘’made in Sénégal’’, rap galsen pour être à la page, se souvient avec nostalgie de ses années de lycée bercées par ce genre musical.

    Le jeune originaire de Saint-Louis (nord) avait l’habitude de passer à l’époque ses vacances scolaires à Dieuppeul, un quartier dakarois, qui correspondait à un ensemble de cités résidentielles dédiées à la moyenne bourgeoisie sénégalaise.

    Contre mauvaise fortune bon cœur

    Assane se souvient d’un épisode précis correspondant à la fin des vacances et à l’annonce de la sortie du nouvel album des Da Brains, un mythique groupe de rap sénégalais des années 1990-2000.

    Il ne voulait pour rien au monde rentrer à Saint-Louis sans la nouvelle production de son groupe favori, l’un des préférés des jeunes Sénégalais adeptes du rap dans ces années-là.

    ‘’L’album devait sortir officiellement le lendemain, jour de mon retour à Saint-Louis, mais j’avais appris qu’il était déjà disponible chez certains chanceux. Alors, je me suis rendu à Liberté 5, où habitaient des membres du groupe, et où j’ai dû attendre jusqu’à 3 heures du matin pour enfin avoir un exemplaire.’’

    D’avoir fait partie de l’un des premiers mélomanes à posséder cet album faisait de lui ‘’la star’’ de son quartier à Saint-Louis. ‘’Ma chambre, devenue du jour au lendemain un lieu de séances d’écoute, ne désemplissait pas. Tout le monde voulait être parmi les premiers à écouter l’album. D’autres le dupliquaient dans des cassettes vierges’’, se rappelle Assane Teuw avec nostalgie.

    Babs, qui tient une boutique d’albums, est l’un de ceux qui regrettent le plus cette époque bénie. ‘’Le streaming a eu raison de ce secteur, alors que les musiciens sénégalais ne s’y sont pas bien préparés’’, déplore le propriétaire de Babs Laser System.

    Le digital, insiste-t-il, a fini de tuer la production et la vente de cassettes et d’albums.

    Babs en veut pour preuve les sorties d’albums qui passent maintenant inaperçues, alors que les anciens albums ne sont jusque-là pas encore numérisés.

    ‘’Cela représente un manque à gagner énorme pour ces musiciens qui voient la vente de leurs œuvres dégringoler, car ils ne bénéficient pas de la publicité qui leur était faite du temps des casettes’’, note-t-il.

    Une preuve, s’il le faut, que la distribution d’albums est bel et bien morte de sa belle mort. Il ne reste plus que le souvenir d’une époque où les sorties d’albums créaient de véritables événements musicaux.

    Il y en a qui, à l’image de Babs, refusent pourtant d’abandonner le secteur de la distribution musicale. Ce dernier, guidé par sa seule passion, continue d’y croire et de garder l’espoir de lendemains meilleurs, faisant contre mauvaise fortune bon cœur.

    ABB/BK/MTN/FKS/ESF

  • SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : 35 travailleurs de l’Alliance française envoyés en chômage technique  (directrice) 

    SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : 35 travailleurs de l’Alliance française envoyés en chômage technique (directrice) 

    Ziguinchor, 20 juin (APS) – Trente-cinq travailleurs de l’Alliance française de Ziguinchor (sud) ont été envoyés en chômage technique à cause des dégâts matériels qu’elle a subis lors des manifestations consécutives à la condamnation à deux ans de prison ferme d’Ousmane Sonko, a indiqué sa directrice Nathalie Carrathié Faye.

     »Aujourd’hui, 35 travailleurs sont envoyés en chômage technique à cause de l’ampleur des dégâts subis après plusieurs manifestations. La structure n’est pas en mesure de poursuivre ses activités  », a dit lundi Mme Faye, en marge d’une visite guidée organisée à l’intention des journalistes.

    L’Alliance  »a été dévastée, dans la soirée du lundi 15 mai 2023, en subissant un premier incendie dans les affrontements violents entre les forces de l’ordre et les manifestants. Dans cet incendie, la Maison des artistes s’est consumée « , a-t-elle ajouté.

    « Un second incendie est perpétré de manière criminelle, dans la nuit du jeudi 1er juin 2023. Cet incendie a détruit le bâtiment principal avec ses impluviums, le théâtre de verdure, les salles de classe jardin, les bureaux, le restaurant, le matériel technique et informatique entre autres « , a-t-elle encore poursuivi au milieu des débris et gravats de matériels.

    Au vu de tous ces dégâts, elle a souligné que l’Alliance  »n’est pas dans les dispositions de poursuivre ses activités ».  »Il  va falloir du temps à l’Alliance pour se recouvrir », a-t-elle fait savoir.

    La directrice estime que ce qui s’est passé à Alliance française de Ziguinchor,  »est un acte criminel ».  »C’est une catastrophe pour la population de Ziguinchor surtout pour les apprenants », a relevé la directrice, rappelant que l’Alliance est un lieu de partage, d’échange, de valeurs humanistes et universelles, de liberté, de tolérance, et de promotion d’une culture plurielle.

    MNF/AB/OID/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un fonds panafricain lancé en juillet prochain en soutien aux femmes dans le cinéma et l’audiovisuel

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un fonds panafricain lancé en juillet prochain en soutien aux femmes dans le cinéma et l’audiovisuel

    Dakar, 19 juin (APS) – Un fonds panafricain dédié aux femmes résidentes en Afrique dénommé « Fonds indigo » sera lancé en juillet prochain, pour accompagner les productrices, réalisatrices, scénaristes et autres techniciennes du cinéma et de l’audiovisuel, a annoncé la réalisatrice et productrice sénégalaise Rama Thiaw, l’une de ses fondatrices.

    Le « Fonds indigo » sera mis en place pour les femmes lors du Durban film Festival International, une manifestation prévue du 20 juillet au 30 du même mois en Afrique du Sud, a précisé Mme Thiaw.

    « Nous ne visons pas une approche fondée sur l’aide au développement, mais plutôt des collaborations et des partenariats efficaces avec des festivals et des bailleurs pour alimenter le fonds qui nous permettra d’exercer notre métier dans de meilleures conditions et d’occuper la place qui nous revient dans le cinéma et l’audiovisuel », a-t-elle expliqué en marge de la première édition du Festival africain du film et de la recherche féministe (16-18 juin) qui s’est tenue sur l’île de Gorée, au large de Dakar.

    Selon Rama Thiaw, cette initiative vise à accorder, pendant deux ans, une allocation de cinq cent mille francs CFA par mois à chacune des productrices, réalisatrices et scénaristes bénéficiant de ce fond.

    À côté, ajoute-t-elle, il y a un mentor qui va les accompagner dans la mise en œuvre de leur projet, alors que des partenaires de festivals sont appelés à leur permettre de bénéficier d’une formation ou d’avoir accès à un marché.

    Tout est parti, dit-elle, de discussions qui ont eu lieu lors du Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 2021, du Zanzibar International Film Festival et du Festival « Elles Tournent-Dames Draaien » de Bruxelles en Belgique.

     »J’ai modéré une table ronde il y a deux ans lors du Fespaco avec des réalisatrices, productrices résidentes en Afrique pour échanger sur les difficultés et les challenges. Elles parlaient toutes de manque de moyens. On s’est dit : qu’est-ce qu’on peut faire de concret pour ne pas revenir ici dans cinq ans avec les mêmes problèmes. C’est ainsi que l’idée du fonds est née », a relevé la réalisatrice-productrice, auteure du documentaire « The Revolution Won’t Be Televised », produit en 2016 et consacré au mouvement Y’ en a marre ».

    Depuis deux ans, les initiatrices de ce projet, dont Angela Rabatel (Togo), Rama Thiaw (Sénégal), Tella Kpomahou (Bénin), Samantha Biffo (Gabon), Diane (Burundi), Aimée (Burkina Faso), se sont attelées à l’élaboration du fonds, à la recherche de financiers pour l’alimenter et des partenaires pour accompagner ces professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel.

    FKS/MD/BK

  • SENEGAL-CULTURE / Sorano va célébrer la Fête de la musique avec l’Ensemble lyrique traditionnel

    SENEGAL-CULTURE / Sorano va célébrer la Fête de la musique avec l’Ensemble lyrique traditionnel

    Dakar, 19 juin (APS) – La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano va célébrer la Fête de la musique, mercredi, à partir de 9 heures, a appris l’APS de son directeur, Ousmane Baro Dione.

    Le programme de cette commémoration prévoit une prestation de l’Ensemble lyrique traditionnel, composé de chanteurs et d’instrumentistes représentatifs des différentes ethnies du Sénégal, dont de grandes divas sénégalaises.

    Aux côtés de Marie Ngoné Dione, chanteuse et directrice artistique de l’Ensemble lyrique traditionnel, il y aura Fatou Mbaye, Arame Camara, mais aussi le koriste Baboulaye Cissokho, etc.

    La Fête de la musique est célébrée le 21 juin de chaque année depuis 1982. Elle a été instituée sous l’égide de Jack Lang, un ancien ministre français de la Culture.

    FKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des élus réclament l’érection du département de Bakel en région

    SENEGAL-POLITIQUE / Des élus réclament l’érection du département de Bakel en région

    Bakel, 19 juin (APS) – Le maire de la commune de Moudery, Diakoye Tounkara, a lancé un appel pour l’érection du département de Bakel en région, relevant, pour justifier cette demande, que les difficultés liées à l’obtention de documents administratifs, au désenclavement de certaines communes du département et les problèmes liés à l’inondation des terres arables le long du fleuve.

     »Tout cela fait que la régionalisation de Bakel reste une des priorités des élus de Bakel. Bakel mérite d’être érigé en région, c’est l’une des premières communes du Sénégal, et a la potentialité aujourd’hui pour être une région’’, a souhaité M. Tounkara en marge d’une cérémonie de présentation des réalisations par la commune de Bakel.

    Le premier adjoint au maire de Bakel, El Hadji Doudou Diop, a relevé pour les saluer les réalisations faites depuis l’arrivée d’Ibrahima Baba Sall à la tête de la commune.  »M. Sall a compris que le Sénégal ne peut pas être émergent si nos communes ne sont pas émergentes. Les réalisations qui sont faites depuis l’avènement d’Ibrahima Baba Sall  à la tête de la mairie sautent à l’œil’’, a souligné M. Diop.

    Il y a, parmi les réalisations, les artères goudronnées de la ville sont goudronnés, la construction d’un centre socioculturel. Pour compléter le plateau médical de la commune en particulier et le département en général, avec l’inauguration récente d’une maternité construite et équipée par la fondation Sonatel,  »le maire de la commune de Bakel a pu lancer la télémédecine, ce qui nous évite de nous rendre dans les pays voisins pour certains de nos soins’’, a indiqué le premier adjoint.

    Selon lui, avec le poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale  auquel le maire vient d’être élu , l’espoir est permis pour atteindre les objectifs de réalisations et de développements contenus dans le programme ‘’qui nous a porté  à la tête la commune’’.

    Il a conclu par demander la régionalisation du département compte tenu de l’éloignement des services administratifs et du chef-lieu de région. ‘’Bakel doit être érigé en région’’, a-t-il lancé, lui aussi.

    BT/ADC

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Cinéfemfest se veut un espace de transmission (coordinatrice)

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Cinéfemfest se veut un espace de transmission (coordinatrice)

    Dakar, 17 juin (APS) – La première édition du Festival africain du film et de la recherche féministes, ouverte vendredi sur l’île de Gorée, se veut un espace de transmission et de partage entre l’ancienne génération de réalisatrices et la nouvelle génération, d’une part, et le public, d’autre part, a déclaré la directrice dudit festival, Rama Salla Dieng.

    ‘’On a voulu remettre à l’ordre du jour les œuvres des cinéastes Safi Faye, décédée en février dernier et Khady Sylla, partie en 2013, sous le thème de l’héritage, parce qu’elles ne sont plus là. Au-delà de l’héritage, Il s’agit aujourd’hui de transmission dans ce sens qu’on a avec nous des réalisatrices de la jeune génération’’, a-t-elle expliqué.

    L’universitaire Rama Salla Dieng, chercheuse en féminismes africains, souligne que l’idée du Cinéfemfest qui se poursuit jusqu’à dimanche, est née d’une ‘’passion’’ entre elle et deux autres initiatrices : Tabara Korka Ndiaye et Ndèye Débo Seck.

    ‘’Tabara Korka Ndiaye a eu l’idée en premier et son projet s’appelait +Souli danan+ (exhumez de grandes dames du cinéma), car Safi Faye, première africaine à réaliser un film commercial, et Khady Sylla ont été de grandes dames qu’on a souvent oubliées’’, a-t-elle regretté.

    Tout a commencé, dit Rama Salla Dieng, par les critiques des films vus et partagés à travers une revue.

    ‘’Les retours qu’on avait souvent étaient du genre, c’est beau de nous parler de ces films, mais on ne les a pas vus. Ce que vous décrivez est beau, mais il est préférable de montrer les films et d’en discuter ensemble et c’est comme cela que l’initiative est née’’, raconte-t-elle.

    Aujourd’hui, le Cinéfemfest réunit 30 femmes, en majorité des ‘’féministes’’ de professions différentes dans le cadre d’un symposium pour discuter autour du travail de ces réalisatrices, et surtout, ‘’libérer la parole des femmes’’.

    Cette rencontre organisée sous la forme d’une retraite de trois jours, va leur permettre de  décortiquer le contenu des films proposés.

    Elles ont eu à voir le documentaire ‘’Les mamans de l’indépendance’’ (2012) en présence de la réalisatrice Diabou Bessane, qui exhume l’apport et le rôle joué par les femmes pour l’accession du Sénégal à l’indépendance.

    ‘’Aujourd’hui, on parle beaucoup de sororité entre femmes, mais il faut que les femmes prennent conscience qu’elles sont une véritable force de la nature. Il faut qu’elles comprennent que c’est ensemble qu’elles pourront avancer. Ce n’est pas pour rien que le film commence par Yacine Boubou, la reine du Walo. On veut nous donner une image de la femme qui n’existe pas parce que la réalité historique est autre’’, martèle la réalisatrice, enseignante en genre au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).

    Les participants ont salué le film, surtout pour ce qu’il suscite en elles. ‘’Le film ressuscite quelque chose en nous et nous donne de la force et c’est le rôle de l’art. (…) Le film montre une volonté manifeste d’éteindre la voix des femmes’’, commente l’enseignante et romancière Fatimata Diallo Ba.

    Trois autres films ont été projetés : ‘’Mère Bi’’ de Ousmane William Mbaye, qui dresse le portrait et le parcours élogieux de la première journaliste sénégalaise, Annette Mbaye d’Erneville.

    Il s’en est suivi de la projection de ‘’La monologue de la muette’’, de Khady Sylla.

    La réalisatrice Mariama Sylla a salué ‘’l’immense talent’’ de sa sœur Khady, qui a toujours voulu transmettre des choses, partager. ‘’On n’est pas dans un cinéma féministe, mais on a voulu montrer notre vision de vie’’, lance-t-elle.

    Le film ‘’Mossane’’, de Safi Faye a clôturé la journée tard dans la soirée. Ce film porte sur un drame social avec comme toile de fond le mariage forcé et aussi les croyances et les mythes en pays sereer.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-GASTRONOMIE / Le « mbaxallu araw » présenté pour célébrer la richesse du patrimoine gastronomique sénégalais

    SENEGAL-GASTRONOMIE / Le « mbaxallu araw » présenté pour célébrer la richesse du patrimoine gastronomique sénégalais

    Dakar, 17 juin (APS) – Une dégustation du  »mbaxallu araw » a été organisée dans le but de promouvoir la diversité culinaire et de célébrer la richesse du patrimoine gastronomique sénégalais, dans le cadre des concepts ‘’l’Afrique à travers nous et Bajjen Wax Ma’’, a constaté l’APS.

    Cet événement vise à mettre en avant la beauté culturelle du pays, en mettant en lumière les personnes qui portent ces traditions avec fierté. ‘’Nous avons utilisé du mil en granulé avec du sel afin qu’il s’invite dans nos repas de midi. L’idée, c’est de pouvoir décomplexer ceux qui n’ont pas de moyens de s’acheter du riz, pour faire ce plat’’, a déclaré Ramatouyale Sissokho, styliste et initiatrice de ces concepts.

    Selon elle, il s’agit de revisiter ce plat en vue de pouvoir trouver le bonheur de tout le monde, surtout pour ceux qui ne peuvent plus manger du riz. ‘’Pour ces gens qui n’ont pas le moyen de s’acheter du riz, cela leur permet d’en avoir comme repas de midi avec du poisson séché ou de la viande’’, a-t-elle expliqué.

    Ce concept vise d’après elle, a amené les gens à vivre en harmonie par rapport à la culture sénégalaise et selon l’endroit où l’on se trouve. Elle a noté que cette séance de dégustation reste un moment unique de découvrir les saveurs de la cuisine sénégalaise.

    ‘’Bajjen Wax Ma, c’est un concept qui allie tradition et modernité afin de nous offrir une véritable éducation sur les rituels sénégalais pratiques ayant un lien direct avec nos modes de vie dans de nombreux aspects tels que les comportements vestimentaires, alimentaires relationnels, etc.’’, a-t-elle ajouté.

    Hormis la dégustation, ce concept permet d’exposer également les poupées faites maison dans le but de replonger les populations dans leurs souvenirs pleins d’émotions et de quiétude.

    ‘’Ce projet est pour nous un moyen de réunir toutes les générations dans un espace d’échanges et d’apprentissage en toute convivialité’’, a-t-elle précisé, soulignant qu’il vise aussi à contribuer une à éducation par la culture à travers des rencontres de lecture comme ‘’un mois, un livre, un kora’’. Ce sont, selon Mme Sissokho, des moments privilégiés pour échanger sur des ouvrages inspirants et significatifs.

    AMN/ADC/ASG