Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE / Plusieurs activités culturelles reportées à cause de la situation politique

    SENEGAL-CULTURE / Plusieurs activités culturelles reportées à cause de la situation politique

    Dakar, 8 juin (APS) – De nombreuses activités culturelles qui étaient prévues le week-end dernier et d’autres qui devaient se tenir cette semaine ont été reportées, en raison des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, a indiqué le président de l’Association des métiers de la musique (AMS), Daniel Gomes.

    La dernière annulation en date est le Festival international de littérature de Dakar dont la deuxième édition devait s’ouvrir mercredi. Ce festival, qui devait se tenir jusqu’à samedi, a été reportée à une date ultérieure.

    Les violentes manifestations survenues jeudi et vendredi derniers sont à l’origine de ce report, a précisé le promoteur de la manifestation, l’écrivain et éditeur Abdoulaye Fodé Dione, dans un communiqué de presse.

    ‘’La situation qui prévaut actuellement au Sénégal et suite aux recommandations des autorités, nous vous informons du report de la deuxième édition du festival international de littérature de Dakar’’, explique-t-il dans le communiqué. Joint au téléphone par l’APS, M. Dione a jugé qu’il était ‘’plus prudent’’ de reporter l’évènement.

    ‘’Des invités venant du Canada et de l’Allemagne sont arrivés lundi à Dakar, ils étaient déjà dans l’avion. Nous avons annulé des réservations et certains billets avec des pénalités. Ce report a une conséquence financière’’, a-t-il regretté. Il a promis de communiquer les nouvelles dates du festival en espérant que ce sera au mois de juillet prochain.

    L’artiste-chanteur Simon Sène qui préparait sa soirée d’anniversaire prévue vendredi dernier au théâtre national Daniel Sorano, a reporté la manifestation suite aux violents troubles survenus à Dakar et dans d’autres localités du pays, comme Ziguinchor. Il déplore un manque à gagner lié aux dépenses de communication déjà engagées.

    Le journaliste et écrivain Birame Demba Ngaary Faye a lui aussi dû reporter la présentation-dédicace de son premier livre ‘’Eres et repères : L’âme du griot’’, dont la cérémonie devait avoir lieu samedi dernier, à la maison de la presse Babacar Touré. ‘’La situation d’insécurité a justifié le report, cela a causé juste quelques désagréments pas graves’’, a-t-il avancé.

    Le chanteur Wally Ballago Seck a quant à lui reporté son concert prévu samedi dernier au Dôme de Paris, en France.  Il a voulu, à travers ce report, compatir à la douleur qui a frappé le Sénégal suite aux manifestations violentes qui ont secoué le pays, jeudi et samedi derniers.

    Les organisateurs du festival ‘’Kaay Fecc’’ (Viens danser en wolof), dont la directrice artistique est Gacirah Diagne, ont aussi annoncé le report de cette manifestation qui devrait se tenir du 1er au 5 juin au centre culturel régional de Dakar. Des activités annexes devaient également se tenir du 5 au 11 juin dans le cadre de cette manifestation.

    Cette douzième édition devait se déroule autour du thème ‘’Yeesal’’ (Renouveau en wolof) avec comme pays invités le Mali, le Bénin, la France et l’Espagne.

    Ces reports sont justifiés par des craintes liées aux manifestations consécutives à la condamnation du leader du parti PASTEF. ‘’On n’est pas dans la plainte, mais la peine avec les nombreux morts [16 morts] et le sentiment d’insécurité’’, a ainsi expliqué Daniel Gomes à l’APS, mercredi.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Dakar abrite un atelier régional sur la conservation des archives

    SENEGAL-CULTURE / Dakar abrite un atelier régional sur la conservation des archives

    Dakar, 6 juin (APS) – Dakar abrite depuis lundi un atelier régional de renforcement de capacités  des archivistes documentalistes et des mécanismes de conservation des documents, selon un communiqué du bureau de l’Unesco à Dakar.

    La formation, organisée par la commission nationale pour l’Unesco, en collaboration avec le Comité sénégalais ‘’Mémoire du Monde’’ et la direction des archives du Sénégal, s’adresse aux documentalistes et archivistes du Burkina-Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal.

    Elle est centrée sur le thème ‘’Conceptions et modalités de mise en œuvre d’un plan d’action en cas de sinistre dans les dépôts  d’archivage en Afrique de l’Ouest’’.

    Cet atelier régional entre dans le cadre de la célébration de la 5ème  édition de la semaine internationale des archives, prévue du 5 au 9 juin. Cette 5ème édition coïncide avec le 75ème  anniversaire du conseil international des archives.

    Citée par le texte, Fatoumata Cissé Diarra, directrice des archives du Sénégal et présidente du Comité Sénégalais ‘’Mémoire du Monde’’,  rappelle que les participants vont diagnostiquer les difficultés auxquelles la gestion des archives  et la conservation du patrimoine  documentaire sont  confrontées  en Afrique.

    ‘’Les travaux seront consacrés à l’identification des risques, la gestion de situations d’urgence telles que les inondations et les incendies’’, a-t-elle signalé.

    La rencontre de Dakar a comme finalité de permettre ‘’le sauvetage et la récupération des documents dans l’urgence et l’efficacité en cas de survenue de sinistre dans les dépôts d’archives’’.

    La directrice des archives du Sénégal rappelle que ‘’la plupart du patrimoine documentaire est consignée sur des supports très fragiles et conservés dans  des locaux inadaptés ». Il s’y ajoute « les risques de catastrophes naturelles, devenues une  menace réelle’’. nFace à ces obstacles qui pèsent sur la gestion des archives, l’UNESCO a initié cet atelier  à l’intention des  professionnels des archives de l’espace géographique considéré, dont la finalité est d’élaborer un plan d’action permettant de réagir vite et efficacement en cas de sinistre dans les dépôts d’archives.

    Dans son intervention, le secrétaire général de la commission nationale pour l’UNESCO, Aliou Ly a souligné avec force les innombrables initiatives prises par  le comité sénégalais et  ‘’Mémoire du Monde’’, depuis son installation en 2009, en termes de formation, de plaidoyer et de sensibilisation. Des communications sur la sécurité des bâtiments d’archives et la sécurité des bâtiments recevant du public ont été faites lors de la rencontre qui prend fin vendredi.

    ADL/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Le Dak’art lance un appel à candidatures pour l’exposition internationale 2024

    SENEGAL-CULTURE / Le Dak’art lance un appel à candidatures pour l’exposition internationale 2024

    Dakar, 6 juin (APS) – La Biennale de l’art africain contemporain de Dakar « Dak’art » a lancé depuis le 1er juin l’appel à candidatures pour l’exposition internationale ou « IN » de sa quinzième édition prévue en 2024, a appris l’APS de son secrétariat, mardi.

    Dix disciplines des arts visuels sont ciblées :  la peinture, la photographie, l’installation, le graffiti et le street art, le textile, la vidéo d’art, entre autres.

    Le texte annonce aussi que l’appel concerne les artistes africains et ceux de la diaspora. Les candidatures sont reçues à l’adresse ‘’opencall@biennalededakar.org’’.

    L’exposition officielle internationale de la quinzième édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar est ouverte uniquement aux artistes africains et de la diaspora jusqu’au 31 août prochain, précise le communiqué.

    « Les œuvres proposées pour la sélection sont inédites et par conséquent ne doivent pas avoir déjà été présentées à une exposition et doivent être facilement transportables. Elles doivent également être libres de tous droits, aucune œuvre déjà vendue ne fera l’objet de sélection. Toute œuvre sélectionnée et réalisée sur place avec le soutien financier de la Biennale de Dakar restera la propriété de l’Etat du Sénégal », informet-il.

    FKS/ASG/MD

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE / La mort d’Ousmane Sembène sera commémorée à Thiès, vendredi

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE / La mort d’Ousmane Sembène sera commémorée à Thiès, vendredi

    Dakar, 5 juin (APS) – L’association ‘’Daaray Sembène’’ et la Maison de la pédagogie et de l’image vont tenir la 16e édition de la cérémonie de commémoration de la disparition du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène (1923-2007), vendredi à 10 heures, aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès (ouest), selon un communiqué parvenu à l’APS.

    La directrice de ‘’Daaray Sembène’’, Hadja Maï Niang, précise que diverses activités sont prévues pour cet événement, notamment un marathon de lecture sur le roman historique ‘’Les bouts de bois de Dieu’’ (1960) de Sembène Ousmane.

    Ce livre reconstruit par la fiction les étapes de la grève des cheminots du rail Dakar-Niger en 1947-1948.

    Quatre candidats sont en lice pour ce concours de lecture.

    Il s’agit de deux Sénégalais, un licencié de l’université Iba-Der-Thiam de Thiès et une sortante de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, et de deux Burkinabè, une enseignante et un docteur de l’université Joseph-Ki-Zerbo.

    ‘’Les bouts de bois de Dieu : l’histoire et le social’’ est le thème de la leçon inaugurale, qui sera donnée par Pape Massène Sène, un ancien fonctionnaire du ministère de la Culture et professeur associé à l’université Senghor d’Alexandrie (Egypte).

    Le Maroc est le pays invité d’honneur de la manifestation, selon le communiqué.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE-POLITIQUE-VIOLENCES / La 18ème édition des Cauris d’or reportée à une date ultérieure (organisateur)

    SENEGAL-ECONOMIE-POLITIQUE-VIOLENCES / La 18ème édition des Cauris d’or reportée à une date ultérieure (organisateur)

    Dakar, 5 juin (APS) – La 18ème édition des Cauris d’or, initialement prévue samedi, est reportée à une date ultérieure, en raison des  violentes manifestations survenues récemment à Dakar et dans les régions, a annoncé le Groupe Promo-Consulting, organisateur de l’évènement.

     »Le Sénégal vit une période de tensions internes qui a fini par installer les populations dans une grande peur et une incertitude inhabituelle suite à des heurts et des débordements qui ont entraîné des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels et financiers’’, déplore le groupe dirigé par l’homme d’affaires Mbagnick Diop.

    Il dit adresser  »ses plus vives condoléances aux familles des victimes » et exprimer ‘’sa compassion et sa solidarité aux personnes ayant subi des pertes [à la suite] des scènes de pillage et de saccage, ainsi qu’à toute la nation sénégalaise aujourd’hui meurtrie par ces évènements inédits’’.

    Le Sénégal a été secoué par de violentes manifestations à Dakar et Ziguinchor, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour  »corruption de la jeunesse » dans l’affaire de  »viols » et  »menaces de mort » l’opposant à Adji Sarr, une ex-employée d’un salon de beauté dakarois.

    Selon la police, 16 personnes ont perdu la vie dans les violences.

    FD/AB/OID/ASG

  • SENEGAL-MEMOIRE-CULTURE / Un expert propose de faire de l’île de Gorée un centre mondial de l’esclavage

    SENEGAL-MEMOIRE-CULTURE / Un expert propose de faire de l’île de Gorée un centre mondial de l’esclavage

    Dakar, 2 juin (APS) – Le diplomate Doudou Diène, ancien rapporteur spécial à l’Organisation des Nations unies (ONU), a préconisé vendredi à Dakar, de faire l’île de Gorée, un centre mondial de l’esclavage en vue de donner une « dimension plus profonde et une vitalité » à cette île-mémoire.

    Doudou Diène fut un ancien rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racismes, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance.

    « Le défi qui nous est lancé, est de faire de Gorée un centre mondial de l’esclavage », a-t-il notamment proposé en marge de la cérémonie inaugurale du Centre d’interprétation pour la revitalisation de la maison des esclaves de Gorée.

    La cérémonie de réception de ce centre a été présidé par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow en présence du maire de Gorée Me Augustin Senghor et d’autres personalités.

    « Il s’agira de créer un réseau mondial des lieux de mémoires des esclaves en faisant de Gorée le centre de ce réseau qui n’existe pas encore à travers le monde », a insisté Doudou Diène qui est par ailleurs le représentant de la Coalition internationale des sites de Conscience.

    Cette coalition fondée en 1999. La maison des esclaves de Gorée en est l’une des membres. Elle regroupe un réseau mondial de plus de 350 sites historiques, musées et initiatives de mémoire, répartis dans 65 Pays, tous engagés à utiliser les luttes passées pour combattre les injustices sociales actuelles, fait savoir l’ancien fonctionnaire onusien.

    Doudou Diène a également plaidé pour la création d’un « fonds permanent des Nations-Unies pour financer des lieux des mémoires de l’esclavage tout en mobilisant la communauté scientifique ».

    « Le défi est là et il va falloir donner à ce projet une dimension profonde, un sens et une vitalité », a insisté l’expert..

    Réagissant à la proposition de M. Diène, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a souligné sa volonté de prendre en charge cette « anomalie » pour permettre au Sénégal de jouer un rôle de leadership dans le domaine de la préservation des mémoires.

    Il a promis que son département va travailler sur cette proposition dans les meilleurs délais en collaboration avec toutes les parties prenantes pour élaborer rapidement la bonne stratégie.

    « Le but est de convier un certain nombre de dirigeants de réseaux et de sites assez représentatifs du monde pour en faire l’ébauche et lancer le projet », a promis le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    AN/FKS/MTN

  • SENEGAL-MEMOIRE-CULTURE / Gorée : Inauguration du Centre d’interprétation pour la revitalisation de la maison des esclaves

    SENEGAL-MEMOIRE-CULTURE / Gorée : Inauguration du Centre d’interprétation pour la revitalisation de la maison des esclaves

    Dakar, 3 juin (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a inauguré, vendredi, le nouveau Centre d’interprétation pour la revitalisation de la maison des esclaves sur l’île de Gorée, a constaté l’APS.

    Ce centre est construit sur le site de l’ancien emplacement du musée de la femme Henriette Bathily.

    La cérémonie s’est déroulée en présence du maire de Gorée, Me Augustin Senghor, du représentant de la coalition internationale des sites de conscience, l’ambassadeur Doudou Diène, du conservateur de la maison des esclaves de Gorée, Eloi Coly et de représentants de la Fondation Fords USA,  entre autres.

    Ce projet de revitalisation de la maison de Gorée est financé pour un coût global d’1 million 800 milles dollars américains, soit environ 1 milliard 142 millions de francs CFA. Il s’agit d’un cofinancement entre la fondation Fords des Etats Unis à hauteur de 650 millions de Francs CFA et l’Etat du Sénégal pour une valeur de 492 millions de FCFA, selon le Ministère de la Culture.

    Aliou Sow a indiqué que ce centre d’interprétation représente un lieu de convergence de connaissances.  « Il s’agit d’un espace dédié à la découverte et un carrefour où les passionnés de cultures, les chercheurs et les curieux peuvent se réunir pour explorer, échanger les idées et élargir les horizons à travers des ateliers et des programmes éducatifs », a souligné M. Sow.

    Il a affirmé que les acteurs de ce projet ont travaillé « main dans la main pour restaurer les éléments architecturaux d’origine, améliorer l’accessibilité et moderniser les installations tout en préservant l’âme unique de ce haut lieu de mémoire ».

    « La synthèse pédagogique du contenu de ce centre doit pouvoir inspirer nos jeunes générations en les mettant dans une dynamique de maîtrise et d’appropriation de leurs vérités historiques », a estimé le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Il a procédé à une visite de la nouvelle exposition de la maison des esclaves de Gorée qui ne se limite pas seulement à rappeler les horreurs du passé. « Cette nouvelle exposition est un appel à l’action, une invitation à réfléchir sur les conséquences de l’esclavage », a-t-il dit.

    Pour sa part, le  maire de Gorée, Augustin Senghor a souligné que ce genre d’espace va permettre « de ne pas tuer la mémoire ».

    AN/ FKS/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis : parution d »’Eclats de vers », recueil de poèmes d’Abdoukhadre Diallo

    SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis : parution d »’Eclats de vers », recueil de poèmes d’Abdoukhadre Diallo

    Saint-Louis, 30 mai (APS) – Le recueil de poèmes  »Eclats de vers » du poète saint-louisien Abdoukhadre Diallo vient de paraitre à la Maison d’édition l’Harmattan, a appris l’APS de l’auteur.

    ’’Des bris de vers composent ce recueil, réceptacle attractif entre la profondeur et la simplicité’’, selon la quatrième de couverture de cet ouvrage. L’auteur, ‘’à l’instar du photographe, saisit pour l’éternité la magie de l’instant, sublimé par une plume libérée et joyeuse’’, peut-on encore y lire.

    L’éditeur souligne que ‘’la nature demeure son champ de prédilection, elle y est célébrée avec véhémence dans toute sa splendeur’’.

    ‘’Il n’est pas superflu de préciser à l’attention du lecteur le fait que ces +Eclats de vers+ ne sont bien évidemment pas des haikus qui renverraient (…) a des poèmes séculaires nippons codifiés et soumis à une rigueur syllabique’’, poursuit l’éditeur.

    Dans ce recueil, les mots du poète sont coulés, libérés de toute pesanteur dans un vers-librisme plaisant, relève-t-on dans la quatrième de couverture. L’éditeur relève que la poésie de Diallo ‘’fleurit et se répand avec grâce à travers le grand livre de la nature’’.

    Né à Saint-Louis, Abdoukhadre Diallo est diseur de poèmes et co-auteur de ‘’Confluences’’, recueil publié en 1995 aux éditions ‘’Xamal’’.

    Il a eu à occuper des postes importants dans des structures touristiques et culturelles de la vieille ville, où il a été secrétaire général et vice-président du syndicat d’initiative. Surnommé familièrement Papis, il a aussi été notamment directeur du Festival international de jazz de Saint-Louis.

    AMD/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ARTS-SOCIAL / Angélique Kidjo explique l’intervention de sa fondation à Kolda et Sédhiou

    SENEGAL-AFRIQUE-ARTS-SOCIAL / Angélique Kidjo explique l’intervention de sa fondation à Kolda et Sédhiou

    Dakar, 29 mai (APS) – La fondation Batonga a décidé d’étendre ses activités de promotion sociale et économique aux régions de Kolda et Sédhiou, situées dans le sud du Sénégal, pour entre autres missions y combattre les mariages précoces, a déclaré à l’APS sa présidence et fondatrice, la chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo.

    ‘’Je choisis toujours les régions où on me signale des besoins’’, a répondu Kidjo, dans une interview accordée à l’APS, à la question de savoir pourquoi elle s’investit dans l’‘’autonomisation’’ et le ‘’leadership des filles et des femmes’’ dans cette partie du Sénégal.

    C’est la première fois, depuis sa création en 2006, que la fondation Batonga étend ses activités au-delà du Bénin, a-t-elle précisé.

    La chanteuse franco-béninoise aux nombreuses et prestigieuses distinctions dit avoir choisi les régions de Kolda et Sédhiou pour aider à éviter les mariages précoces, qui y sont monnaie courante.

    Elle ajoute avoir pris la décision de s’investir dans la promotion sociale et économique des filles et des femmes de ces deux régions sénégalaises en raison de leur appartenance au monde francophone.

    ‘’Sur le plan international, les pays anglophones sont de [loin] devant nous […] Nous des pays francophones sommes derrière les anglophones. Ça se voit dans les organisations internationales […] Nous avons pourtant les mêmes problèmes que les adolescents des pays anglophones’’, a commenté Angélique Kidjo.

    ‘’Le rôle de la fondation Batonga est de faire entendre la voix des francophones africains en apprenant aux adolescentes à entreprendre et à participer au bien-être de leur famille et de leur communauté’’, a-t-elle ajouté.

    La célèbre chanteuse tient à préciser que sa fondation ne vient pas au Sénégal pour remettre en question l’autorité des parents sur les enfants.

    Batonga ‘’aide les filles à trouver du travail, à faire du business et à gagner de l’argent’’, a-t-elle dit, ajoutant : ‘’C’est ce que j’ai envie de faire dans ces deux régions du Sénégal. Que les parents comprennent qu’on n’est pas là pour arracher quelque chose, mais pour leur venir en aide.’’

    La fondation veut offrir ses services à quelque 3.000 filles et femmes du Sénégal, dans une première phase, et n’exclut pas d’étendre ses activités à d’autres régions du pays, selon sa présidente.

    Le lancement de ses activités au Sénégal aura lieu ce mardi au King Fahd Palace, à Dakar. Angélique Kidjo se rendra ensuite dans les régions de Kolda et Sédhiou.

    Elle affirme avoir appris à connaître le Sénégal grâce à Youssou Ndour et à ses activités d’ambassadrice de l’Unicef, l’agence des Nations unies chargée de l’enfance.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Avec la technologie, cest facile de réussir une carrière musicale, mais c’est compliqué d’en gérer le succès, dit Angélique Kidjo

    SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Avec la technologie, cest facile de réussir une carrière musicale, mais c’est compliqué d’en gérer le succès, dit Angélique Kidjo

    Dakar, 29 mai (APS) – Il est plus facile maintenant qu’auparavant de réussir une carrière musicale, grâce à la technologie et au développement des moyens de diffusion, mais il est ‘’compliqué’’ d’en gérer le succès, déclare la chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo.

    ‘’C’est beaucoup plus facile maintenant qu’auparavant d’avoir une carrière musicale fructueuse parce que vous pouvez faire de la musique et la mettre sur YouTube. Ça marche, c’est de l’indépendance’’, a-t-elle dit dans une interview accordée à l’APS à l’occasion d’une visite à Dakar.

    Auparavant, les artistes musiciens dépendaient des maisons de disques, a rappelé Angélique Kidjo, qui séjourne au Sénégal pour étendre les activités de sa fondation Batonga aux régions de Kolda et Sédhiou, dans le sud du pays.

    ‘’Ce qui est compliqué maintenant, c’est la manière dont il faut gérer le succès dans le long terme, si vous en avez’’, estime la chanteuse franco-béninoise. Pour y arriver, recommande-t-elle aux jeunes musiciens, ‘’il faut avoir une vision à long terme et s’entourer de personnes qui peuvent la porter’’.

    Pour les artistes, ‘’la technologie est un atout quand elle est bien utilisée’’, poursuit la chanteuse aux nombreuses distinctions, dont cinq Grammy Awards, les plus prestigieuses récompenses musicales américaines.

    Angélique Kidjo, chanteuse à succès de renommée mondiale, avec 15 albums solo, a reçu mardi dernier le prestigieux Polar Music Prize 2023, le prix Nobel de la musique décerné chaque année par la fondation suédoise Stig-Stikkan-Anderson.

    C’est la troisième fois que cette distinction est décernée à un artiste africain, après la Sud-Africaine Miriam Makeba (elle est naturalisée guinéenne, puis algérienne) en 2002, et le Sénégalais Youssou Ndour en 2013.

    A la question de savoir quel a été le plus grand souvenir de sa longue carrière musicale – plus de trente ans -, Angélique Kidjo, la présidente et fondatrice de la fondation Batonga, âgée de 62 ans, affirme que c’est le jour où elle a signé un contrat avec la société d’édition musicale Island Records, fondée par le producteur britannique Chris Blackwell en 1959.

    ‘’Le premier disque solo que j’ai fait, ‘Parakou’, est sorti en 1989. Lorsque je l’ai envoyé aux maisons de disques, aucune d’entre elles n’avait rien à faire avec. C’est un ami, Mamadou Konté, manager de Salif Keïta à l’époque, qui l’a envoyé à Chris Blackwell, lequel l’a faxé à son tour au patron de cette maison de disques en France et à son directeur artistique en Angleterre, en leur disant : ‘Signez cette dame très vite, sinon vous n’avez plus de boulot’. C’est comme cela que tout a commencé’’, se souvient la chanteuse, compositrice et actrice.

    Chris Blackwell a été son directeur artistique pendant dix ans.

    ‘’Lorsqu’on lui (Blackwell) envoie des maquettes, il les écoute. Sans le talent d’un musicien, il a tout de même l’oreille fine pour déceler ce qui est bien. Il vous donne des conseils en disant ‘voilà ce que je pense’‘’, témoigne l’interprète de ‘’Mother Nature’’, un album sorti en 2021 et récompensé d’un Grammy Award dans la catégorie ‘’Meilleur album musique du monde’’.

    FKS/ESF