Catégorie : Culture

  • SENEGAL-EDUCATION-PATRIMOINE / Bassirou Diomaye Faye veut la relance du projet de réécriture de l’histoire générale du Sénégal

    SENEGAL-EDUCATION-PATRIMOINE / Bassirou Diomaye Faye veut la relance du projet de réécriture de l’histoire générale du Sénégal

    Dakar, 18 déc (APS) – Le Président de la République a demandé au gouvernement de procéder à une évaluation et une relance du projet de réécriture scientifique de l’histoire générale du Sénégal, rapporte le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi.

    Bassirou Diomaye Faye a souligné, dans le communiqué du Conseil des ministres,  « l’importance de vulgariser et d’enseigner l’histoire générale du Sénégal ».

    Il a, à cet égard, demandé au Premier ministre « d’évaluer et de relancer le projet de réécriture scientifique de l’histoire générale du Sénégal, de réhabiliter et de promouvoir le patrimoine historique de nos communes et villes ».

    Dans cet élan, poursuit le texte,  le chef de l’Etat a indiqué au ministre en charge de la Culture et au Secrétaire d’Etat chargé du patrimoine historique, « la nécessité de travailler à la réhabilitation du patrimoine des îles, notamment Gorée (Dakar)  et Carabane (Ziguinchor, sud) en étroite collaboration avec les autorités municipales et les populations ».

    Le président Faye a, en outre, invité, le Premier ministre à « engager la réflexion sur la création d’un Conseil national de la mémoire et de la gestion du patrimoine historique afin de faire de la préservation de notre histoire, un facteur majeur de développement économique, social et culturel du Sénégal », souligne le communiqué du Conseil des ministres.

    ADL/MTN

  • SENEGAL-MONUMENT-PRECISION / Thiès : la statue Lat-Dior a coûté 44 millions et non 70 millions de francs CFA (communiqué)

    SENEGAL-MONUMENT-PRECISION / Thiès : la statue Lat-Dior a coûté 44 millions et non 70 millions de francs CFA (communiqué)

    Thiès, 18 déc (APS) – La statue Lat-Dior de Thiès a coûté plus de 44 millions de FCFA, au lieu des 70 millions de FCFA, avancés par certains médias et sur les réseaux sociaux, précise la ville de Thiès, dans un communiqué transmis à l’APS.

    « Le montant exact consacré à cette œuvre d’art est de 44.338.500 francs FCFA TTC (toutes taxes comprises), soit 36.357 570 francs FCFA hors TVA », indique notamment le communiqué signé par la Direction de l’information et de la communication de ladite institution municipale.

    Selon la ville de Thiès, « ce projet a été attribué à la suite d’une recommandation de la Direction centrale des marchés publics (DCMP) qui avait instruit le maire de la Ville de lancer le marché par une demande de renseignements et de prix à compétition ouverte (DRPCO) ».

    « Conformément à la réglementation en vigueur au Sénégal, la ville a inscrit le marché dans son plan de passation des marchés, avant de procéder à son lancement », poursuit le texte.

    L’institution municipale dit regretter la « propagation de chiffres inexacts susceptibles de déformer la réalité des faits et de semer la confusion dans l’opinion publique ».

    « Le conseil de ville de Thiès tient à rappeler son engagement pour la transparence dans l’exécution des projets et invite l’ensemble des citoyens à se référer aux informations officielles pour éviter toute interprétation », ajoute la même source.

    La statue représentant la figure de la résistance à la colonisation française, Lat-Dior Ngoné Latyr Diop, monté sur son cheval Malaw, a été inaugurée, jeudi par le président de la République Bassirou Diomaye Faye.

    Ce projet de la ville de Thiès réalisé par l’artiste-sculpteur burkinabè Siriki Ky, est une œuvre en bronze de 2,65 mètres.

    Le comité scientifique de ce projet est présidé par le professeur Ibrahima Thioub, avec comme rapporteur le Professeur Babacar Mbaye Diop.

    Il compte parmi ses membres, le professeur Mamadou Babacar Ndiaye, recteur de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), Adja Maïmouna Niang, enseignante-chercheure à l’UIDT, Ousseynou Masserigne Guèye, directeur de l’information et de la communication de la ville de Thiès, etc.

    Siriki Ky, un artiste sculpteur mondialement reconnu, travaille le bronze, en utilisant des techniques ancestrales, telles que la cuisson des moules au feu de bois et la fonte du bronze dans une forge traditionnelle.

    L’artiste, fait chevalier de l’ordre du lion en 2018 par le président Macky Sall lors de l’inauguration du Musée des civilisations noires, a réalisé une bonne partie des statues qui ornent l’allée des Etalons au Burkina Faso parmi lesquelles celles des réalisateurs sénégalais Sembene Ousmane et Alain Gomis.

    « L’œuvre que nous avons inaugurée aujourd’hui, au-delà de sa dimension esthétique, à l’image de tant de produits de nos artistes, cinéastes, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures », avait dit le chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’inauguration de la statue en hommage au héros national Lat-Dior Diop.

    ADI/ADL/MTN

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Ousmane Sonko fera sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi 27 décembre  

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Ousmane Sonko fera sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi 27 décembre  

    Dakar, 18 déc (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, va faire sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi 27 décembre, a-t-on appris, mercredi 18 décembre, du ministre de la Formation professionnelle et technique, porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    ‘’Le président de la République a saisi l’Assemblée nationale pour la tenue de [la] déclaration de politique générale [du chef du gouvernement], vendredi 27 décembre 2024’’, a annoncé M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres de ce jour.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 18 décembre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 18 décembre 2024

    Dakar, 18 déc (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 18 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la cérémonie d’inauguration, le jeudi 12 décembre 2024 à Thiès, du monument dédié au héros national Lat Dior Ngoné Latyr DIOP, à l’occasion du centenaire de sa disparition. Il a adressé ses remerciements aux populations de la ville de Thiès, notamment aux élèves, pour leur mobilisation exceptionnelle et leur accueil chaleureux. Il a aussi associé dans ses remerciements les autorités territoriales, le Maire de la ville, les élus, les notabilités religieuses et coutumières de Thiès qui ont fortement contribué au succès de la manifestation.

    La présence du Chef de l’Etat à Thiès symbolise son attachement particulier à la valorisation de notre patrimoine historique et culturel si nécessaire à la préservation d’un récit national assumé qui prend en compte nos valeurs traditionnelles séculaires, basées sur une culture de la mémoire et la célébration de nos héros nationaux dans tous les domaines. Dès lors, il a demandé au Premier Ministre, au Ministre des Collectivités territoriales, au Ministre de la Culture et au Secrétaire d’Etat en charge de la Culture, de travailler avec les Collectivités territoriales en vue de mettre en adéquation la dénomination de nos rues, avenues, boulevards et édifices publics avec les faits historiques et héros nationaux qui ont unanimement marqué la vie de notre pays.

    Le Président de la République a aussi souligné l’importance de vulgariser et d’enseigner l’histoire générale du Sénégal. Il a, à cet égard, demandé au Premier Ministre d’évaluer et de relancer le projet de réécriture scientifique de l’histoire générale du Sénégal, de réhabiliter et de promouvoir le patrimoine historique de nos communes et villes. Dans cet élan, il a indiqué au Ministre en charge de la Culture et au Secrétaire d’Etat chargé du patrimoine historique, la nécessité de travailler à la réhabilitation du patrimoine des îles, notamment Gorée et Carabane en étroite collaboration avec les autorités municipales et les populations. Il a, en outre, invité, le Premier Ministre à engager la réflexion sur la création d’un Conseil national de la Mémoire et de la Gestion du Patrimoine historique afin de faire de la préservation de notre histoire, un facteur majeur de développement économique, social et culturel du Sénégal.

    Abordant la question de la politique d’urbanisme, d’architecture, d’habitat et de promotion du logement, le Chef de l’Etat a indiqué que la matérialisation de la Vision Sénégal 2050, révèle l’urgence d’accélérer l’aménagement du territoire, le développement de nos terroirs ainsi que la modernisation de nos communes et villes à partir des Pôles. Il a demandé au Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires de veiller à l’actualisation et/ou à la généralisation des plans directeurs d’urbanisme dans toutes les communes et villes du Sénégal. Cet exercice impératif de planification, est fondamental pour maitriser le développement urbain et accélérer dans la cohérence et la rigueur des aménagements la mise en œuvre de la politique d’habitat et de promotion de logements sociaux en particulier. Dans ce sillage, il a instruit le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, de veiller à l’application stricte des règles d’architecture harmonisées dans chaque commune et ville du Sénégal. A cet égard, il a invité le Gouvernement à travailler avec l’Ordre des architectes pour proposer un nouveau cadre légal et réglementaire de mise en œuvre de la nouvelle politique d’architecture du Sénégal.

    Dans l’optique d’une dynamique de refondation de la politique d’urbanisme, de construction et du logement, le Président de la République a engagé le Gouvernement à poursuivre les efforts de promotion des constructions aux normes des habitations, bâtiments et édifices avec :

    – l’application rigoureuse des codes de l’urbanisme, de la construction, de l’assainissement et de l’environnement principalement ;

    – la maitrise des aménagements et occupations du littoral ;

    – la mise à contribution du Laboratoire national de référence des Bâtiments et Travaux publics qui assure l’homologation des matériaux et produits utilisés dans le secteur des BTP et garantit la qualité et la conformité des constructions ;

    – l’intégration d’une exigence d’aménagement paysager et d’espaces verts dans les quartiers  et les habitations ;

    – la formation professionnelle initiale et continue des acteurs du bâtiment dans des écoles et instituts spécialisés.

    Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué l’urgence d’accélérer le déploiement national des programmes de promotion de logements sociaux. A cet effet, il a demandé au Premier Ministre de relancer les programmes de construction de logement sociaux dans les zones adaptées soutenus par des lotissements, des plans d’aménagement et des titres d’occupation officiellement validés après les audits fonciers et immobiliers en cours. Le Gouvernement devra aussi proposer des solutions soutenables pour accélérer la promotion d’un habitat décent à travers la conception de plans consensuels de restructuration et de rénovation urbaine et s’atteler à moderniser l’habitat en milieu rural. Il a invité le Premier Ministre et le Gouvernement à faire du logement décent une cause nationale à partir de l’année 2025. Le Ministre de l’Urbanisme et le Secrétaire d’Etat au Logement feront le point mensuel en Conseil des Ministres sur la mise en œuvre de la politique du logement.

    Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge l’Urbanisme de fixer, pour les trois (3) prochaines années, la lettre de mission et le cadre d’intervention de la Société d’Aménagement Foncier et de Restructuration urbaine (SAFRU), entité qui doit disposer de ressources foncières et financières adaptées à partir d’un modèle économique viable. Au demeurant, il convient d’évaluer le Fonds de Garantie pour l’accès Logement (FOCALOG) et l’application de la loi d’orientation n° 2016-31 du 08 novembre 2016 sur l’habitat social avec le dispositif du Fonds pour l’Habitat social (FHS).

    Le Gouvernement s’attèlera aussi à la relance des pôles urbains et des zones d’aménagement concerté pour faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière avec le concours des banques et établissements financiers (CDC en particulier…). Dans cette lancée, une importance primordiale sera accordée au développement prioritaire du pôle urbain de Diamniadio et du Lac Rose qui commencent à accueillir des infrastructures hôtelières de classe mondiale.

    Au regard de la montée en puissance du secteur du tourisme, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, au Ministre en charge des Collectivités territoriales et au Ministre en charge du Tourisme de veiller à la maitrise du développement urbain des zones touristiques du Sénégal.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil qu’en vertu des dispositions de la Constitution, notamment en son article 84, Monsieur le Président de la République a saisi l’Assemblée nationale pour la tenue de sa Déclaration de Politique générale (DPG), le vendredi 27 décembre 2024, conformément aux dispositions de l’Article 55 de la Constitution.

    Abordant la préparation de l’agenda législatif de l’année 2025, le Premier Ministre a indiqué que les projets de textes y afférents doivent être en phase avec le nouveau Référentiel des politiques publiques Vision Sénégal 2050. Il a, en outre, souligné l’exigence pour chaque ministère d’élaborer et de transmettre au Secrétariat général du Gouvernement son agenda législatif au titre du premier semestre de l’année 2025, au plus tard à la mi-janvier 2025. À cet égard, il a demandé aux Ministres de veiller, après une stricte revue des projets de texte élaborés antérieurement à avril 2024, à bien identifier les textes à vocation stratégique et ceux à vocation opérationnelle, aux fins d’anticiper sur la complexité et les délais d’élaboration ainsi que sur l’ordre de priorité. En outre, il devra être tenu compte de l’orientation majeure de rationalisation des ressources publiques.

    Par ailleurs, le Premier Ministre a relevé l’attention particulière à accorder à la restructuration des entreprises publiques et parapubliques en grande difficulté pour garantir la continuité du service public. Il a ainsi demandé au Ministre Secrétaire général du Gouvernement de procéder à la reprise des travaux du Comité interministériel de Suivi et de Restructuration des entreprises publiques et parapubliques et instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre effective du Fonds de Relance pour la restructuration des dites entreprises.

    Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il co-présidera avec le Vice-Président de La Gambie, à l’occasion d’une visite de travail et d’amitié dans ce pays les 19 et 20 décembre 2024, la réunion de la Commission consultative conjointe chargée du suivi de la coopération entre les deux pays qui ne s’est pas tenue depuis 2011. La rencontre sera consacrée à la revue de l’état de mise en œuvre des décisions issues du Conseil présidentiel du 1er août 2023 et à l’examen de divers dossiers. Le Premier Ministre co-présidera également, avec le Vice-Président de La Gambie, la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition du forum économique, commercial et d’investissement sénégalo-gambien.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point mensuel sur les préparatifs de l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026 ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les cultures de décrue et la campagne horticole ;
    • Le Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire a fait une communication sur la synergie gouvernementale autour de la mise en œuvre d’une Stratégie nationale de Financement ciblé (SNFC) au service de l’économie sociale et solidaire.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    • Le Projet de décret portant organisation du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères.

    Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE-ANALYSE / Felwine Sarr évoque le visage des villes africaines « façonnées par l’expérience coloniale »

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE-ANALYSE / Felwine Sarr évoque le visage des villes africaines « façonnées par l’expérience coloniale »

    Dakar, 18 déc (APS)- Le visage actuel de certaines villes africaines reflète leur passé colonial, a affirmé, mercredi, l’universitaire et penseur sénégalais Felwine Sarr, évoquant notamment des villes construites contre ses habitants et configurées aux attentes du pouvoir colonial.

    « Les villes coloniales ont été construites contre leurs habitants et configurées pour répondre aux besoins de l’extraction des ressources », a-t-il relevé, ajoutant : « Une grande partie du visage actuel des villes africaines a été façonnée par l’expérience coloniale ».

    Felwine Sarr a fait ce constat en prononçant, mercredi à Dakar, la conférence inaugurale d’un symposium international portant sur le thème ‘’A sense of place’’ (Un sens des lieux) dont il est le directeur.

    Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au samedi au musée Théodore Monod d’art africain de l’université Cheikh Anta Diop, réunit, entre autres, des artistes, des chercheurs, des architectes, des urbanistes et des géographes.

    A l’initiative de Raw Material Company, une institution d’art basée à Dakar, cette manifestation intellectuelle offre un cadre pour réfléchir sur « la question écologique, les savoirs endogènes, les ressources cosmologiques et mythologiques et sur l’hospitalité », indique-t-on.

    L’auteur d’Afrotopia (2016)-un essai dans lequel il invite l’Afrique à ne plus « courir sur les sentiers qu’on lui indique, mais marcher prestement sur le chemin qu’elle se sera choisi »- s’est aussi attardé sur « les matrices mythiques et symboliques originelles des villes africaines qui sont antérieures aux faits coloniaux ». Il cite à cet égard les exemples Tombouctou et Gao, au Mali, ainsi que Benin City, au Nigeria.

    « Des villes africaines existaient bien avant la colonisation », a insisté Felwine Sarr ,qui a rejoint en 2021 l’Université de Duke, en Caroline du Nord (USA), où ses travaux académiques portent sur l’écologie des savoirs, la philosophie contemporaine africaine et diasporique. Il a enseigné pendant 13 ans l’économie du développement et l’histoire des idées religieuses à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

    « C’est une réflexion pour faire l’état des lieux sur la crise de la ville, aussi sur la crise écologique et sur toutes les difficultés que les individus ont à habiter pleinement les lieux qui doivent nourrir la vie », a-t-il martelé, en faisant notamment allusion aux défis spatiaux, environnementaux, démographiques et sécuritaires qui interpellent « les villes africaines, actuelles et futures ».

    Il a insisté sur la nécessité d’une « planification urbaine adéquate », au regard des « statistiques galopantes des villes africaines, qui vont concentrer plus de la moitié de la population du continent d’ici à 2030 ».

    « En 2030, Lagos (Nigéria) comptera 25 millions d’habitants, Kinshasa 16 millions (Congo), Le Caire (Egypte) 14 millions et Dakar (Sénégal) 7 millions », a-t-il laissé entendre.

    MYK/FKS/SMD/ASG

  • SENEGAL-HISTOIRE-MEMOIRE / Un historien appelle à valoriser les fonds d’archives de la Maison du Parti socialiste

    SENEGAL-HISTOIRE-MEMOIRE / Un historien appelle à valoriser les fonds d’archives de la Maison du Parti socialiste

    Dakar, 18 déc (APS) – L’enseignant-chercheur Mouhamadou Moustapha Sow, membre du groupe de recherche international sur Léopold Sédar Senghor, a souligné, mardi, l’importance de valoriser les fonds d’archives gardés à la maison du Parti socialiste (PS) à Dakar, qui constituent, selon lui, ‘’un véritable trésor » pour la recherche scientifique sur l’histoire contemporaine du Sénégal.

    ‘’Le siège du Parti socialiste est l’un des rares dépôts d’archives où l’on peut consulter des archives qui sont postérieures à la période 1962 (…). C’est pour cela que nous estimons que les archives de la maison Léopold Sédar Senghor constituent un véritable trésor pour la recherche scientifique’’, a dit M. Sow, enseignant chercheur au département d’histoire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Il intervenait lors d’une cérémonie de présentation du Fonds Senghor, organisée par le groupe de recherche internationale Léopold Sédar Senghor, au siège du Parti socialiste, en présence des responsables de cette formation politique.

    M. Sow estime que la richesse de ces archives réside dans le fait qu’au de-là de l’histoire du PS, elles touchent à tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale du Sénégal.

    Le groupe Senghor, dont l’objectif est de revisiter les différentes facettes du président-poète, ‘’est le groupe de référence au plan mondial de la recherche sur le patrimoine du président poète’’, a fait savoir l’historien sénégalais.

    ‘’Depuis deux ans, nous sommes sur les traces de Senghor. Nous cherchons ce qu’il a produit et ce qui est écrit sur lui‘’, a-t-il souligné en se félicitant des nombreux retours positifs qu’ils reçoivent partout dans le monde en ce qui concerne l’immensité de l’œuvre de Senghor, premier président du Sénégal de 1960 à 1981.

    Selon lui, il est important de créer une synergie et de s’engager à préserver les archives du patrimoine de Senghor, qui constituent un patrimoine documentaire du Sénégal pour le rendre accessible afin de pouvoir le valoriser.

    ‘’Nous accompagnons toutes les institutions qui conservent des archives de Senghor à les valoriser’’, a-t-il dit, évoquant les efforts financiers du groupe pour la numérisation des archives de Senghor.

    Mouhamadou Moustapha Sow a également appelé les dignitaires du Parti socialiste et toutes les personnes disposant chez eux des archives concernant Léopold Sédar Senghor de les rendre disponibles, pour faciliter le travail de vulgarisation de l’œuvre de l’ancien président de la République du Sénégal.

    ‘’Il est important aujourd’hui de lancer un appel à l’endroit des doyens et aux familles d’anciens dignitaires du Parti socialiste s’ils ont des archives de les mettre à la disposition du groupe, pour que l’on puisse les numériser pour la conservation et la valorisation’’, a-t-il plaidé.

    Plusieurs responsables du Parti socialiste ont pris part à la cérémonie, notamment le maire de la commune du Dakar plateau, Alioune Ndoye, ancien ministre de la Pêche et responsable de l’Ecole du parti.

    S’exprimant au nom de la secrétaire générale du PS, M. Ndoye a tenu à féliciter le groupe Senghor en ce qui concerne la vulgarisation du patrimoine du président-poète.

    Il assure que les archives de la maison du Parti socialiste seront toujours disponibles pour le groupe en cas de besoin.

    ‘’Nous lancerons un appel aux dignitaires, à leurs familles ou à d’autres acteurs disposant des archives de Senghor de les remettre au groupe pour l’effort de conservation et de vulgarisation’’, a-t-il dit.

    Il a également souligné l’importance d’amplifier ce travail pour que les jeunes sénégalais puissent savoir  »comment ce pays a été bâti ».

    Alioune Ndoye invite par ailleurs le groupe, à s’intéresser davantage au rôle crucial joué par Léopold Sédar Senghor dans le militaisme pour la libération de l’Afrique et l’émancipation du peuple noir.

    Bounama Sall, responsable de la jeunesse du Parti socialiste, propose des journées portes-ouvertes pour permettre la visite des archives en vue de pousser les jeunes à s’approprier et à découvrir l’immensité du patrimoine de l’ancien président de la République (1906-2001).

    TAB/FKS/ASB/ASG

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Dakar, hôte d’un symposium international sur les enjeux de la ville, mercredi

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Dakar, hôte d’un symposium international sur les enjeux de la ville, mercredi

    Dakar, 17 déc (APS) – Un symposium international axé sur le thème « A sense of place » (Un sens des lieux) s’ouvre mercredi, à Dakar, afin de poser la réflexion sur notre relation au monde et les enjeux de la ville, a annoncé, mardi, le directeur dudit symposium, Felwine Sarr, par ailleurs écrivain et professeur d’études romanes à l’université de Duke aux Etats-Unis.

    Cette rencontre, la cinquième du genre, se tiendra du 18 au 21 décembre, à l’initiative de Raw material compagny, une institution culturelle basée à Dakar.

    « Le symposium qu’on organise demain est intitulé +Sense of place+ en anglais et on l’a traduit en français par états des lieux ou le sens des lieux », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

    Selon l’écrivain, cette rencontre prévue au musée Théodore Monod d’art africain de l’université Cheikh Anta Diop « posera la réflexion sur notre relation au monde à travers quatre axes dont le premier est lié aux enjeux de la ville ».

    Pour ce premier axe, dit-il, il s’agit d’ »une réflexion sur la ville, comment on y habite ». Selon lui, ‘’la ville pose des défis démographiques, d’urbanité, d’efficacité. Le continent africain est une grande démographie et la manière dont on habite nos villes est une question importante’’.

    Les autres trois axes sont liés à « l’immatériel, l’écologie ou la relation au vivant, la cosmopolitique de l’hospitalité », a-t-il poursuivi.

    Selon les organisateurs, l’objectif visé est d’offrir une plateforme de réflexion et de faire l’état des lieux des pratiques artistiques et curatoriales sur la manière d’habiter le monde.

    Ce symposium va réunir quarante participants pluridisciplinaires avec la présence d’artistes, de chercheurs, d’architectes, de praticiens, d’urbanistes et de géographes culturels, entre autres.

    « Il y aura plusieurs participants qui viennent de géographies différentes, de plusieurs formes de pratiques et qui vont se retrouver autour de tables, autour de formes artistiques, pour interroger ces questions-là », a fait savoir Felwine Sarr.

    Le Raw matérial compagny a déjà organisé des symposiums sur la « création d’institutions d’art en Afrique » ,

    ‘’L’éducation artistique’’, entre autres.

    FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE/MEMOIRE / Thiaroye 44 : un historien appelle à « se départir » des documents coloniaux pour l’avènement d’un nouveau narratif

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE/MEMOIRE / Thiaroye 44 : un historien appelle à « se départir » des documents coloniaux pour l’avènement d’un nouveau narratif

    Dakar, 16 déc (APS) – L’historien Mamadou Fall a préconisé la production d’archives vivantes, appelant à ‘’se départir’’ des documents administratifs coloniaux qui ‘’ne permettent pas de changer d’échelle pour sous-tendre un nouveau narratif’’ national et africain sur le massacre des tirailleurs sénégalais perpétré le 1er décembre 1944 à Thiaroye, dans la banlieue dakaroise.

    ‘’Il faut se départir des documents administratifs, car ces derniers restent une production coloniale et ne permettent donc pas de changer d’échelle pour sous-tendre un nouveau narratif qui soit national et africain’’, a soutenu, samedi, l’historien.

    Il s’exprimait lors d’une table ronde organisée par le Musée des civilisations noires dans le cadre des commémorations du 80-ème anniversaire du massacre de Thiaroye en 1944. M. Fall milite pour des archives plus vivantes, susceptibles de contourner définitivement le narratif déjà puissant de la France et de l’Occident de manière générale.

    ‘’Si on arrive à regrouper des milliers de noms de Sénégalais, de Baoulés (de Côte d’Ivoire), des milliers de noms d’Africains, qui ont été les acteurs principaux de ce massacre colonial qu’on a vécu à la fin des années 40, je crois que pour la première fois, nous pouvons non seulement produire des archives vivantes, mais créer une nouvelle histoire’’, a déclaré M. Fall.

    Il affirme qu’‘’on en est arrivé à un moment où, maintenant, nous pouvons faire l’histoire du tirailleur, non pas à travers le prisme étroit des archives, mais on peut désormais faire l’histoire du tirailleur à partir d’une archive globale, qui a un narratif, qui a un texte, qui a une voix’’.

    Pour une documentation plus exhaustive du massacre de Thiaroye, le comité de commémoration de ce massacre estime qu’il est aujourd’hui ‘’crucial de croiser les données recueillies au Sénégal et en Afrique aux données présentes en France’’.

    ‘’Cela passe, entre autres, à travers des sources documentaires, à savoir le témoignage des fouilles archéologiques ou même des travaux académiques relatifs à Thiaroye 44 soutenus au Sénégal et à l’échelle de l’Afrique’’, souligne l’archiviste Thierno Kandji.

    Kandji est le président de l’Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes, et membre du comité de commémoration du massacre.

    Le directeur du patrimoine culturel, Oumar Badiane, précise qu’aucun livre ni document, ni article ne renvoient au massacre de 1944.

    ‘’Tout ce que l’on a sur les tirailleurs, c’est une fiche qui présente les cimetières, des tirailleurs. Une fiche, qu’il faut documenter davantage’’, suggère-t-il.

    Cette rencontre qui a réuni des intellectuels de différentes disciplines a permis de discuter sur des stratégies, en vue d’accompagner la politique mémorielle du Sénégal dans l’écriture de l’histoire de ce massacre.

    Selon les organisateurs, l’objectif est de rendre compte du travail déjà accompli par les bibliothécaires et archivistes et d’évaluer l’apport des sources documentaires dans la compréhension du massacre de Thiaroye.

    Il s’agit aussi, ajoutent-t-ils, d’aborder de manière critique la question de la mémoire et des politiques nationales relatives au patrimoine documentaire de manière plus large et enfin de définir des stratégies pour soutenir les politiques mémorielles.

    SC/FKS/ASG/AB

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA-PALMARES / Dakar Court 2024 : le film ‘’Katope’’ du Tanzanien Coprey remporte le Grand Prix

    SENEGAL-MONDE-CINEMA-PALMARES / Dakar Court 2024 : le film ‘’Katope’’ du Tanzanien Coprey remporte le Grand Prix

    Dakar, 16 déc (APS) – Le film ‘’Katope’’ du réalisateur tanzanien Walt Mzengi Coprey a remporté le Grand Prix 2024 du festival international du court-métrage de Dakar, dénommé ‘’Dakar Court’’, clôturé, samedi, au cinéma Pathé Dakar, a constaté l’APS.

    ‘’C’est un film étonnant, un récit glacial, presque coupé au couteau, avec une écriture cinématographique très tranchée, une poésie des instants, des moments et beaucoup de tendresse, d’amour’’, a déclaré le président du jury, le réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa.

    Le jury, qui a choisi, à l’unanimité, ‘’Katope’’ a été ravi par une ‘’photographie extraordinaire’’ et le jeu des acteurs en transes, tels ‘’des possédés’’, à l’instar de l’actrice principale, Rachelle, qui a d’ailleurs remporté le prix du meilleur rôle féminin.

    Cette cinématographique de Coprey relate ‘’cette quête de quelque chose qu’on ne maîtrise pas, cette façon de vivre en communauté avec des règles et des us complètement inconnus, des rites et des mythes qui peuplent un univers majestueux’’, a salué Moussa Sène Absa, ajoutant que le film met en valeur nos fondamentaux culturels.

    Dans le palmarès de cette 7e édition de Dakar Court, figure le Prix national Annette Mbaye Derneville décerné au jeune cinéaste sénégalais Yoro Mbaye pour son film ‘’Lees Waxul’’.

    ‘’Son récit est éminemment politique, social, culturel. Le film questionne les inégalités sociales par un traitement émouvant et abouti dans sa mise en scène cinématographique’’, a estimé le jury.

    Content de cette récompense, Yoro Mbaye a dédié son prix à son défunt ami Mamadou Moustapha Guèye et à Cinébanlieue, un collectif sénégalais de cinéastes, d’acteurs et de cinéphiles, qui a pour but de promouvoir la création, l’apprentissage, et la production d’œuvres cinématographiques.

    Le film ‘’Désaccordé’’ de l’école Kourtrajmé Dakar a, quant à lui, remporté le prix du meilleur film d’école pour son ‘’invitation à la tolérance et au respect du vivre ensemble, mais aussi pour la sensibilité de sa démarche’’.

    Le prix critique talent Dakar court, qui récompense le meilleur article de critique des films en compétition, a été décerné à l’Ivoirien Kamongnin Sylla pour son article ‘’Rire pour résister’’, consacré au film belgo-marocain ‘’Rachid’’ de la réalisatrice Rachida El Garani.

    Zakaria Ridouani, un des acteurs de ce film, s’est vu décerner le prix d’interprétation masculine.

    ‘’Merci, je suis très honorée et très reconnaissante. C’est le premier prix que Zakaria Ridouani gagne comme acteur’’, a fait savoir la réalisatrice.

    Le jury, qui a proposé pour les prochaines éditions la séparation du prix du meilleur scénario et de la mise en scène pour en faire deux distinctions, l’a attribué au film ‘’Le génie’’ d’Enricka M.H, une française d’origine martiniquaise.

    FKS/ABB

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA-MUSIQUE / Chaque film doit avoir sa propre écriture dans la narration et le son, selon une productrice

    SENEGAL-MONDE-CINEMA-MUSIQUE / Chaque film doit avoir sa propre écriture dans la narration et le son, selon une productrice

    Dakar, 13 déc (APS) – La productrice française et directrice de la société Ciné-Tamaris, Rosalie Varda, estime qu’il est nécessaire que chaque film ‘’ait sa propre écriture dans la narration et le son’’.

    ‘’Il faut que chaque film ait sa propre écriture dans la narration et dans ce qu’on appelle le son, parce que pour moi la musique ce n’est pas que de la musique, c’est aussi le son, c’est aussi les mots, c’est aussi le bruitage, c’est un ensemble’’, a-t-elle fait valoir.

    Mme Varda intervenait lors d’une table ronde sur le cinéma et la musique. Cette table ronde s’est tenue à l’occasion de la 7ème édition du Festival international de courts métrages de Dakar, qui se tient jusqu’au 14 décembre.

    Elle considère qu’il existe deux types de musique dans les films autres que les comédies musicales : ‘’celle qui est partenaire de la narration ou des scènes et celle qui est explicative’’.

    ‘’ (…) et puis, il y a une musique qui est explicative, c’est-à-dire qui est toujours liée à accentuer l’émotion ou la situation de la scène’’, a-t-elle ajouté.

    La cinéaste nigérienne, Rahmatou Keïta, a rappelé la collaboration entre la réalisation, la production et le musicien, autour de la musique originale d’un film.

    ‘’Tant que c’est une musique originale, il se trouve que, très souvent, la réalisation, la production et le musicien travaillent ensemble, en connexion, mais aussi que le musicien le fait tout seul dans son coin’’, fait-elle savoir.

    ‘’ (…) en Colombie, on voit la musique et le film comme deux outils d’expression, de storytelling, qui travaillent ensemble’’, a quant à lui indiqué le directeur du ‘’Festival Muica’’ de Colombie, Salym Fayad.

    Soulignant l’importance pour le film et la musique de travailler toujours ensemble, il s’est félicité de voir comment les différents contextes de l’Afrique permettent à l’Amérique du Sud d’avoir de l’inspiration dans ce domaine.

    Le cinéaste sénégalais, Moussa Sène Absa, souligne quant à lui le fait qu’il ne conçoit pas ses films sans avoir au préalable réalisé la musique devant l’accompagner.

    ‘’ (…) parce que je fais la musique avant de tourner, ce qui est une approche assez particulière’’, a-t-il laissé entendre.

    AMN/ASG/ASB