Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE / UGB : le centenaire de Sembène Ousmane au menu d’un colloque

    SENEGAL-CULTURE / UGB : le centenaire de Sembène Ousmane au menu d’un colloque

    Saint-Louis, 25 avr (APS) – L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) abrite, du 18 au 20 mai, un colloque sur le centenaire du cinéaste Sembène Ousmane (1923-2007), à l’initiative de l’Unité de formation et de recherche Civilisation arts et culture (UFR CRAC), a appris l’APS mardi des organisateurs.

    Ousmane Sembène aurait eu cent ans le 1er janvier 2023, soulignent-ils dans un communiqué. Ecrivain, scénariste et réalisateur sénégalais, Sembène est devenu une figure majeure de l’Afrique contemporaine aussi bien pour son engagement multiforme que les problématiques sociales et politiques dont il s’est saisi, ajoute le texte.

     »Placés souvent et bien exagérément dans un contexte, les livres et films de Sembène Ousmane n’échappent plus aujourd’hui à une lecture à contre-fil qui dévoile de nouveaux paradigmes », lit-on dans le document.

    Le discours inaugural sera prononcé par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, renseigne la même source, ajoutant que des universitaires et hommes de culture intéressés par l’œuvre de cet illustre cinéaste prendront part au colloque qui tentera de répondre aux question :  »quelles pratiques littéraires ou cinématographiques la prolongent ou l’actualisent aujourd’hui? Quels espaces la sous-tendent ? Sont- ils réflexifs, contestataires, singuliers ou créatifs ? ».

    AMD/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-EUROPE-CULTURE / Des directeurs de musées africains et européens en conclave à Dakar, à partir de mardi

    SENEGAL-AFRIQUE-EUROPE-CULTURE / Des directeurs de musées africains et européens en conclave à Dakar, à partir de mardi

    Dakar, 25 avr (APS) – Soixante directeurs de musées africains et européens de 38 pays séjourneront à Dakar à partir de ce mardi, et ce, jusqu’à jeudi prochain, dans le cadre d’un forum international dont l’objectif est de mettre en place un réseau mondial des musées, a appris l’APS des organisateurs.

    ‘’Cet événement inédit et exceptionnel’’ n’est ni ouvert au public, ni à la presse, précisent-ils dans un communiqué de presse transmis lundi à l’APS.

    Le texte précise que ‘’l’objectif de cette première édition est de mettre en place un réseau mondial qui pourra mettre en œuvre un ambitieux programme de partenariat multilatéral mais surtout à long terme, de partenariats entre les musées d’Afrique et d’Europe’’.

    Les organisateurs soulignent que les directeurs de musées définiront ensemble les priorités d’un tel programme afin de se lancer à la recherche de décideurs et de bailleurs internationaux pouvant contribuer à sa pérennisation. Ils poseront ‘’les jalons pour créer un cadre d’échange et d’entraide, nouer des liens durables entre musées, et renforcer leur rôle dans la société’’.

    Une conférence de presse sera organisée, vendredi, à 10h30, au lendemain de la clôture du forum au Musée des civilisations noires. Elle sera animée par le directeur général dudit musée, Professeur Hamady Bocoum, et l’ancien directeur général du musée royal de l’Afrique centrale en Belgique, Gryseels Guido.

    FKS/ASG/OID

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA-CULTURE  / L’actrice Aïssa Maïga, marraine de la première édition du festival ‘’Dakar Séries’’

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA-CULTURE / L’actrice Aïssa Maïga, marraine de la première édition du festival ‘’Dakar Séries’’

    Dakar, 24 avr (APS) – L’actrice et réalisatrice française d’origine sénégalaise et malienne Aïssa Maïga sera la marraine de la première édition du festival panafricain des séries ‘’Dakar Séries’’, prévue du 2 au 6 mai à Dakar, a appris l’APS lundi des organisateurs.

    ‘’L’actrice et réalisatrice franco-sénégalaise Aïssa Maïga a accepté d’être la marraine de la première édition de ‘Dakar Séries’. Elle sera dans la capitale sénégalaise tout au long de l’événement et y animera une masterclass’’, affirment-ils dans un communiqué.

    Aïssa Maïga, née à Dakar, a joué dans de nombreux films, notamment ‘’Bamako’’, du Malien Abderrahmane Sissako, ‘’Il a déjà tes yeux’’, une comédie française de Lucien Jean-Baptiste.

    Elle a réalisé le documentaire ‘’Marcher sur l’eau’’, un film sur le réchauffement climatique dans le Sahel, qui a obtenu l’Etalon d’argent à l’édition 2021 du FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

    Selon le communiqué, l’actrice française Ludivine Sagnier sera aussi à Dakar et va animer un atelier axé sur ‘’l’actorat au cœur de la création’’, en compagnie d’Issaka Sawadogo (Burkina Faso) et de Roger Salah (Sénégal).

    L’actrice et réalisatrice burkinabè Mouna Ndiaye est aussi attendue aux ‘’Dakar Séries’’ pour partager ‘’sa belle et riche expérience’’, selon les organisateurs.

    Les promoteurs de l’événement feront face à la presse mercredi prochain à 10 heures, à l’Institut français de Dakar, pour dévoiler le programme de cette première édition, notamment les séries retenues.

    ‘’Pour cette première édition, 27 séries ont été sélectionnées’’, annoncent-ils en conviant producteurs, acteurs et réalisateurs du continent à Dakar, pour un rendez-vous de l’industrie de la série.

    Le festival panafricain des séries ‘’Dakar Séries’’ se veut un lieu de ‘’promotion et de mise en valeur de la créativité africaine, de soutien de la professionnalisation du secteur et une plateforme unique pour les professionnels de l’audiovisuel’’, souligne Séraphine Angoula, qui fait partie des organisateurs.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-CULTURE / Pikine : Le complexe culturel Léopold Sédar Senghor a accueilli ‘’Sorano chez-vous’’

    SENEGAL-CULTURE / Pikine : Le complexe culturel Léopold Sédar Senghor a accueilli ‘’Sorano chez-vous’’

    Pikine, 23 avr (APS) – Le complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine a abrité, samedi, une veillée culturelle dénommée ‘’Sorano chez-vous’’, un spectacle de fusion organisé par le Théâtre national Daniel Sorano, de concert avec la Mairie de ville de la banlieue de Dakar, a constaté l’APS.

    L’activité culturelle s’inscrit dans le cadre de la volonté de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano de décentraliser ses manifestations culturelles en vue de ‘’se reconnecter avec le Sénégal des profondeurs’’, a expliqué à la presse, son Directeur général Ousmane Barro Dione.

    ‘’C’est une vision qui consiste à reconnecter Sorano avec le Sénégal des profondeurs. Nous l’avons fait dans plusieurs localités. Aujourd’hui, nous sommes à Pikine’’, a-t-il déclaré peu avant le démarrage de la soirée culturelle.

    Il a rappelé la mission de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano qui consiste à promouvoir la diversité culturelle et valoriser le patrimoine culturel sénégalais.

    ‘’Et pour cela, nous ne pouvons pas nous limiter au siège. C’est pourquoi, nous avions initié depuis trois mois des tournées de décentralisation à l’intérieur du pays’’, a fait savoir Ousmane Barro Dione.

    Il a assuré que cette activité sera organisée dans d’autres communes de la région de Dakar, notamment à Guédiawaye, Rufisque, Thiaroye, Ouakam etc.

    La Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a été inaugurée le 17 juillet 1965 par le président Léopold Sédar Senghor.

    SG/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE / Ndèye Fatou Kane : ‘’Mon nouveau livre m’a permis d’amorcer une nouvelle vie’’

    SENEGAL-LITTERATURE / Ndèye Fatou Kane : ‘’Mon nouveau livre m’a permis d’amorcer une nouvelle vie’’

    Dakar, 20 avr (APS) – L’écrivaine Ndèye Fatou Kane déclare avoir amorcé une nouvelle vie après la mort de son père et la parution de son sixième ouvrage intitulé ‘’Au nom d’un père, hommage à Mamadou Tidiane Kane (16 février 1945-5 octobre 2021)’’, un livre dont le double objectif lui a permis d’inscrire le nom de son ascendant dans la postérité.

    ‘’C’est un livre à double objectif, d’abord rendre hommage à mon père, ensuite veiller à ce que son nom ne soit plus oublié. Quoi de mieux qu’un livre pour qu’il soit dans la postérité ?’’ a dit l’autrice en parlant de son ouvrage.

    Le livre sera présenté, samedi 29 avril, au Musée des civilisations noires, à Dakar.

    Ce livre de 100 pages publié en 2022 par L’Harmattan Sénégal est à la fois un hommage rendu à un père qui a tout donné et a tout appris à sa fille, mais aussi une manière pour cette dernière de faire son deuil après sa disparition, a expliqué Kane dans un entretien avec l’APS.

    L’autrice décrit en deux parties la vie de son père ‘’aussi aimant que sévère’’. Elle retrace toute la vie professionnelle de ce natif de Thiès (ouest), fruit du métissage d’une mère wolof et d’un père halpulaar, et dépeint un homme aux qualités et aux valeurs exemplaires.

    Selon Ndèye Fatou Kane, cet ouvrage ‘’thérapeutique’’ aurait pu être intitulé ‘’Etre en mouvement’’, au regard de la trajectoire de son père, un brillant intellectuel qui a notamment travaillé au Port autonome de Dakar, au ministère des Transports et à la société de transport Dakar Dem Dikk. Un ancien vice-président de la Fédération sénégalaise de football et membre du comité directeur de la Confédération africaine de football également.

    ‘’Le fait d’avoir perdu mon père m’a révélée à moi-même parce que je suis allée voir un psychologue, un thérapeute. Et c’est le psy qui m’a demandé ce que je pourrais faire pour sortir de ce trou noir dans lequel j’étais. Je lui ai dit : Ecrire. En le faisant, je pouvais sortir de cette douleur qui était en moi et qui est toujours en moi’’, explique la chercheuse et écrivaine.

    Elle confie que la lecture et l’écriture ont occupé une grande place dans la vie de son père et dans la sienne, ce qui justifie l’option qu’elle a faite d’écrire son dernier livre.

    ‘’Ecrire m’a permis de passer à une autre étape, ce que je trouve bien après la parution du livre. Les témoignages, les retours de lecture, les personnes ayant perdu des membres de leur famille m’ont dit qu’elles n’avaient pas l’occasion d’écrire mais j’ai écrit pour eux’’, dit Kane.

    L’autrice du roman ‘’Le Malheur de vivre’’ (2014) révèle qu’‘’Au nom d’un père…’’ a été ‘’l’un des livres les plus difficiles, mais le plus rapide à écrire’’ pour elle. ‘’On dirait que ce texte attendait juste son heure, il s’est imposé à moi’’, explique-t-elle.

    Ndèye Fatou Kane souligne que l’amorce a eu lieu au quarantième jour après le décès de son père, durant lequel elle a publié un article en guise d’hommage à son père, dans le quotidien Le Soleil, en novembre 2021.

    La doctorante en sociologie du genre amorce ainsi une nouvelle vie sans son père et son frère, tous décédés, aujourd’hui.

    Ndèye Fatou Kane a publié son premier roman en 2014, ‘’Le Malheur de vivre’’, ensuite ‘’Vous avez dit féministe ?’’ (2018). Elle a participé aussi à la rédaction d’ouvrages collectifs tels que ‘’Franklin l’insoumis’’ (2016) et ‘’Féminisme dans le monde’’ (2020).

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-EDITION-CULTURE / Quatorze nouveaux volumes de l’Histoire générale du Sénégal présentés au public

    SENEGAL-EDITION-CULTURE / Quatorze nouveaux volumes de l’Histoire générale du Sénégal présentés au public

    Dakar, 18 avr (APS) – Le comité de pilotage de la rédaction de  »l’Histoire générale du Sénégal (HGS) de nos origines à nos jours » a présenté au public, mardi, quatorze nouveaux volumes couvrant l’ensemble des périodes de l’histoire du Sénégal, a constaté l’APS.

    ‘’Ces ouvrages couvent la longue trajectoire de notre histoire, des origines à nos jours. Les 14 ouvrages ont été le fait de spécialistes et aujourd’hui, on a voulu insister sur l’un des moments clés de notre histoire ’’, a expliqué le coordonnateur général du projet, le professeur Mamadou Fall.

    Intervenant lors de la cérémonie de présentation des ouvrages, il a insisté sur le fait que les  Sénégalais connaissent la période contemporaine de leur histoire qui a été écrite, transmise, reproduite et enseignée, mais ‘’l’histoire ancienne de manière générale, l’archéologie surtout constitue, un registre complétement ignoré alors que c’est là où se situe le nœud de notre histoire’’, a précisé le coordonnateur général.

    Les réponses aux nombreuses questions que les Sénégalais et les historiens se posent ne se trouvent pas dans les éléments que l’histoire moderne et contemporaine peuvent fournir. ‘’La réponse est ce qui s’est passé avant le 15ème siècle’’, fait savoir le professeur Mamadou Fall. Il estime que les 14 volumes sont le fruit de synergie de chercheurs, d’universitaires et de traditionnalistes.

    ‘’Il y a eu des moments où notre histoire s’est nouée, où nos populations se sont constituées et ont fait une nation, ces moment-là sont ignorés. On a adopté la formule de Raymond Mori en parlant de siècle obscure de notre histoire, en parlant de cette période obscure de notre histoire et cette obscurité n’a pas été véritablement l’objet d’études soutenues et l’HGS est venue combler ce vide’’, a dit Mamadou Fall.

    Les 14 ouvrages présentés au public couvrent pour chaque volume une période méconnue de notre histoire, a signalé le professeur Mamadou Fall non sans assurer que ce travail est le fruit de plusieurs mois voire d’années de labeur. ‘’Cela a été un travail assidu, difficile, mais c’est le fruit d’une démarche collégiale’’, a-t-il affirmé.

    Il a souligné qu’au détours de la lecture de ces ouvrages,  »le public va pouvoir enfin établir notre histoire sur une continuité de longue durée en la rattachant à l’Egypte, au Soudan, à la culture matérielle que l’archéologie a pu faire surgir de terre ».

    Mamadou Fall a noté qu’à partir de là, les Sénégalais auront un confort sur leur propre sol. ‘’Savoir que sur le sol qu’est le Sénégal, il y a une histoire qui fait plus de dix mille ans, une histoire qui rattache toutes les communautés, celle qui le met au centre de l’histoire mondiale, cela donne aux Sénégalais un sentiment de fierté et une conscience historique », a t-il salué.

     »Certains Sénégalais interrogés pensent que le Sénégal commence après les indépendances », selon le coordinateur du comité de pilotage qui estime qu’ils  »n’ont aucune idée de la base anthropologique sur laquelle ce pays a été fondé, ni des liens historiques que les Sénégalais ont avec les populations de la sous-région notamment les Maliens, les Mauritaniens, la Gambie et la Guinée Bissau n’en parlons pas ».

    Ces ouvrages mis sur la place publique renseignent sur ce qui nous rattache à la Mauritanie, à la Guinée Bissau, au Mali, a t-il affirmé.

    ‘’Entre temps la Bibliothèque coloniale nous a divisé en des ethnies cloisonnées. Nous rétablissons la vérité sur ces questions, nous remettons cette histoire à l’endroit’’, a dit Mamadou Fall qui estime qu’il faut toujours s’attendre à des critiques en écrivant l’histoire.

    FKS/AKS/OID

  • SENEGAL-THEATRE-CULTURE / Sorano organise un ‘’spécial korité’’ au complexe culturel de Pikine, samedi

    SENEGAL-THEATRE-CULTURE / Sorano organise un ‘’spécial korité’’ au complexe culturel de Pikine, samedi

    Dakar, 18 avr (APS) – La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano célèbre, samedi, à partir de 21 heures, la fête de la Korité marquant la fin du mois de ramadan à travers un spectacle fusion, au complexe culturel de Pikine, alliant la prestation de l’Ensemble lyrique traditionnel dirigé par la chanteur Marie Ngoné Dione et le ballet national, a appris l’APS.

    Ce spectacle est organisé en partenariat avec le conseil municipal de la ville de Pikine dans le cadre du concept ‘’Sorano chez-vous’’, une initiative de la Compagnie pour se réconcilier avec les Sénégalais et décentraliser les activités du temple de la culture inauguré le 17 juillet 1965 par le premier président Léopold Sédar Senghor.

    FKS/OID

  • SENEGAL-MEDIAS-RELIGIONS / Talk-shows ramadan, des émissions en manque de créativité, selon des spécialistes des médias

    SENEGAL-MEDIAS-RELIGIONS / Talk-shows ramadan, des émissions en manque de créativité, selon des spécialistes des médias

    Par Fatou Kiné Sène (APS)

    Dakar, 17 avr (APS) – Les talk-shows ramadan, en vogue depuis le début du mois du jeûne musulman sur toutes les télévisions sénégalaises qui les diffusent du lundi au dimanche, souffrent d’un manque de créativité, estiment des spécialistes des médias dont les avis sont à l’opposé de ceux des animateurs de ces émissions, lesquels se targuent de proposer des thèmes variés et éducateurs.

    Depuis le début du jeûne musulman, ces émissions foisonnent sur toutes les chaînes de télévision sénégalaises, qui les diffusent parfois jusque tard dans la nuit. La Télévision Futurs Médias (TFM), initiatrice de ce format d’émission en 2016, mise sur son émission culte ‘’Quartier général’’, alors que la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) a décidé de séduire les téléspectateurs avec ‘’Tandarma’’, qui en est à sa deuxième saison.

    Les autres chaînes de télévision ne sont pas en reste : ‘’Grand Plateau’’ (SenTV), ‘’Salon d’honneur’’ (Walf TV), ‘’Gudi Gui’’ (DTV), ‘’Ramadan Show’’ (7TV) et ‘’Iftaar’’ (iTV). Ces émissions interactives, diffusées entre 18 heures et minuit et parfois même jusqu’à l’aube, sont conduites par des animateurs et animatrices aux côtés de journalistes pour mener des débats en société, politique, culture, sport, etc.

    Animatrice principale de l’émission de la RTS, Yakham Thiam estime que ‘’Tandarma’’ se démarque des autres talk-shows dans la mesure où cette émission se focalise sur les enseignements du Coran. Aussi cette émission fait-elle une large place à sa rubrique ‘’Wareef Koor’’, où le maître coranique Mohamed Lamine Diop s’évertue avec pédagogie à répondre aux questions des internautes, le digital y tenant une place importante, explique-t-elle à l’APS.

    ‘’Tandarma’’, précise Yakham Thiam, ne parle pas de confréries, mais se focalise plutôt sur des thèmes en rapport avec l’islam tels que ‘’Islam et dialogue islamo-chrétien’’ ou encore ‘’Islam et troisième âge’’, ‘’Islam et sport’’, etc. Pour décortiquer ces sujets, la chaîne publique fait appel à des personnes ressources, des experts pour la plupart.

    L’animateur vedette Boubacar Diallo, alias Dj Boubs, précise qu’‘’Iftaar’’, l’émission qu’il conduit sur la chaîne de télévision iTV, de 22 h 30 à 1 heure du matin, est un rendez-vous destiné à ‘’éclairer la nuit du ramadan’’.

    ‘’Nous nous évertuons à servir un débat productif, des sujets de société, des débats contradictoires aux gens qui, après avoir mangé et fait leurs prières, sont assis devant leur téléviseur pour suivre un rendez-vous avec la société, les politiques’’, dit-il.

    Boubacar Diallo rappelle que l’émission a déjà reçu comme invité le colonel Antoine Wardini, ancien commandant de la zone militaire n °1, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le 4 avril dernier, tout comme le ministre des Pêches, Papa Sagna Mbaye, Yaye Fatou Diagne, la maire de la commune de Ngathie Naoudé (centre)… Boubacar Diallo précise que les sujets sont choisis par la rédaction d’iTV.

    L’émission ouvre la voie à un concours de récitation du Coran et aux actions sociales, avec des dons de produits alimentaires pour les nécessiteux. ‘’Chez nous, on ne montre pas les visages des bénéficiaires’’, prend-il soin de préciser. Pour lui, les contenus des talk-shows ramadan diffèrent d’une chaîne de télévision à une autre.

    Le manque de créativité décrié

    Cette analyse n’est cependant pas partagée par l’expert audiovisuel Mamadou Baal, ancien directeur de la chaîne publique sénégalaise, la RTS, qui relève un ‘’manque de créativité’’ de ces talk-shows qui ont, selon lui, les mêmes contenus. ‘’Dès qu’une télévision propose quelque chose qui accroche, tout le monde fait la même chose. Il y a une paresse de l’esprit, on ne cherche pas, on triche’’, constate-t-il.

    Mamadou Baal explique que les chaînes de télévision locales n’ont pas de budget de production. Faire de la télévision nécessite des moyens financiers importants, rappelle Mamadou Baal, estimant que ‘’la télévision doit être confiée à des gens qui ont des moyens pour la faire’’.

    La télévision, précise-t-il, c’est de l’édition incluant la programmation et le contenu dévolu à la télé, alors que la production doit revenir aux artistes habilités à créer. Il a rappelé que la Télédiffusion du Sénégal, appelée aussi TDS SA, s’occupe de l’archivage, du transport et de la diffusion. Ailleurs, dans les pays anglo-saxons, dit-il, la production est confiée à d’autres acteurs. L’expert audiovisuel salue toutefois les émissions ‘’Quartier général’’ et ‘’Tandarma’’, qui essaient d’être créatives.

    ‘’‘Quartier général’ et ‘Tandarma’ sont de belles émissions, avec un décor réussi, une variété de rubriques. Ils essaient d’être créatifs, il y a du spectacle. La télévision, c’est du spectacle…’’ soutient le consultant en audiovisuel, qui conseille un dosage du temps d’antenne des émissions.

    Les journalistes Adama Sow et Ousmane Sène sont eux aussi on ne peut plus critiques. Ils relèvent le manque de créativité dont souffrent ces émissions. ‘’C’est vraiment le symbole de la panne en termes de créativité, en concept ou contenu audiovisuel dans nos télévisions sénégalaises. C’est un format qui a été recopié par toutes les télévisions’’, s’est désolé Adama Sow, rappelant en avoir fait le constat il y a deux ans.

    Ces émissions copiées par les chaînes de télévision relèvent de ‘’l’anti-télévision’’, raille le journaliste et expert en communication.

    ‘’Les décors sont faux et inadaptés, si on parle de télévision. Je suis désolé ! Ils sont inappropriés en télévision. Regardez ces fauteuils […] dans un espace tellement grand. C’est de l’ostentatoire et c’est vraiment en porte-à-faux avec ce que l’émission veut véhiculer’’, critique Sow.

    Il estime que le problème avec les concepts de ces émissions est le placement des produits. ‘’Le caractère commercial est très violent, c’est de la tromperie sur la marchandise’’, relève le spécialiste des médias. Ce sont des tribunes pour ‘’des navétanes’’ (championnats populaires de football organisés au Sénégal pendant l’hivernage) entre des confréries’’.

    ‘’Il faut que les gens se ressaisissent. Le côté griotico-religieux dévoile le sens et masque le côté spirituel. Les sociologues diraient que c’est le reflet miroir de la pratique religieuse au Sénégal où tout est buzz’’, conclut Adama Sow.

    Un problème de timing et de contenus

    Directeur de la radio UCAD FM, le journaliste Ousmane Sène déplore la généralisation de ce type de talk-show sur les chaînes de télévision sénégalaises. ‘’Il y a un problème de timing, de contenus et un suivisme remarqué par tous’’, déplore-t-il.

    Sène, qui a exercé d’importantes fonctions à la chaîne Walf TV, estime que le ramadan devrait être mis à profit pour mieux apprendre et maîtriser la pratique religieuse, ainsi qu’une occasion de mettre les religieux au-devant de la scène. La parole devrait leur être donnée, pour des interventions en profondeur dans le domaine de la religion. ‘’Malheureusement, ces émissions fourre-tout tournent en bourrique certaines pratiques religieuses. Il y a des débats politiques, une sorte de redondance sur les autres émissions quotidiennes’’, relève-t-il, déplorant que sur les plateaux de ces émissions, ‘’la parole prend le dessus sur l’image’’.

    Mais tout cela ne semble guère tourmenter les téléspectateurs qui préfèrent zapper selon le contenu des émissions et leur degré de fidélité ou non à une chaîne de télévision. Maguette Ba, un balai à la main, promène son chariot sur la rue 6 de La Médina. La technicienne de surface dit regarder ‘’Quartier général’’ de la TFM pendant les week-ends, car elle doit se coucher tôt les autres jours de la semaine, pour être d’attaque au boulot du lendemain.

    De retour d’une séance d’entraînement, un jeune homme rencontré sur la corniche est un habitué de l’émission ‘’Grand Plateau’’ de la SenTV. Mbayang se décrit, elle, comme un accro de l’émission ‘’Tandarma’’ de la RTS, qu’elle trouve plus ‘’instructive’’ que ses concurrentes.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA /  »Banel et Adama », un film sénégalais dans la sélection officielle de Cannes 2023

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA /  »Banel et Adama », un film sénégalais dans la sélection officielle de Cannes 2023

    13 avril 2023 17:18

    Dakar, 13 avril (APS) – Le film  »Banel et Adama » de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata Toulaye Sy a été retenu dans la sélection officielle de la 76e édition du festival de Cannes en France, prévue du 16 au 27 mai prochain.La liste des 16 films en compétition officielle a été dévoilée jeudi lors d’une conférence de presse animée par le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux, en présence de la nouvelle présidente du festival, Iris Knobloch.

    « Banel et Adama » est le premier film da la cinéaste sénégalaise. Il « est à la lisière de l’expérimentation » et « offre un cinéma tout à fait fort et singulier […] », a annoncé le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux.

    Il ajoute que Ramata Toulaye Sy est la deuxième jeune cinéaste sénégalaise qui vient en compétition officielle au festival de Cannes, après la cinéaste Mati Diop en 2019.

    « Atlantique », le film que cette dernière avait présenté sur la problématique de l’émigration, avait remporté le Grand prix du jury du festival de Cannes.

    Selon Thierry Frémaux, pour l’édition 2023, au total deux-mille films ont été visionnés par les différents comités de sélection du festival, ce qui selon lui « prouve la vitalité du cinéma mondial » et signifie que « de partout on veut faire des films ».

    Il note en particulier « l’éclosion » de jeunes cinéastes tout en se félicitant de « la forte présence du continent africain surtout de réalisatrices » à cette 76e édition du festival de Cannes.

    Le film « Banel et Adama » est le premier long métrage de Ramata Toulaye Sy, qui a aussi réalisé « Astel », un court métrage multiprimé à travers le monde et qui a remporté le Tanit de bronze lors des dernières Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie.

    « Banel et Adama » raconte une histoire d’amour impossible dont l’action se déroule au Fouta, terroir traditionnel du nord du Sénégal.

    « Le film raconte une histoire d’amour presque impossible dans le Fouta où les traditions et les valeurs traditionnelles mettent une pression à un jeune couple qui veut vivre son amour. C’est une histoire entre modernité et tradition chez les Peuls au Fouta », explique Souleymane Kébé, l’un des producteurs de ce film.

    Se disant « très fier » de voir ce film sélectionné à Cannes, il relève que la  particularité de cette œuvre réside dans l’usage de la langue pulaar et la participation d’acteurs non professionnels.

    Le film a été entièrement tourné à Podor et dans les villages environnants, avec essentiellement des techniciens sénégalais.

    « Tous les postes ont été occupés par des Sénégalais sauf trois personnes, à savoir le chef opérateur, la scripte et le gestionnaire. Cela nous rend encore plus fiers de porter ce film pour le Sénégal », a-t-il commenté.

    « C’est un film sénégalais qui va représenter le Sénégal mais il y a aussi [que] des coproducteurs français et maliens » ont contribué à sa réalisation, souligne Souleymane Kébé.

    L’Afrique sera par ailleurs représenté dans cette sélection officielle de Cannes 2023 par le film « Les filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania de la Tunisie.
    Les Etats-Unis et l’Italie sont les pays les plus présents dans cette sélection.

    Voici la liste des films retenus par la sélection officielle

    1 – « Club Zero » de Jessica Hausner

    2 – « The Zone of Interest » de Jonathan Glazer

    3 – « Fallen Leaves » d’Aki Kaurismaki

    4 – « Les Filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania

    5 – « Asteroid City » de Wes Anderson

    6 – « Anatomie d’une chute » de Justine Triet

    7 – « Monster » de Hirokazu Kore-eda

    8 – « Il Sol Dell’Avvenire » de Nanni Moretti

    9 – « La Chimera » d’Alice Rohrwacher

    10 – « Les Herbes sèches » de Nuri Bilge Ceylan

    11 – « L’Eté dernier » de Catherine Breillat

    12 – « La Passion de Dodin Bouffant »  de Tran Anh Hung

    ·13 – « Rapito » de Marco Bellochio

    14 – « May December » de Todd Haynes

    15 « Firebrand » de Karim Aïnouz

    16 « The Old Oak » de Ken Loach

    17 « Banel et Adama » de Ramata-Toulaye Sy

    18 – « Perfect Days » de Wim Wenders

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-EDITION-CULTURE / ‘’La Constitution du Sénégal, la lettre, le politique et le juge’’, nouvel ouvrage du Pr Meissa Diakhaté

    SENEGAL-EDITION-CULTURE / ‘’La Constitution du Sénégal, la lettre, le politique et le juge’’, nouvel ouvrage du Pr Meissa Diakhaté

    14 avril 2023 21:55

    Dakar, 14 avril (APS) – Le professeur Meïssa Diakhaté, agrégé de droit public, vient de publier un ouvrage intitulé « La Constitution du Sénégal : La lettre, le politique et le juge », ouvrage dans lequel il commente la loi fondamentale adoptée le 22 janvier 2001.

    Ce livre de 318 pages est édité par “L’Harmattan Sénégal’’. Il ”commente la loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001 portant Constitution de la République du Sénégal, mise à jour et dont seule la version officielle fait foi », a dit d’emblée l’éditeur sur la quatrième de couverture.

    L’auteur considère que cette Constitution, la seconde du cycle constitutionnel depuis 1959, met symboliquement et juridiquement fin à la loi n° 59-003 du 24 janvier 1959 portant Constitution de la République du Sénégal.

    « Dès lors, il n’est pas sans intérêt de savoir que c’était justement une continuité du système constitutionnel de 1960 à 2000, même si, durant cette période, les régimes politiques ont vécu, par moments, des convulsions institutionnelles », a-t-il commenté.

    L’auteur précise que le commentaire tiendra compte de la sagesse doctrinale selon laquelle, « en politique, les destinations du constitutionnaliste sont diverses. Ses compétences avérées et la présomption de maîtrise de l’État dont le politique crédite le spécialiste justifient, d’une part, la sensibilité des fonctions qu’il exerce et, d’autre part, la gravité des travers dont il est, soit le complice, soit la caution, soit la victime collatérale »

    Meïssa Diakhaté a occupé plusieurs fonctions dont celle de directeur de cabinet au ministère de la Justice et conseiller au Bureau organisation et méthodes (BOM). Il a été assistant parlementaire de 2009 à 2012.

    Il a, à son actif, de nombreux ouvrages, parmi lesquels « L’Education au Sénégal : Historique et Actualité des Réformes pédagogiques » (avril 2005). Il a aussi écrit « La méthodologie de la Rédaction administrative » (édition revue, corrigée et augmentée, 2017), “Les lois au Sénégal » en deux volumes. Le premier est intitulé « La procédure législative », le deuxième volume : « Le répertoire législatif de 1960 à 2020 ».

    Il a aussi publié « Organisation et performance de l’administration publique « , un ouvrage qu’il a co-écrit avec Abdou Karim Lo, expert international en management public.

    Le professeur Diakhaté est aussi l’auteur de plusieurs articles scientifiques.

    FKS/ASG/BK