Catégorie : Culture

  • SENEGAL-JEUNESSE-CULTURE-INFRASTRCTURES / Signature d’une convention pour la réalisation de 25 plateaux multifonctionnels

    SENEGAL-JEUNESSE-CULTURE-INFRASTRCTURES / Signature d’une convention pour la réalisation de 25 plateaux multifonctionnels

    Dakar, 13 déc (APS) –  La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, et le directeur de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP), Baye Niass, ont signé, vendredi, une convention pour la réalisation de 25 plateaux multifonctionnels dans 25 communes du Sénégal.

    ‘’Nous procédons aujourd’hui à la signature d’une convention de partenariat stratégique avec l’ACBEP (…) en vue de construire 25 plateaux multifonctionnels dans 25 communes du pays’’, a déclaré Khady Diène Gaye.

    La construction de ces infrastructures sportives de proximité, dont le démarrage des travaux est prévu dès 2025, vise, selon la ministre, à ‘’contribuer à la restauration de l’équité territoriale et sociale’’.

    Pour cette première phase du programme, l’accent sera mis sur des disciplines sportives telles que le handball, le basketball, le volleyball et le baseball-fly.

    ‘’Cela ne signifie pas que les autres disciplines sportives seront négligées’’, a précisé Mme Gaye, soulignant que ce projet constitue une étape initiale d’un programme sectoriel plus large.

    En ce qui concerne le volet culturel, la ministre a indiqué qu’une réflexion est déjà engagée et que le contenu du projet sera finalisé ultérieurement.

    Pour sa part, Baye Niass, directeur de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP), a assuré que ‘’le programme des 25 plateaux multifonctionnels sera réalisé dans le respect des normes et des standards de sécurité’’.

    BB/OID/ABB/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-SPORT / L’anniversaire de l’assassinat de Battling Siki, « un devoir mémoriel » (organisateurs)

    SENEGAL-CULTURE-SPORT / L’anniversaire de l’assassinat de Battling Siki, « un devoir mémoriel » (organisateurs)

    Saint-Louis, 13 déc (APS) – L’organisation du 99-ème anniversaire de l’assassinat d’Amadou Louis Mbarick Fall dit Battling Siki est un devoir mémoriel pour permettre aux générations futures de connaître cet homme qui s’est battu pour la dignité du peuple noir, a-t-on appris des organisateurs.

    ‘’Battling Siki s’est battu pour la dignité du peuple noir et n’est plus un patrimoine saint-louisien ni sénégalais mais africain, voire mondial’’, a déclaré vendredi Alpha Amadou Sy, au cours d’une conférence de presse en prélude à cet anniversaire prévu les 14 et 15 décembre à Saint-Louis.

     »Le contexte dans lequel nous sommes est important avec la mise en avant de la question mémorielle et il permet de revisiter le parcours de cet illustre compatriote qui s’est battu bec et ongle pour le peuple noir », a rappelé M. Sy, président du comité scientifique du colloque prévu à cet effet.

    Le comité d’organisation a envoyé une lettre au Premier ministre Ousmane Sonko, qui a répondu à cette correspondance en instruisant le ministre de la Culture et des Sports d’accompagner cet événement, a-t-il fait savoir.

    Il signale que dans le cadre du centenaire, un grand colloque est en vue pour découvrir au plan scientifique le combat mené par Batling Siki.

    Cet événement important a été piloté depuis les Etats-Unis où elle réside par une de ses petites filles, a rappelé Alpha Amadou Sy pour qui cette célébration est une entreprise de décolonisation.

    Un grand gala de boxe et un panel seront organisés à Saint-Louis pour marquer les cérémonies de commémoration du 99e anniversaire de l’assassinat d’Amadou Louis Mbarick Fall, plus connu sous le nom de Battling Siki, ont annoncé les organisateurs.

    ‘’Faire découvrir et promouvoir le parcours d’Amadou Louis Mbarick Fall Battling Siki : une exigence mémorielle » est le thème retenu pour cette commémoration, ont-ils indiqué dans un communiqué transmis à l’APS.

    L’acte inaugural de ce projet a été lancé en décembre 2022, à Guet-Ndar, son quartier natal à Saint-Louis, à l’occasion du 97ème anniversaire de l’assassinat du boxeur, avec l’organisation d’une journée de prières pour le repos de son âme.

    Amadou Louis Mbarick Fall alias Battling Siki, né le 22 septembre 1897 à Saint-Louis et mort assassiné à New York le 15 décembre 1925, est arrivé très jeune à Marseille, en France, à l’âge de 10 ans. Il sera décoré de la médaille militaire pour sa participation à la première Guerre mondiale.

    Démobilisé, il reprend les gants le 24 septembre 1922 et inflige un calvaire à l’idole des Français, Georges Carpentier, qui jette l’éponge au sixième round. Le combat soulève de nombreuses polémiques, sur un potentiel arrangement ou encore sur la décision de l’arbitre de disqualifier Siki avant de le déclarer vainqueur sous la pression des spectateurs. Batling Siki devient ainsi le premier boxeur noir champion du monde.

    AMD/ASB/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / Camp pénal : des artistes demandent l’application des recommandations issues des assises de la justice

    SENEGAL-MUSIQUE / Camp pénal : des artistes demandent l’application des recommandations issues des assises de la justice

    Dakar, 13 déc. (APS) – Des artistes sénégalais ont demandé l’application des recommandations issues des assises de la justice, jeudi, à l’occasion du concert annuel du festival ‘’Guédiawaye by rap’’, à la prison du camp pénal de Liberté 6, a constaté l’APS.

    Ce spectacle, organisé à l’initiative de la structure Guédiawaye Hip Hop (G-Hiphop), a aussi été mis à profit pour plaider pour la réinsertion sociale et une meilleure prise en charge des détenus.

    ‘’Organiser ce concert vise à rappeler à nos autorités les conditions de détention difficiles des détenus, militer aussi pour la promotion des droits des détenus et amener les autorités à une prise de conscience en ce qui concerne les conditions carcérales’’, a lancé Malal Talla alias ‘’Fou Malade’’, président de la structure G-Hip Hop.

    Il a rappelé que le fait d’organiser un concert et des formations dans des prisons est une tradition à chaque édition du festival Guédiawaye by rap. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de mission de militant pour la réinsertion sociale.

    Il a demandé l’application des recommandations issues des assises de la justice relativement aux conditions de détention dans les prisons sénégalaises.

    Parlant de récidive, il a demandé aux prisonniers de faire preuve de responsabilité et de tirer des leçons de leur situation actuelle afin d’entamer un changement positif à leur sortie.

    Le rappeur Akbess, un ex-détenu, a invité durant sa prestation les autorités à une meilleure prise en charge des prisonniers, en particulier leurs conditions sanitaires.

    Son freestyle live tiré de son morceau ‘’cours d’assises’’ qui dénonce les conditions difficiles que vivent les détenus et les longues détentions préventives, lui a valu des applaudissements de la part des détenus.

    L’artiste les a par ailleurs appelés à avoir une bonne conduite vis-à-vis des gardes pénitentiaires et à l’égard de leurs camarades détenus

    Invité d’honneur du concert, le directeur du camp pénal a rappelé l’importance de la bonne conduite en ce qui concerne les demandes de remise de peine.

    Pape Mbaye, ex-détenu et militant de l’association ‘’And Gore Bokk Jaar-jaar’’ et de l’insertion sociale, abonde dans le même sens que le directeur de la prison et appelle les prisonniers à ne pas récidiver

    ‘’ La prison, c’est une université de la vie. Elle doit te pousser à une introspection et à réfléchir à des alternatives à la sortie. Une erreur de jeunesse peut y amener, y retourner c’est faire preuve d’irresponsabilité’’, a-t-il estimé en donnant son propre exemple.

    Le concert qui s’est déroulé dans une très belle ambiance, a réuni plusieurs personnes, notamment des ex-détenus.

    Souhaitant témoigner dans l’anonymat, un ex-détenu félicite la structure G-hip hop pour l’organisation d’un tel évènement en faveur des gens comme lui.

    Les artistes D freezy, Akbess, wiz boy Bakhou, Cire Kara et le groupe Assiko cerveau siko ont assuré le show.

    Quelques artistes détenus sont également montés sur scène, notamment, le surnommé Dieuwrigne Naby Moustapha, qui a assuré en grande partie l’animation du spectacle.

    Les détenus ont pleinement profité du concert à travers leurs applaudissements, chants et danses. 

    TAP/FKS/ASG

  • SÉNÉGAL-CULTURE-MONUMENT / La statue Lat-Dior de Thiès, une oeuvre de l’artiste-sculpteur burkinabè Siriki Ky

    SÉNÉGAL-CULTURE-MONUMENT / La statue Lat-Dior de Thiès, une oeuvre de l’artiste-sculpteur burkinabè Siriki Ky

    Thiès, 13 déc (APS) – La statue Lat-Dior, un projet de la ville de Thiès, réalisée par l’artiste-sculpteur burkinabè Siriki Ky et inaugurée, jeudi, par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, est une œuvre en bronze de 2,65 mètres représentant le Damel du Cayor et son cheval « Malaw’ ».

    Le comité scientifique de ce projet est présidé par le professeur Ibrahima Thioub, avec comme rapporteur le Professeur Babacar Mbaye Diop.

    Il compte parmi ses membres, le professeur Mamadou Babacar Ndiaye, recteur de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), Adja Maïmouna Niang, enseignante-chercheure à l’UIDT, Ousseynou Masserigne Guèye, directeur de l’information et de la communication de la ville de Thiès, etc.

    Siriki Ky, un artiste sculpteur mondialement reconnu, a été sélectionné à l’issue d’un appel d’offres.

    Il travaille avec le bronze, en utilisant des techniques ancestrales, telles que la cuisson des moules au feu de bois et la fonte du bronze dans une forge traditionnelle.

    L’artiste, fait chevalier de l’ordre du lion en 2018 par le président Macky Sall lors de l’inauguration du Musée des civilisations noires, a réalisé une bonne partie des statues qui ornent l’allée des Etalons au Burkina Faso parmi lesquelles celles des réalisateurs sénégalais Sembene Ousmane et d’Alain Gomis.

     »L’œuvre que nous avons inaugurée aujourd’hui, au-delà de sa dimension esthétique, à l’image de tant de produits de nos artistes, cinéastes, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures », a dit le chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’inauguration de la statue en hommage au héros national Lat-Dior Diop.

    ADI/FKS/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / ‘’Emigration irrégulière : le mal profond » : un diagnostic des véritables causes de ce phénomène

    SENEGAL-SOCIETE / ‘’Emigration irrégulière : le mal profond » : un diagnostic des véritables causes de ce phénomène

    Dakar, 12 déc (APS) – L’ouvrage ‘’Emigration irrégulière : le mal profond’’, du journaliste et spécialiste des questions migratoires, El Hadji Daouda Luc Gbaya, procède à un diagnostic des véritables causes de ce phénomène.

    Cet ouvrage de 129 pages, publié en novembre dernier aux ‘’Maîtres du jeu éditions’’, pose un regard critique sur ce phénomène social que constitue l’émigration illégale.

    L’auteur explique comment le phénomène a évolué dans le temps et dans l’espace avec ses conséquences sur la société sénégalaise.

    Il revient sur des découvertes ‘’macabres’’ ayant mis le monde en général et le Sénégal en particulier en ‘’émoi’’.

    Prenant l’exemple de l’année 2023, M. Gbaya souligne combien elle a été ‘’macabre’’ pour les migrants d’Afrique subsahariens en général et ceux du Sénégal en particulier.

    ‘’Selon une ONG espagnole citée par le journal Le Monde, plus de 5000 d’entre eux ont péri en mer au cours des cinq dernières années, alors qu’ils tentaient de se rendre aux îles Canaries, soit une moyenne de 33 décès par jour’’, révèle-t-il.

    Il souligne que le Sénégal figure malheureusement en bonne place parmi les pays dont sont originaires ces migrants.

    ‘’(…) aussi paradoxal que cela puisse paraître, le changement de régime au Sénégal, n’a pas arrêté cette vague migratoire. En février 2024, au moins 26 Sénégalais sont morts dans un naufrage survenu au large de Saint-Louis. La pirogue avait à bord 300 personnes’’, relève l’auteur.

    Il ajoute que selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au mois de juillet de l’année en cours, 15 migrants ont été retrouvés morts et 195 autres portés disparus, au large de la Mauritanie.

    L’auteur revient également sur l’annonce faite par la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), de la découverte d’une pirogue contenant environ 30 corps sans vie à 70 km au large de Dakar, etc.

    ‘’L’OIM estime que le nombre de morts dans les couloirs migratoires est sous-estimé. Depuis 2014, plus de 60 mille vies [ont été] perdues dans le monde du fait de l’émigration irrégulière dont plus de 22 mille sur la route de la Méditerranée’’, explique-t-il.

    El Hadji Daouda Luc Gbaya rapporte les témoignages de certains rescapés qui avaient décidé de tout quitter pour emprunté les voies de l’émigration illégale.

    Il cite notamment un certain Massar Sarr, marchand ambulant ayant payé 500 mille francs cfa pour tenter cette aventure, devenue amère entre le Maroc et l’Espagne.

    L’auteur a également rappelé que malgré les stéréotypes liés à la question migratoire Sud-Nord, le rapport du Centre d’études stratégiques de l’Afrique de 2020 relève un flux migratoire entre pays africains de 80%.

    Parmi les causes de ce phénomène qui poussent les jeunes, issus pour la plupart des régions du Sénégal, à émigrer illégalement, il cite notamment la pauvreté.

    A l’en croire, l’échec de la politique de jeunesse au Sénégal impose une remise en cause des instruments de financement des jeunes, notamment la Délégation générale à l’’emploi rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ).

    Il invite le pays à changer de posture face à la montée du populisme entretenu par l’extrême droite en Occident.

    ‘’Il doit démontrer l’apport de l’immigration à l’UE [Union européenne], confrontée au vieillissement de sa population et qui a besoin de main-d’œuvre pour faire tourner la machine’’, ajoute l’auteur.

    El Hadji Daouda Luc Gbaya est un journaliste diplômé de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC), une école de formation basée à Dakar.

    Il a travaillé dans plusieurs médias sénégalais, notamment au journal Le Quotidien, de 2006 à 2011, au quotidien Enquête entre 2011 et 2014. Il a également été lauréat du prix meilleur reportage de l’Institut Panos, en 2009, etc.

    AMN/SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-PATRIMOINE-EDUCATION / Bassirou Diomaye Faye invite l’Ecole et les Collectivités locales à s’emparer des figures de la résistance pour bâtir une nation souveraine

    SENEGAL-PATRIMOINE-EDUCATION / Bassirou Diomaye Faye invite l’Ecole et les Collectivités locales à s’emparer des figures de la résistance pour bâtir une nation souveraine

    Thiès, 12 déc (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi à Thiès, que l’école et les collectivités locales doivent s’emparer du long héritage de résistance à la colonisation au Sénégal et dans d’autres parties du continent africain, pour former les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux panafricains.

    « L’oeuvre que nous avons inaugurée aujourd’hui, au-delà de sa dimension esthétique, à l’image de tant de produits de nos artistes, cinéastes, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures », a dit le chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’inauguration d’une statue en hommage au héros national Lat-Dior Diop (1842-1886).

    « L’école doit s’emparer de cette mémoire quelle qu’en soit le support pour former en notre jeunesse les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux du panafricanisme », a ajouté le président de la République.

    Pour lui, le parrainage de nos rues, écoles ou édifices publics ou privés doit « davantage puiser dans ce patrimoine partagé, ce socle de référence collectif sur lequel s’édifie notre imaginaire national et nos convictions patriotiques ».

    « Continuer à faire patrie, c’est renforcer cette perspective de l’unité à partir de toutes les sources qui alimentent la mémoire nationale, forte de sa diversité », a noté le président Faye, venu inaugurer une statue en bronze réalisée par la ville de Thiès en l’honneur de l’ancien Damel du royaume du Cayor.

    Le président Faye a loué les « pages glorieuses » écrites par les héros, y compris à Thiès où, les cheminots, à travers la grève de 1938 et celle de 1947 pour la liberté et la justice, ont payé leur engagement au prix fort.

    Moins connue que celle de 1947 et immortalisée dans  »Les bouts de bois de Dieu », un roman d’Ousmane Sembène, devenu un classique, la grève des cheminots de 1938 s’est terminée dans un bain de sang, a rappelé le chef de l’État.

    Le maire de Thiès Babacar Diop a réhabilité, dès son élection, un monument près de la Cité Ibrahima Sarr, cet autre « massacre colonial » perpétré le 27 septembre 1938.

    Le chef de l’État a profité de l’occasion pour rendre hommage aux résistants, en terre sénégalaise et dans d’autres parties du continent.

    En plus de Lat-Dior, il cité les révolutionnaires du Fouta : Abdel Kader Kane et Thierno Souleymane Baal, ainsi que Mamadou Lamine Damé dans le Boundou, Alpha Molo Baldé, dans le Fouladou, ainsi que le roi du Sine, Boursine Coumba Ndoffène Diouf, dont le témoignage en faveur du fondateur du mouridisme, au péril de son pouvoir, a épargné à Cheikh Ahmadou Bamba un second exil après celui au Gabon (1885-1902).

    Les mérites d’Aline Sitoé Diatta en Casamance ou encore des héros moins connus de la zone du Thianguine (autour de Thiès), comme Kagne qui barrait la route aux caravanes des colons, ont aussi été vantés par Bassirou Diomaye Faye.

    D’autres « figures emblématiques de la résistance » comme les marabouts Cheikh Amadou Bamba, Elhadj Malick Sy, Amary Ndack Seck, entre autres, ont « fait échec au projet d’aliénation culturelle » déroulé par le colon, a rappelé le chef de l’Etat.

    Au plan continental, il a évoqué le nom du premier Sultan de Dosso, un des précurseurs du panafricanisme ou encore Samory Touré.

    Pour le président de la République, l’initiative du maire Babacar Diop est « à citer en exemple pour tous les édiles des autres collectivités locales qui, en cohérence avec la politique de l’État, mettent en place une politique pour soutenir la culture » et entretenir la mémoire de nos héros.

    ADI/OID/ABB

  • SENEGAL-MUSIQUE / L’artiste Matador élevé au rang de « Grand Maître » du hip hop

    SENEGAL-MUSIQUE / L’artiste Matador élevé au rang de « Grand Maître » du hip hop

    Dakar, 12 déc (APS) – L’association Guédiawaye hip-hop a élevé l’artiste rappeur Matador au rang de ‘’Grand Master’’ (Grand Maître) du hip hop, une manière de célébrer sa contribution au développement de ce courant musical.

    Matador, Babacar Niang à l’état civil,  est membre fondateur du groupe mythique ‘’Wa Bmg44’’ de la banlieue dakaroise de Thiaroye, un des précurseurs du hip hop au Sénégal et en Afrique.

    L’hommage s’est déroulé, mercredi, lors du lancement officiel de la onzième édition du festival ‘’Guédiawaye by rap’’, dont le thème est ‘’We celebrate Matador (nous célébrons Matador) ».

    L’artiste a reçu cette distinction lors d’un concert organisé au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose et animé par le jeune rappeur Ashs the best.

    ‘’Nous [G hip hop] avons choisi de célébrer Matador parce que dans les années 1990, nous l’avons vu faire du rap. Il est l’un des précurseurs du hip hop en Afrique et particulièrement au Sénégal’’, a expliqué le rappeur Malal Talla alias Fou malade.

    Le rappeur Matador a été élevé ‘’Grand Master Matador’’, a-t-il fait savoir.

    Selon lui, ‘’célébrer Matador, c’est aussi revisiter trente ans de trajectoire opulente qui va de 1992 jusqu’à ce qu’il soit au sommet de son art aujourd’hui’’.

    ‘’Rendre hommage à Matador, c’est faire allégeance au hip hop sénégalais », a-t-il lancé.

     »Trente ans de hip hop sénégalais, c’est presque autant d’années que notre homme a vouées à l’édifice de ce mouvement que nous chérissons tant, et auquel cette série d’œuvres commémoratives est dédiée’’, a poursuivi Fou Malade qui, à travers une exposition, est revenue sur le parcours de l’enfant de Thiaroye, dont le nom à l’état civil est Babacar Niang.

    L’exposition a marqué l’attention des visiteurs sur les nombreuses réalisations de Matador mais aussi celle de sa famille du hip hop.

    Pour Fou Malade, immortaliser  »les actions héroïques » d’un artiste de son vivant est ‘’l’essence même de notre culture, habituellement exprimée sous forme d’auto-proclamation, de l’ego trip, pour reprendre un terme du jargon de notre milieu’’.

    ‘’Nous avons porté cette célébration à son honneur parce qu’il incarne parfaitement les valeurs intrinsèques de la culture urbaine, que sont +Peace, Love, Unity And living fun+ (paix, amour, unité et plaisir de vivre) », a fait valoir le président de G hip hop.

    Présent à cette soirée, le secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr, en charge des Industries culturelles et créatives et du Patrimoine Historique au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture estime que le hip hop fait partie du patrimoine culturel.

    ‘’Nous accordons une place de choix au hip hop dans l’élaboration des politiques relatives à la culture parce que nous sommes convaincus de son apport substantiel, en raison de sa nature combative dans la souveraineté prônée par nos autorités’’, a déclaré M. Sarr.

    ‘’Le mouvement hip hop s’illustre de manière cruciale à chaque fois que l’avenir du Sénégal est en jeu à travers leur engagement citoyen’’, a-t-il souligné.

    Le rap, longtemps considéré comme une musique de contestation aux Etats-Unis ou en Afrique, notamment au Sénégal, demeure aussi, selon les acteurs, une vraie force de propositions.

    ‘’Dans les années 1990, dans la banlieue dakaroise, à Thiaroye en particulier, dire que la société avait réservé à la jeunesse de ces contrées un avenir de délinquant, relevait d’un secret de polichinelle’’, a rappelé Matador, désormais élevé au rang de « Grand Master Matador ».

    Il a confié avoir très vite compris que le hip hop et ses disciplines dérivées pouvaient dissuader cette jeunesse dont il fait partie de ce chemin périlleux.

    Le lancement de la 11ème édition a enregistré la présence d’éminentes personnalités de la culture urbaine, en l’occurrence les rappeurs Didier Awadi de l’ancienne génération et Dip Doundou Guiss de la nouvelle vague, entre autres.

    Matador a fait sa première production en 1998. En 2004, il a remporté le prix du meilleur album de l’année. Quatre ans après, il met sur le marché l’album solo tant attendu ‘’Xippil xoll’’ (Ouvre les yeux et regarde en wolof) qui tient toutes ses promesses.

    Il s’est investi dans le développement du hip hop et préside ‘’Africulturban’’ (Association de 900 jeunes Hip hop) et reste plus que jamais le représentant de la  »basse classe », voix des sans voix.

    Le festival Guédiawaye By Rap se poursuit jusqu’au 29 décembre dans la capitale sénégalaise avec ce jeudi un concert à la prison du Camp pénal.

    SC/FKS/SBS/OID/ASG

  • SENEGAL-ETATSUNIS-CULTURE / Djibril Diallo à la tête du comité de jugement de la semaine internationale de la culture ‘’World Madam’’

    SENEGAL-ETATSUNIS-CULTURE / Djibril Diallo à la tête du comité de jugement de la semaine internationale de la culture ‘’World Madam’’

    Dakar, 12 déc (APS) –  Le président-directeur général du Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), Djibril Diallo, a été nommé président du comité de jugement de la prestigieuse semaine internationale de la culture ‘’World Madam’’ prévue ce jeudi, à New York, a appris l’APS de l’intéressé.

    ‘’En tant que président, le Dr Diallo évaluera dans quelle mesure les femmes mariées participant à l’événement peuvent diffuser des messages et des programmes promouvant la santé, la beauté, l’amour, la force, l’entreprenariat et le leadership’’, indique-t-il dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS.

    Selon la même source, son rôle souligne l’importance de reconnaître les contributions des femmes à la promotion de ces valeurs et à l’inspiration du changement sociétal.

    Cette initiative vise à éliminer toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, constituant ainsi une étape cruciale vers la réalisation de l’égalité des sexes et du développement durable.

    La ‘’World Madam Foundation’’ est une plateforme mondiale dédiée à la fourniture de services complets aux femmes.

    Sa mission est de donner l’exemple à des femmes exceptionnelles, pour promouvoir le développement du talent féminin, maintenir la stabilité sociale et soutenir les femmes et les enfants pauvres et handicapés, etc.

    AMN/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Sédhiou : le festival Africa Fête pour agrémenter la formation d’acteurs culturels en management et gestion de carrière

    SENEGAL-CULTURE / Sédhiou : le festival Africa Fête pour agrémenter la formation d’acteurs culturels en management et gestion de carrière

    Sédhiou, 12 déc (APS) – Le festival Africa fête s’est tenu mercredi, à Sédhiou, au terme d’une session de formation de trois jours destinée à quinze jeunes artistes, acteurs culturels et techniciens de son, a constaté l’APS.

    ‘’Depuis 2000, le festival accompagne divers professionnels du secteur musical pour améliorer leurs conditions de travail’’, a rappelé Rokhoya Daba Sarr, sa directrice.

    Elle a annoncé que le festival prévoit de revenir avec l’appui de partenaires pour offrir des modules supplémentaires, notamment en communication et digitalisation de projets artistiques.

    Elle a salué la réussite de la formation, soulignant son importance pour les artistes et les acteurs culturels.

    ‘’Cette initiative vise à renforcer les compétences en management et gestion de carrière des artistes locaux’’, a-t-elle précisé, à la cérémonie de clôture de la session de formation des quinze jeunes acteurs culturels de la région de Sédhiou.

    Rokhoya Daba Sarr a expliqué que l’objectif est de former des managers en entrepreneuriat afin de faciliter l’interaction entre les artistes et leur public.

    Selon la directrice du festival Africa-fête, cette formation répond à un besoin de renforcement des capacités des acteurs culturels de Sédhiou, en particulier dans la gestion de carrière et l’entrepreneuriat musical.

    Elle a affirmé que la demande pour de telles formations est forte dans la région. 

    Moustapha Ndiaye, formateur et manager culturel, a souligné la qualité des profils ayant bénéficié de la formation.

    Il a insisté sur l’importance de multiplier les actions pour permettre aux talents locaux de s’épanouir pleinement.

    ‘’Dans la gestion de carrière, le manager est vu comme un entrepreneur culturel moderne, recherchant des ressources financières et assurant la promotion des artistes’’, a déclaré M. Ndiaye, formateur au festival Africa Fête.

    Alassane Bayo, jeune manager et promoteur culturel à Sédhiou, a participé à la formation et a partagé son expérience.

    ‘’Lors de cette rencontre de partage, j’ai appris comment gérer la carrière d’un artiste, comment maîtriser différents types de contrat, et améliorer l’interaction entre l’artiste et le public, a-t-il expliqué.

    Alassane Bayo a également insisté sur le rôle du manager en tant qu’entrepreneur dans la production musicale.

    Selon lui, cette initiative marque un pas important vers le développement des compétences des acteurs culturels de Sédhiou, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités pour les jeunes acteurs culturels de la région.


    OB/ASG/OID

  • SENEGAL-FORMATION-NUMERIQUE / Lancement du quatrième camp de codage du projet AGCCI

    SENEGAL-FORMATION-NUMERIQUE / Lancement du quatrième camp de codage du projet AGCCI

    Dakar, 12 déc (APS) – Onu Femmes, le gouvernement du Sénégal ainsi que leurs partenaires ont procédé, jeudi, au lancement du quatrième camp de codage du projet AGCCI (Les filles africaines peuvent coder, en français), une initiative visant l’inclusion numérique des jeunes filles.

    Cette quatrième session, dont la cérémonie de lancement a eu pour cadre l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), se tient à Dakar du 12 au 23 décembre 2024, indiquent les organisateurs dans un communiqué transmis à l’APS.

    Ils rappellent que l’initiative a déjà touché 125 jeunes filles sénégalaises à travers trois camps de codage ‘’couronnés de succès, leur offrant une première immersion dans le monde du numérique et du codage’’.

    Selon les organisateurs, le déploiement du programme dans les régions à l’occasion de ce quatrième camp ‘’va favoriser ainsi une plus grande inclusivité et l’accès des jeunes filles de tout le pays à cette formation’’.

    De plus, ajoutent-ils, ‘’il est prévu un enrichissement de l’expérience des apprenantes en leur offrant des opportunités accrues de networking, de mentorat et d’insertion professionnelle au sein d’entreprises, renforçant ainsi leur préparation à intégrer le secteur technologique de manière significative’’.

    Les participantes à cette session de formation bénéficieront d’ateliers pratiques sur le codage et le développement d’applications adaptées aux besoins locaux. Il y aura également des ‘’modules de leadership numérique’’ pour ‘’encourager les jeunes filles à devenir des actrices majeures du changement dans leurs communautés’’, indiquent les organisateurs.

    L’initiative AGCCI (Les filles africaines peuvent coder) est mise en œuvre par Onu Femmes, les ministères de la Famille et des Solidarités ; de la Communication, des Télécommunications et du Numérique ; de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’entreprise de télécom Yas, l’AUF et Polaris Asso, une association qui entend inspirer et mobiliser la jeunesse africaine grâce au numérique, la recherche et la culture.

    OID/ABB/ASB