Catégorie : Culture

  • SÉNÉGAL-COLLECTIVITES-INAUGURATION / Thiès : Bassirou Diomaye Faye a dévoilé la statue Lat-Dior

    SÉNÉGAL-COLLECTIVITES-INAUGURATION / Thiès : Bassirou Diomaye Faye a dévoilé la statue Lat-Dior

    Thiès, 12 déc (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce jeudi matin à Thiès (ouest) où il a dévoilé la statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop, a constaté l’APS.

    L’ensemble des écoles primaires et des établissements de formation professionnelle, ainsi que des collèges et lycées de la ville de Thiès, se sont mobilisés pour accueillir le chef de l’Etat qui séjourne dans la cité du rail pour l’inauguration d’une statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop.

    La statue, installée entre la place Agora et l’auditorium de l’avenue Cäen, sera inaugurée d’un moment à l’autre par le chef de l’État.

    Une tribune est installée sur la Promenade des Thiessois, qui accueille les officiels.

    Le ministre de L’ Intérieur, Jean Baptiste Tine, le directeur de cabinet du président de la République, Mary Teuw Niane, et le ministre des Mines, Birame Soulèye Diop, sont déjà sur les lieux.

    L’Avenue Cäen menant à la promenade des Thiéssois est jalonnée de drapeaux et de photos du maire de Thiès, Babacar Diop aux côtés de son hôte de marque, le président de la République Bassirou Diomaye Faye, accrochées aux poteaux électriques.

    ADI/ASG/MTN

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 11 décembre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 11 décembre 2024

    Dakar, 11 déc (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 11 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la Journée des Droits de l’homme que la Communauté internationale a célébrée hier, 10 décembre 2024, pour ensuite évoquer la question du renforcement de l’Etat de droit au Sénégal et la politique nationale de promotion et de protection des droits humains.

    Il a ainsi rappelé l’attachement particulier du Sénégal à l’Etat de droit et au respect permanent des droits humains et leur protection. C’est tout le sens de l’organisation, le 28 mai 2024, des Assises de la Justice dont les recommandations sont en cours d’application selon un calendrier maitrisé.

    Il a, en outre, souligné l’avancée significative et qualitative notée, cette année, dans la mise en œuvre de la politique de promotion des droits humains avec le renforcement du cadre institutionnel par la promulgation, le 18 septembre 2024, de la loi n° 2024-14 portant création de la Commission nationale des Droits de l’Homme dont les membres seront nommés après un appel à candidature.

    A cet effet, il a instruit le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de prendre toutes les dispositions requises en vue de finaliser le processus de recrutement et de nomination des nouveaux membres de la Commission nationale des Droits de l’Homme avant le 31 janvier 2025.

    Il a, par ailleurs, indiqué au Ministre des Finances et du Budget, la nécessité de renforcer les ressources budgétaires de la nouvelle Commission qui, dès à présent, doit élaborer, pour les cinq (5) prochaines années, un plan stratégique de développement conforme à la Vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

    Il a demandé au Premier Ministre d’assurer le suivi et la supervision de toutes les actions gouvernementales visant l’amélioration continue du statut du Sénégal dans le classement international des organismes des Droits de l’homme et de veiller à l’enseignement obligatoire des modules sur la promotion et la protection des droits humains dans les systèmes scolaire et universitaire, ainsi que dans les différentes écoles nationales de formation.

    Le Chef de l’Etat a abordé la question de la refondation urgente de la politique de promotion de l’emploi des jeunes qui demeure une priorité nationale, au regard de l’extrême jeunesse de la population du Sénégal et du taux de chômage très élevé chez les jeunes. Il a invité le Premier Ministre à finaliser l’évaluation de toutes les initiatives, de tous les programmes, projets et dispositifs publics de promotion de l’employabilité et de l’emploi des jeunes (ANPEJ, DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires (DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…).

    Il a également demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres et structures de l’Etat concernés, le secteur privé national et les centrales syndicales, l’élaboration consensuelle et la mise en œuvre pragmatique d’une Stratégie nationale innovante d’insertion professionnelle et d’emploi des jeunes.

    Le Président de la République a réaffirmé son attachement profond au renforcement de la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique en cohérence avec la carte universitaire et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), la mise en place des huit (8) Pôles de développement, la définition et le déploiement des filières prioritaires du référentiel de politique économique et sociale.

    Il a, dès lors, souligné l’impératif de renforcer la formation professionnelle et technique à travers la diversification, l’actualisation et l’adaptation des offres de formation et en insistant, dès le collège, sur la préparation à l’orientation professionnelle des élèves. II s’agit aussi et surtout d’accélérer les projets de réalisation de Centres de Formation professionnelle départementaux et d’opérationnalisation de mécanismes d’apprentissage adaptés à l’insertion de jeunes prématurément sortis du système éducatif.

    Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué au Premier Ministre, l’impératif de réorienter les politiques et dispositifs d’encadrement, de financement, de promotion de l’entreprenariat et de l’auto emploi des jeunes, soutenus par un système d’information fiable et un suivi efficace. Dans la même lancée, il a souligné l’urgence d’une redéfinition des objectifs et des règles d’établissement des contrats aidés dans le cadre de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE), instrument qui doit davantage cibler des secteurs fortement créateurs d’emplois. Il a aussi rappelé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi sa directive relative à la bonne préparation de la tenue, avant fin avril 2025, de la troisième Conférence sociale sous le thème de « l’Employabilité et l’Emploi des Jeunes ».

    Abordant la problématique de la maitrise stratégique du capital humain dans le système éducatif, le Président de la République a constaté que plusieurs écoles publiques, collèges et lycées du Sénégal connaissent un déficit criard d’enseignants. Cette situation, qui s’aggrave d’année en année, est fortement liée à l’évolution exceptionnelle de la démographie scolaire et à une mauvaise gestion prévisionnelle des flux d’élèves, des emplois et des compétences dans le secteur éducatif.

    Il a, par conséquent, demandé au Ministre de l’Education nationale, au Ministre de la Formation professionnelle et technique et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser dans les meilleurs délais, sous la supervision du Premier Ministre, un programme spécial de recrutement d’enseignants sur trois ans (2025, 2026, 2027), selon les spécialités et matières prioritaires ciblées.

    Il a, en outre, invité le Premier Ministre à accélérer la mise en œuvre du programme d’urgence de résorption des abris provisoires avec la mise à contribution des Forces armées, notamment du génie militaire, dans l’exécution diligente des travaux.

    Au chapitre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur ses visites de travail effectuées respectivement à Abu Dhabi et au Qatar où il a participé au Forum de Doha.

    Pour Abu Dhabi et Doha il a été retenu d’œuvrer à hisser la coopération à un niveau plus élevé. Le Président de la République est aussi revenu sur sa visite à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie, pour participer à la Conférence africaine sur l’Education, la Jeunesse et l’Employabilité des Jeunes.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a relevé l’importance capitale que revêt l’évaluation de la disponibilité de ressources humaines de qualité dans l’administration publique pour la mise en œuvre de l’Agenda nationale de transformation Sénégal 2050. A cet égard, il a invité les Ministres à allier le renforcement des capacités des agents, à travers un cadre normé de plans de formation, et l’identification des gaps de compétences pouvant être pourvus par la mobilité au sein de la fonction publique.

    Évoquant les prochains débats budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre a rappelé les principes directeurs qui ont présidé à l’élaboration de la Loi de finances 2025, centrés sur la rationalisation des dépenses d’investissement et courantes ainsi que sur des efforts de relèvement des recettes, au regard de la situation de référence des finances publiques ressortie des audits.

    Il a demandé aux Ministres de s’approprier pleinement cette philosophie de la nouvelle gouvernance des finances publiques qui a nécessité des arbitrages sur les sollicitations budgétaires.  Il a été retenu de n’inscrire dans le budget que les projets et programmes matures ayant un fort impact économique et social.

    Par ailleurs, conformément aux instructions de Monsieur le Président de la République, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et à tous les autres Ministres, au titre notamment des structures rattachées à leurs départements ministériels respectifs, de faire prendre les dispositions appropriées par leurs services compétents en vue de veiller strictement au règlement, à date échue, des salaires, bourses d’études et primes diverses dus par l’Etat.

    Enfin, Monsieur le Premier Ministre a évoqué, en application des directives présidentielles, la priorité à accorder en 2025 au démarrage du plan d’urgence de résorption du déficit en personnel enseignant, en affectant les économies budgétaires issues de la dissolution d’institutions et d’agences au renforcement dudit personnel par des recrutements. Dans ce cadre, la priorité devra être accordée au personnel contractuel en place.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    •        Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur l’audit des titres miniers réalisé par son département ;

    •        Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur les Conférences des Parties (COP) sur la biodiversité (COP16), les Changements climatiques (COP 29) et la Désertification (COP 16) ;

    •        Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les rendements de l’arachide et la campagne horticole.

          AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
          Le Conseil a examiné et adopté :

    • Le Projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales ;•        Le Projet de loi portant révision de la Constitution.

    Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères

    •        Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Philippe 1er, Roi des Belges, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Madame Fatou Isidora MARA NIANG, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 602 565/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, est nommée Ambassadeur, Représentant personnel du Chef de l’Etat pour la Francophonie ;

    •        Monsieur Ibrahima Al Khalil SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 448/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Koweït est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Felipe VI, Roi d’Espagne, en remplacement de Madame Mariame SY, appelée à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Coly SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 134/H, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

    •        Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 446/D, précédemment Ambassadeur du Sénégal en République islamique de Mauritanie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Majesté Salman Bin Abdelaziz Al-SAOUD, Roi d’Arabie Saoudite, Gardien des Deux Saintes Mosquées, en remplacement de Monsieur Mamadou Mamoudou SALL, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Cheikh Tidiane SALL, matricule de solde 604 131/K, précédemment Ambassadeur du Sénégal en République fédérale d’Allemagne, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Tamin Bin Ahmad Al THANI, Emir du Qatar, en remplacement de Monsieur Mouhamed Abibou DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Madame Geneviève FAYE MANEL, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de Solde 606 892/K, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud, en remplacement de Madame Safiétou NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;

    •        Madame Marie Gnama BASSENE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 611 459/B, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Italie, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Luiz Inacio Lula Da
    Silva, Président de la République fédérative du Brésil, en remplacement de Madame Aminata FALL CISSE, appelée à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Assane SOUGOU, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 603 336/C, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Paris, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al Sabah, Emir du Koweït, en remplacement de Monsieur Ibrahim Al Khalil SECK, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Isidor Marcel SENE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 526/A, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Washington, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Sainteté le Pape François, en remplacement de Monsieur Martin Pascal TINE, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Moustapha Sokhna DIOP, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 223/H, précédemment Ambassadeur, Conseiller technique au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Recep Tayyip ERDOGAN, Président de la République de Türkiye, en remplacement du Général Cheikh GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Pierre Maad FAYE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 511/C, Ambassadeur, Directeur des Organisations internationales et de la Mondialisation, est nommé Ambassadeur, Délégué permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), en remplacement de Monsieur Souleymane Jules DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Arona CISSE, Chancelier des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 506 348/D, est nommé Consul général du Sénégal à Djeddah, en remplacement de Monsieur Cheikhouna MBACKE, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Salifou DIADHIOU, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 602 521/D, est nommé Consul du Sénégal à Naples, en remplacement de Monsieur Idrissa Ben SENE, appelé à d’autres fonctions ;

    •        Monsieur Momar Anta CISSE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 051/O est nommé Consul général du Sénégal à Casablanca, en remplacement de Monsieur Youssou DIOP, appelé à d’autres fonctions.

    •        Monsieur Mamadou LO, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 055/K, est nommé Consul général du Sénégal à Madrid, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha LOUM, appelé à d’autres fonctions.

    •        Monsieur Lamine KA MBAYE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 620 657/D, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, en remplacement de Monsieur Aliou DIAO, appelé à d’autres fonctions.

    Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement
    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SÉNÉGAL-TOURISME-CULTURE / Thiès : un pré-symposium pour l’organisation d’un festival en avril 2025

    SÉNÉGAL-TOURISME-CULTURE / Thiès : un pré-symposium pour l’organisation d’un festival en avril 2025

    Thiès, 11 déc (APS) – Des acteurs culturels, touristiques et de l’artisanat de Thiès ont organisé, mardi, un pré-symposium, en prélude à la première édition d’un festival dénommé ‘’Thiès échanges et découverte (TED)’’, a constaté l’APS.

    ‘’Les artisans, les associations culturelles et les acteurs touristiques ont décidé d’organiser ce pré-symposium, pour préparer la tenue d’un festival en début avril 2025’’, a fait savoir Doudou Gnagna Diop, président du conseil d’administration de la Société d’aménagement de la Petite Côte (SAPCO).

    Le pré-symposium était axé sur le thème : ‘’L’artisanat comme moteur de développement durable’’.

    ‘’Nous espérons que ce festival va montrer toutes les potentialités de Thiès, en tant que carrefour de culture, d’artisanat et de tourisme’’, a déclaré Doudou Gnagna Diop, qui est également le président d’honneur de l’Organisation nationale pour l’intégration du tourisme sénégalais (ONITS).

    Le festival permettra, selon lui, de redynamiser les activités artisanales, culturelles et touristiques de la ville de Thiès, qui est un « creuset de développement culturel, artistique, touristique et artisanal’’, a-t-il souligné.

    Le professionnel du tourisme a appelé les Thiessois, les artisans, les artistes, les hommes de culture de la ville et tous les acteurs du secteur à intervenir dans le panel interactif mis en place, pour apporter leurs contributions pour la réussite du festival.

    BT/ADI/ABB/ASB

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA / ‘’Dakar court’’, ‘’une vitrine incontournable pour les talents locaux’’ (Bakary Sarr)

    SENEGAL-MONDE-CINEMA / ‘’Dakar court’’, ‘’une vitrine incontournable pour les talents locaux’’ (Bakary Sarr)

    Dakar, 10 déc (APS) – Le festival international du court métrage de Dakar communément appelé ‘’Dakar court‘’, dont la 7ème édition a été lancée lundi, est une  »vitrine incontournable » pour les jeunes réalisateurs sénégalais, a affirmé le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et Patrimoine historique, Bakary Sarr.

    ‘’Ce festival est, pour notre pays, un véritable événement phare dans le domaine de la culture et du cinéma. Il se présente à nous comme un laboratoire ouvert au monde. Il incarne la richesse de notre diversité culturelle, le dynamisme de notre industrie cinématographique et la créativité sans borne de nos jeunes réalisateurs’’, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture à l’institut français de Dakar.

    Devant un public venu nombreux soutenir l’équipe de  »Cinémarekk » présidée par le jeune réalisateur sénégalais, Moly Kane, M. Sarr a réitéré le rôle de soutien de l’Etat du Sénégal qui encourage et promeut la production cinématographique, et particulièrement le court-métrage.  

    Plusieurs dispositifs de financement, de formation et d’accompagnement des jeunes talents sont mises en place par l’Etat, a-t-il fait savoir. Mais, selon lui, il est essentiel que chaque festival comme ‘’Dakar court’’ soit l’occasion de renforcer les liens entre les acteurs du secteur, de favoriser les échanges entre cinéastes de toutes les régions du monde.

    S’exprimant sur le thème de cette édition de Dakar court, intitulé ‘’Cinéma et musique’’, le secrétaire d’Etat a souligné que ce sont deux arts en dialogue.

    ‘’De plus en plus, la musique devient un personnage à part entière, avec une influence profonde sur le récit. Elle se doit donc d’être pensée pour faire corps avec le film’’, a-t-il conseillé.

    ‘’Nous célébrons un évènement qui illustre année après année avec talent la vitalité du cinéma africain et que nous sommes fiers d’accompagner depuis sa création’’, a pour sa part dit le directeur de l’Institut français de Dakar, Laurent Viguié.

    Selon lui, “Dakar court”, s’est imposé comme ‘’un modèle structurant, un laboratoire de l’avenir du cinéma et un lieu où naissent des collaborations’’.

    Le président de  »Cinémarekk », Moly Kane a annoncé le projet de construction de la maison du court métrage à Pikine dont l’ambition est de le voir dupliqué partout au Sénégal par l’Etat.

    Pour cette septième édition, un hommage a été rendu au cinéaste, photographe et plasticienne franco-belge, Agnès Varda, décédée en 2019 et représentée par sa fille.

    Son film ‘’Uncle Yanco’’, un portrait reportage sur son oncle Jean Varda, peintre, a été projeté.

    Le réalisateur sénégalais, Ousmane William Mbaye, a été aussi honoré avec la projection de son film ‘’Fer et verre’’, un portrait de la plasticienne sénégalaise Anta Germaine Gaye.   

    Les onze films courts métrages en compétition sont projetés à partir de mardi avec quatre films d’école cette année.

    Une table ronde autour du thème ‘’Cinéma et musique’’ est prévue, jeudi, à 10 heures à l’institut français de Dakar.

    Un focus dédié au court-métrage colombien est aussi inscrit au programme de cette 7ème édition.

    Le jury officiel de la compétition est présidé par le cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa.

    FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE / Le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal porté sur les fonts baptismaux

    SENEGAL-MUSIQUE / Le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal porté sur les fonts baptismaux

    Dakar, 10 déc (APS) – Des professionnels de la musique, réunis lundi en assemblée constitutive, ont mis en place le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal (SYTRANS), dans le but de porter des revendications et propositions visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail, a constaté l’APS.

    Au cours de l’assemblée constitutive, ils ont également mis en place un bureau composé d’un secrétaire général et d’adjoints. Le secrétariat général est dirigé par Daniel Gomes, secondé par Manel Ndiaye, Moustapha Ndiaye et Jean Tamba.

    ‘’ (…) le ministère du Travail négocie avec les syndicats, ce qui a poussé l’Association des métiers de la musique (AMS) à créer sa branche syndicale, pour pouvoir porter toutes ses revendications et toutes ses propositions quant à l’amélioration des conditions de travail des professionnels du secteur de la musique’’, a expliqué M. Gomes, également président de l’AMS.

    Le SYTRANS se donne entre autres missions de sortir les travailleurs de ce secteur de l’informel, discuter avec les caisses de prévention sociale et les employeurs.

    Son but est aussi de parvenir notamment à un accord permettant de fixer un salaire minimum en vue d’assurer la protection sociale des professionnels de la musique.  

    ‘’ (…) ce sont des choses que nous pouvons discuter en tant que syndicat, pour arriver à avoir une convention et rentrer dans le décret de la protection sociale, instauré par le statut de l’artiste’’, a-t-il expliqué.

    Il a rappelé l’existence d’une loi reconnaissant les professionnels de la musique comme travailleurs. Selon lui, le SYTRANS viendra dans un premier temps en tant que force de propositions.

    ‘’Il s’agira de faire entendre raison aux autres que nous sommes des travailleurs assez spécifiques, qui ont plusieurs employeurs, et que cela ne fait pas de nous quelqu’un ayant une subordination par rapport à une seule personne ou entreprise’’, a ajouté Daniel Gomes.

    AMN/FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : l’artiste Madeleine Devès Senghor redonne une seconde vie à des débris d’objets

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : l’artiste Madeleine Devès Senghor redonne une seconde vie à des débris d’objets

    Dakar, 9 déc (APS) – La section sénégalaise de la Communauté africaine de culture a rendu hommage à l’artiste visuel Madeleine Devès Senghor, dans le cadre de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (7 novembre-7 décembre).

    Cet hommage lui a été rendu à travers une exposition à la galerie des ateliers du Sahel, à Ouest Foire, où elle redonne vie à des débris d’objets destinés à être jetés aux oubliettes.

    L’artiste sénégalaise dont la création artistique remonte à 1965 travaille avec des résidus de matières auxquels elle tente de redonner une âme esthétique.

    Elle a débuté avec des chutes de morceaux de tissus ramassés chez des tailleurs du marché Sandaga, dans le centre ville de Dakar, vers 1965.

    Les encolures de boubous et autres morceaux de tissus ont donné naissance à une première œuvre dénommée ‘’coups de pinceau’’. Cette oeuvre est composée d’une mosaïque de tissus disposés en losange, en carré ou en rectangle pour créer une certaine harmonie de couleurs.

    Selon l’artiste Madeleine Devès Senghor, le tableau en tissu qui date des années 1970 a été sélectionné en 1995 pour participer à Jakarta, en Indonésie, à l’exposition internationale d’art contemporain, à l’occasion du 40e anniversaire de la conférence des pays non-alignés de Bandung, en Indonésie.

    Une autre toile intitulée ‘’Sahel’’, composée avec des morceaux de tissus découpés à l’horizontale, donne à voir une vision du désert du Sahara avec ses couleurs orange soleil et ses bandes de sables en tissus batik de couleur ocre.

    Le visiteur découvre dans cette exposition des tableaux dont la spécificité réside dans des papiers de journaux teintés avec des compositions de couleurs à bout de souffle qui, parfois, font ressortir des personnages et des patchworks de tissus où, par exemple, la silhouette d’un oiseau au long bec apparaît.

    L’un des tableaux ‘’Marche primée’’ est un hommage à la famille Obama, explique l’artiste, qui compte l’emmener au Musée africain-américain de Washington DC, créé pour honorer la lutte des noirs afro-américains, de la période de l’esclavage à nos jours.

    Outre les chutes de tissus, Madeleine Devès Senghor compose aussi avec des feuilles de rôniers ou des branches et fibres de cocotiers, qu’elle dresse comme des personnages ou des décorations murales.

    ‘’Le cocotier vous donne à boire avec son eau de coco, à manger et vous habille et le tout dans un berceau où nait le coco’’, fait-elle valoir.

    La plasticienne autodidacte donne à voir des sculptures en os découvert aussi dans ses pérégrinations sur les plages, comme cette vertèbre de baleine trouvée sur la plage de la langue de Barbarie, à Saint-Louis, et des os de bec d’un dauphin. Ces os exposés à l’état pur font apparaitre des sculptures de personnages.

    ‘’Mon troisième débris, ce sont les os. Il est intéressant parce que c’est lors d’un voyage à Saint-Louis, vers Tivaouane, que j’ai aperçu quelque chose de blanc et lorsque que je suis descendue pour le récupérer, c’était une hanche d’âne, déjà une sculpture en soi que j’expose ici’’, raconte l’artiste.

    Elle revient sur l’histoire de chaque objet ramassé et cette passion qu’elle cultive tous les jours depuis plus de 50 ans.

    Madeleine Devès Senghor n’hésite pas à aller aux abattoirs pour ramasser dans les poubelles des os et leur donner un sens.

    Elle suggère aux artistes plasticiens d’aller vers des œuvres monumentales, au lieu de rester sur de petites pièces.

    Son rêve, dit-elle, ‘’est de voir un jour sur les allées du Centenaire, une immense sculpture rien qu’avec des os’’, pour décorer les espaces de la ville de Dakar.

    Pour le commissaire de l’exposition, Maguèye Kassé, les œuvres de Madeleine Devès Senghor invitent à la découverte de ce qui est caché, de ce qu’on néglige et à quoi elle donne une nouvelle vie. Elle ‘’s’inspire d’un réel qui semble la rendre fantastique aux yeux du profane’’, analyse-t-il.

    Le professeur Alpha Amadou Sy estime que l’œuvre de Madeleine Devès Senghor s’inspire de la thématique du Dak’art 2024 : ‘’The wake, l’éveil, le sillage’’.

    Personnalité indiquée pour revisiter un pan de la diplomatie sénégalaise en terre brésilienne, Madeleine Devès Senghor fait partie des premières femmes juristes du Sénégal, membre fondatrice de l’Association des juristes du Sénégal.

    Retraitée de la Caisse de sécurité sociale (CSS), elle a aussi été au service de l’intégralité des villages SOS de son pays.

    FKS/SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / La FIDAK, un espace d’intégration économique et culturelle  

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / La FIDAK, un espace d’intégration économique et culturelle  

    Par Souleymane Faye

    Dakar, 9 déc (APS) – La Foire internationale de Dakar (FIDAK) est un outil de promotion de l’intégration économique et culturelle des pays de la région, selon des exposants rencontrés à la 32e édition (28 novembre-15 décembre), qui disent y trouver une belle occasion de nouer des contacts, d’écouler des marchandises et de sceller des partenariats avec des commerçants et des artisans venus pour la plupart de pays d’Afrique de l’Ouest.

    La FIDAK 2024 coïncide avec le cinquantenaire du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), l’établissement public chargé de son organisation depuis 1974.

    « Il ne peut pas y avoir de FIDAK sans le Burkina Faso », jure Daniel Samandoulgou, un artisan burkinabè, s’empressant d’ajouter : « La foire de Dakar est un espace d’échanges entre les pays. Ça va au-delà du commerce, ça tisse des relations. À force de rencontrer les mêmes gens chaque année, on finit par tisser des liens avec eux », dit le jeune Burkinabè, un badge d’exposant délivré par le CICES en sautoir sur la poitrine. Cette rencontre commerciale biennale organisée depuis 1974, annualisée récemment, est un rendez-vous « des arts et de la culture », selon M. Samandoulgou.

    « J’aime le Sénégal », lance Nasri Ali Bey lorsqu’on lui demande ce qu’il fait à la foire de Dakar. Assis devant une grosse table basse en marbre, l’homme, un chapeau melon vissé sur la tête, aime à se présenter comme « un Sénégalais de cœur ». Il devise joyeusement. Les relations sénégalo-algériennes n’ont pas de secret pour lui. « Ce showroom, nous l’avons loué depuis 2023 pour une durée de trois ans renouvelable. Il est là en permanence. C’est une décision du président d’Algérie, qui a fait faire la même chose à Nouakchott et à Abidjan. Prochainement, il y aura un showroom de la République algérienne à Douala », dit fièrement M. Bey, consultant en commerce international et président de l’Association nationale des exportateurs algériens.

    Nasri Ali Bey, un exportateur algérien, prend part à la FIDAK.

    Le showroom installé par son pays au CICES s’étend sur plusieurs centaines de mètres carrés. « L’Algérie, à l’initiative de son président, a décidé de se tourner vers l’Afrique, notre continent. C’est une orientation stratégique, qui va nous permettre de développer nos échanges avec l’Afrique en commençant par le Sénégal, la porte d’entrée du continent », dit-il doctement, s’empressant de dévier la conversation de temps en temps vers d’autres sujets, l’histoire et la politique surtout.

    « La FIDAK, pour nous Algériens, est une affaire de cœur d’abord. C’est un endroit où on échange surtout des savoirs. Nous, Algériens, nous nous inscrivons dans la ZLECAf (la zone de libre-échange continentale africaine), raison pour laquelle nous avons supprimé les droits de douanes avec certains pays du continent », lance Nasri Ali Bey, tout sourire, se positionnant derrière une table ornée des drapeaux algérien et sénégalais, sous l’objectif du reporter photographe de l’APS.

    « Je ne serais peut-être jamais venue au Sénégal sans la FIDAK. J’ai déjà envie de revenir aux prochaines éditions parce que cette première participation m’a permis de savoir ce dont les Sénégalais ont besoin. Ça m’a permis de nouer des contacts », s’enthousiasme la tisseuse burkinabè Abibata Zan, confortablement assise sur une chaise en plastique, au milieu d’un stand.

    Comme beaucoup d’exposants de son pays, elle écoule à la foire de Dakar des produits textiles, dont les célèbres tissus Faso Dan Fani, symboles du patriotisme et du souverainisme burkinabè.

    Abibata Zan fait partie de la délégation d’exposants venue du Burkina Faso.

    Abibata Zan conçoit la FIDAK comme un espace d’« opportunités » et de « découvertes ». « Je vais acheter des marchandises d’ici, après la foire, pour les revendre dans mon pays », promet-elle en interpelant un passant en dioula, une langue parlée notamment en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.

    Amidou Cissé accueille les visiteurs avec hospitalité, leur offrant même des fruits, dès qu’ils entrent dans son stand. Ce jeune professionnel du textile estime que « la FIDAK est un espace d’intégration des peuples ». « La foire, c’est aussi des rencontres. On y tisse des relations, on noue des partenariats. C’est un rendez-vous qui nous permet d’exceller ensemble. Ça nous rapproche davantage, les uns des autres », confie-t-il, vantant la contribution du Burkina Faso à la foire de Dakar.

    « Le Burkina Faso est un pays d’artisanat. Tout est fait à la main. Avec ou sans l’aide des autorités de notre pays, nous faisons la promotion de nos produits. Tenir la FIDAK sans les Burkinabè revient à raser la tête de quelqu’un à son absence, c’est impossible », dit-il.

    Les artisans de la Guinée et du Rwanda exposent dans des endroits décorés avec beaucoup de soin et de finesse. Cette année, ces deux pays sont les « invités d’honneur » de la Foire internationale de Dakar, selon la direction générale du CICES.

    Dady Yomba Touré, une exposante guinéenne

    « Nous avons aimé la FIDAK. C’est très intéressant. Certains de nos exposants envisagent même de venir s’installer à Dakar », dit Sandrine Mbarushimana, une jeune femme timide en apparence. Perchée sur une longue chaise, elle assure le secrétariat de la participation rwandaise à la FIDAK. « Nos artisans veulent apprendre aux jeunes Sénégalais à fabriquer des chaussures, des colliers, des tissus, etc. De Dakar, ils importent le basin, qui est très peu commercialisé au Rwanda », raconte la jeune femme, ajoutant : « C’est un grand plaisir pour notre pays et les exposants rwandais d’être choisis invités d’honneur de la FIDAK. Il y a eu, ici, une exposition internationale à l’honneur de notre pays. C’est un grand plaisir. »

    « C’est une belle opportunité qui nous a été offerte par le Sénégal d’être là », se réjouit, toute souriante, la décoratrice et vendeuse de parures rwandaise Fatuma Uwaminezi.

    Dady Yomba Touré fait partie des exposants guinéens de la 32e édition de la foire de Dakar. « La FIDAK est un moyen de renforcement des liens d’amitié sénégalo-guinéens et du tissu social des deux pays », sourit cette femme à la mine toute joviale, vêtue d’un boubou teint, à motifs noir et blanc.

    « Hier, nous avons assisté à une belle prestation du Bembeya Jazz national, à l’occasion de la foire », raconte-t-elle en faisant allusion à un célèbre orchestre guinéen venu contribuer à l’animation culturelle de la FIDAK.

    La décoratrice et vendeuse de parures rwandaise Fatuma Uwaminezi

    Le cordonnier guinéen Cissé Mory estime avoir vécu une « expérience exceptionnelle » en prenant part à la foire de Dakar. « Nous avons noué beaucoup de contacts parmi les artisans sénégalais, avec ceux d’autres pays également. Nous avons pris la décision de nous revoir et de mener des activités ensemble. Nous espérons revenir aux prochaines éditions de la foire, qui est un bon moyen de partage et de promotion du commerce. Nous avons eu des échanges sur les modes de travail, les difficultés de l’artisanat, l’acquisition des matières premières… » se réjouit M. Cissé, se précipitant vers l’entrée de son stand pour l’accueil des visiteurs.

    Le Malien Almoustapha Soumaré est un habitué de la FIDAK, à laquelle il participe depuis une vingtaine d’années. « La plupart de nos clients résident au Sénégal. C’est un rendez-vous important pour nous. La FIDAK, c’est de l’économie, de l’artisanat, des relations… » observe ce professionnel du textile et de l’habillement.

    Abdou Hassane et Hussain Wallayat, respectivement venus du Niger et du Pakistan, trouvent l’édition 2024 de la foire morose. L’artisan nigérien dit être confronté à cette situation « depuis les trois dernières éditions de la foire ». « Mais ainsi vont le commerce et l’artisanat. La FIDAK, c’est très bien, même s’il n’y a pas beaucoup d’argent », dit-il d’une voix rauque.

    Hussain Wallayat, venu du Pakistan, est un habitué de la FIDAK.

    Hussain Wallayat se plaint de la faiblesse de ses ventes. « Nous ne vendons presque pas. Pourtant, nous avons beaucoup dépensé pour être là », s’alarme ce commerçant spécialisé dans la décoration haut de gamme.

    Le commerçant venu de Karachi, la mine renfrognée, se souvient que « la FIDAK, c’était beaucoup d’opportunités, il y a quelques années ».

    « Il y avait beaucoup d’Indiens et de Pakistanais. Ça ne marche plus comme auparavant. Les visiteurs disent qu’ils n’ont pas d’argent », s’inquiète Mohammad Shuaib Saifi, un commerçant indien. L’homme à la fine moustache a découvert la FIDAK en 2006 et n’y était plus revenu pendant plusieurs années, à la suite d’un incendie dont il a été victime sur le site des expositions en 2015. « Je n’ai pas été indemnisé », se désole-t-il, jugeant très élevés les droits de douane payés cette année à son arrivée à Dakar pour la foire. Un million six cent mille francs CFA, répond-il amèrement à la question de savoir combien il a payé aux douaniers.

    ESF/ASG/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’Art 2024 : clap de fin avec une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’Art 2024 : clap de fin avec une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques

    Dakar, 9 déc (APS) – Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, samedi, la quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.

    La vieille bâtisse de l’ancien palais de justice du Cap Manuel, lieu d’exposition de la sélection officielle ou In du Dak’art, a été envahie à cette occasion par une foule nombreuse, venue assister au spectacle.

    Selon Julien Creuzet, cette pièce de renverse la mémoire transatlantique de l’esclavage grâce à la connectivité mondiale des réseaux sociaux.

    Interprétée par sept jeunes danseurs venus de l’école Alvin Ailey de New York, aux Etats-Unis d’Amérique, la performance questionne un peu l’algorithme, les réseaux sociaux, notamment les platefomes tik tok et instagram, a fait savoir l’artiste.

    Il s’agit, souligne Julien Creuzet, de « montrer comment certains gestes sont utilisés par la jeunesse dans les réseaux sociaux, mais aussi comment ces mêmes gestes relatent une histoire beaucoup plus ancienne liée à la traite des esclaves, à l’exil et l’éveil ».

    Au rythme des résonances du tambour traditionnel martiniquais (Tambour bêlé) du musicien Boris Percu, ces jeunes enchainent des gestes musculaires bien harmonisés, interprétant ainsi la « Shatta », un genre émergent de dance hall électronique martiniquais.

    Le tout est accompagné de la belle voix de la chanteuse haïtienne Malou Beauvoir, qui partage un chant ancestral en langue créole, gratifiant le public métissé d’une soirée mélodieuse.

    « Algorithm ocean true blood moves » est « un choix curatorial qui fait écho au thème de cette quinzième biennale de Dakar +The Wake, l’éveil, le sillage+ », a soutenu Julien Creuset.

    Julien Creuset avait représenté la France lors de la 60e édition de la  Biennale de Venise en Italie. Il avait fait appel à la chorégraphie, la musique et la sculpture pour explorer la mémoire musculaire collective des mouvements à travers l’Atlantique noire.

    A travers la performance « Algorithm ocean true blood moves », conçue avec la chorégraphe brésilienne Ana Pi, les artistes ont marqué de manière époustouflante le clap de fin de Dak’Art 2024.

    Cette performance a été présentée pour la première fois sur le continent africain grâce à « Hartwig art foundation » en collaboration avec « Performa » et le Dak’Art 2024. 

    SC/FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Restitution des biens culturels : un officiel appelle à entrer dans ‘’une nouvelle séquence’’

    SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Restitution des biens culturels : un officiel appelle à entrer dans ‘’une nouvelle séquence’’

    Dakar, 8 déc (APS) – Le Directeur général du Musée des civilisations noires (MCN), Mohamed Abdallah Ly a insisté sur la nécessité d’entrer dans « une nouvelle séquence » dans le cadre du débat sur la restitution des objets culturels africains conservés dans des musées occidentaux.

    ‘’(…) il nous faut entrer dans une nouvelle séquence où nous sommes maîtres des perspectives agitées au niveau des débats, de l‘agenda et du langage’’, a soutenu le directeur général du Musée des civilisations noires.

    Il intervenait lors du vernissage de l’exposition intitulée ‘’Demoon dikkaat-Les Restitués’’ sur le sabre d’El Hadji Oumar Tall (1797-1864) restitué au Sénégal, le 17 novembre 2019 par la France.

    Il estime que  »c’est dans un élan panafricain avec l’appui des actuels gouvernants qui sont sur des questions d’émancipation, de révolution culturelle, que l’on peut arriver à recouvrer ce patrimoine culturel » africain se trouvant dans les musées occidentaux.

    À l’initiative du président français Emmanuel Macron, l’économiste sénégalais Felwine Sarr et l’historienne d’art française Bénédicte Savoy ont rendu, en 2018, un rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain spolié pendant la colonisation et gardé dans les musées occidentaux.

    De nombreux pays africains comptent sur la mise en œuvre effective des recommandations de ce rapport pour entrer en possession de certains objets culturels les plus emblématiques du point de vue de leur identité et de leur histoire.

    Au moins 88 000 objets provenant de l’Afrique subsaharienne sont présents dans les collections publiques françaises, dont près de 70 000 dans le seul musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris, quand les inventaires des musées africains ne dépassent pas les 3 000 à 5 000 objets, selon la plupart des spécialistes.

    Le Musée des civilisations noires, à travers cette exposition,  »s’exprime dans son langage pour exposer son point de vue sur ce débat », a indiqué Mohamed Abdallah Ly.

    Le sabre d’El Hadji Oumar Tall, le seul objet restitué au Sénégal depuis l’annonce du président Macron, à l’université de Ouagadougou le 28 novembre 2017,  »est isolé dans cette salle d’exposition afin qu’il raconte sa propre histoire », selon M. Ly, l’un des commissaires de cette exposition.

    L’exposition invite le visiteur à se poser des questions sur la restitution des biens culturels annoncée en grande pompe et qui sept ans après n’est pas effective malgré les assurances du président français.

    Parlant au nom de la famille Omarienne, Amadou Moctar Tall  a demandé une restitution du patrimoine d’El Hadji Oumar Tall, évoquant plus de 500 manuscrits se trouvant à la Bibliothèque nationale de Paris, énumérant des kilos d’or, des tambours, etc.

    S’interrogeant sur l’arrêt de ce processus initié par le président français, il a invité  les autorités sénégalaises et françaises à terminer cette restitution des biens culturels africains.

    Prenant part à cette exposition, le secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr, chargé des Industries créatives et du Patrimoine historique a réitéré, l’engagement du Sénégal à récupérer son patrimoine qui lui revient de droit.

    ‘’Les autorités sénégalaises sont dans cet esprit et restent dans cette dynamique de restitution de la souveraineté culturelle du Sénégal’’, a insisté M. Sarr qui a pris part à cette exposition, en présence du Haut représentant du président de la République Aminata Touré.

    Le vernissage de l’exposition ‘’Demoon dikkaat-Les Restitués’’  entre dans le cadre de la célébration du sixième anniversaire du Musée des civilisations noires.

    FKS/ASB/AB

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art 2024 : un espace d’initiation des enfants à l’art aménagé dans les locaux de l’ancien palais de justice

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art 2024 : un espace d’initiation des enfants à l’art aménagé dans les locaux de l’ancien palais de justice

    Dakar, 7 déc (APS) – La 15ème biennale de l’art africain contemporain de Dakar qui prend fin, ce samedi, a aménagé en faveur des enfants visiteurs, un espace d’initiation aux métiers des arts visuels dans les locaux de l’ancien palais de justice du cap manuel. Cet événement a été une grande attraction du Dak’art, a constaté l’APS.

    Niché au fond du palais, juste à côté de la salle réservée à la causerie, l’espace pour enfant est une pièce presque carrée peinte en blanc avec  des dimensions d’une salle de classe classique.

    Des tables rectangulaires et une dizaine de chaises, en bois, y sont aménagées.

    Sur les murs sont accrochées les œuvres réalisées par les premiers visiteurs et en dessous, des étagères se trouvent des matériaux utilisés pour l’art plastique : pots de peinture, crayons, feuilles, pinceaux, adhésifs, gomme, etc.

    L’artiste et enseignant d’art plastique, El hadji Ibrahima Ndiaye, chargé d’animer cet atelier pédagogique d’initiation aux métiers des arts explique que  »cet espace sert à mieux faire connaitre la biennale aux enfants et accompagnants ».

    ‘’Le but de cet atelier vise avant tout à faire comprendre aux enfants et autres visiteurs, le sens de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar », a-t-il ajouté, relevant que sur le nombre de visiteurs qui viennent, peu savent exactement de quoi il s’agit.

    Selon lui, M. Ndiaye  »l’importance de cet atelier, c’est de réveiller également le sens artistique qui dort chez certain ».

     »C’est important d’expliquer aux visiteurs l’origine et l’objectif de la biennale tout en se focalisant sur le thème de cette année +The Wake, l’éveil, le sillage+ », a-t-il insisté, soulignant qu’expliquer aux enfants comment créer une œuvre d’art va permettre à ces derniers de mieux comprendre, plus tard, les expositions et d’être en mesure de les interpréter.

    ‘’ Il est important que les enfants, les visiteurs connaissent les 58 artistes qui exposent ici dans le IN et comprendre aussi le sens de chaque œuvre par rapport au thème’’, a-t-il réitéré.

    Il a expliqué que la méthode de l’enseignant consiste à laisser libre cours aux visiteurs pour qu’ils se servent de leur imagination.

    Visiblement très occupé, El hadji Ibrahima Ndiaye, explique également le thème aux participants et assiste chacun dans la réalisation de son œuvre, avant d’exposer les meilleures réalisations sur les étagères.

    ‘’Avant de commencer, je les explique d’abord le thème et je les demande de laisser aller leur imagination et après je leur donne la peinture adéquate pour le coloriage’’, a-t-il précisé.

    Il souhaite qu’ à travers cet espace d’initiation aux métiers des arts visuel,  créer  »une élite artistique » de demain.

    M. Ndiaye s’est félicité en outre de la fréquentation du public.   »Même si l’espace est spécialement réservé aux enfants, il est quand même fréquenté par toutes les tranches d’âges, des visiteurs porteurs du concept », a-t-il relevé, soulignant sa  »satisfaction » par rapport au taux de fréquentation.

    ‘’Je suis très satisfait du taux de fréquentation des visiteurs mais aussi des étudiants et élèves de plusieurs écoles qui viennent souvent en incursion pédagogique sur le site’’, a-t-il dit.

    Pour sa première fois à la biennale de Dakar, Khadija, étudiante, dit avoir apprécié cet espace qu’elle a découvert. ‘’C’est une excellente initiative, cela nous permet d’être au contact des métiers de l’art, de les comprendre, de les découvrir. C’est un plaisir d’être là, de découvrir de belles œuvres d’art, de dessiner, de s’amuser et de développer une passion pour l’art’’, confie-t-elle.

    L’étudiant et artiste, Mor Talla Gueye,  a magnifié cette  »initiative excellente », qui permet aux  »participants de connaître et de comprendre la biennale et au-delà de promouvoir l’art en général’’.

    L’étudiante Fatou Anne, concentrée à fond sur l’œuvre qu’elle est en train de réaliser, loue à son tour la mise en place de cet espace d’initiation aux métiers des arts visuel.

    ‘’J’étais venue visiter la biennale, découvrir des œuvres mais j’ai découvert accidentellement la salle d’initiation à l’art. J’ai été séduite par les  dessins accrochés sur les étagères, et j’ai décidé d’y participer’’, a-t-elle expliqué.

    TAB/FKS/AB