Catégorie : Culture

  • SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE-RESTITUTION / Biens culturels : Bakary Sarr réitère l’engagement du Sénégal à récupérer son patrimoine

    SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE-RESTITUTION / Biens culturels : Bakary Sarr réitère l’engagement du Sénégal à récupérer son patrimoine

    Dakar, 7 déc (APS) – Le secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr, chargé des Industries créatives et du Patrimoine historique a réitéré, l’engagement du Sénégal à récupérer son patrimoine qui lui revient de droit dans le cadre de la restitution des biens culturels africains, une initiative lancée en 2017 par l’actuel président français, Emanuel Macron.

    ‘’Nous sommes engagés dans cette dynamique de restitution du patrimoine qui revient à l’Etat du Sénégal, au peuple sénégalais et africain. C’est dans cette dynamique que l’Etat du Sénégal s’est engagé pour récupérer ce patrimoine qui lui revient de droit en toute souveraineté’’, a déclaré M. Sarr.

    Il présidait vendredi le vernissage de l’exposition ‘’Demoon dikkaat-Les Restitués’’ organisée par le Musée des civilisations noires. Cet événement entre dans le cadre de la célébration du sixième anniversaire de ce musée d’Etat situé à Dakar. Le Haut représentant du président de la République Aminata Touré a pris part à la cérémonie.

     Bakary Sarr, a souligné que ‘’les autorités sénégalaises sont dans cet esprit et restent engagées dans cette dynamique de restitution de la souveraineté culturelle du Sénégal’’.

    Aujourd’hui, dit-il, ‘’ce débat se pose et va devoir nous amener à réfléchir sur quelle posture adopter ou qu’est-ce qu’il faut faire pour que tout le patrimoine africain pillé, confisqué qui se retrouve dans les musées occidentaux, puisse revenir aux Etats africains’’.

    Le secrétaire d’Etat à la Culture reconnait que le débat sur comment arriver à restituer  ce patrimoine est  »ouvert’’. ‘’Les nations africaines  prendront toutes les décisions nécessaires en toute souveraineté et discuteront avec les pays qui confisquent de ces objets afin de trouver des solutions. Il faut nécessairement que ce patrimoine revienne aux pays africains de droit’’, a-t-il insisté.

    FKS/AB

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE-TIC / Dak’Art : une ‘’bibliothèque haptique’’ pour décoloniser les savoirs exposée à l’ancien Palais de justice

    SENEGAL-MONDE-CULTURE-TIC / Dak’Art : une ‘’bibliothèque haptique’’ pour décoloniser les savoirs exposée à l’ancien Palais de justice

    Dakar, 6 déc (APS)- L’installation d’une ‘’bibliothèque haptique’’, un concept alliant technologie et tout ce qui est en rapport avec le sens du toucher et les traditions africaines est une des innovations de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art) qui prend fin, samedi.

    Cette bibliothèque vise  »à décoloniser les savoirs et à élargir l’espace de connaissance » dans un travail d’éveil pour répondre au thème de la Biennale 2024  »The Wake, l’éveil, le sillage », a a expliqué la Sénégalaise Tabara Korka Ndiaye, l’une des commissaires de cet évènement culturel.

    ‘’La bibliothèque haptique se présente comme une bibliothèque anticolonialiste qui repense et détourne la bibliothèque comme un souk, un espace assez politique, fluide pour le désir du commun’’, a t-elle ajouté.

    Pour Tabara Korka Ndiaye, il s’agit surtout  »(…) de rouvrir des archives oubliées qui ne se limitent pas à la matière écrite, à la finitude du livre et à l’idée conventionnelle de la bibliothèque’’.

    ‘’Elle sert de laboratoire d’imagination et de pensée radicale. Ici l’acte de remémorer devient une forme de réécriture et de résistance aux récits coloniaux qui ont démembré l’affectivité, des liens et des cultures entières’’, a souligné la commissaire.

    Initiée par ‘’Archive Ensemble’’ créée en 2009, la bibliothèque, installée dans une salle qui jouxte celle de la Cour Suprême de l’ancien palais de justice du cap manuel, ‘’remet en question la domination inhérente de la vue et de la matière imprimée en confrontant de multiples approches afin d’inscrire un savoir et de le disséminer dans une proximité qui encourage l’interaction’’.

    Elle étudie aussi, selon Mme Ndiaye, les possibilités d’édition dans le sens large du terme en puisant dans des connaissances ancestrales et une pensée extra logique pour permettre aux visiteurs de vivre des expériences sensorielles uniques.

    Cette bibliothèque haptique a été l’attraction du Dak’art pour les visiteurs émerveillés par ce concept.

    Elle est constituée de huit écrans, alignés tout autour, sur lesquels apparaissent des images, accompagnées de musique et montrant ainsi comment fabriquer les pagnes tissés qui sont suspendus au plafond et un peu partout sur des présentoirs en fer.

    Des étagères de livres de la littérature négro-africaine et du black féminisme, de la poterie, des cassettes à bandes de musique anciennes de célèbres artistes sont également étalées un peu partout dans cette grande pièce.

    Une musique basse et continue donne une ambiance détendue dans l’espace. Les œuvres sont disposées de telle sorte que les utilisateurs puissent entrer en contact direct par le toucher, l’ouïe et par la vue avec les principaux éléments.

    Venue visiter la biennale, Joëlle, étudiante d’origine nigériane, scotchée devant les étagères de livres, apprécie l’endroit. ‘’Je suis nourrie de la littérature négro-africaine qui montre l’importance de la culture africaine et cela se reflète dans ce lieu’’, dit-elle, ajoutant qu’un tel lieu lui renseigne davantage sur son identité culturelle et sur la culture d’autres pays africains.

    Ndèye Marème Sougou se dit impressionnée par ce qu’elle a vu. ‘’C’est totalement différent des bibliothèques que je vois en général, le décor me touche vraiment, j’aime bien les différentes ambiances ; d’une part les vidéos avec de la musique et d’autres part l’aspect silencieux les livres’’, raconte-t-elle.

     »’C’est intrigant, mais aussi fascinant en même temps. C’est notre histoire, notre culture’’, lance-t-elle.

    L’étudiante Siny Ndiaye se dit très heureuse de visiter un tel lieu.  »C’est très joli, le décor est très bien réussi et je découvre d’autres aspects de notre culture que je ne connaissais pas », explique-t-elle pointant du doigt les écrans montrant les méthodes de fabrication des pagnes et nattes tissées.

    Elle se dit fière de découvrir la littérature négro-africaine et le concept ‘’black féminisme’’ à travers cette bibliothèque.

    Massiré Ndiaye, étudiant en master, abonde dans le même sens. Il apprécie le concept de la bibliothèque et se dit heureux de visiter cet endroit qui se dit ‘’anticolonialiste’’.

    La Camerounaise Flore salue elle aussi le concept et se dit fière de découvrir des artistes camerounais sur les cassettes à bande exposés.

    ‘’J’aime vraiment cet endroit surtout les pagnes et la sculpture. C’est un très beau décor’’ confie-t-elle.

    TAB/FKS/OID/SBS

  • SENEGAL-CULTURE / L’émigration irrégulière et la digitalisation au menu d’un festival à Richard-Toll

    SENEGAL-CULTURE / L’émigration irrégulière et la digitalisation au menu d’un festival à Richard-Toll

    Richard-Toll, 6 déc (APS) – La problématique de l’émigration irrégulière dans le département de Dagana et la digitalisation sont les thèmes de la 8ème édition du festival  »Dalal Jamm ci Richard-Toll » (Bienvenue à Richard-Toll) à l’initiative du Mouvement culturel  »Walo Évents’’.

    ‘’Pour cette édition, les thèmes vont être axés sur l’émigration clandestine : ses causes et ses conséquences dans le département de Dagana et la digitalisation face aux nouveaux outils numériques’’, a déclaré, jeudi, Abdoulaye Diop, Secrétaire administratif de  »Walo Events ». 

    Au cours d’un point de presse marquant le lancement du festival, M. Diop a précisé que cet événement constitue ‘’une occasion pour promouvoir les artistes locaux à travers de nouvelles initiatives en culture urbaine ». C’est aussi une manière pour les organisateurs de  »représenter la zone du Walo un peu partout dans le pays et à l’extérieur, pour montrer le potentiel des acteurs ».

     »La culture est un levier important dans le secteur économique, c’est pourquoi, il urge pour les acteurs de mettre des outils nécessaires à la disposition des jeunes dans les maisons des cultures urbaines’’, a soutenu Abdoulaye Diop, estimant que cela va leur permettre, avec les nouvelles technologies, de  »participer au développement de la culture’’.

    Ndiack Maal, une personne ressource du Mouvement  »Walo Events », a pour sa part mis en exergue le potentiel culturel de la zone, rappelant que le Walo a toujours été un symbole du pays avec des figures emblématiques.

    ‘’Nous invitons nos autorités administratives et locales, les bonnes volontés, les entreprises, à travers la Responsabilité sociétales d’entreprise (RSE) à accompagner notre initiative pour que le festival puisse avoir un statut international et attirer des artistes de la sous région », a-t-il exhorté.

     »Walo Events » regroupe des acteurs des cultures urbaines.

    OG/AT/OID

  • AFRIQUE-PATRIMOINE-CULTURE-PLAIDOYER / Une historienne française préconise une diffusion large du film  »La gloire du chasseur Thiaroye »

    AFRIQUE-PATRIMOINE-CULTURE-PLAIDOYER / Une historienne française préconise une diffusion large du film  »La gloire du chasseur Thiaroye »

    Dakar, 5 déc (APS) –L’historienne française Armelle Mabon a insisté sur la nécessité de procéder à une ‘’diffusion la plus large possible’’ en Europe et en Afrique du documentaire ‘’La gloire du chasseur Thiaroye’’ de la réalisatrice sénégalo-belge, Diaka Ndiaye, pour une meilleure compréhension de la mémoire des tirailleurs sénégalais.

    « La gloire du chasseur Thiaroye’’ est un documentaire de 90 minutes qui aborde l’histoire de Birame Senghor, ancien gendarme, qui cherche à obtenir depuis des décennies réparation, après la mort de son père, Mbap Senghor, matricule 32/124, un tirailleur tombé sous les balles des soldats français le 1er décembre 1944 à Thiaroye, en périphérie de Dakar.

    Le film a été projeté, lundi à Dakar, en présence d’un public nombreux et de plusieurs sommités intellectuelles dont l’historienne française Armelle Mabon. Cette projection entre dans le cadre des activités commémoratives du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    ‘’Ce film doit être diffusé le plus largement possible à la télévision sénégalaise, mais pas seulement. Il doit être diffusé à la télévision belge, française et ailleurs parce qu’il faut que la compréhension soit de part et d’autre’’, a déclaré Armelle Mabon qui a assisté à la projection de l’avant-première du film au musée des civilisations noires à Dakar.

    Dans ce film, la réalisatrice Diaka Ndiaye met l’accent sur la façon dont le massacre des tirailleurs a été ‘’maquillé par le mensonge d’Etat’’ des dirigeants français de l’époque coloniale.

    ‘’Il faut continuer à faire pression pour les quelques personnes en France qui s’arcboutent pour ne pas faire avancer cette histoire de belle manière en nous donnant les archives qui existent’’, a plaidé Armelle Mabon.

    L’Ivoirien Ange David Daimey de la convention du panafricanisme et du progrès, venu à Dakar, pour participer à la commémoration du massacre de Thiaroye, salue la célébration de ‘’la justice mémorielle’’, saluant un ‘’acte fort’’.

    ‘’Ce film qui met au cœur la réalité des Africains, est un débat pour l’Afrique, mais c’est aussi un point d’ancrage, un exemple que tous les autres pays doivent suivre. Et j’espère que ce film va être projeté dans d’autres capitales comme Abidjan, Bamako et au-delà’’, a poursuivi Ange David Daimey

    Il a estimé que la commémoration du massacre de Thiaroye ‘’n’est pas faite dans un esprit de vengeance, mais plutôt dans celui de donner ce sentiment d’appartenance à l’Afrique, de commémorer ce moment important pour que cette tragédie soit le socle du panafricanisme’’.

    L’universitaire américano-ivoirien Gnaka Lagoke qui vit aux Etats-Unis a magnifié ‘’l’acte fort posé par les nouvelles autorités sénégalaises dès la première année de gestion » pour la restauration mémorielle liée au massacre qui a été perpétré au camp de Thiaroye, ce 1er décembre 1944.

    ‘’Cela permet de fédérer les énergies et de rassembler le maximum d’Africains autour des questions liées à la justice mémorielle, la réparation. (…). Ce film est un document historique qu’il faut vulgariser. Nous sommes venus, nous avons vu, nous allons en parler’’, a-t-il dit après avoir assisté à la projection du documentaire.

    L’universitaire a plaidé pour que le film soit traduit en anglais, en portugais et dans d’autres langues ‘’pour qu’il y ait un maximum de personnes qui le voient’’.

    Le professeur Massamba Guèye, par ailleurs conteur, a aussi abondé dans ce sens en souhaitant que ce film soit diffusé dans les écoles sénégalaises.

    FKS/MTN/OID

  • SENEGAL-CHINE-LITTERATURE / Amadou Lamine Sall, lauréat du prix international de poésie ‘’1573 Golden antilope Tibétaine 2025’’

    SENEGAL-CHINE-LITTERATURE / Amadou Lamine Sall, lauréat du prix international de poésie ‘’1573 Golden antilope Tibétaine 2025’’

    Dakar, 4 déc (APS) – Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall a reçu, en Chine, le prix international de poésie ‘’1573 Golden antilope Tibétaine 2025’’ pour son travail poétique qui repose sur ″un souci d’humanité et de dialogue″, annonce un communiqué transmis, mercredi, à l’APS.

    ‘’Compte tenu de l’influence particulière de l’œuvre poétique du poète sénégalais en Afrique, en particulier après le grand poète Léopold Sédar Senghor, il ne fait aucun doute que la voix et l’œuvre d’Amadou Lamine Sall, sont devenues un symbole’’, a déclaré le président du jury, Jidi Majia, cité dans le communiqué.

    Il a noté que son travail de création poétique repose sur un souci d’’’humanité́ et de dialogue’’, sans jamais ‘’perdre de vue la recherche d’une dimension spirituelle supérieure et d’une attention constante au destin de l’humanité́’’.

    ‘’Il est certain que la poésie d’Amadou Lamine Sall fait désormais partie de l’espace mondial, voilà̀ pourquoi il a été́ décidé́ de lui remettre le Prix international de poésie 1573 Golden antilope Tibétaine 2025’’, explique le communiqué.  

    Le Prix international de poésie 1573 Golden antilope tibétaine a été créé et organisé par la Conférence internationale des vins de poésie de Luzhou, en Chine. Il est décerné, chaque année, à la mi-juillet, à Qinghai, en Chine.

    Chaque année, un poète important dans le monde est sélectionné́ pour en être le gagnant. Le lauréat gagne une enveloppe financière de 10 000 $ (environ 6. 243. 580 FCFA) et une bouteille de 1573 Luzhou cave d’une valeur de 10 000 $ (6. 243 580 FCFA). En outre, un livre de poèmes du lauréat est traduit en mandarin et publié.

    AMN/ASB/FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-ETATSUNIS-CINEMA/COOPERATION / Moussa Sène Absa met en exergue l’importance du cinéma dans la diplomatie culturelle

    SENEGAL-ETATSUNIS-CINEMA/COOPERATION / Moussa Sène Absa met en exergue l’importance du cinéma dans la diplomatie culturelle

    Dakar, 4 déc (APS) – Le réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa a mis en exergue l’importance du cinéma dans la diplomatie culturelle, soulignant que le 7e art peut être une  »vitrine » pour montrer la culture, les infrastructures, l’économie, la beauté et les ressources d’un pays.

     »(…) donc, la diplomatie culturelle revient à cette chose essentielle qui est la vitrine d’un pays sur le monde, pour montrer sa culture, ses infrastructures, son économie, ses ressources, ses potentialités, sa beauté », a t-il déclaré à propos du cinéma, ajoutant qu’avec  »un film de 90 minutes, tu dis tout ».

    M. Moussa Sène Absa intervenait, lors d’une demi-journée de réflexion et d’animation autour du cinéma et de l’audiovisuel, axée sur le thème  »La diplomatie culturelle au-delà des frontières ».

    ‘’Cela me fait penser à la culture lébou, les fondamentaux de la République Lébou, c’est un modèle qui doit être montré partout dans le monde, car c’est une République datant de plusieurs siècles, bien avant la révolution française’’, a-t-il cité, entre autres exemples. 

    Selon lui, les autorités ne se rendent pas souvent compte qu’un ‘’beau film projeté partout dans le monde et relatant l’histoire sénégalaise, apporte non seulement un lot de sympathie, et d’attention, mais aussi de focus sur le pays, que rien ne peut égaler’’.

    Pour l’écrivain-cinéaste et réalisateur, Ousmane Ndoye, le cinéma a cette part de partage de la culture, d’histoire ou d’héritage.  »Il faut que nous, Africains, nous de la diaspora, ayons la fierté de parler de nous, de qui nous sommes, de nos sociétés, etc’’, a t-il dit. 

    Les Africains qui sont les ambassadeurs de leur continent doivent, selon lui,  »oser parler de leurs cultures, héritages et histoires » à travers le cinéma. 

    Naquetta Ricks, élue de l’Assemblée législative de l’Etat du Colorado (Etats-Unis), a estimé qu’il n’y a rien comme les paysages, les histoires et les traditions, qui ne pouvaient pas être capturés par le film. La puissance du film peut, selon elle, inspirer l’imagination.

    Le directeur de la Cinématographie au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Germain Coly, a quant à lui rappelé que l’Etat du Sénégal travaille depuis un certain temps sur la mise en place de mécanismes favorables à la création d’un écosystème cinématographique dynamique.

    ‘’L’État est en train d’impulser cette dynamique et nous allons vers cette direction où nous aurons une véritable industrie cinématographique’’, a-t-il dit.

    AMN/OID/FKS

  • SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / Dak’Art 2024 : le public à la découverte des oeuvres d’art

    SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / Dak’Art 2024 : le public à la découverte des oeuvres d’art

    Par Aïssatou Bâ

    Dakar, 3 déc (APS) – Les sites de la 15ème Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art 2024), dont le Musée des civilisations noires et l’ancien palais de justice du Cap Manuel, attirent un nombreux public dakarois composé surtout de Sénégalais mais aussi de visiteurs de diverses nationalités.

    Enfants, jeunes et vieux, tous se donnent rendez-vous chaque soir sur les sites emblématiques du Dak’art 2024.

    Certains viennent de départements de la région de Dakar éloignés, comme Rufisque, pour visiter les œuvres exposées dans ces lieux accueillant des activités de la biennale à Dakar-Plateau notamment.

    Par exemple, au Musée des civilisations noires, en particulier au pavillon Sénégal, tout le décor est conçu de manière à accrocher le public.

    De la tapisserie du peintre Manel Ndoye, lauréat du prix de la ville de Dakar, en passant par la statue de perlage ‘’Ayda Suka’’ de l’artiste Oulimata Touré, ou encore la fresque de l’artiste Sadio Diallo, tout y est fait pour permettre au visiteur d’entrer en contact direct avec le monde des arts.

    Penda Racine Kâ, étudiante à l’Institut de formation en administration et création d’entreprise de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (IFACE-UCAD), trouve ‘’instructives et magnifiques’’ les œuvres exposées qu’elle a eues l’opportunité de visiter.

    Assise à même le sol sous le tableau ‘’Avion’’, de l’artiste sénégalais Sambou Diouf, Penda Racine Kâ effectue sa visite en compagnie de ses deux camarades.

    Elles semblent littéralement toutes tombées sous le charme des tableaux des artistes participant à la biennale, qu’elles qualifient tous d’‘’incroyables’’.

    Pour sa première visite au Dak’art, cette adolescente est subjuguée par les œuvres des artistes internationaux des deux pays invités d’honneur de la manifestation culturelle :  les Etats-Unis et le Cap Vert.

    ‘’La biennale est une belle initiative. Moi particulièrement, c’est la première fois que je visite [le Dak’art] et c’est juste incroyable, c’est merveilleux. On apprend plein de chose à travers l’art’’, lance-t-elle dans un large sourire.

    Portable posé  sur son sac, Diarra Niang se filme en train de danser, un numéro qu’elle explique par le fait que les œuvres d’arts lui parlent.

    ‘’Ces œuvres me parlent. Je suis très enthousiaste de me retrouver ici. C’est aussi ma première fois de visiter la biennale de Dakar. J’ai été attirée par un tableau dans lequel des couvercles ont été utilisés pour créer un bonhomme. Je pense que c’était un tableau américain ou capverdien, je ne sais plus’’, lance t-elle, tout excitée.

    Trouvé en face de la ‘’Portée culturelle’’, une tapisserie de 5 mètres ayant permis au peintre sénégalais, Manel Ndoye, de gagner un prix, Babacar Junior Ndour, un jeune venu de Rufisque, est lui aussi ravi par ce qu’il vient de voir.

    Assis sur un banc au pavillon Sénégal, cet étudiant qui vient à peine de décrocher son bac, se dit impressionné par le talent des artistes de la biennale.

    ‘’Ces œuvres sont très remarquables. En les observant, l’on a l’impression qu’il y a un message caché que les artistes vous poussent à découvrir’’, lâche-t-il, en fixant une tapisserie.

    A l’en croire, ces œuvres demeurent non seulement ‘’intrigantes’’, mais sont aussi ‘’significatives et poussent à aller en profondeur’’.

    Gabriel Eric Coly, un étudiant de l’Ecole des beaux-arts de Dakar, souligne quant à lui l’importance des échanges culturels entre le Sénégal et les autres nations.

    Pour lui, ‘’c’est un réel plaisir de voir qu’à travers l’art, les gens peuvent voyager et aller à la découverte de plusieurs horizons et des cultures différentes’’.

    L’artiste en herbe indique que sa visite, lui permet de découvrir non seulement des nouvelles techniques et formes de vision, mais également d’enrichir son bagage en tant qu’artiste.

    Des visiteurs impressionnés par les oeuvres d’art

    A l’ancien palais de justice du Cap Manuel sont exposées les œuvres des artistes sélectionnés dans l’exposition internationale ou IN.

    Dès l’entrée, l’on aperçoit aussitôt les va-et-vient des visiteurs. A l’intérieur du palais, dans la cour menant vers les salles d’exposition et de ‘’talk show’’, sont dressées des œuvres gigantesques en métal, en fer ou encore de grands tableaux de plus de cinq mètres.

    De ‘’Albourah troto’’, une ambulance hippomobile multifonction du designer sénégalais Bassirou Wade, au fauteuil en pouf du Marocain Younes Duret, en passant par le concept des cellules séparées de l’artiste Nigériane et Britanique, Ifeanyi Oganwu, le visiteur ne peut rester indifférent.

    De nationalité gabonaise, l’étudiante Emmanuelle affirme que la biennale est une opportunité pour elle de venir découvrir des œuvres artistiques.

    Résidant à Dakar depuis cinq ans, elle souhaite voir ce genre d’initiative être dupliqué dans plusieurs pays africains, notamment au Gabon.

    ‘’Il y a des choses qu’on ne connaît pas. On vient, on apprend et on découvre aussi certains artistes de différents pays. Ce qui m’a vraiment captivée, c’étaient les tenues africaines. C’était vraiment beau le détail des tenues. C’était vraiment joli’’, précise-t-elle faisant allusion au clin d’oeil fait à la mode dans la section design.

    De taille élancée, Samir est un ressortissant libanais qui est né et a grandi à Dakar. Il estime que le Dak’Art est le meilleur espace pour ‘’s’évader’’.

    ‘’Je ne suis pas vraiment un amateur d’art. Le seul endroit où je peux peut-être chercher à prendre mon temps et peut-être comprendre quelque chose, c’est l’ancien palais de justice, à travers la biennale’’, explique-t-il.

    Trouvé derrière la grande cour du palais où sont logées certaines œuvres des designers sénégalais, Samir pense que la biennale est une grande opportunité pour mettre les œuvres des artistes du pays, en ‘’valeur’’.

    Vêtu d’un tee-shirt et d’un pantalon marron, François Diatta, étudiant à l’Ecole polytechnique de l’UCAD, déclare être impressionné par l’œuvre d’art ‘’Vent des plumes’’, du designer camerounais, Serge Mouangue.

    ‘’Il y a une œuvre là-bas derrière qui est sous forme de plumes d’Autriche. Cela me parle. Lorsque je l’ai vu, j’avais l’impression de voir des plumes d’anges’’, lance-t-il, en riant aux éclats, avant de rejoindre ses camarades.

    AMN/ASG/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Ousmane Sonko demande au secrétaire général du gouvernement de s’atteler à la « finalisation » de la DPG

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Ousmane Sonko demande au secrétaire général du gouvernement de s’atteler à la « finalisation » de la DPG

    Dakar, 3 déc (APS) – Le Premier ministre a demandé au ministre, secrétaire général du gouvernement, de s’atteler à la « finalisation » de la déclaration de politique générale (DPG) qu’il va faire « dans les plus brefs délais » devant les députés de la nouvelle législature.

    « Le Premier ministre a demandé au ministre, secrétaire général du gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa déclaration de politique générale, qu’il compte [faire] dans les plus brefs délais devant la nouvelle [législature]’’, affirme le communiqué du Conseil des ministres de ce mardi 3 décembre.

    Il ajoute que « le Premier ministre a exhorté les ministres à engager l’année budgétaire 2025 en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents ».

    « À cet effet, poursuit le communiqué du Conseil des ministres, [il est demandé à] chaque ministère d’élaborer un plan d’action pour le premier semestre 2025 ».

    « Le Premier ministre a rappelé aux membres du gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs », est-il écrit dans le compte rendu de la réunion du gouvernement.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mardi 3 décembre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mardi 3 décembre 2024

    Dakar, 3 déc (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 03 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des députés de la 15ème législature installée le lundi 02 décembre 2024. Il a félicité particulièrement le nouveau Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick NDIAYE, Ministre sortant des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et les autres membres du Bureau de l’institution parlementaire. Il a demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de travailler en étroite relation avec l’Assemblée nationale pour renforcer le rayonnement de la démocratie sénégalaise, mais également le dialogue entre les institutions, indispensable à la mise en œuvre optimale des politiques publiques.

    A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement, Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes.

    L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal. Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.

    Le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration. Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ». Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ».

    Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.

    Revenant sur le bilan et les perspectives de la journée nationale des « Daara », le Président de la République a félicité le Ministre de l’Education nationale, les Chefs religieux et la communauté des « daara » dans toutes ses composantes pour la parfaite organisation et le succès de la troisième édition de la journée nationale des « Daara ». Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et à toutes les parties prenantes de préparer la tenue prochaine des Assises nationales sur les « daara » afin de mettre en œuvre à partir de 2025 une nouvelle feuille de route consensuelle pour asseoir le développement, sur tous les plans, des « daara » au Sénégal.

    Abordant la question de l’application intégrale du Code pastoral et de la relance de l’élevage, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de relancer l’organisation de la Journée nationale de l’Elevage. Cette manifestation nationale de référence, doit demeurer un moment de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les acteurs de l’Elevage, mais également une instance inclusive d’évaluation et d’accélération de la transformation du sous-secteur. Il a invité le Ministre en charge de l’Elevage, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, de relancer le financement du sous-secteur de l’Elevage avec un renforcement significatif des ressources et des mécanismes opératoires du Fonds de Stabulation (FONSTAB).

    Enfin, le Président de la République a évoqué la visite de travail qu’effectue au Sénégal le Président de la République gabonaise, le Général de Brigade Brice Oligui NGUEMA, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Plusieurs axes pour le renforcement de la coopération et des partenariats entre nos deux pays ont été particulièrement retenus (éducation, formation, sécurité et défense, développement du secteur privé etc). Il a demandé au Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’assurer la coordination de ces dossiers prioritaires avec les Ministres concernés.

    A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a remercié Monsieur le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement. Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions.

    Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale. Par ailleurs, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025. Dans ce sillage, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs. Il a également demandé à faire l’évaluation des ressources humaines disponibles comparativement aux cibles de performances de leurs ministères.

    Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil du plan de travail, d’ici au mois d’avril 2025, du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Ce qui coïncidera avec la présentation à Monsieur le Président de la République d’un livre blanc. Dans ce processus, le Premier Ministre a souligné l’importance capitale que constitue la réalisation de travaux de vérification, par des outils technologiques appropriés, des lieux d’inhumation déclarés ou présumés sur la base des recherches et des témoignages recueillis.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    • Le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 ;
    • Le Projet de Loi de Finances initiale 2025.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • AFRIQUE-CINEMA / Le Fespaco dévoile son affiche officielle pour 2025, symbole d’une « Afrique plurielle décomplexée »

    AFRIQUE-CINEMA / Le Fespaco dévoile son affiche officielle pour 2025, symbole d’une « Afrique plurielle décomplexée »

    Dakar, 3 déc (APS) – L’affiche officielle de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dévoilée mardi, se veut le symbole d’une « Afrique plurielle et décomplexée », sous les traits d’une femme africaine belle, élégante et jeune.

    Ce visuel conçu par le réalisateur hollandais Gideon Vink, qui vit au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années, sera désormais l’identité du Fespaco 2025, prévu du 22 février au 1ᵉʳ mars, ont indiqué les organisateurs dans un document rendu public mardi.

    « Cette femme que l’on voit sur l’affiche, une femme africaine, belle, élégante, jeune, un peu à l’image de l’Afrique, cela peut être n’importe qui, cela peut être tout le monde et personne, c’est l’Afrique plurielle », a déclaré le concepteur, au cours d’une conférence de presse animée à Ouagadougou par le comité d’organisation.

    « C’est une femme qui représente cette génération d’Africains qui, comme elle, regarde le monde extérieur avec fierté, assurance, elle n’est pas complexée dans son regard » , a expliqué l’artiste hollandais.

    Cette affiche montrant le visage d’une femme au regard franc avec les lettres du mot Fespaco découpées représente « ette Afrique d’aujourd’hui qui regarde sans complexe, avec fierté, qui assume pleinement sa place dans ce monde », a indiqué Gideon Vink.

    Selon le réalisateur, cette affiche fait en même temps ressortir la thématique du Fespaco, à savoir « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », à travers une référence à la mode et aux tissus.

    « Pourquoi la mode ? Chaque tissu africain, chaque couleur et motif nous ramène vers une ethnie, un pays, une région de l’Afrique. Chaque contrée de l’Afrique a ses traditions, ses modes, a sa façon de s’habiller différemment ou de la même manière », explique le réalisateur burkinabè.

    « Les gens prennent plaisir à s’habiller africain au Burkina et ailleurs », a-t-il souligné, estimant que le tissu « nous ramène à la diversité culturelle ».

    Pour cette 29ᵉ édition du Fespaco, quatre innovations ont été dévoilées par le comité d’organisation qui a donné des assurances relativement à la tenue de la manifestation.

    Il s’agit de l’institution de plusieurs distinctions, dont le « prix Thomas Sankara du panafricanisme », qui sera pris en charge par l’État burkinabè, et le « prix du public » offert par la Radiotélévision du Burkina Faso.

    Il faut aussi compter, parmi les innovations de l’édition 2025, la Semaine de la critique et l’exposition permanente sur les idées des personnalités inspirantes des cinémas d’Afrique, a fait savoir le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo.

    Selon M. Sawadogo, 1 351 films ont été soumis au comité de sélection de la programmation officielle à la date du 31 octobre 2024, dont 258 longs métrages fictions, 286 longs métrages documentaires, 53 films d’animation, 64 films d’école et 611 courts métrages.

    La sélection finale sera dévoilée en janvier prochain, selon M. Sawadogo.

    Il a signalé que les spectacles d’ouverture et de fermeture de la 29ᵉ édition du Fespaco seront interprétés par des artistes burkinabè et tchadiens.

    Le jury longs métrages fiction sera présidé par le cinéaste malien Souleymane Cissé, la Kényane Judy Kibinge devant présider celui des longs métrages documentaires, a-t-il fait savoir.

    Le réalisateur sénégalais Abdoul Aziz Cissé sera le président du jury Yennenga postproduction, tandis que le jury de la critique africaine sera présidé par le Nigérien Youssoufa Halidou.

    Le Tchad est le pays invité d’honneur du Fespaco 2025.

    En marge de cette édition, se tiendront la 22ᵉ édition du Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain (MICA) et les ateliers Yennenga, des rencontres visant à renforcer le rôle du festival comme passerelle de soutien à l’émergence de nouveaux talents dans les principales chaînes de valeur de l’industrie cinématographique.

    FKS/SBS/BK/MTN