Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : les historiens invités à la vigilance

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : les historiens invités à la vigilance

    Dakar, 3 déc (APS) – Les historiens doivent toujours faire preuve de vigilance dans le travail de mémoire et éviter de ‘’se laisser embarquer par un dossier’’, a recommandé l’universitaire sénégalais Ibrahima Thioub, en prononçant, lundi, la leçon inaugurale du colloque international organisé à l’UCAD, à l’occasion de la commémoration des 80 ans du massacre de Tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    ‘’En vue d’une histoire de mémoire, les historiens doivent toujours garder la vigilance et ne pas se laisser embarquer par un dossier. Ils ont à investir cette mémoire, à en faire une matière première pour en rendre compte dans les règles de la discipline’’, a-t-il préconisé.

    Il a appelé ses collègues historiens à “rester attentifs à la différence des visées”, précisant que “la visée mémorielle n’est pas la visée historienne”.

    Ibrahima Thioub estime que si les historiens font le travail et un travail d’historien, ils peuvent éclairer la mémoire, donner de la matière à la mémoire, pour que soient édifiés en toute connaissance de cause, des monuments, pour que des films de très bonne qualité continuent d’être produits.

    Il estime en effet que ‘’la mémoire a cette capacité à mobiliser que les historiens n’ont pas’’.

    “S’il y a un évènement survenu durant la deuxième Guerre mondiale qui demeure ancré, vivace dans les mémoires africaines de la colonisation, c’est bien le massacre des tirailleurs sénégalais, survenu le matin du 1er décembre 1944”, insiste le professeur Ibrahima Thioub.

    Il soutient que ‘’c’est une tragédie qui se rattache en fait, à une longue tradition du gouvernement colonial de répression et de maintien de l’ordre public”.

    L’ancien directeur de l’Institut interdisciplinaire virtuel des hautes études sur les esclavages et les traites indique que la sensibilité de la question dans les relations franco-africaines explique certainement, le renoncement du Sénégal à faire du 1er décembre la date de commémoration de la journée du tirailleur, sous le règne du président Abdoulaye Wade.

    ‘’La mémoire africaine construite sur le passé des tirailleurs se révèle comme toute mémoire sélective”, a souligné le Pr Thioub, fondateur du Centre africain de recherches sur les traites et les esclavages du département d’histoire de l’UCAD.

    Ce colloque est organisé par la Faculté des lettres et sciences humaines de l’UCAD, en partenariat avec le comité scientifique de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs à Thiaroye.

    Il a vu la participation de la rectrice intérimaire de l’UCAD, Aminata Niang Diène, d’éminents professeurs, de chercheurs et d’étudiants.

    ID/FKS/SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Abass Fall entre au gouvernement, Yankhoba Diémé remplace Malick Ndiaye

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Abass Fall entre au gouvernement, Yankhoba Diémé remplace Malick Ndiaye

    Dakar, 3 déc (APS) – Le président de la République a procédé à un réaménagement du gouvernement en nommant l’ancien député Abass Fall ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, en remplacement de Yankhoba Diémé, qui va s’occuper désormais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

    M. Diémé remplace Malick Ndiaye, le nouveau président de l’Assemblée nationale.

    Voici la liste des membres du nouveau gouvernement :

    • monsieur Ousmane Sonko, Premier ministre ;
    • monsieur Ahmadou Al Aminou Lo, ministre, secrétaire général du gouvernement ;
    • madame Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères ;
    • Général Birame Diop, ministre des Forces armées ;
    • monsieur Ousmane Diagne, ministre de la Justice, Garde des Sceaux ;
    • Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ;
    • monsieur Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines ;
    • monsieur Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération ;
    • monsieur Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget ;
    • monsieur Yankhoba Diémé, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens ;
    • monsieur Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la Transition écologique ;
    • monsieur Amadou Moustapha Njekk Sarré, ministre de la Formation professionnelle (porte-parole du gouvernement) ;
    • monsieur Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l‘Hydraulique et de l’Assainissement ;
    • monsieur Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique ;
    • monsieur Elhadj Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ;
    • monsieur Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce ;
    • madame Fatou Diouf, ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires ;
    • madame Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités ;
    • monsieur Abass Fall, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions ;
    • monsieur Balla Moussa Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires ;
    • monsieur Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale ;
    • monsieur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale ;
    • monsieur Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public ;
    • madame Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
    • monsieur Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage ;
    • monsieur Alioune Dione, ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire ;
    • monsieur Mountaga Diao, ministre du Tourisme et de l’Artisanat ;
    • monsieur Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur ;
    • monsieur Ibrahima Thiam, secrétaire d’État au Développement des PME/PMI ;
    • monsieur Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement ;
    • monsieur Alpha Ba, secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan ;
    • monsieur Bacary Sarr, secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-NECROLOGIE-HOMMAGE / Décès d’Alioune Badara Bèye : des personnalités rendent hommage à une icône de la culture sénégalaise

    SENEGAL-NECROLOGIE-HOMMAGE / Décès d’Alioune Badara Bèye : des personnalités rendent hommage à une icône de la culture sénégalaise

    Dakar, 3 déc (APS) – Le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, a été inhumé, lundi, au cimetière musulman de Yoff, où une foule nombreuse est venue l’accompagner à sa dernière demeure, après une cérémonie de levée du corps à la mosquée de Colobane, a constaté l’APS.

    De nombreuses personnalités ont tenu à rendre de vibrants  hommages au dramaturge de 79 ans, décédé dimanche, à l’hôpital Abass Ndao de Dakar, saluant sa « vie bien remplie et une et son œuvre immense ».

    « Compte tenu de tout ce qu’il a fait au plan culturel, Alioune Badara Bèye est une propriété du peuple sénégalais. Au nom du chef de l’Etat et de la nation sénégalaise, nous présentons nos condoléances à sa famille », a dit le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, à l’occasion de la cérémonie de levée du corps.  

    « J’ai perdu un mentor, c’est quelqu’un qui m’a aidé à réussir ma mission lorsque j’étais au ministère de la Culture. Il est de ceux qui ont toujours guidé la pirogue de la culture, mais aussi de la littérature sénégalaise dans toutes ses facettes’’, a confié le chanteur et lead vocal du Super Etoile, Youssou Ndour.

    Son frère cadet déclare à son tour qu’ »Alioune Badara Bèye s’en est allé laissant une famille triste mais fière de son legs à la fois historique et culturel ».

    Il confie que depuis le rappel à Dieu de leur père El Hadji Ibrahima Bèye, Alioune Badara Bèye s’est substitué au patriarche, en tant qu’aîné de la famille, jouant ainsi pleinement le rôle d’un parfait père. 

    « Nous avons tous grandi sous son aisselle, il nous a couvés », poursuit-il.

    L’écrivain sénégalais, à la fois dramaturge, romancier, poète et essayiste, a à son actif une dizaine d’ouvrages.

    Pour le comédien et metteur en scène Pape Faye, par ailleurs président des artistes comédiens du théâtre sénégalais, Alioune Badara Bèye était « un soldat de la plume, un soldat de l’histoire ».

    « Toute son œuvre est orientée vers la recherche de la vérité de notre patrimoine historique. Ces productions, dont +Lat-Dior+, +Nder en flammes+ et +Demain, la fin du Monde+ ou encore +Les larmes de la patrie+ en sont une illustration parfaite », a-t-il soutenu.

    Président de l’Association des écrivains sénégalais depuis 2005, Bèye était chargé de la coordination du troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN III), qui s’est tenu du 10 au 31 décembre 2010 à Dakar.

    « Un homme d’une immense culture, un homme qui s’est forgé par la persistance de la recherche et qui a fini par devenir un grand écrivain », a salué M. Sall, un de ses collègues de travail.

    Dans sa bibliographie riche d’une dizaine d’ouvrages qui abordent, entre autres, des thèmes liés à l’histoire, à la société et à la condition humaine, figurent beaucoup de pièces de théâtre mettant en scène l’histoire du Sénégal du 19ème au début du 20ème siècle. 

    SC/FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-LITTERATURE-PROFIL / Alioune Badara Bèye  : un écrivain prolifique

    SENEGAL-LITTERATURE-PROFIL / Alioune Badara Bèye : un écrivain prolifique

    Dakar, 2 déc (APS) – Le président de l’Association des écrivains du Sénégal (AES), décédé dimanche, à l’âge de 79 ans, après une carrière de plus de 50 ans, passe pour un écrivain prolifique qui laisse à la postérité de nombreux ouvrages de tous genres.

    Rappelé à Dieu à l’âge de soixante-dix-neuf ans, Alioune Badara Bèye sera inhumé ce lundi au cimetière musulman de Yoff.

    L’écrivain a célébré en septembre 2022 ses cinquante ans de carrière. A la fois romancier, poète, dramaturge, on lui doit des pièces de théâtre historiques mettant en vedette les héros de l’histoire du Sénégal.

    Dans sa riche bibliographie d’une dizaine d’ouvrages qui abordent, entre autres, des thèmes liés à l’histoire, à la société et à la condition humaine, figurent beaucoup de pièces de théâtre mettant en scène l’histoire du Sénégal du 19ème au début du 20ème siècle. Certaines parmi elles ont été interprétées au théâtre national Daniel Sorano par de grands comédiens, dont Oumar Seck, Awa Sène Sarr, Ismaël Cissé et capturées pour la télévision nationale (RTS).

    Il s’agit de ‘’Le sacre du cedo’’ (1982) primé au concours théâtral interafricain organisé par Radio France Internationale dans les années 1970, de  »Nder en flammes » (1988), de ‘’Maba, laisse le Sine’’ (1987), et de ‘’Dialawali, terre de feu’’ (1980).

    Alioune Badara Bèye est aussi l’auteur de pièces de théâtre éminemment politique avec ‘’Demain, la fin du monde : un avertissement à tous les dictateurs du monde’’ (1993) et ‘’Les larmes de la patrie’’ (2003).

    Il a aussi écrit le roman ‘’Raki : fille lumière’’ en 2004. Cet ouvrage, qui a lancé sa carrière littéraire, est selon lui, sa production la plus vendue, avec un total de trois tirages.

    Bèye a aussi publié un recueil de poèmes intitulé ‘’Les bourgeons de l’espoir’’ en 2005.

    ‘’J’ai commencé comme tout le monde par la poésie, comme tout Sénégalais. Tout le monde est poète’’, raconte.

    Il a rappelé que le déclic a eu lieu pour lui grâce à l’émission ‘’+Langage du folklore+ animée par le doyen Majip Sène à la Chaîne inter’’, entre 1968 et 1969.

    ‘’Je lui ai envoyé une évocation poétique qui s’appelait +Calmé+ et il m’a contacté. J’étais à la brigade maritime de Foudioungne.  Il m’a dit : +Il faut que tu viennes, vous avez laissé entre mes mains un trésor. Il en a fait une belle réalisation qui a gagné un disque d’or au Cirtef’’, raconte-t-il dans une vidéo publiée par la place du Souvenir africain.

    Son ouvrage ‘’De l’uniforme à la plume’’, publié en 2008 chez l’éditeur français Michel Lafon, édifie sur le parcours ‘’atypique’’ du directeur général de la maison d’édition ‘’Maguilen’’. Celle-ci a été créée en 1990 et baptisée du nom de Philippe Maguilen Senghor. Le choix de ce nom traduit un  hommage au fils de Léopold Sedar Senghor, poète et premier président sénégalais, décédé dans un accident à Dakar.

    Alioune Badara Bèye, né le 28 septembre 1945, à Saint-Louis, fut haut fonctionnaire de l’Etat du Sénégal.

    Dans son essai autobiographique ‘’De l’uniforme à la plume. Sur le terrain comme dans la vie’’, Bèye écrit qu’il a servi successivement, la marine, la douane et le contrôle économique.

    Dans ce livre, l’ancien agent de la marine, devenu président de la Fédération internationale des écrivains de langue française en 2007, donne un aperçu de son itinéraire ‘’mouvementé et varié’’, de son engagement littéraire, de ses origines et surtout, de l’attachement qu’il accorde aux valeurs morales.

     »Aly Bèye, turbulent comme tu es, tu me tueras avant ta réussite dans la vie. Parce que tu seras quelqu’un dans la vie’’, se souvenait l’auteur des prédications de sa grand-mère Fatou Sall Faye à l’endroit de son petit-fils lors de la présentation de l’ouvrage à sa sortie.

    Il a suivi les conseils de son père qui a servi pendant 27 ans dans l’armée française, s’engageant ainsi comme lui dans la marine française, puis sénégalaise.

     »J’ai dû faire un choix, car mes écrits commençaient à prendre beaucoup de place dans ma carrière dans l’armée », révèle celui qui a été président du conseil d’administration du théâtre national Daniel Sorano et dont la salle de conférence porte le nom.

    ‘’Cela a commencé à gêner un peu parce que j’étais invité souvent en Afrique et ailleurs et je n’avais pas cette liberté d’expression qui n’était pas permise dans l’armée, j’étais appelé à faire un choix alors que j’étais bien parti dans l’administration’’, déclare-t-il dans la vidéo témoignage de la place du Souvenir africain.

    L’auteur a été aussi footballeur à Toulon, en France, ainsi qu’à l’Asfa, l’équipe de l’armée sénégalaise.

    Membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), il fut élu en 2005 président de l’AES, poste qu’il occupera jusqu’à son décès ce dimanche.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE-CULTURE / Mise en scène de « Aube africaine »: Ousmane Sonko salue le spectacle proposé par Mamadou Seyba Traoré

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE-CULTURE / Mise en scène de « Aube africaine »: Ousmane Sonko salue le spectacle proposé par Mamadou Seyba Traoré

    Dakar, 2 déc (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a salué, dimanche soir, le spectacle proposé au Grand Théâtre par le Sénégalais Mamadou Seyba Traoré lors de la mise en scène de la pièce  »Aube africaine’’ dans le cadre des cérémonies commémoratives du 80 anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais.

    ‘‘ (…) la réussite de cette journée de commémoration s’est particulièrement illustrée à travers cette pièce jouée majestueusement d’une manière que j’ai rarement vue, non seulement par la qualité des artistes que par la présentation générale’’, a déclaré le Premier ministre du Sénégal à la fin du spectacle.

    D’une durée de plus d’une heure, cette pièce est un ensemble de poèmes et contes africains tirés de l’ouvrage de l’écrivain, dramaturge et homme politique guinéen, Keita Fodéba, publié en 1948.

    Cette pièce pluridisciplinaire mêlant chants, danses, théâtre et musique, raconte l’histoire d’un tirailleur mandingue du nom de ‘’Keita Naman’’.

    Interprétée par des comédiens de la troupe théâtrale de Daniel Sorano et d’autres groupes privés, elle relate comment des jeunes hommes dont Naman étaient enrôlés de force par la France pour se battre à ses côtés, pendant la guerre de 40-44.

    Ce veillant jeune homme, parmi les plus braves de l’empire Mandingue, a été choisi pour porter haut l’étendard de la France en Allemagne, sans savoir ce qui l’attendait en retour.

    La pièce raconte comment le village et la femme de Naman devenaient anxieux sans nouvelles de lui, jusqu’au jour où ils ont reçu sa lettre.

    Elle raconte comment l’épouse, Kadia, gardait toujours espoir de le retrouver sain et sauf, malgré ses inquiétudes.

    Des inquiétudes se transformant en réalité, d’autant plus que Naman et ses frères d’armes notamment Coulibaly Moussa, Ouédraogo Jacob, Kofie Athiaye, Sarr Ngom Demba, Hamza Oumarou, Kassa Sourou, Adame Bona, Oula Brahime Baba, prisonniers en Allemagne, ont été rapatriés au Sénégal à Thiaroye.

    La mort, dont craignait Kadia, avait encore une fois de plus, frappé à sa porte, car, son second époux Naman, tombait sous les tirs des trois mitrailleuses automatiques de l’armée française à la suite d’une revendication de leur dû aux autorités françaises.

    Au dernier tableau, les personnages de la pièce, appellent, au nom de ces tirailleurs, les générations futures à ne pas croire aux mensonges racontés sur eux.

    La présentation de  »Aubaine africaine » était le dernier acte, après le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye et la cérémonie civile et militaire, de cette journée de commémoration du 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais par l’Armée coloniale française.

    ‘‘ (…) la réussite de cette journée s’est particulièrement illustrée à travers cette pièce jouée majestueusement d’une manière que j’ai rarement vue, non seulement par la qualité des artistes que par la présentation générale’’, a dit le Premier ministre sénégalais.

    ‘’Nous sortons de cette présentation à la fois très satisfaits et contents, également le cœur lourd, tout comme durant toute cette journée, mais avec un espoir qu’à partir de ce jour, une graine est semée, qu’elle va grandir et sera étroitement surveillée par tous les segments de cette société’’, a-t-il notamment ajouté.

    D’après lui, ces journées, demeurent très importantes non seulement pour le passé d’une société, mais aussi, son présent et son futur, en vue d’éviter que ‘’les mêmes causes produisent les mêmes effets’’.

    ‘’La pièce adaptée et mise en scène par Seyba, reste probablement l’un des témoignages contemporains du massacre de Thiaroye’’, a pour sa part soutenu le président du comité de commémoration des 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs de Thiaroye, l’historien Mamadou Diouf.

    Selon lui, la pièce permet de donner ce qu’on peut appeler une ‘’anthropologie’’ de la vie d’un tirailleur.

    AMN/FKS/OID/ASB

  • SENEGAL-CULTURE-MODE / Dak’Art : une exposition de tenues traditionnelles et de foulards de tête au centre culturel régional de Diourbel

    SENEGAL-CULTURE-MODE / Dak’Art : une exposition de tenues traditionnelles et de foulards de tête au centre culturel régional de Diourbel

    Diourbel, 2 déc (APS) – Le centre culturel régional de Diourbel (centre) a abrité dimanche une exposition de tenues traditionnelles et de foulards de tête (moussor), dans le cadre de la délocalisation de certaines activités de la quinzième édition de la biennale de l’Art Africain contemporain (Dak’art), dans les régions.

    « Nous avons organisé cette exposition pour montrer la nécessité de délocaliser certaines activités de la biennale dans les autres régions afin d’encourager les jeunes à embrasser la culture », a expliqué l’initiatrice de cette exposition, Awa Seck surnommée  »Awa moussor ».

    Selon elle, au-delà de l’aspect esthétique, la culture et la création de boubou africain peuvent être un moteur de développement économique.

    Mme Seck dit vouloir à travers son exposition inspirer les jeunes de Diourbel à s’intéresser à la culture et à croire à leur capacité entrepreneuriale.

    « L’exposition va se dérouler jusqu’au 6 décembre prochain avec plusieurs activités comme des ateliers de peinture et l’animation de panels », a-t-elle dit.

    Awa Seck a invité les pouvoirs publics à accompagner davantage les acteurs culturels locaux pour booster le potentiel des terroirs.

    MS/ASB/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE-REACTION / Décès de Alioune Badara Bèye : le chef de l’Etat rend hommage à un « homme de lettres remarquable »

    SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE-REACTION / Décès de Alioune Badara Bèye : le chef de l’Etat rend hommage à un « homme de lettres remarquable »

    Dakar, 2 déc (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a rendu hommage au président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, décédé, dimanche, à Dakar, saluant ‘’un brillant écrivain, un homme de lettres remarquable’’.

     »C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès d’Alioune Badara Bèye, brillant écrivain et président de l’Association des écrivains sénégalais. Le Sénégal perd un homme de lettres remarquable, un gardien de notre patrimoine culturel », a écrit le président Faye sur le réseau social facebook.

     »Mes pensées vont à sa famille et à ses proches. Que son âme repose en paix », a t-il ajouté.

    L’écrivain sénégalais Alioune Badara Bèye décédé, dimanche, à l’âge de 79 ans, à Dakar, des suites d’une maladie, sera inhumé, lundi, au cimetière musulman de Yoff, a annoncé le vice-président de l’Association des écrivains du Sénégal, Abdoulaye Fodé Ndione.

    La cérémonie de levée du corps est prévue à la mosquée de Colobane à 11 heures.

    Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains sénégalais (AES), né le 28 septembre 1945 à Saint-Louis, était à la fois dramaturge, auteur notamment de pièces historiques, poète, romancier et éditeur.

    II a été pendant de nombreuses années président du Conseil d’administration du théâtre national Daniel Sorano, dont la salle de conférence porte le nom.

    Il a aussi été le coordonnateur du troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN III), qui s’est tenu du 10 au 31 décembre 2010 à Dakar.

    Alioune Badara Bèye a également été président de la Fédération internationale des écrivains de langue française.

    Dans sa riche bibliographie figurent les pièces de théâtre ‘’Dialawali, terre de feu’’ (1980), ‘’Le sacre du ceddo’’ (1982), ‘’Maba, laisse le Sine’’, (1987), ‘’Nder en flammes’’ (1988) interprétée par la troupe du théâtre national Daniel Sorano.

    FKS/OID

     

  • SENEGAL-CULTURE-CINEMA / Film  »Demba »: le réalisateur a choisi le pulaar  »pour toucher un public plus large »

    SENEGAL-CULTURE-CINEMA / Film  »Demba »: le réalisateur a choisi le pulaar  »pour toucher un public plus large »

    Matam, 1er déc (APS) – Le réalisateur Mamadou Dia a expliqué, samedi, que l’utilisation de la langue pulaar dans son film ‘’Demba’’ se justifie par le nombre important de locuteurs de cette langue parlée, selon lui, par plus de 60 millions de personnes à travers l’Afrique.

    « Le pulaar est une langue qui véhicule, et qui existe dans plusieurs pays du continent africain. Elle est parlée par plus de 60 millions de personnes à travers l’Afrique. Choisir cette langue dans ce film est une manière de toucher ce public qui est immense », a-t-il indiqué.

    Le réalisateur s’exprimait ainsi à la fin de la projection du film, en avant-première nationale, samedi, au Centre culturel régional de Matam (nord), en présence de l’adjoint au gouverneur en charge du Développement, Tafsir Baba Hann, et de plusieurs chefs de service.

    Pour Mamadou Dia, ‘’c’était une évidence de faire le film en langue pulaar, d’autant plus que le scenario relate des choses qui se sont passées ici dans la ville de Matam », une région où vit une forte communauté comprenant cette langue.

    De plus, a-t-il ajouté, il était plus facile de travailler en pulaar avec les acteurs qui parlent tous cette langue.

    ‘’Demba’’, deuxième long-métrage du réalisateur, après ‘’Bamoum Nafi’’ (Le père de Nafi), raconte l’histoire d’un homme en quête de réconciliation avec lui-même et ses proches, confronté à la solitude et au poids du deuil à l’approche de l’anniversaire de la mort de sa femme, Awa.

    « Dans ce film, j’ai fait de sorte que le scenario soit flexible, c’est à dire essayer de rapprocher chaque acteur de son personnage. Beaucoup d’entre eux ont joué un rôle qui reflète leur vie, comme l’acteur principal qui a perdu un être proche », a précisé Mamadou Dia.

    C’est pour cette raison, qu’il a choisi un acteur, âgé de près de 60 ans, proche de la retraite, et qui a eu du mal à faire son deuil après avoir réellement perdu sa famille.

    AT/ABB/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décédé dimanche, l’écrivain Alioune Badara Bèye sera inhumé à Yoff, lundi

    SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décédé dimanche, l’écrivain Alioune Badara Bèye sera inhumé à Yoff, lundi

    Dakar, 1er déc (APS) – L’écrivain sénégalais Alioune Badara Bèye décédé, dimanche, à l’âge de 79 ans, à Dakar, des suites d’une maladie, sera inhumé, lundi, au cimetière musulman de Yoff, a annoncé le vice-président de l’Association des écrivains du Sénégal, Abdoulaye Fodé Ndione.

    La cérémonie de levée du corps est prévue à la mosquée de Colobane à 11 heures.

    Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains sénégalais (AES), né le 28 septembre 1945 à Saint-Louis était à la fois dramaturge, auteur notamment de pièces historiques, poète, romancier et éditeur.

    II a été pendant de nombreuses années président du Conseil d’administration du théâtre national Daniel Sorano, dont la salle de conférence porte le nom.

    Il a aussi été le coordonnateur du troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN III), qui s’est tenu du 10 au 31 décembre 2010 à Dakar.

    Alioune Badara Bèye a également été président de la Fédération internationale des écrivains de langue française.

    Dans sa riche bibliographie figurent les pièces de théâtre ‘’Dialawali, terre de feu’’ (1980), ‘’Le sacre du ceddo’’ (1982), ‘’Maba, laisse le Sine’’, (1987), ‘’Nder en flammes’’ (1988) interprétée par la troupe du théâtre national Daniel Sorano.

    FKS/OID/ABB

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Massacre de Thiaroye : Bassirou Diomaye Faye souligne l’impératif d’identifier les victimes et de situer les responsabilités

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Massacre de Thiaroye : Bassirou Diomaye Faye souligne l’impératif d’identifier les victimes et de situer les responsabilités

    Dakar, 1er déc (APS) – L’identification des victimes du massacre des tirailleurs sénégalais exécutés par l’armée coloniale française, le 1er décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye, ainsi que l’imputabilité des responsabilités sont aujourd’hui essentielles pour ouvrir la voie à une réconciliation sincère, a estimé le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye.

    ‘’Identifier les victimes et situer les responsabilités est essentiel pour ouvrir la voie à une réconciliation sincère’’, a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie officielle de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs à Thiaroye.

    Cette commémoration, a t-il dit, ‘’relève du devoir de mémoire contre l’oubli, pour la manifestation de la vérité des faits et pour nous acquitter d’une dette morale vis-à-vis des tirailleurs et de leurs familles’’.

    ‘’C’est pourquoi nous avons mis en place un comité international de chercheurs indépendants pour aider à la reconstitution exacte des faits et à une meilleure connaissance de cette séquence de notre histoire partagée avec la France’’, a ajouté le président Faye, qui avait à ses côté ses homologues Cheikh Mohammed Ould Ghazouani (Mauritanie), président en exercice de l’Union africaine, Umarou Sissokho Emabllo (Guinée-Bissau), Adama Barrow (Gambie), Brice Clotaire Oligui NGuéma (Gabon) et Azali Assoumani (Comores).

    La France était représentée par son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot.

    Il a indiqué avoir sollicité de son homologue français ‘’la mise à disposition de tous documents d’archives pouvant contribuer à la manifestation de la vérité et sa collaboration, le moment venu, pour la localisation des sépultures et l’identification éventuelle des victimes’’.

    Ces archives réclamées ‘’permettront (…) de savoir comment on en est véritablement arrivé à la tragédie de Thiaroye’’, a affirmé le président sénégalais.

    Elles permettront également d’avoir ‘’une lecture plus fidèle de l’état d’esprit des tirailleurs rapatriés, de leur nombre exact, de leur identité, de leurs origines, des lieux où ils sont enterrés, des épreuves endurées, des frustrations et humiliations subies, ainsi que du montant qui est dû à chacun’’, a-t-il ajouté.

    Le chef de l’Etat a notamment invité les ‘’acteurs étatiques et non étatiques de tous les pays concernés, y compris la France, les historiens et chercheurs de tous bords’’, à ‘’joindre’’ leurs ‘’efforts’’ pour ‘’porter un regard lucide sur cet épisode sombre de notre histoire commune’’.

    Bassirou Diomaye Faye s’est par ailleurs dit  »heureux » que la France ait ‘’franchi un pas important dans la restauration de la vérité grâce au président Emmanuel Macron’’ qui, dans une lettre qu’il lui a adressée, jeudi, d »’assumer que les événements de Thiaroye en 1944 ont abouti à un massacre’’.

    ‘’Il s’agit d’une avancée appréciable dans le processus de réhabilitation de l’honneur et de la dignité des tirailleurs victimes, à la suite de la déclaration du président François Hollande au cimetière de Thiaroye, le 30 novembre 2014, quand il saluait la mémoire d’hommes qui portaient l’uniforme français et sur lesquels la France avait retourné les fusils’’, a-t-il rappelé.

    Toutefois, ‘’il reste encore beaucoup de zones d’ombre dans cette histoire, notamment le nombre de tirailleurs exécutés’’.

    Fort de ce constat, le président de la République est d’avis que ‘’cette vérité exige encore d’être pleinement révélée, transmise et reconnue ».

    ‘’Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais’’, a-t-il insisté.

    MK/SG/OID/ABB