Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-COMMEMORATION / Le massacre de Thiaroye 44, un acte ‘’prémédité visant à réprimer des revendications légitimes’’, selon Diomaye Faye

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-COMMEMORATION / Le massacre de Thiaroye 44, un acte ‘’prémédité visant à réprimer des revendications légitimes’’, selon Diomaye Faye

    Dakar, 1er déc (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a soutenu, dimanche, que le massacre des tirailleurs sénégalais, perpétré le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, était un acte prémédité, visant à réprimer des revendications légitimes.

    ’’C’était là un acte prémédité, visant à réprimer des revendications légitimes, à dissuader d’autres et à perpétuer l’ordre colonial. Le crime fut commis et les faits sont incontestables. Voilà le sort qui a été réservé à certains qui ont contribué à écrire dans le sang et la sueur la glorieuse histoire de la libération’’, a-t-il déclaré.

    Bassirou Diomaye Faye s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie officielle de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko et de plusieurs autorités militaires, administratives, locales, religieuses et coutumières.

    Le chef de l’État de la Mauritanie Mohamed Ould El-Ghazouani, également président en exercice de l’Union Africaine (UA) et ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaru Sissokho Emballo, Brice Oligui Nguema du Gabon, des Comores, Azali Assoumani, étaient également présents.

    ‘’Votre présence remarquée à nos côtés est le symbole fort de votre attachement à l’histoire que nous partageons’’, a-t-il lancé à leur endroit.

    ‘’Grande’’ est son ‘’émotion’’, a-t-il dit, ’’en cette date et en ces lieux qui nous parlent, où des héros africains sans défense, armés de courage, de dignité et de fraternité africaine ont été froidement abattus. Il s’agissait là d’un massacre’’.

    Quatre-vingts ans après ce crime de masse, a-t-il relevé, ‘’le silence de Thiaroye est toujours aussi assourdissant’’, tandis que ‘’les murmures venues d’outre-tombe nous interpellent avec fracas pendant que l’ampleur de ce crime demeure minimisée et souvent même niée par certains milliers d’héritiers de ceux qui l’ont commis’’.

    Selon lui, ‘’des profanes comme beaucoup d’entre nous, jeunes et moins jeunes, se poseraient la question de savoir de quoi s’agissait-il exactement, tellement la chape de plomb était fermement posée depuis trop longtemps pour tenter de rayer cet épisode fâcheux de notre histoire’’

    Alors qu’en réalité, ‘’il s’agissait d’Africains en majorité arrachés à leurs terroirs contre leur gré pour aller combattre ou servir l’empire colonial français d’alors’’, a tenu à rappeler le président Faye.

    ‘’Ils ont donné de leur jeunesse, ils ont donné de leur sang, ils ont donné de leur chair pour la liberté et pour la paix dans le monde’’, a-t-il martelé, tout en soulignant que ‘’la suite de l’histoire est à l’inverse de ces immenses sacrifices consentis’’.

    À la place d’éloge et de reconnaissance, l’ordre fut donné de neutraliser ceux qui avaient enduré la ségrégation dans les prisons allemandes et la rigueur de la captivité, a souligné le chef de l’État.

    Et ‘’l’irréparable se produisit le 1er décembre 1944, ici à Thiaroye, quand le général [Marcel Dagnan] ordonna de tirer sur des innocents désarmés, dont le seul tort a été de réclamer le paiement de leurs indemnités, primes et autres allocations’’, a poursuivi Diomaye Faye.

    Aujourd’hui, a-t-il ajouté, ‘’par devoir de mémoire, de vérité et de justice, nous ne pouvons oublier l’horreur des exécutions sommaires, ici, au camp de Thiaroye’’.

    ‘’Il est impératif de rappeler l’histoire, toute l’histoire, sans trou de mémoire. C’est ce qui fonde l’essence universelle des valeurs de paix, de liberté et d’égale dignité attachées à la nature humaine’’, a-t-il soutenu.

    MK/SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMEMORATION / Massacre de Thiaroye : le Pr Mamadou Diouf invite à briser le silence et à accorder aux victimes, le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMEMORATION / Massacre de Thiaroye : le Pr Mamadou Diouf invite à briser le silence et à accorder aux victimes, le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’

    Dakar, 1er déc (APS) – Le président du Comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye 44, le professeur Mamadou Diouf, a invité, dimanche, à briser le silence sur cette tuerie et à accorder aux victimes le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’.

    ‘’Il est indispensable de briser le silence et d’afficher, fortement, notre regard, nos commentaires et imaginations créatrices sur l’évènement. Thiaroye est pour nous, Sénégalais, l’occasion, aussi dramatique que majestueuse, d’accorder aux victimes du massacre le statut de « morts pour l’Afrique »  », a déclaré l’historien.

    Il s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de commémoration du massacre des tirailleurs sénégalais par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    ‘’Le massacre des tirailleurs est une histoire partagée, qui nourrit une pédagogie pour édifier les fondations de l’intégration africaine », a-t-il ajouté.

    Mamadou Diouf a rappelé que ‘’le 1er décembre 1944, à 5h30 du matin, 1 200 hommes des troupes coloniales françaises et de la gendarmerie, prenant position autour du camp militaire de Thiaroye et soutenus par trois véhicules blindés et deux chars, ont lancé l’assaut dans l’enceinte de la caserne sur 1 200 à 1 800 tirailleurs sénégalais présents et désarmés’’.

    La revendication des tirailleurs, a-t-il précisé, ‘’portait sur plusieurs questions, dont les plus significatives sont les indemnités, les soldes, les primes de démobilisation et autres allocations, mais aussi les conditions du cantonnement à Thiaroye et de retour aux pays d’origine ».

    Les autorités françaises ont, dans les jours qui ont suivi le massacre, tout fait pour dissimuler le carnage et la tuerie, a fait savoir le professeur de l’université Columbia de New York, aux Etats-Unis.

    Selon lui, prendre l’initiative relativement à la production du récit portant sur ce moment de notre histoire, c’est retourner l’évènement à l’Afrique, en effaçant la territorialisation coloniale et en autorisant une mise en scène mémorielle commandée par les Africains, hors des champs d’honneur français.

     »Le crime des tirailleurs, un crime de désobéissance, dicté par la confusion entretenue par la métropole entre les valeurs qui lui sont exclusivement réservées d’une part, et la gouvernance et l’arrogance impériales, d’autre part’’, constitue une ‘’disjonction qui a eu un coût si terrible que ses répercussions se font encore sentir de nos jours’’, a affirmé Mamadou Diouf.

    C’est pourquoi, a-t-il souligné, la décision des nouvelles autorités sénégalaises de rétablir la vérité est une vaste entreprise difficile mais combien passionnante dont l’animation nécessitera des opérations permanentes, susceptibles de participer au travail historique et mémoriel pour produire des récits, des leçons civiques, culturelles et artistiques au service des communautés panafricaine.

    La cérémonie officielle de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais a été présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, en présence de plusieurs chefs d’États africains.

    MK/SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : Bassirou Diomaye Faye annonce cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : Bassirou Diomaye Faye annonce cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais

    Dakar, 1er dec (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé, dimanche, cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais.

    ‘’Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais. Pour ma part, j’initierai plusieurs mesures de réappropriation de cette histoire commune avec 16 pays africains frères’’, a-t-il déclaré dans son discours marquant la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    Le chef de l’État sénégalais a notamment indiqué qu’un Mémorial à l’honneur des tirailleurs sera érigé à Thiaroye ‘’pour servir de lieu de recueillement ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires’’, ainsi qu’un centre de documentation et de recherche dédié ‘’pour conserver la mémoire’’ de ces soldats africains ayant participé à la libération de la France du joug nazi.

    Le président Faye a également annoncé que des rues et places porteront le nom de cet événement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien.

    Il en en outre souligné que ‘’l’histoire de Thiaroye sera enseignée dans les curricula éducatifs’’, ajoutant que la Journée du tirailleur est désormais fixée le 1er décembre de chaque année.

    ‘’Les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cet épisode de notre passé’’, a soutenu chef de l’État.

    Le Sénégal commémore ce dimanche le massacre des soldats africains d’Afrique subsaharienne, appelés tirailleurs sénégalais, et incorporés dans les troupes coloniales françaises.

    La cérémonie officielle, présidée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se déroule en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    ABB

  • SENEGAL-LITTERATURE / Nécrologie : Décès de l’écrivain Alioune Badara Bèye

    SENEGAL-LITTERATURE / Nécrologie : Décès de l’écrivain Alioune Badara Bèye

    Dakar, 1er dec (APS) – Le président de l’Association des écrivains sénégalais (AES), Alioune Badara Bèye, est décédé ce matin, à l’âge de 79 ans, des suites d’une maladie, a annoncé à l’APS l’écrivain Seydi Sow.

    Né le 28 septembre 1945 à Saint-Louis, Alioune Badara Bèye est un écrivain sénégalais, à la fois dramaturge, auteur notamment de pièces historiques, poète, romancier et éditeur.

    Il a été le coordonnateur du troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN III), qui s’est tenu du 10 au 31 décembre 2010 à Dakar.

    Alioune Badara Bèye a également été président de la Fédération internationale des écrivains de langue française.

    On retrouve dans sa riche bibliographie les pièces de théâtre ‘’Dialawali, terre de feu’’ (1980), ‘’Le sacre du ceddo’’ (1982), ‘’Maba, laisse le Sine’’, (1987), ‘’Nder en flammes’’ (1988) interprété par la troupe du théâtre national Daniel Sorano.

    La date de son inhumation n’a pas encore été communiquée par sa famille.

    FKS/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Le Sénégal commémore le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Le Sénégal commémore le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais

    Thiaroye, 1ᵉʳ déc (APS) – Le Sénégal commémore officiellement ce dimanche le 80ᵉ anniversaire du massacre des tirailleurs, perpétré le 1ᵉʳ décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye, dans le département de Pikine.

    La cérémonie officielle, présidée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se déroule en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’institutions internationales accrédités au Sénégal, sont présents à cette cérémonie.

    Des délégations de la France, du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso prennent part également à cette commémoration.

    Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires originaires de pays d’Afrique subsaharienne incorporé aux troupes coloniales.

    L’épithète ‘’sénégalais’’ leur est accolé parce que c’est au Sénégal que s’est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains.

    C’est le général Louis Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal, qui crée le corps des tirailleurs sénégalais, suite à un décret signé par Napoléon III le 21 juillet 1857, pour pallier le manque d’effectifs de la France métropolitaine.

    Lors de la Première Guerre mondiale (1914-18), environ 200 000 tirailleurs originaires d’Afrique occidentale française (AOF) sont mobilisés sous le drapeau français.

    Plus de 135 000 sont envoyés sur les théâtres d’opération en Europe et quelque 30 000 soldats du corps des tirailleurs y ont trouvé la mort et beaucoup d’entre eux sont revenus blessés ou invalides.

    Entre 1939 et 1944, près de 140 000 Africains sont engagés par la France, constituant ainsi la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France occupée par l’Allemagne nazie.

    Le 23 août 1944, c’est un régiment de tirailleurs sénégalais qui libère la ville de Toulon, à la suite du débarquement de Provence. Cette date avait été choisie, en 2004, par le président Abdoulaye Wade (2000-2012) pour célébrer une Journée internationale des tirailleurs sénégalais.

    Les tirailleurs sénégalais se sont battus pour l’Empire colonial français, dont les autorités les engagent dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962), à Madagascar (1947).

    Aux tirailleurs qui ont été massacrés le 1ᵉʳ décembre 1944 à Thiaroye, le poète Léopold Sédar Senghor a dédié un de ses plus célèbres poèmes, dans le recueil « Hosties noires ».

    Divergences sur le bilan du massacre de Thiaroye

    Le premier décembre 1944, des tirailleurs sénégalais démobilisés et renvoyés en Afrique après la Seconde Guerre mondiale, sont massacrés par l’armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France.

    En novembre 1944, 1 280 soldats, selon des chiffres officiels, issus de différents territoires de l’Afrique occidentale française, sont regroupés dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres du centre de Dakar, avant d’être tués à l’arme automatique.

    Ces tirailleurs viennent des colonies de la Côte d’Ivoire, du Dahomey (actuel Bénin), du Gabon, de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), de l’Oubangui-Chari (actuels Tchad et Centrafrique), du Sénégal, du Soudan français (actuel Mali), du Niger et du Togo.

    Pour accélérer leur retour en Afrique après la libération de la France, les autorités promettent de payer leurs soldes une fois arrivés à Dakar.

    Arrivés au Sénégal le 21 novembre 1944, ils sont installés en tant qu’anciens combattants dans un camp militaire, à Thiaroye. Les soldats continuent la procédure pour se faire payer leurs indemnités et le versement du pécule couvrant quatre ans (1940-44), correspondant à la période où ils ont été faits prisonniers.

    Sur leur insistance, le commandant leur donne rendez-vous sur la place des armes. Le 1ᵉʳ décembre 1944, à l’aube, ils sont réveillés au clairon. Le haut-commandement leur demande de se rassembler sur l’esplanade du camp. Là, ils s’aperçoivent que le camp est complètement encerclé par divers régiments. Le haut-commandement de l’armée française fait alors ouvrir le feu sur des centaines de soldats démobilisés.

    Encore aujourd’hui, il y a divergence sur le nombre de morts dans ce massacre. Si deux rapports officiels français différents parlent respectivement de 35 et 70 morts, certains historiens considèrent que le bilan pourrait atteindre plusieurs centaines d’hommes tombés sous les balles de leurs camarades soldats.

    L’historien sénégalais Mbaye Guèye dénombre 191 tués. Aucune de ces hypothèses ne peut encore être étayée sérieusement, parce que les archives militaires françaises n’ont pas été ouvertes.

    Selon l’historienne Rokhaya Fall, le nombre de tirailleurs ayant péri lors du massacre perpétré par l’armée coloniale française à Thiaroye le 1ᵉʳ décembre dépasse celui officiellement déclaré.

    « Quand nous sommes arrivés en France, on nous a présenté les actes de décès de 1944. Déjà, ils étaient au nombre de 44. Mais nous nous sommes dit qu’un événement de cette nature, avec la gravité des faits, les conséquences devaient nécessairement aller au-delà de 1944 », a-t-elle expliqué.

    « Nous avons demandé les registres de 1945. C’est au niveau de ces registres que nous avons trouvé beaucoup d’actes de décès en provenance de l’hôpital Principal de Dakar », a ainsi ajouté la professeure.

    Selon Rokhaya Fall, même si ces documents attestent a priori que ce sont ceux des victimes du massacre, au regard de leur nombre élevé, la prudence doit être de mise afin de « faire un tri pour voir les décès qui sont directement liés à l’événement ».

    « La délégation s’est intéressée aussi aux journaux de l’époque, à des fonds iconographiques », a-t-elle poursuivi, indiquant que « les journaux tels que Le Télégramme, L’Aurore, ont rapporté des scènes de vie et la trajectoire des prisonniers africains ».

    « Ces témoignages ont permis d’ajouter un vécu dramatique aux milliers de soldats, qui, pour la plupart, n’étaient pas encore identifiés. De même, certaines sources iconographiques ont permis de mettre un visage sur certains prisonniers de guerre », a-t-elle avancé.

    A l’en croire, ‘’la mission a appréhendé aussi des trous dans les archives, des trous qui expliquent les ombres, c’est la question du carré. Il y a eu des listes nominatives de prisonniers sénégalais, trouvés dans les archives des départements’’.

    SG/MK/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : arrivée du président de la République au camp militaire de Thiaroye

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : arrivée du président de la République au camp militaire de Thiaroye

    Thiaroye, 1er déc (APS) – Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé, dimanche, au camp militaire de Thiaroye, à une quinzaine de Dakar, pour présider la cérémonie de commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais perpétré le 1er décembre 1944.

    Le président de la République, qui avait peu avant procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière des tirailleurs pour leur rendre hommage, a ensuite passé en revue les troupes militaires.

    Le chef de l’Etat de la Mauritanie Mohamed Ould Ghazouani, également président en exercice de l’Union Africaine (UA) et ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaru Sissokho Emballo, Brice Oligui Nguema du Gabon, des Comores, Azali Assoumani, sont aussi présents.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires,  des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’Institutions internationales accrédités au Sénégal, sont présents à cette commémoration.

    Des délégations de la France, du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso, entre autres prennent part à cette cérémonie.

    SG/MK/FKS/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs au cimetière des tirailleurs

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs au cimetière des tirailleurs

    Dakar, 1er dec (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière des tirailleurs, en présence de ses homologues invités à la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, a constaté l’APS .

    Le président Faye était en compagnie de ses homologues africains, notamment le président de la Mauritanie Mohammed Ould Ghazouani et président en exercice de l’Union Africaine, des Comores Azali Assoumani, de la Gambie Adama Barrow, de la Guinée Bissau Umaru Sissoko Emballo, du Gabon, général Brice Oligui Nguema, et d’autres personnalités étrangères présentes à cette cérémonie.

    Ils ont ensuite visité une exposition au musée des tirailleurs consacrés à ces soldats africains qui ont été engagés pour se battre pour la libération de la France lors de la deuxième guerre mondiale.

    L’exposition met en exergue ‘’la bravoure et le courage’’ de ces tirailleurs sur les théâtres d’opération en Allemagne, selon l’historien Mamadou Koné.

    Le chef de l’Etat et ses invités se sont ensuite rendus au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye pour la cérémonie militaire et civile, qui sera ponctuée par des discours et une prestation du rappeur sénégalais, Didier Awadi, en vidéo et chant et par la déclamation de poèmes des lauréats d’un concours sur le thème du massacre de Thiaroye.

    OID/ABB/FKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE-EDITION / Vitrine, le magazine de l’APS sort un numéro spécial consacré au massacre des tirailleurs, lundi

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE-EDITION / Vitrine, le magazine de l’APS sort un numéro spécial consacré au massacre des tirailleurs, lundi

    Dakar, 30 nov (APS) – L’Agence de presse sénégalaise (APS) a consacré un numéro spécial de son magazine, Vitrine, à la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, par l’Armée française, le 1er décembre 1944.

    Au menu de cette édition spéciale figurent un dossier, des interviews avec des historiens comme le professeur Mamadou Diouf, qui préside le Comité de commémoration du massacre de Thiaroye, un reportage et des rappels sur le sens et la portée de la célébration d’un tel évènement.

    Dans les kiosques à partir de lundi, ce magazine, qui titre à sa une  »Thiaroye 44. Souvenir éternel », replace cette tragédie dans le contexte de l’époque marqué par la colonisation.

    ‘’Partis en combattants, nos vaillants tirailleurs sont sont donc revenus en conquérants. Sauf peut-être aux yeux de la puissance coloniale qui a semblé ne pas vouloir leur accorder la reconnaissance qu’ils méritaient’’, écrit le nouveau directeur général de l’APS dans un éditorial.

    C’est contre cette injustice faite à ces soldats d’Afrique subsaharienne que le gouvernement du Sénégal a décidé de célébrer en grande pompe, dimanche, le 80e anniversaire de cette page sombre de l’histoire franco-africaine, comme un rempart contre l’oubli et un message pour les générations actuelles et futures.

    En commémorant le massacre de Thiaroye, les nouveaux dirigeants sénégalais qui se réclament d’une ligne politique souverainiste disent vouloir reprendre  »l’initiative historique pour exhumer une mémoire entravée, écrire le récit d’une histoire recomposée ou tue, célébrer la mémoire des tirailleurs sénégalais et enraciner dans la conscience collective l’histoire à venir d’une communauté africaine unie et solidaire ».

    ABB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEMOIRE / Commémoration de ‘’Thiaroye 44’’ : arrivée à Dakar des présidents Barrow et Emballo

    SENEGAL-AFRIQUE-MEMOIRE / Commémoration de ‘’Thiaroye 44’’ : arrivée à Dakar des présidents Barrow et Emballo

    Dakar, 30 nov (APS) – Les présidents de la Gambie et de la Guinée-Bissau sont arrivés à Dakar ce samedi pour participer aux cérémonies commémoratives du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs à Thiaroye, a t-on appris de source officielle.

    Adama Barrow et Umaru Sissoko Emballo ont été accueillis par leur homologue Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la présidence sénégalaise sur son compte X.

    Le Sénégal commémore, dimanche, le 80ème anniversaire du ‘’Massacre de Thiaroye’’, perpétré par l’armée coloniale française.

    La cérémonie sera marquée, entre autres, par le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye par le président de la République Bassirou Diomaye Faye et ses invités.

    Le dépôt de gerbes sera suivi d’une cérémonie militaire et civile au camp lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, d’ une prestation du rappeur sénégalais, Didier Awadi, en vidéo et chant et de la déclamation des lauréats du concours de poésie sur le thème du  »Massacre de Thiaroye ».

    L’autre moment fort de cette journée historique est la représentation de la pièce de théâtre   »Aube africaine » au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

    Ce texte est écrit par le dramaturge guinéen Keita Fodeba, publié par Alioune Diop de  »Présence africaine » et mis en scène par Mamadou Seyba Traoré.

    Le 1er décembre 1944, des tirailleurs sénégalais démobilisés et renvoyés en Afrique après la seconde Guerre mondiale, sont tués à Thiaroye, par l’armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de diverses primes et indemnités, et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France.

    Hormis les président Gambiens et Bissau-guinéens, plusieurs autres personnalités étrangères sont attendues à la commémoration de ce massacre de soldats africains ayant participé à la libération de la France. 

    OID/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / « La gloire du chasseur » de Diaka Ndiaye veut mettre la lumière sur le massacre des tirailleurs

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / « La gloire du chasseur » de Diaka Ndiaye veut mettre la lumière sur le massacre des tirailleurs

    Dakar, 30 nov (APS) – ‘’La gloire du chasseur’’, un film de la réalisatrice Belgo-sénégalaise, Diaka Ndiaye, relatant le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944, veut mettre la lumière sur cet évènement tragique. 

    Ce film de 90 minutes a pour but d’expliquer comment ce qui s’est passé à Thiaroye, il y a 80 ans, trouve sa source dans une logique mise en place par la France, puissance coloniale, depuis le milieu du 19ème siècle, selon la réalisatrice qui a raconté la façon dont le massacre des tirailleurs a été maquillé par le  »mensonge d’Etat » des dirigeants français de l’époque coloniale.

    Le film aborde l’histoire de Birame Senghor, ancien gendarme, qui cherche à obtenir depuis des décennies réparation, après la mort de son père, Mbap Senghor, matricule 32 124, un tirailleur tombé sous les balles des soldats français.    

    ‘’C’est le monde de la culture qui a porté cette histoire depuis le début. Moi, j’avais envie de faire quelque chose de plus en profondeur, d’un point de vue historique’’, a déclaré la réalisatrice.

    Elle s’entretenait avec des journalistes, à la fin de la projection du film au Musée des civilisations noires, à Dakar, en prélude à la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye.

    Selon la réalisatrice, il s’agit, à travers ce film, de faire un cours d’histoire, avec des livres, des chapitres, entre autres.

    ‘’Je veux que celui qui regarde ce film et qui ne connaît pas l’histoire de Thiaroye, ou qui le connaît peu ou prou, se dise, à la fin des 90 minutes : ah oui !, effectivement, je ne savais pas cela, j’ai appris telle chose’’, a expliqué Diaka Ndiaye.

    Elle a estimé que le plaidoyer de cette commémoration, ‘’est de demander aux autorités françaises de lâcher l’affaire et de sortir les archives’’.

    ‘’Il est plus que temps, cela fait 80 ans. Birame Senghor, que j’ai rencontré, est octogénaire. Il souhaite que cette histoire soit réglée avant qu’il ne quitte ce monde’’, a-t-elle fait savoir.

    Elle a toutefois fustigé le comportement des dirigeants africains qui n’ont rien fait pour tirer cette histoire au clair, notamment Léopold Sédar Senghor, premier président sénégalais (1960-1980).

    ‘’Je voudrais que la jeunesse retienne qu’il n’y a pas eu 35 morts. C’est faux et archi-faux. Les documents ont été falsifiés. Cela a été démontré. Donc qu’on sache qu’il y en a eu beaucoup plus, 300 à 400, au moins 300. Qu’on sache que ce n’était pas une mutinerie, ni une révolte’’, a ajouté Mme Ndiaye.

     »La gloire du chasseur » demeure une trilogie, dont le premier volet ‘’Thiaroye’’ sera projeté en avant-première, lundi, au Musée des civilisations noires.

    AMN/FKS/OID/ABB