Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE-MODE / Dak’Art: défilé du collectif des fashion designers, ce vendredi

    SENEGAL-CULTURE-MODE / Dak’Art: défilé du collectif des fashion designers, ce vendredi

    Dakar, 29 nov (APS) – Le collectif des fashion designers organise un défilé et un vernissage, ce vendredi, dans le cadre de la quinzième de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, une première dans l’histoire de ce rendez-vous culturel.

     »Cet évènement est déjà une réussite parce que ce n’était pas évident de participer à la biennale. Mais on s’est imposé pour prendre notre place », a déclaré la styliste Collé Sow Ardo, lors d’une conférence de presse animée par le collectif constitué de 9 maisons de couture.

     »Brassage culturel à travers la mode » est le thème du défilé.

     »Pour notre première participation à la biennale, nous avons jugé nécessaire de parler de l’union, parce que la mode est un trait d’union, elle permet de rencontrer l’autre », a déclaré Lahad Gueye, au sujet du thème.

    MYK/FKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art: une exposition-hommage à la plasticienne Madeleine Devès Senghor, mardi

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art: une exposition-hommage à la plasticienne Madeleine Devès Senghor, mardi

    Dakar, 28 nov (APS) – La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen), organise, mardi, à 16 heures, une exposition en hommage à l’artiste plasticienne Madeleine Devès Senghor à la galerie des ‘’Ateliers du Sahel’’, a-t-on appris des organisateurs.

    ‘’La Cacsen a choisi de rendre un hommage sobre, mais teinté de sincérité et d’affection à Madeleine Devès Senghor dans l’espoir que la postérité retiendra son œuvre‘’, a écrit le président de la Cacsen, Alpha Amadou Sy dans un communiqué de presse transmis.

    Selon les organisateurs, ‘’cette initiative est venue à son heure compléter un remarquable parcours fait d’observations attentives de notre contemporanéité et de tout ce qui l’enrichit’’.

    L’artiste Madeleine Devès Senghor par ailleurs inspectrice du travail est décrite comme une artiste dont la ‘’créativité déconstruit un discours méprisant pour faire une large place à l’esthétique dans la création pure’’.

    Cette exposition dont le commissaire est le professeur Maguèye Kassé, est organisée dans le cadre de la 15ème édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar du 3 au 7 décembre prochain marquant la fin du Dak’art.

    Le collectif des artistes plasticiennes du Sénégal prendra part à l’évènement.

    Commandeur de l’ordre national du Lion depuis 1978, juriste de formation spécialisée en droit public, elle a fait partie de la première promotion d’étudiants de l’indépendance, en 1961. Elle a cofondé l’amicale des femmes juristes du Sénégal avec Tamaro Touré, Maïmouna Kane et Mame Madior Boye.

    A la retraite depuis 1992, elle a été directrice des accidents du travail et maladies professionnelles (1962-1970) à la Caisse de sécurité sociale et conseillère technique dans le cabinet du Premier ministre (Abdou Diouf) 1970-1972.

    TAB/FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-DISTINCTION / Huit ouvrages finalistes du prix cénacle national du livre

    SENEGAL-LITTERATURE-DISTINCTION / Huit ouvrages finalistes du prix cénacle national du livre

    Dakar, 28 nov (APS) – Le président du jury de la troisième édition du prix Cénacle national du livre, Abdoulaye Racine Senghor, a annoncé les huit ouvrages présélectionnés pour la finale.

    ‘’Nous avons choisi trois romans, autant de recueils de poèmes et deux recueils de nouvelles pour le prix cénacle national du livre de cette année’’, a-t-il détaillé, mercredi, lors d’une conférence de presse, organisé par le cénacle des jeunes écrivains sénégalais (CJES), au musée des civilisations noires.

    ‘’La banquière’’ de Alpha Daouda Ba, ‘’Frissons de société’’ de Alassane Mbengue et ‘’L’innocence de Tamara’’ de Hélène Bernadette Ndong, sont les trois romans retenus.

    Concernant les recueils de poèmes, le jury a porté son choix sur ‘’Balade en blues sur la Venise du sud’’ de Khady Fall Faye Diagne, ‘’La géographie de l’absence’’ de Khalil Diallo et ‘’L’irrésistible attrait de l’ordinaire’’ de Patherson.

    Dans la catégorie recueils de nouvelles figurent ‘’Chronique d’un pays des sables’’ de Khadijetou Sall, et ‘’Histoires d’écoles et autres anecdotes’’ de Mamadou Dembélé.

    Le jury a reçu 34 livres répartis comme suit : 14 romans, 13 recueils de poèmes et 7 recueils de nouvelles.

    Selon le président Abdoulaye Racine Senghor, le jury se réunira le 21 décembre pour choisir le lauréat, dont le nom sera gardé sous le sceau du secret jusqu’à la célébration de la nuit de la littérature sénégalaise, le 27 du même mois.

    Abordant les raisons qui ont motivé le choix de ces sept livres, le jury a expliqué avoir pris en compte le respect des exigences de chaque genre littéraire et la qualité de l’édition.

    Le public sera mis à contribution pour la délibération  à hauteur de 30%,.

    Le jury est composé des écrivains Andrée Marie Diagne, Abdourahmane Mbengue, Djibril Diallo Falémé, Harouna Dior et Abdoulaye Racine Senghor.

    MYK/FKS/OID

  • SENEGAL-GUINEE-MUSIQUE-DISTINCTION / Les artistes Sidy Diop et Dieyna nominés aux « Victoires de la musique guinéenne »

    SENEGAL-GUINEE-MUSIQUE-DISTINCTION / Les artistes Sidy Diop et Dieyna nominés aux « Victoires de la musique guinéenne »

    Dakar, 28 nov (APS) – Les chanteurs sénégalais Sidy Diop et Dieynaba Baldé alias ‘’Dieyna’’ figurent sur la liste des nominés à la sixième édition des Victoires de la musique guinéenne (VDMG) prévue le 20 décembre prochain à Conakry, ont révélé les organisateurs à l’APS.

    Sidy Diop est nominé dans la catégorie du « meilleur artiste de l’Afrique de l’Ouest », précisent-ils dans un communiqué de presse.

    Quant à Dieyna, elle est sélectionnée dans la catégorie « meilleure collaboration » sur le titre « Amène moi » chanté en featuring avec l’artiste guinéenne Manamba Kanté.

    L’évènement sera retransmis en direct sur les chaînes de télévisions partenaires et les réseaux sociaux, assurent les organisateurs.

    Par ailleurs les organisateurs annoncent la tenue d’un « Salon de la musique guinéenne », du 17 au 19 décembre 2024, sur les thématiques  : « Formations, masterclass, exposition, networking, conférence et management ».

    « Les Victoires de la musique guinéenne sont un tremplin culturel majeur qui récompense la créativité de nos artistes et contribue fortement à la promotion et au développement de la filière musique », selon les organisateurs.

    Cette cérémonie des Victoires de la musique guinéenne a été initiée en 2019 par le journaliste culturel Aboubacar Mamadou Camara.

    TAB/OID/MTN

     

     

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Le chef de l’Etat préside, dimanche, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du ‘’Massacre de Thiaroye’’

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Le chef de l’Etat préside, dimanche, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du ‘’Massacre de Thiaroye’’

    Dakar, 27 nov (APS) – Le chef de l’Etat a annoncé, mercredi en Conseil des ministres, qu’il présidera, le dimanche 1er décembre 2024, en présence de nombreuses délégations étrangères, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du ‘’Massacre de Thiaroye’’, a appris l’APS de source officielle.

     »Le président de la République a informé le Conseil qu’il présidera, le dimanche 1er décembre 2024, en présence de nombreuses délégations étrangères, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du +Massacre de Thiaroye+ »’, indique le communiqué du Conseil des ministres.

    Le 1er décembre 1944, des Tirailleurs sénégalais démobilisés et renvoyés en Afrique après la seconde Guerre mondiale, sont tués à Thiaroye, par l’Armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France.

    Le Sénégal a décidé de commémorer le 80ème anniversaire du ‘’Massacre de Thiaroye’’.

    La cérémonie sera marquée, entre autres, par le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye par le président de la République Bassirou Diomaye Faye et ses invités.

    Le dépôt de gerbes sera suivi d’une cérémonie militaire et civile au camp lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye avec une prestation du rappeur sénégalais, Didier Awadi en vidéo et chant et aussi la déclamation des lauréats du concours de poésie sur le thème du  »Massacre de Thiaroye ».

    L’autre moment fort de cette journée historique est la représentation de la pièce de théâtre   »Aube africaine » au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

    Ce texte est écrit par le dramaturge guinéen Keita Fodeba et publié par Alioune Diop de  »Présence africaine » et mis en scène par Mamadou Seyba Traoré.

    D’autres activités sont aussi au programme pour célébrer ces héros partis en France pour combattre pendant la deuxième guerre mondiale pour la France. Ils ont été massacrés pour avoir demandé leurs pécules le 1er décembre 1944.

    OID/ASB

  • SENEGAL-TURQUIE-CULTURE / Dak’Art: des artistes jettent le pont d’une diplomatie culturelle entre le Sénégal et la Turquie

    SENEGAL-TURQUIE-CULTURE / Dak’Art: des artistes jettent le pont d’une diplomatie culturelle entre le Sénégal et la Turquie

    Dakar, 27 nov (APS) – Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture du Sénégal et l’Ambassade de Turquie à Dakar ont organisé une exposition des photographies du journaliste turque, Cem Özdel, et des sculptures du Sénégalais Guibril André Diop, une façon de jeter le pont d’une diplomatie culturelle entre le Sénégal et la Turquie, dans le cadre du Off de la 15e biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.

    ‘’Cette biennale, en plus de son aspect touristique et économique, vient de dévoiler son côté diplomatique à travers cette initiative’’, a déclaré le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr.

    L’ambassadrice de Turquie au Sénégal a pour sa part magnifié l’initiative.

     »Cette exposition que nous inaugurons aujourd’hui symbolise le processus de reconnaissance, de compréhension et de connexion entre deux cultures. Les œuvres de nos artistes turque et sénégalais servent de pont dans ce sens’’, a dit Nur Sagman.

    La diplomate a estimé que cette exposition n’est pas simplement ‘’une rencontre artistique’’, mais ‘’elle est aussi une étape importante dans le cadre de la diplomatie culturelle ».

    L’artiste Guibril André Diop surnommé ‘’le maître de fer’’ et le photo-journaliste, Cem Özdel, montrent à travers la capture des paysages et de scènes de vies sur des anges divers pour illustrer tant soit peu le sens des rapports qu’entretiennent la représentation diplomatique turque et le ministère de la Culture du Sénégal.

    Avec une diversité de sculptures telles des éléments d’une nature en récréation, Guibril André Diop, fait entrer les visiteurs dans un monde mathématique. Il manie le fer de sorte à avoir des figures géométriques dans une imagerie de paysage à travers un langage végétal expressif.

    La vingtaine de clichés de Cem Özdel pour sa part, met en exergue la culture sénégalaise et restitue la vie dans le littoral et celle religieuse en particulier  »le choix de Touba derrière Guett Ndar’’. ‘’Le Sénégal est un pays spécial, je suis fasciné par la téranga des gens, cela a facilité mon travail », a-t-il témoigné.

    Par ailleurs le fait que  »le Sénégal soit un pays très coloré et avec de nombreux lieux historiques constitue en partie ma motivation pour le photographie », a expliqué Özdel.

    SC/FKS/SKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Richard-Toll : le festival ‘’Dalal jam ci Richard-Toll’’ se tiendra du 5 au 10 décembre (organisateur)

    SENEGAL-CULTURE / Richard-Toll : le festival ‘’Dalal jam ci Richard-Toll’’ se tiendra du 5 au 10 décembre (organisateur)

    Richard-Toll, 27 nov (APS) – La 8ème édition du festival culturel dénommé ‘’Dalal jamm ci Richard-Toll’’ est prévue du 5 au 10 décembre 2024, a-t-on appris de  l’initiateur et président de Walo Events, Mame Alpha Thioune.

     »Cet événement prévu du 5 au 10 décembre va regrouper les acteurs de la culture urbaine, des ingénieurs de son et de lumière, des experts en communication, des graphistes, des acteurs de développement et des porteurs de projets  culturels », a-t-il dit au cours d’un entretien avec l’APS.

    Pour le premier jour, informe l’initiateur, il est prévu une cérémonie d’ouverture à la salle de délibérations de la mairie de Richard-Toll, qui sera suivie d’un point de presse.

    Un atelier d’expression artistique et une soirée culturelle sont au menu du programme du deuxième jour. Deux panels sont également inscrits au programme du festival.

    Ils vont porter, selon l’initiateur, sur des thèmes liés à l’émigration irrégulière et la digitalisation.

    ‘’Nous avons aussi prévu d’organiser une formation sur la gestion de projets avec la présence de l’ensemble des partenaires au dernier jour du festival’’, a ajouté Alpha Thioune.

    OG/AT/ASB

     

  • SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : la parenté à plaisanterie au menu d’une table ronde 

    SENEGAL-CULTURE / Ziguinchor : la parenté à plaisanterie au menu d’une table ronde 

    Ziguinchor, 27 nov (APS) – La commune de Ziguinchor (sud) a abrité, mardi, une table ronde axée sur le thème « Parenté à plaisanterie : l’exemple des Diolas et des Sérères pour la promotion et l’ancrage de l’unité nationale », a constaté l’APS.

    « Cette thématique met en lumière un modèle culturel unique en Afrique de l’Ouest, où la parenté à plaisanterie favorise les liens sociaux et l’harmonie entre les communautés », a expliqué El Hadji Gorgui Wade Ndoye, journaliste correspondant du Soleil et accrédité aux Nations unies, à Genève.

    Cette table ronde, organisée dans le cadre  de la rencontre d’échanges  »Gingembre littéraire », une initiative du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye, s’est tenue à l’Alliance française de Ziguinchor, en présence d’acteurs de la culture, d’étudiants, d’écrivains et d’historiens.

    En Casamance, l’exemple du cousinage à plaisanterie entre Diolas et Sérères a été évoqué par sept intervenants : Dr Benoît Tine, enseignant-chercheur en Socio-criminologue à l’université Assane Seck de Ziguinchor, Dr Mamadou Ndione, économiste, écrivain et logisticien, le professeur d’Histoire et Géographie à la retraite, Ibrahima Ama Diémé et l’administrateur civil, Habib Léon Ndiaye.

    Parmi les panélistes, il y avait également Alis Umoy Diatta, la reine-mère du royaume Bubajum d’Ayii d’Oussouye, Amang Etame Sagna, reine de Bouyanoor Bati Etamolal de Bignona et le roi Mamadou Lamine Badji.

    L’écrivain et traducteur sénégalais Boubacar Boris Diop et l’écrivaine Codou Fall étaient également présents.

    « Nous finissons aujourd’hui le Gingembre littéraire à Ziguinchor. La Casamance est une terre de brassage culturel, terre des femmes, terre des civilisations. Et, il était important de parler de la renaissance de nos langues nationales », a dit El Hadji Gorgui Wade.

    Pour lui,  »le Sénégal, comme le veut la tradition, doit s’inscrire dans l’unité et la diversité ».

    « Nous nous battons pour que l’Afrique ne soit pas la risée du monde. Nous nous battons avec les moyens de nos civilisations qui sont très riches », a ajouté M. Wade.

    Malheureusement, a-t-il fait observer, « même nous, Africains, tendons de plus en plus à ne pas connaître ce que nous sommes ».

    « Nous devons nous connaître pour résister au vent du monde qui devient de plus en plus identitaire », a invité El Hadji Gorgui Wade.

    Dans sa prise parole, l’économiste, écrivain et logisticien, Mamadou Ndione,  a indiqué que « les discussions sorties de ce panel ont permis de comprendre que la nation sénégalaise est bâtie autour d’une certaine diversité culturelle. Aujourd’hui, au Sénégal, toutes les ethnies tirent leur essence culturelle de sources identiques ».

    « À l’instar des Diolas et des Sérères, ce cousinage à plaisanterie est un respect mutuel. Il contribue à l’unité nationale », a ajouté M. Ndione, par ailleurs maire de la commune de Diass, dans le département de Mbour.

    Aujourd’hui, a-t-il fait remarquer, « que ce qui se passe dans le monde a montré qu’il est important de maintenir ce lien dans la perspective du développement national ».

    « Pour maintenir cette culture, tout le monde doit apporter sa pierre, notamment les médias, pour pouvoir faire de sorte qu’elle soit davantage enseignée à nos enfants pour renforcer l’unité du pays et l’amour réciproque entre les populations », a-t-il invité.

    « La parenté à plaisanterie contribue à renforcer la cohésion nationale. Les ethnies sénégalaises ont des relations culturelles assez fortes qui font que notre nation parvient à vivre et à faire preuve et acte de résilience », a réagi Habib Léon Ndiaye, administrateur civil et ancien secrétaire général du ministre de la Culture.

    Pour le professeur d’Histoire et Géographie à la retraite, Ibrahima Ama Diémé, « la nation sénégalaise est composée de populations qui entretiennent quasiment toutes des liens de parenté ».

    Quant à la reine Amang Étame Sagna du département de Bignona, dont le nom signifie  »Celle qui aime la terre », elle a formulé des prières pour un  »Sénégal toujours en paix ». 

    « Dans ce pays, nous sommes obligés d’être un et indivisible. Une grève cyclique à l’université Assane Seck de Ziguinchor est déplorable. On ne peut pas tout brûler et dès le lendemain, penser à répartir de zéro », a-t-elle réagi faisant allusion au mouvement d’humeur observé ces derniers jours dans cet établissement d’enseignement supérieur.

    MNF/SKS/ABB/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / Dak’Art: une exposition photo met en exergue les actrices de l’agroécologie

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / Dak’Art: une exposition photo met en exergue les actrices de l’agroécologie

    Dakar, 27 nov (APS) – Aux pieds du Monument de la renaissance africaine à Dakar, se dresse l’exposition photographique intitulée ‘’Yaay Dund’’ (régénérer le vivant en wolof) de l’agronome-photographe français d’origine marocaine, Raphaël Belmin, un projet qui met en lumière les actrices de l’agroécologie et du système alimentaire au Sénégal.

    Ces clichés qui montrent les stades de production à la consommation en passant par la transformation, la distribution se veulent également un plaidoyer politique en faveur de l’écologie.

     »Ces clichés sont particulièrement axés sur le rôle des femmes dans le système alimentaire et dans l’agroécologie », a précisé Marie Thouvenot, commissaire de l’exposition ‘’Yaay Dund’’.

    Des portraits de femmes avec leurs gestes, leur corps racontent une agroécologie sénégalaise, l’adoption ou la conservation de solutions fondées sur la nature en Afrique.

    Chacune des œuvres photographiques de ‘’Yaay Dund’’ traduisent une histoire particulière rendant visible le silence, la joie, la fierté, mais aussi la souffrance, le doute ou une certitude.

     »Ces images nous forcent à nous confronter au silence, à accueillir un témoignage sans mots des femmes tisseuses d’un réel engagé, des femmes à la fois muettes et hurlantes, en colère et en paix, humbles et magistrales », a souligné la chercheuse Lise Landrin, auteure de la préface sociologique de l’exposition.

    L’architecte scénographe Myrtille Fakhreddine a conçu un espace écologique correspondant aux thématiques de l’exposition. Il est fait de sacs de pomme de terre et d’oignons recyclés constituant la toiture et une végétation tout autour pouvant aussi être réutilisée.

    Le choix du lieu d’exposition n’est pas fortuit, selon les initiateurs.

    ‘’L’exposition se trouve au Monument de la renaissance parce que c’est une symbolique importante de cette renaissance dans l’avenir de l’agroécologie et de la culture au Sénégal »,  a expliqué Marie Thouvenot.

    Raphael Belmin, agronome, chercheur et photographe, a travaillé un peu partout en Afrique dans le domaine de la transition agro-écologique et de l’alimentation.

    C’est ce qui justifie d’ailleurs le choix du thème de l’exposition qui, selon lui, ‘’est un moyen de valoriser les travaux des acteurs et actrices de l’agronomie dans le monde rural en particulier souvent méconnus du grand public’’.

    Le travail de Raphaël Belmin est basé sur l’instant. Il capture des moments de vie à travers l’observation durant ses pérégrinations d’agronome de terrain.

    ’’Je ne suis pas juste un photographe, je suis un agronome photographe, et dans mes œuvres, la main, le geste sont toujours présents. L’objet central de l’agronomie, c’est la pratique, incarnée dans mes photographies’’, a-t-il confié.

    ‘’La photographie permet de construire des récits imagés, de parler du monde rural africain, de la diversité des réalités, de la production, et des métiers autour de l’agriculture. Quand je photographie des femmes chercheuses, c’est aussi moi que je photographie, car je fais partie de ces métiers qui accompagnent la transition agro écologique au Sénégal et en Afrique », a-t-il poursuivi.

    Etant sensible aux questions éco-féministes Raphaël Belmin dit avoir voulu,  »cette année, proposer un angle de vue nouveau et plus spécifique autour de la place des femmes dans ces systèmes et ces transitions écologiques ».

     »J’ai observé sur le terrain qu’elles jouent un rôle particulier dans les tâches de soins au monde vivant et à la société en général. Il est important de mettre en avant leur engagement », a-t-il justifié.

    Cette exposition est la première du photographe dans le cadre de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar. ‘’C’est une belle expérience qui m’a permis de confronter mon travail à une diversité de regards, y compris des experts dans le monde de l’art », a t-il soutenu.

     »J’ai eu beaucoup de retours positifs. Grâce à cette biennale, nous avons aussi eu la visite de la ministre de la Culture et de son Secrétaire d’État. C’est un moment de fête pour Dakar et pour l’art en général. Comme toutes les fêtes, c’est bien d’en faire partie et d’y apporter sa contribution », a-t-il ajouté.

    SC/TAB/FKS/OID

  •  SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE-CINEMA / « Camp de Thiaroye » : le film qui remet le massacre de Thiaroye dans la mémoire collective

     SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE-CINEMA / « Camp de Thiaroye » : le film qui remet le massacre de Thiaroye dans la mémoire collective

    Dakar, 27 nov (APS) – Le cinéaste sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007), dans sa démarche consistant à ‘’parler à (son) peuple’’, a réalisé – avec Thierno Faty Sow – ‘’Camp de Thiaroye’’ (Filmi Domireew/SNPC/SATPEC/ENAPROC, 2 heures 37mn), pour inscrire dans la mémoire collective le massacre, le 1er décembre 1944, par l‘Armée française de soldats africains appelés ‘’tirailleurs sénégalais’’

    Dans le cadre de la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire du massacre de tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le film sera diffusé sur la RTS et projeté au Complexe Ousmane Sembène.

     »Camp de Thiaroye’’ est à ce jour le film le plus célèbre consacré au massacre de Thiaroye. Réalisé en 1988, il est primé la même année à Venise (prix spécial du jury à la Mostra), censuré pendant près de dix ans en France. Il a été à nouveau projeté en 2024 au Festival de Cannes, dans une version restaurée.

    Ce film qui contribue à remettre dans la mémoire et l’historiographie ce douloureux événement, évoque le retour de tirailleurs sénégalais, anciens combattants de l’armée française et prisonniers en Europe durant la seconde Guerre mondiale, démobilisés puis rassemblés au camp de Thiaroye, à une quizaine de kilomètres de Dakar.

    Là, ils apprennent que le montant de leurs indemnités et pécule, constitués d’arriérés de solde et de primes de démobilisation, sera divisé en deux. Le général en fonction prétend changer les francs métropolitains en francs CFA à la moitié de leur valeur. Les tirailleurs, qui ne l’entendent de cette oreille, le font savoir. En représailles, le camp est attaqué à l’artillerie le 1er décembre 1944 à l’aube. Des dizaines d’entre eux sont tués.

    L’histoire racontée par Sembène et Thierno Faty Sow est organisée autour de la figure du sergent-chef Diatta (Ibrahima Sané), cultivé, parlant wolof, diola, français et anglais, amateur de littérature et de musique classique, marié à une Européenne. Il s’oppose au capitaine Labrousse, officier d’active des troupes coloniales, et est soutenu par le capitaine Raymond, qui rentre en France avec de nouveaux engagés à la fin du film.

    La distribution des rôles est restée fidèle à la configuration de ce qu’on a appelés ‘’tirailleurs sénégalais’’ qui, en réalité, venaient du Congo, du Gabon, de la Cote d’Ivoire, du Niger, du Burkina Faso, du Benin, du Mali, de la Guinée et du Sénégal.

    Pour Sembène, ‘’ces hommes ont été (…) les premiers levains du mouvement de la lutte pour l’indépendance’’.

    ‘’(…) On les a tués en décembre1944, en plein règne du général de Gaulle. Et pour nous donc, que ce soit de Gaulle, Mitterrand, ou Pétain, c’est la même chose’’, avait-il dit après une projection de son film dans une université du Massachusetts (Etats-Unis), ajoutant : ‘’cette dualité qui a existé entre les soldats noirs et les officiers blancs découle du système colonial qui a duré à peu près cent ans.

    ADC/OID/ABB