Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Du décret de Napoléon III à la tuerie de Thiaroye : retour sur le long sacrifice des tirailleurs sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Du décret de Napoléon III à la tuerie de Thiaroye : retour sur le long sacrifice des tirailleurs sénégalais

    Par Aboubacar Demba Cissokho

    Dakar, 25 nov (APS) – Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales. Il a été constitué en 1857 et dissous à la fin des années 1950.

    Les tirailleurs, des unités d’infanterie qui se différencient des unités d’Afrique du Nord, tels les tirailleurs algériens, vont désigner l’ensemble des soldats d’Afrique subsaharienne qui se battent sous le drapeau français. Ils ont participé à la conquête et à la ‘’pacification’’ de Madagascar entre 1895 et 1905.

    Le terme  »sénégalais » leur est donné parce que c’est au Sénégal que s’est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains.

    C’est le général Louis Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal, face au manque d’effectifs venus de la France métropolitaine dans les nouveaux territoires d’Afrique, qui crée le corps des tirailleurs sénégalais. Il s’agissait pour lui de faire face aux besoins de maintien de l’ordre dans la phase de colonisation. Napoléon III signe le décret qui institue le corps le 21 juillet 1857.

    Lors de la Première Guerre mondiale (1914-18), environ 200 000 tirailleurs de l’Afrique occidentale française (AOF) sont mobilisés sous le drapeau français. Plus de 135 000 d’entre eux le font sur les théâtres d’opération en Europe. Quelque 30 000 soldats du corps des tirailleurs y ont trouvé la mort. Beaucoup d’entre eux sont revenus blessés ou invalides.

    Entre 1939 et 1944, pour le seconde Guerre mondiale, près de 140 000 Africains sont engagés par la France – c’est la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France occupée par l’Allemagne nazie.

    Près de 24 000 sont faits prisonniers ou sont tués au combat. Le 23 août 1944, c’est un régiment de tirailleurs sénégalais qui libère la ville de Toulon, à la suite du débarquement de Provence. C’est cette date que Abdoulaye Wade avait choisie, en 2004, pour célébrer une Journée internationale des tirailleurs  »sénégalais ».

     Les tirailleurs sénégalais se sont également battus pour l’Empire colonial français, dont les autorités les engagent dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962), à Madagascar (1947).

    Aux tirailleurs qui ont été massacrés le 1er décembre 1944 à Thiaroye, le poète Léopold Sédar Senghor a dédié un de ses plus célèbres poèmes, dans le recueil ‘’Hosties noires’’.

    ADC/MTN/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE-SPECTACLE / Cheikh Ndiguël Lô offre un show fraternel pour la paix universelle

    SENEGAL-MUSIQUE-SPECTACLE / Cheikh Ndiguël Lô offre un show fraternel pour la paix universelle

    Dakar, 24 nov (APS) – Le musicien et chanteur Cheikh Ndiguël Lô s’est produit, samedi, à l’Institut français de Dakar, une réouverture de son répertoire au nom, dit-il, de  »la fraternité et la paix universelle » a constaté l’APS.

    Avec son orchestre  »Ndiguël band », Cheikh Lo a joué quelques morceaux phares de son répertoire parmi lesquels  »Mbedmi »,  »Doxandem », à l’occasion de la 6e édition du  »Gingembre littéraire », une initiative du journaliste sénégalais basé à Genève El Hadj Gorgui Wade Ndoye.

    Le public venu nombreux à ce show a eu droit à un tube nouveau intitulé  »Développement » qui fera partie des chansons de sixième album en préparation et dont la sortie est prévue en 2025.

    https://aps.sn/cheikh-ndiguel-lo-annonce-la-sortie-dun-6e-album-pour-celebrer-ses-50-ans-de-carriere/

    Une production qui marquera les 50 ans de carrière musicale de l’artiste né il y a 70 ans à Bobo Dioulasso en Haute Volta, l’actuel Burkina Faso.

     »Je suis né au Burkina Faso de parents sénégalais, ce son +Sankara+, je l’ai dédié au président Thomas Sankara pour le rendre hommage. Je profite de la même occasion pour rendre un hommage appuyé à l’autre Sankara du Sénégal, je veux nommer Ousmane Sonko » a-t-il lancé.

    Sur le morceau  »Sankara », l’artiste a fait  »un appel fort pour une Afrique développée, libre, juste, un continent où la corruption et la pauvreté seront définitivement éradiquées ».

    Lors de ce spectacle, Cheikh Lô a étalé ses talents d’artiste rompu à la tâche avec le morceau  »Bourama ».

    Tantôt au micro, tantôt à la guitare et quelques fois à la batterie, en établissant une connexion avec un public de mélomanes qui l’accompagnent, au rythme du Ndiguël band, gratifiant le public métissé d’une prestation XXL..

    SC/FKS/MK/SMD

  • SENEGAL- CULTURE-EVENEMENT / Fatick : La Biennale off, une vitrine pour la culture locale ( Préfet)

    SENEGAL- CULTURE-EVENEMENT / Fatick : La Biennale off, une vitrine pour la culture locale ( Préfet)

    Fatick, 24 nov (APS) – Le département de Foundiougne a abrité, samedi, une partie dite off de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, une opportunité selon son préfet, pour les artistes de la zone « d’établir un pont avec le reste du monde ».

     » Ces expositions d’œuvre d’art sont une vitrine pour notre culture locale, pour nos talents artistiques et notre patrimoine », a notamment dit  Jean Paul Malick Faye.

    S’exprimant à l’ouverture de la première exposition du programme off de la Biennale à Foundiougne, l’autorité administrative s’est félicitée d’une « occasion pour les artistes du Sine-Saloum de se faire entendre, se faire connaître et d’établir des ponts avec d’autres artistes du continent et du monde ».

    Plusieurs artistes locaux exposent leurs peintures, tableaux et créations à la maison de la Francophonie de Foundiougne pendant 10 jours, sous le thème du Tapalapa du nom d’un pain traditionnel.

    Le thème  » l’art nourrit son homme trouve toute sa résonnance à Foundiougne, un département où les défis de développement se mêlent aux traditions », a relevé M. Faye.

    Il a présenté l’art comme un « puissant vecteur de transformation sociale, économique et culturelle ».

    En faisant le tour des expositions, Jean Paul Malick Faye a dit constater que les artistes par leurs œuvres, « nous incitent à réfléchir sur notre avenir, nos valeurs et à reconsidérer notre rapport avec l’environnement ».

    Le directeur de la Maison de la Francophonie de Foundiougne, Racine Senghor a indiqué pour sa part que le choix off de la Biennale est  » une manière d’inciter le monde artistique et culturel qui se retrouve ici, à se rassembler, se retrouver », notant que « c’est la vocation de l’art ».

    Il s’agit, poursuit-il, de « montrer que l’art doit nourrir son homme par du beau, du bien et développer les vertus ».

    SDI/SMD

  • SENEGAL-PATRIMOINE-DEFIS / Une exposition met en valeur l’héritage architectural de Dakar

    SENEGAL-PATRIMOINE-DEFIS / Une exposition met en valeur l’héritage architectural de Dakar

    Dakar, 24 nov (APS) – L’exposition photographique, intitulée  »trésors rénovés », met en lumière la richesse architecturale de la capitale sénégalaise, a déclaré à l’APS l’organisateur, qui dit vouloir sensibiliser les autorités et les populations sur l’importance de préserver ce patrimoine pour les générations futures.

     »Cette exposition met en lumière les bâtiments et autres sites classés patrimoines historiques à Dakar. Elle vise notamment à réfléchir aux défis financiers, techniques et architecturaux liés à la rénovation », a expliqué Pape Alassane Diouf.

    S’exprimant lors du vernissage de cette exposition, à la gare ferroviaire, inscrite au programme off de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, il a plaidé pour la mise en place d’un fonds dédié au financement, à l’entretien et à la rénovation de ces bâtiments.

     »Ces édifices sont d’une importance capitale, c’est tout un pan de notre histoire qui se retrouve en chaque bâtisse, en chaque site. Et si on n’y prend pas garde, bon nombres de ces bâtisses risquent de tomber en ruine », a-t-il relevé.

    Pape Alassane Diouf a dénoncé la démolition, dit-il,  »fort regrettable » de certains de ces bâtiments historiques, à l’instar de la maternité de l’hôpital Le Dantec.

     »En photographiant ces bâtiments, en 2024, j’ai ressenti une connexion entre moi et ces édifices historiques et j’en suis devenue amoureuse », a confié Fatou Kiné Diop, auteure des photos exposées.

    MYK/FKS/MK/SMD

  • SENEGAL-ISLAM-LITTERATURE / Une séance de dédicace d’un livre consacré aux oulémas et figures musulmanes de Saint-Louis, mercredi,

    SENEGAL-ISLAM-LITTERATURE / Une séance de dédicace d’un livre consacré aux oulémas et figures musulmanes de Saint-Louis, mercredi,

    Saint-Louis, 23 nov (APS) – Une séance de présentation et dédicace du livre ‘’Mémorial des oulémas et des figures religieuses musulmanes de Ndar/Saint-Louis du Sénégal’’ (2024) se tiendra, mercredi, à l’Institut islamique de Dakar, a appris l’APS des  auteurs  de cet ouvrage retraçant  « le parcours intellectuel de quelque 80 personnalités de cette ville » du nord du Sénégal.

    Cet ouvrage est édité par le Centre de Recherches sur le Patrimoine intellectuel africain Baa-Joordo, ajoute la même source, signalant qu’il est « le fruit de plus de trente ans de recherches de ses deux auteurs » : Cheikh Tidiane Fall de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et Mouhamadoul Mokhtar Kane, consultant en communication et chercheur en civilisation musulmane et en relations internationales.

    L’ouvrage a été présenté à Saint Louis, en octobre dernier.

    AMD/MK/SMD

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / L’exposition  »la mélodie des colombes », un appel vibrant à la paix du peintre Baye Mouké

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / L’exposition  »la mélodie des colombes », un appel vibrant à la paix du peintre Baye Mouké

    Dakar, 23 nov (APS) – L’artiste et peintre licier, Baye Mouké Traoré dit vouloir appeler à la paix et à la cohésion sociale à travers son œuvre intitulé  »La mélodie des colombes », une exposition off organisée dans le cadre de la 15e biennale de l’art africain contemporain de Dakar (7 novembre 7 décembre), a constaté l’APS.

     »J’ai proposé le thème de la paix en intitulant l’exposition +la Mélodie des Colombes+, pour lancer un appel à la cohésion sociale. L’inspiration m’est venue des dernières élections législatives , a expliqué l’artiste lors du vernissage, vendredi, au monument de la Renaissance africaine.

    Mélodie des Colombes, dit-il, est un appel à la communion des cœurs et des esprits afin que  »nous soyons tous unis et que nous nous efforçons d’aller vers l’essentiel, c’est-à-dire travailler pour développer le pays ».

    Abordant sa technique de travail qu’il appelle le  »Moukeisme », l’artiste le définit comme comme une symbiose de peinture sur toiles tissées et sculptées.

     »Je pense avoir le droit de revendiquer un courant, mon propre courant », a-t-il fait valoir, affirmant que c’est la tapisserie qui a fait naitre le  »moukéisme » forgé à partir de son nom.

     »C’est cette même technique qui m’a valu, en 2002 la médaille d’or de l’atelier du 80, à Paris en France. C’est donc une technique qui a créé beaucoup d’émules », s’est réjoui le peintre, en levant un coin de voile sur son côté autodidacte.

    Le lauréat du grand prix du président de la République du Sénégal pour les arts en 1996 souhaiterait aujourd’hui que les épris d’arts, notamment les plus jeunes, se rapprochent de lui pour tirer profit de son expérience.

     »Je suis au crépuscule de ma carrière et je voudrais partager à la jeunesse mes connaissances avant de partir », a dit Baye Mouké Traoré capitalisant quelque 55 ans dans l’art.

    MYK/FKS/MK/SMD

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Les temps forts des 80 ans du Massacre de Thiaroye

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Les temps forts des 80 ans du Massacre de Thiaroye

    Dakar, 23 nov (APS) – Dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye, cérémonie militaire sont entre autres actes phares prévus le 1er décembre, pour commémorer le 80e anniversaire du massacre de tirailleurs sénégalais au Camp de Thiaroye.

    L’un des temps forts de cet événement sera le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière militaire de Thiaroye par le président de la République Bassirou Diomaye Faye et ses invités, a appris l’APS, du coordonnateur du comité de commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye, Abdoulaye Koundoul.

    Le dépôt de gerbes sera suivi d’une cérémonie militaire et civile au camp lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye avec une prestation du rappeur sénégalais, Didier Awadi en vidéo et chant et aussi la déclamation des lauréats du concours de poésie sur le thème du  »Massacre de Thiaroye ».

    Selon Koundoul, le concours a été remporté par un élève de Yeumbeul dans la banlieue de Dakar et deux jeunes filles du lycée d’Excellence Mariama Ba de Gorée.

    L’autre moment fort de cette journée historique est la représentation de la pièce de théâtre  »Aube africaine » au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

    Ce texte est écrit par le dramaturge guinéen Keita Fodeba et publié par Alioune Diop de  »Présence africaine » et mis en scène par Mamadou Seyba Traoré.

    D’autres activités sont aussi au programme pour célébrer ces héros partis en France pour combattre pendant la deuxième guerre mondiale pour la France. Ils ont été massacrés pour avoir demandé leur pécules le 1er décembre 1944.

    FKS/SKS/OID/MK

  • SENEGAL-ARGENTINE-LITTERATURE / ‘’Du Sud au Sud’’ : l’expérience des migrants sénégalais en Argentine vue par une anthropologue du pays

    SENEGAL-ARGENTINE-LITTERATURE / ‘’Du Sud au Sud’’ : l’expérience des migrants sénégalais en Argentine vue par une anthropologue du pays

    Dakar, 23 nov (APS) – L’ouvrage  »Du Sud au Sud », de l’anthropologue argentine, Maria Luz Espiro, explore la migration africaine vers l’Amérique du Sud au 21ème, en s’attardant en particulier sur l’expérience des migrants sénégalais, en Argentine et au Brésil, a-t-on appris de son auteure.

    Ce livre de 340 pages publié en 2023 aux éditions Machdohnil (Irlande), permet à travers une analyse transnationale, de déconstruire les stéréotypes, tout en offrant une « nouvelle perspective sur les parcours migratoires », en levant le voile sur  les luttes quotidiennes des migrants africains dans les pays d’Amérique du Sud », renseigne l’auteure.

    En examinant les inégalités dans le marché du travail et les politiques migratoires restrictives, le livre invite à une réflexion sur les droits à la mobilité et au travail, tout en soulignant les connexions transnationales qui unissent l’Afrique et l’Amérique du Sud.

     »En Argentine, il y a une question récurrente dans le sens commun: pourquoi il n’y a-t-il pas des noirs? Et une autre qui émerge avec l’arrivée des sénégalais, pourquoi leurs commençants ambulants vendent-ils la même chose? », selon Maria Luz Espiro.

    L’anthropologue intervenait à l’occasion de la présentation de son ouvrage, par l’ambassade d’Argentine et l’institut Cervantes de Dakar.

    L’ouvrage rappelle par exemple que la migration sénégalaise en Argentine date de plus de trois décennies et que l’arrivée des quatre premiers Sénégalais dans ce pays remonte à 1899.

    Pour elle, il s’agit de comprendre la complexité liée au phénomène des immigrés exerçant le travail de vendeurs ambulants dans son pays, à travers une investigation.

     »Il s’agissait un peu de voir cette diversité au sein de la migration sénégalaise pour aller plus loin des stéréotypes qu’on a tous dans notre imaginaire collectif », explique-t-elle.

    Rappelant ce qu’elle appelle la multi-dimensionnalité de chaque phénomène, Mme Espiro déclare avoir voulu comprendre par exemple pourquoi les immigrés sénégalais en Argentine vendaient tous les mêmes produits.

     »C’est la méthode de l’ethnographie qui m’a permis de comprendre des choses, grâce à l’accompagnement des personnes durant leurs activités quotidiennes, dans leur travail, leur maison, et leurs périples migratoires », a-t-elle expliqué. 

    Elle ajoute que l’ouvrage s’articule autour de quatre piliers à savoir, la mobilité humaine, le travail, les trajectoires et les imaginaires collectifs, pour « démystifier les stéréotypes liés au phénomène migratoire ».

    Maria Luz Espiro est une anthropologue et une spécialiste des dynamiques migratoires en argentine.

    Elle compte à son actif plusieurs publications, dont  »Régularisation migratoire des Sénégalais en Argentine : implications pour travail et mobilité ».

    AMN/ASG/MK/SMD

  • SENEGAL-FRANCE-MUSIQUE-SPECTACLE / Le rappeur Français La Fouine en concert au grand théâtre, samedi

    SENEGAL-FRANCE-MUSIQUE-SPECTACLE / Le rappeur Français La Fouine en concert au grand théâtre, samedi

    Dakar, 22 nov (APS) – Le rappeur et chanteur français d’origine marocaine, Laouni Mouhid de son nom d’artiste La Fouine, donnera  ce samedi, à partir de 17 heures, livre, un concert au grand théâtre national, dans le cadre de la célébration de ses 20 ans de carrière et de sa tournée africaine, a-t-on appris des organisateurs.

     »Je vais être en tournée dans toute l’Afrique. Sur mon premier concert à Dakar, je m’étais associé avec un ami à moi, qui est parti aujourd’hui, il s’appelait DJ Makhtar, qui fut le premier DJ à organiser des concerts ici, à faire venir des artistes internationaux », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse tenue en prélude à son concert dans la capitale sénégalaise.

    Selon lui, son choix sur Dakar s’explique sur le fait qu’elle est une ville dans laquelle l’on trouve  »des gens qui aiment non seulement le rap, mais aussi où le hip-hop respire, et où les messages d’unité trouvent un sens ».

    Le rappeur français se dit également  »prêt » à faire un featuring.  »Si j’ai un jeune artiste sénégalais qui cartonne, qui a un bon flow, et qui partage les mêmes valeurs que moi, on n’est pas à l’abri que je fasse un featuring avant de rentrer’’, laisse-t-il entendre.

    AMN/MK/SMD

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / ‘’Aube africaine’’, une représentation pour réclamer ‘’vérité et justice’’ sur le massacre de Thiaroye

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / ‘’Aube africaine’’, une représentation pour réclamer ‘’vérité et justice’’ sur le massacre de Thiaroye

    Dakar, 23 nov (APS) – Le Grand théâtre national de Dakar va accueillir, dimanche 1er décembre, la première de la pièce de théâtre ‘’Aube Africaine’’, dont l’ambition est de réclamer ‘’vérité et justice’’ sur ce qui est convenu d’appeler le massacre des tirailleurs sénégalais en 1944 au camp de Thiaroye, a appris l’APS d’un des initiateurs.

    Cette pièce sera représentée dans le cadre de la cérémonie officielle de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye en 1944 organisée par le gouvernement sénégalais.

    ‘’La pièce ambitionne de juste dire qu’il faut que la vérité soit dite. Dire qu’on ne peut pas accepter que les gens soient ensevelis comme ça dans le silence. Qu’il s’est passé quelque chose de tragique à Thiaroye, il faut qu’on en parle’’, a laissé entendre le metteur en scène de la pièce, le Sénégalais Mamadou Seyba Traoré.

    S’entretenant avec  l’APS, en marge d’une séance de répétition de plus de deux heures au théâtre national Daniel Sorano, Mamadou Seyba Traoré est d’avis qu’il est important que « les choses soient dites pour l’histoire, pour la marche de l’humanité, pour la dignité humaine’’.

    La pièce de théâtre ‘’Aube africaine’’ est une adaptation de l’ouvrage du même nom de l’écrivain, dramaturge et homme politique guinéen, Keita Fodéba qui a publié ces légendes, poèmes et contes africains  dans les années 1950.

    Le choix de l’œuvre de Keita, selon le metteur en scène, émane de l’historien et universitaire sénégalais Mamadou Diouf, par ailleurs président du comité dédié à la commémoration des 80 ans du massacre de Thiaroye, installé en août dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    « Le choix a été fait pour une raison simple, Keita Fodéba a été l’un des premiers auteurs à écrire sur ce massacre de Thiaroye », pendant les années de la colonisation, renseigne le metteur en scène.

     »Vous savez, c’était l’omerta, on n’en parlait pas, il n’était pas question d’aborder ce sujet. Il se trouve que seul Fodéba et Léopold Sédar Senghor ont parlé des tirailleurs pendant la période coloniale’’, a t-il poursuivi.

    Mamadou Seyba Traoré salue ainsi ‘’l’audace’’ de cet écrivain guinéen qui a parlé d’un « sujet à l’époque tabou, et qui l’est toujours ».

    L’intrigue de la pièce qui épouse la dramaturgie de l’ouvrage part du recrutement des ‘’tirailleurs sénégalais’’,  vocable utilisé pour désigner tous les soldats africains ayant pris part aux côtés de la France durant les deux guerres mondiales.

    Elle aborde également leur retour après la seconde guerre mondiale, en passant en revue leur vie dans les tranchées, l’angoisse des familles restées au pays et le massacre de Thiaroye « parce qu’ils réclamaient simplement leur dû ».

    Dans un décor ‘’sobre et vide’’ ayant pour objectif de gommer la séparation entre le public et la scène, Mamadou Seyba Traoré dit vouloir que « le message passe directement de la scène au public ».

    Il avait aussi à cœur de représenter les neuf pays de l’Afrique Occidentale française dans cette pièce où, indique-t-il, « tous les ethnies se rencontrent ».

    ‘’On vit cette histoire, cet événement tragique dans la même communion. Et qu’on prie tous ensemble pour le repos de l’âme de nos héros. Mais également pour revendiquer notre droit à la justice, à la vérité’’, indique-t-il.

    Dans cette pièce qui navigue entre le passé de cette histoire tragique et le présent marqué par l’engagement d’une jeunesse africaine ‘’décomplexée », le metteur en scène plaide ‘’pour la diffusion de la vérité sur beaucoup de sujets relatifs à l’Afrique pour pourvoir avancer aujourd’hui’’.

    ‘’Aube Africaine’’, une pièce pluridisciplinaire mêle chant, danse, théâtre et musique avec des comédiens de Sorano et des autres troupes privées du Sénégal, a aussi voulu rendre hommage à Keita Fodéba en épousant l’esprit de son travail.

    Mamadou Seyba Traoré révèle toutefois avoir eu ‘’un grand souci’’ pour adapter au cinéma cette œuvre de Keita Fodéba.

    ‘’Il y a beaucoup de fulgurances, beaucoup d’images latentes qu’il faut actualiser. Ce que nous avons essayé de faire, c’est d’actualiser tous les non-dits du texte. Mais ces non-dits sont extrêmement bavards’’, a-t-il expliqué, ajoutant : ‘’ce sont des non-dits extrêmement clairs, précis et assez accusateurs’’.

    FKS/OID/SMD