Catégorie : Culture

  • SENEGAL-MASSACRE-COMMEMORATION / Thiaroye 44 : retour sur une tragédie empreinte de déni

    SENEGAL-MASSACRE-COMMEMORATION / Thiaroye 44 : retour sur une tragédie empreinte de déni

    Par Aboubacar Demba Cissokho

    Dakar, 22 nov (APS) – Le 1er décembre 1944, des « tirailleurs sénégalais » démobilisés et renvoyés en Afrique après la seconde Guerre mondiale, sont tués par l’Armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France.

    En novembre 1944, 1 280 soldats – selon des chiffres officiels – issus de différents territoires de l’Afrique-Occidentale française — intégrés dans les « tirailleurs sénégalais » — sont regroupés dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres du centre de Dakar.

    Ces tirailleurs viennent des colonies de la Côte d’Ivoire, du Dahomey (actuel Bénin), du Gabon, de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), de l’Oubangui-Chari (actuels Tchad et Centrafrique), du Sénégal, du Soudan français (actuel Mali), du Niger, et du Togo.

    Pour accélérer leur retour en Afrique après la libération de la France, les autorités promettent de payer leurs soldes une fois arrivés à Dakar… Arrivés au Sénégal le 21 novembre 1944, ils sont installés en tant qu’anciens combattants dans un camp militaire, à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar. Les soldats continuent la procédure pour se faire payer leurs indemnités et le versement du pécule, qui couvrent quatre ans (1940-44), correspondant à la période où ils sont restés prisonniers.

    Sur leur insistance, le commandant leur donne rendez-vous sur la place des armes. Le 1er décembre 1944, à l’aube, ils sont réveillés au clairon. Le haut-commandement leur demande de se rassembler sur l’esplanade du camp. Là, ils s’aperçoivent que le camp est complètement encerclé par divers régiments. Le haut-commandement de l’Armée française fait alors ouvrir le feu sur des centaines de soldats démobilisés.

    Encore aujourd’hui, il y a divergence sur le nombre de morts dans ce massacre. Si deux rapports officiels différents parlent respectivement de 35 et 70 morts, certains historiens considèrent que le bilan pourrait atteindre plusieurs centaines d’hommes tombés sous les balles de leurs collègues soldats. L’historien sénégalais Mbaye Gueye dénombre 191 tués. Aucune de ces hypothèses ne peut encore être étayée sérieusement, parce que les archives militaires françaises n’ont pas été ouvertes.

    ADC/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-MUSIQUE / Cheikh Ndiguël Lô annonce la sortie d’un 6e album pour célébrer ses 50 ans de carrière

    SENEGAL-CULTURE-MUSIQUE / Cheikh Ndiguël Lô annonce la sortie d’un 6e album pour célébrer ses 50 ans de carrière

    Dakar, 22 nov (APS) – Le musicien-chanteur sénégalais Cheikh Ndiguël Lô a annoncé la sortie prochaine de son sixième album en 2025, date à laquelle, il va célébrer ses 50 ans de carrière.

     »Je travaille sur un nouvel album qui doit sortir l’an prochain parce qu’en 2025, on va célébrer les 50 ans de carrière musicale sur scène, et aussi fêter en même temps mes 70 ans’’, a-t-il déclaré.

    Cheikh Lô s’exprimait lors d’un entretien avec des journalistes, en prélude du concert  »pour la fraternité et la paix universelle » qu’il doit donner, samedi, à l’Institut français de Dakar, dans le cadre de la 6e édition du  »Gingembre littéraire », une initiative du journaliste El Hadj Gorgui Wade Ndoye, placée sous le thème :  »Sport et cohésion sociale ».

    Il a promis un ‘’morceau inédit » pour le public lors de ce live, qui selon lui, sera à l’image de son ‘’immense carrière’’.

    Le nouvel album, dit-il, sera composé ‘’exceptionnellement’’ de treize titres, dont ‘’Développement africain’’, une chanson en reggae qui parle de l’Afrique et de ses ‘’dirigeants véreux’’.

     »D’habitude, je sortais 9 ou 10 titres, mais comme cela va faire dix ans depuis la sortie du dernier album (Balbalou sorti en 2015),  cela va être un bonus pour tous mélomanes’’, a-t-il expliqué.

    Tous les morceaux de cette nouvelle production ont été composés durant le confinement du à la pandémie du Covid-19, a-t-il précisé.

    A l’en croire, la pochette de l’album est déjà faite, tandis que le label  »World Circuit Records », basé à Londres, est en train de faire le mastering.

    Une riche carrière toujours au sommet

    Né en 1955 à Bobo Dioulasso, d’une famille sénégalaise installée au Burkina Faso, Cheikh Lo a su s’imposer comme une figure emblématique de la scène musicale africaine et mondiale grâce a sa voix envoutante, ses rythmes hybrides et son style singulier.

    Ses premières armes musicales, cet autodidacte les a faites dans les années 1970 en tant que batteur dans les orchestres locaux, tels que  »volta jazz » au Burkina Faso autrefois Haute volta avant de s’installer à Dakar dans les années 1978 où il travaille à la Soctrac (Société des transports en commun du Cap-Vert).

    Il y poursuit en même temps sa formation musicale auprès des Ousmane Diallo plus connu sous le nom de  »Ouza ». Il accompagnera aussi Papa Wemba dans les années 1980, une fois à Paris.

    Depuis lors, ce passionné de musique, reconnu pour sa polyvalence et sa créativité, a sorti cinq albums :  »Né la Thias » en 1996,  »Bamba Gueej » ensuite 1999,  »Lamp Fall » en 2005,  »Jamm  » en 2010 et  »Balbalou » 2015.

    Ces albums teintés d’une ambiance musicale riche, mixte de mbalax, de la musique mandingue, du reggae et de rythmes afro-cubains, ont tous été couronnés de succès au niveau international.

    ‘’Tu te rends compte, il y a 5 albums qui sont demeurés numéro 1, jamais numéro 2. Et ça, on peut dire que c’est du jamais vu dans le milieu musical’’, s’est-t-il réjoui, sourire aux lèvres.

    ‘’Parfois, tu peux être numéro 1. L’année prochaine, par exemple, tu es numéro 4. Mais de 1995 à 2015, tous les albums sont demeurés numéro 1. Je crois que ça, c’est un beau panneau’’, a ainsi martelé Cheikh Lô.

    Mais pour cet auteur-compositeur-interprète, la plus grande consécration de sa belle carrière est intervenue en 2015 lorsqu’il est honoré à Budapest (Hongrie) du prix Womex, devenant ainsi le premier musicien africain à remporter ce prestigieux trophée international annuel dédié aux musiques du monde sous toutes leurs formes.

    Durant la 14e édition, il n’y avait que des Européens et des Américains qui occupaient la première place.

    ‘’C’était une surprise, pour la première fois, un Africain décrochait ce prix. Donc c’était un prix non seulement pour le Sénégal, mais pour toute l’Afrique. Et cela, c’est un bon cheminement pour moi’’, a-t-il soutenu.

    Toutefois, Cheikh Lô déplore ‘’le manque de considération des autorités d’alors après ce sacre inédit ».

    ‘’Le Womex, je peux dire que c’est la Coupe du Monde.  Et quand je suis revenu avec le trophée, il n’ y a eu ni accueil, ni réception de la part des autorités, notamment le chef de l’Etat, Macky Sall, comme s’il sous-estimait ce prix. Et voilà quelque chose qui m’a trop touché’’, a-t-il regretté.

    2025 une année de célébration

    Du haut de ses 70 ans Cheikh Ndiguel Lô veut encore continuer de capter et d’inspirer.

    Pour ce faire, il envisage de célébrer durant toute l’année 2025, ses cinquante ans de carrière, en partageant avec le monde entier, sa discographie riche et variée, restée une référence pour les amateurs de musique africaine, à travers notamment des concerts et spectacles.

    ‘’Je crois que toute l’année, ce seront des prestations d’anniversaires et aussi de célébrations. Que ce soit à Dakar, en Afrique, en Europe, un peu partout dans le monde, par rapport aux tournées, partout où je vais me produire, ce sera une fête, toute l’année’’, a-t-déclaré.

    Selon lui, ces cinq dernières décennies n’ont été pour lui que ‘’joie et succès permanent’’.

    ‘’Moi, je n’ai pas senti des trucs sombres dans ma carrière. On peut dire que tellement j’aime la musique (…) au point que je ne vois rien d’autre que du bonheur’’, a ainsi laissé entendre le chanteur.

    La recette de ce succès cinquantenaire, a-t-il indiqué, c’est ‘’le travail permanent, dans la rigueur et le sérieux’’.  »Non, ce succès, il n’y a pas de demi-mesure, il n’y a que le boulot », a t-il avancé.

    ‘’Toujours être en studio, toujours écrire, toujours répéter, voir les harmonies, les mélodies, et ensuite passer en studio pour sortir un disque. C’est un travail permanent, de tout temps’’, lance le baye fall.

    Fort de ce constat, il a ainsi invité les musiciens sénégalais de la nouvelle génération à s’en inspirer et prendre exemple sur les grands ténors du continent pour rayonner, tout en étant fortement ancrés dans leur identité culturelle.

    ‘’De plus en plus, on ne sent pas beaucoup l’originalité de cette nouvelle génération. Ils ont tous été influencés par les Américains. Donc, en gros, ils perdent leur culture, leur originalité. Je crois qu’ils doivent apprendre à voir aussi, écouter beaucoup les anciens », a t-il relevé.

    La musique : une histoire de famille chez les Lô

    Installé il y a une vingtaine d’années avec sa famille dans sa villa à Keur Massar, à 25 kilomètres à l’ouest de Dakar, le chanteur y a aménagé un studio pour s’adonner plus tranquillement à son art, à l’écart de la capitale sénégalaise bouillonnante.

    Aujourd’hui, Cheikh Lô, avec ses deadlocks, a  transmis naturellement sa passion, la musique, à ses deux enfants.

    ‘’Je ne leur ai rien imposé. Je suis très démocrate. C’est venu, comme ça, naturellement, ils se sont intéressés aux instruments et ils ont appris à jouer de la musique’’, a-t-il tenu à préciser.

    ‘’Massamba, il ne chante pas parce qu’il a une voix de crapaud. Mais il est ingénieur de son et joue bien l’instrument. Kiya, elle chante bien. Mais je lui ai dit quand même d’arrêter un peu la musique parce qu’elle fait actuellement son master en droit. Après, elle pourra en faire son loisir’’, a expliqué le père.

    Un artiste engagé

    Musicien intemporel et universel, Cheikh Lô s’est aussi révélé ces dernières années comme étant un artiste engagé qui s’intéresse à la situation politique de son pays.

    Lors des émeutes de mars 2021, il avait publié sur sa page Facebook, un message adressé à Macky Sall, en lui demandant de se ‘’plier aux exigences des jeunes pour éviter le pire’’.

    ‘’Je me suis adressé à lui directement sur Facebook pour l’avertir et le calmer aussi. Peut-être qu’il n’a pas bien reçu mon message, ou qu’il n’a pas voulu m’écouter, du moment où il s’est entêté’’, a-t-il relevé, indiquant que son propre fils à même reçu une balle à l’épaule lors de ces manifestations.

    Cet engagement, dit-il, s’explique par le fait que ‘’depuis 1960 à nos jours, c’est la même chanson qui se répète à travers des dirigeants malhonnêtes et corrompus’’.

    ‘’Maintenant qu’il y a eu ce changement de régime, je crois que les données vont changer. J’ai ce pressentiment. D’abord, avec tous les discours que j’entends, j’ai quand même de l’espoir. Je crois que le Sénégal va changer complètement de visage, et ils vont contaminer aussi l’Afrique’’, a-t-il soutenu.

    MK/ADL/FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Une  »bonne promotion des arts » préconisée pour attirer les touristes (directrice)

    SENEGAL-CULTURE / Une  »bonne promotion des arts » préconisée pour attirer les touristes (directrice)

    Kaolack, 22 nov (APS) – La directrice du Centre culturel régional de Kaolack (centre), Diouma Seck Ndao, est convaincue qu’une bonne promotion de la culture peut contribuer à rendre ‘’davantage attractive’’ la destination touristique du Sénégal.

    ‘’Je suis convaincue qu’une bonne politique de promotion de la culture pourrait rendre attractive la destination touristique du Sénégal, surtout que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé mercredi en conseil des ministres, un accompagnement du secteur de la culture’’, a-t-elle notamment soutenu.

    Elle présidait, jeudi, le vernissage de l’exposition  »Off » des artistes plasticiens de la région de Kaolack, dans le cadre de la quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art).

    Commissaire de l’exposition, la directrice du centre culturel régional a estimé que c’est une ‘’opportunité à saisir’’ pour vulgariser et faire la promotion des arts visuels dans la région de Kaolack.

    ‘’Dans notre programmation pour 2025, nous prévoyons d’organiser des expositions individuelles ou collectives avec les artistes de la région qui  sont engagés à nos côtés », a  t -elle précisé.

    ‘’Les artistes, où qu’ils soient, ont l’habitude de créer notamment à Kaolack où il y a d’éminents artistes qui ont été obligés de migrer ailleurs, parce que l’art ne nourrit pas son homme ici’’, a relevé Mme Ndao.

    Consciente que pour développer le secteur culturel, il faut des mécènes et autres bonnes volontés, Diouma Seck Ndao appelle les uns et les autres à accompagner les artistes en achetant leurs œuvres pour leur permettre de vivre de leur art.

    ‘’Quand l’artiste crée, il a aussi besoin, quand même, que ses œuvres soient achetées. Ce qui pourrait les motiver davantage, parce que, quand ils vont à l’extérieur, ils vendent leurs produits artistiques. Donc, pourquoi ils n’arriveraient pas à vendre dans leur pays ?’’, s’est-elle interrogée.

    Au-delà de la politique de promotion, a t -elle relevé, elle a évoqué la nécessité de mettre en place avec les artistes des mécanismes de mécénat pour les accompagner davantage’’.

    Les agents du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, doivent accompagner les artistes’’, a assuré Mme Ndao, promettant que ses services vont jouer un rôle d’appui des acteurs pour les aider à mener à bien leurs activités culturelles et artistiques.

    ADE/ADL/FKS/SKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / L’exposition  »Deukko-Fanal » tisse les liens entre l’art, l’architecture et le design

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / L’exposition  »Deukko-Fanal » tisse les liens entre l’art, l’architecture et le design

    Dakar, 22 nov (APS) – L’Ecole supérieure d’architecture d’urbanisme et des beaux-arts (Aruba-Sup) de Dakar a présenté une exposition pluridisciplinaire tissant des liens entre l’art, l’architecture et le design dans le cadre du Off de la 15ème édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar qui se poursuit jusqu’au 7 décembre.

    Intitulée “Deukko-Fanal” (Habiter la joie en wolof), elle met en scène des œuvres d’arts visuels du Malien Abdoulaye Konaté, des sculptures de Soly Cissé ou encore des photographies de Nzinga B. Mboup et de Caroline Geffriaud qui montrent à travers des clichés le vieux Dakar avec ses architectures de l’époque.

    L’exposition montre aussi les décorations de ‘’Ëttu design’’ qui travaille dans l’embellissement intérieur.

    L’Ecole supérieure d’architecture d’urbanisme et des beaux-arts (Aruba-Sup) a rendu ‘’hommage aux artistes qui ont beaucoup contribué à l’essor aussi bien de l’art que de l’architecture.

    ‘’Nous pensons que l’art et l’architecture sont liés […]. Nous profitons alors de la biennale pour faire ce Off à deux volets ; d’abord rendre un vibrant hommage à certains de nos artistes disparus dont Félicité Kodjio, Souleymane Keita, et Amadou Sow qui a d’ailleurs fait le logo de la biennale. Ils ont contribué de manière très forte à l’émergence de l’art et de l’art appliqué’’, a déclaré l’architecte Abou Emile Diouf.

    SC/FKS/OID

  • SENEGAL-ESPAGNE-MIGRATION / Le film  »Mer Méditerranée » vise à humaniser la libre circulation des personnes

    SENEGAL-ESPAGNE-MIGRATION / Le film  »Mer Méditerranée » vise à humaniser la libre circulation des personnes

    Dakar, 22 nov (APS) – Le film-documentaire intitulé ‘’Mer Méditerranée’’, projeté, jeudi, à Dakar, a pour objectif  »d’humaniser la libre circulation des personnes, en mettant en lumière des histoires cachées derrière chaque migration ».

    Le film a été réalisé par l’association collective afro-latino dirigée par la communicatrice et intégratrice sociale d’origine espagnole, Maria Chaqués Serrano,

    Le documentaire de 1 heures 14mn, projeté pour la première fois au Sénégal, a, selon Maria Chaqués Serrano, pour objectif de  »démontrer que derrière le nombre de migrants africains, existent des histoires et des réalités familiales ».

     »(…) il y a des réalités derrière chaque migrant que nous avons voulu vraiment approcher, spécialement avec une perspective des genres’’, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS, en marge de la projection.

    Ce projet de 15 ans, met  »en lumière les réalités difficiles auxquelles les femmes migrantes africaines font face sur les deux rives de la méditerranée », selon la réalisatrice.

    Il relate l’histoire des femmes partant à la recherche d’un avenir meilleur, mais se retrouvant confrontées à des ‘’épreuves inimaginables, souvent au prix de leur dignité’’.

    Pour elle, il s’agissait de parler non seulement des femmes migrantes, mais aussi, de celles qui restent au pays d’origine dans l’attente des nouvelles de leurs enfants partis pour la migration irrégulière.

    ‘’Je ne peux pas changer les réalités migratoires, mais néanmoins à travers ce documentaire, on peut sensibiliser les gens pour se mettre dans la peau de quelqu’un qui doit choisir de partir soit pour une cause économique ou simplement pour l’envie de connaître d’autres horizons’’, a-t-elle ajouté.

    Mme Chaqués Serrano a toutefois noté que les activistes essaient d’apporter leur contribution en dénonçant toute forme de discrimination contre les migrants.

    AMN/ADL/FKS/OID

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA-MEMOIRE / ‘’La gloire du chasseur Thiaroye » projeté en avant-première à Dakar,  le 2 décembre prochain (réalisatrice)

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA-MEMOIRE / ‘’La gloire du chasseur Thiaroye » projeté en avant-première à Dakar, le 2 décembre prochain (réalisatrice)

    Dakar, 21 nov (APS) – La réalisatrice belge d’origine sénégalaise Diaka Ndiaye annonce la projection, le lundi 2 décembre, en avant-première de son documentaire ‘’La gloire du chasseur Thiaroye’’, au musée des civilisations noires, dans le cadre de la célébration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye.

    Prévu pour être projeté à partir de 19 h, le film de 90 minutes a été « produit et réalisé spécialement pour commémorer les 80 ans du massacre de camp militaire de Thiaroye le 1er décembre 1944 », renseigne la réalisatrice dans un communiqué transmis à l’APS.

    « C’est un film qui commence par la genèse de l’incorporation des Africains dans les forces armées françaises et se termine au mois d’août 2024 avec les derniers rebondissements dans ce dossier’’, indique Diaka Ndiaye.

    La réalisatrice et journaliste, qui a créé en 1998 à Paris, la première société de production française spécialisée dans les cultures du monde noir, assimile son nouveau documentaire à un « cours d’histoire ».

    « Le but étant d’expliquer comment ce qui s’est passé à Thiaroye trouve sa source dans une logique mise en place par la France, puissance coloniale, depuis le milieu du 19e siècle », a fait valoir Mme Ndiaye, également présentatrice.

    Il s’agit, selon elle, d’un documentaire qui, pour la première fois, lève le voile sur « les identités des personnes impliquées dans le massacre de Thiaroye », parlant de « mensonge d’Etat ».

    Le film « La gloire du chasseur Thiaroye » est une « trilogie dont Thiaroye est le premier volet.

    Après Dakar, le film sera en avant première à Bruxelles avant sa sortie commerciale, annonce la réalisatrice qui vit dans la capitale belge.

    FKS/SMD/ADL

  • SENEGAL-LITTERATURE-PARUTION / Saint-Louis : présentation du livre  »Basquiat, l’Africain », ce jeudi 

    SENEGAL-LITTERATURE-PARUTION / Saint-Louis : présentation du livre  »Basquiat, l’Africain », ce jeudi 

    Saint-Louis, 21 nov (APS) – Le nouvel ouvrage  »Basquiat, l’Africain’’ de l’auteur-compositeur Kemit, de son vrai nom Franck Mboumba, qui retrace la vie et l’œuvre de l’artiste peintre américain d’origine haïtienne Jean-Michel Basquiat, sera présenté, jeudi, à l’Institut français de Saint-Louis (nord).

     »Le rendez-vous, c’est ce jeudi 21 novembre 2024 à partir de 17 heures avec l’artiste, auteur et poète Kemit, pour la présentation de son ouvrage +Basquiat, l’Africain+’’, lit-on dans une note parvenue à l’APS.

    La même source ajoute que la cérémonie de présentation de cet ouvrage sera  »suivie d’un apéro slam à 19 heures 30, au grand plaisir des amoureux du verbe ».

    Le livre  »Basquiat, l’Africain’’, plonge au cœur de l’univers foisonnant de Jean-Michel Basquiat, un artiste révolutionnaire dont les œuvres sont à la croisée de l’art, de la culture africaine et de la spiritualité, poursuit le document.

    Le texte ajoute qu’à travers ses toiles vibrantes, Basquiat a non seulement redéfini l’art contemporain, mais a aussi puisé dans l’histoire et les traditions africaines pour y imprimer sa marque indélébile.

    ‘’C’est un livre qui parle de la vie et de l’œuvre de Basquiat. Il met un accent particulier sur l’aspect africain de son identité à travers son œuvre, notamment par l’utilisation de l’art africain, les symboles et masques, le vaudou et plusieurs aspects de son identité’’, a souligné son auteur dans un entretien téléphonique avec l’APS.

    Kemit, qui est également, chanteur, slameur, poète et écrivain est connu pour son amour des mots et son sens aiguisé de la formule, renseigne une note biographique sur l’auteur d’origine gabonaise.

    Il a déjà publié trois œuvres littéraires, à savoir un recueil de poésie intitulé  »Damné en Années’’ publié en 2017,  »Martyr Luther Queens’’ publié en 2019 et  »Filature » publié en 2021.

     »Basquiat, l’Africain’’, publié en 2024, est le quatrième ouvrage de Kemit, qui fait partie des nombreux artistes africains qui revendiquent la filiation de Jean-Michel Basquiat.

    Mort prématurément le 12 août 1988, à l’âge de 28 ans, le génial artiste africain-américain a séjourné à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour sa première exposition en Afrique. Les œuvres qu’il a laissées derrière lui sont exposées dans les plus grands musées et vendues à prix d’or.  

    CGD/AMD/ABB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE -MEMOIRE / Le président Faye appelle à finaliser les activités préparatoires du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye

    SENEGAL-SOCIETE -MEMOIRE / Le président Faye appelle à finaliser les activités préparatoires du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye

    Dakar, 21 nov (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a demandé, mercredi, au Premier ministre et au ministre des Forces Armées de finaliser les activités préparatoires de la commémoration du 80ème anniversaire du massacre de tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    Le Sénégal va commémorer, le 1er décembre 2024, le 80ème anniversaire des évènements relatifs au  »massacre de Thiaroye ».

    En Conseil des ministres, mercredi, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et au ministre des Forces armées de  »finaliser les activités préparatoires de cette grande manifestation internationale, à la mémoire des Tirailleurs sénégalais et de nos anciens Combattants ».

     »Ces derniers, dont les parcours héroïques doivent être enseignés aux jeunes générations, ont fortement contribué à la défense de la liberté, à la dignité et à l’indépendance des pays africains », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    FKS/OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024

    Dakar, 20 nov (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 20 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le peuple sénégalais pour sa mobilisation et sa maturité démocratique lors du scrutin pour l’élection des députés de la quinzième législature, tenu dans le calme et la sérénité. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Ministre des Finances et du Budget, les autorités administratives déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et Sous- préfets), la Direction générale des Elections, les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal, la Commission électorale nationale Autonome (CENA), le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour l’organisation professionnelle et transparente des élections législatives anticipées sur le territoire national et à l’étranger.

    Le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations à Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre et Président de PASTEF pour son engagement personnel et son leadership qui ont permis au parti qu’il dirige d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

    Le Président de la République a rappelé au Gouvernement son attachement particulier à la mise en œuvre optimale, selon les séquences temporelles et les priorités sectorielles définies, de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050. Il a indiqué la nécessité d’une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal. Ce défi collectif passe par la prise en charge notable des urgences économiques et sociales, la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, l’accès aux services sociaux de base, le développement de l’employabilité et de l’emploi des jeunes, l’amorçage du « new deal technologique », la promotion des territoires pour en faire des bassins d’innovations, de relance et de dynamisation de l’économie nationale, notamment dans les secteurs moteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures.

    Le Président de la République est revenu sur le rôle de l’Assemblée nationale et ses prérogatives qui intègrent le vote de la loi, le contrôle de l’action du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques conduites et coordonnées par le Gouvernement. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement notamment au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels.

    Le Chef de l’Etat a, dans le même élan, magnifié la qualité du travail gouvernemental durant les huit mois précédents de cette année exceptionnelle où le Sénégal a organisé deux élections nationales majeures. Il a salué, à sa juste valeur, dans cette phase de rectification, d’ajustement et de reddition des comptes, la mobilisation exemplaire de chaque membre du Gouvernement. 

    Evoquant la campagne de commercialisation de la production agricole, le Président de la République a demandé au Gouvernement de veiller à la préservation des intérêts des producteurs, à la juste rémunération de leurs productions et au développement de l’industrie nationale dans une perspective de consolidation de la souveraineté économique. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines en vue de la fixation adéquate du prix du kilogramme d’arachide au producteur.

    Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le Premier Ministre et les Ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir, dans le consensus avec les opérateurs et les industriels du secteur, une méthode d’intervention sur les marchés de l’arachide. Ce qui permettra d’assurer la sécurisation des revenus des producteurs et la modernisation de l’outil industriel de transformation locale de la production arachidière nationale. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la campagne de commercialisation agricole.

    Parlant de la Biennale de l’Art africain contemporain, le Président de la République a félicité le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, le Président du Comité d’Orientation de la Biennale et toute la communauté culturelle qui s’est mobilisée pour assurer le succès de cet évènement majeur pour le Sénégal et l’Afrique. Il a, d’ailleurs, invité le Gouvernement à soutenir davantage l’organisation de la Biennale, dont la prochaine édition, en 2026, coïncidera avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse. 

    Il a aussi indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget, l’importance de promouvoir l’acquisition d’œuvres d’art par l’Etat et la décoration des bâtiments publics par les peintures, tapisseries et autres produits de nos artistes. A cet effet, il a demandé au Ministre de la Culture d’intensifier la modernisation et les productions des Manufactures des Arts décoratifs, installées à Thiès, et d’engager une réflexion sur le mécénat pour davantage promouvoir l’Art sénégalais. 

    Il a souligné la nécessité de développer une économie dynamique autour des Arts et de la Culture et de revitaliser la création artistique par l’exécution d’un Plan concerté de transformation de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. 

    Le Sénégal va commémorer, le 1er décembre 2024, le 80ème anniversaire des évènements relatifs au « massacre de Thiaroye ». A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de finaliser les activités préparatoires de cette grande manifestation internationale, à la mémoire des Tirailleurs sénégalais et de nos anciens Combattants. Ces derniers, dont les parcours héroïques doivent être enseignés aux jeunes générations, ont fortement contribué à la défense de la liberté, à la dignité et à l’indépendance des pays africains.

    Enfin, le Président de la République a vivement félicité le Champion du monde MMA du « ONE Championship », notre compatriote Oumar KANE alias REUG-REUG, dont la victoire historique honore l’Afrique.

    A l’entame de sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du plébiscite renouvelé du Peuple sénégalais au projet de transformation systémique du pays porté par Monsieur le Président de la République à l’occasion des élections législatives anticipées. Ce qui traduit l’appréciation positive portée sur les réalisations enregistrées au cours de ces sept premiers mois de pouvoir, gage de la tenue des ruptures promises. Il a souligné l’obligation d’œuvrer, sans relâche, en vue d’assurer la réalisation des fortes attentes du Peuple dans tous les domaines. 

    Dans ce cadre, le Premier Ministre a relevé la nécessité de finaliser, au cours des deux prochaines semaines, les dossiers relatifs à la feuille de route pour l’année 2025 des programmes et projets du Référentiel Sénégal 2050 et au projet de budget 2025 à présenter à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il s’est félicité de la bonne prise en charge des travaux préparatoires de la commémoration, le 1er décembre 2024, du 80ème anniversaire du Massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    Enfin, le Premier Ministre a mis en exergue le taux de réalisation satisfaisant du plan d’actions prioritaires gouvernemental sur la période avril-septembre 2024, en exhortant les Ministres à veiller à la finalisation des actions résiduelles avant la fin de l’année 2024, dans la mesure des capacités budgétaires.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication au Conseil sur l’évaluation du Plan d’actions prioritaires des départements ministériels sur la période avril-septembre 2024 ;
    • Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le Nouveau Référentiel Sénégal 2050 et sur le Plan d’action quinquennal 2025-2029 ;
    • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :

    Le Conseil des Ministres a examiné et adopté,  

    • Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER)

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le  Président de la République a pris la décision suivante :

    Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 

    • Monsieur Christian Alain Joseph ASSOGBA, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°611.446/Z, est nommé Ambassadeur, Directeur du Protocole, des Conférences internationales et de la Traduction, en remplacement de Monsieur Magaye GUEYE, appelé à d’autres fonctions.

    Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

     

     

  • SENEGAL-LITTERATURE-POLITIQUE /  »Ruptures et promesses » : une radioscopie de la politique sénégalaise de 1960 à 2024

    SENEGAL-LITTERATURE-POLITIQUE /  »Ruptures et promesses » : une radioscopie de la politique sénégalaise de 1960 à 2024

    Kaolack, 20 nov (APS) – ‘’Rupture et promesses’’, essai politique du journaliste sénégalais Samba Oumar Fall, fait la radioscopie de la politique sénégalaise de 1960, année de l’indépendance, à l’élection en 2024 du président de la République Bassirou Diomaye Faye.

    A travers ce livre de 16 chapitres qui vient de paraître aux  »éditions Salamata », l’auteur a voulu coller à l’actualité et faire un flashback sur le paysage politique sénégalais.

    ‘’Senghor, Diouf, Wade et Sall, malgré la différence de leurs styles et de leur conception du pouvoir, ont, chacun du mieux qu’il a pu, œuvré pour que le Sénégal suive résolument le chemin du développement.  Ils ont essayé, sans jamais céder aux tentations de la monarchie, de construire un État fort, tout en préservant la paix, la stabilité et la démocratie’’, a écrit l’auteur dans l’avant-propos de l’ouvrage.

    Il relève que  »l’élection le 24 mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye, qui a déjoué tous les pronostics, a fait souffler un vent d’espoir ».

    ‘’Elu avec des attentes très fortes sur tous les plans, il a promis une réforme profonde des institutions avec l’instauration d’un pouvoir exécutif responsable et la réduction des prérogatives proéminentes du président de la République’’, fait observer l’auteur.

    Le journaliste écrivain souligne que  »le successeur de Macky Sall est fortement attendu pour tracer de nouvelles voies de développement économique et social pour le Sénégal ».

    Il estime qu’il faut que cela passer par  »la réduction de la fracture sociale, la redynamisation des services publics, le comblement des inégalités, la promotion de l’égalité des chances, la lutte contre la corruption…’’.

    Dans cet ouvrage, le journaliste-écrivain du quotidien national Le Soleil revient sur le destin présidentiel de Bassirou Diomaye Faye et ‘’la trajectoire de Ousmane Sonko que tout le monde attendait et dont les ambitions présidentielles ont été plombées par ses démêlées avec la justice’’.

    ’Si à son arrivée au pouvoir, en 2012, Macky Sall avait misé sur le Plan Sénégal émergent (PSE), vanté comme le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme pour booster le développement et mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence à l’horizon 2035, Bassirou Diomaye Faye est, lui aussi, venu avec son plan dénommé +Projet+’’, a relevé M. Fall.

    Avec ce nouveau référentiel » des politiques publiques, l’écrivain affirme que le gouvernement est résolu à concrétiser l’ambition de transformer durablement le Sénégal en une oasis de paix et de prospérité’’.

    Ce sont, à l’en croire, autant de défis pour le président Bassirou Diomaye Faye qui, selon lui, ne bénéficiera pas de circonstances atténuantes.

    ‘’Bassirou Diomaye Faye, candidat +anti-système+, a réussi un tour de force historique. Son triomphe marque un tournant politique extraordinaire, dans la mesure où il confirme la débâcle de deux ténors, Idrissa Seck et Khalifa Sall, qui réalisent le pire score de leur histoire avec respectivement 0,90% et 1,56%’’, a-t-il analysé.

    Cette victoire du PASTEF (Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) impose une nouvelle reconfiguration politique marquée par l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes politiques relativement plus jeunes.

    Selon l’auteur de ‘’Rupture et promesses’’, ‘’cette nouvelle alternance suscite beaucoup d’attentes. Elle marque le début d’une nouvelle ère pour le Sénégal ; une ère de rupture, empreinte d’espoir. Cependant, les défis à relever seront multiples’’.

    Elu à la tête de l’exécutif avec des attentes très fortes sur les plans économique et social, Bassirou Diomaye Faye a vite compris qu’il avait un devoir de réussir par rapport aux engagements pris devant le peuple sénégalais, relève l’auteur.

     »Déclamer sa volonté n’est plus suffisant pour convaincre. Il faut des actes. Il va donc devoir non seulement ne pas décevoir, mais convaincre l’ensemble des Sénégalais qu’il sera à la hauteur des immenses enjeux qui l’attendent. Que le +Projet+ tant chanté n’est ni chimère ni utopie’’,  soutient le journaliste-écrivain.

    Samba Oumar Fall explique que le ‘’Projet’’, qui repose sur l’espoir d’’’un Sénégal plus juste, plus prospère, plus souverain et ancré dans des valeurs fortes’’, a séduit une grande partie de l’électorat, en particulier la jeunesse. Celle-ci n’a en effet connu que le chômage chronique, l’inflation galopante, la pauvreté croissante et la corruption endémique.

    ‘’Cette jeunesse aspire à un véritable changement de direction, à même de mettre résolument et durablement le Sénégal dans la voie du progrès économique et social. Au président Bassirou Diomaye Faye de faire en sorte que les planètes puissent s’aligner afin qu’il puisse transformer ses promesses en réalité. Et prouver aussi qu’il n’est pas un +président aventurier+ ou tout simplement un +président par défaut+ comme le croient certains’’, suggère l’auteur.

    ADE/FKS/ADL/ASG/MTN