Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CULTURE-SCIENCES / L’Académie nationale des sciences et techniques lance une nouvelle section dédiée aux arts et lettres

    SENEGAL-CULTURE-SCIENCES / L’Académie nationale des sciences et techniques lance une nouvelle section dédiée aux arts et lettres

    Dakar, 31 oct (APS) – L’Académie nationale des sciences et techniques a mis en place une nouvelle section dénommée art, lettres et affirmations culturelles, a-t-on appris de sa vice-présidente, Rokhaya Sène.

     »Il a été mis en place au sein de notre académie, une nouvelle section qu’on a dénommée art, lettres et affirmations culturelles’, a-t-elle déclaré, mercredi, en marge d’une séance dédiée à l’art et à l’humanisme du poète Léopold Sédar Senghor.

     »Cette ouverture, c’est pour permettre à l’académie d’embrasser toutes les dimensions qui peuvent lui permettre d’être au-devant de tous les problèmes de développement que notre pays connaît », a-t-elle expliqué.

     Le professeur Maguèye Kassé, critique d’art a souligné de son côté, qu’en créant la section art, lettres et affirmations culturelles, l’académie ‘’essaie de conjuguer les arts, les sciences dites exactes, et les sciences humaines, dans lesquelles, il y a évidemment la culture, les arts’’.

    Il revient donc, a-t-il souligné, aux membres de cette nouvelle section, ‘’le redoutable privilège de montrer à nos compatriotes et au monde ce que signifient les arts d’abord, quelle est l’importance de l’art chez nous’’.

    Il leur appartiendra aussi de ‘’déterminer ce que signifie l’art africain pour les autres pays et les autres peuples qui ont reconnu avec beaucoup de difficultés, au courant du siècle passé, l’importance d’une connaissance très précise de ce que c’est que l’art africain dans sa diversité’’, a ajouté M. Kassé.

    MK/FKS/AB

  • MONDE-SENEGAL-CULTURE / La section design de Dak’art 2024 va retracer l’histoire de cet art (commissaire)

    MONDE-SENEGAL-CULTURE / La section design de Dak’art 2024 va retracer l’histoire de cet art (commissaire)

    Dakar, 31 oct (APS) – La quinzième édition du « Dak’art », la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (7 novembre-7 décembre) va marquer le retour du design dans sa programmation, avec l’ambition de retracer l’histoire de cette discipline en Afrique, a déclaré le commissaire de l’exposition de cette section, le designer sénégalais Ousmane Mbaye.

     »Ce qu’on va remarquer et qui est vraiment important dans le sillage » du thème général de la manifestation, « The Wake », « c’est de retracer l’histoire du design, les pères du design, ceux qui font qu’on parle des designers africains encore dans le monde », a-t-il expliqué dans un entretien accordé à l’APS.

    Il s’agit de « mettre en valeur ceux qui se battent dans l’ombre et de montrer comment les gens utilisent et s’approprient les matières premières que l’on retrouve en Afrique », a ajouté Ousmane Mbaye.

    Il juge « important de montrer tout un univers global qui va aller de la terre cuite au fer, en passant par le coton, le bois, les nouvelles technologies. Bref, montrer tous les besoins du design industriel même ceux des personnes vivant avec un handicap ».

    Il dit avoir intégré la mode dans cette section dans le but de retracer l’histoire du boubou sénégalais à travers des designers du pays afin de le revaloriser, le design textile et industriel représentant à ses yeux « une part très importante dans l’industrie africaine ».

    « Tout ce parcours du design jusqu’à nos jours sera mis en exergue et nous allons aussi examiner tous les savoir-faire existants, au-delà de l’artisanat pour mettre en place des industries pérennes et des systèmes économiques vertueux qui bénéficieront à tous », poursuit-il.

    Le retour de la section design, « une très grande surprise » pour les professionnels du métier, seize ans après à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a été selon lui très bien accueilli.

    « L’enthousiasme, dit-il, vient surtout du fait qu’il n’y a plus d’évènement important représentant le design sur le continent africain ».

    Au total, 24 designers venant de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Maroc et du Nigéria ont été sélectionnés pour cette exposition internationale, volet design, du Dak’art 2024, parmi lesquels sept artistes sénégalais.

    Il s’agit de Abdoulaye Niang surnommé « le designer global », Malick Tine, Faty Ly, Bibi Seck, Moustapha Ndiaye Maraz, Pape Demba Diop alias « Fara Baye » et Bassirou Wade.

    Le but du design est de répondre aux besoins

    Le designer Ousmane Mbaye appelle à la vulgarisation et à l’accessibilité du design. Il estime que le design, une discipline à la croisée des arts, des sciences et des technologies, est le parent pauvre de ce domaine et a pour but est de répondre aux besoins de l’être humain, que ce soit le design de luxe ou celui utilitaire.

    « Le design touche tous les corps de métiers et tous les objets du quotidien. C’est un vecteur de développement. On ne peut pas parler de développement sans mettre le design dans le cœur de notre mobilier. Ce qu’on consomme vient à 85 % de l’étranger, il est temps de remettre le design dans notre univers », plaide l’artiste.

    Il défend aussi l’existence d’une école de design au Sénégal, à l’instar d’autres disciplines artistiques telles que l’architecture, etc.

    Le design et l’artisanat, deux mondes séparés

    « Un très grand jeu de mot et un dilemme se joue entre le design et l’artisanat », estime le commissaire de l’exposition de la section design du Dak’art. Il demande que les choses soient remises à leur place.

    Il note que l’avantage dans cette situation c’est qu’il existe « des designers manuels en Afrique qui arrivent à travailler avec les mains à côté d’un artisanat très développé », estimant que l’artisanat et le design « sont deux mondes complétement séparés ».

    « Le designer est quelqu’un qui réfléchit sur l’objet. Il donne un cahier des charges à l’artisanat. Mais l’un ne va pas sans l’autre, car il y a des gens qui peuvent jouer les deux, tant mieux, mais ce sont deux choses séparées », a-t-il ajouté.

    Ousmane Mbaye, connu pour le recyclage de fûts à pétrole ou de conduites d’eau en des meubles de maison qu’il expose au palais de Justice du Cap manuel, soutient que « le design est le plus grand pourvoyeur d’emplois ».

    Il en appelle à des actions devant permettre une plus grande vulgarisation de cette discipline, en vue de favoriser donc à une augmentation du nombre de designers au Sénégal.

    Il souligne que sur ce plan, la biennale va donner une idée de ce que doit être l’industrie du design au Sénégal et en Afrique.

    La section design consacrée à l’exposition internationale, également appelée « In », est programmée dans les locaux de l’ancien palais de justice du Cap manuel, espace Ndary Lo, du nom de cet artiste sénégalais décédé en 2017.

    FKS/SBS/ASB/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’art 2024 : Bassirou Diomaye Faye va présider la cérémonie officielle d’ouverture de la 15e édition

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’art 2024 : Bassirou Diomaye Faye va présider la cérémonie officielle d’ouverture de la 15e édition

    Dakar, 30 oct (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va présider la cérémonie officielle d’ouverture de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, le 7 novembre prochain, au Grand-Théâtre national de Dakar, a-t-on appris de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    « La cérémonie d’ouverture officielle se déroulera le jeudi 7 novembre 2024 au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose sous la présidence effective de […] Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République », a-t-elle dit dans un communiqué transmis mercredi à l’APS.

    L’édition 2024 du Dak’art va enregistrer la participation « massive d’artistes, de professionnels et d’amateurs d’art en provenance du monde entier », a soutenu Khady Diène Gaye.

    La Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, rappelle-t-elle, est « un évènement d’envergure internationale pour la promotion des arts visuels et des artistes africains ».

    La quinzième édition, initialement prévue du 16 mai au 16 juin derniers, a été reportée pour la période allant du 7 novembre au 7 décembre, avec comme thème général « The Wake », ou « L’éveil, le sillage ».

    L’objectif de la Biennale de Dakar « est de contribuer à la promotion de la créativité des arts visuels aujourd’hui en Afrique ainsi qu’au rayonnement culturel de notre pays », a insisté la ministre de la Culture.

    Pour ce faire, le programme du Dak’art prévoit diverses manifestations réunissant des artistes africains, de la diaspora et des professionnels de l’art contemporain de tous les continents.

    Les préparatifs vont bon train à l’ancien palais de Justice et au Cap manuel, deux sites choisis pour abriter le volet exposition internationale du Dak’art, également appelé « IN » et qui devrait accueillir 58 artistes sélectionnés dont cinq sénégalais.

    Le vernissage de cette exposition se tiendra le 7 novembre, vers 17 heures, selon le communiqué du ministre de la Culture.

    Le vernissage des pavillons nationaux et de ceux des deux pays invités d’honneur, les Etats-Unis et le Cap-Vert, est prévu à partir de 12h13 au Musée des civilisations noires (MCN), selon le programme arrêté.

    Une rencontre entre pairs de haut niveau se tiendra le vendredi 8 novembre, à 15h30, au Musée des civilisations noires, avec le soutien de l’UNESCO, annonce la ministre.

    Cette rencontre va porter sur le thème  »Rééquilibrer les échanges culturels afin de créer de nouvelles opportunités pour l’employabilité des jeunes’‘.

    FKS/BK/ASB

  • SENEGAL-HISTOIRE-EDITION / Un ouvrage explore la tradition intellectuelle à Saint Louis

    SENEGAL-HISTOIRE-EDITION / Un ouvrage explore la tradition intellectuelle à Saint Louis

    Saint-Louis, 30 oct (APS) – L’ouvrage des universitaires Cheikh Tidiane Fall et Mouhamadoul Mokhtar Kane intitulé « Mémorial des oulémas et des figures religieuses musulmanes de Ndar/Saint-Louis du Sénégal » lève le voile sur la nécessité de la sauvegarde et de la promotion des œuvres produites par les érudits sénégalais, en s’inscrivant dans une dynamique de « déconstruction de l’histoire coloniale ».

    Enseignant à la section Langues étrangères appliquées de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Cheikh Tidiane Fall a présenté, mardi, cet ouvrage co-écrit avec Mouhamadoul Mokhtar Kane, chercheur en civilisation musulmane et en relations internationales.

    L’ouvrage retrace notamment le parcours intellectuel de quelque 80 personnalités de la vieille ville ‘’afin que leur héritage soit perpétué’’, a-t-on appris lors de la cérémonie de présentation.

    Edité par la maison d’édition  »Baa-Joordo’‘, l’ouvrage s’inscrit dans une dynamique de « déconstruction de l’histoire coloniale et de la lecture que les colons ont de nos mœurs et de nos savoir-vivre », a dit le philosophe Alpha Amadou Sy en faisant office de modérateur de la rencontre.

    Selon Alpha Amadou Sy également auteur d’un ouvrage sur l’imaginaire saint-louisiens, le livre de Cheikh Tidiane Fall et Cie  »milite pour la sauvegarde et la promotion des œuvres produites par les érudits sénégalais ».

    Il a insisté sur le parcours des deux auteurs qui ont été à la fois à l’école française et à celle dite arabo-islamique. Un parcours hybride qui est à l’origine de « leur maîtrise des deux langues qui leur ont permis d’exploiter les œuvres de ces figures religieuses pour les offrir à la postérité », a encore fait valoir M. Sy.

    Intervenant au cours de cette manifestation, le sociologue Sambou Ndiaye, a salué « la rigueur intellectuelle des deux auteurs (…) qui ont fait preuve d’inclusion », en intégrant dans ces ouvrages des personnalités des différentes confréries musulmanes au Sénégal.

    Les auteurs ont traité le parcours de Saint-louisiens d’origine ou d’adoption sans aucun parti pris,  a-t-il martelé.

    « Il y a une importante production intellectuelle à Saint-Louis qui malheureusement n’est pas bien connue et nous avons tenté de l’explorer », a dit Mouhamadoul Mokhtar Kane, un des auteurs du livre.

    Selon lui, écrire ce livre a été en quelque sorte un « devoir de mémoire à l’endroit de ces hommes et femmes qui par leur empreinte indélébile ont marqué histoire de Saint-Louis ».

    Prenant part à la cérémonie de présentation, des membres de familles des figures religieuses et intellectuelles évoquées dans cet ouvrage ont salué cette initiative d’écriture allant dans le sens de « restituer l’histoire de la ville de Saint-Louis ».

    AMD/SBS/SMD/FKS

  • AFRIQUE-CULTURE-PHOTOGRAPHIE / La 14ème édition de la Biennale de Bamako se prépare « de manière sereine » (commissaire général)

    AFRIQUE-CULTURE-PHOTOGRAPHIE / La 14ème édition de la Biennale de Bamako se prépare « de manière sereine » (commissaire général)

    Dakar, 30 oct (APS) – Les préparatifs de la 14ème édition des Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie, qui s’ouvre le 16 novembre prochain sur le thème « Kuma » (La parole), « suivent leurs cours de manière sereine », a déclaré mercredi à l’Agence de presse sénégalaise le commissaire général et directeur artistique, Lassana Diarra.

    « Les travaux suivent leur cours de manière très sereine. Comme on a fait la publication de la liste des trente artistes sélectionnés pour la Panafricaine, on travaille dans le silence. On a pris le thème à l’envers », a dit M. Diarra dans un entretien réalisé à une quinzaine de jours de l’ouverture de l’événement.

    Il a dit que le tirage des photos de La Panafricaine est « pratiquement fini », précisant, pour les trente artistes sélectionnés : « Nous sommes prêts ».

    La sélection des 30 artistes qui participeront à La Panafricaine, l’exposition collective de la 14e édition de la Biennale photographique de Bamako, a été dévoilée le 12 juillet dernier par l’équipe curatoriale.

    « Cette année, le nombre impressionnant de candidatures reçues du monde entier (environ 500) témoigne de la vitalité créative exceptionnelle du continent africain et au-delà. Cette affluence confirme, une fois de plus, le rôle central des Rencontres de Bamako en tant que leader et rendez-vous incontournable de la photographie en Afrique et sur la scène internationale », avait-elle indiqué dans le communiqué publié à cette occasion.

    La parole des artistes porte plus que celle des politiques

    Dans l’entretien qu’il a accordé à l’APS, le commissaire général des Rencontres de Bamako a ajouté que les projets spéciaux sont « en train d’avancer aussi, ils vont suivre bientôt ».

    « La scénographie avance. Je pense que ça va être innovant. Pour la première fois, on est en train de trouver des matériaux maliens. Pour la première fois, nous travaillons avec les maçons de Djenné (site historique et culturel classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1988, située au sud-ouest de Mopti, au centre du Mali) », a souligné Lassana Igo Diarra.

    Il a ajouté : « Les scénographes ont fait un travail fantastique, et le rêve est de pouvoir le mettre en place. Sur le plan artistique, on avance sans trop d’inquiétude. Sur le plan des finances, on espère que le miracle se produira. Nous, on fait notre travail ».

    Parlant du thème de cette 14ème édition, Igo Diarra a rappelé que le commissariat de l’événement a lancé la réflexion sur le concept des voix (The Voices), « en se demandant où est la voix africaine, quelle est la parole africaine en Afrique et quelle est la parole africaine dans le monde ».

    « C’est comme cela que le thème ‘Kuma’ (La parole) s’est imposé à nous. On est parti du manque de discours africain, ou plus précisément du manque d’audibilité de ce discours. Quelle est la parole qui porte ? Est-ce que les politiques ont une parole qui porte, comme jadis celles de Nelson Mandela, Thomas Sankara, Sekou Touré, Julius Nyerere ? » se demande Lassana Igo Diarra, estimant que les artistes, en ce qui les concerne, ont une parole qui porte – « notamment à travers la musique, le cinéma, la littérature… »

    « La parole des artistes a plus de poids que celle des politiques, a-t-il ajouté. On sait que la photographie est un art fort. Une photo parle plus que mille discours. C’est aussi au bout d’un processus artistique que le thème s’est imposé à nous de manière spontanée, mais sur la base de réflexions antérieures. Parce qu’à travers l’art contemporain, l’Afrique peut parler à elle-même et parler au monde. »

    Faire avec des fonds propres de l’Etat malien

    « L’auteur-compositeur malien Salif Keita, choisi comme ambassadeur de cette édition des Rencontres de Bamako, est « un très grand parolier, qui est très humble parce que dans son morceau ‘Kuma’, il dit que ce sont les avocats ou les maîtres-chasseurs qui sont les grands paroliers, mais lui-même en est un », a relevé le commissaire général et directeur artistique de la biennale pour justifier le choix porté sur le musicien.

    « Il (Salif Keita) a des textes d’une profondeur exceptionnelle. Le choix s’est porté sur lui de manière tout à fait naturelle. Il incarne un certain souverainisme dans le contexte malien. C’est important de l’avoir comme ambassadeur », a-t-il précisé.

    A propos du contexte sociopolitique marqué par des tensions sécuritaires dans le Sahel, M. Diarra a dit : « Ces différentes formes de crise sont des réalités. Nous venons de sortir d’un hivernage où toute l’Afrique de l’Ouest a été victime d’inondations. Nos Etats ont pas mal de difficultés financières à résoudre un certain nombre de choses, mais nous pensons qu’un événement comme les Rencontres internationales de Bamako peut aider à faire face ».

    Cette année, a-t-il indiqué, « ça se fait avec des fonds propres de l’Etat malien ». « C’est une façon de ne compter que sur ses propres deniers. Donc c’est une édition très engageante. Il faut très imaginatif, il faut créer des solutions qui répondent au contexte actuel », a insisté Lassana Igo Diarra, soulignant que « malgré le contexte difficile, ça va être une biennale exceptionnelle ».

    « En tout cas, nous travaillons pour, et il y a quelques ingrédients qui nous donnent à espérer que ça se déroulera comme on le souhaite. Ça fait trente ans. Depuis 1994, des hommes, des femmes, des Etats, des intelligences se battent pour maintenir ce genre d’événement », a-t-il conclu.

    ADC/BK

  • MAROC-FRANCE-VISITE-CULTURE / Rabat étrenne officiellement son Grand Théâtre Royal

    MAROC-FRANCE-VISITE-CULTURE / Rabat étrenne officiellement son Grand Théâtre Royal

    De l’Envoyé spécial de l’APS: Ousmane Ibrahima Dia

    Rabat, 29 oct (APS)- La Princesse Lalla Hasnaa, accompagnée de Brigitte Macron, a procédé, mardi, à l’inauguration du Théâtre Royal de Rabat, en marge de la visite d’Etat qu’effectue le président français Emmanuel Macron au Maroc.

    A son arrivée sur les lieux, Brigitte Macron a été accueillie par la Princesse Lalla Hasnaa avant de passer en revue un peloton des Forces Auxiliaires qui rendait les honneurs, rapporte l’Agence marocaine de presse (MAP).

    Elles ont été saluées par le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, le Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, M. Mohamed Yacoubi, le président du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, M. Rachid El Abdi, la présidente du Conseil communal de Rabat, Mme Fatiha El Moudni, et le président du conseil préfectoral de Rabat, Abdelaziz Derouiche, ainsi que par plusieurs autres personnalités.

    Selon la MAP, le projet du Grand Théâtre, lancé par le Roi Mohammed VI, fait partie du programme de développement de la ville de Rabat. Il contribue au renforcement des infrastructures culturelles au niveau des différentes régions du Royaume et promeut le rayonnement culturel du Maroc dans le monde.

    Le Grand Théâtre de Rabat dont la construction a démarré en 2010 est une œuvre de l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, décédée en 2016.

    Les travaux ont été achevés depuis 2021.

    Le Grand Théâtre est situé au cœur de la vallée du Bouregreg, dans la continuité de la Tour Hassan et du Mausolée Mohammed V.

    Il a été réalisé par l’Agence pour l’Aménagement de la Vallée du Bouregreg.

    S’étalant sur une superficie de 7,1 Ha dont 25.400 m2 de surface construite. L’ouvrage comprend un auditorium, une grande salle de spectacles, qui peut accueillir plus de 1.800 spectateurs.

    Il offre une vue imprenable sur la vallée du fleuve du Bouregreg, qui sépare les villes de Rabat et Salé.

    Le Théâtre Royal de Rabat peut accueillir un large éventail de manifestations artistiques et culturelles (théâtre, danse, ballet, opéra, comédies musicales, concerts symphoniques et philharmoniques, ainsi que d’autres formes de spectacles vivants).

    L’infrastructure comprend une deuxième salle de spectacles dotée de 250 places, conçue pour devenir le tremplin de la nouvelle scène artistique marocaine.

    L’extérieur du Théâtre comprend un amphithéâtre d’une capacité de 7.000 personnes, destiné à recevoir les festivals et autres grandes manifestations.

    OID/SBS

  • SENEGAL-ETATSUNIS-CULTURE / 15e Dak’Art 2024 : le pavillon américain va célébrer les liens culturels et durables entre les deux pays (conseillère)

    SENEGAL-ETATSUNIS-CULTURE / 15e Dak’Art 2024 : le pavillon américain va célébrer les liens culturels et durables entre les deux pays (conseillère)

    Dakar, 29 oct (APS)-  Les Etats Unis, un des pays invités d’honneur de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévu du 7 novembre au 7 décembre prochain vont célébrer au pavillon américain, les liens culturels et durables entre le Sénégal et notre pays, a déclaré, mardi, la conseillère aux Affaires publiques à l’ambassade des Etats-Unis à Dakar, Ruth Anne Stevens-Klitz.

    ‘’Les Etats-Unis sont très fiers d’être cette année un des pays invités d’honneur de la 15e biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Nous avons hâte de célébrer ces liens culturels, durables entre les Etats Unis et le Sénégal, lors de cet évènement très connu chez nous’’, a-t-elle dit, lors d’une rencontre avec des journalistes.

    Elle annonce qu’une forte délégation composée d’officiels et d’artistes sera à Dakar pendant le Dak’Art 2024 pour honorer cette invitation ‘’une première’’ pour l’Amérique.

    Il s’agira, selon la conseillère aux Affaires publiques, ‘’de célébrer ce partenariat extrêmement diversifié et profond de plus de 60 ans’’ entre les USA et le Sénégal expliquant que c’est un ‘’lien fondé sur l’engagement commun en faveur de la démocratie, de la paix et de prospérité entre les deux pays’’.

    Si les officiels ne sont pas dévoilés car, dépendant de Washington, les artistes par contre, dit-elle, seront au nombre de sept à exposer au pavillon américain qui sera positionné au musée des civilisations noires.

    Il s’agit de ‘’célèbres’’ artistes d’art visuel tels que Ayana V. Jackson, Sonya Clark, Ya Levy La’Ford, Justen LeRoy, Chase Johnson, Adrian Burrell, et Chelsea Odufu, a-t-elle cité.

    ‘’Ce sera aussi l’occasion de mettre en avant la créativité et la diversité du paysage artistique américain et de montrer comment l’Afrique continue d’inspirer les artistes américains’’, a encore expliqué Ruth Anne Stevens-Klitz précisant que tous les artistes exposants au pavillon ont déjà eu une expérience en Afrique de l’Ouest et trois d’entre eux ont été en résidence au Sénégal.

    L’exposition du pavillon américain va présenter ‘’des expressions diversifiées, puissantes de l’identité noire, de la résilience et du patrimoine culturel partagé’’.

    ‘’L’ exhibition sera innovatrice. Elle sera multimédia au niveau de la forme avec des projections de lumière et du son. Ces œuvres font référence au thème de la biennale +The wake+, l’éveil des consciences important pour ces artistes’’, a dit la conseillère.

    Les artistes vont aussi animer des conférences tout au long de la biennale sur des thèmes liés à ‘’L’importance de la diplomatie culturelle’’, ‘’L’entreprenariat artistique, l’art créatif’’ entre autres. Des collectionneurs d’art, des galeristes, des danseurs de la compagnie américaine ‘’Step Afrika !’’s’inspirant des danses africaines seront à Dakar pour participer à la biennale de Dakar, a ajouté la conseillère en plus des trois artistes américains sélectionnés dans .l’exposition internationale ou le  »IN ».

    L’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Michael Raynor, a salué le leadership du Sénégal dans le domaine des arts et de la culture affirmant son engagement à continuer de renforcer les liens culturels qui unissent les deux pays, lit-on dans un document de presse.

    Le diplomate a souligné que son pays  »ne se contentera pas de célébrer le dynamisme culturel de nos nations mais, explorera également la manière dont les arts peuvent stimuler la croissance économique et créer des emplois en particulier pour les jeunes’’, ajoute le texte.

    FKS/SBS/AB

     

  • SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / « Manifa », la nouvelle galerie d’art de Viyé Diba creuse le sillon de l’interdisciplinarité

    SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / « Manifa », la nouvelle galerie d’art de Viyé Diba creuse le sillon de l’interdisciplinarité

    Dakar, 28 oct (APS) – L’artiste plasticien Viyé Diba, qui s’apprête à ouvrir une galerie d’art le 8 novembre prochain, en marge de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar « Dak’art », s’engage un peu plus dans la promotion de l’interdisciplinarité avec cet espace d’exposition dénommé « Manifa ».

    Situé au détour d’une rue sablonneuse de Sud Foire, un quartier de la commune de Grand Yoff, à Dakar, le bâtiment abritant la galerie « Manifa » s’inspire de l’architecture soudano-sahélienne. Peinte en grenat et érigée sur trois niveaux, la bâtisse, par un subtil mélange de styles ancien et moderne, concentre l’attention de passants.

    Les plus curieux marquent le pas pour contempler une bâtisse qui contraste avec les constructions aux alentours.

    A l’intérieur, du rez-de-chaussée à la mezzanine en passant par l’étage intermédiaire, le décor captive tout autant ou plus, agrémenté par des tableaux du maitre des lieux. Tout est fait pour rappeler au visiteur qu’il est bien dans une galerie d’art.

    « Un bâtiment est le symbole par excellence de l’interdisciplinarité artistique parce que ce sont des ouvriers de différents corps de métiers qui le construisent », fait remarquer d’emblée Viyé Diba.

    « Manifa est un mot mandingue à résonance féminine, il est lié à un personnage féminin très important pour moi, et signifie littéralement +tueuse de riz+ », explique-t-il, en levant un coin du voile sur ses origines mandingues, qui fondent son attachement à son Karantaba natal, une localité de la région de Sédhiou (sud).

    « En réalité, le mot renvoie à l’opulence et fait allusion à quelqu’un qui récolte beaucoup de riz et donc une récolteuse de riz », ajoute l’artiste, initiateur de ce projet dont l’ambition est de porter au pinacle la diversité artistique par le biais de l’interdisciplinarité.

    C’est en homme enthousiaste et fier que le lauréat du Grand-prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, édition 1998, fait visiter les lieux.

    En plus de l’atelier situé au dernier niveau, le bâtiment compte des chambres, des salles d’exposition, une salle de conférence, un restaurant.

    « Tout est fin prêt pour que la galerie accueille les visiteurs dès le 8 novembre. La maison est aussi prête pour accueillir, en janvier prochain, des artistes, aspirants artistes et écrivains qui y seront logés afin de mieux se concentrer sur leurs œuvres », explique le promoteur du projet.

    « Nous sommes en train de voir les modalités d’hébergement. Ce sera sous forme de bourses attribuées par appel à candidatures », précise Diba au sujet des futurs usagers de la galerie.

    « Ngorouakamyoff », point de départ d’une interdisciplinarité

    Parlant des motivations qui l’ont conduit à ce projet financé sur fonds propres, Diba revient sur les péripéties en prenant comme repère l’an 2010. « C’est une année charnière, à la fois point de départ et point d’arrivée », souligne-t-il en ajustant sa chéchia.

    « En 2002, j’ai organisé une exposition dénommée +Ngorouakamyoff+, près d’une station-service sur la route de Ouakam, où j’ai regroupé des artistes et des ouvriers », se souvient cet ancien enseignant à l’Ecole nationale des arts, aujourd’hui à la retraite.

    « C’était une sorte de promenade où il y avait des réparateurs de radio, des menuisiers, des tailleurs, des artistes, des troupes de théâtre et des marchands. On a même cherché un +car rapide+ pour y faire jouer des artistes comme Philippe Laurent (comédien belge) et Kader Pichininico », poursuit-il.

    Le nom de l’exposition fait référence aux communes de Ngor, Ouakam et Yoff, ainsi qu’aux « cars rapides », véhicules d’un autre âge, hautement colorés, type Renault Estafette, qui font partie du décor de la capitale sénégalaise depuis si longtemps qu’ils en sont devenus un emblème.

    « En 2010, on a organisé un projet appelé ‘Ebullition’, qui avait réuni des tisserands sénégalais, maliens et capverdiens dans le but d’analyser le tissage de chacun de ces pays afin de trouver un élément fédérateur », dit-il, le propos appuyé par le geste.

    Cet espace, ajoute-t-il en allusion à sa nouvelle galerie, est le point d’arrivée du processus de l’interdisciplinarité, de même se présente-t-il comme le départ d’une « nouvelle problématique entre les artistes et leur société immédiate, mais aussi les artistes et le monde ainsi que la pratique artistique ».

    Un point d’arrivée et un nouveau départ pour l’artiste. Un passé-futur de la création artistique. La concrétisation d’une vision de la création artistique consolidée par une trajectoire hors du commun, qui en impose.

    Barbe impeccablement taillée, Papa Samba Ndiaye, un ancien élève de Viyé Diba, se souvient d’un professeur qui enseignait plusieurs matières à l’Ecole nationale des arts.

    « C’est une galerie à visiter pour avoir une idée de l’identité culturelle de l’Afrique », fait valoir « Beuz », nom d’artiste de ce « disciple » de Viyé Diba.

    MYK/FKS/BK/AKS

  • SENEGAL-RELIGIONS-EDITION / Une séance de dédicace d’un livre consacré aux oulémas et figures musulmanes de Saint-Louis, mardi

    SENEGAL-RELIGIONS-EDITION / Une séance de dédicace d’un livre consacré aux oulémas et figures musulmanes de Saint-Louis, mardi

    Saint-Louis, 26 oct (APS) – Une séance de dédicace du livre ‘’Mémorial des oulémas et des figures religieuses musulmanes de Ndar/Saint-Louis du Sénégal’’ (2024) se tiendra à la chambre de commerce de Saint-Louis (nord), mardi à 16 heures, annonce un communiqué reçu à l’APS.

    Cheikh Tidiane Fall, enseignant à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, et Mouhamadoul Mokhtar Kane, un chercheur (en civilisation musulmane et relations internationales) et expert en communication, sont les auteurs de cet ouvrage en deux tomes. Le livre a été publié par les éditions Baa-Joordo.

    Selon le communiqué, le philosophe Alpha Amadou Sy sera le modérateur de la séance de dédicace, qui aura lieu en présence des auteurs.

    Il affirme que le livre ‘’Mémorial des oulémas et des figures religieuses musulmanes de Ndar/Saint-Louis du Sénégal’’ est le fruit de recherches menées pendant plus de trente ans.

    Cheikh Tidiane Fall et Mouhamadoul Mokhtar Kane ‘’mettent en lumière des hommes et des femmes qui, de la seconde moitié du 18e siècle à nos jours, se sont distingués dans la vie religieuse de la ville [de Saint-Louis] en contribuant grandement au rayonnement de l’islam’’, ajoute la même source.

    AMD/ESF

  • SENEGAL-CINEMA-GENRE / La deuxième édition du « Cinefemfest » centrée sur la solidarité féministe (promotrice)

    SENEGAL-CINEMA-GENRE / La deuxième édition du « Cinefemfest » centrée sur la solidarité féministe (promotrice)

    Dakar, 25 oct (APS) – La deuxième édition du festival africain du film et de la recherche féministe, dénommé « Cinefemfest », va démarrer le 31 octobre prochain, avec une programmation centrée sur la solidarité féministe panafricaine et la non-violence, a-t-on appris de sa directrice, Rama Salla Dieng.

    La manifestation se poursuivra jusqu’au 3 novembre à Toubab Dialaw, à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, a-t-elle précisé dans un communiqué parvenu à l’APS.

    À partir du thème central de cette deuxième édition, à savoir « Solidarité transnationale et panafricaine et cultures de non-violence », le festival a retenu d’élargir son horizon pour se concentrer sur le Sahel, région qui « fait face aux défis multidimensionnels auxquels les féministes de cette région sont confrontées », précise cette universitaire et militante féministe.

    « Les crises politiques, environnementales, sécuritaires et économiques actuelles impactent profondément les secteurs de la recherche et de la culture. C’est pourquoi le Cinefemfest 2024 aspire à réunir des militantes féministes et des acteurs culturels afin de redynamiser ces secteurs », souligne l’enseignante-chercheuse sénégalaise.

    Le festival « Cinefemfest », dont la première édition s’est tenue sur l’île de Gorée, au large de Dakar, se veut « un lieu de rencontre et de collaboration pour préparer une réponse féministe aux crises qui affectent le continent ».

    Initié par « Njegemaar Associates », le Cinefemfest veut utiliser le cinéma et l’art comme outils de sensibilisation et d’apprentissage.

    L’écrivaine Ken Bugul, la documentariste et journaliste Mame Woury Thioubou, la réalisatrice et scénariste Kalista Sy seront mis à l’honneur lors de cette édition, de même que la sociologue et militante féministe Fatou Sow et la journaliste et chercheuse Codou Bop.

    Une dizaine de films venant du Sénégal, du Mali, de la Gambie, du Burkina Faso, d’Afrique du Sud et de la diaspora africaine en France seront projetés à l’occasion de cette édition du « Cinefemfest ». 

    Les organisateurs annoncent un atelier d’écriture et de création intitulé « Intersections : genre(s), art et action-recherche » et dont le but est de mettre ensemble enseignants(es) chercheurs(es), activistes féministes et artistes pour produire une œuvre collective.

    FKS/BK