Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-LITTERATURE / « La parole aux Négresses » de Awa Thiam, un livre fondateur du militantisme féminin en Afrique, selon l’écrivaine Ndèye Fatou Kane

    SENEGAL-AFRIQUE-LITTERATURE / « La parole aux Négresses » de Awa Thiam, un livre fondateur du militantisme féminin en Afrique, selon l’écrivaine Ndèye Fatou Kane

    Dakar, 24 oct (APS) – L’essai de l’anthropologue sénégalaise Awa Thiam, intitulée « La parole aux Négresses » et réédité en juin dernier au Sénégal par « Saaraba éditions », a permis d’ancrer le militantisme féminin en Afrique, auquel il a servi de livre fondateur, a affirmé sa préfacière, Ndèye Fatou Kane.

    « Avec la publication en 1978 de +La parole aux négresses+, 18 ans après les indépendances », à une époque « où les États africains étaient en train d’être construits, édifiés, où le féminisme n’était pas encore une idéologie politique, ce livre est fondateur du militantisme féminin en Afrique, il a vraiment ancré le féminisme en Afrique », a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS.

    L’ouvrage signé par l’ancienne chercheuse à l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop, « vient à point nommé pour dire que les critiques ou autres accusations faites sur les violences que subissent les femmes ne sont pas gratuites, elles sont documentées », selon sa préfacière, également écrivaine.

    Pour Ndèye Fatou Kane, cet essai « est important pour l’originalité de son approche, parce qu’il a permis pour la première fois à une Africaine, de faire parler des Africaines qui racontent leurs souffrances et de ce qui les maintenait en marge de la société ».

    Le contexte de la parution du livre est aussi relevé par la préfacière qui indique que « La parole aux négresses » est paru près de deux décennies après les indépendances des pays africains.

    « Malgré les promesses d’autonomie que pouvait laisser entrevoir cette nouvelle ère des indépendances africaines, les femmes africaines peinent encore à sortir du joug du patriarcat », affirme celle qui découvre cet ouvrage en 2018 dans le cadre de son travail d’écrivain.

    « La parole aux Négresses » sonne ainsi comme une réponse à ceux qui disent que les féministes africaines suivent leurs sœurs occidentales, selon l’auteur de « Vous avez dit féministe ? », livre dans lequel Ndèye Fatou Kane interroge les textes fondateurs du féminisme.

    L’essai de Awa Thiam, divisé en trois parties, relate dans son premier chapitre « Des mots de Négresses » et évoque des souffrances quotidiennes de femmes africaines qui s’expriment, pour la plupart dans l’anonymat, afin de permettre à toutes les femmes de s’identifier à leur récit.

    Divers sujets liés à la polygamie institutionnalisée, le blanchiment de la peau communément appelé « Xessal », les mutilations génitales, les mariages forcés, entre autres, sont abordés dans leur histoire.

    Le deuxième chapitre s’intéresse à « Des maux de Négro-Africaines », avant de finir sur un troisième intitulé « Féminisme et révolution ».

    Pour l’auteur Awa Thiam qui réside depuis plusieurs années en France, il fallait « prendre la parole pour faire face. Prendre la parole pour dire son refus, sa révolte. Rendre la parole agissante. Parole-action, parole subversive. Agir, agir, agir en liant la pratique théorique à la pratique-pratique », écrit-elle à la page 30 du livre.

    « Pour dénoncer une situation si ancienne qu’elle en parait éternelle, il faudra du courage et de l’obstination », fait savoir la féministe française Benoîte Groult, signataire de la première préface de la première édition de l’ouvrage, en 1978.

    « Awa Thiam se heurtera, comme tous ceux qui ont raison trop tôt, à l’incompréhension, aux préjugés, à la haine », écrit-elle.

    « La parole aux Négresses », dont la postface a été signée par docteur Kani Diop qui enseigne en Floride, a été réédité aussi en France en 2024 aux éditions « Divergences ».

    Il avait disparu des bibliothèques après sa publication, mais avait été traduit en allemand en 1981 et en anglais en 1986.

    Selon la préfacière, son auteur est très connu dans les universités américaines où l’ouvrage est enseigné.

    FKS/SBS/BK

  • SENEGAL-MEDIAS-INITIATIVE / La Maison de la Presse lance le concept  »Invité d’honneur »

    SENEGAL-MEDIAS-INITIATIVE / La Maison de la Presse lance le concept  »Invité d’honneur »

    Dakar, 25 oct (APS) – La Maison de la Presse Babacar Touré a lancé, jeudi, le concept  »Invité d’honneur », une initiative qui s’inscrit dans une volonté de la structure d’être  »un sanctuaire d’échanges vibrant et de dialogue constructif ».

     »La Maison de la Presse n’est pas simplement un lieu physique, c’est un sanctuaire d’échanges vibrant et de dialogue constructif. En effet, ici, les barrières tombent et les esprits se rencontrent, cherchant ensemble à décrypter les mystères de notre temps’’, a déclaré Sambou Biagui, le Directeur général de la MP.

    Aminata Touré, Haut représentant du président de la République, était l’Invitée d’honneur de ce premier numéro.

    Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du dialogue social (HCDS), Fatou Blondin Ndiaye, Coordinatrice du fonds de développement du service universel des télécommunications, Matar Silla, le Président directeur général de Label Média, Habibou Dia, le Directeur de la Communication, et Abdourahmane Dabo, Président du Conseil d’administration de l’Aéroport international Balise Diagne (AIBD) de Diass, étaient présents à la rencontre.

    Cheikh Diop, un des responsables de la Maison de la Presse, a expliqué que ‘’Invité d’honneur’’ est une initiative qui s’inscrit dans la dynamique enclenchée par la nouvelle direction laquelle compte faire du lieu,  »un cadre d’échanges qui permet aux journalistes d’échanger avec les politiques, les chefs d’entreprises et les figures emblématiques de la République ».

    La Maison de la Presse veut également mettre en place une caisse sociale dont l’objectif est de soutenir les journalistes et techniciens des médias de même que des veuves et orphelins dans le besoin. Un espace presse a été aménagé pour permettre aux professionnels des médias de travailler sur place, a t indiqué M. Diop.

    Dans les projets de la Maison de la Presse figurent l’organisation prochaine du Salon International des Médias d’Afrique (SIMA) et le lancement du  »Prix Babacar Touré pour l’Excellence ».

    FD/OID

  • SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Copie privée : la ministre de la Culture souhaite une mise en oeuvre d’ici fin décembre

    SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Copie privée : la ministre de la Culture souhaite une mise en oeuvre d’ici fin décembre

    Dakar, 24 oct (APS) – La ministre de la Culture, Khady Diène Gaye souhaite la mise en œuvre, d’ici fin décembre 2024, du décret portant rémunération pour copie privée adopté en Conseil des ministres le 16 octobre dernier.

    Khady Diène Gaye a fait cette annonce en recevant, mercredi, la commission de la rémunération pour copie privée présidée par le conseiller et musicien, Aziz Dieng, la PCA de la SODAV, Ngoné Ndour et le directeur gérant, Aly Bathily.

    ‘‘ (…) maintenant, je vous invite à continuer avec nous, à marcher la main dans la main pour la mise en œuvre de ce décret (…)  et sans délai, le plus court possible. Nous souhaitons d’ici la fin décembre », a-t-elle dit. 

    Mme Gaye dit souhaiter un démarrage d’ici la fin de l’année de cette collecte, pour permettre à la Société sénégalaise de gestion du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) d’avoir  »quelque chose en caisse au bénéfice des artistes ».

    La ministre de la Culture a indiqué que le Sénégal va démarrer avec un taux de 3% de redevance prélevée sur chaque objet entrant dans le pays, rappelant que c’est une directive communautaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

     »Il y a la directive communautaire de l’UEMOA, nous allons démarrer avec 3%, mais cela ne devrait pas s’arrêter là, l’UEMOA doit basculer vers un taux de 5% dès 2025. Il faudra que nous allions aussi vers cela », a-t-elle souligné.

    Elle a signalé que selon les  »estimations » qui ont été faites,  »il est possible, au Sénégal, d’atteindre au moins 1,5 milliard de francs CFA [par an] ».

    La ministre estime que  »cette manne financière peut véritablement contribuer à la promotion de l’acteur culturel, à renforcer son pouvoir d’achat, à lui permettre d’avoir un mieux vivre, mais aussi, cela va contribuer à accompagner la promotion et le développement du secteur culturel ».

    Elle a précisé qu’il sera prélevé un pourcentage non encore déterminé de cet argent pour le dédier au financement de certaines manifestations culturelles.

    Khady Diène Gaye a rappelé que l’adoption du décret de la rémunération pour copie privée n’est que le parachèvement d’un long processus.

    Elle a félicité les acteurs culturels pour leur ‘’constance et cohésion’’, rappelant que l’année 2024 est consacrée, par son département, à des réformes visant à faire bénéficier des retombées de la culture et des industries créatives au Produit intérieur brut et à l’employabilité des jeunes.

    Le département de la Culture travaille en synergie avec l’administration du commerce, des finances, des télécommunications, entre autres, selon Mme Gaye.

    Le président de la commission rémunération pour copie privée, Aziz Dieng, a soutenu qu’un tel droit aura un grand impact sur les revenus des acteurs culturels.

    ‘’En Afrique, quand on analyse la structure des revenus des organismes de gestion collective, 70% de ses revenus proviennent de la copie privée. C’est le cas du Burkina Faso depuis de longues années, de l’Algérie, du Maroc’’, a fait savoir M. Dieng.

    Selon lui, à la suite des estimations faites, rien que sur les smartphones, s’il est appliqué à un taux de 2, 5 %, le Sénégal collectera à un milliard et demi de francs CFA par an.

    ‘’L’ancien Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA) n’a jamais eu 500 millions de FCFA, la Sodav n’a pas encore dépassé le milliard de FCFA’’, a-t-il encore souligné remerciant la ministre d’avoir été à l’initiative de l’adoption de ce décret attendu depuis seize ans.

    Momath Cissé vice-président de l’ASCOSEN, a, au nom des associations des consommateurs, félicité les autorités, invitant les artistes à présenter des produits de ‘’qualités ‘’ aux consommateurs.

    FKS/AB/OID/ASB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 23 octobre 2024

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 23 octobre 2024

    Dakar, 23 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 23 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié les populations des régions de Kédougou et de Tambacounda pour l’accueil chaleureux qu’elles lui ont réservé à l’occasion de sa visite de travail de 48 heures. Il a félicité les Ministres des Forces armées, de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de l’Energie, du Pétrole et des Mines, de l’Environnement et de la Transition écologique, les Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets, les Présidents de Conseil départemental, les Maires et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour la bonne préparation et le déroulement satisfaisant de la tournée. Il a salué les efforts déployés pour assurer la sécurisation des personnes et des biens, mais également l’application effective sur le terrain de la nouvelle réglementation portant suspension des activités minières à 500 mètres des berges de la Falémé. Par ailleurs, il a rappelé au Gouvernement l’impératif de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de mettre en œuvre un programme d’urgence de préservation et de restauration des écosystèmes de la Falémé. Pour clore ce chapitre, il a indiqué l’urgence d’un renforcement de la région de Kédougou en infrastructures administratives, économiques, sociales et culturelles de base afin de mieux valoriser le potentiel exceptionnel de cette localité.

    Dans le cadre du suivi de la situation des crues exceptionnelles des fleuves Sénégal et Gambie, le Chef de l’Etat est revenu sur sa visite à Bakel, le samedi 19 octobre 2024, pour manifester la solidarité de la Nation aux populations sinistrées par les crues exceptionnelles du fleuve Sénégal. Il a demandé au Gouvernement, dans l’immédiat, de mettre en œuvre un Programme consolidé de résilience et de solidarité dont la phase d’urgence est dotée d’une enveloppe de huit (8) milliards de fcfa pour apporter une assistance rapide et efficace aux populations sinistrées et déplacées des localités touchées, en particulier dans les départements de Bakel, Podor, Dagana, Matam et Kanel. Il a invité le Premier Ministre à veiller, avec les ministères concernés, à l’exécution des actions préventives et mesures d’accompagnement requises afin d’organiser, sous la supervision et la coordination des autorités administratives, l’assistance adéquate aux populations dans toutes les localités sinistrées.

    Le Président de la République a souligné que l’ampleur des crues appelle à une vigilance permanente de l’Etat et à un sens de l’anticipation sur la problématique du relogement durable des populations ainsi qu’à la réorganisation des activités agricoles, économiques, sociales et scolaires dans les localités impactées par les crues et débordements des fleuves Sénégal et Gambie. Dès lors, les services de l’Etat et les Forces de Défense et de Sécurité, doivent être davantage mobilisés dans les zones fortement touchées comme les villages du « Dandé Maayo » dans la région de Matam et les localités actuellement en mode « alerte précoce » comme la ville de Saint-Louis et les villages des départements de Dagana et Podor.

    Evoquant la campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre 2024 qui s’ouvre le samedi 26 octobre à minuit, le Président de la République a lancé un appel à tous les citoyens et aux acteurs politiques en vue d’un bon déroulement de la campagne électorale dans la paix, le sens des responsabilités et de l’intérêt supérieur de la Nation conformément aux lois et règlements. Il a demandé au Gouvernement de déployer les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la campagne électorale et des élections législatives sur l’étendue du territoire national et à l’étranger. A ce propos, il a exhorté le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à accorder une attention particulière au cas spécial des zones sinistrées par les crues.

    Abordant les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, le Chef de l’Etat a invité le Premier Ministre à prendre toutes les dispositions en vue de l’accomplissement par tous les ministères et autres secteurs concernés des diligences attendues de la partie sénégalaise en terme de réalisation d’infrastructures sportives, routières, ferroviaires, touristiques et logistiques de qualité.

    Le Président de la République a rappelé au Gouvernement la nécessité d’une bonne maitrise du budget de l’organisation et d’un suivi permanent de l’agenda de réception des infrastructures découlant du cahier de charges validé avec le CIO. Il a demandé au Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, d’engager avec le CNOSS, un programme national et international de sensibilisation des jeunes et acteurs sportifs et culturels tout en veillant à la préparation adéquate de nos jeunes compétiteurs et à la relance du sport scolaire et universitaire. Il a aussi souligné l’impératif d’améliorer le cadre de vie dans les communes et sites d’accueil des compétitions des JOJ.

    Le Chef de l’Etat est revenu sur l’organisation des Etats généraux de l’industrie, du commerce et des PME/PMI et des Etats généraux des transports publics sous la supervision du Premier Ministre, après le lancement réussi de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a félicité le Premier Ministre, les Ministres de l’Industrie et du Commerce, des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires pour l’approche consensuelle et le succès notable de ces assises inclusives de concertation sur les problématiques et l’avenir des secteurs indiqués. Il a demandé au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et aux autres Ministres concernés de veiller à la traduction rapide des recommandations validées des Etats généraux organisés.

    Le Chef de l’Etat s’est félicité du rapatriement de nos compatriotes qui vivaient au Liban. Il a salué le rôle déterminant du Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et de ses collaborateurs dans cette opération.

    Enfin, au chapitre de son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil qu’il participera, du 27 au 30 octobre 2024 en Arabie saoudite, au « Forum Future Investment Initiative 2024 » avant d’effectuer, du 31 octobre au 1er novembre 2024, une visite officielle en Türkiye.

    Dans sa communication, le Premier Ministre s’est appesanti sur le dispositif de suivi de l’exécution rigoureuse des mesures d’urgence relatives à la riposte et à l’assistance des populations impactées par les crues des fleuves Sénégal et Gambie, prises à l’issue de la réunion interministérielle consacrée à cette question. Il a rappelé que la coordination de l’exécution des plans d’action sectoriels des différents départements ministériels impliqués a été confiée au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. À cet égard, il a relevé l’impérieuse nécessité de prendre en charge les préoccupations exprimées par les populations et de lui faire la situation quotidienne en vue de la prise de mesures correctives ou complémentaires le cas échéant.

    Le Premier Ministre a ensuite porté à la connaissance du Conseil l’état d’avancement satisfaisant des travaux du Comité de Commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le 1er décembre 1944, présidé par le Professeur Mamadou Diouf. Les travaux de recherche par l’exploitation des sources primaires et secondaires des archives existantes sont bien avancés pour rétablir la vérité historique sur ce tragique événement. Ils seront complétés par une prochaine mission en France pour approfondir la collecte documentaire. Concernant le programme de commémoration, une démarche inclusive a été adoptée avec l’implication active des collectivités et des acteurs culturels nationaux ainsi que des autres pays africains d’origine des tirailleurs.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

     Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la situation internationale ;

     Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication relative aux inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;

     Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point de la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

     Présidence de la République :

    Monsieur Abdoulaye TINE, Avocat, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA-SN), en remplacement de Monsieur El Hadji Seck Ndiaye WADE.

     Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :

    Monsieur Samba NDIAYE, Ingénieur en génie Civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Habitations à Loyer modéré (SN-HLM), en remplacement de Monsieur Moustapha FALL ;

    Monsieur Ousseynou FAYE, Architecte urbaniste, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société immobilière du Cap Vert (SICAP)-SA, en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE ;

    Monsieur Ibrahima THIOYE, Administrateur civil principal est nommé Directeur général de la Société d’Aménagement Foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU SA), en remplacement de Monsieur Maissa Mahécor DIOUF ;

     Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :

    Madame Mané THIAM, Expert-comptable, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale La Poste (SN-LA POSTE) en remplacement de Monsieur Lansana SANO ;

    Monsieur Oumar WATT est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA), en remplacement de Monsieur Diégane SÈNE ;

    Monsieur Sadikh TOP est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Presse sénégalaise (SN-APS), en remplacement de Monsieur Moustapha SAMB ;

     Ministère des Finances et du Budget (MFB) :

    Monsieur Boubacar SOLLY, Docteur en géographie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP – SA), en remplacement de Monsieur Meissa Ndao WADE ;

    Madame Ndèye Fatou FALL, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit économique et des affaires, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale de Recouvrement (SNR), en remplacement de Monsieur Pape DIOUF ;

    Monsieur Moustapha Camara, titulaire d’un master 2 en ingénierie des systèmes d’information, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Ciré DIA ;

    Monsieur Sidy FALL, Opérateur économique, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie automobile (FGA), en remplacement de Monsieur Mor Dia THIAM ;

    Monsieur Momath CISSE, Ingénieur statisticien, est nommé Directeur général Adjoint de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), poste vacant ;

    Monsieur Oumar REMY, Expert en Commerce international, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), en remplacement de Monsieur Oumar NDOYE ;

     Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :

    Monsieur Laurent SINA, Consultant en système de management qualité, est nommé Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national de référence dans le domaine du Bâtiment et des Travaux publics (LNR-BTP) (ex CEREEQ-SA), en remplacement de Monsieur Dame DIOP ;

    Monsieur Youssoupha CISS, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Les Autoroutes du Sénégal (SN-LAS), en remplacement de Madame Ndèye Saly Diop DIENG ;

     Ministère de la Santé et de l’Action sociale :

    Monsieur Mamadou SANE, titulaire d’un doctorat en Pharmacie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), en remplacement de Madame Aïssatou Mbéne Lo NGOM ;

     Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

    Monsieur Famara MANÉ, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société d’Aménagement agricole des Grandes Vallées rizicoles (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Cherif SABALY.

     Ministère de la Famille et des Solidarités :

    Madame Mame Mbissine NDIAYE, Technicienne Supérieure en commerce international, est nommée Président du Conseil d’Administration de l’Office national des Pupilles de la Nation (ONPN), en remplacement de Monsieur Abdou Aziz NDIAYE.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Le coup d’envoi du Festival international Dalifort hip-hop donné ce mercredi

    SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Le coup d’envoi du Festival international Dalifort hip-hop donné ce mercredi

    Dalifort, 23 oct (APS) – La troisième édition du Festival international Dalifort hip-hop (23-26 octobre) a démarré mercredi à Dalifort, une commune d’arrondissement de la région de Dakar, sur le thème : ‘’Culture, territoires et société’’.

    ‘’Nous sommes là pour la troisième édition du Festival international Dalifort hip-hop, grâce à l’appui de nos autorités locales et de la mairie de Nanterre, en France. Pour nous, il est très important de mettre la culture en avant pour changer le monde positivement’’, a expliqué Ernest Bombaye.

    Cet artiste, président de l’association Dalifort hip-hop, s’exprimait après le lancement officiel de la troisième édition de cette manifestation culturelle.

    ‘’C’est le hip-hop qui va changer positivement l’image de la banlieue. On invite tout le monde à soutenir le mouvement hip-hop’’, a-t-il ajouté.

    L’adjoint du maire de Nanterre, chargé de la coopération internationale, Hassan Hmani, s’est réjoui de prendre part au festival. ‘’Je suis enthousiaste de constater la dynamique qui habite les élus, les populations et la jeunesse de Dalifort’’, a-t-il dit.

    ‘’Nous sommes très fiers de contribuer aux changements qui s’opèrent dans le monde…’’ a poursuivi Hassan Hmani.

    La cérémonie d’ouverture du festival est placée sous la présidence du maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo.

    L’évènement de quatre jours va mettre en lumière la richesse et la diversité de la culture hip-hop. Il va renforcer en même temps les liens entre les villes de Pikine et Nanterre, selon les organisateurs.

    Ils annoncent que le Festival international Dalifort hip-hop va accueillir des artistes locaux.

    Selon le comité d’organisation, les participants auront l’occasion d’interagir avec des artistes, de prendre des initiatives artistiques et de découvrir la scène hip-hop ‘’émergente’’ de Dalifort.

    La manifestation culturelle sera rythmée d’ateliers (photographie, musique assistée par ordinateur, coaching scénique), d’un concert de musique, de débats sur les enjeux culturels et sociétaux liés au hip-hop, etc.

    ‘’La ville de Nanterre […] apportera une dimension supplémentaire à cet évènement en mettant en lumière les échanges culturels entre le Sénégal et la France’’, ajoute un document des organisateurs du Festival international Dalifort hip-hop.

    SG/ASG/ESF

  • SENEGAL-ENTREPREUNARIAT / Le projet « LOXO » présenté aux artisans de la région de Kolda

    SENEGAL-ENTREPREUNARIAT / Le projet « LOXO » présenté aux artisans de la région de Kolda

    Kolda, 23 oct (APS) – Le projet « LOXO », dont l’ambition est de valoriser les métiers liés aux arts au Sénégal, à travers la promotion de l’artisanat, a été présenté mercredi aux acteurs concernés à Kolda (sud).

    La rencontre des responsables du projet avec les acteurs concernés dans le Fouladou s’inscrit dans le cadre d’une tournée d’information et de présentation dans les différents pôles économiques, selon Babo Amadou Ba, directeur général du Fonds de financement de la formation professionnelle (3FPT).

    Cette structure est chargée de la mise en œuvre du projet « Loxo », dont les autorités consulaires et bénéficiaires attendent beaucoup dans la région de Kolda.

    Le directeur général du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique a saisi cette occasion pour magnifier le potentiel du Fouladou dans le domaine des ressources humaines et naturelles.

    « La région de Kolda offre deux opportunités essentielles, à savoir l’existence du capital humain avec une majorité de jeunes, et également sa richesse dans le domaine des ressources naturelles. Ces deux éléments combinés donnent un atout favorable pour le développement du secteur de l’artisanat », a déclaré Babo Amadou Ba, en marge de la cérémonie de présentation du projet.

    Dans ce cadre, le gouvernement sénégalais, à travers le 3FPT, l’ambassade de France au Sénégal et la galerie 19M de la Maison CHANEL, vont lancer un appel à candidatures pour financer la formation professionnelle de 280 futurs talents dans divers domaines, dont la broderie.

    La couture, le modélisme, la botterie, la cordonnerie et le tissage-textile sont les autres domaines concernés, dans le cadre du projet « LOXO ».

    En plus de ces métiers, les offres de formation portent également sur trois métiers supports, à savoir QHSE (qualité-hygiène-sécurité-environnement), achat/approvisionnement et maintenance des machines à coudre.

    MG/BK/ASG

  • SENEGAL-JAPON-LITTERATURE / Lancement officiel de la 37ème édition du concours de Haïku

    SENEGAL-JAPON-LITTERATURE / Lancement officiel de la 37ème édition du concours de Haïku

    Dakar, 23 oct (APS) – L’ambassade du Japon à Dakar a officiellement lancé mardi, à Dakar, la 37ème édition du concours de Haïku, du nom du  »poème le plus court du monde’’, a appris l’APS.

    Le dépôt des dossiers pour ce concours ouvert à tous les âges et à toutes les nationalités sera clôturé le 20 décembre prochain et les lauréats seront connus au mois de février 2025, indique un communiqué de la section culturelle de l’ambassade du Japon transmis à l’APS.

    Le communiqué précise que  »les participants à ce concours ne peuvent soumettre qu’un seul poème, dans un thème livre mais, dont la langue ne doit être que le français ».

    Le Haïku est une forme poétique japonaise brève et concise avec des poèmes courts. Il a un rythme asymétrique et un total de 17 syllabes en 3 vers, explique le texte qui ajoute que cette forme poétique décrit également les nuances d’une pensée, d’une description ou d’un état d’âme, ou encore les changements du temps, d’une saison à une autre.

    ‘’Le Haïku est un témoignage vivant des échanges culturels entre le Japon et le Sénégal’’, selon la section culturelle. 

    FKS/AB/SBS

  • SENEGAL-AFRIQUE-ISLAM-CULTURE / L’Islam depuis l’Afrique au prisme du patrimoine en débat au musée Théodore Monod

    SENEGAL-AFRIQUE-ISLAM-CULTURE / L’Islam depuis l’Afrique au prisme du patrimoine en débat au musée Théodore Monod

    Dakar, 23 oct (APS) –  Le musée Théodore Monod d’Art africain a accueilli un débat sur  »Penser l’islam depuis l’Afrique au prisme du patrimoine » à l’initiative de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), en partenariat avec l’Institut français.

    Les discussions ont réuni, mardi, des chercheurs, théologiens et des passionnés d’histoire.

    Mame Marame Seck, chercheur à l’IFAN, a mis en lumière des points essentiels sur la dynamique de l’islam dans le contexte sénégalais.

    Il a par ailleurs abordé la manière dont ‘’l’islam soufi sénégalais a su s’adapter à l’évolution de la société moderne, tout en conservant certaines innovations comme le Gamou et le Magal’’, devenus des moments forts de rencontres et de ressourcement spirituel.

    L’islamologue Seydi Diamil Niane, pour sa part, a centré sa réflexion sur l’approche du dialogue interreligieux et les différences théologiques entre l’islam et le christianisme.

    Il a également souligné la pertinence du débat entre les érudits islamiques et les questions modernes liées à la science et à la religion qui illustrent les tensions entre les interprétations traditionnelles du Coran et les progrès scientifiques.

    M. Niane a mis l’accent sur l’importance de la tradition manuscrite dans la formation de l’histoire intellectuelle islamique, invitant à  »des recherches plus approfondies pour révéler des perspectives nuancées sur la pensée islamique africaine ».

    La sociologue Maïmouna Eliane Thior a, quant à elle, soulevé d’importantes questions sur le rôle des femmes dans la société islamique et sénégalaise, tout en abordant les défis liés à leur sous-représentation dans les sphères de pouvoir.

    Elle a également évoqué la tension entre la culture islamique et les pratiques traditionnelles sénégalaises, tout en analysant l’impact de la migration et de la civilisation occidentale sur la prise de conscience des droits et libertés des femmes sénégalaises.

    Ibrahima Faye, chercheur à l’IFAN et spécialiste de la littérature orale, a mis en lumière l’importance du patrimoine culturel immatériel notamment dans la construction de l’imaginaire collectif.

    Il a évoqué des productions littéraires telles que le ‘’Wolofal’’ et les chants religieux, qui ont joué un rôle clé dans la diffusion des valeurs islamiques au Sénégal.

    M. Faye a proposé une réflexion sur l’évolution de l’islam à travers son patrimoine immatériel, en se concentrant sur la lecture de l’islam via le patrimoine immatériel, le processus de transmission de la mémoire religieuse, et les propositions pour mieux comprendre et interpréter les valeurs de l’islam dans le monde contemporain.

    AN/OID/FKS/ASB

  • SENEGAL-CINEMA/FORMATION / Goudomp : 20 jeunes formés aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel

    SENEGAL-CINEMA/FORMATION / Goudomp : 20 jeunes formés aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel

    Sédhiou, 21 oct (APS) – Une vingtaine de jeunes du département de Goudomp, dans la région de Sédhiou, ont été formés aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel, à l’initiative du Groupe Ibara-TV, en collaboration avec le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA).

    Les bénéficiaires de cette formation ont reçu leurs attestations, dimanche, des mains du ministre de la Fonction publique et de la Réforme des services publics, Olivier Boucal, en marge de la cérémonie de lancement des travaux de construction des nouveaux locaux du Groupe Ibara-TV.

     »Ces formations sont essentielles pour doter les jeunes de compétences techniques et artistiques, leur ouvrant ainsi les portes d’un secteur en pleine expansion », a déclaré Olivier Boucal.

     »En plus de transmettre des connaissances pratiques, elles encouragent la créativité et l’expression culturelle, contribuant ainsi à la richesse et à la diversité culturelle de Sédhiou », a-t-il ajouté.

    Selon le ministre, ces efforts offrant aux jeunes des perspectives d’emploi et de carrière dans un domaine dynamique et prometteur sont cruciaux pour le développement économique et social de la région.

    Cette formation, a t-il souligné,  »symbolise un engagement fort en faveur de l’accompagnement des jeunes et du développement culturel de la région ».

    Pour sa part, le directeur du FOPICA, Aliou Kéba, a exhorté les collectivités territoriales à soutenir activement les initiatives cinématographiques locales. Il a rappelé l’importance de ces initiatives pour le développement culturel et économique de la région, en particulier pour les jeunes talents.

    Selon lui, ces initiatives (…)  »contribuent à bâtir un avenir prometteur pour la région ».

    OB/MK/SKS/OID

  • SENEGAL-CONGO-MUSIQUE / Jessy B à Dakar, un spectacle engagé qui donne le ton d’une tournée africaine

    SENEGAL-CONGO-MUSIQUE / Jessy B à Dakar, un spectacle engagé qui donne le ton d’une tournée africaine

    Dakar, 19 oct (APS) – La rappeuse congolaise Jessy B, lauréate 2023 du prix découvertes Radio France international (RFI), s’est produite vendredi à l’Institut français de Dakar, un concert très engagé qui donne le ton de sa tournée africaine dénommée « Africa Tour ».

    La capitale sénégalaise était la première étape de ce périple continental qui a démarré par le théâtre de verdure de l’institut français.

    Le public dakarois, peu nombreux mais très chaleureux, a eu droit à un mélange de morceaux engagés et d’égotrips, tels que « dégatnadégat », l’hymne de l’artiste, ou encore « Maïmouna », un hommage à sa défunte petite sœur « courageuse et brave ».

    La rappeuse congolaise a aussi tenu à dévoiler quelques nouveautés sur scène, des titres « symboliques » parmi lesquels « Meilleur », « First class », « Petit Paradis », « Héros ».

    « J’ai opté pour un mélange de morceaux que le public connaissait pour certains, et d’autres non, parce que ce sont des exclusivités pour un projet » futur, a expliqué la rappeuse, qui découvre pour la première fois le Sénégal et le public sénégalais.

    Jessy B, tenant en main un drapeau de son pays, a justement démarré son spectacle par le titre « Héros », composé il y a quelques mois pour dire que « chaque personne est un héros du quotidien ». Comme s’il voulait toucher l’humanité au plus profond de chaque mélomane avec des ondes positives. Une bonne entrée en matière pour dialoguer avec le public très coloré et composé de plusieurs nationalités, dont de nombreux ressortissants congolais venus soutenir leur compatriote.

    Le morceau « Héros », à l’origine, était dédiée aux personnes en situation de handicap, mais Jessy B en a finalement fait un hommage général, partant de ce que « toutes les personnes humaines sont des héros du quotidien », une manière de dire que « quelles que soient les difficultés de la vie, il faut continuer d’y croire ».

    « Si tu crois que c’est impossible / si tu crois que c’est un souci / mais si tu crois, fais ton possible / Et si tu crois, crois en l’impossible / Héros… », scande l’artiste dans un flow très rythmé qui tient en haleine le public.

    Les morceaux s’enchainent ensuite avec le trio de musiciens qui l’accompagne, dont son père le rappeur King Biggerman, la rappeuse agrémentant sa prestation par des égotrips qui lui permettent de se dévoiler un tout petit peu plus.

    Avec « dégatnadégat », dont les refrains sont repris en chœur, Jessy B fait davantage corps avec le public, conformément à l’esprit de ce texte symbole d’un art dont l’ambition est d’impacter le monde.

    Jessy B, Diatsona Biggerman Jessica Francia à l’état civil, en profite pour délivrer des messages de paix en soutien à la République démocratique du Congo, un pays voisin du sien et à tous les pays en guerre.

    « On dit qu’on ne se moque pas quand ça fume chez le voisin. Je suis du Congo Brazzaville, mais c’est le Congo en général, c’est l’Afrique et le monde. Ce sont des situations qui touchent des personnes humaines très naturellement. Je suis très jeune, mais très sensible à tout ce qui se passe dans le monde […], c’est ma contribution en tant qu’artiste très engagé », dit-elle à la fin de son concert.

    La lauréate 2023 du prix découvertes RFI se dit porte-parole de la jeunesse pour qui elle chante, en particulier pour ceux qui sont parfois très désorientés, pas du très informés.

    « J’ai pour cible principale la jeunesse, je suis jeune, je pourrais chanter tout, mais autant leur aussi dire ce qui se passe dans le monde, je profite donc de ma musique pour glisser des messages », ajoute-t-elle.

    Né dans une famille de rappeurs, Jessy B est d’abord l’héritière d’un univers artistique dont l’influence a été confirmée par le prix découverts RFI, arrivé comme « une reconnaissance internationale » d’un travail entamé auprès de son père depuis ses 5 ans.

    Cette récompense lui vaut de découvrir le Sénégal pour la première fois, d’aller en France, de faire connaître son art et sa musique, de les exporter à l’international.

     »Il [le prix découvertes RFI] m’a permis de me réaffirmer parce que lorsqu’on est une jeune artiste rappeuse, ce n’est pas évident dans ce monde de la culture mené par les hommes. Parce que ce n’est pas toujours facile pour une femme et surtout pour une jeune femme. Cela veut dire qu’il faut beaucoup de suivi et de soutien pour éviter d’aller faire n’importe quoi », confesse-t-elle.

    Une preuve parmi mille que Jessy B bénéficie d’un bon encadrement ? Elle vient de décrocher une licence en marketing et action commerciale. Ce qui pourrait toujours servir dans un univers du showbiz toujours aussi impitoyable.

    « Je peux être une héroïne pour toutes ces personnes qui me suivent », lance la rappeuse, chanteuse, danseuse et chorégraphe, en parlant de son prix découvertes. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a « enjaillé » Dakar et son institut français pour sa première au Sénégal.

    Le rappeur Gun Mor, de son vrai nom Momar Ndiaye, une des figures montantes du rap sénégalais, avait assuré la première partie du concert de Jessy B qui se produira à Saint-Louis ce samedi.

    L’artiste va ensuite poursuivre son périple africain par Cotonou (Bénin), N’Djamena (Tchad), Goma Amani, Goma, Bukavu (RDC) et Kigali (Rwanda), du 24 octobre au 22 novembre.

    FKS/BK