Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival ‘’Dakar séries’’ : quinze films dont trois du Sénégal en compétition officielle à partir de lundi

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival ‘’Dakar séries’’ : quinze films dont trois du Sénégal en compétition officielle à partir de lundi

    Dakar, 4 oct (APS) – Quinze films provenant d’une dizaine de pays africains seront en compétition dans le cadre de la deuxième édition du ‘’Dakar Séries’’, un festival panafricain des séries qui s’ouvre lundi dans la capitale sénégalaise, a appris l’APS de ses organisateurs.

    Les séries ‘’Yaye 2.0’’, et ‘’Wassanam (pardon en Sérère’’, respectivement réalisés par Kalista Sy, Pape Abdoulaye Seck, représenteront le Sénégal dans la catégorie court métrage du Festival des séries de Dakar.

    Dans la catégorie long métrage, ‘’Lex Africana’’, réalisé par Lewis Martin et coproduit par Seydina Baldé sera en compétition, ont fait savoir les organisateurs lors d’un point de presse organisé vendredi.

    Le jury présidé par la réalisatrice sénégalaise, Angèle Diabang, va aussi juger des séries venant d’l’Algérie, d’’Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Maroc, du Nigéria, de la Tanzanie.

    Dans une section hors compétition dénommée  »perspectives internationales » et  »séances spéciales », il est programmé des séries de la Guadeloupe, du Martinique, du Royaume uni et de la France.

    Une résidence d’écriture, des master class sur les métiers du cinéma, des tables rondes, etc., sont inscrits sur le programme qui sera déroulé durant cinq jours à l’institut français de Dakar.

     »Le focus pour cette saison 2 est mis sur les métiers techniques, le directeur de la photographie, le scripte, la musique dans les séries qui sont sous valorisés. Car la nouvelle génération veut être tous des réalisateurs’’, déplore la coordinatrice, Amina Niang.

    Elle souligne que ces rencontres se feront en partenariat avec l’Association des techniciens de l’audiovisuel et du cinéma sénégalais (Atacs) présidée par le chef opérateur Amath Niane.

     »Dakar séries » vise pour cette saison 2 à regrouper l’écosystème du cinéma afin de créer des synergies et réfléchir sur les enjeux du secteur de l’audiovisuel.

    SOG/FKS/AKS/OID

  • SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Saint-Louis : la journée du Volontariat français célébrée à l’Institut français

    SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Saint-Louis : la journée du Volontariat français célébrée à l’Institut français

    Saint-Louis, 3 oct (APS) – L’Institut français de Saint-Louis a abrité, ce jeudi, des activités notamment une table ronde et un concours de slam, dans le cadre de la célébration de la journée du volontariat français (JVF 2024).

    Cette journée est initiée par France volontaires, une plateforme de mobilisation pour les acteurs locaux et internationaux de la solidarité.

     »On  est là dans le cadre de l’organisation de la 13e édition de la journée du volontariat français au Sénégal. La plateforme France volontaires, mise en place par l’État, les collectivités et certaines associations en France,  a été lancée en octobre 2019 », a déclaré Moussa Bah, représentant de France Volontaires au Sénégal à l’APS en marge d’une cérémonie organisée dans la salle de cinéma de l’Institut.

    Depuis lors, a-t-il poursuivi,  »on a instauré chaque année l’idée de promouvoir et rendre beaucoup plus visibles le volontariat et les actions des volontaires ».

    Venu présider la cérémonie, le préfet du département de Saint-Louis, Abou Sow, a rappelé l’importance que la ville de Saint-Louis joue pour consolider les liens forts qui unissent le Sénégal et la France.

     »La ville de Saint-Louis est le symbole des liens qui existent entre le Sénégal et la France. Cette initiative vise à renforcer les liens entre les deux pays », a-t-il fait savoir.

    Toujours dans le cadre des activités de cette journée, des récompenses ont été remises aux différents lauréats du concours de slam.

    La directrice déléguée de l’Institut français de Saint-Louis, Isabelle Boiro-Gruet, entre autres, personnalités ont pris part à cette cérémonie.

    Le Centre culturel Le Château va abriter la soirée de clôture festive, selon les organisateurs.

    CGD/AMD/SKS/OID/ASB

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Théâtre : des pistes de solutions proposées pour régler la crise

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Théâtre : des pistes de solutions proposées pour régler la crise

    Dakar, 3 oct (APS) – Des professionnels de la culture ont proposé, jeudi, des pistes de solutions liées à la formation, au financement et à la diffusion pour régler la crise que traverse le théâtre sénégalais depuis quelques années.

    ‘’La crise du théâtre n’est pas nouvelle dans le monde’’, a dit le metteur en scène et dramaturge, Mamadou Seyba Traoré qui estime que le problème de ce secteur peut être résumé dans le triptyque ‘’formation, création et diffusion’’.

    S’exprimant à la deuxième édition du festival international Dakar théâtre et humour (du 3 au 6 octobre) ouverte avec le panel intitulé ‘’Quel dénouement à la crise du théâtre sénégalais’’, le metteur en scène de la pièce ‘’Les bouts de bois de Dieu’’ préconise l’enseignement de l’art dramatique dès le bas âge aux enfants pour qu’ils grandissent avec cette envie d’aller au théâtre et de lire une pièce.

    Il a rappelé que jadis, ‘’le théâtre était la voix de la négritude à travers le monde et de l’enfant gâté des disciplines artistiques pendant le règne de Léopold Sédar Senghor’’.

    Aujourd’hui, estime-t-il, le public fourni beaucoup d’efforts et rencontre d’énormes contraintes pour accéder aux lieux de diffusion du théâtre concentrés au centre-ville de Dakar. Il y a aussi la télévision qui a pris le dessus avec les téléfilms et le théâtre filmé.

    Mamadou Seyba Traoré conseille la construction de théâtres de verdure équipés dans les régions pour permettre d’avoir des lieux de diffusion.

    Le metteur en scène Abdou Karim Sadji de Kaolack qui abonde dans le même sens appelle ‘’à construire des lieux de diffusion adaptés au théâtre surtout dans les régions dépourvues d’infrastructures publiques et à revoir les curricula de formation en art dramatique et surtout de se départir du théâtre élitiste’’.

    ‘’Il faut améliorer la gouvernance du théâtre, mettre en avant le théâtre scolaire et aider à la formation des enseignants’’, a-t-il encore suggéré.

    ‘’Faut-il continuer à jouer le théâtre comme avant dans un contexte de mutation avec la télévision et le numérique ?’’, s’est interrogée l’ancienne directrice de la maison de la culture Douta Seck Awa Cheikh Diouf.

    Selon la directrice des arts, Ndèye Khoudia Diagne, une bonne partie des solutions préconisées sont contenues dans le plan stratégique de développement du théâtre travaillé avec les acteurs.

    ‘’On a parlé du financement qui est essentiel. Et quelque soit sa forme, mécénat ou l’Etat, il est nécessaire pour la création et la diffusion’’, a indiqué la directrice qui fait savoir que le plan stratégique a été partagé avec les nouvelles autorités qui trouvent que ‘’ce n’est pas équitable que certains sous-secteurs n’aient pas de financement’’.

    ‘’Elles ont dit que les cultures urbaines ont un financement, le cinéma, le livre et la lecture et finalement seuls les arts visuels et les arts vivants sont les parents pauvres. Heureusement qu’elles en sont conscientes aujourd’hui et veulent corriger cette injustice et cela est rassurant, car quoi qu’il en soit cette situation va être corrigée’’, a fait savoir Ndèye Khoudia Diagne.  

    Autour du financement, il y a la chaine de valeur qu’il faut renforcer par la formation, a-t-elle dit.

    Le plan stratégique prévoit aussi la structuration des compagnies et des troupes et un cadre interministériel pour parler de politique du théâtre, car l’art dramatique est éclaté entre quatre départements ministériels à savoir la Culture, l’Education nationale, l’Enseignement Supérieur et la Formation professionnelle, selon la directrice.

    Côté infrastructures, relève t-elle, ‘’un autre problème se pose, c’est le fait que les acteurs ne soient pas associés en amont des projets et on a aussi que des centres culturels au niveau régional, c’est quelque chose à corriger’’.

    Ndèye Khoudia Diagne déclare qu’elle est rassurée quand elle entend les autorités dire qu’elles vont construire des infrastructures de proximité au niveau de chaque commune selon la spécificité des localités.

    FKS/OID/SKS/AB

  • SENEGAL-BRESIL-LITTERATURE / ‘’Puissantes reines d’Afrique’’ : un voyage à travers des figures africaines de pouvoir (auteure)

    SENEGAL-BRESIL-LITTERATURE / ‘’Puissantes reines d’Afrique’’ : un voyage à travers des figures africaines de pouvoir (auteure)

    Dakar, 3 oct (APS) – L’ouvrage de l’historienne brésilienne Mariane Bracks Fonseca, intitulé ‘’Puissantes reines d’Afrique’’, est un voyage à travers les figures féminines de pouvoir sur le continent africain, a indiqué son auteure, mercredi.

    Cet ouvrage de 177 pages publié aux éditions  »Akoma Mba », est le fruit d’une recherche de 15 ans, que l’auteure a réalisé sur les différentes reines ayant marqué l’histoire du continent africain. Il se penche sur 30 reines et figures du pouvoir africain dont certaines sont méconnues du grand public.

    A travers une analyse des ‘’Reines Mères’’ et autres institutions politiques féminines, l’auteure dévoile comment ces femmes ont exercé une influence cruciale dans la gestion de leurs royaumes et communautés.

    Parmi les figures emblématiques revisitées, elle raconte l’histoire des deux reines sénégalaises, notamment ‘’Ndatta Yalla Mbodj’’ du Walo, dans la région de Saint-Louis et ‘’Aline Sitoé Diatta, reine de Kabrousse’’, dans la région de Ziguinchor.

    ‘’Le grand but de ce livre est de faire la connaissance de ces femmes qui sont des figures de pouvoir sur le continent africain, surtout pour l’éducation’’, explique-t-elle, lors de la cérémonie de dédicace de son livre et de vernissage d’exposition consacrée à ces grandes figures au musée de la femme Henriette Bathily, à la place du Souvenir africain, à Dakar.

    Selon elle, ce livre est écrit surtout pour les hommes, afin de mettre en lumière ces femmes qui étaient au centre de la civilisation depuis l’origine de l’humanité à travers leur pouvoir. Elle souligne l’importance d’avoir d’autres références de reines à travers des insignes du pouvoir, des symboles, etc.

    ‘’On ne doit pas seulement à la reine ou à la princesse de Disney, mais aussi à la reine africaine avec son bateau, son gris-gris, son bracelet, pour améliorer notre éducation’’, a-t-elle fait valoir.

    Professeur Mariana Bracks Foseca est une historienne renommée, spécialisée en histoire de l’Afrique, à l’université de Sergipe du Brésil. Elle a également fait des publications notables sur ‘’la Reine Njinga Mbandi’’ d’Angola.

    AMN//AB/FKS/ADL/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Un hommage national à Amadou Mahtar Mbow en préparation

    SENEGAL-SOCIETE / Un hommage national à Amadou Mahtar Mbow en préparation

    Dakar, 3 oct (APS) – Le président de la République a demandé mercredi, aux ministres en charge de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Culture de préparer l’organisation d’un hommage national à l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar Mbow, décédé à Dakar le 24 septembre dernier à l’âge de 103 ans.

    Après s’être de nouveau incliné devant la mémoire de l’ancien ministre de l’Education, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le chef de l’Etat a demandé aux ministres en charge du secteur à préparer un hommage national  à M. Mbow, a rapporté le communiqué ayant sanctionné la réunion tenue mercredi au Palais de la République.

    Le président de la République n’a pas manqué lors de cette rencontre de saluer ‘’le parcours exceptionnel d’un grand commis de l’Etat qui a brillamment servi son pays et fortement contribué au développement du système éducatif national, à la promotion du vivre ensemble et au rayonnement international du Sénégal’’.

    Il a en même temps présenté Amadou Mahtar Mbow comme un illustre compatriote dont les écris et l’engagement patriotique et panafricain doivent être vulgarisés auprès des jeunes générations d’élèves et d’étudiants à travers l’expression culturelle et les contenus d’enseignement.

    AKS/FKS

  • SENEGAL-CULTURE-VISION / Serigne Fall Guèye ambitionne de faire du Grand théâtre  »un pont de convergence » des cultures du monde

    SENEGAL-CULTURE-VISION / Serigne Fall Guèye ambitionne de faire du Grand théâtre  »un pont de convergence » des cultures du monde

    Dakar, 2 oct (APS) – Serigne Fall Guèye, le directeur du Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, ambitionne de faire de cet espace  »un pont de convergence’’ des cultures du monde, ouvert à toutes les formes de créations artistiques.

    ‘’Nous avons pour ambition de faire du Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose un pont de convergence des cultures du monde, ouvert à tous les formes de créations artistiques et à tous les peuples‘’, déclare-t-il en présentant son programme trimestriel.

    Le Grand théâtre, a-t-il souligné, a pour mission d’accompagner le développement des arts, du spectacle en général, du théâtre en particulier au niveau africain.

    Il est aussi, selon lui, chargé de promouvoir la production de la diaspora africaine, d’offrir aux créateurs du monde l’opportunité de confronter les résultats de leurs recherches par l’organisation de rencontres internationales.

    Serigne Fall Guèye a plaidé pour l’octroi d’un fonds de 400 millions de francs CFA au minimum dédié à financer le quatrième art.

    Pour les trois mois à venir (octobre, novembre, décembre), le Grand théâtre de Dakar a concocté un programme artistique touchant à toutes les disciplines : théâtre, musique, danse, cultures urbaines et arts visuels avec la prochaine biennale de l’art africain contemporain de Dakar qui démarre le 7 novembre.

    Le festival international Dakar théâtre et humour démarre le trimestre avec un panel prévu le 3 octobre à 10 heures sur le thème ‘’Quel dénouement à la crise du théâtre sénégalais‘’.

    Le théâtre sera aussi au rendez-vous le 20 novembre avec la représentation de la pièce ‘’Petit bout de bois’’ de la compagnie Djarama et le 23 novembre avec ‘’Brrr production » et sa nouvelle création ‘’Back’’ mise en scène par Berregere Broocks.

    La musique, avec des célébrités de la scène telles que Sidy Diop (le 5 octobre), le festival ‘’Tëngeej hip hop’’ de la banlieue de Rufisque, le 19 octobre, et Coumba Gawlo Seck qui fête ses 40 ans de carrière avec le ‘’bal des Gawlo’’ le 7 décembre prochain, etc., seront accueillis sur l’esplanade du Grand théâtre, selon le directeur artistique Samba Diaité.

    Dans le cadre de la diplomatie, poursuit-il, le ‘’Gala des diplomates’’ sera organisé le 25 octobre prochain avec un after work de Assiko le 30 octobre.

    La communauté capverdienne, avec le ‘’FES MU CAP’’ prévu 1er au 3 novembre prochain, est également inscrite à l’agenda du Grand théâtre.

    Dans le cadre de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévue du 7 novembre au 7 décembre prochain, le Grand théâtre compte y jouer sa partition avec plusieurs expositions Off, selon le directeur artistique.

    L’une d’elles va regrouper des artistes sénégalais autour du thème ‘’Le cheminement de la démocratie sénégalaise de François Carpot à Bassirou Diomaye Faye en passant par Blaise Diagne’’ à partir du 7 novembre. Une autre exposition OFF sur ‘’Baobab Sacré’’ sera organisée le 13 novembre par le collectif ‘’Dubenn’’.

    Le centre culturel Russe Kalinka et le musée Sviyazhsk organisent au Grand théâtre une exposition Off autour de ‘’l’impressionnisme, graphisme et beaux-arts du Tatarstan » avec un vernissage prévu le 10 novembre.

    SOG/FKS/OID

  • SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / Lauréat du ‘’Prix Afield fellowship 2024’’: Sahad Sarr récompensé pour ses actions à l’éco village de Kamyaak

    SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / Lauréat du ‘’Prix Afield fellowship 2024’’: Sahad Sarr récompensé pour ses actions à l’éco village de Kamyaak

    Dakar, 2 oct (APS) – Le chanteur et musicien sénégalais Sahad Sarr a été récompensé pour ses actions à l’éco village de Kamyaak à Tattaguine avec le ‘’prix Afield fellowship 2024’’, a annoncé, mercredi, ‘’Stereo africa 432’’, le label panafricain de musiques actuelles basé à Dakar.

    ‘’L’entrepreneur Sahad Sarr a été distingué lauréat du prix Afield fellowship 2024 pour ses actions menées sur le terrain à l’éco village de ‘’Kamyaak’’ dans la commune de Tattaguine, région de Fatick (centre) au Sénégal, auprès des jeunes et des femmes, notamment dans cette zone rurale’’, a indiqué ‘’Stereo africa 432’’ un communiqué de presse transmis à l’APS.

    Fondé en 2017 par l’artiste Sahad Sarr, l’éco village de Kamyaak propose plusieurs activités : ‘’éco tourisme’’, ‘’la boulangerie artisanale’’, ‘’écodôme’’, ‘’fabrication de savons naturels fait de Moringa et de Neem’’, ‘’construction de toilettes à compost’’, ‘’teinture et autre activités artisanales’’

    M. Sarr, acteur environnemental et culturel, a reçu sa récompense le 27 septembre dernier à Bruxelles en présence des autres lauréats, précise le document.

    ‘’Je suis motivé par le développement de soi, de la jeunesse, le développement des possibles et des projets alternatifs ou tous peuvent participer et se rencontrer pour mettre à profit nos efforts communs pour des valeurs simples et importantes – notre humanité’’, a déclaré l’artiste,  »très honoré », sur sa page facebook.

    Il dit faire partie d’une jeunesse en santé qui  »croit fermement à un développement pour tous, avec nos valeurs, nos réalités, nos coutumes et nos cultures qui font profiter le monde entier’’.

    ‘’C’est dans la solidarité et le travail que nous arrivons à construire’’, a lancé Sahad Sarr, frère cadet de l’universitaire et économiste sénégalais Felwine Sarr.

    Kamyaak a été proposé et défendu au niveau du réseau Afield par la journaliste et entrepreneure culturelle sénégalaise Aïcha Dème qui estime que les projets qu’elle soutient doivent être ‘’artistique avec un impact sur la communauté’’.

    Elle a dans le passé porté les projets de la photographe Ina Thiam et celui du comédien et metteur en scène Madiaw Ndiaye qui font partie désormais du réseau ‘’Afield’’.

    Le réseau ‘’Afield’’ a aussi récompensé la conservatrice brésilienne Anna Dantes pour son projet ‘’Selvagem’’ consistant en un cycle d’études reliant les connaissances autochtones et non autochtones pour faire face aux crises mondiales et protéger les forêts.

    Le troisième lauréat est l’artiste visuelle Martha Atienza de la Philippine qui a créé ‘’GoodLand’’, une plateforme sur l’île de Bantayan utilisant l’art pour favoriser l’équilibre écologique et la continuité culturelle.

    Chacun des trois lauréats a reçu une récompense financière de dix mille dollars US environ 5. 937.172 de francs CFA. 

    Chaque année depuis 2014, le réseau ‘’Afield’’ sélectionne trois lauréats pour la bourse ‘’Afield fellowship’’ issus principalement du domaine des arts et de la culture.

    FKS/SBS/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE-PROFIL / Ablaye Cissoko et la kora, l’histoire d’une passion

    SENEGAL-MUSIQUE-PROFIL / Ablaye Cissoko et la kora, l’histoire d’une passion

    Par Cheikh Gawane Diop

    Saint-Louis, 2 oct (APS) – L’auteur-compositeur et musicien sénégalais, Ablaye Cissoko est devenu au fil des ans un virtuose de la kora (harpe-luth mandingue), un héritage qu’il a su vulgariser à travers le monde grâce à ses nombreuses collaborations.

    Installé à Saint-Louis depuis 1985, à l’adolescence, Kimitang Mohamadou Cissoko de son vrai nom se distingue par ses sublimes notes de kora. L’ancien pensionnaire du Conservatoire de musique de Dakar est aujourd’hui  »fier’’ de raconter comment est née sa passion pour cet instrument millénaire africain.

    ‘’Vous savez, on naît griot, mais on ne le devient pas, parce que la passion et le griotisme sont deux choses différentes. Il y a des griots qui n’ont pas envie d’exercer du tout leur rôle de transmission. Ils ne veulent même pas qu’on les appelle griots’’, explique-t-il pour montrer sa fierté pour ses origines.

    Descendant d’une famille de griots, les Cissoko du mandingue, et fils d’un gendarme, Ablaye Cissoko passe des heures avec la kora, depuis qu’il a appris à jouer de cet instrument auprès de son père, dès l’âge de 8 ans.

     »Je me suis intéressé très tôt à la kora. Je passais mes heures autour de cet instrument. Mais il n’était pas dit que cela allait être ma profession. Mon papa était un gendarme et un joueur de kora’’, se remémore Ablaye, soulignant que son père était aussi un chef d’orchestre de la gendarmerie nationale.

    La kora, son premier confident 

    Ablaye Cissoko a noué avec la kora un long compagnonnage au point que cet instrument de musique à cordes en est devenu son  »premier confident’’.

     »La kora a toujours été mon premier confident, mon premier ami, mon premier conseiller. Si j’ai mal ou je suis content, je me repose toujours sur la kora. Elle m’inspire et me libère de mes tourments. Je suis un passionné, au vrai sens du mot’’, s’enthousiasme le koriste sénégalais dont la musique est une jonction entre des sonorités africaines et le jazz.

    Derrière cet amour incommensurable pour cet instrument de musique, se cache pourtant un homme passionné du ballon rond.

    ‘’Je pratiquais et j’aimais le football. Il y a une année où j’avais même une place pour une sélection dans l’équipe de football de l’Association sportive des forces armées (ASFA), mais mon papa ne voulait pas’’, révèle-t-il.

    Une passion devenue un métier

    Natif de Kolda, ville située dans la partie sud du Sénégal, Ablaye Cissoko  s’estime heureux que sa passion soit aujourd’hui devenue son métier. Une vie professionnelle pleine d’épanouissement qui lui a permis de faire le tour du monde dpuis son Saint-Louis natal : Oslo, en Norvège, New-York, aux Etats Unis, Paris, en France, etc.

    ‘’Si tu as la chance que ta passion devienne ton métier, tu gagnes ta vie et c’est une grande bénédiction. Si je devais choisir un métier, je dirais peut-être que j’aimerais bien être instituteur, mais il faut accepter son destin’’, dit ce virtuose de la kora.

    Marié à une Saint-Louisienne, le koriste garde toujours dans un coin de la tête les conseils de son tuteur qui lui ont permis de faire carrière dans la musique.

    ‘’Il m’a dit un jour une chose : avoir le don ne suffit pas, être un griot ne suffit pas, avoir toutes les koras du monde ne suffit pas tant que tu ne travailles pas et c’est un travail personnel. Et dans ce travail personnel, il faut que tu sois très ouvert pour pouvoir évoluer’’, se souvient Ablaye Cissoko qui garde ses mots comme un livre de chevet.

    Depuis presque deux décennies et suivant les conseils de son père, l’artiste a gagné en expériences et est devenu un maître incontesté dans son art.

    ‘’Depuis pratiquement une vingtaine d’années, les choses évoluent. On a eu beaucoup de collaborations à Saint-Louis qui m’a tout donné, notamment, la scène de Saint-Louis Jazz. La kora m’a permis de rencontrer beaucoup d’artistes et j’ai beaucoup gagné en expérience’’, assure le koriste très à l’aise dans une belle tunique africaine.

    Le festival de jazz de Saint-Louis, depuis sa création en 1993, a accueilli de nombreux musiciens et artistes du monde notamment les Camerounais Manu Dibango et Richard Bona, les Américains Lucky Peterson, Randy Weston, Marcus Miller, etc., les Sénégalais Youssou Ndour, Baba Maal, Cheikh Lo, Hervé Samb, les Maliens Ali Farka Touré, Cheikh Tidiane Seck, etc.

    ‘’Kordaba’’, une école d’initiation à la kora

    Maître de la kora en Afrique de l’Ouest depuis bien des années, Ablaye Cissoko a mis en place une école d’initiation et d’apprentissage à la kora. Une école nichée au cœur du quartier Ndioloffène de Saint-Louis.

    ‘’L’idée derrière cette école +Kordaba+, est que j’ai voulu que la kora puisse être accessible aux garçons et filles comme la guitare. Une école de la kora où vraiment on n’est pas dans la transmission mais on n’est dans l’initiation, surtout l’apprentissage et l’enseignement de la kora’’, indique-t-il.

    Selon lui, le Sénégal regorge de beaucoup de talents, des gens extraordinairement doués, mais qui ont besoin d’un contexte ou d’un endroit pour pouvoir faire éclore de leur talent.

    Promoteur du festival ‘’Au tour des cordes’’, dont la quatrième édition est prévue du 31 octobre au 2 novembre prochain, Ablaye Cissoko, en bon koriste, peut se targuer aujourd’hui d’une consécration internationale d’où le succès de sa collaboration en 2009 avec le trompettiste allemand établi à New York, Volker Goetze avec l’album ‘’Sira’’.

    Les deux artistes se revoient en 2012 et produisent ‘’Amanké Dionti’’ vendu à près de 10 000 exemplaires en France et en 2014 pour un troisième opus ‘’Djaliya’’.

    Ablaye Cissoko dont la philosophie de la musique est d’’’apaiser le cœur des hommes’’ a collaboré en 2011 avec le multi-instrumentiste marocain Majid Bekkas.

    CGD/FKS/ASB/ABB

  • SENEGAL-LITTERATURE / Présentation d’un livre analysant les dysfonctionnements du système politique sénégalais, vendredi

    SENEGAL-LITTERATURE / Présentation d’un livre analysant les dysfonctionnements du système politique sénégalais, vendredi

    Dakar, 1er oct (APS) – Le philosophe et écrivain Alpha Amadou Sy annonce que son nouveau livre intitulé « Démocratie sénégalaise : la roche tarpéienne toujours près de l’urne » sera présenté au Centre de recherche ouest africain (Warc, en anglais), à Dakar, vendredi, à partir de 16 heures.

    Plusieurs intervenants sont attendus à cette rencontre, signale un communiqué de presse. Il cite parmi eux le docteur Sagar Seck, philosophe et le professeur Babacar Diop dit Buuba de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Mamadou Mbodj, le coordinateur du Mouvement du 23 juin (M23), Alioune Tine, fondateur de « Afrikajom center » et professeur Annie Coly Sané, critique littéraire et écrivaine, seront aussi parmi les intervenants.

    Le nouveau livre d’Alpha Amadou Sy a été publié récemment aux éditions L’Harmattan Sénégal.

    Cet ouvrage « questionne l’état de la démocratie sénégalaise en analysant les dysfonctionnements du système politique sénégalais et le cycle de violence qui en a résulté ».

    L’auteur considère que « les perversions démocratiques en vigueur, malgré les différentes alternances politiques, sont consubstantielles à l’économie de rente héritée du colonialisme ».

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-RDC-LITTERATURE / Le roman  »Divorcez » de l’écrivain congolais Albert Kokolomani met en lumière  »l’hypocrisie » de la société africaine sur le divorce

    SENEGAL-RDC-LITTERATURE / Le roman  »Divorcez » de l’écrivain congolais Albert Kokolomani met en lumière  »l’hypocrisie » de la société africaine sur le divorce

    Dakar, 30 sept (APS) – Le roman-essai de l’écrivain et avocat congolais, Me Albert Kokolomani, intitulé ‘’Divorcez’’, veut mettre en lumière  »l’hypocrisie » de la société africaine sur le sujet du divorce, afin de susciter le débat sur cette question, a indiqué à l’APS, son auteur. 

    Publié en mars 2024, aux éditions ‘’Afri’Ka’’, à Kinshasa, ce roman de 197 pages relate l’histoire d’un couple pastoral, dont le parcours de vie commune a entre autres été parsemé de tromperies et d’infidélité.

    Dans son roman, l’auteur dévoile  »le caractère sournois » de certains hommes d’églises, dont l’image publique contraste avec leur comportement.

    L’auteur raconte comment une femme dénommée ‘’Malaika’’ décide de divorcer d’avec son mari ‘’Pasteur Kalala’’, à quelques jours des ses 50 ans et de la célébration de leur 30 ans de mariage.

    Malaika voulait se séparer de cet homme qui lui a été infidèle en concevant quatre enfants hors mariage, sans lui en donner un seul.

     »(…) les mots de son père résonnent dans sa tête. A la fin de la première année de mariage, ce dernier ayant conclu que ce mariage était sans avenir, lui a dit : +Divorcez+ », relate Me Kokolomami en séjour à Dakar dans le cadre d’une formation sur les droits humains.

    Selon l’auteur, ce désir ‘’irréversible’’ de demander le divorce, va croiser le chemin d’un jeune avocat, dénommé ‘’Me Ewelo’’, ‘’déchiré entre sa soif de succès et la déontologie ». Ce dernier va accepter de l’aider.

    ‘’Divorcez, c’est un titre provocateur qui dérange. C’était une autre façon de mettre en lumière l’hypocrisie de la société congolaise et peut-être même africaine, en ce qui concerne le divorce’’, explique l’auteur, soulignant que l’idée était de susciter un débat autour du sujet.

    Pour lui, l’intérêt de susciter ce débat s’est conforté après l’apparition du roman, lorsqu’il apprend qu’un tribunal de paix, à Kinshasa, avait enregistré plus de 100 cas de demandes de divorce, au premier trimestre de l’année en cours.

    Il soutient que ce roman était aussi une façon pour lui de dénoncer le comportement de certains hommes qui  »se cachent derrière l’église », pour  »faire souffrir » leur femme et  »profiter des fidèles ».

     »Une femme qui souffre dans son foyer est obligée de se taire parce que l’homme est pasteur (…) alors cette inversion de valeurs est favorisée par les églises au profit des individus qui sont derrière elles’’, explique Me Kokolomami.

    A l’en croire, il est question de respecter, mais aussi de dénoncer toute forme ‘’d’abus’’, dont sont souvent victimes les femmes de certains pasteurs.

    ‘’Je suis féministe, je travaille pour l’autonomisation et l’inclusion économique des femmes. Pour moi, c’était aussi une façon de porter mon combat, pour l’égalité de genre, l’égalité d’accès aux droits, etc.’’, indique l’auteur.

    D’après Me Kokolomami, son roman recèle une bonne dose de féminisme, d’autant plus qu’il relate les réalités congolaises en particularité et africaines en général.

     »(…) un mariage qui éteint le rêve de l’un des époux n’en est pas un. Je crois que pour moi, c’est le conseil le plus important que je puisse donner à tous ceux qui auront l’occasion de nous lire’’, ajoute-t-il, faisant allusion au conseil donné par le père de Malaika à sa fille.

    Avocat depuis 2017 au barreau de Kisangani (Chef-lieu de la province de la Tshopo, au nord-est de la RDC), Me Albert Kokolomami Odimba Albako, a fait ses études de droits à l’université de Kisangani.

    Activiste des droits humains, il est l’auteur de l’essai, paru en 2022, intitulé: ‘’Des toges préjudiciables aux justiciables’’.  

    AMN/FKS/SBS/OID/ASG