Catégorie : Culture

  • SENEGAL-COREE-GASTRONOMIE / Un concours culinaire pour mieux comprendre la culture de la Corée du Sud

    SENEGAL-COREE-GASTRONOMIE / Un concours culinaire pour mieux comprendre la culture de la Corée du Sud

    Dakar, 5 sept (APS) – L’organisation pour la première fois à Dakar d’un concours culinaire coréen vise à mieux faire comprendre aux Sénégalais la culture et la mentalité de ce pays, a déclaré, jeudi, l’ambassadeur de la Corée du Sud au Sénégal, Hyuk-Woon Kwon.

    Cette compétition culinaire, axée sur le thème ‘’la cuisine coréenne à base d’ISRIZ 7”, le riz de K-Ricebelt, a été mise en place par l’expertise du gouvernement coréen, pour contribuer à l’autosuffisance en riz en Afrique.

    Elle a enregistré la participation de cinq équipes composées de femmes de nationalités sénégalaise, mauritanienne, malienne et guinéenne. Ces dernières ont cuisiné des plats typiquement coréens, notamment le ‘’kimbap, le bibimbap, le kimchibokkeumbap (kimchi fried rice), tteokguk et tteokbokki’’, tous à base de riz.

    L’équipe gagnante de cette compétition a proposé le Kimbap, un repas très populaire en Corée, fait de riz blanc, d’huile de sésame grillée et divers autres ingrédients, l’ensemble étant roulé dans une algue séchée.

    Ce plat est servi froid et coupé en tranches de la taille d’une bouchée. Le Kimbap est souvent mangé lors des pique-niques ou d’événements en extérieur, ou comme un déjeuner léger, renseigne-t-on.

    Selon l’ambassadeur de la République de Corée au Sénégal, Hyuk-Woon Kwon,  »la cuisine est un bon moyen de mieux comprendre la culture et la mentalité des Coréens. » 

    Il a exprimé son souhait d’organiser chaque année ce genre de concours, pour encourager les Sénégalais à ‘’mieux découvrir’’ la Corée dans tous ses aspects.

    Le diplomate coréen a par ailleurs expliqué comment son pays favorise depuis quelques années le développement du secteur agricole, notamment le ‘’riz’’,  un aliment de base dans les deux pays. ‘’On a beaucoup de connaissances là-dessus. C’est pour cela qu’on a décidé d’aider les Sénégalais à produire mieux (…)’’, a-t-il expliqué.

    Pour la vice-consule et présidente du jury, Eunbi Kim, ce concours reste une ‘’formidable opportunité’’, pour promouvoir la cuisine de son pays, tout en approfondissant son intérêt et sa compréhension. ‘’Nous espérons que cette expérience encouragera encore plus de personnes à découvrir les saveurs et la culture coréenne’’, a-t-elle souligné.

    S’exprimant au nom de l’équipe gagnante, Dieynaba Sow, a souligné l’importance de s’intéresser à la cuisine des autres pays pour avoir un ‘’esprit ouvert’’.  »A travers cela, dit-elle, on peut apprendre beaucoup de choses par rapport à un pays. »

     »Par exemple, en cuisinant les Kimbap, on a découvert que les guerriers n’aimaient pas forcément les épices. Cela nous permet de savoir beaucoup de choses et on a beaucoup apprécié », a-t-elle dit.

    AMN/MK/FKS/

      

  • SENEGAL-PATRIMOINE / Plaidoyer pour l’édification à Dakar d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta

    SENEGAL-PATRIMOINE / Plaidoyer pour l’édification à Dakar d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta

    Dakar, 4 sept (APS) – L’association Ceerno Sileymaani Baal a plaidé pour l’édification d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta menée par le marabout et chef de guerre.

    ‘’Nous avons suggéré aux nouvelles autorités que vous êtes, l’édification dans notre capitale d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta de 1776 et la construction du mausolée de Ceerno Sileymaani Baal, qui seraient aussi un geste fort de réhabilitation et de réappropriation de notre patrimoine historique’’, a dit le général Ousmane Kane, président de l’association.

    Il a souligné que ces actes majeurs seraient ‘’un signe de haute sagesse dans le combat pour un Sénégal souverain, juste et prospère’’ dans lequel les nouvelles autorités se sont ‘’si vaillamment engagées’’.

    Thierno Souleymane Baal, figure emblématique de la révolution du Fouta, né en 1720 à Bodé dans l’actuel Podor repose à Jiinge près de Kaédi, sur la rive droite du Fleuve Sénégal.

    Un colloque lui a été consacré en 2021 à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, un film historique vient d’être produit sur son œuvre par le réalisateur Moe Sow.

    FKS/SKS/AKS

  • SENEGAL-CINEMA-REACTIONS / L’Etat compte assurer ‘’un soutien absolu’’ aux porteurs d’œuvres mémorielles de ‘’qualité’’ (Premier ministre)

    SENEGAL-CINEMA-REACTIONS / L’Etat compte assurer ‘’un soutien absolu’’ aux porteurs d’œuvres mémorielles de ‘’qualité’’ (Premier ministre)

    Dakar, 4 sept (APS) – L’Etat est disposé à assurer un ‘’soutien absolu’’ aux producteurs sénégalais porteurs de projets d’œuvres mémorielles de ‘’qualité’’, à l’image du film ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’ de Moe Sow, projeté mardi en avant-première, à Dakar, a assuré mardi le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    ‘’Nous pouvons assurer à tous les acteurs culturels sénégalais de notre soutien absolu tant qu’il s’agit d’aller vers le bon sens de la production qualitative, non pas pour divertir, mais pour enseigner’’, a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko.

    Le chef du gouvernement qui a tenu à être présent à cette séance de projection, a félicité et encouragé les producteurs du docu-fiction sur la vie et l’œuvre du natif de Bodé, une commune du département de Podor. Baal a dirigé la révolution Torodo de 1776 au Fouta, dans le nord du Sénégal,

    ‘’Nous encourageons tous les producteurs sénégalais. C’est un élément important du programme du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye d’apporter un soutien dans la mesure de nos capacités, et même peut être au-delà au monde de la culture’’, a-t-il dit.

    Selon lui, ‘’des documentaires sur les œuvres de tous nos grands hommes, nos résistants, révolutionnaires, chefs coutumiers, traditionnels et religieux, ‘’bien faits, pas trop longs, très captivants, doivent être produits et disséminés à travers le Sénégal et au-delà’’.

    Il estime qu’il y a beaucoup à apprendre de Thierno Souleymane Baal. Selon lui, ‘’des modèles comme ceux-là doit être vivifiés, remontés à la surface, montrés à la jeunesse, et enseignés dans nos écoles depuis le bas âge’’. ‘’C’est extrêmement important’’, insiste Ousmane Sonko.

    Dans ce contexte, l’action politique du nouveau régime s’inscrit, entre autres, dans une quête et un devoir mémoriel, a-t-il souligné.

    ‘’C’est pourquoi nous parlons de célébrer Thiaroye 44, à réfléchir sur notre propre histoire racontée par nous-mêmes à tous points de vue. Les évènements heureux ou non, que ce soit la traite négrière, les grands empires de l’époque, les grands royaumes pour ce qu’il s’agit du Sénégal, la colonisation jusqu’à l’époque d’aujourd’hui’’, a-t-il déclaré.

    Le massacre de Thiaroye est celui de tirailleurs africains de retour de la deuxième guerre mondiale tués en 1944 dans un camp militaire à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar en 1944. Leur seul tort étant d’avoir revendiqué le paiement de leur pécule.

    ‘’Nous avons des aïeuls qui ont été formidables à tous points de vue, il est important de les restaurer, de les enseigner, de les donner comme modèles et de nous inspirer de leur combat’’, a exhorté le Premier ministre.

    Il estime qu’‘’un peuple qui ne connaît pas son histoire, qui ne peut pas être ancré à son histoire, remonter cela le plus longtemps possible et avoir la fierté de se reconnaître dans des aïeuls, des grands-pères est un peuple qui n’a pas d’avenir’’, poursuit-il.

    Le haut représentant du chef de l’Etat, Aminata Touré ainsi que la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, entre autres personnalités, ont assisté à la projection du film de Moe Sow consacré à Thierno Souleymane Baal.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’ : l’histoire d’un héros du 18ème siècle portée à l’écran

    SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’ : l’histoire d’un héros du 18ème siècle portée à l’écran

    Dakar, 4 sept (APS) – Le cinéma Pathé Dakar a accueilli, mardi, la projection en avant-première du docu-fiction ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’, du réalisateur sénégalais Moe Sow, qui raconte la vie et l’action d’un héros de la liberté et de la justice du 18ème siècle au Fouta, au nord du Sénégal, lequel avait instauré un état théocratique.

    Ce travail mémoriel met surtout l’accent sur la figure d’un érudit, qui est sorti de la célèbre université sénégalaise de Khary Amar Fall de Pire. Devenu un chef de guerre, il mit fin au règne des ‘’Déniyankés’’, une dynastie qui régna au Fouta, et tira son peuple du joug des Maures.

    Le réalisateur a choisi d’alterner interviews d’historiens et de philosophes sénégalais et mauritaniens tels de Penda Mbow, El Hadji Hamidou Kassé, pour raconter la vie de ce missionnaire, ‘’briseur du mouddo horma’’, une dîme payée aux envahisseurs maures.

    Le récit, relève le film, est une adaptation du livre “Ceerno Silymaani Baal, le leader de la révolution du Fuuta-Tooro (1765-1776)” de Mamadou Youry Sall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

    Il met en exergue les actes posés par le marabout politique, qui mit en place ‘’un Etat juste’’ et sauvé son peuple, qu’il  invita à ‘’enseigner le Coran, à prêcher contre le despotisme et l’esclavage’’.

    Moe Sow donne en exemple Thierno Souleymane Baal, interprété par l’acteur anglais Oris Erhuero, dont la voix est doublée par l’acteur sénégalais Pape Faye, provoquant ainsi une désynchronisation des voix dans le film.

    Sa réalisation pêche sur le plan technique durant les 55 minutes qu’elle a duré, ainsi que dans le jeu des acteurs et surtout la mise en scène de cette page d’histoire projetée devant un parterre de personnalités parmi lequel le Premier ministre Ousmane Sonko, le Haut représentant du président de la République Aminata Touré.

    La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture Khady Diène Gaye et le secrétaire d’Etat à la Culture et aux industries culturelles et créatives Bakary Sarr, ainsi que le Général Ousmane Kane, président de l’Association ‘’Ceerno Sileymani Baal’’, ont aussi assisté à la projection.

    Le film, dont la production exécutive est assurée par la journaliste Marième Selly Kane et l’association Ceerno Sileymani Baal et la réalisation par  »le studio Suba films », a reçu un financement du Fopica, le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica).

    FKS/ASG

  • SENEGAL-COREE-GASTRONOMIE / Dakar accueille la première édition du concours culinaire coréen, jeudi

    SENEGAL-COREE-GASTRONOMIE / Dakar accueille la première édition du concours culinaire coréen, jeudi

    Dakar, 3 août (APS) – L’ambassade de la République de Corée au Sénégal, organise, jeudi, à Dakar, la première édition du concours culinaire visant à faire connaître la gastronomie de son pays. 

    Selon un communiqué parvenu mardi, à l’APS, cette compétition de cuisine se déroulera sous le thème : ‘’La cuisine coréenne à base d’ISRIZ 7 », le riz de K-Ricebelt, un projet mis en place par l’expertise du gouvernement coréen, visant à contribuer et à améliorer l’autosuffisance en riz en Afrique.

    Ce dernier, permet de fournir un soutien complet, notamment dans le développement de variétés de riz, l’approvisionnement en semences et la formation technique, dans huit pays d’Afrique subsaharienne comme le Cameroun, le Ghana, la Guinée, le Kenya, la Gambie, le Sénégal, l’Ouganda et  la Guinée-Bissau, selon l’ambassade.

    Les participants à ce concours choisissent l’un des cinq plats coréens utilisant ‘’ISRIZ 7’’ pour cuisiner le ‘’Kimbap, Bibimbap, Kimchibokkeumbap (Kimchi Fried Rice), Tteokguk et Tteokbokki’’.

    Un total de 5 équipes composées de 2 personnes par équipe seront sélectionnées via une candidature en ligne. Le concours final aura lieu en présentiel à Dakar pour la sélection des gagnants.

    AMN/MK/SKS/OID

  • SENEGAL-PATRIMOINE–COMMEMORATION / Gandiol : démarrage des activités du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm

    SENEGAL-PATRIMOINE–COMMEMORATION / Gandiol : démarrage des activités du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm

    Gandiol (Saint-Louis), 3 sept (APS) – Les activités relatives à la commémoration du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm renvoyant à la première défaite de l’armée coloniale française en Afrique occidentale française (AOF) ont démarré, mardi, à Gandiol.

    Plusieurs délégations venues notamment de la Gambie, de Gantour, de Dakar entre autres ont pris place aux environs de 12 heures au stade Le Gandiol qui a abrité la cérémonie officielle.

    Des hôtesses vêtues de tenues traditionnelles représentant plusieurs ethnies [Joola, Sérères…] ont également participé à cette commémoration.

    L’anniversaire de la bataille de Safilèm va se poursuivre jusqu’à mercredi.

    Peu avant le démarrage de la cérémonie protocolaire, l’hymne national a été exécuté par le détachement de l’Armée nationale.

    Dans son allocution, Idrissa Dièye président de l’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’ est revenu sur l’importance de cette victoire de la bataille Safilèm, invitant également tous les natifs de Gandiol à venir adhérer et soutenir l’association.

    Il a également rappelé que les  »Gandiol-Gandiol » ont joué un rôle important dans l’histoire du Sénégal.

    Le programme de cette commémoration prévoit la projection de deux films consacrés à la bataille de Safilèm et à l’émigration irrégulière, selon un document du comité d’organisation.

    Une communication sur le parc national de la Langue de Barbarie sera aussi présentée lors de la manifestation.

    Cette commémoration est organisée par l’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’, dont l’ambition est de mieux faire connaître le terroir du même nom et son histoire.

    L’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’ a été créée en 2023 lors d’une assemblée générale.

    L’imam ratib de Mpal par ailleurs petit-fils de Mame Rawane Ngom, le député Cheikh Seck, représentant du président de l’Assemblée nationale, le conservateur du parc de la Langue de Barbarie, le commandant de la gendarmerie nationale, le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et fils du terroir, Babacar Diop, entre autres personnalités ont pris part à la cérémonie.

    CGD/AMD/SKS/OID

  • SENEGAL-CINEMA -FINANCEMENT / Fopica : un réalisateur préconise un changement de format

    SENEGAL-CINEMA -FINANCEMENT / Fopica : un réalisateur préconise un changement de format

    Dakar, 2 sept (APS) – Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) doit changer de format et ne plus dépendre des financements de l’Etat, lequel doit garantir les projets des réalisateurs auprès des banques, a préconisé le cinéaste sénégalais Moe Sow.

    ‘’Le Fopica, c’est très bien, mais je pense qu’on doit changer de format, parce que ce qui est important aujourd’hui, ce n’est pas que l’Etat nous [cinéastes] donne de l’argent, il pourrait nous garantir auprès des banques’’, a proposé le cinéaste.

    Sow est le réalisateur du film ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’, dont la sortie en salle est prévue le 6 septembre prochain.

    Il estime que les réalisateurs et autres artistes doivent pouvoir bénéficier des mêmes prêts, à l’image de ce qui se fait par exemple pour le logement.

    ‘’Pour le cinéma, on doit pouvoir amener notre projet, nos scénarios, constituer un dossier et la banque peut embaucher des scénaristes qui vont lire et donner leur avis. La banque, avec la garantie de l’Etat, peut octroyer le prêt’’, a-t-il expliqué.

    Il pense que ‘’les banques doivent transposer les mêmes efforts qu’elles font dans d’autres domaines au niveau de l’art’’. Il déplore cependant qu’’’on ne respecte pas malheureusement les domaines de l’art, qui est un secteur important‘’.

    Il juge ‘’dommage qu’on n’ait plus une mentalité de rentier que de quelqu’un qui se dit : je peux me permettre investir dans les films pour gagner de l’argent’’.

    ‘’Il ne faut pas qu’on investisse dans les films en pensant que c’est du social, non ! C’est un business non seulement qui véhicule un message, mais qui peut amener beaucoup d’argent’’, souligne l’ancien chef de produit à l’équipementier allemand ‘’Puma’’.

    Moe Sow est convaincu que ce n’est pas avec des 50 ou 100 millions de francs CFA qu’on va faire des films. Selon lui, un film moyen coûte au moins deux à trois milliards de francs CFA.

    ‘’Les Sembène ont fait des films avec des milliards. Trente ans en arrière, on fait des films à 65 millions de francs CFA. Ce n’est pas normal, on devait dépasser ce stade’’, a fustigé le réalisateur.

    Dans les années 70, 80, rappelle-t-il, le cinéma sénégalais était beaucoup plus important qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Il invite les businessmen à investir dans le cinéma, et l’Etat à garantir les réalisateurs qui ont de bons projets. Il s’agit de faire en sorte que la banque leur prêter de l’argent afin qu’ils puissent faire des films qui peuvent compétir à l’échelle internationale.

    FKS/SBS/ASG/ADL

  • SENEGAL-CINEMA/FINANCEMENT / Un réalisateur regrette le manque de moyens pour vulgariser le cinéma sénégalais

    SENEGAL-CINEMA/FINANCEMENT / Un réalisateur regrette le manque de moyens pour vulgariser le cinéma sénégalais

    Dakar, 1ᵉʳ sept (APS) – Le réalisateur sénégalais Moe Sow juge le cinéma sénégalais « très lucratif » mais regrette le manque de moyens pour assurer sa vulgarisation.

    « C’est dommage qu’on n’ait pas encore pu mettre les moyens pour vulgariser notre cinéma qui est très lucratif, car le film amène beaucoup d’argent », a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS.

    Il estime que le cinéma se présente comme « une vraie industrie », donnant l’exemple des États-Unis, un pays qui s’est fait connaitre dans le monde grâce au cinéma.

    Le cinéma américain « nous a vendu des rêves, Hollywood a fait la promotion de l’Amérique. On a compris très tard », confie-t-il.

    « Aujourd’hui, constate le réalisateur qui a fait ses études de cinéma au pays de l’Oncle Sam, on est arrivé à un moment où les Américains viennent chez nous [en Afrique] pour chercher des histoires », comme celle de « Black Panther » (2018), qui est une histoire africaine.

    « Ils sont sur l’histoire de Mansa Musa » aussi, « le roi de l’empire du Mali », fait-il savoir.

    « Si on ne raconte pas nos histoires, les autres vont le faire à notre place, et ce serait dommage », regrette celui qui se dit « très sensible » aux récits historiques sénégalais, voire africains.  

    Moe Sow qui s’apprête à sortir un film sur Thierno Souleymane Baal, mardi, travaille sur un autre projet intitulé « Papito, l’écho de la liberté », une œuvre à travers laquelle il compte revenir sur « l’histoire récente de ces trois dernières années au Sénégal », en allusion aux violences politiques enregistrées dans le pays à partir de mars 2021.

    « Le projet ‘Papito, l’écho de la liberté’ essaie de mettre en boite ce que l’on a tous vécu, tout ce qui s’est passé, en essayant d’offrir ce jugement que tous les activistes n’ont pas eu », explique le réalisateur.

    Un autre projet sur les Damels est aussi sur sa table, dans une approche « mixant notre histoire avec les problèmes d’aujourd’hui ».  

    Le scénario d’un film sur la Grande royale, personnage clé du roman « L’Aventure ambigüe » de Cheikh Hamidou Kane est aussi sur sa liste des projets, la volonté de Moe Sow étant d’explorer les thèses de cette figure littéraire telles que « l’art de vaincre sans avoir raison ».

    FKS/BK

  • SENEGAL-CULTURE-PATRIMOINE / Mbour: la collectivité mandingue marche pour la sauvegarde du Kankourang

    SENEGAL-CULTURE-PATRIMOINE / Mbour: la collectivité mandingue marche pour la sauvegarde du Kankourang

    Mbour, 31 août (APS)- La communauté mandingue de Mbour (ouest), estimant que son patrimoine se trouve menacé par « des individus sans scrupule, dont l’unique motivation est l’argent », se dit décidé à sauvegarder ses traditions culturelles dont font partie le Kankourang.

    Dans cette optique, elle a organisé vendredi après-midi, une marche pacifique pour la sauvegarde de son patrimoine culturel.

    « C’est une marche pacifique suivie d’un dépôt de mémorandum pour la protection [supplémentaire] du patrimoine que nous partageons avec toute la ville de Mbour, le Kankourang », a expliqué Mamadou Aïdara Diop,  secrétaire général de la collectivité mandingue de Mbour.

    Le Kankourang, rituel classé en 2008 au patrimoine mondial de l’UNESCO, est présent à Mbour depuis 1904, selon M. Diop.

    « Nous avons la responsabilité de conserver ce patrimoine et conjuguer nos efforts dans la coexistence pacifique avec l’ensemble des populations de Mbour, pour que tout se passe dans la paix, la stabilité et dans la concorde », a déclaré le responsable de la communauté mandingue.

    « La culture mandingue est un trésor dont (nous) avons hérité de nos ancêtres. Elle est le socle de notre existence, la source de notre fierté et un guide pour les générations futures », a indiqué, de son côté, la coordinatrice des femmes de la collectivité mandingue, Fatou Faty.

    « Aujourd’hui, fait-elle observer, cette culture est menacée par des individus sans scrupule, dont l’unique motivation est l’argent ».

    Dans un mémorandum transmis aux autorités préfectorales de Mbour, la communauté mandingue s’offusque de « la prolifération des pratiques relevant d’un simple spectacle mercantile, au mépris de [ses] traditions et valeurs ancestrales », et qui, selon le responsable, « détériorent l’ambiance organisationnelle du Kankourang ».

    « Nous tenons à conserver le patrimoine culturel, comme nous l’ont légué nos ancêtres », a insisté le secrétaire général de la collectivité mandingue de Mbour.

    Cette marche partie du rond-point Mamadou Diop, s’est terminée à la préfecture, avec un dépôt de mémorandum à la préfecture.

    Amadou Ka, adjoint au préfet de Mbour, a reçu le mémorandum des marcheurs, avant de promettre de transmettre leur message à l’autorité compétente.

    DOB/ADI/BK/SBS

  • SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / Un nouveau film ambitionne de vulgariser la révolution du Fouta à travers la figure de Thierno Souleymane Baal

    SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / Un nouveau film ambitionne de vulgariser la révolution du Fouta à travers la figure de Thierno Souleymane Baal

    Dakar, 31 août (APS) – Le film « 1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta », qui sera projeté mardi prochain en avant-première au cinéma Pathé, à Dakar, ambitionne de contribuer à vulgariser l’histoire du leader de la révolution du Fuuta-Tooro (1765-1776), considéré comme un précurseur de la démocratie sénégalaise, a dit son auteur, le cinéaste sénégalais Moe Sow.

    « […] Le but est de vulgariser notre histoire dans le monde, non seulement il va passer au cinéma, à la télévision et dans les festivals, mais on va vulgariser le film pour que le monde connaisse notre histoire » et celle de Thierno Souleymane Baal, a expliqué le cinéaste dans un entretien avec l’APS.

    « Si on peut permettre à des Sarkozy [Nicolas, ancien président français] de nous dire qu’on n’a pas d’histoire, c’est qu’ils ne connaissent pas l’histoire de l’Afrique », a souligné M. Sow qui a fait des études de designer industriel et de cinéma aux Etats-Unis.

    Dans un discours controversé prononcé à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le 26 juillet 2007, devant des étudiants, enseignants et des personnalités politiques, l’ancien président français avait soutenu que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ». Des propos qui ont choqué et fait polémique, en raison des clichés et préjugés qu’il véhicule sur l’Afrique et son histoire.

    « La démocratie qu’ils [Les Occidentaux] prônent aujourd’hui, si vous regardez le film, ce sont les mêmes chartes et lignes à cette époque », affirme le réalisateur, selon lequel « il est important de montrer » que le continent africain « a participé à la bonne marche du monde ».

    « La démocratie n’est pas née d’hier pour nous, on l’a connue depuis longtemps et sous d’autres formes », dit-il, précisant avoir fait ce film sur commande de l’association « Ceerno Silymaani Baal »,  présidée par le général Ousmane Kane, avec lequel il a assuré la coproduction de cette oeuvre.

    Le film est inspiré du livre « Ceerno Silymaani Baal, le leader de la révolution du Fuuta-Tooro (1765-1776) » de Mamadou Youry Sall, chercheur-enseignant à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

    Le marabout Ceerno Silymaani Baal, décrit comme un fin politique, est l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de l’Afrique du XVIIIème siècle, lors duquel il a mené sur le plan chronologique et en contenu, la première révolution atlantique, souligne l’ouvrage publié en 2014.

    Moe Sow ajoute que cela se passait au même moment que la révolution américaine de 1776.

    Le choix du docu-fiction pour attirer les jeunes

    Le choix de faire ce film sous forme de docu-fiction n’est pas fortuit, selon Moe Sow, auteur également de « Kaw Cheikh le patriarche », un film rendant hommage à l’écrivain Cheikh Hamidou Kane.

    Le documentaire fiction est le genre indiqué pour vulgariser la révolution du Fouta auprès des jeunes qui ignorent cette histoire.

    Les jeunes « ne lisent plus, il faut qu’on puisse raconter ces histoires dans des formats qu’ils comprennent », dit-il, ajoutant que le recours à la fiction vise à amener les jeunes à avoir envie de découvrir Thierno Souleymane Baal.

    « Quand ils essaient de nous vendre la démocratie, il faut qu’on montre qu’on a eu la démocratie avant eux. Tout ce qu’on nous dit sur la gouvernance sobre et vertueuse, c’est de Thierno Souleymane Baal. On a eu beaucoup de résistants », dont « Maba Diakhou, Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Cheikh Ahmadou Bamba, etc., mais Thierno Souleymane Baal n’a pas été juste un résistant, il a construit un Etat de l’intérieur », a-t-il insisté, avant d’inviter les jeunes à s’approprier ce legs.

    Le titre du film, à savoir « 1776: Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta », rend compte de son ambition de montrer que cette révolution n’a pas été seulement le fait de Torodo ou de Foutanké, ce qui peut être « très limitatif ». 

    Elle a aussi été marquée par la participation de wolofophones venant du Cayor avec l’université Khaly Amar Fall de Pire, du Fouta Djallon et des maures du Trarza dans l’actuelle Mauritanie, selon le cinéaste.

    Une centaine d’acteurs dont feu Mentor Ba ont participé à ce film avec dans le rôle principal l’acteur anglais Oris Erhuero, lequel compte déjà à son actif une cinquantaine de films parmi lesquels « Les aventures de Simbad » de George Mendeluk, « Moloch Tropical » et « Quelques jours en avril » du réalisateur haïtien Raoul Peck.

    Sa maîtrise du Coran a été prépondérant dans le choix, fait savoir M. Sow.

    Il révèle que la production a été entièrement assurée par des techniciens sénégalais, et le film a été tourné au Cayor à Pire, au Fouta et en Mauritanie avec beaucoup de fond vert pour reconstituer l’univers de l’époque.

    Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) a participé à hauteur de 75 % au budget du film, qui est de cent mille euros, environ 65 millions de francs CFA. L’association Cerno Sileymani Baal y a contribué à travers un financement participatif, selon le réalisateur.

    FKS/SBS/BK