Catégorie : Culture

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE-REPORTAGE / Retour sur les années fastes du cinéma à Matam

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE-REPORTAGE / Retour sur les années fastes du cinéma à Matam

    Par Amadou Thiam

    Matam, 29 juil (APS) –  La ville de Matam est sans salle de cinéma depuis une trentaine d’années au moment où le réalisateur sénégalais Mamadou Dia, originaire de la région, est auréolé de plusieurs prix dans le monde avec ses films ‘’Baamum Nafi’’ (Le père de Nafi en pulaar) et ‘’Demba’’.

    Ce manque d’infrastructures cinématographiques contraste avec les années fastes du 7e art à Matam où la salle de cinéma implantée par la famille Fadel, était la plus fréquentée dans cette commune du nord du Sénégal.

    Aujourd’hui, cette unique salle de cinéma à Matam, située non loin de l’entrée de la commune, ne fonctionne plus. Le vieux local abandonné, se trouve à quelques pas de l’Eglise au quartier Tantadji, sur une ruelle bien animée et commerçante, longeant la célèbre avenue dénommée ‘’Angle Fadel’’.

    Sur la devanture, sont garées de motos Jakarta en réparation. Sur le perron, le lieu est noirci par l’huile et tous les produits utilisés pour remettre ces engins en marche.

    Au moins une dizaine de motos sont en panne ou attendent leurs propriétaires. A côté, assis sur un banc ou sur ces moyens de locomotion, des jeunes sont en train de discuter s’affairant autour des motos et inhalant de la fumée provenant de la dibiterie d’à côté.

    Le local, il y a plus d’une vingtaine d’années était l’un des lieux les plus fréquentés de la ville. Les deux guichets, à peine visibles indiquent la nature de cet espace devenu aujourd’hui méconnaissable et impraticable.

    A côté, se trouve la grande porte de ce haut lieu de culture. A l’intérieur, des adultes discutent accoudés sur des motos. Des rangées de bancs sont visibles. C’est l’unique salle de cinéma de Matam très populaire dans les années 1980.  

    Actuellement occupé par un atelier de réparation de motos, l’endroit est peuplé de gros arbres, l’écran a disparu, de même que la salle de projection qui servait de local pour le bobineur. A la place des spectateurs, ce sont des arbres qui y ont poussé, à tel point qu’on a l’impression d’être dans une minuscule forêt.

    Pour bien comprendre les années fastes du cinéma à Matam, il faut aller à Soubalo, à l’ancien marché de ce populeux quartier de la commune, non loin de la berge du fleuve Sénégal.

    Ici, ils sont nombreux à n’avoir pas rejoint le nouveau marché, situé à l’entrée de la ville.

    Tailleur de profession, Abou Koulibaly est venu rendre visite à son ami Abdoul Wahab Fall alias Diallo Fall. Les deux hommes ont travaillé ensemble à la salle de cinéma qui se trouvait au quartier Tantadji.

    Vêtu d’une tenue traditionnelle, des lunettes bien posées sur les yeux, Koulibaly, à l’époque officiait comme guichetier pour les tickets qui étaient vendus à 100 francs CFA.  

    La famille Fadel, créatrice de l’unique salle

    ‘’La salle de cinéma a commencé à fonctionner au début années 80. Il y avait deux guichets, l’un pour les tickets à 100 et l’autre à 200 francs CFA qui était tenu par feu Mamoudou Sy plus connu sous le nom de Doro Sy. Diallo Fall contrôlait les entrées. Il veillait à ce que chaque spectateur puisse s’assoir à sa place’’, se souvient Koulibaly.

    Il se rappelle que les autorités servant dans la région appelées ‘’VIP’’ ne payaient pas. C’est son ami et collègue Diallo Fall qui avait la liste sur laquelle étaient inscrits les noms des personnalités dont l’entrée était gratuite notamment des fonctionnaires de l’administration territoriale, de la gendarmerie et de chefs de service.

    Se replongeant dans ses souvenirs, le guichetier se rappelle que Boubacar Konaté était le projectionniste, avant que ce dernier ne quitte la ville pour être remplacé par Daouda Diallo.

    ‘’Chaque jour, on pouvait faire passer un à deux films. Dans la semaine, on pouvait mettre deux par jour pendant au moins cinq jours’’, se remémore Koulibaly.

    Il rappelle qu’il y avait dans le bâtiment une chambrette en haut qui servait de local pour le projectionniste, précisant qu’elle a été détruite depuis que le cinéma a arrêté de fonctionner à Matam au début des années 90. Depuis lors, le lieu est occupé par des mécaniciens, y établissant un atelier de réparation de motos.

    Selon le tailleur, à l’époque très actif dans le fonctionnement de la salle de cinéma, c’est Moustapha et Hamoud Fadel, deux sénégalais originaires du Liban qui ont été à l’initiative de l’implantation du cinéma dans la commune de Matam dans les années 80.

    Leur père, Fadel Mesto s’est installé à Matam dans les années 30 grâce au commerce qui se faisait le long du fleuve.

    En plus de la salle de cinéma, la famille possédait un hôtel et une boulangerie dans la commune. Le célèbre avenue ‘’Angle Fadel’’ tire son nom de Fadel Mesto. Aujourd’hui, ses petits-fils continuent de s’activer dans le commerce dans la région de Matam.

    ‘’A l’époque, c’est le cinéma qui animait la ville. Les gens étaient impatients d’aller voir un film, ils se bousculaient pour entrer. Diallo Fall était souvent débordé, car il devait séparer ceux qui ont payé des tickets de 100 francs de ceux qui ont acheté des places pour 200 francs. La ville vivait au rythme du cinéma’’, se remémore-t-il.

    Selon lui, les hôtes de la ville trouvaient du temps pour aller voir un film au cinéma. A chaque fois qu’il y avait un bon film, les agents étaient débordés. ‘’C’était presque à guichet fermé’’, qui pouvait rapporter une recette de 100. 000 francs CFA, une grosse somme, à l’époque, lance-t-il.

    Il précise que les films d’action étaient les plus suivis.  

    Son ami Abdou Wahab Fall explique de son côté que des amateurs venaient presque de tout le département, notamment des localités environnantes comme Ourossogui.

    ‘’Je me rendais à Dakar tous les quinze jours pour récupérer des films au siège de la Société d’importation, de distribution et d’exploitation du cinéma (SIDEC) avec Hamoud, un des frères de Moustapha avant de revenir sur Matam. Toutes mes activités étaient concentrées sur le cinéma’’, souligne Fall, qui regrette la vente du site à des privés, mais occupés par des réparateurs de motos.  

    Devenu commerçant depuis plusieurs années, il ne manque pas de se souvenir des années fastes du cinéma dans la ville de Matam. Il rappelle que parfois, l’affluence était tellement grande que les agents de sécurité pouvaient même en venir aux mains avec les spectateurs.

    Selon lui, des tickets se vendaient au marché noir, des blessés étaient même enregistrés lors des bousculades. ‘’On utilisait un véhicule qui faisait le tour de la ville pour annoncer le film à l’affiche’’, dit-il.

    Abdou Wahab Fall se souvient des coupures en plein film, ce qui énervait les spectateurs, dont certains n’hésitaient pas à insulter l’agent en charge des bobines qu’on recollait par la suite.

    Des cinéphiles venaient de la Mauritanie voisine

    Ils sont nombreux à se souvenir des années où la ville de Matam vivait au rythme du septième art. Le Directeur de la radio communautaire ‘’Dandé Mayo Fm’’, Madiagne Fall raconte que des habitants des autres localités environnantes venaient à Matam pour suivre des films.

    Se replongeant dans ses souvenirs, Fall souligne que ‘’dès 19 heures, les responsables de la salle mettaient de la musique pour annoncer le film à venir’’.

    ‘’Il y avait des vendeurs aux alentours de la salle. Le commerce marchait bien à cette époque. En plus des habitants des autres villages, des Mauritaniens établis de l’autre côté de la rive traversaient pour venir à Matam pour voir des films. Ils venaient entre autres de Tokomadji, Siwé et Matam Rewo, en face de la commune de Matam en Mauritanie’’, se souvient Madiagne Fall.

    Pour disposer d’un ticket d’entrée, avec d’autres amis, ils participaient à des loteries ou vendaient de l’herbe qu’ils vont chercher dans la brousse. Des gens venaient uniquement pour rencontrer des amis à l’entrée, ‘’c’était aussi des moments de retrouvailles’’, précise-t-il.

    Le cinéma avait fini de transformer certaines personnes en danseurs ou chanteurs à force d’imiter des acteurs de films Hindous, d’après Falla, également acteur culturel.

    Amadou Issa Kane, journaliste natif de la commune de Matam garde intact ses souvenirs de jeune féru de cinéma.

    Pour lui, les films joués par Bruce Lee (l’un des plus grands acteurs de Kung Fu sino-américain) ou Hindous étaient ses préférés. Quand il y avait des bagarres à l’entrée, il patientait avec ses amis ‘’jusqu’à ce que le calme revienne pour se faufiler et entrer dans la salle munis d’un sachet de crème glacée ou de biscuit’’ en faisant comme s’ils étaient sortis au moment de l’attroupement.

    ‘’Souvent, on entendait des cris et des insultes surtout quand le projectionniste commettait l’erreur de sauter une étape du film. Le lendemain on se plaisait de raconter à nos camarades qui n’y étaient pas ce qui s’est passé au cinéma’’, dit-il.

    Comme Falla, le correspondant de Walfadjri aussi allait chercher du bois mort qu’il vendait pour acheter un ticket d’entrée.

    L’enseignant Abou Diaw indique que le plus intéressant était  les affiches qu’on mettait à l’angle Fadel le matin, avant d’aller chercher de l’argent pour acheter le ticket d’entrée.

    Il se souvient avoir beaucoup suivi des films de Thug Norris ou Bruce Lee. Hamady Sy, un vieux comédien travaillant pour la famille Fadel, faisait le tour avec beaucoup d’humour pour faire la publicité de l’affiche de la nuit.

    ‘’Il se rendait jusqu’à Ourossogui à bord d’une voiture sonorisée pour faire le même travail. A la sortie de la salle, on passait à la boulangerie d’à côté pour acheter du pain avant de rentrer à la maison. Par la suite, les prix ont été revus à la hausse avec un seul film à 100 francs, au lieu de deux avant’’, explique Diaw qui sert à Nguidjilone.

    Pour lui, c’est l’avènement des cassettes-vidéos qui a contribué à la disparition de la salle de cinéma, plaidant pour la construction d’une nouvelle infrastructure cinématographique dans la commune.   

    Père Chémaille, père du cinéma muet et cinéma ambulant

    Bien avant la construction d’une salle de cinéma dans la ville, les Matamois suivaient déjà des films à travers le ‘’cinéma ambulant de Bakel’’. Ce promoteur quittait Bakel, dans la région de Tambacounda pour faire des projections de films à Matam, explique Abdoul Yirim Ndiaye, acteur de développement qui s’active également dans la culture.

    ‘’Il mettait des bâches, avec des entrées payantes dans un endroit de la ville. Au fil des années, il y a eu des évolutions avec l’arrivée d’un opérateur économique nommé Simon Obeyka, un libano-syrien qui a eu à installer un cinéma éphémère dans une maison, à l’actuel angle Fadel, ex-Petersen jusque dans les années 1975’’, ajoute cet habitant du quartier Tantadji.

    D’après lui, c’est avec ce dernier que les Matamois ont commencé à voir des films sénégalais tels que ‘’Borom Sarret’’ (1963), ‘’Le Mandat’’ (1968), Guélwaar (1992) du réalisateur sénégalais Ousmane Sembene. 

    Le cinéma ambulant de ‘’Bakel’’ était installé au niveau de la cour du centre culturel de l’époque devenu aujourd’hui le CDEPS de Matam. En période d’hivernage, c’est la grande salle du centre qui était utilisée pour projeter des films, renseigne-t-il.

    Aboul Yirim Ndiaye, étant plus jeune a été aussi témoin de l’existence du cinéma muet initié par un receveur qui, à l’aide de son appareil cinématographique mettait des films à la Poste de Matam avec des entrées payantes.

    Quelques années plus tard, un religieux du nom de Père Chémaille avait installé un cinéma devant l’Eglise pour permettre aux amoureux du cinéma de regarder des films gratuitement.

    ‘’Avec le Père Chémaille, nous suivions des films documentaire et d’animation comme ‘’Les aventures de Tintin’’ une série de dessin animé belge. Pour le cinéma ambulant, y avait des films hindous, westerns tel que ‘’Django’’ du réalisateur Sergio Corbucci (Italo-espagnol), des Cow-boys américains’’, se rappelle Ndiaye.

    Selon lui, avec des amis, ils trafiquaient des billets ou utilisaient le ticket d’un autre pour entrer dans la salle.

    AT/FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / ‘’Thiaroye 1944’’ : ‘’Ce n’est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés’’, estime Ousmane Sonko

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / ‘’Thiaroye 1944’’ : ‘’Ce n’est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés’’, estime Ousmane Sonko

    Dakar, 29 juil (APS) – Le président de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, a estimé que ce n’était pas à la France de fixer ‘’unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés’’ suite à une décision de Paris de reconnaître, ‘’morts pour la France’’, six tirailleurs sénégalais exécutés par l’armée française à Thiaroye en 1944.

    ‘’Ce n’est pas à elle (la France) de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent’’, a déclaré Ousmane Sonko à travers ses réseaux sociaux, dimanche.

    L’Office national français des combattants et des victimes de guerre a reconnu, ‘’Morts pour la France’’, six tirailleurs sénégalais, dans une décision en date du 18 juin, rendue publique récemment. Il s’agit de quatre Sénégalais, un Ivoirien et un soldat de la Haute-Volta, devenue le Burkina Faso.

    Le 1er décembre 1944, plusieurs anciens combattants africains, de retour d’Europe après avoir participé à la Deuxième guerre mondiale, avaient été massacrés par des militaires français au camp de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise, pour avoir réclamé leurs arriérés de solde et prime de démobilisation.

    Ils réclamaient leurs arriérés de solde et prime de démobilisation, après avoir participé à la libération de la France sous l’occupation nazie.

    Communément appelés “tirailleurs sénégalais”, ces soldats venaient des colonies françaises d’Afrique, du Sénégal, du Bénin, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, de la Centrafrique, du Niger, du Gabon et du Togo.

    M. Sonko qui se revendique souverainiste et panafricaniste a toujours exigé ‘’le rétablissement de la vérité sur le nombre’’ de tirailleurs sénégalais tués à Thiaroye en 1944 et leur ‘’réhabilitation humaine, mémorielle et matérielle’’.

    Dans son message publié, dimanche, il a souligné que ce massacre sera désormais remémoré autrement.

    Il a demandé au gouvernement français de ‘’revoir ses méthodes, car les temps ont changé !’’.

    ‘’Thiaroye 44, comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais’’, a dit Ousmane Sonko au titre de président de Pastef-Les Patriotes.

    Selon lui, ‘’d’aucuns ont salué comme une grande avancée la décision des autorités françaises d’accorde leur +reconnaissance+ à six des soldats africains froidement abattus en 1944 au camp de Thiaroye par l’armée française. Une reconnaissance qui consiste à leur attribuer, à titre posthume, l’étiquette +mort pour la France+’’.

    Il se demande ‘’pourquoi cette subite prise de conscience alors que le Sénégal s’apprête à donner un nouveau sens à ce douloureux souvenir, avec la célébration du 80e anniversaire cette année ?’’

    Ousmane Sonko a déclaré que la France ‘’ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique’’.

    Le 26 juin dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, en Conseil des ministres, qu’un Comité ad hoc sera mis en place pour préparer la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais et africains en 1944, au camp de Thiaroye.

    ‘’Abordant le second point de sa communication, le Premier ministre a informé le Conseil que conformément à la décision de Monsieur le Président de la République d’organiser la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais et africains en 1944 au camp de Thiaroye, un Comité ad hoc chargé des préparatifs de l’événement sera mis en place. Le rapport de ce comité sera soumis à sa haute attention au mois de septembre 2024”, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Les événements ayant conduit au massacre d’anciens tirailleurs sénégalais à Thiaroye (banlieue dakaroise), en décembre 1944, ont été “tout simplement épouvantables, insupportables”, avait estimé le président français François Hollande en 2014 à Dakar.

     FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Rosso démarre ses Journées culturelles de solidarité le 6 août (organisateur)

    SENEGAL-CULTURE / Rosso démarre ses Journées culturelles de solidarité le 6 août (organisateur)

    Rosso, 28 juil (APS) – La Maison des cultures urbaines de Rosso dans la région de Saint-Louis (nord) organise les Journées culturelles de solidarité et de partage du 6 au 14 août dans cette localité située dans le département de Dagana, a-t-on appris de son directeur Moustapha Tall.

    Organisé en partenariat avec l’association TerEsperancia basée en France, cet événement va durer dix jours, a précisé l’organisateur. Cette manifestation culturelle et sociale regroupera un ensemble d’acteurs culturels, sanitaires, ainsi que des notabilités publiques.

    Des consultations gratuites, des dons de matériels médicaux, une sensibilisation sur les pathologies bucco-dentaires, des panels d’échanges sont également au menu de ces journées culturelles de solidarité et de partage.

    Des olympiades et des séances de danse sont aussi prévues durant ces journées culturelles de solidarité, selon Moustapha Tall.

    OG/AMD/MTN

  • SENEGAL-EDITION-LITTERATURE / Parution du recueil de poèmes ‘’Les larmes d’une pensée dédale’’ de l’écrivain-journaliste Bamba Mbaye

    SENEGAL-EDITION-LITTERATURE / Parution du recueil de poèmes ‘’Les larmes d’une pensée dédale’’ de l’écrivain-journaliste Bamba Mbaye

    Dakar, 26 juil (APS) – L’écrivain-journaliste Bamba Mbaye a annoncé, vendredi, la parution de son troisième recueil de poèmes intitulé ‘’Les larmes d’une pensée dédale’’ édité chez ‘’l’Harmattan Sénégal’’.

    Cet ouvrage  »prend la valeur d’un témoignage sur les caractéristiques sublimes d’Allah, celles du Prophète Muhammed (PSL), et celles de son guide spirituel Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la voie mouride », a écrit son préfacier, Sana Camara, professeur ordinaire de langues et littératures à Truman state university Kirksville en Missouri aux Etats-Unis.

    M. Camara souligne que les poèmes de Bamba Mbaye, contenus dans ce recueil,  »masquent une grande diversité de thèmes marqués de rancœurs, de regrets, de tristesse, mais aussi d’un amour de Dieu, d’une compassion et soin de son prochain ».

    Membre fondateur de l’Association des écrivains de la mouridiyyah, Bamba Mbaye a déjà publié ‘’Lettres à mon guide’’ (2021), ‘’Les paroles d’un œil curieux’’ (2022).

    Diplômé de l’université Gaston Berger de Saint-Louis en langue Espagnol et civilisations hispaniques, l’auteur est aussi, le directeur des programmes de la télévision Touba vision.

    FKS/ASB/AB

  • SENEGAL-CULTURE-SOUVENIR / L’écrivain Alphonse Raphaël Ndiaye avait plusieurs facettes, selon un officiel

    SENEGAL-CULTURE-SOUVENIR / L’écrivain Alphonse Raphaël Ndiaye avait plusieurs facettes, selon un officiel

    Dakar, 26 juil (APS) – L’écrivain et homme de culture, Alphonse Raphaël Ndiaye, décédé le 5 janvier 2023 à l’âge de 77 ans, était un homme aux multiples facettes, a souligné, vendredi, à Dakar, Bacary Sarr, le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique.

    ‘’Alphonse Raphaël Ndiaye était un homme aux multiples facettes, dont il n’est pas facile de dresser le portrait. Nous sommes venus pour témoigner et repenser notre conduite à l’honneur de ce que nous inspire cet enfant de Fadiouth’’, a-t-il déclaré lors d’une cérémonie organisée en hommage au défunt musicien et écrivain.

    Raphaël Ndiaye, c’est d’abord la culture méthodique constante du ‘’cousinage à plaisanterie’’, qu’il préférait appeler la ‘’parenté à plaisanterie’’, a expliqué M. Sarr non sans signaler que cette culture méthodique permettait de mettre en exercice l’art du vivre ensemble des peuples africains.

    ‘’De l’œuvre de Raphaël Ndiaye, nous avons beaucoup appris, un itinéraire qui l’a conduit de Fadiouth aux coins éloignés du monde, en quête de savoir et de liens pour aider à comprendre notre humanité’’, a fait remarquer le secrétaire d’Etat.

    Il n’a pas manqué de rappeler que Raphaël Ndiaye, était ‘’un poète, un éveilleur d’âmes d’une fine sensibilité portant dans son corps et son cœur, les pulsions héritées des poètes et poétesses sous-terroirs’’.

    A l’en croire, le défunt écrivain était en somme un homme d’une culture encyclopédique, doté du sens critique profond, et dévoué à la quête permanente de vérité et d’étapes.

    S’exprimant au nom de la famille, Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’archevêque de Dakar et petit frère de Raphaêl Ndiaye, a magnifié la vie d’un homme qui s’est ouvert au monde extérieur en fréquentant, d’abord l’école laïque de Joal, puis le lycée Malik Sy de Thiès, avant l’Université de Dakar. Ce qui l’amène à dire qu’il est  »un pur produit de l’école publique »

     ‘’’L’amour fraternel qui me lie à ce grand frère m’a valu d’être arrêté par la police en mai 1968 à Dakar et de séjourner même en prison pour non-respect de couvre-feu. Nos retrouvailles n’ont été que plus heureuses et plus fraternelles’’, a témoigné Mgr Ndiaye.

    Il a loué la vie d’un réfléchi, animé du souci de s’informer et de se former, tout en s’amusant parfois à jouer ‘’malicieusement à l’avocat du diable’’.

    Il a rappelé que Raphaël l’avait plusieurs fois interpellé sur des questions liées à la foi chrétienne notamment dans sa relation avec la tradition africaine.

    ‘’En fait, il portait en lui le souci d’être davantage édifié dans sa quête spirituelle’’, a-t-il poursuivi.

    Le président de la Communauté africaine de culture section Sénégal (CACSEN), le professeur Alpha Amadou Sy, s’est quant à lui, félicité de la présence de l’assistance, qui selon lui, ‘’témoigne d’une prise de conscience, que le décès de Raphaël Ndiaye renvoie à notre propre finitude’’.

    ‘’Elle atteste aussi de votre conviction sur laquelle, fixée pour la postérité, l’œuvre et le parcours des femmes et des hommes de la trempe de Raphaël Ndiaye, constitue un impératif républicain’’, a-t-il commenté.

    Il a évoqué l’importance pour la nation sénégalaise, ‘’aux assises encore incertaines d’avoir un vigoureux imaginaire’’, pour la construction d’une solide mémoire nationale.

    ‘’En dépit de sa notoriété, il était resté un homme modeste, pondéré, humble, mesuré d’un sens de l’écoute, d’une capacité remarquable à se fondre dans une équipe, dans un groupe, dans son village natal de Fadiouth, dans sa commune de Joal Fadiouth, mais surtout dans l’univers sérère’’, a soutenu, la maire de la commune de Joal Fadiouth, Aïssatou Sophie Gladima.

    Homme de la culture, Alphonse Raphaël Ndiaye, est auteur de plusieurs travaux de recherche et de publications, dont ‘’La place de la femme dans les rites au Sénégal’’, ‘’la communication à la base : enraciner et épanouir’’.

    Son dernier ouvrage publié chez l’harmattan en 2020 est le recueil de poèmes  »Lutteur de légende ».

    Artiste dans l’âme, il a aussi fait la musique et interprété des poèmes, en Français et en Sérère. Il est aussi connu comme l’inspiré auteur de l’hymne du baobab.

    Ses travaux et son engagement culturel, lui ont valu plusieurs distinctions notamment, celles de Chevalier de l’ordre des arts et lettres de la République Française en 1988 et du Sénégal en 2002.

    AMN/AKS/FKS/

  • SENEGAL-MUSIQUE / « Modou, joueur de hang », le grand retour

    SENEGAL-MUSIQUE / « Modou, joueur de hang », le grand retour

    Par Mamadou Yaya Kanté (APS)

    Dakar, 25 juil (APS) – De retour au bercail après une longue pérégrination intellectuelle et artistique entre l’Égypte et l’Europe, le musicien soufi-jazz sénégalais Modou Gaye fait de nouveau escale au pays avec de nouvelles inspirations, une volonté toujours plus déterminée de faire découvrir aux mélomanes un style musical teinté de références religieuses et qui se résume dans la pleine humanité d’une quête renouvelée de spiritualité.

    « Modou, le joueur de hang » s’est donné les moyens d’une traduction rénovée de son ambition en acquérant une nouvelle variante de son instrument fétiche, une sorte de tambour mélodique en métal.

    Il l’a fait adapter à des sonorités plus locales, tout en restant conforme à la musicalité unique de cet instrument, sa sensibilité particulière, sa tonalité rendue dans une grande spiritualité.

    Depuis 2001, Modou joue de cet instrument que le destin a placé sur son chemin et dont les sonorités se marient si harmonieusement avec les chants spirituels.

    Le hang est un instrument créé en Suisse en 2000 par Felix Rohner et Sabina Schärer. Il est la synthèse de plusieurs années de recherches inspirées par beaucoup d’autres instruments : gong, gamelan, ghatam, tambour, cloche, scie musicale, etc.

    « C’est un instrument de musique acoustique facile à jouer, aux sonorités identiques à celles de la cithare », explique le musicien sénégalais, présent au Sénégal l’année dernière pour des prestations pendant le ramadan.

    De nouveau revenu dans son pays natal pour présenter de « nouvelles tonalités du soufi-jazz au public », il a animé une résidence de création comportant cinq séances de répétition en dix jours, à Dakar.

    Ce travail a été clôturé par un showcase organisé, jeudi, au Grand Théâtre national Doudou-Ndiaye-Rose en perspective de nouvelles productions, qui, espère-t-il, lui vaudront d’être sollicité sur les scènes du Sénégal et du monde en attendant un nouvel album.

    Le tube « Sindidi », une réussite artistique

    « Le soufi-jazz, explique Modou Gaye, est un concept qui réunit la croyance, le zikr (invocation), les chants religieux et le jazz, un genre musical africain bien que né aux États-Unis. J’ai commencé à chanter dans les ‘dahira’ (associations confrériques) dès l’âge de huit ans, c’est ce qui explique mon penchant pour la musique spirituelle », s’est-il souvenu.

    Les chants religieux sont adaptés aux instruments de musique moderne dans beaucoup de pays comme l’Égypte, le Pakistan et le Sri Lanka, observe le fils de Serigne Sakhir Gaye, une figure emblématique de la communauté layène, une confrérie musulmane sénégalaise.

    « Pourquoi au Sénégal, on n’exploite pas cette piste pour vulgariser les poèmes des guides religieux soufis », s’interroge Modou Gaye en donnant en exemple son tube à succès « Sindidi » (2005), une adaptation musicale du poème éponyme de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), le fondateur du mouridisme, une autre importante confrérie musulmane sénégalaise.

    « ‘Sindidi’ m’a fait beaucoup voyager à travers le monde, ce morceau passe partout où je chante, partout où je vais, il a été une réussite artistique », confie Modou Gaye, dont la carrière a été retracée dans un documentaire de cinquante-deux minutes intitulé « Modou, le joueur de hang ».

    Cette production datant de 2006 porte sur les pérégrinations d’un jeune musicien soufi insatisfait et en quête d’un signe du ciel qui lui est finalement venu des vertus d’un instrument particulier, le hang.

    « C’est un instrument que j’attendais toute ma vie et qui m’a permis de travailler en deux ans ce que je comptais réaliser en dix ans », avait expliqué Modou Gaye à l’APS.

    La quête d’une « musique silencieuse »

    Il est peut-être le premier Sénégalais, sans doute aussi le premier Africain, à jouer de cet instrument qu’il s’amuse à comparer à « une soucoupe volante » ou à « une bombe ».

    Modou Gaye a vécu au Caire pendant plusieurs années, au début des années 2000. Une période déterminante pour sa carrière qui a profité de la vitalité de la vie artistique nocturne cairote.

    Il a eu l’occasion de se produire avec de grands musiciens, dans le cadre du festival « Les Nuits du ramadan » notamment, des moments rêvés, au cours desquels il s’est entraîné à chanter toutes sortes de poésies soufies en arabe.

    La démarche artistique de Modou Gaye trouve sa justification dans la volonté de partager avec le monde une éducation artistique et une spiritualité qu’il tient notamment de son père, Serigne Sakhir Gaye, maître layène du chant religieux et poète réputé.

    La perspective de Modou Gaye est de se donner, par la grâce de cet héritage familial, les moyens de représenter partout son père et maître, sans renoncer pour autant à d’autres influences, synthèse de différentes cultures et religions.

    Modou Gaye cherche à mixer et à harmoniser des airs jazzy à d’autres types de sonorités, orientales et modernes, inspirées de ses multiples voyages et rencontres artistiques.

    « Le soufisme, c’est mon éducation, le jazz mes origines » africaines, a l’habitude de clamer ce musicien. Selon lui, le but ultime du soufi-jazz est d’arriver à « une musique silencieuse » correspondant à l’harmonie du monde tout à ses débuts.

    MYK/BK/FKS/ESF

  • SENEGAL-ITALIE-LITTERATURE / Lancement à Dakar de la dixième édition du  »Prix international de poésie Léopold Sédar Senghor »

    SENEGAL-ITALIE-LITTERATURE / Lancement à Dakar de la dixième édition du  »Prix international de poésie Léopold Sédar Senghor »

    Dakar, 24 juil (APS)– La dixième édition du ‘’Prix international de poésie Léopold Sédar Senghor’’ a été lancée à Dakar, a t-on appris de son fondateur, Cheikh Tidiane Gaye, un enseignant originaire du Sénégal naturalisé italien.

    Dans un entretien avec l’APS, M. Gaye a précisé que ce lancement, effectué mardi dans les locaux du secrétariat d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, ouvre l’appel à candidatures dont la clôture est prévue le 30 novembre prochain.

    Lors d’une visite à l’APS en compagnie du pro-recteur de l’Académie des arts et sciences philosophiques de Bari, Massimo Massa, l’écrivain sénégalais en langue italienne est largement revenu sur cette dixième édition qui se tiendra au mois de mai à Milan, en Italie.

    ‘’L’objectif de cette visite au Sénégal [du 21 au 26 juillet], c’est le lancement de la dixième édition du prix international de poésie Léopold Sédar Senghor, qui se tiendra à Milan en Italie, au mois de mai 2025. Nous avons décidé de revenir à la source pour impliquer le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le gouvernement du Sénégal’’, a expliqué M. Gaye.

    Cheikh Tidiane Gaye a souligné qu’il est certes le fondateur du prix international de poésie Léopold Sédar Senghor, créé il y a neuf ans et suivi par plus de ‘’trois mille poètes dans le monde’’,  mais ‘’il est important, selon lui, de se remettre à l’institution, à ceux qui nous gouvernent’’.

    Le prix international de poésie Léopold Sédar Senghor, organisé chaque année en Italie, promeut ‘’ la paix, la liberté et l’amour entre les peuples par le biais de la poésie’’.

    Il vise aussi à  »promouvoir la vision et à diffuser les œuvres du grand poète Léopold Sédar Senghor’’.  En effet, explique l’écrivain, ‘’Senghor n’appartient pas seulement à sa ville Joal ou au Sénégal ou à l’Afrique. Senghor est un humaniste. On doit être fier de promouvoir sa pensée, ses écrits et sa philosophie’’.

    Le prix est ouvert à tous les poètes âgés de plus de 18 ans et qui écrivent en italien et en français. Il signale que cinq sessions sont ouvertes aux candidats dont deux sessions dédiées à la langue française. Cinq lauréats seront désignés à l’issue du concours en plus de la session dédiée aux manuscrits en langue italienne dont l’ouvrage sera produit par l’académie Léopold Sédar Senghor, mise en place grâce au prix.

    ‘’Cette académie vise à satisfaire le désir de Léopold Sédar Senghor qui était de mettre la culture comme une matrice importante primordiale pour le développement d’un pays’’, a dit Cheikh Tidiane Gaye.

    Le jury international sera présidé par l’écrivain Pape Khouma, premier Sénégalais ayant publié en italien en 1987, a fait savoir le fondateur du prix, qui invite les poètes sénégalais à y participer en masse.

    L’année dernière, le grand prix international de poésie Léopold Sédar Senghor dans la catégorie  »Section E : Environnement et Migration”, a été remporté par le Sénégalais Fara Ndiaye pour son poème  »Les arbres sont des poèmes d’amour’’.

    Cheikh Tidiane Gaye a annoncé qu’une innovation sera apportée cette année avec l’organisation, la veille de la remise du prix, d’une conférence internationale sur Senghor, le premier président de la République du Sénégal indépendant, 1960-1981.

    Le fondateur du prix international de poésie Léopold Sédar Senghor a tiré un bilan ‘’positif’’ des neuf années d’existence du prix, estimant qu’il a acquis une renommée mondiale

    ‘’C’est un parcours qui décline dix ans d’activités qui promeut l’italophonie, la francophonie, le rayonnement de la culture sénégalaise, africaine. Nous avons eu des récipiendaires de Haïti, Martinique, etc. Nous recevons des participations de la Suisse, de l’Espagne, du Maroc, Algérie, Mauritanie, du Mali, Congo, Madagascar. Ce prix peut m’échapper car ayant une dimension mondiale », a t-il souligné.

    Il s’est réjouit d’organiser un tel prix important qui fait ‘’ l’éloge du nom de Senghor’’

    Cheikh Tidiane Gaye a aussi annoncé la mise en place, dès décembre prochain, de trois prix pour la paix.

    ‘’J’ai signé il y a deux mois un accord avec l’Académie des arts et sciences philosophiques de Bali pour la mise en place de trois prix à remettre à trois hautes personnalité qui vont promouvoir la paix. Les prix sont baptisés Nelson Mandela, Mahatma Gandhi, Martin Luther King et seront remis à des gens de moralité qui se seront distingués à travers leur engagement pour la promotion de la paix dans le monde’’, a expliqué M. Gaye.

    L’écrivain sénégalais en langue italienne a été nommé ‘’Ambassadeur de la paix’’ par les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès, une distinction qu’il dit avoir reçu dans les locaux de ce fleuron de la culture sénégalaise créé par Léopold Sédar Senghor en 1966.

    M. Gaye organise chaque année au mois de mars la journée mondiale de la poésie pour promouvoir la paix à travers l’écriture de poème. Une anthologie est d’ailleurs publiée cette année.

    FKS/OID/SBS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Dix-huit réalisateurs et producteurs de cinéma formés par le programme ‘’Up courts métrages’’

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Dix-huit réalisateurs et producteurs de cinéma formés par le programme ‘’Up courts métrages’’

    Dakar, 24 juil (APS) – Dix réalisateurs et huit producteurs de cinéma ont reçu leurs diplômes dans le cadre de la septième édition du programme panafricain de formation aux métiers du cinéma dénommé ‘’Up courts métrages’’ et initié par la maison de production sénégalaise ‘’Cinékap’’, a constaté l’APS.

    Les parchemins leur ont été remis au cours d’une cérémonie organisée, mardi, au cinéma Canal Olympia, à Dakar. Les récipiendaires viennent du Sénégal, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Cameroun.

    Ils ont été incubés pendant dix mois avec différents modules liés aux langages, aux codes, techniques et règles du cinéma, mais aussi à l’histoire du 7e art, indiquent les organisateurs.

    ‘’Nous leur donnons des outils nécessaires pour raconter nos histoires au monde entier. Et le numérique offre des opportunités pour la diffusion et la valorisation de nos contenus’’, a expliqué le directeur de Cinékap, le producteur Oumar Sall.

    Il estime que ces apprenants seront maintenant en mesure de toucher une large audience et de faire rayonner les cultures africaines sur la scène internationale

    Pour lui, ‘’cette formation leur permet de rester à la pointe des innovations technologiques et des tendances du secteur culturel’’.

    Ces 18 nouveaux diplômés portent à 100 le nombre de cinéastes filles et garçons formés à Cinékap, précise Oumar Sall.

    Cette promotion, baptisée du nom du doyen des cinéastes sénégalais Ben Diogoye Bèye, a permis à Cinékap de rendre un vibrant hommage à ‘’cet icône’’ du cinéma sénégalais, voire africain.

    La cérémonie a eu lieu en présence de l’ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal, Saïdou Maïga, des représentants du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture et des formateurs.

    La leçon inaugurale, axée sur le thème ‘’Cinéma et citoyenneté’’, a été animée par le professeur Djiby Diakhaté.

    La session 2024-2025 du programme ‘’Up Courts Métrages’’ a été officiellement lancée au terme de la cérémonie de remise des diplômes.

    KM/FKS/ASG/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dakar, hôte de la Grande nuit du conte, vendredi

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dakar, hôte de la Grande nuit du conte, vendredi

    Dakar, 23 juil (APS) – L’édition 2024 de la Grande nuit du conte se tiendra, vendredi, à partir de 19 heures 30, au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, a-t-on appris des organisateurs.

    Cet événement qui s’inscrit dans le cadre du festival « La Grande Parole Invite (GPI)’’ sera axé sur le thème ‘’Enfants d’Afrique unis pour le développement’’.

    Il enregistrera la participation de plusieurs conteurs venus de la sous-région, notamment de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Burkina, du Niger, etc.

    La grande nuit du conte a pour entre autres objectifs de  »rassembler tous les enfants d’Afrique », a déclaré, mardi, l’initiateur de la rencontre, Dr Massamba Guèye.

    S’exprimant lors d’une conférence de presse, Dr Guèye, a ajouté qu’il s’agira de montrer un spectacle luxueux, de haute facture, de parole, sur ce qui se fait au Burkina, au Mali, etc.

    L’évènement sera également marqué par la tenue d’ateliers visant à permettre aux enfants de pouvoir parler en public, a indiqué Dr Massamba Guèye.

    ‘’Nous avons cet atelier sur trois jours avec le forum civil, pour utiliser le conte au service de la promotion du civisme fiscal, permettre aux enfants de raconter à leurs parents qui ne savent pas lire, c’est quoi les impôts’’, a t-il expliqué.

    ‘’Nous aurons les jeunes conteuses que nous avons formées depuis 16 années et qui sont d’une qualité extraordinaire’’, a annoncé Dr Massamba Guèye, promettant un spectacle de deux heures avec la lumière, la musique et la vidéo pour  »rendre hommage à toutes les grandes figures du pays’’.

    AMN/SBS/OID

  • SENEGAL-CAMEROUN-MEDIAS / Prix francophilie des médias : Amadou Moustapha Dieng de Sud Fm distingué à Yaoundé

    SENEGAL-CAMEROUN-MEDIAS / Prix francophilie des médias : Amadou Moustapha Dieng de Sud Fm distingué à Yaoundé

    Dakar, 23 juil (APS) – Amadou Moustapha Dieng, journaliste culturel à la radio Sud Fm, a remporté le prix spécial radio de l’édition 2024 du  »Grand Prix francophilie des médias”, initié par le Réseau des journalistes culturels du Cameroun (RJ2C), a appris l’APS du président de l’Association des journalistes culturels du Sénégal (APCS), Alioune Badara Mané, lundi.

    Amadou Moustapha Dieng de Sud Fm, qui est par ailleurs le secrétaire général de l’APCS, s’est imposé devant 20 confrères de radios africains, a indiqué M. Mané par téléphone depuis Yaoundé, la capitale du Cameroun, où il séjourne.

    Il précise que lui-même a reçu à titre honorifique le ‘‘Grand prix francophilie des médias’’ pour ‘’services rendus à la culture’’.

    ‘’C’est un prix hors compétition qui m’a été décerné par les organisateurs à ma grande surprise’’, a dit le journaliste de Seneweb.

    Sur les 50 journalistes finalistes de cette édition, treize ont été distingués.

    Le ‘’Grand prix francophilie des média’’ 2024 est revenu au journaliste algérien Redha Menassel de radio Alger Channel 3 pour son reportage intitulé  »La lutte contre l’impérialisme vestimentaire et le combat pour la réappropriation de l’identité  africaine ».

    Le jury était présidé par la journaliste française Maria Alonso de Radio France internationale (RFI).

    L’évènement, organisé du 15 au 21 juille,t à Yaoundé, était placé sous le thème de la mode africaine.

    La rencontre a été marquée par des forums, des ateliers, des projections de films et une compétition dans différentes catégories, dont la presse écrite, la presse digitale, le photojournalisme, la radio et la télévision.

    Fondé en 2012, le Grand prix francophilie des médias vise ”la reconnaissance et la célébration des talents journalistiques et des professionnels des médias”, a indiqué l’initiatrice, la journaliste camerounaise G-Laurentine Assiga,G-Laurentine Assiga.

    Palmarès 2024 :

    • Grand prix francophilie des médias : Redha Menassel (Algérie)
    • Premier prix Tv : Narcisse Oum (Cameroun)
    • Prix spéciaux Tv william Mbiappa et Xavier Ongolo (Cameroun)
    • Sous catégorie presse radio : Anicet Essiane (Cameroun)
    • Prix spéciaux presse radio : Elthon Djeutcha (Cameroun) et Amadou Moustapha Dieng (Sénégal)
    • 1er prix spécial presse écrite Laurence Okala (Cameroun)
    • 2e prix spécial presse écrite : Christian Guehie (Côte d’ivoire)
    • 3e prix spécial presse écrite : Mamadou Oury Diallo (Guinée Conakry)
    • 1er prix presse digitale Christian William Kakoua (Cameroun)
    • Prix spécial du jury presse digitale : Marc Ndjié (Cameroun)
    • Prix photojournalisme : Thibault d’Alteroche (France)

    FKS/ASG/OID