Catégorie : Culture

  • SENEGAL-MEDIAS-CINEMA / La RTS entame la diffusion d’une série de documentaires consacrés à des figures emblématiques du pays

    SENEGAL-MEDIAS-CINEMA / La RTS entame la diffusion d’une série de documentaires consacrés à des figures emblématiques du pays

    Dakar, 19 juin (APS) – La Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) a entamé la diffusion d’une série de films et documentaires sénégalais consacrés à des grandes figures politiques et historiques du pays, pour faire davantage connaître un pan de l’histoire du Sénégal au grand public, a-t-on appris du directeur général de la télévision publique, Pape Alé Niang.

    « J’ai initié une politique d’ouverture de nos portes à tous les producteurs pour qu’ils diffusent leurs films sur la RTS, ce qui permettra de mieux faire connaître ces figures emblématiques pour une réappropriation de notre histoire », a-t-il dit lors d’un entretien téléphonique.

    Le Sénégal regorge de grands producteurs et dispose d’une importante production de films depuis l’avènement du Fonds de promotion de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel (Fopica), selon M. Niang.

    Il dit avoir pris cette initiative pour  »faire connaitre ces films, une partie de notre histoire, mais aussi faire connaitre les producteurs et réalisateurs sénégalais ».

    Le DG de la RTS a précisé que ce sont des films « en fin de saison » qui ont terminé leur circuit en salles et dans les festivals.

    Le documentaire  »Essamay:Bocandé, la Panthère » de Maky Madiba Sylla, réalisé en hommage au défunt footballeur sénégalais Jules François Bocandé, a ainsi été déjà diffusé sur la RTS.

    Il en est de même du film « Omar Blondin Diop, le révolté » du réalisateur Djeydi Djigo, diffusé le dimanche 9 juin dernier, qui revient sur la mort de ce révolutionnaire en prison à Gorée, le 11 mai 1973, pendant le règne du président Léopold Senghor, au pouvoir de 1960 à décembre 1980.

    D’autres films documentaires tels que « Président Dia » et « Kemtiyu Seex Anta » du réalisateur Ousmane William Mbaye devraient être diffusés bientôt sur la RTS, de même le film documentaire « Valdiodio Ndiaye, un procès pour l’histoire », de la réalisatrice française d’origine sénégalaise Amina Ndiaye Leclerc.

    Ce documentaire revient sur le procès de 1963 consécutif à la crise politique de 1962 qui a consacré la chute du président du Conseil du gouvernement d’alors, Mamadou Dia.

    La réalisatrice Amina Ndiaye-Leclerc exhume, à travers son film, une partie de l’histoire politique du Sénégal post-indépendance pour réhabiliter la mémoire de son père, Valdiodio Ndiaye.

    Le film intitulé « Dansokho : Il chantait rouge » de Maky Madiba Sylla, qui retrace, en grande partie, le parcours et les convictions du défunt ministre et secrétaire général du Parti pour l’indépendance et du travail (PIT) du Sénégal, est aussi programmé par la télévision publique..

    Son documentaire « El Maestro Laba Socé » retraçant le parcours de cet artiste atypique qui a connu le succès partout où il est passé est aussi dans la grille des programmes de la télévision nationale.

    Pape Alé Niang a annoncé aussi que des discussions ont été entamées avec la réalisatrice Katy Léna Ndiaye pour son film « Une histoire de FCFA ».

    « La RTS ne cherche pas d’argent dans cette affaire, vous voyez qu’il n’y a pas de sponsor », a-t-il insisté.  »J’appelle tous les réalisateurs et producteurs, j’en ai discuté avec certains, c’est la télévision nationale qui a obligation à diffuser leurs films. Ce sont des personnalités de notre histoire souvent ignorées ».

    Selon le directeur général de la RTS, la plupart des réalisateurs ont comme télédiffuseur la RTS pour prétendre au financement du Fopica.

    Pape Alé Niang, nommé DG de la RTS à la faveur du changement de régime intervenu le 24 mars dernier, dit vouloir répondre à une complainte des réalisateurs qu’il a souvent entendue lorsqu’il animait l’émission « Samedi Mag » sur la 2STV (télévision privée).

    « Un acte noble », selon des réalisateurs

    « Montrer des films sénégalais et africains à la télévision nationale est un acte noble. Nous sommes heureux chaque fois que la RTS diffuse nos films (…) », a réagi le réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye, joint depuis Paris (France) où il séjourne.

    Il a confirmé que le DG de la RTS l’avait contacté. « Il m’a dit +la RTS veut diffuser les portraits de personnages leaders sénégalais…+, il était très intéressé par le film +Président Dia+. La RTS n’ayant pas Président Dia, je lui garantissais de lui envoyer un fichier broadcast […] ».

    Ousmane William Mbaye a signalé que la RTS avait acquis les droits de deux diffusions de la version française et celle sous-titrée en wolof de « Kemtiyu Séex Anta… », le film dédié au parcours du savant sénégalais Cheikh Anta Diop et parrain de l’université de Dakar.

    « Elle n’a diffusé le film qu’une seule fois », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il trouve que la RTS bien fait la publicité des films. Il s’y ajoute, selon lui, que les bandes-annonces de la Télévision publique sont bien mises en valeur.

    Maky Madiba Sylla salue lui aussi cette « excellente nouvelle de voir leurs œuvres passées à la télévision nationale ».

    « C’est ce que l’on a toujours souhaité. À chaque fois qu’on fait des films, ils sont vus à l’étranger, mais il y a très peu de chance qu’ils soient vus au Sénégal », a dit Maky Madiba Sylla, soulignant que son film sur  »Laba Socé » a été diffusé dans 53 pays à travers la chaîne de télévision cryptée française Canal +.

    « Le fait de savoir que ce film va passer sur la télévision nationale de mon pays, c’est un véritable bonheur, parce que les Sénégalais vont enfin le découvrir, c’est un pan de notre histoire musicale et c’est génial de pouvoir le partager avec le public », se réjouit-il.

    Il salue la démarche du nouveau directeur général de la RTS, Pape Alé Niang qui, selon lui, a compris l’importance que les œuvres et les réalisateurs sénégalais ont pour le grand public.

    Le réalisateur suggère toutefois qu’il y ait une éducation du public au cinéma, car la majorité ne sait pas ce qu’est un film cinéma ou un documentaire.

    Il a proposé aussi que la diffusion des films soit suivie de séances de discussion sous forme de table ronde pour mieux éclairer le public du petit écran.

    Le DCI salue la volonté du nouveau DG de la RTS

    Le directeur général de la cinématographie, Germain Coly, a salué la volonté du nouveau directeur général de la RTS, qui, selon lui, résout « un problème crucial » avec la diffusion de la production de films sénégalais.

    Les films sénégalais, dit-il, « avaient du mal à être vus par les Sénégalais alors qu’ils avaient une aura à l’étranger ».

    « J’apprécie cette initiative du DG de la RTS qui va permettre de montrer les films financés depuis 2014 par le Fopica, c’est une production énorme. Les films en fin d’exploitation en salle seront ciblés », précise-t-il.

    Selon le DCI qui joue le rôle de facilitatrice entre la RTS et les ayants droit des films, les films documentaires, courts métrages et longs métrages seront diffusés par la télévision nationale dans le cadre de cette initiative.

    « C’est un partenariat gagnant-gagnant, nous travaillons ensemble pour montrer les productions sénégalaises », a dit Germain Coly.

    FKS/ASB/AKS/BK/ADL

  • SENEGAL-RELIGION-INCIDENTS / Madina Gounass : le général Jean Baptiste Tine plaide pour un apaisement après une rencontre avec le khalife

    SENEGAL-RELIGION-INCIDENTS / Madina Gounass : le général Jean Baptiste Tine plaide pour un apaisement après une rencontre avec le khalife

    Kolda, 18 juin (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, général Jean Baptiste Tine, a plaidé mardi auprès du khalife général de Madina Gounass, pour un apaisement après les affrontements ayant opposé lundi deux communautés religieuses après la prière marquant la célébration de la Tabaski.

    ‘’Nous sommes venus ici aujourd’hui pour renforcer les liens et réitérer ma demande faite hier [lundi] au Khalife pour apaiser les esprits et baisser la tension, et il a accepté. C’est pourquoi j’ai effectué le déplacement pour consolider les acquis et encore demander le retour au calme’’, a déclaré le général Tine.

    Arrivé à Madina Gounass mardi en fin de matinée, le ministre de l’Intérieur a insisté pour un retour au calme et à la sérénité dans la cité religieuse, où la prière de l’Aid-el-Kébir a été émaillée de violences.

    Le ministre de l’Intérieur, qui a rencontré le khalife général de Madina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, sera aussi reçu par le Khalife général du Fouladou, Thierno Mounirou Baldé.

    Lundi, des affrontements ont opposé les disciples des deux communautés, faisant un mort, des blessés, des dégâts matériels et des arrestations.

    Les affrontements ont démarré à la fin de la prière de Tabaski, alors que le Khalife de Madina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, regagnait son domicile en compagnie de ses disciples.

    La procession aurait été attaquée par des membres d’une autre communauté religieuse, provocant des affrontements.

    Des maisons ont été attaquées, des lieux de commerce vandalisés, des véhicules caillassés, selon des témoins.

    La personne qui a été tuée revenait d’un champ, a confié une source administrative, soulignant qu’elle a été prise à partie par un groupe d’individus.

    La gendarmerie est intervenue et a procédé à des arrestations. Elle a renforcé son dispositif à Madina Gounass où se sont rendus le gouverneur de la région de Kolda, Saer Ndaw, et le préfet de Vélingara.

    Lundi, le khalife de Madina Gounass, par la voix de son porte-parole, a appelé au calme.

    MG/ASG

     

  • SENEGAL-SOCIETE / Vélingara: un mort dans des affrontements entre deux communautés religieuses

    SENEGAL-SOCIETE / Vélingara: un mort dans des affrontements entre deux communautés religieuses

    Kolda, 17 juin (APS) – Une personne a été tuée, lundi, à Madina Gounass, dans le département de Vélingara, lors d’affrontements entre deux communautés religieuses, a t-on appris de sources concordantes.

    Les affrontements ont démarré à la fin de la prière de Tabaski alors que le Khalife de Madina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, regagnait son domicile accompagné de ses disciples.

    La procession aurait été attaquée par des  membres d’une autre communauté religieuse, provocant des affrontements.

    Des maisons ont été attaquées, des lieux de commerce vandalisés, des véhicules caillassés, selon des témoins.

    La personne qui a été tuée revenait d’un champ, a confié une source administrative, soulignant qu’elle a été prise à partie par un groupe d’individus.

    La gendarmerie qui est intervenue a procédé à des arrestations et renforcé son dispositif à Madina Gounass où se sont rendus le gouverneur de la région de Kolda, Saer Ndaw, et le Préfet de Vélingara.

    Le Khalife de Madina Gounass, par la voix de son porte-parole, a appelé au calme.

    MG/OID

  • SENEGAL-FRANCE-MONDE-CULTURE / Dakar, hôte d’une exposition collective de travaux résonnant avec les métiers d’art

    SENEGAL-FRANCE-MONDE-CULTURE / Dakar, hôte d’une exposition collective de travaux résonnant avec les métiers d’art

    Dakar, 14 juin (APS) – Les galeries  »19 M hors murs », une initiative de la Maison de couture française  »Chanel », ont lancé, jeudi, à Dakar, une exposition collective des travaux des personnalités et structures créatives dont les pratiques résonnent avec les métiers d’art.

    Cette exposition qui se tient du 14 juin au 14 juillet enregistre la participation de plusieurs artistes et artisans du Sénégal, de la France, entre autres.

    Elle propose plusieurs objets ainsi que des ateliers individuels notamment celui de la broderie de l’ancien joueur de rugby professionnel Français, Aristide Barraud, ou encore les mannequins surdimensionnés en bronze, en filigrane et en cuire, de la créatrice Khadija Bâ Diallo, entre autres.

    Parmi ces œuvres d’art, on dénombre également des sacs en produits recyclés, baskets, chaussures, le recyclage des déchets digitaux, des tableaux et autres articles.

    Au mois de janvier, Chanel a ouvert une galerie du  »19 M à Dakar » pour mettre en parallèle les métiers d’art sénégalais et français, a expliqué à des journalistes, la directrice du développement de la structure, Hélène de Buhrene.

    Selon elle, l’intérêt est de pouvoir offrir aux jeunes des moments d’initiations aux métiers de la botterie cordonnerie, du tissage, de la couture et la broderie.

    ‘’A travers la formation que nous avons offerte aux jeunes, on voulait démontrer qu’on n’est pas obligé de faire des études supérieures pour trouver un biais intelligent et gagner sa vie’’, a-t-elle indiqué.

    Elle a rappelé que dix-huit programmes de formation ont été mis en place et validés par le ministère de la Formation Professionnel, pour former des jeunes à partir du mois de septembre.

    Dans la mode depuis dix ans, Khalil Cissé, qui tient son shop au niveau de la galerie, souligne l’importance de la collaboration entre artiste, dans une ‘’dynamique de recyclage’’.

    ‘’C’est à partir des produits recyclés, d’articles ou des matières destinées à la poubelle, que les artistes ont travaillé. On a, à peu près, une douzaine de designers sénégalais, qui font naturellement du recyclage’’, a-t-il soutenu.

    Il a noté que ces produits exposés vont de l’artistique au portable, car pouvant se mettre en scène, dans les films, etc.

    Pour l’artiste Khadija Bâ Diallo, ces œuvres en bronze s’inspirent de la culture sénégalaise.

    ‘’On détourne souvent tout ce qui concerne la culture sénégalaise. Le boubou qu’on remet au goût du jour, les accessoires, etc., les œuvres sont inspirées un peu de la silhouette du Grand Serigne de Dakar qui met beaucoup de superposition’’, a-t-elle expliqué.

     »Ce sont des boubous, des choses qui sont un peu démodées, qu’on remet à jour, des bijoux, la broderie à la corneille, le filigrane, etc.’’, a-t-elle ajouté.  

    ‘’L’espace digital de l’exposition, pousse quant à lui, à une réflexion sur comment on devait recycler les déchets digitaux que nous avons l’habitude de laisser dans les serveurs, les bases de données, le téléphone, etc.’’, a soutenu Djibril Thiam, médiateur culturel de l’artiste multidisciplinaire, designer, Linda Dounia.

    Il a estimé que cette exposition demeure une réflexion poussant tout le monde à penser à recycler les matériels digitaux, pour contribuer à la réduction de la pollution.

    ‘’On est venu accompagner et montrer à quel point l’art peut jouer un rôle capital dans international du Sénégal’’, a, pour sa part, fait valoir le directeur général du Fonds de financement de la formation professionnel (3FPT), Dr Baba Amadou Bâ.

    AMN/FKS/ADL/OID

     

  • SENEGAL-PATRIMOINE-PERSPECTIVES / Bassirou Diomaye Faye veut un programme national de développement des archives

    SENEGAL-PATRIMOINE-PERSPECTIVES / Bassirou Diomaye Faye veut un programme national de développement des archives

    Dakar, 13 juin (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a souligné la nécessité de réfléchir à la mise en œuvre d’un Programme national de développement des archives au Sénégal en vue d’en assurer une « conservation optimale ».

    Il abordait la question de la gestion du patrimoine et des archives nationales, mercredi, lors de la réunion du Conseil des ministres. 

    Le programme national de développement des archives sur lequel le gouvernement est appelé à réfléchir « doit accorder une place primordiale à l’édification d’une bibliothèque nationale, de bibliothèques régionales et départementales », a dit le chef de l’Etat.

    Il devra aussi accorder une place  à un « recrutement maîtrisé » d’archivistes et de documentalistes professionnels dans les ministères et autres entités publiques et parapubliques.

    « Enfin une lueur d’espoir ! Pourvu que cette déclaration du président Diomaye Faye soit suivie d’actions concrètes et qu’elle ne s’inscrive pas dans la liste des promesses non tenues de tous ses prédécesseurs », a réagi le directeur de l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    « De Senghor à Macky Sall, tous les présidents sénégalais ont exprimé le souhait de nous doter d’une bibliothèque nationale et d’une maison des archives du Sénégal », a écrit Moustapha Mbengue sur sa page Facebook.
    Il dit espérer que le président Diomaye Faye « puisse, au delà des déclarations, concrétiser ce projet si cher à la Nation », en parlant de la construction d’une bibliothèque nationale, de la maison des archives et du recrutement d’un personnel qualifié pour « s’occuper de notre mémoire institutionnel et de notre patrimoine documentaire ».

    FKS/SMD/BK/ADL

  • MONDE-SENEGAL-CULTURE / « OH Gallery » présente Viyé Diba à « Art Basel », en Suisse

    MONDE-SENEGAL-CULTURE / « OH Gallery » présente Viyé Diba à « Art Basel », en Suisse

    Dakar, 12 juin (APS) – La galerie « OH Gallery ! » de Dakar va exposer des oeuvres de l’artiste sénégalais Viyé Diba à la Foire internationale d’art contemporain de Bâle, en Suisse, du jeudi 13 au dimanche 16 juin prochains, a-t-on appris de sa directrice, Océane Harati.

    Après avoir présenté l’artiste Aliou Diack à cette « foire de validation » il y a deux ans, « OH Gallery ! », a fait le choix d’exposer cette année à cette foire sur un projet historique de Diba, « un maître » de l’art moderne sénégalais, a expliqué la galeriste dans un entretien téléphonique.

    « Viyé Diba est un maître artiste, un chercheur qui n’a pas peur de défier les pratiques contemporaines et qui plaide pour une plus grande conceptualisation artistique », a dit Océane Harati, depuis Bâle où elle séjourne dans le cadre de cette foire également appelée Foire internationale d’art contemporain « Art Basel ».

    Sept œuvres historiques de Viyé Diba, datant des années 1990 à 1998, vont être présentées à des collectionneurs et des musées devant prendre part à cette foire qui existe depuis 1970, pour le compte de la « section historique » de Foire internationale d’art contemporain « Art Basel ».

    L’édition de cette année de la Foire internationale d’art contemporain de Bâle va réunir 286 galeries de 40 pays, avec plus de 4000 artistes de tous les continents.

    « Dans cette proposition curatoriale, la galerie a rassemblé des œuvres majeures des années 1990, dont +Kangourou+, +Le Langage+ et +Choses au mur II et III+, fruits de plusieurs années de recherche, marquant un changement significatif dans l’approche artistique de Diba », explique Océane Harati.

    Selon Mme Harati, depuis près de 50 ans, l’artiste Viyé Diba a poursuivi une carrière très éloignée du marché de l’art, se consacrant entièrement à ses recherches et la production à petite échelle.

    Les oeuvres résultant de cette trajectoire ont été maintes fois exposées et certaines acquises par les musées.

    La galerie « OH Gallery »,  située au centre-ville de Dakar, abrite actuellement une collection individuelle de Viyé Diba sur les « archives textiles », des œuvres à travers lesquels l’artiste propose un questionnement de la société de consommation.

    Viyé Diba, attendu jeudi à Art Basel, salue « la dynamique » enclenchée par « OH Gallery », une galerie qui, dit-il, s’est battue pour être présente à cette foire de l’art.

    L’artiste annonce qu’il va y présenter ses œuvres des années 1990 à 2000 réalisées à partir de matériaux témoins de la déliquescence postcoloniale et coloniale, inspirés des « nouvelles configurations économiques avec cette économie de survie développé après les plans d’ajustements structurels ayant frappé nos pays ».

    L’artiste dit poursuivre un objectif précis à travers sa participation à cette foire, à savoir amener le monde à porter un regard sur son travail.

    « Il est important à ce niveau de mon travail, d’avoir un regard du monde. J’ai été parmi les premiers Africains à être coté’ », dit au bout du fil, le lauréat du Grand-Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar en 1998.

    Viyé Diba est diplômé de l’Ecole normale supérieure d’éducation artistique de Dakar et de l’Ecole pilote internationale d’art et de recherche de la Villa Arson (Nice).

    Il a ensuite obtenu un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de géographie à l’université de Nice, sur le thème « santé et esthétique urbaines ».

    Diba a enseigné à l’Ecole nationale des arts de Dakar, où il a aidé à former plusieurs générations d’artistes.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE / Décès de Mansour Dieng, fondateur du magazine Icône

    SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE / Décès de Mansour Dieng, fondateur du magazine Icône

    Dakar, 11 juin (APS) – Le fondateur du magazine Icône, Mansour Dieng, est décédé, mardi, à Dakar, des suites d’une longue maladie, a appris l’APS de plusieurs sources médiatiques.

    Spécialiste de l’édition, M. Dieng était l’un des précurseurs de la presse people au Sénégal.

    ABB/AB/OID

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-AFRIQUE-CULTURE / L’IFAN réceptionne une collection de près de 500 enregistrements sonores de tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale

    SENEGAL-ALLEMAGNE-AFRIQUE-CULTURE / L’IFAN réceptionne une collection de près de 500 enregistrements sonores de tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale

    Dakar, 11 juin (APS) – Le directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Baïla Ndiaye, a reçu, mardi, une collection de près de 500 enregistrements sonores, des métadonnées et des fiches des tirailleurs sénégalais mobilisés dans les colonies françaises et prisonniers de la Première Guerre mondiale en Allemagne.

    Ce lot d’archives sonores où on entend des voix de soldats déplorant les conditions météorologiques et leur désir de terminer leur mission pour rentrer dans leur pays a été remis par le docteur Christopher Li, responsable des archives au centre pour la technologie culturelle de l’Université Humboldt de Berlin.

    Il était accompagné par la chercheuse allemande Alina Januscheck, anthropologue culturelle et sociale spécialisée dans la culture matérielle dans les archives.

    Ces enregistrements de soldats africains réalisés lors de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 offre du son, mais aussi, selon le directeur de l’IFAN, des données sur ces tirailleurs.

    ‘’Ces voix des tirailleurs sénégalais permettent de retracer l’histoire, d’analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l’évolution du langage et de préserver la mémoire collective’’, a indiqué le directeur de l’IFAN.

    ‘’L’objectif derrière, a dit M. Ndiaye, était un projet linguistique, mais il avait une approche aussi coloniale » qui explique qu’à leur niveau [l’Université Humboldt de Berlin], ils n’avaient pas tous les moyens d’exploiter ces données, en raison des questions d’éthique et de morale.

    Selon Abdoulaye Baïla Ndiaye, c’est ce qui explique le retour de ces enregistrements en Afrique parce que ces tirailleurs viennent des communautés africaines et par rapport aux langues parlées (Wolof, Pulaar, Maures, Baoulé, Haoussa, Hassanya, etc.) les chercheurs africains qui comprennent ces langues sont à mieux de pouvoir les exploiter et les valoriser.

    ‘’Il y a également une question humaine et sociale parce que ces personnes appartiennent à des communautés qui ont besoin de savoir que sont devenus leurs proches partis à la guerre et dont certains ne sont pas revenus’’, a ajouté le directeur de l’IFAN qui estime qu’après la traduction de ces données, l’exploitation sera ouverte à tous les chercheurs africains qu’ils soient archivistes, historiens, anthropologues, ethnologues, etc.

    Ces enregistrements sonores faits sans le consentement des soldats africains, selon le directeur de l’IFAN, renferment des informations sur leurs conditions de vie, mais aussi dit-il, ‘’des messages codés et dits dans leur langue’’.

    Cette démarche collaborative vise à ‘’décoloniser’’ la recherche pour donner la parole aux Africains, selon le docteur Christopher Li qui précise que l’exploitation de ces enregistrements a été faite dans les années 1940 dans un objectif purement colonial.

    Un financement à hauteur de quarante mille euros (environ 26.181.639 de francs CFA) acquis de la ‘’fondation des arts perdus’’ d’Allemagne va permettre l’exploitation de ces données par des chercheurs africains, a fait savoir l’universitaire allemand.

    Des archives sonores de soldats sénégalais sont exposées jusqu’au 21 juin au Musée des civilisations noires de Dakar.

    FKS/OID/SBS/ASB

  • SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Bakary Sarr : ‘’Oumar Ndao était un constructeur des passerelles à tous les niveaux’’

    SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Bakary Sarr : ‘’Oumar Ndao était un constructeur des passerelles à tous les niveaux’’

    Dakar, 11 juin (APS) – Le dramaturge et metteur en scène Oumar Ndao, décédé en 2014, est  »un constructeur de passerelles à tous les niveaux », a témoigné, lundi, le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr.

    ‘’Oumar, c’est un constructeur de passerelles à tous les niveaux, artistique, humaine, etc., qui avait la capacité de briser et de tenter ce que l’on peut appeler l’impossible’’, a-t-il déclaré.

    Bakary Sarr intervenait lors du lancement officiel d’une série d’activités en hommage au défunt. Ces activités se tiendront entre juin et juillet.

    Un film témoignage de plus de 35 minutes, intitulé ‘’Sentier et chantier d’Oumar Ndao’’, et une fresque ont été réalisés pour rendre hommage à cet homme de culture décédé il y a dix ans.

    Plusieurs activités sont prévues pour commémorer sa disparition, dont un récital de Coran, des panels, des spectacles, etc.

    Bakary Sarr a souligné que cet hommage permettra de prier et d’interpeller sur le ‘’grand chantier’’ ouvert par le défunt. ‘’(…) ce chantier nous permet de consulter ses œuvres inachevées et de continuer à explorer ses œuvres qui sont originales (…) ’’, a-t-il lancé.

    Le président du comité d’organisation, Professeur Ibrahima Wane, a indiqué qu’il s’agit de placer Oumar dans la catégorie des figures artistiques et intellectuelles contemporaines du Sénégal.

    ‘’Parler d’Oumar, ce n’est pas que parler des souvenirs, mais c’est aussi parler de l’avenir. Raison pour laquelle nous donnons la parole aux jeunes créateurs, innovateurs, dont le travail est en étroite résonnance dans sa démarche’’, a-t-il ajouté.

    ‘’Que cet hommage soit le reflet de notre gratitude et admiration pour tout ce qu’il a accompli et pour l’impact qu’il continuera à avoir sur notre culture’’, a pour sa part déclaré l’administratrice de la place du Souvenir africain, Ndakane Gning Diouf.

    Elle a souligné l’engagement de ses services à préserver la fresque réalisée en hommage à l’homme de culture.

    Oumar Ndao a enseigné la littérature africaine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) pendant une vingtaine d’années.

    Dramaturge et metteur en scène, il avait fondé le groupe de théâtre ‘’Faro’’, qui a contribué au renouveau du théâtre sénégalais dans les années 1990.

    Parmi les pièces les plus emblématiques de cette compagnie, figurent notamment ‘’Grand Dakar-Usine’’, dont le scénario a été co-écrit avec l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, ‘’Feu rouge’’, etc.

    Il a également publié, en 2011, un ouvrage intitulé ‘’Dakar, l’ineffable’’, qui se veut un récit original de la capitale sénégalaise.

     

    AMN/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-ARTS-NECROLOGIE / Décès de l’artiste peintre Félicité Codjo, ‘’une femme d’une grande sensibilité artistique’’

    SENEGAL-ARTS-NECROLOGIE / Décès de l’artiste peintre Félicité Codjo, ‘’une femme d’une grande sensibilité artistique’’

    Dakar, 11 juin (APS) – L’artiste peintre d’origine béninoise Félicité Codjo, installée au Sénégal depuis la fin des années 1980, est décédée des suites d’une maladie, dimanche, à Dakar, a-t-on appris mardi de la galeriste Océane Harati.

    Félicité Codjo a rendu l’âme après des mois de lutte contre la maladie, a déclaré dans un communiqué la directrice d’Oh Gallery, un espace ayant abrité des expositions de la défunte, qu’elle présente comme  »une femme d’une grande sensibilité artistique ».

    « C’est avec une immense tristesse qu’Oh Gallery annonce le décès de l’artiste Félicité Codjo, survenu ce dimanche 9 juin en fin d’après-midi, à Dakar. Depuis plusieurs mois, Félicité luttait contre la maladie », écrit la galeriste.

    Félicité Codjo, 67 ans, « une femme d’une grande sensibilité, mêlant force et pudeur », « a marqué les esprits par la pureté de son œuvre, touchant celles et ceux qui ont eu la chance de croiser sa route et d’entendre son histoire », ajoute Mme Harati.

    « Peindre était pour elle un exercice difficile mais vital. Elle y explorait les facettes les plus sombres de la condition humaine en s’attachant à révéler le pire et les failles de notre existence », relève la directrice d’Oh Gallery.

    La défunte, arrivée au Sénégal en 1987, avant de s’y installer définitivement, était « guidée par un besoin de vérité », selon Océane Harati.

    Elle « laissait ses émotions exploser dans ses œuvres, devenant naturellement la voix de celles et ceux qui ne peuvent s’exprimer », dit-elle.

    Après avoir obtenu un baccalauréat littéraire en 1977 dans son pays d’origine, Félicité Codjo avait mené des études anglophones, de 1978 à 1980, à la faculté des lettres de l’université de Cotonou.

    Passionnée de dessin depuis son enfance, elle s’était initiée à la peinture de 1985 à 1987, dans un atelier au Bénin, avant de rejoindre le Sénégal.

    Félicité Codjo a participé, au cours de sa carrière, à de nombreuses expositions individuelles et collectives au Sénégal et à l’étranger, selon une note biographique parvenue à l’APS.

    Elle a par exemple participé à la première édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, en 1990, et à celles de 2002 et 2018, dont elle a fait partie de la sélection officielle.

    La défunte, après avoir découvert l’art-thérapie en 2004, avait intégré l’équipe d’animation d’un atelier dédié à cette spécialité, au service de psychiatrie de l’hôpital Principal de Dakar.

    FKS/BK/ESF