Catégorie : Culture

  • SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / En 32 ans, le festival de Jazz de Saint-Louis a enregistré plus de 250 musiciens de renom (organisateurs)

    SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / En 32 ans, le festival de Jazz de Saint-Louis a enregistré plus de 250 musiciens de renom (organisateurs)

    Saint-Louis, 16 mai (APS) – Le Festival international de Jazz de Saint-Louis (nord) dont la 32ème édition démarre, ce jeudi, a enregistré depuis son lancement en 1992 la participation de plus de 250 musiciens dont le Camerounais Manu Dibango, les Américains Lucky Peterson, Randy Weston et Marcus Miller, les Sénégalais Youssou Ndour, Baba Maal, Cheikh Lo, Hervé Samb, entre autres, qui ont contribué à construire sa réputation, a appris l’APS auprès de l’Association Saint-Louis jazz, organisatrice de l’évènement.

    ‘’Le Festival international de Jazz de Saint-Louis est une manifestation désormais inscrite au catalogue des plus grands festivals du monde’’, déclarent les initiateurs de cette manifestation bien visible dans l’agenda culturel national depuis plusieurs années.

    Parmi ces artistes de renoms qui ont foulé la scène de la Place Faidherbe devenu aujourd’hui place Baya Ndar, il y a le saxophoniste camerounais Manu Dibango décédé en mars 2020 et dont la première participation au Saint-Louis jazz remonte à plus de vingt-sept ans.

    A l’affiche de la 20ème édition en 2012, Manu Dibango avait exprimé tout son regret de ne pas pouvoir être à Saint-Louis pour la seconde fois considérant le Sénégal comme sa seconde patrie.

    Le comité d’organisation de l’époque avait expliqué son absence par un problème de cachet soulevant ainsi une vive polémique.

    Le bluesman américain Lucky Peterson décédé en 2020 et son compatriote pianiste et compositeur Randy Weston mort en 2018, fan du savant sénégalais Cheikh Anta Diop, ont eux aussi marqué le festival, selon les initiateurs qui se rappellent de leur passage.

    Lucky Peterson, révèlent ils, a participé dès les premières éditions, mais aussi en 2014 et 2017 où il a partagé le programme de la 25e édition avec Lisa Simone – fille de Nina Simone et chanteur et guitariste congolais Lokua Kanza, les Sénégalais Baaba Maal et Cheikh Lô.

    Le pianiste de jazz sud-africain Abdullah Ibrahim, l’Afro-américain Marcus Muller, le saxophoniste américain Pharoah Sanders, chef d’orchestre et trompettiste américain Jerry Gonzales, auteur-compositeur sénégalais Youssou Ndour ex ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal, la diva Aminata Fall, le guitariste, chanteur et compositeur brésilien Gilberto Gil ancien ministre de la Culture du Brésil ont par leur participation construit la légende du Saint-Louis jazz.

    Parmi ces grands noms de la musique mondiale qui ont joué sur la scène du festival Saint-Louis jazz, il faut ajouter la chanteuse américaine Liz McComb, musicien et le chanteur sénégalais Wasis Diop, les Maliens Ali Farka Touré, Cheikh Tidiane Seck, le jazzman camerounais Richard Bona, le musicien nigérian Femi Kuti, le batteur ivoirien Paco Séry, l’accordéoniste français Richard Galliano, le batteur américain Elvin Jones, l’orchesta Aragon de Cuba, L’orchestra Baobab, Doudou Ndiaye Coumba Rose, entre autres.

    La manifestation a aussi accueilli les prodiges de la musique jazz à l’image de Alune Wade, Hervé Samb, Awa Ly, Woz Kaly, etc.

    ‘’Depuis plus de 30 ans, cet évènement de renommée internationale accueille chaque année des milliers de festivaliers, devenant ainsi un rendez-vous musical incontournable pour les jazzophiles, africains, européens, américains, asiatiques et sénégalais’’, ajoutent les initiateurs.

    Le Festival international de Jazz de Saint-Louis, dont la 32e édition s’ouvre ce jeudi jusqu’au lundi prochain, est devenu ‘’l’un des plus importants festivals d’Afrique, en termes d’image, de notoriété, d’affluence mais surtout de régularité’’, insiste l’association Saint-Louis jazz.

    Créé en 1992 sous l’impulsion du centre culturel français, du Syndicat d’initiative et de tourisme, de jeunes saint-louisiens passionnés de jazz, Saint-Louis jazz se veut une association à but non lucratif.

    Elle vise, entre autres, ‘’la pérennisation et l’animation du Festival international de Jazz de Saint-Louis’’, la promotion des actions culturelles.

    CGD/AMD/FKS/OID

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-CULTURE / Le Musée des civilisations noires abrite une exposition sur le patrimoine culturel immatériel, mardi

    SENEGAL-ALLEMAGNE-CULTURE / Le Musée des civilisations noires abrite une exposition sur le patrimoine culturel immatériel, mardi

    Dakar, 16 mai (APS) – Le Musée des civilisations noires va abriter à partir de mardi une exposition mettant en lumière des enregistrements audios réalisés entre 1910 et 1920 en Allemagne par des Africains, a appris, jeudi, l’APS des organisateurs.

    Le thème de l’exposition est ‘’Echo du passé : à la découverte du patrimoine culturel immatériel’’.

    Il s’agit, écrit-on, dans le dossier de presse reçu du Musée des civilisations noires, d’archives sonores et visuels historiques attribués à des sources sénégalaises.

    ‘’Cette exposition est un voyage artistique et historique captivant mettant en lumière le patrimoine immatériel dans le contexte du retour des biens culturels en Afrique’’, précise le texte.

    Cette exposition à voir jusqu’au 21 juin a pour commissaire le docteur Massamba Guèye, fondateur de ‘’Keur Leyti’’, maison de l’oralité et du patrimoine.

    Les organisateurs prévoient dans la journée du 21 mai deux tables rondes au musée des civilisations noires à partir de 9 heures dont l’une portera sur les directeurs des musées et l’autre sur les experts du patrimoine culturel.

    L’exposition est co-organisée avec le musée ethnologique de Berlin, celui d’Art Asiatique et les musées d’Etat de Berlin, la fondation du patrimoine culturel Prussein et le Goethe institut Sénégal.

    Le 21 mai coïncide avec la journée de la diversité culturelle instaurée par l’UNESCO.

    FKS/OID/AKS

  • SENEGAL-SOCIETE / Rufisque : un spectacle de Sorano pour apporter la lumière aux détenues

    SENEGAL-SOCIETE / Rufisque : un spectacle de Sorano pour apporter la lumière aux détenues

    Rufisque, 15 mai (Mai) – La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a animé mercredi soir un spectacle à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rufisque, une initiative visant à apporter « la chanson, la lumière et le soulagement »  aux détenues de cette structure pénitentiaire.

    « C’est un spectacle que nous avons organisé, pour apporter le sourire, la chanson, la lumière et le soulagement aux femmes détenues de la Maison d’arrêt de Rufisque », a indiqué Saikou Lô, directeur de production de Sorano.

    Il a rappelé que ce spectacle s’inscrit dans le cadre du concept « Sorano chez vous », que la compagnie a commencé à mettre ce concept dans certaines régions du Sénégal.

    « Aujourd’hui, nous sommes à Rufisque, et on sent que cette activité de divertissement était une vraie demande. C’est bien de redonner le sourire à ces détenues. C’est un spectacle que nous avons partagé ensemble ce soir », a-t-il expliqué.

    Selon Saikou Lô, après plusieurs étapes, la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano compte faire le bilan de la mise en oeuvre de son nouveau concept.

    SG/ADL/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE / Artisanat : le président Faye appelle à l’accélération des réformes juridiques et financières

    SENEGAL-ECONOMIE / Artisanat : le président Faye appelle à l’accélération des réformes juridiques et financières

    Dakar, 16 mai (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a préconisé, mercredi, l’accélération des réformes juridiques et financières visant à ‘’inscrire l’artisanat dans la dynamique d’une croissance économique endogène et d’un entreprenariat national porteur de progrès social’’.

    Le chef de l’Etat, qui présidait le conseil des ministres, a rappelé que ce secteur ‘’contribue au développement de l’apprentissage des jeunes et à la vulgarisation d’un savoir-faire national’’.

    ‘’Dès lors, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accélérer les réformes juridiques et financières nécessaires pour inscrire l’artisanat dans la dynamique d’une croissance économique endogène et d’un entreprenariat national porteur de progrès social’’, indique le communiqué ayant sanctionné la rencontre hebdomadaire du gouvernement.

    Dès le début de sa communicaton, il a insisté sur le secteur de l’artisanat qui ‘’est un des moteurs de la vie économique et sociale du Sénégal’’.

    Il considère que ‘’les politiques de l’Etat dans le secteur de l’artisanat et la stratégie industrielle qui en découlent devront s’inscrire harmonieusement dans le PROJET d’un Sénégal souverain, juste et prospère’’.

    Il a annoncé qu’’’il recevra, prochainement, avec le Premier Ministre et le Ministre en charge de l’artisanat, les présidents des quatorze (14) Chambres des métiers du Sénégal’’.

    ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Le président Faye rappelle  »l’impératif » de sauvegarder les sites historiques

    SENEGAL-CULTURE / Le président Faye rappelle  »l’impératif » de sauvegarder les sites historiques

    Dakar, 16 mai (APS) – Le président de la République a souligné, mercredi, ‘’l’impératif de sauvegarder les bâtiments, édifices et sites historiques sur l’ensemble du territoire national’’.

    Présidant le conseil des ministres, il a affirmé que cette sauvegarde passe par la mise en place d’un nouveau dispositif de préservation du patrimoine historique dont le classement doit être, dit-il, ‘’actualisé et vulgarisé’’.

    Le chef de l’Etat a aussi demandé la définition consensuelle d’un agenda culturel national ‘’cohérent et maîtrisé’’.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Le chef de l’Etat appelle à définir un agenda culturel national ‘’cohérent et maitrisé’’

    SENEGAL-CULTURE / Le chef de l’Etat appelle à définir un agenda culturel national ‘’cohérent et maitrisé’’

    Dakar, 16 mai (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a préconisé, mercredi, la définition consensuelle, avec les acteurs de la culture, d’un agenda culturel national ‘’cohérent et maîtrisé’’, capable de positionner le Sénégal en un véritable hub culturel international.

    S’exprimant au Palais de la République lors du conseil des ministres, il a aussi demandé au gouvernement d’accorder une attention particulière aux aspirations des acteurs du secteur de la culture dans toutes ses composantes.

    Le premier protecteur des Arts et des Lettres du pays demande également ‘’de veiller à la capitalisation et au développement de l’expression littéraire, culturelle et artistique sur l’étendue du territoire national’’.

    Le président Faye estime que la valorisation économique et sociale du patrimoine culturel national passe d’abord par  »la promotion de nos langues nationales, nos valeurs culturelles, ainsi que la création littéraire et artistique ».

    Le chef de l’Etat a d’ailleurs magnifié  »l’apport de tous nos artistes, hommes et femmes de culture dans la stabilité sociale et le rayonnement international » du Sénégal.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Le  »Banta Woro », l’arbre  »protecteur » du village d’Abéné

    SENEGAL-CULTURE / Le  »Banta Woro », l’arbre  »protecteur » du village d’Abéné

    Par Modou Fall

    Abéné, 15 mai (APS) – Le  »Banta Woro » (six fromagers en mandingue)  est un lieu de recueillement et de prières des populations d’Abéné, qui vénèrent cet arbre sacré centenaire comme le  »génie protecteur » de ce village du département de Bignona (sud).

    Vieux de plusieurs centaines d’années, cet arbre d’une grandeur et d’une majesté incroyables est, selon la tradition locale, l’un des plus grands d’Afrique de l’Ouest.

    Situé dans l’arrondissement de Kataba 1, à trois kilomètres de la commune de Kafountine, Abéné est peuplé de Mandingues, de Diolas et de Peuls.

    Le tourisme est l’activité principale des populations et constitue une véritable niche d’emplois : cuisiniers, serveurs, ménagères, jardiniers, gardiens, guides.

    Son port de pêche est le point de convergence de pêcheurs, de mareyeurs, de manutentionnaires, de sécheuses de poissons. Des acteurs du petit commerce sont aussi venus s’y installer pour profiter de son dynamisme économique. Un dynamisme qui a également attiré boutiquiers, quincailliers, gérants de  bars, restaurateurs et tenanciers de boites de nuit.

    Le village d’Abéné, peuplé d’environ 5000 habitants, est une halte touristique pour les visiteurs du monde entier. C’est également un lieu de recueillement grâce cet arbre sacré qui trône fièrement en plein cœur du village

    « Cet arbre s’appelle +Banta woro+, c’est-à-dire six fromagers, en langue mandingue. C’est un arbre sacré. C’est là où nous faisions nos cérémonies et événements. C’est ici où nous venons pour demander la fertilité. Quand une femme est en état de grossesse, c’est là où elle vient prier pour chasser les mauvais esprits et espérer pouvoir accoucher normalement », a expliqué à l’APS le conservateur de cet arbre, Tidiane Diabang.

    Le Banta Woro,  »maman protectrice » du village d’Abéné

     »Cet arbre est notre maman protectrice. C’est un génie protecteur. Il a protégé nos ancêtres et continue à nous protéger. C’est ici où venaient nos ancêtres pour communiquer avec les esprits », rappelle M. Diabang.

    Seules les femmes du bois sacré sont appelées à faire des libations sous cet arbre.

    « Au début, cet arbre a été caché par la forêt. Et par la grâce divine nos ancêtres ont pu le découvrir. Seules nos vieilles mamans ont ce droit d’y faire les cérémonies. Elles viennent ici pour communiquer avec l’esprit », indique Tidiane Diabang.

    Un puits dans le Banta Woro

    « Il y a un puits pour l’esprit. Tout le monde ne peut pas voir ce puits. Seul un sage peut nettement l’apercevoir. Il faut être spirituellement bon pour voir ce puits », fait savoir M. Diabang.

    Il indique que « c’est cette eau du puits que les femmes du bois sacré utilisent pour faire les cérémonies et rituels ».

     »Les femmes utilisent cette eau pour prier pour des personnes qui en font la demande. Beaucoup de gens viennent ici pour se recueillir et formuler des prières. Le Banta Woro est impressionnant à tous points de vue », déclare son conservateur.

    Le  »Banta Woro » qui est plus que centenaire, est aujourd’hui le sanctuaire de divers animaux, dont des singes, des oiseaux, des petits lézards, des abeilles, dit-il.

     »Tous ces animaux sont sécurisés. Ils sont libres. On ne les touche pas », assure Tidiane Diabang.

    MNF/ASB/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis : la directrice du CRDS souligne l’importance de valoriser le patrimoine de la ville

    SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis : la directrice du CRDS souligne l’importance de valoriser le patrimoine de la ville

    Saint-Louis, 15 mai (APS) – La directrice du Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS, ex IFAN), Fatima Fall, a souligné, mardi, la pertinence de valoriser le patrimoine de Saint-Louis, en particulier la préservation de son île, classée patrimoine mondiale de l’humanité, en 2000.

    ‘’Pour valoriser le patrimoine de Saint-Louis, nous devons nous donner la main, nous serrer les coudes et surtout, pouvoir respecter les normes. C’est nous qui avons demandé l’inscription, donc il faudrait de notre côté qu’on puisse ensemble contribuer à la préservation du site mais aussi à tout ce qu’il y a comme aspect de valorisation au niveau de Saint-Louis’’, a-t-elle lancé.

    Mme Fall s’entretenait avec des journalistes en marge d’une table ronde organisée dans le cadre des rencontres sur les architectures futures et les patrimoines initiées par l’organisation ‘’Hahatay’’ de Gandiol.

    ‘’Nous, ce qu’on a à Saint-Louis, ne n’est pas quelque chose qui est donné à tout le monde. Parce qu’on a ici le fleuve, la mer, on a notre +ceebu jen+ [riz au poisson] et on a le parc de Djoudj’’, a-t-elle fait valoir.

    Elle estime que Saint-Louis est ‘’la seule ville aujourd’hui qui rassemble ces trois éléments, c’est-à-dire être sur la liste du patrimoine mondial par l’Île de Saint-Louis, avoir le parc des oiseaux de Djoudj, qui représente le patrimoine naturel et avoir un élément du patrimoine immatériel qui se trouve être le +ceebu jen+’’.

    Président fondateur de l’organisation ‘’Hahatay’’, Mamadou Dia a également participé à cette table-ronde, laquelle avait pour thème ‘’Tisser des liens durables entre les villes et les espaces de l’humanité à travers le patrimoine’’. 

    Les Rencontres sur les architectures futures et les patrimoines à Saint-Louis vont réunir du 13 au 16 mai 2024 des acteurs et actrices de Cuba, du Sénégal et du Pays Basque (Espagne), selon un document reçu des organisateurs.

    L’un des objectifs de ces rencontres est de promouvoir le dialogue et la collaboration entre les acteurs et actrices du patrimoine des trois pays participants, précise le document.

    Les discussions vont, entre autres, porter sur les défis et les opportunités liés à la préservation et à la valorisation du patrimoine, dans une approche sociale et genrée, renseigne le même document.

    CGD/AMD/ASG/ADL

  • SENEGAL-CULTURE-DROITS / La rémunération pour copie privée parmi les ‘’mesures urgentes’’ du ministère de la Culture (ministre)

    SENEGAL-CULTURE-DROITS / La rémunération pour copie privée parmi les ‘’mesures urgentes’’ du ministère de la Culture (ministre)

    Dakar, 14 mai (APS) – La question de la rémunération pour copie privée figure en bonne place parmi les mesures urgentes qu’envisage de prendre le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a appris l’APS de source officielle, mardi.

    ‘’Dans l’élaboration du plan sectoriel du ministère, nous avons mis la question de la rémunération pour copie privée parmi les mesures urgentes. Il le faut impérativement pour qu’à l’heure du bilan, le monde des arts puisse constater qu’il y a eu une avancée remarquable sur cette question-là’’, a déclaré la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    Mme Gaye s’exprimait lors d’un déplacement à la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), présenté comme une visite de prise contact et de travail, de recueil d’informations et de déclinaison de quelques orientations stratégiques de son département ministériel.

    La ministre en charge de la Culture a dit avoir constaté les efforts qui ont été accomplis, tout en estimant que ‘’beaucoup de choses et d’actions restent à réaliser et exécuter’’.

    ‘’Vos efforts méritent d’être reconnus. Et rassurez-vous. De notre côté, aucun effort ne sera ménagé pour vous accompagner dans la poursuite de vos missions’’, a-t-elle promis, en s’adressant aux agents de la Sodav.

    Mme Gaye a par ailleurs souligné pour le déplorer que l’artiste ne vit pas comme il se doit de son art. ‘’Nous nous sommes rendu compte que l’artiste ne se nourrissait pas de son art. Et ça c’est une abérration. Il y avait une commission nationale en charge de diligenter et piloter la rémunération pour copie privée, mais les résultats escomptés ne sont pas toujours atteints’’, a-t-elle regretté.

    Elle a rappelé que les nouvelles autorités politiques du pays considèrent le respect de la rémunération pour  copie privée des artistes comme un impératif. A cet effet, elle a annoncé sur le champ qu’une réunion consacrée à cette question se tiendra avec le conseil juridique de la Sodav.

    ‘’Cette rencontre va nous permettre de rencontrer après notre collègue en charge des Finances et du Budget afin de définir des modalités pratiques de résolution et ainsi de pouvoir avancer’’, a-t-elle expliqué.

    ‘’Le gouvernement souhaite entrer dans l’histoire du monde des arts’’

    ‘’Nous avons bien compris votre message. Le président de la République, le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre, nous comptons entrer dans l’histoire du monde des arts’’, a-t-elle lancé.

    Pour sa part, le directeur gérant de la Sodav, Aly Bathily, a décliné les perspectives de cette structure parmi lesquelles figure en bonne place la mise en œuvre effective et urgente de la rémunération pour copie privée.

    ‘’Quand elle sera mise en oeuvre, nous prévoyons de la hisser à hauteur de 50% minimum du taux de la rémunération équitable’’, a-t-il promis.

    En attendant, M. Bathily a plaidé pour le maintien de la subvention accordée par le chef de l’Etat, entre autres compensations.

    En décembre dernier, les artistes avaient mené une campagne pour exiger l’application effective des décrets d’application instituant la rémunération pour copie privée.

    La rémunération pour copie privée instaurée par la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins votée en 2008 est une redevance prélevée sur les supports d’enregistrement tels que les disques durs, les clés USB, les cartes mémoires, CD ou DVD.

    Elle est destinée à compenser le préjudice subi par les auteurs, artistes, éditeurs et producteurs du fait du manque à gagner résultant de cette utilisation massive et gratuite de leurs œuvres.

    la rémunération pour copie privée est une directive de l’Union monétaire ouest Afrique (Uemoa) signée par le Sénégal.

    Elle est appliquée en Algérie, au Burkina Faso, au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cap Vert, entre autres.

    NSS/ABB/ASG/FKS

  • SENEGAL-CULTURE-AGENDA / Salémata abrite la quatrième édition du festival ‘’72 heures de poésie et slam’’, vendredi

    SENEGAL-CULTURE-AGENDA / Salémata abrite la quatrième édition du festival ‘’72 heures de poésie et slam’’, vendredi

    Dakar, 14 mai (APS) – La quatrième édition du festival ‘’72h de poésie et slam’’ se tiendra du 17 au 19 mai prochains, dans le département de Salémata (Kédougou, sud-est), sur le thème  »Lire pour lutter contre les violences basées sur le genre », a appris l’APS des organisateurs.

    Le festival est initié par l’association  »Food for children (FFC)’’ de Kédougou, en collaboration avec le conseil départemental, l’inspection de l’éducation et de la formation de Salémata, indique un communiqué parvenu à l’APS.

    A travers cette manifestation, l’association veut promouvoir la richesse culturelle de la région par la force de l’oralité, via le livre et la lecture, pour participer au développement du patrimoine culturel immatériel dont elle regorge.

    La culture étant un puissant vecteur de communication pouvant déboucher sur un changement de comportement des populations, le festival demeure un moment ‘’fort’’ permettant de renforcer l’inclusion et la cohésion sociale, soulignent les organisateurs.

    Lancé depuis 2021 à Kédougou, cet événement a été retenu dans le projet de labélisation des festivals, par le réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (EUNIC).

    AMN/ASB/ASG