Catégorie : Culture

  • SENEGAL-MUSIQUE / Prix découvertes RFI : Sahad Sarr parmi les finalistes

    SENEGAL-MUSIQUE / Prix découvertes RFI : Sahad Sarr parmi les finalistes

    Dakar, 29 jan (APS) – L’artiste musicien sénégalais Sahad Sarr fait partie des dix finalistes du prix Découvertes RFI, a appris l’APS du comité d’organisation de ce trophée qui met en avant les talents musicaux du continent africain.

    Abdou Karim Sarr ou Sahad, frère cadet de l’universitaire et penseur Felwine Sarr, est un auteur-compositeur et chanteur devenu une figure incontournable de la scène musicale sénégalaise.

    Le fondateur du groupe « Sahad and The Nataal Patchwork », peut également se prévaloir d’une réelle audience sur la scène internationale, grâce notamment à ses textes engagés.

    Surnommé le « James Brown sénégalais », il navigue entre soul, jazz, rock, afrobeat et folk.

    Après un premier EP intitulé Nataal (2015), suivi de l’album Jiw en 2017, il a dévoilé en 2023 Lumma. Cet opus, fruit de plusieurs années de travail, mêle afro-fusion, jazz et sonorités sahéliennes, reflétant une identité musicale riche et engagée.

    Sahad a fondé le label indépendant Stereo Africa 432, dont l’ambition est de « déconstruire les clichés sur la musique africaine » et de « promouvoir une vision plus authentique et équitable de cette scène ».

    Il accompagne ainsi des artistes émergents porteurs de « messages forts » et leur offre des outils de professionnalisation, grâce notamment à un studio dédié à la musique et à la photographie.

    En 2024, il a été désigné lauréat du prix AFIELD Fellowship 2024, en reconnaissance de son impact dans le secteur culturel à Dakar à travers son label Stereo Africa 432.

    MK/BK

  • SENEGAL-MUSIQUE / Le « show des légendes du hip hop Galsen », un spectacle de la réconciliation (promoteur)

    SENEGAL-MUSIQUE / Le « show des légendes du hip hop Galsen », un spectacle de la réconciliation (promoteur)

    Dakar, 29 jan (APS) – Le  »Show des légendes du hip hop Galsen’’, un concert qui va rassembler les premières générations des rappeurs sénégalais, a pour objectif de réconcilier des acteurs de la scène rap dont la confraternité a été mise à mal ces dernières années par des divergences sur des questions politiques, a expliqué à l’APS le promoteur de l’évènement.

    Le spectacle prévu, vendredi, à partir de 19 heures au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose va réunir deux générations du hip hop Galsen dont le groupe Positif black soul (PBS), Xuman, Gee Bayz, Matador Bou Wa BMG 44, Gaston bandit Mic, Nix et Bakhaw de Dabrains, Fou malade du groupe Bat’ Haillons Blin-D, Fata El présidente de CBV et Sun Souley de Jant Bi.

    ‘’L’objectif de ce concert, c’est la réconciliation des acteurs, parce que durant les trois dernières années, le constat est que le hip-hop a été divisé à cause du penchant politique de chaque artiste’’, a déclaré le promoteur Safouane Pindra.

    Dans un entretien accordé à l’APS, l’entrepreneur et manager général de ‘’Optimiste production’’ a soutenu que cette approche permettra de réconcilier non seulement les artistes, mais aussi, les acteurs politiques de l’opposition et de la majorité.

    ‘’On va faire de la provocation, on va inviter l’opposition et le parti au pouvoir. Et l’on pense qu’ils vont se réconcilier quand ils vont se croiser, se pardonner entre eux, car nous avons besoin de paix et de lucidité pour faire avancer ce pays’’, a-t-il fait valoir.

    Safouane Pindra, a souligné qu’il s’agit là de montrer une fois de plus qu’au Sénégal, le hip-hop est toujours là pour réconcilier et maintenir le combat.

    Selon lui, l’initiative est partie du constat de son jeune fils de 17 ans qui ignorait tout du groupe ‘’Positive black soul (PBS)’’ du duo de rappeurs Didier Awadi et Amadou Barry allias ‘’Duggy Tee’’.

    ‘’ (…) je lui ai dit qu’il y a plusieurs générations de ce genre (…). Donc, j’ai pensé que c’est le moment de faire quelque chose. L’idée est partie de là pour initier ce show’’, a-t-il précisé.

    Il a estimé que ce concert proposé aux nostalgiques permettra à la nouvelle génération de connaitre le savoir-faire de ces légendes.

    ‘’ (…) après avoir contacté les artistes, quand ils ont vu que nous avions des difficultés à avoir des partenaires et boucler le budget, ils ont sorti leur carnet d’adresses et se sont appropriés l’idée. Peut-être que nous avons le mérite de l’initier, mais c’est maintenant un projet national’’, a t-il souligné.

    A l’en croire, il s’agira également de passer le message à la nouvelle génération et donner en exemple ces légendes du hip hop pour montrer qu’il faut avoir du ‘’respect, s’ils veulent aller loin’’.

    ‘’Ce show, ce sera pour leur dire, si tu veux aller loin, très loin, c’est le travail, le sérieux dans le travail et le respect des amis’’, a-t-il ajouté.

    Il a fait part des demandes venues d’ailleurs pour recevoir ledit spectacle au Canada, en France, et dans deux pays d’Afrique.

    Parrainé par la star de la musique sénégalaise, Youssou Ndour, ce concert est organisée en collaboration avec le Port autonome de Dakar, Orange Sénégal, et d’autres partenaires.

    Le groupe Daara J manquera à l’appel, selon Pindra, précisant que la discussion sur leur cachet n’a pas été concluante.

    AMN/SKS/FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-SAUVEGARDE / La protection des biens culturels, un « impératif moral », selon Birame Diop

    SENEGAL-CULTURE-SAUVEGARDE / La protection des biens culturels, un « impératif moral », selon Birame Diop

    Dakar, 28 jan (APS) – La protection des biens culturels, bien plus qu’un impératif juridique, est un impératif moral, a déclaré, mardi, à Dakar, le ministre des Forces armées, Birame Diop.

     »La protection des biens culturels est plus qu’un impératif juridique, c’est un impératif moral », a-t-il dit à l’ouverture d’un atelier régional de formation civilo-militaire certifiée sur la protection des biens culturels au titre de la convention de La Haye de 1954.

     »La présence de tous ces militaires et professionnels du patrimoine de huit pays d’Afrique à cet atelier est une affirmation de notre volonté de renforcer la coopération internationale et les capacités de nos différents pays dans la défense de notre héritage commun », a indiqué Birame Diop.

    Les biens culturels, « témoins vivants de notre histoire et de notre civilisation, sont bien souvent délibérément visés, dégradés, profanés et détruits, privant ainsi les générations futures d’un héritage précieux ».

    Entre autres exemples d’atteintes au patrimoine, il a rappelé  »la barbarie perpétrée à Tombouctou en 2012, au cours de laquelle des trésors inestimables, à savoir des manuscrits anciens et des mausolées vieux de plusieurs siècles, ont été méthodiquement détruits, causant une perte incommensurable pour l’humanité ». 

    Il estime que ces actes de vandalisme ne sont pas seulement des  »crimes contre la culture », mais représentent aussi des  »attaques contre l’identité même des peuples », dans le but d »’effacer les traces du passé », de « semer la discorde » et d’ »entraver le développement de nos sociétés ».

    Fort de ce constat, Birame Diop est d’avis que  »la collaboration entre les forces de sécurité et les autorités civiles chargées de la sauvegarde du patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel, culturel ou naturel, est donc essentielle pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel commun, notamment en Afrique ».

     »La sauvegarde du patrimoine culturel ne saurait être l’apanage d’un seul secteur ou d’une seule institution. Elle exige une approche holistique et collaborative qui implique tous les acteurs, qu’ils soient civils ou militaires, nationaux ou internationaux », a pour sa part martelé la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    La Convention de La Haye de 1954 est le premier et le plus complet des traités multilatéraux consacrés exclusivement à la protection du patrimoine culturel en temps de paix comme en cas de conflit armé.

    MK/ASB/FKS/BK

  • SENEGAL-LITTERATURE / « La folie des jeux d’argent », une alerte sur les ravages causés par l’addiction aux machines à sous (auteur)

    SENEGAL-LITTERATURE / « La folie des jeux d’argent », une alerte sur les ravages causés par l’addiction aux machines à sous (auteur)

    Dakar, 27 jan (APS) – Le journaliste-écrivain Pape Samba Kane alerte sur les ravages causés par l’addiction aux machines à sous, devenues  »un véritable problème de santé publique », dans son ouvrage intitulé  »La folie des jeux d’argent » (Moukat éditions) présenté, samedi, à l’espace Maam Samba à Ngor.

     »Absolument ! C’est vraiment alerter aujourd’hui sur la dangerosité de cette drogue, alerter les autorités, alerter les familles, alerter les victimes elles-mêmes », a-t-il dit lors de la cérémonie.

     »La folie des jeux d’argent » est une réédition d’un premier ouvrage intitulé  »Casinos et machines à sous au Sénégal : le poker menteur des hommes politiques » publié en 2006. Dans cette nouvelle publication, Pape Samba Kane va au-delà des casinos avec ces jeux d’argent électroniques,  »pari sportifs, one X bet » et autres qui, selon lui, portent les mêmes dangers rendus plus pernicieux parce que massivement plus répandus que les casinos.

    Au fil des 210 pages, l’auteur édifie sur le fléau de ces jeux,  »une tragédie pour la jeunesse »,  »des tueurs silencieux »,  »une arme d’autodestruction sournoise ». 

     »Les petits téléphones cellulaires, déjà pas très innocents entre les mains de nos enfants jour et nuit, sont devenus des casinos portables à pleins temps 24heures sur 24, 7 jours sur 7. On joue partout, en train, en bus, en taxi, sur son lit, la nuit, au réveil, et même en classe », note-t-il.

    Il en appelle à la responsabilité de l’Etat pour réguler cette pratiques des jeux d’argent, protéger la population surtout les jeunes et l’économie aussi, car pour lui,  »c’est une véritable machine de fraude fiscale ».

     »L’Etat a intérêt à réguler cette histoire des jeux. Il y a urgence à régler cette question. Il faut limiter les propositions des jeux, il faut prendre des dispositions législatives, supprimer les boutiques, avoir une fiscalité spéciale et lourde, car ces opérateurs ont leur serveur dans des paradis fiscaux », indique le journaliste écrivain invitant les autorités à s’inspirer des pays ayant su réguler ce phénomène.

    Saluant  »une enquête fouillée et référenciée », un  »puissant instrument d’alerte », le critique littéraire Khalifa Touré estime pour sa part que ce phénomène des jeux d’argent est un  »attentat à la santé morale ».

     »Le livre de Pape Samba Kane nous fend le cœur, parce qu’il touche du doigt une maladie presque intouchable qui est en train de détruire la société sénégalaise à travers sa jeunesse qui est dans l’insouciance, inconscience avec la complicité d’organisations qui sont derrières », dit-il.

    Qualifiant l’ouvrage de  »chef-d’œuvre », Touré estime que l’auteur a abordé le sujet sous l’angle de la psychologie et de la psychiatrie dans une enquête journalistique.

     »C’est une gageure sur le plan journalistique d’aborder les faits et en même temps de les approfondir et d’entrer dans les méandres de l’esprit humain et il l’a réussi », s’est-il félicité.

    FKS/OID/MK

  • MAROC-AFRIQUE-MEDIAS / La MAP a signé des accords de coopération avec plusieurs agences de presse dont l’APS

    MAROC-AFRIQUE-MEDIAS / La MAP a signé des accords de coopération avec plusieurs agences de presse dont l’APS

    Dakar, 25, jan (APS) – Neuf accords bilatéraux de coopération et de partenariat ont été signés, à Salé (Maroc), entre des agences membres de la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA), rapporte l’Agence marocaine de presse (MAP).

    Ces accords ont été paraphés à l’occasion de la 8ème Assemblée générale de la Fédération.

    Ainsi, l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) a signé huit accords de coopération avec, respectivement, l’Agence d’information du Burkina (AIB), l’Agence gabonaise de presse (AGP), l’Agence ghanéenne de presse (GNA), l’Agence libérienne de presse (LINA), l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), l’Agence de presse de Sao Tomé-et-Principe (STP-Press), l’Agence de presse sénégalaise (APS) et l’Agence sierra-léonaise de presse (SLENA).

    Ces accords visent, entre autres, à « donner un nouvel élan à la coopération entre la MAP et les huit agences signataires et à consolider leurs relations professionnelles, à travers notamment l’échange d’expériences, d’expertises, de formations, de visites et de services rédactionnels (bulletins d’information, photos, audio, vidéo et infographie) », selon la même source.

    La 8e Assemblée générale de la FAAPA a pris fin, vendredi. Elle était placée sous le thème “Les agences de presse africaines, levier de promotion de la souveraineté sanitaire du continent”.

     

     

    OID

  • SENEGAL-CINEMA-AGRICULTURE / Tournée nationale pour le cinquantenaire du film « Kaddu Beykat » de Safi Faye, à partir de mercredi

    SENEGAL-CINEMA-AGRICULTURE / Tournée nationale pour le cinquantenaire du film « Kaddu Beykat » de Safi Faye, à partir de mercredi

    Dakar, 24 janv (APS) – Le Festival  »Cinefemfest Gëstu Nataal i Jigeen’’ organise, du 29 janvier au 28 février, une tournée nationale dans le cadre du cinquantenaire du film ‘’Kaddu Beykat » (Lettre paysanne) pour célébrer l’engagement de la première réalisatrice sénégalaise Safi Faye (1943-2023) qui a défendu la souveraineté alimentaire et la dignité du monde rural à travers cette production cinématographie.

    Selon un communiqué parvenu, vendredi, à l’APS, cette tournée a pour but de faire connaître l’œuvre de la réalisatrice, dont le cinquantenaire du film ‘’Kaddu Beykat » est célébré en 2025. 

    Il rappelle que ce film a été tourné et réalisé par Safi Faye au village de ses ancêtres, ‘’Fadial’’, dans la région de Fatick, en pays sérère.

    ‘’Kaddu Beykat » raconte la condition des paysans de ce village situé à 100 kilomètres de Dakar, où l’agriculture est soumise aux aléas climatiques et au ‘’diktat’’ de l’arachide.

    La même source rappelle que ce film a le mérite de montrer les talents de chercheuse de Safi Faye, qui est aussi docteure en ethnographie et en anthropologie.

    Il transpose son histoire familiale à celle de l’économie politique et sociale du bassin arachidier, ‘’microcosme’’ vivant du Sénégal rural de l’époque.  

    Le film sera non seulement projeté dans des écoles et les universités publiques, mais aussi dans des lieux culturels de Dakar et autres régions.

    La tournée gratuite débute le 29 janvier à 15 heures à l’université Amadou Maktar Mbow de Diamdiadio, puis le lendemain à 17 heures à la Maison d’éducation Mariama Ba  de Gorée

    ‘’Une date marquante de cette tournée est la projection du 7 février à 16h30 à la place du souvenir africain’’, indique le texte qui précise que les initiatrices vont faire la restitution de la résidence de création et d’écriture intersections dont la marraine est l’écrivaine  Ken Bugul et la commissaire de l’exposition et directrice de Cinefemfest, docteur Rama Salla Dieng.

    Le film  »Mossane » (1996) de Safi Faye sera projeté le 6 février à l’Institut français du Sénégal. 

    Safi Faye a réalisé plusieurs films dont  »La Passante » (1972),  »Revanche » (1973),  »Racines noires » (1985).

    AMN/FKS/OID/SKS

  • SENEGAL-CULTURE / Assemblée nationale : Abdourahmane Diouf invite à donner au français et langues nationales  »la même signification »

    SENEGAL-CULTURE / Assemblée nationale : Abdourahmane Diouf invite à donner au français et langues nationales  »la même signification »

    Dakar, 24 jan (APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a invité le législateur à se conformer à la demande sociale en donnant au français et à toutes autres langues nationales la même signification à l’Assemblée nationale.

    ‘’C’est la société qui est en avance. Ce que le législateur, l’Etat, doit faire, c’est de se conformer à cette forte demande sociale et changer la législation pour que le français, le wolof et les autres langues nationales aient la même signification à l’Assemblée nationale’’, a-t-il dit.

    Le ministre participait, jeudi, aux rencontres littéraires en wolof ‘’Péncum maam Yunus Jen, li xalimay wax’’ (l’arbre à palabre Mame Younouss Dieng – Ce que les livres disent), organisée à la Place du souvenir africain par l’association ‘’Fonk sunuy làmmin’’.

    Le roman ‘’Nitu Démb’’ de Cheikh Adramé Diakhaté, son ancien professeur de français au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque, a été présenté à cette occasion.

    M. Diouf a pris l’exemple de son passage en commission des lois à l’Assemblée nationale pour défendre le budget 2024-2025 de son département où, dit-il, il était obligé de parler en wolof vu la circonstance.

    ‘’Ce n’était pas prévu par les textes, mais la demande sociale était telle, y compris dans le milieu parlementaire, que j’étais obligé de parler en wolof.  D’ailleurs, c’est l’une des réformes que nous avons introduites.  Maintenant, il y a une interprétation automatique”, indique le ministre, faisant référence au système d’interprétation simultanée numérique introduite à l’Assemblée nationale du Sénégal depuis le 10 décembre 2014. 

    Il estime qu’il faut aujourd’hui que les politiques soient au même niveau que la société.

    Abdourahmane Diouf a fait savoir que c’est la deuxième façon de créer du droit quand la société elle-même l’impulse, et après, le législateur s’y adapte.

    La première façon, a-t-il rappelé, c’est lorsqu’on crée une règle de droit et on demande aux gens, à la société, de s’y adapter.

    ‘’Pour la plupart du temps, dans notre pays, c’est ce qu’on a fait, parce qu’on a été colonisé, on a hérité nos droits. (…) Nous avons importé une République et nous nous conformons à ces prescriptions qui viennent d’autres Républiques’’, a-t-il expliqué.

    Pour lui, ‘’c’est cela qui montre que les Sénégalais ont déjà du mal à se discipliner, parce qu’on a édicté des règles de droit qui ne sortent pas des tréfonds de notre société et nous sommes obligés de nous y adapter’’.

    Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation estime que l’important, ce n’est pas la langue qui est le véhicule, ‘’encore que c’est une langue étrangère’’. Mais, ‘’c’est la compréhension du message. Et le message est particulièrement compris’’, a-t-il insisté.

    ‘’Le Sénégal est l’un des rares pays africains qui a une vraie opinion publique, qui impacte parce que tout le monde parle wolof. Tout le monde comprend wolof. On n’a pas besoin de faire de grandes études pour comprendre maintenant la Constitution, le droit pénal, le débat budgétaire à l’Assemblée nationale. Puisque tout le monde comprend, tout le monde s’exprime et on a une opinion publique qui fait que nous sommes la démocratie que nous sommes’’, a-t-il fait remarquer.

    Abdourahmane Diouf qui a rendu hommage à tous les enseignants, notamment, son professeur de français  Cheikh Adramé Diakhaté, a promis de recevoir les partisans de la mise en place d’une Académie des langues nationales.

    ‘’J’ai accepté de les recevoir. On va faire une évaluation. Et sur la base de cette évaluation, nous discuterons avec eux et nous prendrons les réformes nécessaires’’, a avancé le ministre.

    Il a promis aussi de recevoir l’association ‘’Fonk sunuy làmmin’’ qui a été à l’origine de cette rencontre.

    ‘’Nous allons essayer de voir comment faire en sorte que nos langues nationales vraiment prennent encore une autre envergure dans la République sénégalaise’’, a-t-il dit.

    Au Sénégal, l’introduction des langues nationales dans l’enseignement préscolaire et primaire est devenue effective dans 13 académies depuis l’année scolaire 2024-2025.

    FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-MONDE-DANSE-DISTINCTION / Le Prix Nonino « Maître de notre temps » 2025 décerné à Germaine Acogny

    SENEGAL-MONDE-DANSE-DISTINCTION / Le Prix Nonino « Maître de notre temps » 2025 décerné à Germaine Acogny

    Dakar, 24 jan (APS) – Le Prix Nonino ‘’Maître de notre temps’’ 2025 a été décerné à la chorégraphe et danseuse sénégalaise d’origine béninoise Germaine Acogny ‘’pour son immense contribution à la danse contemporaine et à la culture mondiale’’, a appris, vendredi, l’APS de l’Ecole des Sables de Toubab Dialaw.

    ‘’Nous avons le grand plaisir d’annoncer que le prestigieux Prix Nonino  »Maître de notre Temps » 2025, marquant le cinquantième anniversaire de ce prix est décerné à Germaine Acogny’’, a annoncé dans un communiqué l’établissement fondé par Mme Acogny.

    Selon la même source, ‘’le jury, présidé par le médecin portugais Antonio Damasio, professeur de neurologie, a choisi cette année de célébrer Germaine Acogny pour son immense contribution à la danse contemporaine et à la culture mondiale’’.

    Germaine Acogny rejoint ainsi la liste des lauréats dont Léopold Sédar Senghor (1985), la metteuse en scène et réalisatrice française Ariane Mnouchkine (2022), l’écrivain et metteur en scène britannico-français Peter Brook (1991), l’architecte et sénateur à vie italien Renzo Piano (2011).

    Le communiqué précise que parmi les lauréats de cette année figure l’ancien Premier ministre français et écrivain Dominique de Villepin et d’autres personnalités d’exception.

    Les lauréats recevront leur prix, samedi, lors des célébrations du cinquantenaire du ‘’Prix Nonino’’ (1975-2025) prévues en Italie.

    Créé en 1975 par la famille Nonino, le prix honore ‘’des personnalités visionnaires ayant profondément marqué notre époque, dans des domaines variés’’.

    FKS/OID/SKS/ASB

  • SENEGAL-MARTINIQUE-CULTURE / Mounia Orosemane, retour à la base à Dakar par la peinture

    SENEGAL-MARTINIQUE-CULTURE / Mounia Orosemane, retour à la base à Dakar par la peinture

    Dakar, 24 jan (APS) – L’artiste peintre martiniquaise Mounia Orosemane, qui expose pour la première fois ses œuvres à Dakar, prône à travers son art un retour à soi et aux origines, en s’attelant à démontrer l’unicité de l’Afrique et des Africains.

    Ses tableaux, des peintures à l’huile, sont des œuvres colorées dont la finition en dentelle rappelle « la haute couture », un clin d’œil à la carrière passée de l’artiste, qui a été mannequin dans une autre vie, avant de s’intéresser à la peinture.

    L’artiste est porteuse d’une nouvelle proposition esthétique se traduisant par une exploration intérieure qui révèle tout le potentiel artistique d’une créatrice à l’âme heureuse.

    « J’ai intitulé cette exposition +Retour à l’autre+, cela veut dire que je retourne à l’endroit où a été ma base. Il faut s’aimer, même si on ne se connait pas, c’est pour cela que je dis retour à l’autre. L’Afrique, on s’aime », a lancé Mounia Orosemane, à l’occasion du vernissage de son exposition qui se tient à la galerie « Quatorzerohuit » au centre ville de Dakar, sur le thème « Retour à l’autre : traversées symboliques, martigalais ».

    Le continent africain étant l’origine des Antillais, il était à ses yeux nécessaire de retourner à cette base qui demeure la sienne.

    « Le tableau africain par exemple, représente pour moi l’Afrique. C’est pour cela que je l’ai remercié en même temps par des prières. C’est un remerciement à nos aïeux africains », explique-t-elle, faisant allusion à l’un de ses tableaux.

    Mounia Orosemane soutient que ses différents tableaux sont porteurs de message et traduisent ce qu’elle ressent.

    « Je dis : ne rien entendre, ne rien voir et ne rien écouter, dit-elle en désignant un tableau triptyque. Je veux dire par là aux gens d’arrêter de parler pour ne rien dire, d’arrêter d’entendre pour ne dire et d’arrêter de voir pour ne rien dire. Soyons unis », lance l’artiste.

    Connue pour être une égérie de la marque Yves Saint-Laurent pendant plus de deux décennies, Mounia Orosemane est également chanteuse depuis plus trente ans et peintre.

    Elle a défilé sur des grands podiums à travers le monde, notamment en France et aux Etats-Unis.

    AMN/SKS/BK/FKS

  • SENEGAL-CULTURE-PATRIMOINE / La conservation est au cœur des métiers du patrimoine, selon un officiel

    SENEGAL-CULTURE-PATRIMOINE / La conservation est au cœur des métiers du patrimoine, selon un officiel

    Saint-Louis, 23 jan (APS) – La conservation est au cœur des métiers du patrimoine, a déclaré, jeudi, le professeur Abdoul Sow, directeur du Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS), un institut rattaché à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

     »La conservation est au cœur des métiers du patrimoine et on ne peut pas transmettre ce que l’on n’a pas conservé », a dit M. Sow, par ailleurs, enseignant chercheur à l’UFR CRAC.

    Il s’exprimait en marge de l’ouverture d’un colloque international de trois jours sur ‘’Conservations situées’’, organisé par le CRDS en partenariat avec l’université de Vienne (Autriche) et la Direction du patrimoine culturel du Sénégal.

    Ce colloque, a-t-il dit, a été également organisé pour rendre hommage à l’ancienne directrice du CRDS, Fatima Fall Niang, qui a beaucoup travailler sur ce sujet.

    Il a magnifié le partenariat fécond entre l’UGB et l’université de Vienne où  »le recteur Magatte Ndiaye avait soutenu sa thèse ».

    Le directeur a apprécié le rattachement du CRDS à l’UGB.  »Ces deux entités, a-t-il précisé, travaillent sur des thématiques extrêmement liées ».

    L’ancienne directrice du CRDS, Fatima Fall, a insisté sur l’importance des échanges dans le secteur de patrimoine où j’ai contribué à l’atteinte de certains objectifs.

    Elle a cité entre autres, l’inscription de l’île de Saint-Louis sur la liste du patrimoine mondial en 2000, du  »Thiébou dieune », en 2021 et de l’écriture d’un livre sur ce plat qui a été primé, en 2023.

    Mme Niang a invité les nouvelles autorités à beaucoup communiquer sur ces efforts pour qu’ils ne se réduisent pas au néant et à conserver cette place de choix sur la liste du patrimoine mondial.

    Noémie Etienne, enseignante à l’université de Vienne, a salué la tenue de cet atelier, précisant que l’idée est née de sa rencontre avec Fatima Fall Niang.

    D’autres activités sont prévues durant ces trois jours, dont notamment, une grande cérémonie d’hommage à Fatima Fall Niang, un dame qui a consacré sa carrière au CRDS.

    AMD/FKS/ASB/AB/OID