Catégorie : Culture

  • SENEGAL-LITTERATURE-INITIATIVE / La rentrée littéraire des  »Editions jimsaan » contribue à l’écosystème du livre (Felwine Sarr)

    SENEGAL-LITTERATURE-INITIATIVE / La rentrée littéraire des  »Editions jimsaan » contribue à l’écosystème du livre (Felwine Sarr)

    Dakar, 9 mai (APS) – La maison d’édition ‘’Jimsaan’’ a organisé, mercredi, sa première rentrée littéraire dans ses locaux à Dakar, un évènement de quatre jours (du 8 au 11 mai) qui veut contribuer à l’écosystème du livre, a dit l’écrivain Felwine Sarr, l’un de ses fondateurs.

    ‘’Jimsaan’’ ambitionne ainsi de s’ancrer dans son territoire et de contribuer à l’écosystème du livre avec cette rentrée littéraire où six nouveaux ouvrages d’horizons différents (Sénégal, Colombie, France/Algérie) édités par la maison d’édition seront présentés avec des conversations entre auteurs, des tables rondes autour du livre et des dédicaces, selon Felwine Sarr.

    ‘’Nous voulons mettre la lumière sur le livre, la littérature, la transmission, la culture. Nous voulons participer à notre manière à cet écosystème du livre, car tous les livres ont été fabriqués au Sénégal. Nous avons travaillé avec les imprimeurs et libraires locaux. Nous avons vraiment l’envi d’être un élément de l’écosystème et d’y contribuer pour qu’il soit de grande qualité en faisant un travail d’édition rigoureux’’, a-t-il dit.

    Il a estimé que le travail sur la culture est important car ‘’c’est un travail de sens, de signification et de lien social’’.

    Pour Felwine Sarr, ‘’ce travail a un contenu politique, car le Sénégal a vécu des moments difficiles et c’est un travail en profondeur. La culture a donné des ressources aux gens pour résister à la crise (…) face à l’autoritarisme, la pensée a pris le dessus’’.

    La maison d’édition ‘’Jimsaan’’ a été créée, il y a dix ans, par trois écrivains sénégalais, Boubacar Boris Diop, Nafissatou Dia Diouf et Felwine Sarr.

    L’objectif pour ces trois auteurs qui publiaient à l’époque à l’étranger était  »de produire des textes originaux, singuliers, de qualité qui s’inspiraient de nos imaginaires, nos vécus, notre existence et qui s’inscrivaient dans nos espaces et nos récits et les imaginaires du monde », a dit Sarr.

     »Une sorte d’exigence littéraire’’, selon l’auteur du livre ‘’Le bouddhisme est né à Colobane’’, un recueil de nouvelles.

    Il s’agissait surtout, a souligné Felwine Sarr, de faire l’effort de mettre leur expérience éditoriale en projet pour aider à faire émerger des écrivains du Sénégal et ailleurs et qui travailleraient les textes avec beaucoup de soin et de qualité.

    ‘’Jimsaan’’ a débuté, fait-il savoir, avec la réédition de deux livres : ‘’La plaie’’ de Malick Fall dont le roman était introuvable depuis le décès de son auteur et ‘’Comment philosopher en Islam’’ de Souleymane Bachir Diagne dont la maison d’édition avait fermé et le texte introuvable.

    Selon l’éditeur Felwine Sarr, très peu de textes avec plus d’essaies que de romans ont été publiés au fil des ans.

    Il a rappelé que ‘’Jimsaan’’ est revenu avec la publication en 2018 du roman ‘’De purs hommes’’ de Mohamed Mbougar Sarr et ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’ en 2021 qui remporte le Goncourt, plus grande récompense littéraire francophone.

    Ces deux ouvrages ont été publiés en coédition avec ‘’Philiphe Rey’’, une maison d’édition française avec qui ‘’Jimsaan’’ a noué ‘’une longue relation d’amitié’’ depuis 2013.

    ‘’Cette récompense a jeté une lumière sur +Jimsaan+ et cela nous a donné des ressources, la capacité de publier beaucoup plus avec de nouvelles collections poésie roman essai, théâtre, etc. Ce qui explique qu’on arrive avec cette rentrée littéraire avec six livres’’, a dit Felwine Sarr.

    Il a relevé l’élargissement de l’équipe avec la venue de l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr comme directeur de la collection ‘’Roman et Nouvelles’’, la philosophe Séverine Kodjo-Grandvaux directrice de la collection ‘’Essais’’, Mossane Sarr responsable administrative, Ami Weickaane coordinatrice et chargée de la communication, entre autres.

    La présentation du recueil de poème ‘’Le peuple de l’eau’’ de Issa Daaman Sarr ponctuée d’une conversation entre Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr a ouvert cette rentrée littéraire.

    ‘’C’est heureux qu’on commence par-là, c’est un poète du terroir, du peuple de l’eau, de la relation avec l’unité du vivant qui donne des voix à des communautés…’’, a salué l’éditeur.

    FKS/OID

  • SENEGAL-GAMBIE-CULTURE / Toubacouta : le festival frontalier  »Niumi Badiya » prévu le 24 mai prochain

    SENEGAL-GAMBIE-CULTURE / Toubacouta : le festival frontalier  »Niumi Badiya » prévu le 24 mai prochain

    Toubacouta, 9 mai (APS) – La commune de Toubacouta, dans le département de Foundiougne, va abriter du 24 au 26 mai prochain, la huitième Édition du Festival frontalier +Niumi Badiya+, un évènement culturel qui vise à favoriser l’intégration sous-régionale entre le Sénégal et la Gambie.

    « Ce festival qui réunit les peuples de la Gambie et du Sénégal est un facteur d’intégration sous régionale et de promotion de la culture africaine. C’est un évènement qui raffermit les liens fraternels entre le Sénégal et la Gambie », a indiqué le maire de Toubacouta, Pape Seydou Dianko, au sortir d’une réunion préparatoire de l’évènement.

    Le thème de cette édition est : »Quel tourisme pour un développement des territoires de mangroves dans un contexte de changement climatique. »

    Il est prévu un panel sur le thème et d’autres activités avec les artistes, les artisans ainsi que l’exposition de produits alimentaires transformés par les femmes et les jeunes de Toubacouta et des villes de la Gambie.

     »C’est un rendez-vous pour les deux peuples. La commune de Toubacouta est frontalière avec la Gambie. Nos deux peuples ont des échanges commerciaux et de bonnes relations fraternelles, d’où l’importance de tenir ce festival annuel pour consolider les relations », a souligné le maire.

    Pape Seydou Dianko a annoncé la participation des délégations de Banjul (Gambie), de Sédhiou et Thionck-Essyl, invitant  »tous les acteurs culturels des autres régions à prêter main forte à l’intégration ».

    Le sous-préfet de Toubacouta, Amath Saiko Ly, a indiqué pour sa part que le Festival  »Niumi Badiya » va contribuer à la réflexion sur  »les bonnes manières à adopter » pour faire face aux changements climatiques et pérenniser la mangrove dans le Delta du Saloum.

    « Nous voulons que les communautés des deux pays s’approprient ce festival qui va essayer avec l’aide d’éminents professionnels de trouver les moyens de faire face à la canicule et à la préservation de la mangrove », a-t-il dit.

    Il est attendu la participation de peuples de la Gambie et du Sénégal, a-t-il ajouté, soulignant l’engagement des artistes à préserver  »le cousinage et les relations de bons voisinages ».

    « Ce festival est d’une dimension trans-frontalière. Il est important de consolider les acquis à travers la culture qui est une compétence transférée pour rapprocher nos communautés », a estimé le sous-préfet.

    SDI/ADL/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE / REPORTAGE / Le ‘’Dieuf Dieul de Thiès’’ retrouve la scène pour aller à la conquête du public européen en mars prochain

    SENEGAL-MUSIQUE / REPORTAGE / Le ‘’Dieuf Dieul de Thiès’’ retrouve la scène pour aller à la conquête du public européen en mars prochain

    Par Alioune Diouf

    Thiès, 8 mai (APS) – L’orchestre ‘’Dieuf Dieul’’ de Thiès, après une courte existence de quatre ans (1979 à 1983), a fait son come-back, à la faveur de la sortie, le 19 janvier dernier, de son premier album éponyme, mélange d’un vieux disque dépoussiéré et de nouvelles chansons, avec lequel il compte aller à la conquête du public européen, lors d’une tournée internationale prévue en mars 2025.

    “On ne pensait même plus au +Dieuf Dieul+, jusqu’à ce que ce Grec, Adamantios, découvre cette bobine, qui est ensuite tombée entre les mains de Sylvain Dartoy [directeur de la production du groupe] de la société +Wax Booking+’’, raconte Mamadou Bassirou Sarr, dans un entretien accordé à l’APS à son domicile du quartier Nguinth.

    Bass Sarr, de son nom d’artiste, relève que le nouveau partenaire, qui dirige une agence de tournée, de production de spectacle, a “su faire ce qu’il faut avec beaucoup de dynamisme, pour diligenter les choses ». “On a su réunir le reste de la troupe, qui était là et qui était toujours valide », poursuit-il.

    Créé en 1979, le ‘’Dieuf Dieul’’ qui veut dire ‘’On récolte ce que l’on a semé’’ en wolof, de Thiès est le fruit d’une fusion entre les dissidents du groupe ‘’Ouza et ses Ouzettes’’ et de jeunes chanteurs thiéssois novices, auxquels s’est joint un autre artiste venu du Sud du pays.

    L’un d’entre eux, Bass Sarr en l’occurrence, quittait l’école pour des répétitions avec ses amis Ernest et Abdoulaye Camara, au quartier Carrière.

    C’est très certainement l’un des derniers groupes encore en activité de la fin des années 70 issu de cette grande époque des orchestres amplifiés africains avec un succès au Sénégal et en Gambie.

    L’orchestre s’est disloqué en 1983, après son unique disque, un enregistrement en Nagra réalisé par Moussa Diallo, un tenancier de boîte de nuit, très connu des mélomanes de l’époque, et qui habitait le quartier Carrière, raconte Mamadou Bassirou Sarr, un membre fondateur du groupe.

    Les artistes n’ont pas eu le temps d’exploiter cette bobine, qui a été découverte en 2014, par un DJ grec du nom de Adamantios Kafetzis, “à la recherche d’une musique rare » au Sénégal et en Gambie.

    La famille de feu Moussa Diallo exigeait l’accord des membres du groupe encore en vie, pour céder le disque en question.

    “Il a discuté avec la famille [de Moussa Diallo] et m’a trouvé à Dakar où je jouais, pour me parler de ce disque qu’il avait découvert, m’expliquant que la famille ne voulait pas le lui donner sans l’accord des musiciens qui en étaient les auteurs », a-t-il dit.

    Bass Sarr, qui s’est retrouvé au groupe ‘’Africando’’ [un groupe de salsa né en 1993 de la rencontre de deux mélomanes, le producteur sénégalais Ibrahima Sylla et le Malien Boncana Maïga], a alors adhéré à l’idée, tout en faisant appel à Pape Seck, le “grand-frère » du groupe d’alors.

    Un “compromis » est alors trouvé pour que le Grec prenne avec lui ces vieilles bandes pour aller les retaper en Europe. “C’est comme ça qu’est venu le premier album de ‘’Dieuf Dieul », poursuit le chanteur sexagénaire.

    Quarante ans après, le groupe thiéssois voyait ainsi sa production gravée pour la postérité.

    L’album n’était pas fini, mais une “bonne promotion » a permis au ‘’Dieuf Dieul new look’’ de faire des tournées avec, de 2016 à 2018. Un élan qui a été brisé par la Covid-19, raconte-t-il.

    En 2018, un Français nommé Sylvain Dartoy, patron de l’agence de production “L’Afrique dans les oreilles », devenue ‘’Wax Booking’’, a repris les choses en main en relation avec le Centre culturel français de Saint-Louis.

    Le groupe a été en résidence de création dans la ville tricentenaire tout le mois de décembre 2018, pour faire “le premier album nickel, fini, pour le +Dieuf Dieul+ de Thiès », avec l’appui d’une équipe de techniciens français qui s’est déplacée depuis l’Hexagone pour faire les enregistrements.

    Au bout d’un mois, ils ont donné un concert à l’Institut français de Saint-Louis dans le cadre de la 19e édition du festival ‘’Africa fête Sénégal’’ et ont bouclé un album de 12 titres.

    “Nous préparons deux à trois morceaux à mettre là-dedans, mais sinon tout est fini et on prévoit même de faire une tournée internationale encore en mars 2025 à travers toute l’Europe », annonce l’artiste. “On est vraiment dans toutes les hit-parades, que ce soit à Londres, aux Etats-Unis, en Europe particulièrement. Le disque est sorti depuis janvier et on est en train d’en faire la promotion. »

    “L’orchestre s’est réorganisé, nous avons fait de telle sorte qu’actuellement, nous sommes en pleine compétition et en forme », se réjouit Bass Sarr.

    “Pape Seck, notre grand frère, qui était chef d’orchestre et guitariste est décédé, ainsi que notre chanteur mandingue. On a su trouver des remplaçants pour continuer le chemin », raconte-t-il.

    Le ‘’Dieuf Dieul’’ s’appuie aujourd’hui sur un groupe de sept membres, contre huit auparavant, pour se refaire une nouvelle vie musicale. Cinq d’entre eux sont au Sénégal et les deux autres, établis en Europe.

    Côté sénégalais, il espère pouvoir compter sur une “oreille plus jeune », vu que “tous les grands mélomanes qui avaient connu cet orchestre, ne sortent plus où n’écoutent même plus la musique ».

    Le “mbalax afro-mandingue » que le groupe avait travaillé surtout lors de son séjour en Casamance, notamment à Kolda et  à Ziguinchor, était une musique “en avance sur son temps »,  explique-t-il.

    Bass Sarr estime que ce rythme, produit d’un brassage entre sonorités du Cayor et de la Basse Casamance, “n’était pas très compris par beaucoup de Sénégalais », même s’il est “revenu » aujourd’hui et “fait actuellement son bout de chemin ».

     »Il y avait des chanteurs de divers horizons, comme moi qui était Thiéssois, Cayorien, Lassana Camara que nous avions pris en cours de route en Casamance et qui chantait le mandingue (socé). »

    La touche de Pape Seck qui avait travaillé avec Ouza, mais surtout avec le ‘’Guélawar Jazz’’ en Gambie, en faisait une “musique multidimensionnelle de la sous-région ».

    Concernant les droits d’auteur, il rassure qu’avec le nouveau producteur, Sylvain Dartoy, “tout est clair et est net, les papiers sont signés et tout se passe bien ». “Il y a quelques semaines, il m’a appelé pour me parler de royalties », poursuit-il.

    A ce sujet, Bassirou Sarr est formel. “On y trouve notre compte actuellement, [et] on espère que ça aille mieux », dit-il, avec un large sourire.

    ADI/FKS/ASG

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Saint-Louis Jazz : les talents et artistes locaux seront mis en lumière (organisateurs)

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Saint-Louis Jazz : les talents et artistes locaux seront mis en lumière (organisateurs)

    Saint-Louis, 8 mai (APS) – La 32e édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis (nord) prévu du 16 au 20 mai prochain va faire appel  aux talents et artistes locaux pour l’animation de la scène Off, a annoncé Driss Benjelloum, le secrétaire général de l’Association Saint-Louis/Jazz, organisatrice de l’évènement.

    ‘’Cette année encore, un clin d’œil est fait aux talents et artistes locaux pour animer la scène du OFF, aux échanges musicaux ou Master classes entre jeunes talents et musiciens confirmés, aux foires artisanales et commerçantes sur le quai Masseck Ndiaye pour continuer de réjouir commerçants et artisans (…)’’, a-t-il dit.

    Des projections de films destinées à ‘’sensibiliser sur certaines problématiques actuelles’’ sont aussi au programme du festival, a indiqué M. Benjelloun, à l’occasion d’une conférence presse consacrée aux préparatifs de cet évènement.

    Un carnaval sur les diversités culturelles avec les envolées lyriques des communicateurs traditionnels, une parade de voitures anciennes de collection pour égayer la ville de belles couleurs festives figurent également parmi les activités prévues.

    D’autres manifestations culturelles se dérouleront aussi sur toute l’étendue de la commune, a-t-il ajouté.

    Le Festival international de jazz de Saint-Louis figure depuis 2016 dans le catalogue des plus grands festival de jazz du monde.

    M. Benjelloun annonce que plusieurs festivaliers venant d’horizons divers sont attendus dans la ville tricentenaire.

     »Très attendu, Saint-Louis Jazz 2024 accueillera encore une fois des milliers de festivaliers venus de tous les horizons comme en témoigne le plein affiché par la quasi-totalité des réceptifs hôteliers de Saint-Louis et environs’’, a-t-il fait savoir.

    La manifestation, qui est dans une phase de préparation avancée, a déjà bouclé sa programmation artistique, a-t-il informé.

    Des artistes talentueux de renommée internationale à l’image de Carmen Souza (Portugal), Raphaël Pannier (France) vont également prendre part à ce grand rendez-vous inscrit dans l’agenda culturel national, voire international, selon lui.

    Il a profité de cette tribune pour magnifier le soutien des différents partenaires qui, selon lui, continuent de témoigner de leur confiance à ce fleuron des industries culturelles et artistiques. Il reste convaincu que l’État du Sénégal, à travers le ministère de la Culture, va accompagner l’organisation de l’évènement culturel.

    Rendez-vous musical de dimension mondiale, le Festival international de jazz de Saint-Louis célèbre sa 32e édition, du 16 au 20 mai 2024.

    Un budget avoisinant les 200 millions de francs CFA est prévu, selon les organisateurs.

    CGD/AMD/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-SOUVENIRS / Démarrage d’activités culturelles dédiées à Jules-François Bocandé, mardi

    SENEGAL-FOOTBALL-SOUVENIRS / Démarrage d’activités culturelles dédiées à Jules-François Bocandé, mardi

    Dakar, 6 mai (APS) – Des activités culturelles dédiées au footballeur sénégalais Jules-François Bocandé, décédé le 7 mai 2012, vont se tenir à partir de ce mardi à Ziguinchor et à Sédhiou (sud), a appris l’APS des organisateurs.

    Elles se poursuivront jusqu’au 11 mai. Il s’agira de ‘’célébrer la contribution remarquable de Jules-François Bocandé au sport sénégalais’’, explique un communiqué de Linkering Productions et de Mama Human Project Development.

    Ce sera en même temps l’occasion de ‘’célébrer la mémoire de ce grand homme qui, à travers sa passion pour le football, a démontré tout au long de sa vie son attachement viscéral à sa terre d’origine, la Casamance, son engagement surtout en faveur de sa patrie, le Sénégal’’.

    Selon le documentariste Macky Madiba Sylla, l’un des organisateurs des manifestations dédiées au défunt attaquant de l’équipe nationale senior du Sénégal, le programme va démarrer mardi à 17 heures à l’Alliance française de Ziguinchor.

    ‘’L’héritage d’Essamaay’’ (le lion, en diola) est le thème d’une table ronde prévue dans cette enceinte culturelle de la ville de Ziguinchor.

    Le but des organisateurs, selon le communiqué, ‘’est de faire connaître cette légende du ballon rond à un jeune public qui […] connaît très peu Jules-François Bocandé’’.

    La table ronde sera animée par Nouha Cissé, historien et ancien président du Casa Sports, et le journaliste Abdoulatif Diop, auteur du livre ‘’Bocandé, l’éternelle légende’’.

    La table ronde sera suivie du vernissage d’une exposition de photographies inédites du footballeur décédé le 7 mai 2012 à Metz, en France, à l’âge de 53 ans.

    Le documentaire ‘’Essamaay, Bocandé la panthère’’, des réalisateurs Maky Madiba Sylla et Lionel Bourqui, sera projeté mercredi 8 mai à 20 heures à l’hôtel Kadiadoumagne de Ziguinchor.

    Jeudi, la place de l’Indépendance de Sédhiou va accueillir une projection du même documentaire, qui sera encore présenté au public le 11 mai, au carrefour Aline-Sitoé-Diatta de Ziguinchor.

    FKS/ADL/ESF

  • SENEGAL-PATRIMOINE / Un spécialiste prône le travail en interdisciplinarité pour valoriser les communautés patrimoniales

    SENEGAL-PATRIMOINE / Un spécialiste prône le travail en interdisciplinarité pour valoriser les communautés patrimoniales

    Dakar, 6 mai (APS) – Mandiaye Faye, spécialiste en développement du patrimoine culturel, a proposé, lundi, le travail en interdisciplinarité pour valoriser les communautés patrimoniales, l’environnement et les relations.

    « Le patrimoine traverse tous les aspects de la vie. Il faudrait travailler en interdisciplinarité pour que les communautés patrimoniales, l’environnement et les relations soient valorisés, car il serait un bon moyen d’accès à l’univers de la connaissance », a-t-il dit.

    Il intervenait lors d’une conférence tenue à l’occasion de la Journée du patrimoine mondial africain axée sur le thème  »L’éducation du patrimoine culturel pour renforcer l’identité et la cohésion sociale ».

    Selon lui, les patrimoines doivent être étudiés, identifiés, protégés, interprétés, conservés et présentés à la population pour inciter. « Eduquer au patrimoine s’avère nécessaire dans la mesure où il existe pas mal d’emplois liés au métier de ce dernier et de la culture d’une manière générale », a-t-il fait valoir.

    Il estime que le fait d’inciter les élèves à comprendre le patrimoine permettra de leur donner des possibilités d’avenir meilleur, en travaillant dans le monde de la culture.

    Pour lui, l’enseignement du patrimoine devrait pouvoir se focaliser sur les différents sens de celui-ci, comme des « tiroirs » qu’il faut utiliser pour servir des élèves.

    « On doit étudier le patrimoine, car il nous aide à connaître qui nous sommes, d’où venons nous, comment s’est constituée notre histoire. A partir du moment où l’on se pose cette question, l’on va comprendre le sens de notre vie (…) « , a-t-il notamment poursuivi.

    Il rappelle que le patrimoine permet à chaque individu de se conformer à un modèle idéal répondant à des normes sociales.

    Le spécialiste en développement du patrimoine culturel qu’il est impossible de marchander le patrimoine dans son ensemble, soulignant son aspect sacré qui interdit souvent d’avoir cette approche.

    « (…) quand il s’agit de patrimoine monumental, des sites, de patrimoine naturel, il est possible de créer des politiques de valorisation de ces derniers, à des fins économiques, mais tout en veillant à l’intégrité de l’élément », a-t-il cependant reconnu.

    AMN/FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Itinéraires artistiques de Saint-Louis : le commissaire de l’exposition salue la visibilité offerte aux artistes

    SENEGAL-CULTURE / Itinéraires artistiques de Saint-Louis : le commissaire de l’exposition salue la visibilité offerte aux artistes

    Saint-Louis, 6 mai (APS) – L’exposition des  »Itinéraires artistiques de Saint-Louis », programmés du 4 mai au 10 juin, offre une visibilité aux artistes qui participent à cette manifestation culturelle qui célèbre cette année, sa dixième édition, a estimé Omar Diack, commissaire de ladite exposition. 

     »Cet évènement est une tribune qui permet à beaucoup d’artistes de rayonner au plan national ou international », a dit M. Diack, insistant sur  »la visibilité qu’offrent les itinéraires artistiques de Saint-Louis ».

    Il s’exprimait samedi en marge du vernissage d’une  exposition marquant, le démarrage des  »Itinéraires artistiques de Saint-Louis », au Centre de recherches et de documentation du Sénégal (CRDS).

     Selon lui,  »cette manifestation offre l’occasion à beaucoup de jeunes artistes de confirmer leur talent (…) ».

     »Les itinéraires artistiques de Saint-Louis »,  initiées par  »Ndar création » de l’artiste, Abdou Karim Fall, ont accueilli en dix ans d’existence, 263 artistes, qui ont exposé 519 œuvres dont 89 ont été vendues.

     »Cette belle initiative, au-delà de la valeur artistique et culturelle, légitime de fort belle manière la décentralisation, la démocratisation de la culture », a pour da part estimé,  la directrice de la Galerie nationale d’art, Anne Marie Faye.

    Elle a salué  »l’originalité, la créativité et la richesse des productions artistiques de nos artistes et des étrangers ».

    Selon elle,  »le ministère [de la Culture] va continuer à accompagner cette initiative au plan institutionnel et financier ».

    Abdou Karim Fall a remercié la directrice du CRDS, Fatima Fall, pour avoir ouvert durant ces dix ans d’existence, cette institution aux  »Itinéraires artistiques de Saint-Louis ».

    Cette collaboration a permis à dix-huit artistes américains qui ont un partenariat avec le CRDS, de participer à cette édition, dit-il.

    Il a aussi remercié la fondation Cuemo qui accompagne depuis le début, cette initiative inscrite, à l’agenda culturel national.

    Selon un communiqué de l’association ‘’Ndar création”, organisatrice de l’évènement, dix-huit artistes américains sont attendus à cet évènement qui verra aussi la participation d’artistes de la France, de la Gambie, de la Mauritanie, du Burkina Faso et de la France.

    Outre les artistes saint-louisiens, des participants viennent des régions de Dakar, Thiès, Louga et Ziguinchor.

     

    AMD/ASG/AB

  • SENEGAL-ITALIE–LITTERATURE-PRIX / Fara Ndiaye lauréat du prix international de poésie Léopold Sédar Senghor

    SENEGAL-ITALIE–LITTERATURE-PRIX / Fara Ndiaye lauréat du prix international de poésie Léopold Sédar Senghor

    Saint-Louis, 6 mai (APS) – Le poète sénégalais Fara Ndiaye a remporté à Milan, en Italie, la première place du prix international de poésie Léopold Sédar Senghor, dans la catégorie  »Section E : Environnement et Migration », pour son poème ‘´Les arbres sont des poèmes d’amour’’, a appris l’APS auprès du jury.

    Fara Ndiaye a reçu ce prix des mains de l’ambassadeur du Sénégal à Milan. Selon, une note d’appréciation du jury dont l’APS a obtenu copie,  »le poète a montré la dimension spirituelle, symbolique et affective de l’arbre ».  »Cette manière de penser (…) et la qualité d’écriture de l’auteur ont convaincu les membres du jury », ajoute le texte. 

    Président du collectif ”Parlons poésie” qui regroupe entre autres les jeunes poètes et slameurs du Sénégal, natif de la ville de Saint-Louis, Fara Ndiaye est également le directeur des éditions ”Al Faruq”, fondées en 2022 et qui se consacrent principalement à la publication de recueils poétiques.

    Le prix international de poésie Léopold Sédar Senghor, organisé chaque année en Italie, promeut la culture de la paix, la solidarité et l’amour entre les peuples par le biais de la poésie. Son objectif, renseigne la même note, c’est aussi de faire connaître la vision et diffuser les œuvres du grand poète Léopold Sédar Senghor.

    Ce prix est ouvert à toutes les femmes et à tous les hommes du monde âgés de plus de dix-huit (+18) ans et qui écrivent en italien ou en français. Il est également ouvert à l’espace francophone : Afrique, Caraïbes, Europe, Amérique et s’articule en cinq (5) sections. La participation se fait par dépôt de candidature.

    CGD/AMD/AB/ADC

  • SENEGAL-CULTURE-FORMATION / Entrepreneuriat : une trentaine de jeunes vont suivre une formation en ligne dans les cultures urbaines (coordonateur)

    SENEGAL-CULTURE-FORMATION / Entrepreneuriat : une trentaine de jeunes vont suivre une formation en ligne dans les cultures urbaines (coordonateur)

    Dakar, 5 mai (APS) – Une trentaine de jeunes sénégalais sont initiés dans le cadre d’une formation en ligne dans le domaine l’entreprenariat des cultures urbaines, a-t-on appris des initiateurs de ce projet.

    Le programme lancé à la Maison des cultures urbaines de Ouakam (Dakar) est initié par une structure dénommée  »Académie des Arts et de la Culture » et vise à  »les préparer à concrétiser leurs idées et à lancer leurs propres projets », poursuit la même source.

    « Cette formation développée dans le cadre du programme ‘’Cultures urbaines digitales’’ est lancée pour préparer les jeunes évoluant dans les musiques urbaines à concrétiser leurs idées et à lancer leurs propres projets’’, a déclaré, samedi, François Catala le co-fondateur de l’Académie des Arts et de la Culture.

     ‘’cette formation est dédiée non seulement aux passionnés des cultures urbaines, des artistes et entrepreneurs, mais aussi à ceux qui souhaitent enrichir leurs compétences et savoir-faire, dans la musique, la danse, la mode, l’entrepreneuriat culturel en général’’, dit-il.

    Le projet est soutenu par l’Institut français de Dakar et l’Ambassade de France au Sénégal, dans le cadre du programme  »Création Africa ».
    Accessible en ligne, via une application mobile, le programme de formation permet d’acquérir des ‘’compétences et connaissances essentielles pour réussir en tant qu’entrepreneur dans les cultures urbaines », a fait savoir M. Catala.

    ’Une équipe d’experts sénégalais et franco-sénégalais a été mobilisée pour dispenser cette formation à des jeunes sélectionnés après un appel à candidatures qui a été lancé en décembre 2023’’, a-t-il ajouté.

    Les candidats choisis pourront au sortir de la formation ‘’naviguer dans l’écosystème hip hop, savoir comment élaborer un modèle économique pour un projet culturel avec des outils marketing propres à ce domaine, comment générer des ressources, etc.’’, a dit M. Catala.

    CS/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE–CULTURE-PROFIL / Rosine Mbakam, une cinéaste qui met en lumière les gens qui lui sont proches

    SENEGAL-AFRIQUE–CULTURE-PROFIL / Rosine Mbakam, une cinéaste qui met en lumière les gens qui lui sont proches

       ++++ Par Cheikh Gawane Diop ++++

    Saint-Louis, 4 mai (APS) – Grande figure du cinéma documentaire, Rosine Mbakam honorée du  »Sargal’docs 2024 », samedi, à Saint-Louis lors de la clôture de la 15eme édition du festival international de documentaire de Saint-Louis (StLouis’docs)  puise principalement son inspiration dans son Cameroun natal. C’est pourquoi, comme elle dit, son cinéma met souvent en lumière des gens proches voire sa famille.

    Originaire du Cameroun, la réalisatrice et productrice a pris ses aises dans le monde cinématographique.

    ‘’Ma première source d’inspiration est le Cameroun. Mon désir de cinéma est né là-bas, où j’ai grandi et étudié. J’y ai vécu pendant 27 ans’’. Ces propos de la cinéaste tenu dans un entretien avec l’APS sont forts et très significatifs.

    Elle séjourne actuellement à Saint-Louis (nord) dans le cadre de la 15e édition du festival international du film documentaire ‘’Stlouis’docs’’, ouvert le 30 avril et qui a pris fin samedi.

    Le Cameroun, ‘’ma source d’inspiration’’

    ‘’J’éprouve cette envie de raconter des histoires et de représenter le Cameroun et l’Afrique. J’ai toujours ce désir de montrer ce que je vois, la manière de vivre dans ma famille, la manière de vivre des gens au Cameroun et comment je vois les gens se positionner’’, a-t-elle fait savoir, faisant allusion à son récent film ´´Mambar Pierrette´´ sorti en 2023.

    Enseignante de cinéma à l’Université de Gand, en Belgique, Rosine est adepte de la conservation de l’héritage culturel, de l’identité et des racines.

    ´´Il faut qu’on fasse confiance à notre héritage de griot, de conte et de narration et ne pas croire que les formes narratives viennent d’ailleurs. Nous avons nos propres formes narratives’’, dit-elle.

    Selon elle, le renouvellement du cinéma peut venir de l’Afrique, de nos pays et de ces formes narratives-là.

    Le cinéma pour déconstruire les reliques de la colonisation

    A son avis, elle qui navigue entre deux mondes, faire du cinéma c’est aussi déconstruire les reliques de la conolonisation.

    ‘’Parce que la colonisation a utilisé le cinéma pour implanter certaines idées reçues dans nos imaginaires. Faire du cinéma, c’est aussi déconstruire ces restes de la colonisation en moi et dans la société camerounaise’’, assure cette mère de deux enfants.

    Selon elle, c’est le cinéma qui va aider à déconstruire les restes de colonisation dans nos pays.

    Trouvée dans un hôtel saint-louisien, décontractée dans une belle robe, Rosine assume pleinement sa situation de femme dans le monde cinématographique.

    ´´Pour moi, le cinéma est un art de la transformation. Je deviens une femme plus aguerrie de mon histoire, plus aguerrie de ma situation de femme et plus aguerrie de la force que représente le cinéma’’, confie-t-elle.

    Pour cette cinéaste camerounaise de 47 ans, la vie n’est pas une trajectoire linéaire. Elle est parsemée de difficultés qu’il faut apprendre à surmonter.

    Aujourd’hui, le regard qu’elle porte sur le cinéma africain est positif. ‘’Je trouve qu’avec l’accessibilité du matériel aujourd’hui, il y a une jeunesse qui a envie de s’exprimer’’, remarque-t-elle.

    ‘’Safi Faye m’a libérée’’

    Pour la 15e édition de Stlouis’docs, il est permis de dire que Rosine est la ‘’guest star’’ (invitée vedette). Pour preuve, son film ‘’Mambar Pierrette’’ a été projeté mardi dernier en ouverture du festival. Un honneur pour la cinéaste.

    ‘’Je suis très honorée que mon travail soit célébré dans un pays qui a un héritage cinématographique qui m’a beaucoup nourri légué par les Sembène Ousmane, Djibril Diop etc. Safi Faye [réalisatrice, anthropologue, ethnologue et féministe sénégalaise] m’a libérée dans ma manière d’entrevoir le cinéma m’a donné beaucoup de courage d’aller plus loin’’, recoonaît Rosine.

    Pour récompenser sa précieuse contribution à la création documentaire, le ‘’Sargal’docs 2024’’ l’a mise à l’honneur. Et un prix lui a été décerné samedi par la Direction de la cinématographie du Sénégal.

    CGD/AMD/ABB