Catégorie : Culture

  • SÉNÉGAL–CULTURE / La 15e édition de  »Stlouis’docs » officiellement lancée

    SÉNÉGAL–CULTURE / La 15e édition de  »Stlouis’docs » officiellement lancée

    Saint-Louis, 2 mai (APS) – La 15e édition du festival international du film documentaire de Saint-Louis (nord)  »Stlouis’docs » a officiellement démarré mercredi, avec la projection du film ‘´Mambar Pierrette’’, de la réalisatrice et productrice camerounaise basée en Belgique, Rosine Mbakam, mise à l’honneur cette année.

    Documentaire belgo-camerounais de 93 minutes réalisé en  2023, ‘’Mambar Pierrette’’  raconte le quotidien à Douala, la capitale économique du cameroun qui trépigne à l’approche de la rentrée scolaire.

    Dans les ateliers, les clientes se bousculent pour que les vêtements des enfants et autres tenues de cérémonie soient prêts à temp, en particulier dans celui de la couturière Pierrette.

    Plus qu’une simple couturière, Pierrette est aussi la confidente de ses clientes et d’une génération, souligne le synopsis du film.

    Mais de fortes pluies menacent d’inonder son atelier, un malheur parmi d’autres.

    Ce film a été projeté en plein air en présence du public et d’officiels, dont le directeur de la cinématographie, Germain Coly, et la directrice du centre culturel régional de Saint-Louis, Sira Bâ, à la place Baya Ndar. Il est le premier d’une rétrospective dédiée à la cinéaste camerounaise.

    Il a été sélectionné à la quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes 2023.

    Stlouis’docs qui sera clôturé samedi, propose des projections, débats, des causeries, des cafés rencontres. Des séances scolaires sont aussi au programme du festival de même qu’un forum de production visant à accompagner “la création émergente”.

    L’agenda du festival prévoit également de mettre en lumière “Sénégal en Docs”, une section spéciale dédiée à valoriser la production nationale et la création émergente.

    La place “Baya Ndar”, ex-place Faidherbe, le centre Jangkom, l’institut français, le centre culturel “Le Château”, le centre culturel Aminata de Gandiol sont les différents lieux retenus pour abriter les activités de la 15e édition du Festival international du film documentaire de Saint-Louis.

    ‘’Stlouis’Docs” nourrit l’ambition de “valoriser le cinéma documentaire africain, dans toute sa richesse, sa complexité, sa création et sa diversité”, selon les initiateurs de la manifestation.

    L’évènement se veut également un espace privilégié de rencontres, d’échanges et de découvertes autour de la création documentaire, ajoutent ses promoteurs regroupés autour de deux structures, que sont “Suñuy films” (Sénégal) et “Krysalide diffusion” (France).

    CGD/AMD/FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-CULTURE-EVENEMENTS / Interdiction d’utilisation de l’identité visuelle de la Biennale (SG)

    SENEGAL-CULTURE-EVENEMENTS / Interdiction d’utilisation de l’identité visuelle de la Biennale (SG)

    Dakar, 1er mai (APS) – Le secrétariat général de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) attire l’attention des porteurs de projets dits OFF sur l’interdiction d’utiliser toute identité visuelle de cet évènement culturel initialement prévu du 16 mai au 16 juin avant son report à une date ultérieure.

    « L’utilisation de l’identité visuelle et de tout ou partie des éléments de la charte graphique de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar est interdite par le secrétariat général », peut-on lire dans le communiqué transmis à l’APS.

    Le texte qui cite la secrétaire générale de la Biennale Marième Ba, indique que cette mesure d’interdiction s’adresse « aux initiateurs des manifestations d’environnement communément appelées OFF », en parlant d’une mise en garde contre ceux qui ont décidé de maintenir leurs expositions malgré le report annoncé par la tutelle.

    « Toute enfreinte à cette mesure obligatoire est passible de poursuites judiciaires », souligne le document.

    La même source note que bien qu’étant « une proposition curatoriale », la partie OFF « reste un volet de la programmation de la Biennale de Dakar ».

    La 15ᵉ édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), initialement prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a été reportée à la période du 7 novembre au 7 décembre de la même année.

    FKS/SMD

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Baku hôte d’un forum international sur le dialogue interculturel

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Baku hôte d’un forum international sur le dialogue interculturel

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdou Kogne Sall 

     

    Baku (Azerbaïdjan), 30 avr (APS) – Un nombre important de délégations internationales, représentants d’organisations supranationales et d’intellectuels du monde de la culture prennent part au sixième Forum mondial sur le dialogue interculturel de Baku, la capitale de la République d’Azerbaïdjan, qui s’ouvre mercredi, a appris l’envoyé spécial de l’APS.

     

    ‘’Le dialogue pour la paix et la sécurité mondiale : coopération et interconnexion’’ est le thème de la sixième édition de cette manifestation internationale prévue sur trois jours.

     

    Il est ainsi attendu des participants, à travers une série de séances plénières et panels de discussion, d’examiner les défis mondiaux relatifs au dialogue civilisationnel et à la coopération pour lutter contre la haine et promouvoir les valeurs de coexistence et de paix, ont expliqué les organisateurs dans un document de présentation de l’évènement.

     

    C’est ainsi qu’après la cérémonie officielle d’ouverture prévue au centre des conventions de Baku les participants vont ouvrir les discussions sur la coopération et le leadership en matière d’interconnectivité et sur la manière de tirer profit du ‘’soft power’’ pour renforcer la vision multilatérale, la solidarité et résister à la fragmentation.

     

    Parallèlement à ces panels, le 6e forum de Baku sera au rythme d’activités culturelles, notamment des concerts, des festivals et des spectacles, pour mettre en valeur et célébrer la diversité culturelle et renforcer l’esprit de collaboration et de compréhension.

     

    La tenue de ce forum s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et du rôle du “Processus de Bakou”, présenté comme une plate-forme mondiale essentielle dédiée à la promotion de la coopération et le dialogue interculturel.

     

    L’Assemblée générale des Nations unies a adopté en 2017 à l’unanimité une résolution reconnaissant cette initiative du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, comme ‘’un mécanisme important pour renforcer le dialogue interculturel’’.

     

    Les cinq précédentes éditions du Forum ont été marquées par l’organisation de plus de 250 activités et la participation de près de 10.000 personnalités représentant 180 États et 30 organisations internationales, ont rappelé les organisateurs de l’évènement.

     

    AKS/OID 

  • SENEGAL-SUISSE-CULTURE / Matam : des comédiens formés aux techniques scéniques et théâtrales

    SENEGAL-SUISSE-CULTURE / Matam : des comédiens formés aux techniques scéniques et théâtrales

    Matam, 30 avr (APS) – Une vingtaine de comédiens de la région de Matam (nord) prennent part à une formation sur les techniques scéniques et théâtrales, initiée dans le cadre d’un projet de partenariat  »Sud-Sud » avec la ville de Genève (Suisse), a constaté l’APS.

    Ouverte lundi, cette formation va prendre fin, vendredi.

     »Le projet consiste à offrir des formations dénommées +Sud-Sud+ aux différents centres culturels régionaux du Sénégal », a expliqué Alassane Guèye, formateur et membre de l’association des Artistes comédiens du théâtre sénégalais  (ARCOTS) de Thiès.

    S’exprimant au deuxième jour de cette session de formation, M. Guèye, par ailleurs comédien et metteur en scène, a ajouté que le projet vise à  »permettre aux comédiens de disposer d’outils et techniques de travail indispensables à leur professionnalisation ».

    Il a précisé que la formation est axée sur le comportement sur scène, le regard, l’expression corporelle, les émotions,  »des aspects clés du théâtre ».

    Alassane Guèye a indiqué qu’au dernier jour de la formation, les acteurs vont jouer sur des thèmes de sensibilisation concernant les réalités de la région de Matam.

    La formation entre aussi  »dans le cadre d’une collaboration avec le théâtre spiral de Genève et les ARCOTS de Thiès et de Matam », a fait savoir Samba Kandé, directeur du centre culturel régional de Matam.

     »Le  but est de renforcer les acteurs du théâtre africain, en général et sénégalais, en particulier », selon lui.

    AT/ASB/OID

  • SENEGAL-SUISSE-CULTURE / L’association ContinentPremier célèbre la journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai à Genève

    SENEGAL-SUISSE-CULTURE / L’association ContinentPremier célèbre la journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai à Genève

    Dakar, 30 avr (APS) – L’association ContinentPremier organise la journée mondiale de l’Afrique le 25 mai à Genève (Suisse), une célébration qui va coïncider avec les 20 ans du magazine panafricain éponyme du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye, a appris l’APS des initiateurs.

    ‘’L’association ContinentPremier organise depuis 20 ans des conférences de très haut niveau sur l’Afrique, sa place dans le monde, ses responsabilités droits et devoirs en vue d’un monde changeant et interdépendant’’, indique un dossier de présentation transmis à l’APS.

    Cette journée vise à sensibiliser la communauté internationale sur la place que devrait occuper l’Afrique dans l’agenda du 21ème siècle.

    Elle sera aussi l’occasion de ‘’soutenir les efforts de pays de l’Union africaine et de la Francophonie allant dans le sens du renforcement du projet de l’intégration, de la renaissance africaine, et l’idée de l’Unité dans la diversité’’.

    Les organisateurs célèbrent dans le même temps le Printemps de la Francophonie et le 20ème anniversaire du magazine panafricain en ligne ContinentPremier.

    Ils prévoient une rencontre sur le thème ‘’la Place de l’Afrique dans le 21ème siècle : Souveraineté et démocratie » pour le cinquième anniversaire du ‘’Gingembre littéraire’’, un concept initié par l’association ContinentPremier en 2019.

    Le panel sera animé par le professeur Patrice Correa de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Inès Senghor, écrivaine et l’artiste rappeur et slameur, Simon Kouka.

    L’association ContinentPremier veut, à travers ces différentes activités, faire la promotion du ‘’dialogue des Cultures et des Civilisations par l’organisation de conférences sur des thématiques variées et notamment sur les différents aspects du Vivre ensemble’’.

    Toutes ces activités vont permettre de réunir le public autour du mythique groupe de musique Xalam II qui sera en concert à partir de 20 h à la salle l’Alhambra à Genève, annoncent les organisateurs.

    FD/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Rosso : une journée portes ouvertes pour exposer les talents du Walo

    SENEGAL-CULTURE / Rosso : une journée portes ouvertes pour exposer les talents du Walo

    Rosso, 30 avr (APS) – La Maison des cultures urbaines (MCU) de Rosso, dans le département de Dagana, a organisé lundi une journée portes ouvertes pour, selon son directeur Moustapha Tall, exposer les talents locaux aux partenaires et aux autorités.

     »Nous avons eu l’opportunité d’organiser une journée portes ouvertes parce qu’en général nos centres culturels et MCU sont juste des lieux de production et de rencontres, mais généralement les autorités et les partenaires n’y viennent pas », a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS en marge de l’ouverture de cette journée.

    Selon lui, cette manifestation permet aux partenaires venant de la France, du Sénégal et aux populations de Rosso de visiter les locaux, de rencontrer des artistes et de voir éventuellement toutes les installations de la MCU.

    Durant la journée, les partenaires ont visité les studios d’enregistrement, les salles et les performances DJ. Ils ont pu aussi rencontrer des jeunes qui y sont en train d’être formés dans divers domaines.

    Julien Vainarten, directeur de l’école Jacque Mimran, un des partenaires de la MCU a salué les différentes initiatives prises par les promoteurs. Ces initiatives sont excellentes et permettent aux jeunes de se former et de devenir des professionnels dans différents métiers de la culture, a-t-il dit.

    La journée a enregistré la présence de la directrice des services de la mairie de Saint-Laurent-Blangy, Delphine Cambronne, de Marie Frenz Mokourang,  présidente de l’Association des amis immercuriens de Rosso, du commandant de la brigade de gendarmerie de Rosso, Grégoire Ndecky, des autorités municipales et de beaucoup d’artistes.

    OG/AMD/ASG/OID

  • SENEGAL-CULTURE-ASSURANCES /  »StLouis’docs » :  »Tout est prêt pour que la 15e édition soit encore un succès » (co-organisateur)

    SENEGAL-CULTURE-ASSURANCES /  »StLouis’docs » :  »Tout est prêt pour que la 15e édition soit encore un succès » (co-organisateur)

    Saint-Louis, 30 avr (APS) – Les dispositions nécessaires ont été prises pour que la 15e édition de  »Stlouis’docs », le festival international du film documentaire de Saint-Louis (nord), soit à nouveau « un succès », assure Souleymane Kébé, co-organisateur de la manifestation et président de la maison de production Sunuy films.

     »Tout est prêt, les résidences, les ateliers, les endroits où on fait les projections sont déjà préparés. Tous les partenaires sont fin prêts pour que cette 15e édition soit encore un succès », a-t-il déclaré lundi dans un entretien avec l’APS.

    « Il y a une routine mais chaque année, nous essayons d’enrichir un peu le programme », a-t-il dit, avant de signaler que le jury et les festivaliers attendus à ce rendez-vous culturel seront accueillis à partir de ce mardi 30 avril, date coïncidant avec l’ouverture de la manifestation.

    Des projections-débats, causeries, des cafés-rencontres, ainsi que des séances scolaires sont au programme de la manifestation, de même qu’un forum de production visant à accompagner « la création émergente », selon un document des organisateurs.

    L’agenda du festival prévoit également de mettre en lumière « Sénégal en Docs », une section spéciale dédiée à valoriser la production nationale et la création émergente.

    La place « Baya Ndar », ex place Faidherbe, le centre Jangkom, l’institut français, le centre culturel « Le Château », le centre culturel Aminata de Gandiol sont les différents lieux retenus pour abriter les activités de la 15e édition du festival international du film documentaire de Saint-Louis.

     »Stlouis’Docs » nourrit l’ambition de « valoriser le cinéma documentaire africain et créole, dans toute sa richesse, sa complexité, sa création et sa diversité », selon les initiateurs de la manifestation.

    La manifestation se veut également un espace privilégié de rencontres, d’échanges et de découvertes autour de la création documentaire, ajoutent ses promoteurs, regroupés autour de deux structures, que sont « Suñuy films » (Sénégal) et « Krysalide diffusion » (France).

    CGD/AMD/ADL/BK

  • SENEGAL-CULTURE / La danse, vecteur de communication et moyen de promotion de la paix, selon Bacary Sarr

    SENEGAL-CULTURE / La danse, vecteur de communication et moyen de promotion de la paix, selon Bacary Sarr

    Dakar, 29 avr (APS) – La danse est un vecteur de communication et un moyen permettant de promouvoir la paix et le rapprochement des peuples, a affirmé, lundi, le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr.

    Il s’exprimait en marge de la cérémonie de célébration de la Journée internationale de la danse au centre culturel Blaise Senghor à Dakar.

     »A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre la journée internationale de la Danse. Ainsi, diverses manifestations sont organisées sur l’ensemble du territoire national, moments pour les artistes de communier avec leur public et de promouvoir par le biais de cet art, la paix et le rapprochement des peuples », a dit le Secrétaire d’Etat à la Culture.

    Selon lui,  »cette cérémonie met en exergue la capacité de la danse à s’ériger en puissant vecteur de communication entre les hommes et à fédérer les hommes et les esprits ».

    Il a déclaré que  »cette célébration épouse parfaitement la vision du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhare Faye », qui, dit-il,  »a érigé au rang de ses priorités la valorisation du patrimoine matériel et immatériel ainsi que le développement des arts de la scène, entre autres, dans le secteur de la culture ».

    Pour le Secrétaire d’Etat à la Culture, cette journée internationale est  »une belle opportunité de rencontrer la famille » du sous-secteur de la danse, de  »revisiter le passé glorieux de cette expression essentielle de notre patrimoine ».

    Il s’agit également d’un moment d’échange en toute objectivité sur les enjeux, les difficultés, et les perspectives pour le développement de cette expression artistique, a relevé Bacary Sarr

     »La danse reste une expression partagée par toutes les sociétés humaines dont les traditions lui donnent une grande place. Elle a été hissée au rang d’activité professionnelle par des hommes et des femmes, danseurs et chorégraphes comme vous », a t-il déclaré en s’adressant aux artistes, chorégraphes, directeurs artistiques, metteurs en scène.

     »C’est l’occasion pour moi de louer le travail remarquable accompli par les nombreuses compagnies de danse qui renforcent la volonté du Ministère en charge de la Culture de poursuivre les efforts pour la structuration du sous-secteur de la danse », a t-il ajouté.

    La cérémonie a enregistré la prestation de plusieurs compagnies de danse.

    AFD/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-PROFIL / Le Jaraaf Aliou Ndoye, “régulateur social“ par essence de la communauté léboue de Mbour

    SENEGAL-SOCIETE-PROFIL / Le Jaraaf Aliou Ndoye, “régulateur social“ par essence de la communauté léboue de Mbour

    Mbour, 29 avr (APS) – Le titre de Jaraaf dans la communauté léboue est un privilège rare qu’Aliou Ndoye a hérité, avec toute la charge symbolique et le prestige qui va avec, chez ces gens de la mer qui habitent surtout les principales zones de pêche du Sénégal.

    Né le 9 septembre 1939, à Mbour, Aliou Ndoye a été intronisé Jaraaf le 21 février 2020, devenant ainsi la 23-ème personne de sa lignée à assumer cette fonction, presque sacerdotale, dans l’organisation sociale léboue.

    Réputé pour ses qualités humaines et sa spiritualité, le Jaraaf joue un rôle majeur dans la régulation sociale au sein de sa communauté.

    De son domicile au quartier Tefess de Mbour non loin de la plage, Aliou Ndoye administre – du moins socialement – la collectivité léboue de la Petite-Côte.

    ‘’J’ai été nommé Jaraaf de Mbour, le 21 février 2020 par des dignitaires de la communauté du Cap-Vert, venus avec une forte délégation’’, raconte-t-il à l’APS.

    ‘’A leur arrivée, ils m’ont dit : ‘ce sont les Ndoye qui sont Jaraaf de Mbour, et nous estimons que c’est toi qui est le plus indiqué [pour occuper ce poste]. Nous sommes venus te le proposer », ajoute le dignitaire.

    Pêcheur de profession, l’ancien capitaine de pirogue et fils d’un ancien combattant de la Grande guerre, Badou comme l’appellent affectueusement ses proches, a fait du chemin avant de finir Jaraaf de Mbour.

    Comme il est de tradition chez les Lébous, Aliou Ndoye est allé en mer très jeune. ‘’J’ai appris la pêche dès le bas âge et je l’ai pratiquée pendant plusieurs années avant de devenir capitaine de pirogue’’, se souvient-il.

    “C’est lorsque j’avais passé 284 jours sur terre, que mon père fut arrêté avec le président Léopold Sédar Senghor en Allemagne comme prisonnier, lors de la guerre en Allemagne’’, raconte le notable.

    Papa Dame Gningue, le “Ndey ji reew Mbour’’ (porte-parole) de la communauté Lébou de Mbour, décrit le Jaraaf Aliou Ndoye comme une “personne dégourdie, et respectueuse, qui a toujours été au service sa communauté ».

    A 85 ans, en plus de la légitimité et de la vénération dont il jouit du fait de son âge, les valeurs socio-culturelles, coutumières et religieuses qu’il incarne, lui confèrent un rôle majeur dans la cohésion de son groupe social.

    ‘’Jaraaf joue un rôle de régulateur, de protecteur et d’assistant social, qui ne néglige aucun détail dans les préoccupations de sa communauté’’, relève le porte-parole des Lébous de Mbour.

    Il intervient, en première instance, dans le règlement des conflits. “Si quelqu’un est malade et n’a pas de quoi se soigner, on le sollicite, [entre autres tâches]. Bref, c’est pour dire que Jaraaf veille sur la communauté léboue’’, note-t-il.

    Il est assisté, dans ses fonctions, par un bureau composé du “Ndey ji reew » (porte-parole), du Lamane (le chargé des questions foncières et hydrauliques) et du Saltigué, qui gère les aspects mystiques.

    DOB/ADI/ASB/ASG/OID

  • SENEGAL-CULTURE-DANSE / Matam : le manque de formation, principale difficulté des danseurs (acteur)

    SENEGAL-CULTURE-DANSE / Matam : le manque de formation, principale difficulté des danseurs (acteur)

    Matam, 29 avr (APS) – Le développement de la danse dans la région de Matam (nord) se trouve plombé par le manque de formation des danseurs et de leurs encadrements, estime Mamadou Bayo Sarr, fondateur du groupe de danse Warango Pinal.

     »Notre principale difficulté est liée à l’absence de formation. Les acteurs doivent être formés pour qu’ils puissent être compétents, mais aussi leur donner plus d’ouverture à travers l’activité de danse », a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.

    Il estime qu’avec des séances de formation, les acteurs de la danse établis dans la région  »seront mieux organisés et structurés ».

    Mamadou Bayo Sarr, plus connu sous le nom de Mama Sarr, dit avoir créé le groupe Warango Pinal en 2021, dans le cadre d’un festival culturel organisé à Matam, à son initiative.

     »C’est lors de la première édition de ce festival que nous avons mis en place le groupe de danse qui compte aujourd’hui officiellement 14 pensionnaires, des filles et des garçons », a précisé celui qui s’active également dans la musique et le théâtre.

    Il nourrit l’ambition, à travers ce groupe,  »de faire évoluer la danse dans la région de Matam, mais aussi faire revivre certains pans de la danse pulaar surtout ».

    Mama Sarr renseigne que des jeunes n’ayant pas officiellement adhéré à son groupe viennent participer à ses répétitions, se disant par ailleurs « très regardant » par rapport à la situation des pensionnaires de Warango Pinal qui continuent d’aller à l’école.

     »Nous nous informons de leur emploi du temps pour élaborer pour eux un calendrier qu’ils doivent respecter. Au sein du groupe, les élèves ne sont pas admis à certaines heures, parce que devant être à l’école », a-t-il fait savoir.

    Cette année, Mama Sarr a été choisi par un collège de la commune pour diriger les séances de répétition en danse pour les élèves, en vue des activités culturelles du Foyer socio-éducatif.

    Plusieurs activités sont prévues à Matam, ce lundi, dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la danse, sous l’égide du centre culturel régional.

    AT/BK/ASG