Catégorie : Culture

  • SENEGAL-ISLAM-CONCOURS / Kaolack : le Grand Prix international Cheikh Ibrahima Niass pour le récital du Coran remporté par un Bangladais

    SENEGAL-ISLAM-CONCOURS / Kaolack : le Grand Prix international Cheikh Ibrahima Niass pour le récital du Coran remporté par un Bangladais

    Kaolack, 15 avr (APS) – Le Bangladais, Abu Rayhane Shahidallah, a remporté la 11e édition du Grand Prix international Cheikh Ibrahima Niass pour le récital du Coran, a annoncé, dimanche, le comité d’organisation dudit concours.

     La cérémonie officielle de proclamation des résultats de ce concours a eu lieu à Médina Baye, dans la commune de Kaolack (centre). Le lauréat a eu droit à une récompense de dix millions de francs CFA, ainsi qu’à plusieurs autres lots importants offerts par des sponsors, précise le comité dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Cent soixante-dix personnes, dont des Sénégalais, ont participé au concours. Des représentants de 29 autres pays ont participé à la compétition à distance.

    L’édition de cette année est dédiée à Al Khalifa El Hadji Abdoulaye Niass, plus connu sous le nom de Mame Khalifa Niass. Un vibrant hommage lui a été rendu à travers une causerie sur sa vie et son œuvre dans l’islam et la tidjania.

    Une dizaine de candidats dont trois étrangers, un Bangladais, une Egyptienne et un Jordanien, ont pris part à la phase finale, signale le communiqué. Il précise que les frais de voyage de ces derniers, leur hébergement et les autres dépenses liées à leur participation au concours, ont été totalement pris en charge par les organisateurs.

    ‘’La finale s’est déroulée sous la supervision d’éminents professeurs et maîtres coraniques qui ont fait un travail remarquable depuis le début du processus. » 

    Le plus prestigieux cadeau donné par le comité d’organisation est le volume d’ouvrages de l’exégèse du Saint-Coran de Cheikh Ibrahim Niass.

    C’est Iman Ramadan, une Egyptienne, qui s’est classée deuxième du concours, une performance pour laquelle elle a eu droit à une prime de cinq millions de francs CFA.

    La troisième place est revenue au Sénégalais Mouhamed Mahi Touré, récompensé avec une enveloppe de trois millions de francs CFA. Ce dernier avait d’ailleurs remporté l’édition de 2019 et le prix Senico 2021.

    Les quatrième et cinquième places ont reçu respectivement deux millions et trois millions de francs CFA. Tous les autres participants ont reçu des récompenses avec une somme importante d’argent, des livres, des habites et d’autres lots.

    Ces récompenses ont été rendues possibles grâce à la contribution du parrain, l’opérateur économique Mouhamed Nazir Seck, qui a remis aux organisateurs une enveloppe de quinze millions de francs CFA, au Fonds Médina Baye et aux bonnes volontés, y compris les sponsors.

    Le Grand Prix international Cheikh Ibrahim Niass, est présenté comme le premier concours international de récital du Saint-Coran organisé au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

    Son coordinateur général, Mouhamed Abdoul Malick Niass, invite les autorités sénégalaises à accompagner les initiatives pareilles pour permettre aux enfants sénégalais de continuer à rayonner dans les compétitions de récital de Saint-Coran dans le monde musulman et rehausser davantage le nom du Sénégal.

    ADE/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ITALIE-CINEMA /  »Moi capitaine’’ de Matteo Garrone, le récit d’un voyage périlleux de migrants africains vers l’Europe

    SENEGAL-AFRIQUE-ITALIE-CINEMA /  »Moi capitaine’’ de Matteo Garrone, le récit d’un voyage périlleux de migrants africains vers l’Europe

    Dakar, 14 avr (APS) – Le film ‘’Moi capitaine’’ du réalisateur italien Matteo Garrone, inspiré de témoignages de migrants africains met en scène leur voyage périlleux avec comme seul rêve d’arriver en Italie a été projeté, samedi, en séance spéciale au cinéma Pathé Dakar en présence de son réalisateur.

    Sorti en septembre dernier, ce road-movie de 2 heures 2 minutes, retrace le chemin parcouru par des candidats à l’émigration clandestine qui ont vécu l’horreur à travers des sévices corporelles et des rackets sur les différentes frontières traversées.

    Le film part du récit des jeunes sénégalais Seydou (Seydou Sarr) et Moussa (Moustapha Fall), deux cousins et amis de 16 ans dont le désir d’aller en Europe est motivé par les belles images qu’ils voient sur tik tok ou autres réseaux sociaux.

    Ces élèves habitant la Gueule Tapée, un quartier de Dakar, épargnent de l’argent grâce aux travaux journaliers effectués dans différents chantiers pour payer leur voyage.

    Ils étaient loin d’imaginer le drame qui les attend avec les rackets de passeurs et douaniers sur toute la traversée du Mali en passant par Agades (Niger), l’horreur du désert Libyen, la prison et l’esclavage vécu dans ce pays avant d’atterrir à Tripoli où ils doivent affronter la mer seuls pour l’Italie.   

    Le film de Matteo Garrone primé du lion d’argent à la Mostra de Venise en 2023 et du prix du meilleur espoir pour l’acteur Seydou est empreint de réalisme et une dose d’irréel et de mysticisme donne à voir le périple atroce par lequel passent les migrants pour arriver en Europe.

    Matteo Garrone présente un film héroïque en fin de compte pour Seydou et Moussa, l’acteur burkinabé Issaka Sawadogo et les 250 migrants à bord du bateau arrivés sains et saufs à destination.

    Il montre ainsi la réalité derrière les chiffres de morts et de survivants diffusés par les médias européens

    ‘’C’était très difficile de faire ce film, car c’est une culture différente de la mienne et le film est fait entièrement en wolof’’, a dit le réalisateur du film  »Gomorra » (2008) sur la mafia italienne.

     »Moi capitaine » a représenté l’Italie aux derniers Oscars du cinéma américain dans la catégorie du meilleur film étranger.

    Pour Mamadou Kouassi, un des migrants dont l’histoire a inspiré le film, ‘’il s’agit de raconter notre histoire, mais aussi raconter une vérité’’.

    ‘’Parce que les gens croient que lorsque les bateaux arrivent en Europe, ils croient que cela a été facile pour nous d’y arriver (…) avec ce film on veut faire connaitre au monde entier cet injustice, car ce n’est pas normal que l’on ne puisse pas avoir un visa pour voyager’’, dénonce-t-il.   

    Le film ‘’Moi capitaine’’ sera présenté ce dimanche à 20h à la maison de la culture Douta Seck.

    Il sera aussi projeté grâce à une caravane à Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Thiès, Mboro, Mérina Dakhar, Kolda, Sédhiou avant la clôture le 27 avril prochain à Ziguinchor.

    FKS/AKS

     

        

  • SENEGAL-JAPON-MUSIQUE / Okura Shonosuke a joué  »l’Offrande » avec son  »Ötsuzumi’’ à Dakar

    SENEGAL-JAPON-MUSIQUE / Okura Shonosuke a joué  »l’Offrande » avec son  »Ötsuzumi’’ à Dakar

    Dakar, 13 avr (APS) – Le musicien japonais Okura Shonosuke, fils aîné du grand tambour ‘’Ötsuzumi’’ du théâtre Nô, a présenté, l’instrument de musique traditionnel japonais dans le cadre d’une soirée offerte à la résidence de l’ambassade du Japon.

    Dans un spectacle en solo, le virtuose du tambour ötsuzumi qui séjourne au Sénégal pour la première fois a joué une pièce intitulée ‘’une offrande’’, le son du dragon qui monte vers le ciel.

    ‘’Ce morceau est une offrande ce qui concerne aussi la paix, l’amitié entre nos deux pays, le japon et le Sénégal’’, explique-t-il avant d’exécuter la pièce.

    Le tambour ‘’ötsuzumi’’ qui se porte à la hanche contrairement au tambour ‘’Kotsuzumi’’ porté à l’épaule, assimilé au tama sénégalais par sa forme et joué à la main distille des rythmes aigus et forts en résonnance toujours avec la nature, le ciel, la terre, le sacré, selon le musicien japonais.

    Il est confectionné avec deux peaux de cheval attachées à des liens par une structure en bois sous forme de sablier, un savoir faire traditionnel de plus de deux mille ans d’histoire, indique Okura Shonosuke lors d’un atelier ayant précédé cette soirée.

    Ce tambour électrifiant et apaisant à la fois est souvent joué dans les temples, au théâtre nô, enregistré au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008.

    Il enchaîne un autre morceau sur ‘’l’abondance’’ en duo avec le percussionniste sénégalais Latyr Sy, né à Gorée, son ‘’petit frère’’ installé à Tokyo depuis 1995.

    C’est d’ailleurs ce dernier qui a invité Okura Shonosuke au Sénégal par un hommage à sa défunte mère décédée un an auparavant sur l’île de Gorée.

    Okura Shonosuke, certifié en tant que détenteur d’un bien culturel immatériel, dit avoir commencé à jouer le tambour ‘’Ötsuzumi’’ à l’âge de neuf ans après un apprentissage auprès de son père et de son grand-père.

    Agé de 69 ans, il multiplie les collaborations dans le monde pour faire découvrir cet instrument traditionnel qu’il a commencé à transmettre aux générations actuelles, selon lui.

    L’ambassadeur du Japon au Sénégal a décerné une ‘’mention particulière’’ au deux artistes.

    ‘’Grâce à votre amitié né pour les percussions qui s’est approfondi au fil des trente années de complicité. Ils ont organisé leur voyage au Sénégal pour faire découvrir aux sénégalais les similitudes et les affinités de nos deux cultures à travers leurs instruments traditionnels respectifs du Sénégal et du Japon’’, a dit l’ambassadeur saluant ‘’une belle démonstration d’action culturelle entre les deux pays’’.

    Le musicien japonais Okura Shonosuke va prester en duo avec le joueur de djimbé Latyr Sy, dimanche, sur l’île de Gorée à la mémoire des disparus.

    FKS/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / MASA 2024 : une édition pour assumer la ‘’fonction économique’’ de l’évènement, selon son directeur général

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / MASA 2024 : une édition pour assumer la ‘’fonction économique’’ de l’évènement, selon son directeur général

    Dakar, 12 avr (APS) – La 13e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA), qui s’ouvre samedi sur le thème ‘’Jeunesse, innovation et entreprenariat : des leviers pour le développement des industries des arts du spectacle africain’’, offre l’occasion d’assumer la ‘’fonction économique’’ de la manifestation, laquelle ‘’peut contribuer au développement’’ des pays impliqués, a déclaré son directeur général, Abou Kamaté.

    ‘’Avec le choix du thème, ‘jeunesse, innovation et entreprenariat’, on a voulu de façon encore plus importante assumer cette fonction économique que nous défendons dans le cadre du MASA’’, a dit M. Kamaté dans un entretien accordé à l’APS.

    Il a ensuite dit : ‘’Il faut montrer que le secteur culturel est l’un des secteurs économiques, même s’il peut être défini autrement, et aussi un secteur qui peut contribuer au développement de nos pays par la création d’emplois, par l’occupation saine de la jeunesse africaine, puisque c’est la majorité de la population.’’

    Un secteur comme la culture est ‘’un secteur entrepreneurial à part entière, on ne fait pas la culture et autre chose. Voilà, on est dans la culture, comme on est dans la téléphonie, comme on est dans les mines et que nous sommes en capacité d’en vivre’’, a expliqué Abou Kamaté.

    Il a pris fonction à la tête du MASA en juin 2023.

    M. Kamaté a dit que le choix du thème de cette édition revenait à affirmer ‘’la nécessité de clairement identifier’’ le volet marché du MASA. Cet exercice a donné lieu à un appel à candidatures séparé du Massa Festival.

    Sur les défis de sa nomination en juin 2023, à moins d’un an de la tenue de l’événement, Abou Kamaté a dit : ‘’Il a fallu aller vite, même très vite, pour essayer de rattraper le temps que nous avions perdu. Un MASA, c’est deux années d’organisation. C’est comme la Biennale [de l’art africain contemporain] de Dakar. On a eu beaucoup moins de temps qu’il faut à cet évènement.’’

    Distinction entre le MASA marché et le MASA festival

    ‘’Donc, il fallait le faire parce qu’il n’est pas question de l’annuler ou de sauter une étape, a relevé le directeur général du MASA. Tout de suite, on a essayé de rattraper ce temps-là, notamment en ce qui concerne l’appel à candidatures lancé.’’

    Les 22 membres du comité artistique international, réunis en décembre dernier à Abidjan, ont examiné 1.599 dossiers de candidature provenant de 39 pays. Ils ont sélectionné, à l’issue de leurs travaux, 20 groupes artistiques en musique, six en théâtre, 14 en danse contemporaine, six pour le slam, autant pour l’humour, 12 en arts du cirque et de la marionnette, et cinq en conte. Au total, 69 artistes et groupes artistiques originaires de 22 pays ont été retenus dans la sélection officielle.

    Le directeur général est revenu sur le ‘’travail de clarification de ce que c’est que le MASA, dans l’opinion des professionnels et des artistes, dans un premier temps’’.

    Il estime que c’est ‘’vraiment important’’ pour établir ‘’une distinction très claire entre le MASA marché et le MASA festival’’. ‘’Comme son nom l’indique, le MASA a pour ambition de permettre aux créateurs et aux boules artistiques africaines d’accéder au marché, de créer de la valeur ajoutée, de créer de l’économie et de faire en sorte que le MASA soit un espace pourvoyeur de richesses pour ces gens-là’’, a souligné M. Kamaté.

    Il a ajouté : ‘’Cette séparation nous a permis aussi d’affiner les objectifs que nous assignons au MASA festival, qui est pour nous le volet permettant de faire vibrer la Côte d’Ivoire, de faire vibrer le district d’Abidjan et de montrer aux Ivoiriens et aux amis de la Côte d’Ivoire qui vont venir au MASA des créations qu’ils n’auraient pas vues par ailleurs.’’

    ‘’Une plus grande diversité de pays’’

    Abou Kamaté a dit que le MASA n’a pas une vocation de programmeur privé. Il faut que l’évènement puisse assumer son ‘’rôle d’éducation artistique et de préparation des publics à venir’’.

    ‘’Le MASA est clairement ce que j’appelle par moment l’école du spectateur, parce que nous voulons édifier, nous voulons émerveiller, nous voulons contribuer à l’éducation de ces publics, les jeunes notamment, qui seront des consommateurs des produits culturels dans les années à venir’’, a-t-il souligné.

    Cette clarification a été ‘’bénéfique, puisque nous avons communiqué fortement là-dessus’’, a dit Abou Kamaté, relevant que c’est cela qui a permis d’avoir presque 1.600 réponses à l’appel à candidatures. ‘’C’est un chiffre particulièrement important, le plus important de notre petite histoire au MASA.’’

    Le responsable du MASA tire une autre leçon de ce travail autour des appels à candidatures : ‘’Nous avons reçu une plus grande diversité de pays. Des pays de toutes les zones. Que ce soit d’Afrique, mais aussi d’Europe, d’Asie et des Amériques. Que ce soit l’Amérique du Nord ou l’Amérique du Sud. Cette année, nous avons eu davantage de candidats venant d’horizons beaucoup plus élargis. C’est également quelque chose que nous souhaitons souligner.’’

    ADC/ESF

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-BILAN / Aliou Sow liste les bons points de son passage au département de la Culture

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-BILAN / Aliou Sow liste les bons points de son passage au département de la Culture

    Dakar, 12 avr (APS) – Le ministre sortant de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, s’est félicité, vendredi, du bilan de ce département sous sa houlette, laissant entendre que ces réalisations ont contribué au rayonnement culturel du Sénégal sur la scène internationale.

    « Je suis fier, au terme de cette phase de ma mission ministérielle, de pouvoir apprécier le chemin parcouru, les réalisations faites, les ambitions nourries et la portée lumineuse de notre flambeau culturel à l’échelle internationale », a-t-il dit.

    Aliou Sow s’exprimait lors de la cérémonie de passation de service avec la nouvelle ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, en présence du secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr.

    M. Sow a notamment relevé que le budget alloué au département de la Culture « a presque doublé entre 2012 et 2023, soit 98% d’évolution, avec un taux de croissance annuel moyen durant la période de 5,84% ».

    Selon lui, cette augmentation a permis d’élargir le spectre des actions du département pour toucher et impacter tous les segments de l’écosystème culturel.

    « Nous avons, dans le domaine des infrastructures culturelles et des lieux de diffusion, œuvré à mettre aux normes nos structures et à diversifier les contenus de nos espaces. Mais, nous avons surtout conduit à terme le projet de construction du mémorial Bateau Le Joola, après plusieurs années de ralentissement des travaux », a-t-il ajouté.

    De même, il affirme que sous sa houlette, le Festival national des arts et de la culture « a connu une nouvelle allure, marquée par une montée en gamme, après plusieurs années de léthargie ».

    « Nous avons initié la première édition du Gala Gaïnde des séries sénégalaises pour primer les meilleures productions audiovisuelles et les meilleurs acteurs des séries », a indiqué le ministre sortant de la Culture.

    Il a également signalé, au sujet du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA), que 53 projets ont fait l’objet d’une « notification de financement », pour un montant de 2 milliards 335 millions 294 650 FCFA.

    Il a par ailleurs évoqué « la mutation juridique et institutionnelle du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU) qui devient Fonds de développement des cultures urbaines et des industries créatives, avec un budget qui est passé de 600 millions à un milliard et une autonomie de gestion ».

    Aliou Sow a précisé qu’au total, 165 projets des cultures urbaines ont obtenu un appui du FDCU, pour un montant de 600 000 000 FCFA, dont 28 reliquats de 2021, 36 reliquats de 2022 et 101 subventions entières de 2022.

    AMN/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Khady Diène Gaye promet de « garantir » l’accès des jeunes aux opportunités offertes par la culture

    SENEGAL-CULTURE / Khady Diène Gaye promet de « garantir » l’accès des jeunes aux opportunités offertes par la culture

    Dakar, 12 avr (APS) – La nouvelle ministre en charge de la Culture, Khady Diène Gaye, s’est engagée, vendredi, à promouvoir la diversité culturelle et à garantir l’accès des jeunes aux opportunités offertes par le secteur.

    « Je m’engage à soutenir les institutions culturelles, à promouvoir la diversité culturelle et à garantir l’accès à la culture et aux opportunités qu’elle offre aux diverses composantes de notre pays, notamment aux jeunes », a-t-elle déclaré.

    Mme Gaye intervenait lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur à la tête de ce département ministériel, Aliou Sow.

    Le passage de témoin a eu lieu en présence du secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr.

    « […] je compte impulser une dynamique positive aux industries créatives et culturelles, pour en faire des véritables vecteurs de création d’emploi et de richesse, en particulier pour les jeunes, aussi bien dans le cinéma et l’audiovisuel, les arts visuels, les arts vivants que dans le patrimoine », a-t-elle notamment indiqué.

    Selon Khady Diène Gaye, si elles sont bien accompagnées et encadrées, les entreprises peuvent offrir, non seulement des contenus culturels de qualité, mais aussi renforcer le tissu économique, la promotion de l’identité et le rayonnement culturel du pays.

    « Nous devons veiller à préserver notre patrimoine culturel, à protéger nos traditions et nos arts, mais aussi à soutenir et à encourager notre inventivité, notre génie créateur », a-t-elle exhorté.

    En investissant dans les industries créatives et en préservant le patrimoine culturel, dit-elle, le pays peut non seulement stimuler la création d’emplois, mais aussi encourager l’entrepreneuriat, pour offrir des perspectives aux jeunes générations.

    « C’est pourquoi je compte, grâce aux différents instruments financiers existant dans le département, soutenir, de manière inclusive et dans son intégralité, la chaîne de production de nos entreprises culturelles et accompagner les efforts de structuration et de professionnalisation du secteur », a-t-elle promis.

    AMN/ASG/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Khady Diène Gaye annonce des discussions sur le Dak’art

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Khady Diène Gaye annonce des discussions sur le Dak’art

    Dakar, 12 avr (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, annonce des discussions au sujet de l’organisation du prochain Dak’art, la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, dans le cadre du soutien que son département compte apporter à des manifestations culturelles de cette envergure.

    En relation avec le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr, de concert avec « les parties prenantes, j’engagerai des discussions au sujet de l’organisation prochaine de la Biennale de Dakar », prévue du 16 mai au 16 juin, a-t-elle dit, vendredi, lors de sa prise de fonction.

    Khady Diène Gaye a assuré de son engagement à travailler à renforcer le rayonnement culturel du Sénégal par le soutien aux manifestations d’envergure, dont le prochain Dak’art.

    Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays ont été retenus dans la sélection de l’exposition internationale de l’édition 2024 du Dak’art.

    Selon sa directrice artistique, Salimata Diop, outre ceux représentant le Sénégal, les artistes sélectionnés viennent de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Argentine, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Colombie, de la Côte d’Ivoire, de la République dominicaine, des États-Unis, de l’Éthiopie, de la France et du Gabon.

    Il y a aussi des artistes du Kenya, du Mali, du Maroc, du Mexique, du Nigéria, de l’Ouganda et de la Sierra-Léone.

    Arebanor Bassène, Mad In Pixel, Mohamed Diop, Aliou Diack et Dior Thiam sont les artistes sénégalais sélectionnés pour l’exposition internationale du Dak’art, édition 2024.

    L’exposition internationale s’articulera autour de la thématique de cette édition, à savoir « The Wake – L’éveil, le sillage », avec « un parcours immersif, grâce à une scénographie intimiste, narrative et grave ».

    Le comité d’organisation du Dak’art attendait la confirmation du Cap-Vert, désigné pays invité d’honneur, les États-Unis d’Amérique ayant déjà accepté cet honneur.

    AMN/FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / Festival de Cannes 2024 : aucun film d’Afrique dans la compétition officielle

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / Festival de Cannes 2024 : aucun film d’Afrique dans la compétition officielle

    Dakar, 11 avr (APS) – L’Afrique n’est représentée que dans les sélections parallèles de la 77ᵉ édition du Festival de Cannes (France) prévue en mai prochain (14-25), dont la liste des films retenus pour la compétition officielle a été publiée jeudi.

    Le continent africain n’est représenté que dans la section ‘’Un certain regard’’, avec des réalisateurs de pays africains dont le Somalien Mo Harawe et son premier long métrage, ‘’The Village Next to Paradise’’.

    Ce film dresse le portrait d’une famille indissociable de la situation sociopolitique de la Somalie, un pays en proie aux troubles politiques, aux catastrophes naturelles et à l’héritage du colonialisme, dans un village au cœur du désert somalien.

    Dans la même catégorie, on retrouve le cinéaste zambien Rungano Nyoni avec son film ‘’On Becoming a Guinea Fowl’’, lequel explore, à travers une comédie dramatique, les relations humaines en Guinée et en Zambie.

    Le réalisateur marocain Nabil Ayouch a été sélectionné dans la section ‘’Cannes première’’, pour son film ‘’Everybody loves Touda’’, portrait d’une artiste traditionnelle marocaine qui chante sans pudeur ni censure des textes de résistance, d’amour et d’émancipation transmis depuis des générations, lit-on dans le synopsis.

    Dans la section ‘’Séances spéciales’’, le cinéaste haïtien Raoul Peck présente le portrait d’Ernest Cole (1940-1990), premier photographe noir freelance d’Afrique du Sud du temps de l’apartheid.

    L’Afrique est en revanche absente de la sélection officielle, dont la liste a été publiée lors d’une conférence de presse tenue à Paris par Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, en présence de la présidente de la manifestation, Iris Knobloch.

    Plusieurs films américains – ‘’Anora’’ de Sean Baker, ‘’Megalopolis’’ de Francis Ford Coppola, ‘’The Substance’’ de Coralie Fargeat – ont été retenus dans cette sélection officielle, qui comprend également des films européens, la France par exemple étant bien représentée avec cinq films, dont ‘’Marcello Moi’’ de Christophe Honoré et ‘’All We Imagine As Light’’ de Payal Kapadia.

    Il y a aussi, comme films français, ‘’L’amour ouf’’ de Gilles Lellouche et ‘’Diamant brut’’ d’Agathe Riedinger.

    Des pays comme le Brésil, la Chine, l’Inde et le Canada sont également représentés dans la compétition officielle du Festival de Cannes.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PATRIMOINE / Siwaal, un site sacré témoin de l’histoire du village de Thiobon

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PATRIMOINE / Siwaal, un site sacré témoin de l’histoire du village de Thiobon

    Du correspondant de l’APS, Modou Fall

    Thiobon (Bignona), 11 avr (APS) – Situé dans l’aire marine protégée (AMP) de Kaaloola Blouf-Fogny, Siwaal (des pierres en diola) est un site sacré, témoin de l’histoire du village Thiobon, une localité de la commune de Karthiack, dans le département de Bignona (sud).

    Pour rallier ce village ‘’traditionnellement reconnu dans le Blouf par son hospitalité, son savoir dans le développement’’, il faut passer par Tobor, Bignona et Tendiem. En cours de route, un paysage luxuriant défile sous le regard subjugué des voyageurs, à l’image de ce groupe de journalistes et d’agents de l’AMP qui a pris place à bord d’un bus dans le cadre d’une caravane sur les aires marines protégées de la Casamance.

    Ces contrées de la région disposent d’un véritable trésor constitué d’une riche flore comprenant des manguiers, des orangers, des citronniers, des palmiers, des anacardiers, entre autres espèces végétales.

    Après trois heures de route, la caravane arrive à Thiobon. Le véhicule doit cependant emprunter une piste latéritique pour entrer à l’intérieur du village.

    Composé essentiellement de Diolas autochtones, ce village d’agriculteurs et de pêcheurs fondé par une famille Mané vers les années 1800, se distingue par son site sacré, situé auprès du quai.   

    Sur place, des femmes trient des graines d’arachide. Après les salutations d’usage, elles invitent les visiteurs à en grignoter. ‘’Prenez, prenez !’’, lance avec force insistance l’une d’elles.

    Dans ce village du département de Bignona, la transformation des produits locaux est l’activité principale des femmes. Elles s’activent également dans la recherche d’huîtres, de crevettes, entre autres fruits de mer vivant dans les mangroves.

    Vers la mi-journée, le village plonge dans le calme. Les enfants étant partis à l’école, les femmes, restées presque seules dans les foyers, s’occupent des affaires domestiques. Seules quelques habitants sont visibles dans les rues ou sur la place publique qui fait office de marché.

    ‘’Thiobon est un village traditionnellement reconnu pour son hospitalité’’, soutient Ousmane Coly, notable et président de l’aire marine protégée de Kaaloola Blouf-Fogny, qui polarise neuf villages pour une superficie de plus de 83.000 mètres carrés.

    Thiobon fut l’un des premiers villages à être islamisés dans le département de Bignona et le premier dans l’arrondissement de Tendouck, renseigne Ousmane Coly. Selon lui, ‘’Thiobon est le premier village du Blouf à avoir aussi une mosquée construite dans les années cinquante par ses aïeux’’.

    Ce village de près de 3. 000 habitants, a deux écoles primaires et un collège. Il est entouré au sud par  Mlomp, à l’est par  Karthiack, au nord par Kabiline  et à l’ouest par le marigot de Diouloulou.

    Thiobon provient d’‘’Ehimbane’’ (la tomate en diola) 

    Durant la période coloniale, des Français débarquèrent au quai de Thiobon où ils construisirent des habitats. Ils pratiquaient le maraîchage, plus précisément la culture de la tomate. C’est de là qu’est venu le nom de Thiobon, ‘’Ehimbane’’, c’est-à-dire la tomate, en diola, explique M. Coly.

    ‘’Les Diolas ne parlant pas français à l’époque, ont dit Thiobon au lieu de +c’est bon+. Puisque les Blancs étaient bien accueillis, ils disaient toujours +c’est bon+ pour manifester leur satisfaction’’, raconte le notable.

    Siwaal érigé en AMP en 2020

    Autour des aires marines protégées, les populations sont organisées suivant le processus de construction du territoire. Dans la plupart des cas, ces AMP comportent une dimension religieuse. C’est le cas du site de Siwaal. Le site est entouré de pierres, d’eau et diverses espèces d’arbres.

    Situé dans l’aire marine protégée de Kaaloola Blouf-Fogny, il est considéré comme saint et spirituellement important. Il a une grande importance culturelle pour la communauté locale qui y pratique ses rituels. Les familles ‘’Diédhiou’’ du village de Thiobon continuent de conduire les activités sacrificielles de ce site qui, selon elles, a été découvert par leurs aïeux.  

    ‘’Ici, c’est un lieu sacré. Nous y recevons pas mal de gens venant de partout au Sénégal. Nous recevons des autorités, des lutteurs et même des footballeurs professionnels et des élèves. C’est un lieu de prière’’, explique Bakary Walo Diédhiou, le conservateur des lieux. Il rappelle que le célèbre lutteur « Yékéni » y venait pour préparer ses combats.  

    Visiblement ravis de recevoir les visiteurs, le vieux Diédhiou prend son temps pour montrer comment formuler ses vœux afin qu’ils soient le plus rapidement exaucés par Dieu.  

    Le matériel des naufragés d’une pirogue à Erongol retrouvé à Siwaal

    L’histoire de Thiobon, c’est aussi la confluence de bolongs à l’embouchure de Baïla, Diouloulou et Kafountine. Ce lieu est appelé Orongol (la rencontre des bolongs, en Diola). Erongol est l’endroit par lequel passaient les populations pour aller cultiver dans les îles. Ils considéraient ce lieu de rencontre des bolongs comme mystérieux, à cause du mouvement de l’eau, rappelle Ousmane Coly.

    D’ailleurs, ‘’vers les années cinquante, dit-il, une pirogue s’était renversée à Erongol (…)’’.  Un accident autour duquel continuer de subsister le plus grand mystère, même si le matériel des naufragés, à savoir les Kadiandous (houes) et les chaussures ont été retrouvés à Siwal, près du quai de Thiobon, renseigne-t-il.

    ‘’Du coup, Siwal est devenu un site sacré parce qu’il est en corrélation avec Erongol. Aujourd’hui, quand une pirogue se renverse de l’autre côté, à des centaines de mètres de Erongol, on retrouve les bagages sur le site de Siwaal’’, dit-il, ajoutant que des gens viennent de partout aujourd’hui pour implorer Dieu.  

    Ousmane Coly raconte qu’une lumière mystérieuse était visible la nuit sur ce site. Et les populations ignoraient son origine. ‘’C’est un lieu plein de mystère’’, soutient le notable.

     »Chérif Mamina Aïdara a fait chasser les mauvais esprits d’Erongol »

    ‘’Depuis des années, nous avons eu à désamorcer la bombe. Comme c’était difficile de traverser, nous avons eu à demander l’aide des chérifs, en l’occurrence Chérif Mamina Aïdara qui a formulé des prières pour apaiser Erongol’’, rappelle-t-il.

    ‘’Un taureau noir a été [sacrifié] dans le fleuve. Et l’animal a disparu. Et on se rend compte que, durant ces années, Erongol est devenu passif’’, ajoute-t-il. A l’en croire, quand une personne se rapprochait d’Erongol, elle se taisait, jusqu’à ce qu’elle dépasse le lieu de rencontre des bolongs, qui était jugé dangereux.

    L’île de Kareungueul investi par des pêcheurs maliens et guinéens

    ‘’Nous allons poursuivre notre voyage à l’ile de Kareungheul érigé en AMP en 2020’’, lance aux visiteurs le conservateur de l’aire marine protégée de Kaaloolal Blouf Fogny, le capitaine Augustin Sadio.

    A partir du quai de Thiobon, le groupe prend place dans deux pirogues, l’une en fer et l’autre en bois. Chacun met son gilet de protection. Et c’est le coup d’envoi de cette visite. Tout au long du trajet, le regard se pose sur un bolong ceinturé par des rangées de mangroves.

    ‘’Cette île est un campement  dénommé Keureungueul. Ici, on voit la présence de pêcheurs et de transformateurs. Ce sont des Maliens et des Guinéens. Ils pêchent le poisson et le transforment par fumage. Cette activité ne rime pas avec la conservation’’ de l’AMP, déplore le capitaine Augustin Sadio.

    Le capitaine Sadio indique que ces pêcheurs ont été installés par le village de Thiobon, soulignant qu’il est interdit de s’implanter dans la mangrove et d’utiliser ses bois pour faire du fumage.

    ‘’Nous avons sensibilisé ces pêcheurs pour leur faire savoir que l’activité qu’ils mènent est interdite. C’est une problématique que nous essayons de gérer’’,   ajoute le conservateur de l’AMP du Kaaloolal Blouf-Fogny.

    Dans l’avenir, il veut ériger sur l’île Kareungueul un campement et un mirador pour surveiller davantage cette zone qui est à quelques encablures du fleuve Casamance.

    MNF/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL–CULTURE / Saint-Louis abrite du 12 au 14 avril le festival « Ndadje Street »

    SENEGAL–CULTURE / Saint-Louis abrite du 12 au 14 avril le festival « Ndadje Street »

    Saint-Louis, 11 avr (APS) – La ville de Saint-Louis (nord) va abriter de mardi à dimanche le festival « Ndadje Street », un évènement culturel visant à promouvoir l’art de rue sous toutes ses formes, a appris l’APS des organisateurs.

    « Le Festival +Ndadje Street+ se tiendra à Saint-Louis du 12 au 14 avril 2024. Organisé par l’association Street Positive, cet événement a pour objectif de promouvoir l’art de rue sous toutes ses formes », annoncent-ils dans une note parvenue à l’APS.

    Ils indiquent que « des performances de danseurs et de rollers animeront les rues de la ville, offrant ainsi aux spectateurs un spectacle unique ».

    L’institut français, le centre culturel « le Château » et les rues de Saint-Louis sont, entre autres, les sites choisis pour abriter cet évènement, précise la note.

    CGD/AMD/ASG/AKS