Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS-DISTINCTION / Le reporter photographe Abdou Khadre Dieylani Seydi de l’APS a reçu le Grand Prix photo 2023-2024 de la FAAPA

    SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS-DISTINCTION / Le reporter photographe Abdou Khadre Dieylani Seydi de l’APS a reçu le Grand Prix photo 2023-2024 de la FAAPA

    Dakar, 23 jan (APS) – Le reporter photographe Abdou Khadre Dieylani Seydi, de l’Agence de presse sénégalaise (APS), a reçu, jeudi, à Salé (Maroc), le Grand Prix photo 2023-2024 de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).

    Il a reçu cette distinction en marge de la 8ème Assemblée générale de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA) qui s’est ouverte mercredi à Salé (Maroc) sur le thème ‘’Les Agences de presse africaines, levier de promotion de la souveraineté sanitaire du continent’’.

    Le directeur de l’Agence de presse sénégalaise (APS), Momar Diong, était présent.

    La photo présentée par Abdou Khadre Dieylani Seydi au concours de la FAAPA pose la problématique de l’érosion côtière à Mbao, une commune située dans la région de Dakar.

     »À Mbao, une commune côtière (…), l’urgente gravité du changement climatique rythme le quotidien des populations confrontées à l’avancée de la mer, avec des conséquences plus que visibles sur la dégradation de leur cadre de vie », a écrit Seydi en guise de légende de la photo récompensée par le jury.

    La MAP, Maghreb Arabe Presse, l’agence officielle de presse marocaine, a remporté le Grand Prix reportage de la FAAPA.

    L’AIP, l’Agence ivoirienne de presse, s’est adjugée le Grand Prix vidéo du concours.

    Abdou Khadre Dieylani Seydi avait remporté le Grand Prix photo 2020-2021 de la FAAPA. Deux journalistes de l’APS, Mohamed Tidiane Ndiaye et Abdoulaye Diallo, sont également lauréats du Grand Prix reportage de la FAAPA, respectivement en 2018 et 2023.

    Créée en 2014 à Casablanca, la Fédération atlantique des agences de presse africaines réfléchit à l’avenir des agences de presse d’Afrique et à l’accomplissement de leurs missions, en tenant compte des profondes mutations et de la diversité du paysage médiatique africain.

     

    OID/SBS/AB

  • MONDE-SENEGAL-CULTURE / Ken Bugul rappelle le rôle que doit jouer la littérature pour « construire un monde humainement meilleur »

    MONDE-SENEGAL-CULTURE / Ken Bugul rappelle le rôle que doit jouer la littérature pour « construire un monde humainement meilleur »

    Dakar, 23 jan (APS) – La littérature doit « donner le courage de construire un monde humainement meilleur » et ne pas  »se réduire à un simple récit de faits », estime l’écrivaine sénégalaise Mariétou Mbaye, Ken Bugul de son nom de plume, élevée samedi dernier au rang de docteur honoris causa par l’université de la Laguna à Santa Cruz de Tenerife, en Espagne.

    « Elle [La littérature] doit éviter de se réduire à un simple récit des faits. Elle doit nous rendre plus humains, nous faire raisonner, et ne pas se contenter de victimiser ou de distraire », a déclaré l’auteur du roman  »Le Baobab fou », publié en 1982, aux Nouvelles éditions africaines (Nea) du Sénégal.

    Dans le discours qu’elle a prononcé en recevant sa distinction, Ken Bugul a déclaré que  »la littérature doit, en somme, nous donner le courage de construire un monde humainement meilleur ».

    Dans « cette réalité polarisée du présent », « un monde épuisé » et confronté à une menace climatique qui pousse des millions de personnes à rechercher des lieux plus durables, « la littérature doit jouer un rôle historique en accompagnant et en interrogeant l’histoire humaine », a dit Ken Bugul.

    Ken Bugul considère l’écriture comme « une nécessité et une passion », mais aussi « une arme thérapeutique, un instrument de militantisme en faveur des droits des femmes », ajoutant qu’elle lui permet aussi d’exprimer sa compassion pour « les pauvres êtres humains » qui se réfugient dans des « mondes virtuels » pour achever leur vie.

    Le titre de docteur honoris causas décerné par l’université de la Laguna à Santa Cruz de Tenerife se veut une « reconnaissance » destinée à honorer la carrière de « personnes remarquables », selon les autorités académiques concernées.

    « Cette distinction honore à la fois la personne qui la reçoit et l’institution qui la décerne, en la reliant à des personnes qui peuvent être considérées comme des maître », écrit l’université de la Laguna, soulignant « la vision fascinante » des œuvres de l’auteure, axées sur la condition humaine, l’exil et la recherche d’une place dans le monde.

    Deux autres femmes, à savoir la communicatrice Amparo Moreno Sardà et la spécialiste des sciences et du genre Londa Schiebinger ont été honorées par l’université de la Laguna à Santa Cruz de Tenerife, en même temps que Ken Bugul.

    Le scientifique biomédical Nicholas A. Peppas a lui aussi été élevé au rang de docteur honoris Causas.

    FKS/OID/BK

  • SENEGAL-CULTURE-NOMINATIONS / Abdou Simbandy Diatta, premier Directeur général de la Culture

    SENEGAL-CULTURE-NOMINATIONS / Abdou Simbandy Diatta, premier Directeur général de la Culture

    Dakar, 22 jan (APS) – L’enseignant en art et culture, Abdou Simbandy Diatta, a été nommé, mercredi, en Conseil des ministres, Directeur général de la Culture, un tout nouveau poste dans l’organigramme du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    Abdou Simbandy Diatta, natif de Louga (centre) est diplômé de l’école nationale des arts de Dakar en 2002. Il enseigne l’art et la culture à l’Académie européenne des beaux-arts de Trêves en Allemagne. Il a signé l’illustration de livres de jeunesse tels que  »Le lion rouge a rugi »,  »Le dauphin de Gorée ». 

    En conseil des ministres toujours, Aboubekr Thiam, professeur d’arts plastiques, titulaire d’un Master en Infographie et d’un Diplôme de fin d’études supérieures en Éducation artistique à l’École Nationale des Arts de Dakar, a été nommé directeur général de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture (ENAMC) en remplacement de Mamadou Lamine Diombera, appelé à d’autres fonctions.

    Le professeur d’arts et de musique, Bassirou Thiam, a été nommé directeur des Manufactures des arts décoratifs de Thiès.

    Queen biz, PCA Sorano

    L’artiste chanteuse Queen Biz, Coumba Diallo à l’état civil, est la nouvelle présidente du conseil d’administration (PCA) du Théâtre national Daniel Sorano. Elle remplace Kessy Bousso qui a aussi occupé le poste de directeur du grand théâtre de Dakar.

    Mme Diallo est titulaire d’un master en sciences politiques, relations internationales et diplomatie.

    Docteur en histoire des sciences et des techniques, Salif Diédhiou, qui était jusque-là au cabinet du ministère de la Jeunesse des Sports et de la Culture, a été nommé PCA des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès en remplacement du colonel Momar Guèye.

    Ibrahima Wane, professeur titulaire de littérature africaine orale et de civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a été nommé PCA du Musée des civilisations noires (MCN) en remplacement de Abdoulaye Racine Senghor, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

    Théodore Adrien Sadio Ndiaye, un inspecteur de l’éducation populaire de la Jeunesse et des Sports, est le nouveau Secrétaire général du Musée des civilisations noires. Il remplace Christian Fernand Johnson Tiburce Diatta, appelé à d’autres fonctions.

    FKS/MK/OID

  • SENEGAL-CINEMA-EDITION / « Sembène Ousmane, Hétérotopie des possibles », un ouvrage consacré à l’œuvre de l’écrivain et réalisateur sénégalais

    SENEGAL-CINEMA-EDITION / « Sembène Ousmane, Hétérotopie des possibles », un ouvrage consacré à l’œuvre de l’écrivain et réalisateur sénégalais

    Saint-Louis, 22 jan (APS) – L’ouvrage collectif   »Sembène Ousmane, Hétérotopie des possibles » qui analyse à la fois l’œuvre littéraire et cinématographique de l’écrivain et réalisateur sénégalais, a été présenté mercredi, à la salle polyvalente de l’Université Gaston Berger (UGB), dans le cadre d’une journée d’études organisée par le Groupe d’étude cinémas du réel africain (Grecirea).

     »L’ouvrage que nous avons présenté aujourd’hui qui est intitulé ‘Sembène Ousmane, Hétérotopie des possibles’ est véritablement un ouvrage qui permet un tout petit peu de vulgariser l’œuvre de Sembène Ousmane », a déclaré le professeur Delphe Kifouani, enseignant-chercheur à l’UGB par ailleurs réalisateur de films.

     »L’ouvrage, c’est essentiellement des analyses à la fois de l’œuvre littéraire et cinématographique de Sembène Ousmane mais aussi des analyses sur le dialogue de ces deux démarches de création. L’une relevant du littéraire et l’autre véritablement relevant du filmique », a poursuivi M. Kifouani, par ailleurs directeur du Grecirea, un des laboratoires de recherche de l’UGB qui travaille essentiellement sur les cinémas d’Afrique.

    L’enjeu autour de cet ouvrage, dit-il, c’est de montrer comment la figure de Sembène Ousmane est exceptionnelle.

    Dans un entretien qu’il a accordé à l’APS en marge de cette activité, Delphe Kifouani est revenu sur la pertinence de cette journée d’études.

     »La journée d’études a été consacrée à la question de l’héritage et de la transmission parce que nous pensons que des figures comme celles-ci devraient être éternelles », a-t-il fait savoir.

    Né en janvier 1923, Sembène Ousmane est mort le 9 juin 2007. Il est décrit comme l’une des personnalités  »majeures » de l’Afrique contemporaine.

    CGD/AMD/SBS/SKS/OID

  • SENEGAL-ART-PROFIL / Khady Kassé, l’itinéraire d’une designer scénographe passionnée par l’architecture

    SENEGAL-ART-PROFIL / Khady Kassé, l’itinéraire d’une designer scénographe passionnée par l’architecture

    Dakar, 22 jan (APS) – A 38 ans, Khady Kassé a fait son entrée dans le monde restreint des designers scénographes sénégalais avec à la clé un travail salué lors de la dernière Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, tenue du 7 novembre au 7 décembre 2024.

    La jeune femme a signé la scénographie des trois pavillons nationaux logés au Musée des civilisations noires. Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, y avait d’ailleurs effectué une visite à l’ouverture de cet évènement majeur de l’art africain.

    Le pavillon du Sénégal, réalisé dans un élan de  »patriotisme » et ceux des deux pays invités d’honneur, les Etats-Unis et le Cap Vert, portent sa signature, tout comme une partie de la scénographie de l’exposition officielle ou IN à l’ancien palais de justice du cap Manuel de Dakar.

    Mme Kassé a aussi assuré la scénographie de certaines expositions Off. Parmi celles-ci, celle organisée par la Communauté africaine des cultures, section Sénégal, en hommage à l’artiste visuel Madeleine Devès Senghor, à la galerie des ateliers du Sahel, à Ouest Foire.

    Lorsqu’elle revient sur l’une d’elles, l’artiste est envahie par l’émotion. Les larmes aux yeux, elle décrit le cheminement opéré pour le pavillon Sénégal.

    Selon elle, la façon de disposer les œuvres permet d’inciter le public à aller voir la suite dans d’autres espaces. D’où, selon elle, l’engouement constaté lors de ce Dak’art 2024.

     »(…) pour le pavillon Sénégal, c’était vraiment spécial pour moi en tant que Sénégalaise. Je suis un peu émue lorsque j’en parle. Le pavillon Sénégal, c’est nous en fait », dit-elle, les larmes aux yeux.

    La scénographe souligne qu’elle devait faire quelque chose de différent pour permettre aux visiteurs d’apprécier les œuvres des artistes sénégalais.

    A l’en croire, il s’agissait de démontrer que le Sénégal était mis en avant.

     »En plus, il y avait quatre femmes (…). Lorsque j’ai vu la salle et qu’on a commencé à m’envoyer les œuvres, automatiquement, je savais où placer Manel [l’artiste sénégalais Manel Ndoye avait remporté le prix de la mairie de Dakar lors du Dak’art 2024]. C’était la première œuvre pour laquelle j’ai trouvé de l’espace, sans avoir vu la tapisserie », explique-t-elle.

    Elle précise que la disposition des œuvres est faite de façon à permettre aux yeux de ne pas s’en détacher.

     » (…) automatiquement, tu voudras tourner et regarder chaque œuvre. Les couleurs de chaque œuvre, vous voyez, vont vraiment bien avec la couleur verte de la scénographie », explique-t-elle.

     »Mon premier travail au Sénégal en tant que scénographe, c’était durant la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, avec le marché international de l’art de Dakar, où l’on avait reçu 22 artistes venus du monde entier, notamment des Etats-Unis, de la Jamaïque, du Nigéria, etc. », se souvient-elle.

    Cette première expérience lui a valu d’être sélectionnée à cette dernière rencontre de l’art africain à Dakar.

    La scénographie, une histoire de calcul

    Revenant sur la scénographie, Khady Kassé rappelle que ce métier existe depuis les années 1500. Elle explique que sa démarche consiste d’abord à voir les œuvres et à dialoguer avec les artistes ensuite.

     »La plupart du temps, je commence à circuler sur l’espace. Je pense, j’ai mon cahier et je commence à faire des sketches », indique-t-elle.

    Elle souligne que la deuxième option dans cette démarche, est de commencer à faire un plan 2D, pour mieux avoir des idées.

     »(…) et je commence à faire le 3D aussi. Lorsque j’ai les œuvres en digital, je peux commencer à faire la scénographie de plan 2D déjà, positionner, implanter, etc. », précise-t-elle.

    D’après l’artiste, c’est un processus de longue haleine, pouvant prendre plusieurs heures, de l’élaboration du plan à la scénographie proprement dite.

     »Je fais la mathématique de toute la salle. Pour avoir le point exact de celle-ci. La scénographie n’est pas un petit projet, il nous arrive de passer des journées de travail sans dormir », fait-elle valoir.

    Dans le cadre de la biennale par exemple, elle soutient avoir passé des journées avec son équipe entre son bureau et les différents sites où, ils finissent à 3 voire 5 heures du matin et reprendre le même rythme à 7 heures.

     »L’artiste et le scénographe doivent vraiment dialoguer pour avoir les mêmes pensées. Il faut le convaincre que vous êtes bons et que son œuvre va sortir. Il arrive dès fois, que l’artiste n’accepte pas ta scénographie, vous devez retravailler, il ne faut pas le forcer. Mais, il nous arrive parfois de dire non et de l’expliquer que trop de changement, n’est pas bon pour son exposition », explique-t-elle.

    Khady Kassé ajoute que la scénographie est un travail qui ne se fait pas seulement dans le bureau, il nécessite également une descente sur le terrain, des réflexions et des calculs  »extraordinaires », entre autres.

    Voler de ses propres ailes pour se faire une place

    Née d’un père artiste, Khady Kassé refuse toute forme de favoritisme et veut se battre toute seule pour se faire un nom dans le milieu de la scénographie sénégalaise.

    Elle a voulu voler de ses propres ailes, pour se faire une place car, elle fait partie de celles qui allient  »l’ambition et le travail », pour arriver à ses fins.

    Scientifique dans une famille composée de littéraires, elle a commencé dès le bas âge, à côtoyer le milieu artistique dans lequel elle a grandi.

    Grâce à son sens de l’observation, Khady Kassé a aussitôt choisi de faire la formation d’architecture pour apporter une touche particulière dans ce domaine.

    A l’âge de 11 ans, celle qui s’est exercée depuis le toit familial à la scénographie, a voulu se lancer d’abord dans l’architecture pour créer la différence entre ses ouvrages et celles des autres.

     » (…) j’ai demandé à mon père, ce que je pouvais faire pour gagner rapidement de l’argent quand je serai grande, il m’avait dit que je devais faire la médecine, mais, à la seule condition de réussir en maths et en physique. Je lui ai répondu, alors je ferai la médecine », se rappelle-t-elle.

    Au fil des ans, cette option pour la médecine s’envole parce que la jeune femme déteste voir le sang couler.

     »J’ai opté alors pour la médecine esthétique », lance-t-elle avec un large sourire.

    Ce qui l’a dissuadée, c’est une vidéo d’une opération chirurgicale où, elle avait été dégoûtée par le sang.

    Khady Kassé opte alors pour l’architecture lorsqu’une fois en voiture sur le chemin de l’école, elle constate que tous les bâtiments dépassés étaient identiques, avec le même design.

     »C’est ce jour-là que j’ai décidé de devenir architecte », dit-elle.

    AMN/FKS/MK//SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-CULTURE-POLITIQUE-COMMEMORATION / Un panel consacré à l’engagement politique du président du Conseil, Mamadou Dia, samedi

    SENEGAL-CULTURE-POLITIQUE-COMMEMORATION / Un panel consacré à l’engagement politique du président du Conseil, Mamadou Dia, samedi

    Dakar, 21 jan (APS) – La maison de la culture Douta Seck accueille, samedi, un panel consacré à l’engagement pour l’indépendance et le développement du Sénégal de l’ancien président du Conseil Mamadou Dia, une date coïncidant avec l’anniversaire du décès de ce dernier le 25 janvier 2009, a appris l’APS des organisateurs.

    Placée sous  le thème  »Mamadou Dia, un engagement pour l’indépendance et le développement du Sénégal », la rencontre lance un programme d’activités dénommé  »Les grandes conférences de Douta Seck ». Ce programme est initié par la maison de la culture Douta Seck.

    Selon la même source, le panel débutera à 10 heures, à la salle Alpha Waly Diallo de la Maison de la culture Douta Seck. Elle sera présidée par le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye et le secrétaire d’Etat chargé des Industries culturelles et créatives, et du Patrimoine historique Bakary Sarr.

    Il sera animé par l’historien Baytir Diop, le docteur Ibrahima Dème, chargé d’études, et le député Alla Kane.

    Des historiens, anthropologues, anciens ambassadeurs et personnalités politiques y prendront part.

    AN/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL–LITTERATURE-EDITION / Saint-Louis : Louis Camara rappelle l’importance du chien dans les cultures humaines

    SENEGAL–LITTERATURE-EDITION / Saint-Louis : Louis Camara rappelle l’importance du chien dans les cultures humaines

    Saint-Louis, 22 jan (APS) – L’écrivain saint-louisien, Louis Camara, auteur du livre ‘’Au milieu des dunes’’, a rappelé, mardi, l’importance et la place du chien dans les cultures humaines.

    ‘’Au milieu des dunes’’ est un récit dans lequel Camara fait parler Nestor, un chien qui raconte les péripéties de sa vie et celle de son maître dans la vieille ville.

    ‘’(…) le chien, il a une symbolique assez particulière. Le chien, comme on a l’habitude de le dire, c’est le plus fidèle ami de l’homme. Donc, il y a sa proximité d’abord avec l’être humain. Depuis la nuit des temps, le chien a toujours été un compagnon pour l’homme. Sa fidélité et certaines qualités qu’on lui prête. Donc, pour dire l’importance du chien aussi dans les cultures humaines’’, déclare l’écrivain.

    Il s’exprimait ainsi en marge de la présentation de son livre au centre Ndar Weesul. 

    Dans son intervention, l’écrivain s’est également appesanti sur le choix du titre de son ouvrage, ‘’Au milieu des dunes’’.

    Le titre s’explique, selon lui, par le fait que l’histoire se déroule dans un milieu caractérisé par la présence de dunes. Il s’agit en l’occurrence de Saint-Louis et en particulier de la Langue de Barbarie, une zone parsemée de dunes de sable.

    Le livre est composé d’une série de narrations superposées et assez diversifiées. Sa particularité et son originalité tiennent au fait que le narrateur du livre est un chien. 

    ‘’Donc, j’ai choisi de faire du narrateur de mon roman un chien. Ça fait ressembler le roman à un conte. Tout se passe dans le milieu saint-louisien. Et on a une petite description de la ville de Saint-Louis’’, explique Louis Camara.

    ‘’Au milieu des dunes’’ est un récit où le narrateur, Nestor,’’ nous raconte sa belle vie, ses rencontres, sans inquiétude ni questionnement auprès de son ami qui est son maître’’, selon une note parvenue à l’APS.

    ‘’Louis Camara s’adresse à nous cette fois-ci en laissant à son chien la liberté de s’exprimer’’, indique la même source.

    Écrivain, poète et conteur, Louis Camara est né à Saint-Louis du Sénégal. Il est l’auteur de plusieurs recueils de contes dont le plus connu est ‘’Le Choix de l’Ori’’, Grand Prix du président de la République pour les lettres en 1996.

    Louis Camara est également lauréat du Prix de la meilleure nouvelle de la Fondation Léopold Sédar Senghor et du concours de poésie haïku de l’ambassade de Japon.

    Élevé au rang de Chevalier des Palmes académiques de la République française, ce professeur de lettres à la retraite consacre à présent l’essentiel de son temps à la littérature.

    CGD/AMD/ASG/FKS

  • SENEGAL-CINEMA / Matam : plaidoyer pour la construction d’un complexe culturel et une salle de cinéma dans la région

    SENEGAL-CINEMA / Matam : plaidoyer pour la construction d’un complexe culturel et une salle de cinéma dans la région

    Matam, 21 jan (APS)- Le directeur du centre culturel régional de Matam (nord), Samba Kandé, a plaidé, mardi, pour la construction d’un complexe culturel et une salle de cinéma dans la région, pour aider les acteurs et réalisateurs à diffuser leurs productions.

    « Nous appelons les autorités, notamment la tutelle, à aider la région à disposer d’un complexe culturel et des infrastructures culturelles de proximité. Une grande salle de cinéma, par exemple, aiderait les acteurs et réalisateurs à diffuser leurs productions », a-t-il déclaré.

    S’exprimant lors d’un entretien avec l’APS, M. Kandé a signalé que la région de Matam regorge énormément de jeunes qui s’activent dans la production cinématographique.

    Il a précisé que beaucoup d’entre eux produisent des courts et longs métrages dans des localités différentes de la région.

    « A coté des ces productions, des films comme +Demba+ et +Bamoum Nafi+ de Mamadou Dia ont fait que la région connaît aujourd’hui un essor dans le domaine du cinéma. Certains ont juste besoin d’accompagnement en moyens matériels et financiers », a soutenu Samba Kandé.

    Il a ainsi invité les collectivités territoriales à appuyer le secteur culturel régional en y investissant, ajoutant que le cinéma est « devenu la vitrine de la région, un excellent levier qui peut booster la production économique locale ».

    Selon lui, le septième art permet de mieux faire connaître le patrimoine culturel régional.

    Le directeur du Centre culturel régional de Matam souligne qu’il travaille avec le réalisateur Baba Dia pour la mise en place d’un ciné-club dans tous les départements pour y diffuser des films sénégalais et africains.

    Samba Kandé n’a pas manqué de saluer les différents prix remportés récemment par le film « Demba » du réalisateur Mamadou Dia.

    Cette oeuvre a remporté le Tanit de bronze aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC), en Tunise, et le Grand prix du Nil à la 14ème édition du Festival du cinéma africain de Louxor, en Egypte.

    Le film vient d’être sélectionné pour l’Etalon d’Or au prochain Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se tiendra du 22 février au 1er mars 2025.

    « Demba », entièrement tourné dans la commune de Matam, avec des acteurs locaux, sera d’ailleurs la seule production sénégalaise en lice pour l’Etalon de Yennega, la récompense suprême.

    « C’est un honneur pour toute la région de Matam. Cependant, il y a un paradoxe car à côté de ces performances, Matam ne dispose même pas de salles de cinéma. Cela constitue une entrave à la diffusion de ce film, de même que ceux produits par des Sénégalais et autres réalisateurs africains », a-t-il déploré.

    AT/SKS/MK/SBS/ABB

  • SENEGAL-LITTERATURE-ANALYSE / Souleymane Bachir Diagne appelle à affirmer la présence africaine sur toutes les grandes questions du monde

    SENEGAL-LITTERATURE-ANALYSE / Souleymane Bachir Diagne appelle à affirmer la présence africaine sur toutes les grandes questions du monde

    Dakar, 20 jan (APS) – Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a appelé à affirmer la présence africaine sur toutes les grandes questions du monde, estimant que les Africains devront s’engager à y travailler au lieu de se limiter à des questions strictement africaines voire sénégalaises.

     »(…) Avoir l’impression que le souverainisme, cela va être des îlots et des insularités, c’est de ne pas comprendre la configuration du monde et le mouvement du monde. Et dans ce mouvement du monde, il faut que nous soyons engagés, il faut que nous affirmions la présence africaine sur toutes les grandes questions du monde’’, a-t-il déclaré.

    Face à ses lecteurs, samedi, à la librairie Harmattan, l’enseignant-chercheur à l’université de Columbia (USA), estime qu’au lieu de dire que  »nous avons simplement des questions strictement africaines qui seraient strictement les nôtres, ou des questions strictement sénégalaises, etc., grâce à l’outil internet, l’Afrique peut affirmer sa présence dans le monde ».

    ‘’Les nouvelles technologies permettent même à des petites différences de s’affirmer. (…) Et donc travailler à cette présence africaine dans le monde, c’est la direction dans laquelle nous devons nous engager. Et cela ne doit pas être, encore une fois, cette attitude purement réactive et purement défensive’’, insiste-t-il.

    Le philosophe sénégalais est revenu largement sur plusieurs concepts abordés dans ses deux derniers ouvrages à savoir ‘’Ubuntu, entretien avec Françoise Blum [historienne]’’ et l’essai ‘’Universaliser pour un dialogue des cultures’’ publié chez l’éditeur français Albin Michel.

    Le monde, est selon lui, traversé de devenir et il en sera ainsi de plus en plus, a affirmé le philosophe pour qui ‘’le nationalisme est le pire ennemi de l’éducation et que l’idée de s’amputer d’une langue ou une autre n’est que pure absurdité’’. 

    Il ne s’agit pas, fait savoir Souleymane Bachir Diagne, de remplacer le philosophe allemand Emmanuel Kant, Platon (philosophe grecque) par Kocc Barma (philosophe wolof) par exemple, mais de mettre dans le système éducatif des textes dits classiques qui méritent d’être en classe et qui vont aiguiser l’esprit critique.

    ‘’Comprendre que l’éducation est engagée dans le mouvement de Ubuntu, c’est-à-dire enseigner à l’humain à devenir pleinement humain, ou encore enseigner à l’humain la capacité de décentrement, la capacité d’aiguisement de l’esprit critique qu’il y a dans le décentrement, c’est cela la véritable éducation’’, a expliqué l’auteur de ‘’Le fagot de ma mémoire’’ (Philipe Rey-2021).

    Selon lui, cette éducation doit se faire évidemment dans les langues qui sont les nôtres, parce que, précise-t-il, ‘’confiner notre langue Wolof dans une simple activité d’interaction privée, cela n’est pas rendre justice à cette langue-là’’.

    Prêcher les valeurs du “Ubuntu”

    Répondant aux questions du journaliste sénégalais Pape Alioune Sarr et du public venu nombreux, Souleymane Bachir Diagne invite à ‘’éviter tout repli identitaire’’, prêchant les valeurs du vivre ensemble, de l’acceptation et de l’amour de l’autre, du ‘’Ubuntu’’ tout court.

    ‘’Ubuntu, [traduit par co humanité -rendre la communauté meilleure- traduction politico politique de Nelson Mandela], un mot bantu devenu un concept politique et éthique associé à mon travail se traduit par ces sentiments positifs de faire humanité ensemble, de construire un instinct de tribu’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Ubuntu est précisément un concept porteur de la communauté humaine’’, poursuit-il.

    Souleymane Bachir Diagne a souligné que ‘’le métissage n’est pas simplement un état, mais une valeur, une capacité qu’il nous faut cultiver en nous’’.

    Interpelé sur les discours nationalistes dans un contexte mondial de tribalisation, de racialisation, de conflits identitaires, de migrations et d’inégalités sociales, l’auteur sert comme réponse ‘’Ubuntu’’ d’abord.

    A l’en croire, ‘’il faut sortir des tribalismes pour le chemin vers un universel en réconciliant bien sûr les positions et éviter toute sorte de repli identitaire’’.

    Le penseur sénégalais estime alors que le concept d’universalité est indissociable du concept d’“Ubuntu”. Il prône en effet un universalisme qui se nourrit de la diversité du monde pour ainsi dire donc ‘’l’universel c’est l’humanité’’.

    Sur la question des réseaux sociaux, il estime que c’est comme la langue d »’Ésope’’,  »la meilleure et la pire des choses ».

    ‘’La meilleure dans la mesure où les réseaux sociaux par définition et dans leur nom même auraient dû, devraient être des moyens de faire communauté, de constituer de la sociabilité, de la socialité et d’être une traduction technologique de Ubuntu’’, fait savoir le professeur Diagne. 

    Mais, ajoute-t-il, ‘’on voit que les réseaux sociaux peuvent aussi très facilement être transformés et être happés, pour ainsi dire, par le tribalisme. Le tribalisme se satisfait parfaitement de ces outils-là (…) Vous avez de véritables commandos politiques dans les réseaux sociaux qui sont là à l’affût de ce qui se dit et qui regardent ce qui se dit’’, fait remarquer le philosophe qui souligne cette manipulation et fabrication des opinions.

    Il en appelle à rendre les réseaux sociaux à leur idéalisme premier en essayant, dit Souleymane Bachir Diagne, ‘’de toujours continuer le combat pour être digne de cet héritage que nous ont laissés Nelson Mandela et Desmond Tutu’’.

    SC/FKS/ADL/OID/ASB

  • SENEGAL-EDUCATION-DISTINCTION / Concours de dictée : seize lycéens primés à la Place du souvenir

    SENEGAL-EDUCATION-DISTINCTION / Concours de dictée : seize lycéens primés à la Place du souvenir

    Dakar, 18 jan (APS) – Le centre de ressources Ousmane Sembène de la Place du Souvenir africain a primé vendredi, à Dakar, seize élèves des lycées Ngalandou Diouf et Seydou Nourou Tall, à l’issue d’une compétition de dictée ‘dénommée « Epelle-moi », a constaté l’APS.

    « Aujourd’hui, nous constatons que les élèves rencontrent d’énormes difficultés avec l’orthographe, raison pour laquelle nous avions jugé nécessaire d’organiser un concours de dictée pour les inciter à lire et à bien manier la langue », a dit l’administratrice de la Place du Souvenir africain, Ngakane Gningue Diouf.

    Au total vingt élèves des classes de 3e, 4e, et 5e des lycées Ngalandou Diouf et Seydou Nourou Tall de Dakar ont participé à ce concours de dictée organisé pendant les grandes vacances scolaires.

    Parmi les participants, seize élèves ont été primés, trois élèves du lycée Ngalandou Diouf ont terminé sur le podium.

    « Les élèves utilisent aujourd’hui plus les smartphones en laissant en rade le livre, alors que le livre est un outil non négligeable, irremplaçable », a relevé l’administratrice de la Place du Souvenir africain lors de la cérémonie de remise de prix aux lauréats.

    Elle a lancé un appel aux parents, les invitant à pousser les enfants à la lecture.

    La cérémonie s’est déroulée en présence des ambassadrices de la Suède et de Cuba au Sénégal. L’artiste El Hadji Leebon a gratifié le public de contes.

    ID/FKS/ADL/SBS/BK