Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-HISTOIRE / Théophile Obenga : « Cheikh Anta Diop a permis de restaurer la conscience historique africaine »

    SENEGAL-AFRIQUE-HISTOIRE / Théophile Obenga : « Cheikh Anta Diop a permis de restaurer la conscience historique africaine »

    Dakar, 26 déc (APS) – L’historien et savant sénégalais Cheikh Anta Diop (1923-2023) dont on célèbre le centenaire de la naissance, a permis,  »à travers son œuvre, de restaurer la conscience historique africaine (…), instituant l’unité culturelle de l’Afrique noire », a souligné, mardi, l’historien et égyptologue congolais Théophile Obenga.

    « A travers son œuvre, Cheikh Anta Diop a opéré une rupture avec les schémas logiques de l’histoire du monde décrite par l’Occident. Il a restauré la conscience historique africaine dans toutes ses longues durées temporelles, instituant l’unité culturelle de l’Afrique noire », a dit l’ancien ministre des Affaires étrangères de la République du Congo.

    Il s’exprimait en vision conférence au cours d’un panel organisé à Dakar, à l’occasion de la célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop du 26 au 29 décembre au musée des Civilisations noires.  »Cheikh Anta Diop et l’égyptologie : convergence histographique de l’antiquité à nos jours » est le thème dudit panel.

    « Dans l’Antiquité, comme dans les temps modernes contemporains, de grands esprits comme Homère, Platon, Aristote, Schuhl, Bernal et Burkert, ont déposé, dans l’historiographie mondiale, que l’Egypte pharaonique était à la source de la philosophie et des sciences de la Grèce antique », a-t-il rappelé.

    Selon lui, « pendant longtemps, l’Occident impérialiste, non sans mauvaise conscience, a fabriqué le fragile paradigme du +miracle grec+ dans l’Etat moderne.

    Il estime que « c’est Cheikh Anta Diop qui a rendu l’Egypte pharaonique dans son univers culturel natif négro-africain.

    M. Obenga est revenu sur l’œuvre de Cheikh Anta Diop pour « une Afrique solidaire, forte et digne ».

    « Cheikh Anta Diop a aussi travaillé pour une Afrique solidaire, forte et digne dans un Etat fédéral, pour que les peuples africains vivent et survivent mieux dans le futur », a-t-il martelé.

    Il souligne que « toutes les critiques eurocentristes de l’œuvre de Cheikh Anta Diop étonnent par leur indigence intellectuelle, leur approximation scientifique et leur incapacité de vérité ».

    Théophile Obenga a invité la « jeunesse panafricaine à se mettre debout » pour poursuivre le combat de Cheikh Anta Diop.

    CN/NAN/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-HISTOIRE / Egyptologie : les travaux de Cheikh Anta Diop, « source d’inspiration intarissable » pour toutes les générations (ministre)

    SENEGAL-AFRIQUE-HISTOIRE / Egyptologie : les travaux de Cheikh Anta Diop, « source d’inspiration intarissable » pour toutes les générations (ministre)

    Dakar, 26 déc (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a indiqué, mardi, que les travaux en égyptologie de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop demeure « une source d’inspiration intarissable pour les générations présentes et futures ».

    S’exprimant lors d’un colloque international d’égyptologie organisé à Dakar, il a souligné que cette rencontre « revêt une signification exceptionnelle à plusieurs égards dont l’impact transcende le temps et l’espace ».

    « Sa contribution inestimable à la compréhension des civilisations africaines, particulièrement à travers ses travaux en égyptologie, demeure une source d’inspiration intarissable pour les générations présentes et futures », a déclaré le professeur Aliou Sow.

    « En organisant cet événement au sein du musée des Civilisations noires, a souligné Aliou Sow, nous célébrons également la symbiose entre la recherche académique et les expressions culturelles. »

    Selon lui, « cette union symbolise la volonté commune de promouvoir l’excellence, la diversité et la coopération intellectuelle dans le domaine de l’égyptologie, partant des Civilisations noires de manière générale ».

    Il estime que le Professeur Cheikh Anta DIOP a exploré plusieurs dimensions des sciences sociales et expérimentales pour aboutir à des « résultats exceptionnels » qui ont servi à replacer l’hégémonie de la civilisation africaine au cœur du processus de création continue de l’humanité.

    Il rappelle que « ses recherches approfondies ont jeté une lumière nouvelle sur la richesse linguistique du continent, mettant en évidence la complexité et la profondeur des langues africaines, souvent négligées ou sous-estimées dans le contexte académique mondial ».

    « Explorer l’état actuel de l’Egyptologie est d’une importance cruciale dans le contexte académique contemporain », a-t-il fait valoir. Il estime que « ces progrès permettent une compréhension plus approfondie des artefacts égyptiens, ouvrant de nouvelles perspectives sur la vie quotidienne, les croyances religieuses et les interactions sociales dans les civilisations anciennes’’.

    Il ajoute que « l’Égyptologie d’aujourd’hui s’efforce de promouvoir une approche inclusive et globale de l’étude des civilisations égyptiennes, intégrant des perspectives variées et remettant en question les interprétations traditionnelles’’.

    « Célébrer l’Afrique noire et la civilisation africaine, c’est célébrer la véritable place de l’Afrique dans le concert des nations, c’est également explorer l’Egyptologie et ce qui en découle comme conséquence et savoir irriguant du côté majestueux du continent africain », a-t-il dit.

    Il est d’avis que sans nul doute « ce colloque offrira une plateforme privilégiée aux chercheurs, enseignants, et étudiants pour partager des connaissances novatrices, stimuler des débats éclairés et établir des liens fructueux au-delà des frontières académiques’’.

    « Les échanges qui auront lieu au cours de ces journées contribueront indubitablement à l’enrichissement intellectuel de chacun, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles perspectives et approches dans le domaine de l’égyptologie », a-t-il estimé.

    CN/NAN/ASG/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-PUBLICATION / “Nos âmes au stylo’’, une plongée dans le vécu de deux écrivains en herbe à Ogo

    SENEGAL-LITTERATURE-PUBLICATION / “Nos âmes au stylo’’, une plongée dans le vécu de deux écrivains en herbe à Ogo

    Ogo (Matam) – 26 déc (APS) – Adama Thiam et Demba Thiam, deux anciens élèves du lycée de Ogo, une commune du département de Matam (nord) viennent de faire paraître un recueil de poèmes intitulé “Nos âmes au stylo’’, dans lequel ils témoignent de leur vécu à l’école et retracent leur enfance dans leur village natal.

    Cette publication de 84 pages, édité par Plumamare Sénégal, comporte plusieurs chapitres étalés à travers différentes thématiques qui servent à parler de leur vécu d’élèves, de leur enfance à Ogo et du quotidien de leur entourage.

    “Dans le livre, nous avons voulu retracer notre vécu, mais aussi le quotidien de toutes les personnes qui nous entourent. Les lecteurs originaires du Fouta et vivant hors de Ogo, en lisant le livre, vont s’y retrouver, car nous avons presque le même vécu, que ce soit à l’école où dans la vie’’, a dit Adama Thiam, l’un des auteurs, dans un entretien accordé à l’APS.

    Les deux jeunes auteurs abordent dans leur recueil de nombreuses thématiques liées à l’enfance, à l’amour, au Fouta, contrée traditionnel du nord Sénégal. Ils y parlent aussi de l’école et des enseignants.

    Adama Thiam dit avoir été piqué par le virus de l’écriture à l’école, il y a trois ans, alors qu’il était en classe de Seconde et était membre d’un groupe littéraire dénommé “La Forge des mots’’, initié par un professeur de français.

    “Nous étions quatorze élèves dans ce groupe, et on s’exerçait beaucoup à l’écriture avec des ateliers et des déclamations de poèmes en slam. C’est ce qui m’a inspiré à écrire’’, a expliqué le futur pensionnaire du département espagnol de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Il intervenait au cours d’une cérémonie de présentation de ce recueil de poèmes, en présence de son préfacier, Abdou Rahmane Diène, professeur de Français et initiateur de “La Forge des mots’’.

    Adama et Demba, qui ont également des liens de parenté, ont commencé à écrire leurs premiers poèmes quand ils étaient respectivement en classe de seconde et de Première, en 2020.

    Ils se mettaient à écrire de temps en temps, partageaient aussi leurs idées avant de valider ensemble leurs textes.

    “Pour le titre, nous avions choisi un jeune passionné de poésie, c’est après que nous avons changé l’intitulé pour choisir définitivement nos âmes au stylo’’, a soutenu le jeune bachelier, qui dit vouloir faire carrière dans la poésie.

    Très brillant en espagnol, selon son professeur de français, Adama a consacré un chapitre à cette langue, qu’il a intitulé “Mi Suenio’’ (mon rêve), et qui commence par une phrase en espagnol. Une manière de montrer son “amour envers la langue espagnole’’.

    Son binôme, Demba Thiam, bachelier depuis 2022, poursuit ses études en France, où il est inscrit en Langues étrangères appliquée, après avoir passé un semestre au département d’anglais de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

    AT/BK/MTN

  • SENEGAL-MUSIQUE / Le rappeur Dip Doundou Guiss fait salle comble à l’Institut français de Dakar

    SENEGAL-MUSIQUE / Le rappeur Dip Doundou Guiss fait salle comble à l’Institut français de Dakar

    Dakar, 26 déc (APS) – Le concert du rappeur sénégalais Dip Doundou Guiss, dans les jardins de l’Institut français Léopold-Sédar-Senghor de Dakar, a fait salle comble. Un bonheur pour son public, qui guettait ses prestations depuis trois ans. 

    C’est le premier du genre pour l’artiste qui a communié avec une foule en liesse reprenant en chœur tous ses morceaux. Les fans sont venus de Keur Massar, de Golf Sud, de Colobane et de nombreuses autres localités de la région de Dakar pour suivre le concert du rappeur, à la suite de la sortie, le 1er décembre dernier, de son nouvel album ‘’Lepp fii lanu fekk’’, signe de sa ‘’renaissance artistique’’ après trois ans d’absence du marché musical.

    Son disc-jockey, You, propose une compilation des chansons du rappeur pour chauffer les jardins de l’Institut français. Devant un public ne pouvant plus tenir en place.

    Tous, debout, accueillent dans une liesse populaire Dominique Preira, son nom à l’état civil. Vêtu de noir, un pantalon de velours et une veste demi-saison assortie, le rappeur égrène les morceaux de son dernier album, qui, selon ses propres termes, tisse ‘’un lien profond’’ entre ses fans et lui.

    ‘’Je ne vous entends pas’’, s’écrie-t-il devant le nombreux public, balançant les mains et chantant ‘’Jëli li dess’’, ‘’Homie’’, ‘’Ci naka’’, ‘’Nafal’’ ou ‘’Wnpwy’’, en présence de l’aîné Didier Awadi, membre de l’ancien Positive Black Soul, l’un des premiers groupes de rap au Sénégal.

    Le rappeur de Grand-Yoff – un quartier de Dakar – voyage entre plusieurs styles en distillant un flow unique et des lyrics exprimant sa vision du monde.

    ‘’On est dans un monde pas facile, dont il est difficile de tirer satisfaction. Des gens de votre famille peuvent sous-estimer vos faits et gestes, mais il faut croire en vous-même et persévérer. Prenez ce qu’il y a de meilleur dans les critiques des gens…’’ conseille Dip Doundou Guiss aux fans.

    Il enchaîne les tubes d’amour, dont ‘’Sunshine’’, celui coécrit avec sa bien-aimée. C’est la première fois qu’il coécrit un texte, tient-il à signaler. ‘’Depuis que je chante, personne n’a jamais écrit pour moi, c’est la première fois qu’on écrit pour moi […] Elle est là dans le public, sache que je t’aimerai jusqu’à la fin des temps, et même après la mort’’, lance Dip Doundou Guiss à l’anonyme et bien-aimée coauteure.

    Durant presque deux heures, le rappeur, malgré quelques ennuis avec la sono, chante beaucoup en wolof comme en anglais. Il déroule son nouvel album et deux tubes en freestyle choisis dans son ancien répertoire.

    Le rappeur chante parfois en live avec son orchestre, quelquefois en toute complicité avec son DJ en play-back.

    Mouhamed Bachir Wilane, un fan du rappeur depuis le début de sa carrière dans les années 2010, se réjouit du show. ‘’L’ambiance était chaude, les fans ont répondu présent. Notre artiste, absent depuis trois ans, nous manquait’’, réagit M. Wilane, tout impressionné par la rapidité avec laquelle les fans mémorisent les paroles du nouvel album.

    Selon Mouhamed Bachir Wilane, Dip Doundou Guiss apporte une nouvelle touche à sa prestation, avec le live assuré par l’orchestre. ‘’Dip a travaillé sa musique, qui n’est plus simplement du rap’’, observe-t-il.

    ‘’Dip a été formidable, il a assuré, il confirme…’’ lance Méta Touré, un fan venu de Colobane. Alioune Badara Diagne, qui se trouve à ses côtés, abonde dans le même sens. ‘’C’était un beau spectacle. C’est la première fois qu’il se produit en live. C’est super !’’ dit-il en se précipitant pour regagner Keur Massar.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-CULTURE-COMMEMORATION / Un politologue préconise l’approche multidisciplinaire de Cheikh Anta Diop pour reconstruire l’histoire de l’Afrique   

    SENEGAL-CULTURE-COMMEMORATION / Un politologue préconise l’approche multidisciplinaire de Cheikh Anta Diop pour reconstruire l’histoire de l’Afrique  

    Dakar, 23 déc (APS) – L’approche multidisciplinaire du savant sénégalais Cheikh Anta Diop doit être prônée dans le cadre du projet de reconstituer l’histoire africaine en vue d’aboutir à une forme de civilisation plus humaine et plus ouverte, a estimé vendredi le politologue sénégalais Aziz Salmone Fall.

    ‘’Il faut voir comment utiliser l’approche multidisciplinaire de l’œuvre de Cheikh Anta Diop dans la reconstitution de notre histoire pour aller vers une autre forme de civilisation beaucoup plus humaine et ouverte’’, a dit M. Fall lors d’un panel organisé à l’occasion de la célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop.

    Le professeur Fall qui exposait sur le thème ‘’Les quelques enjeux et avancées dans le sillage de Seex Anta Joob et pertinents pour le système monde et le panafricanisme au 21è siècle’’, au cours d’un panel estime qu’il faut enseigner l’œuvre de Cheikh Anta Diop dans toute sa dimension.

    Il a préconisé de faire recours à l’approche multidisciplinaire du savant sénégalais “pour sortir des sentiers battus et aller vers la création des Etats-Unis d’Afrique ou quelque chose qui sortirait les Africains de l’intégration défavorable dans la mondialisation’’.

    ‘’Cela suppose un autre type de science, un autre type d’enseignement supérieur. Mais aussi enseigner dans nos langues nationales afin d’armer les jeunes en science, comme Cheikh Anta Diop le disait’’, a poursuivi Aziz Salmone Fall.

    Pour vulgariser l’approche du savant Cheikh Anta Diop, il a invité les jeunes ‘’à s’approprier sa pensée en lisant son œuvre’’.

    “Il faut faire en sorte que ses livres soient accessibles et gratuits’’, a-t-il plaidé.

    ‘’Ce qui nous reste à faire, c’est de continuer son œuvre humaniste et rationaliste. Ce sera la meilleure façon de lui rendre tout l’hommage que nous lui devons’’, a réagi, pour sa part, Dr Diallo Diop, enseignant-chercheur et homme politique sénégalais.

    Pour l’enseignant-chercheur Diallo Diop, toute l’œuvre de Cheikh Anta Diop est hors des sentiers battus autrement dit de l’académisme.

    Mamarame Seck, enseignant chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noir est revenu au cours du panel sur les travaux du professeur Cheikh Anta Diop en ce qui concerne les langues africaines.

    “Les travaux du fondateur du laboratoire Carbone 14 sur les langues africaines sont loin d’être achevés (…) il appartient à la jeune génération de linguistes africains de poursuivre la recherche sur l’origine négro-africaine de l’égyptien ancien (…) en ajoutant à la méthode comparative l’étude de l’évolution historique des mots en tenant compte des lois linguistiques’’, a suggéré Mamarame Seck.

    CN/FKS/MTN

  • SENEGAL-CULTURE-AGENDA / Saint-Louis : plusieurs activités au menu de la 23-eme édition du Fanal (organisateurs)

    SENEGAL-CULTURE-AGENDA / Saint-Louis : plusieurs activités au menu de la 23-eme édition du Fanal (organisateurs)

    Saint-Louis, 22 déc (APS) – La ville de Saint-Louis (nord) abrite du 24 décembre 2023 jusqu’au 1er janvier 2024, la 23e édition du Fanal, un événement culturel riche qui plonge la cité dans une ambiance festive, a-t-on appris des organisateurs.

    Les activités culturelles, socio-éducatives, entre autres, vont se dérouler à la place Baya [ex place Faidherbe], indique un communiqué transmis à l’APS.

    L’ouverture du village du Fanal est prévue le dimanche 24 décembre à 10h30 à la place Baya. Elle sera précédée par une animation culturelle, ajoute la même source, signalant qu’il est prévu dans le cadre de cet événement culturel des panels, des concours [culinaire et faux lion] mais également un spectacle sons et lumières suivi de la sortie de Fanal.

    Un carnaval va sillonner les différentes artères de la ville avec la participation des Associations sportives et culturelles (ASC), des groupements de femmes, entre autres.

    À Saint-Louis, les fêtes de fin d’année sont marquées par le Fanal, un spectacle dont les origines remontent au XVIII (18e siècle) et remis au goût du jour par la structure  »Jaloré production » de la comédienne Marie Madeleine Diallo.

    CGD/AMD/AB/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / Carlou-D illustre sa maturité artistique après 19 ans de carrière dans son nouvel album  »Higher »

    SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / Carlou-D illustre sa maturité artistique après 19 ans de carrière dans son nouvel album  »Higher »

    Dakar, 22 déc (APS) – Le chanteur-musicien sénégalais Carlou-D, de son vrai nom Ibrahima Loucard, a présenté son nouvel album intitulé  »Higher » – traduit « Plus haut », en français , un opus marquant sa maturité artistique, après dix-neuf ans de carrière.

    « Cet opus sorti le 1-er décembre dernier, est une exploration sonore magistrale, illustrant la maturité artistique après 19 ans de carrière », a-t-il déclaré, jeudi, lors d’une conférence de presse.

    Pour Carlou D, cette production, un mélange de spirituel et de musique, est marquée par sa diversité culturelle,  »les thèmes puissants » et  »les mélodies profondes » qui s’y retrouvent.

    Ce huitième album est composé de huit morceaux, notamment,  »Higher »,  »Geum-Guiss »,   »Il a fallu »,  »La vie en rose »,  »Yéw la »,  »Fougnou Diare »,  » One love » et  »Jam mo guén Ay ».

     »Le titre le plus marquant dans cette nouvelle production musicale est bien ‘Gueum-Guiss’, qui est un coup de cœur, un message adressé à mes parents », a expliqué Carlou D.

    L’ album, enregistré en 2020, est arrangé par le compositeur américain Hakim Abdoulsamad, a fait savoir celui que l’on surnomme le « baye Fall » du rap sénégalais.

    L’artiste a invité la population à participer à  »ce voyage musical unique » qui permet de transcender les frontières culturelles.

    L’album, a pour sa part indiqué l’animateur Aziz Coulibaly,  »offre une expérience musicale multidimensionnelle, complète, reflétant la diversité des influences et la profondeur artistique de Carlou-D, qui sont méconnues par les Sénégalais ».

    Carlou-D a annoncé avec enthousiasme, aux journalistes,  »une nouvelle aventure musicale » dans laquelle il compte embarquer avec le compositeur de Jazz français Fabrice Devienne, à travers un projet intitulé  »Sixième sens ».  »Dans quelques jours, un autre album intitulé Sixième sens très agréable à l’écoute sortira sur le marché national et international », a promis l’artiste chanteur.

    OB/FKS/ADI/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Un officiel invite à tirer les enseignements de la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Un officiel invite à tirer les enseignements de la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop

    Dakar, 22 déc (APS) – Le Secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye a appelé, jeudi, à Dakar, à tirer les enseignements de la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop (1923-2023).

    ‘’(…) si l’exposition que nous venons de découvrir est un moment important de la célébration, sa lecture doit aller au-delà du recueillement afin que nous puissions en tirer tous les enseignements’’, a-t-il affirmé.

    Il était venu présider l’exposition organisée dans les jardins du musée Théodore Monod de l’Institution fondamentale d’Afrique noire (Ifan) dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop.

    M. Ndiaye estime que le thème retenu pour la célébration de ce centenaire, ‘’Cheikh Anta Diop, cent ans après : les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique’’, est ‘’d’une extrême actualité dans un monde globalisé où l’Afrique presque aphone ne parvient plus à se faire entendre’’.

    ‘’On n’a malheureusement plus le choix. Si nous voulons faire de ce siècle le nôtre, il nous faut avoir l’audace de le réinventer pour ne pas le subir’’, a plaidé Habib Léon Ndiaye devant la vice-recteure de l’Université Cheikh Anta Diop, la professeur Aminata Niang Diène. Le public était venu nombreux.

    L’exposition retrace la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop pour mieux faire connaitre le savant de Catyu.

    La conservatrice des bibliothèques de l’Ifan, Nafissatou Bakhoum estime que c’est une occasion de mieux faire connaitre ‘’illustre parrain’’ de l’université de Dakar.

    L’exposition, une continuité des communications faites lors de l’ouverture de la célébration du centenaire de l’égyptologue  est composée de sept chapitres, a précisé Mme Bakhoum.

    Elle est étalée sur une vingtaine de panneaux qui reviennent largement sur la biographie du fondateur du laboratoire Carbone 14, ses multiples combats pour   »le développement culturel de l’Afrique’’, ‘’la lutte pour l’indépendance de l’Afrique’’, entre autres, et surtout sur son parcours universitaire et ses nombreuses recherches scientifiques.

    Selon Nafissatou Bakhoum, par ailleurs co-commissaire, l’exposition renseigne sur la vie de Cheikh Anta Diop dont la famille est originaire de Koki dans la région de Louga. Il est né le 29 décembre 1923 à Caytu non loin de Bambey dans la région de Diourbel.

    Le visiteur va connaitre le parcours de l’illustre intellectuel qui a débuté à l’école coranique dans la maison de Cheikh Ibra Fall, le fidèle compagnon de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké fondateur du mouridisme.

    L’exposition enseigne que l’Egyptologue affectionnait le dessin et la peinture dès l’école primaire régionale de Diourbel appelée aujourd’hui école élémentaire mixte Ibrahima Thioye.

    Elle met surtout l’accent sur le parcours universitaire de celui qui dès 1974 a plaidé pour ‘’une politique du développement scientifique’’ et prôné l’industrialisation de l’Afrique.

    Cheikh Anta Diop, ‘’l’intellectuel engagé’’, est aussi mis en exergue dans cette exposition où sont aussi visibles les travaux scientifiques du parrain de l’Université de Dakar.

    L’un de ses disciples Masina Camara, lui rend hommage en revisitant ses citations, ses recherches et une compilation de ses ouvrages le tout dans un grand livre que l’enseignant en art plastique a confectionné. Il cite ainsi tous ceux qui ont cheminé avec Cheikh Anta Diop et lutté pour que l’Afrique soit debout.

    L’exposition qui se poursuit jusqu’au 11 janvier 2024, selon les organisateurs, cible le public jeune, surtout les scolaires et universitaires à des fins de vulgarisation scientifique.

    FKS/OID

  • SENEGAL-MAROC-CULTURE / Le Musée des civilisations noires est  »un miroir pour tous les Africains », selon un officiel marocain

    SENEGAL-MAROC-CULTURE / Le Musée des civilisations noires est  »un miroir pour tous les Africains », selon un officiel marocain

    Dakar, 22 déc (APS) – Le Musée des civilisations noires de Dakar est ‘’un miroir » pour tous les Africains qu’ils soient Marocains, Sénégalais ou Ethiopiens, a souligné, jeudi, à Dakar, le président de la chambre des représentants du Royaume du Maroc, Rachid Talbi EL Alami.

    ‘’Au cours de notre visite, nous avons beaucoup apprécié l’architecture du bâtiment et son contenu. Ce Musée est un miroir des civilisations noires auxquelles appartiennent tous les Africains qu’ils soient Marocains, Sénégalais ou Ethiopiens’’, a-t-il déclaré.

    Rachid Talbi El Alami s’exprimait lors d’une visite au Musée des civilisations noires accompagné de l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, et du docteur Malick Diop vice-président à l’Assemblée nationale du Sénégal.

    ‘’L’Afrique est l’origine des civilisations et il ne faut pas l’oublier’’, a rappelé Rachid Talbi El Alami en visite officielle au Sénégal, mettant en garde ‘’ceux qui veulent enlever cette étiquette aux Africains’’.

    Il estime que le Musée reflète plusieurs civilisations des pays africains, du Maroc jusqu’en Ethiopie en passant le Kenya et l’Egypte.

    Rachid Talbi El Alami a souligné l’importance d’une collaboration entre le Musée des civilisations noires et le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

    ‘’Nous avons décidé de créer un jumelage entre les deux institutions pour pouvoir échanger et faire connaître aux Marocains tout ce qui existe au Sénégal et faire connaître au Sénégalais tout ce qui existe au Maroc’’, a-t-il.

    Rachid Talbi El Alami va visiter avec sa délégation, vendredi, le Monument de la renaissance africaine et le phare des Mamelles de Dakar.

    Le président de la chambre des représentants du Royaume du Maroc est au Sénégal depuis mercredi.

    CN/MYK/FKS/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE-COMMEMORATION / Cheikh Anta Diop a permis de rétablir la vérité sur la place de l’Afrique dans l’humanité (historien)

    SENEGAL-UNIVERSITE-COMMEMORATION / Cheikh Anta Diop a permis de rétablir la vérité sur la place de l’Afrique dans l’humanité (historien)

    Dakar, 21 déc (APS) -L’historien et savant sénégalais Cheikh Anta Diop a permis, à travers son œuvre, de rétablir la vérité sur la place de l’Afrique dans l’histoire de l’humanité, a souligné, jeudi, à Dakar, l’historien et égyptologue Aboubacry Moussa Lam.

    « L’objectif de l’œuvre de Cheikh Anta était de rétablir la vérité sur la place de l’Afrique dans l’origine de l’humanité, mais également l’origine géographique et raciale de la civilisation égyptienne », a-t-il dit lors d’un panel organisé à l’occasion du centenaire de Cheikh Anta Diop, dont la commémoration a débuté le même jour.

    Le professeur Lam, exposant sur « l’œuvre de Cheikh Anta Diop et les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique », au cours d’un panel, a souligné que « le rétablissement de la conscience historique était un combat de Cheikh Anta Diop ».

    Selon lui, « l’œuvre de Cheikh Anta Diop comprend un contenu matériel et un contenu immatériel ».

    « Le contenu matériel de son œuvre comprend ses travaux d’affirmation à travers [ses ouvrages] +Nations nègres et culture+, +L’Unité culturelle de l’Afrique noire+, mais également des travaux de confirmation avec des livres tels que +Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique+, +L’Antiquité africaine par l’image+ (1975), entre autres », a rappelé l’historien.

    Il ajoute que « le contenu de l’œuvre immatérielle est composé de la culture de l’effort et du courage » — il a soutenu deux thèses, « dans un contexte hostile » —, « le renversement des paradigmes », à l’image du fameux colloque auquel il a participé en 1974 au Caire en Égypte et qui portait sur le thème « Le Noir est à l’origine de tout ».

    « Sa formation encyclopédique lui a permis de faire face à ses adversaires et aujourd’hui, beaucoup de ses thèses, dont l’origine égyptienne de l’humanité, ont été confirmées », a relevé Aboubacry Moussa Lam.

    « C’est pourquoi, dit-il, tout le monde doit lire Cheikh Anta, car son œuvre est une nutrition, un aliment complet ».

    « Il faudrait introduire et généraliser les enseignements de Cheikh Anta Diop dans tous les niveaux et à tous les domaines », a pour sa part recommandé le professeur Somet Yoporeka, philosophe et égyptologue, du Centre d’études sur la Renaissance africaine (Kenya), selon qui « Cheikh Anta Diop a été l’incarnation de l’éthique de la vie ».

    « La Renaissance africaine et son corollaire qui est la construction d’un État fédéral africain, le rôle des femmes et des enfants dans le développement de nos pays, et la promotion des langues nationales comme fondement de l’intégration africaine, sont entre autres les principaux combats du penseur », a relevé cet égyptologue.

    LBD/BK/MTN