Catégorie : Culture

  • SENEGAL-UNIVERSITE-COMMEMORATION / La nouvelle génération invitée à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop

    SENEGAL-UNIVERSITE-COMMEMORATION / La nouvelle génération invitée à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop

    Dakar, 21 déc (APS) – Le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Ahmadou Aly Mbaye, a appelé, jeudi, la nouvelle génération à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop pour ‘’faire face aux défis actuels auxquels l’Afrique est confrontée’’.

    S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture du centenaire du savant et historien sénégalais, M. Mbaye estime que ‘’la tâche qui incombe à la nouvelle génération consiste à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop pour faire face aux défis de notre temps’’.

    « À travers les panels, colloques et expositions qui se tiendront tout au long de ce centenaire, nous sommes appelés à sortir des sentiers battus et à examiner de manière critique l’œuvre de Cheikh Anta Diop et à imaginer la manière dont ses idées peuvent éclairer les défis du 21ᵉ siècle », a déclaré le recteur de l’UCAD.

    « Cheikh Anta Diop, cent ans après : les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique » est le thème choisi pour ce centenaire.

    Selon Ahmadou Aly Mbaye, cette commémoration « offre une occasion pour renforcer les liens entre les différentes disciplines pour ainsi favoriser la collaboration entre les différentes branches du savoir ».

    « Nous nous trouvons dans une période cruciale de l’histoire où l’éducation, la recherche et l’engagement politique sont plus que jamais nécessaires pour relever les défis auxquels l’Afrique est confrontée », a-t-il souligné.

    Il appelle les jeunes élèves et étudiants à « perpétuer » les idées de Cheikh Anta Diop « pour contribuer à l’éducation, à la recherche et à la construction d’une Afrique unie et prospère ».

    « Cheikh Anta Diop était un homme d’une polyvalence académique exceptionnelle et nous sommes appelés à émuler son esprit d’ouverture et d’exploration dans nos domaines d’expertise respectifs », a dit Ahmadou Aly Mbaye.

    Il ajoute que « les institutions, telles que l’UCAD, doivent dans le contexte actuel s’engager à la formation de leaders africains conscients de leur héritage culturel et engagés dans la résolution des problèmes contemporains ».

    « Faisons de ce centenaire un moment mémorable, un catalyseur de changements intellectuels et une étape cruciale dans la construction d’une Afrique forte, audacieuse et résolument tournée vers l’avenir », a lancé le recteur de l’UCAD.

    LBD/BK/MTN

     

     

  • SENEGAL-CINEMA-COMMEMORATION / Un programme du ciné-club Samba-Félix Ndiaye pour célébrer le centenaire de Cheikh Anta Diop

    SENEGAL-CINEMA-COMMEMORATION / Un programme du ciné-club Samba-Félix Ndiaye pour célébrer le centenaire de Cheikh Anta Diop

    Dakar, 20 déc (APS) – Le ciné-club Samba-Félix Ndiaye propose un programme de projection de quatre films, du 26 au 29 décembre, pour commémorer le centenaire de la naissance du savant et historien sénégalais Cheikh Anta Diop (1923-2023), a appris l’APS de son promoteur.

    Ces quatre films traitent de « sujets qu’il a abordés dans son travail, de combats pour lesquels il s’est investi », a précisé le journaliste Aboubacar Demba Cissokho.

    Il s’agit de thématiques relatives à la lutte pour les indépendances, au soutien aux mouvements de libération en Afrique, à la lutte pour la liberté, à la démocratie et à la justice, a-t-il indiqué.

    Le programme de projections démarre mardi à la place du Souvenir africain par le documentaire « Les mamans de l’indépendance » de la journaliste et réalisatrice sénégalaise Diabou Bessane.

    Ce film revient sur la contribution des femmes à l’avènement de l’indépendance du Sénégal et évoque leur lutte pour la démocratie au Sénégal et en Afrique.

    Le film « Omar Blondin Diop, un révolté », réalisé par le cinéaste sénégalais Djeydi Djigo et consacré à l’intellectuel et militant anticolonialiste mort en détention, le 11 mai 1973, sera projeté le lendemain, mercredi, selon M. Cissokho.

    Dans ce film, le réalisateur est en quête de la vérité sur la « mort mystérieuse », en détention, sur l’île de Gorée, au large de Dakar, de Omar Blondin Diop, une figure emblématique du mouvement révolutionnaire postindépendance et anti-impérialiste.

    Le film de la réalisatrice franco-camerounaise Osvalde Lewat, intitulé « MK- l’armée secrète de Mandela » est au menu de la séance de jeudi.

    La clôture de ce programme de commémoration est prévue vendredi avec le film « Kemtiyu – Séex Anta » que le documentariste sénégalaise Ousmane William Mbaye a consacré à Cheikh Anta Diop.

    Toutes les projections démarrent à 16 heures, l’entrée étant gratuite, selon les organisateurs.

    CN/FKS/BK/MTN

     

  • SENEGAL-MALI-GUINEE-CULTURE / Semaine tripartite: la délégation de Kédougou reçoit un appui du président du Conseil départemental

    SENEGAL-MALI-GUINEE-CULTURE / Semaine tripartite: la délégation de Kédougou reçoit un appui du président du Conseil départemental

    Kédougou 20 déc (APS) – Le président du Conseil départemental Mamadou Saliou Sow a remis une enveloppe de 5 million francs FCFA en guise de soutien à la délégation de Kédougou devant prendre part à la Semaine tripartite prévue à partir de jeudi en Guinée Conakry.

    M. Sow a remis cette enveloppe, mardi, au Bureau exécutif de la tripartite (BET) de Kédougou.

    La Semaine tripartie regroupe des jeunes sénégalais, malien et guinéen autour d’activités culturelles artistique et sportives. L’objectif est de renforcer l’intégration entre les trois pays de la sous-région.

    La préfecture de Maali en Guinée va abriter la treizième édition.

     »C’est une rencontre sous régionale (….) pour communier ensemble à travers activités artistiques et culturelles », a expliqué Moussa Yéro Dansokho, président du Bureau exécutif de la tripartite de Kédougou (BET).

    Pour le président du Conseil départemental de Kédougou, la Semaine de la tripartite est  »un grand rendez-vous culturel sous régional ».

    PID/OID

     

     

  • SENEGAL-RELIGION-PHILOSOPHIE / Culture arabo-islamique : Souleymane Bachir Diagne différencie la contribution sénégalaise à la « littérature de vulgarisation poétique »

    SENEGAL-RELIGION-PHILOSOPHIE / Culture arabo-islamique : Souleymane Bachir Diagne différencie la contribution sénégalaise à la « littérature de vulgarisation poétique »

    +++De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Samba Gaye+++

    Rabat, 19 déc (APS) – ‘’Le type d’intervention philosophique qui constitue la contribution sénégalaise à la culture arabo-islamique’’ ne peut être considéré comme ‘’une littérature de vulgarisation poétique’’, affirme le philosophe sénégalais, Souleymane Bachir Diagne.

    ‘’Ce n’est pas une littérature de vulgarisation poétique’’, a conclu le Pr Diagne, membre de l’Académie du Royaume du Maroc, au terme d’une analyse de deux exemples de contributions théoriques’’ à la philosophie soufie.

    Il s’agit du livre des Lances de Cheikh Oumar Fūtī et de La perle des sens ou l’œuvre d’El Hadj Malick Sy.

    Le philosophe a terminé sa réflexion en soulignant ‘’la responsabilité qui est la nôtre de poursuivre aujourd’hui dans la voie ainsi indiquée et de marquer de manière générale la « présence africaine » dans ce que Mohamed Iqbal a appelé : la reconstruction de la pensée religieuse de l’islam »’’.

    Il a souligné comme préalable l’importance de ‘’considérer la contribution théorique et de mettre l’accent sur celle-ci. Aller au-delà du propos poétique qui était l’objet du livre d’Amar Samb’’, ancien directeur de l’Institut Fondamental d’Afrique noire (Ifan).

    Il s’agit, pécise-t-il, de résoudre la problématique suivante  :  ‘’comment penser un apport original dans une œuvre qui se veut totalement inscrite dans l’univers intellectuel et spirituel d’une autre ?’’

    ‘’C’est le cas du livre des Lances déjà dans sa configuration textuelle même puisqu’il est d’usage de le disposer dans les marges qui entourent les pages où sont consignées les enseignements du fondateur de la Tijāniyya comme s’il s’agissait ainsi de sertir une pierre précieuse entre toutes’’, relève-t-il.

    Il a rappelé à cet égard ‘’la promesse qui crée une des controverses que soulève la Tijaniyya, faite aux disciples que non seulement eux-mêmes ou elles-mêmes seront reçus au paradis le plus élevé mais qu’ils amèneraient avec eux ou avec elles leurs familles et leurs proches’’.

    Il explique que ‘’c’est une des raisons pour lesquelles non seulement ceux qui sont hostiles par principe au soufisme mais également d’autres voies soufies ont, parfois violemment, reproché à la Tijaniyya ce que Jean-Louis Triaud appelle une « arrogance théologique » frisant « l’hérésie »’’.

    ‘’Il s’agit d’un défi bien entendu quand vient à l’esprit ce que dit le Coran de la responsabilité individuelle du musulman constituant un questionnement de l’intercession quand on sait que le jour du jugement signifie la rupture des liens de parenté’’, remarque-t-il.

    L’auteur convoque à cet effet les versets de la sourate Anaam : « Et voici que vous nous arrivez, un par un, tels que la première fois Nous vous avons créés. Vous avez laissé derrière votre dos tout ce que Nous vous avions octroyé. »

    Il convoque aussi la sourate Luqman dans laquelle Allah dit : ‘’« Craignez un jour où nul géniteur ne rachètera sa progéniture, pas plus que nulle progéniture ne rachètera en rien son géniteur. »’’

    Mais c’est aussitôt après pour faire remarquer le défi qu’il y a de ‘’réconcilier ces versets avec celui-ci qui dit : 13 : 23 (Ar-Ra’d, le Tonnerre) :

    « A ceux-là revient l’ultime demeure les jardins d’Eden. Ils y entrent avec les justifiés parmi leurs pères, leurs épouses, leur progéniture. »

    « Modèle d’intervention théologique »

    Le philosophe considère que ‘’sur ce point le texte du livre des Lances (en son chapitre 51 consacré au devoir d’émigrer si cela s’impose) est un modèle d’intervention théologico-philosophique’’.

    L’originalité de ce modèle d’intervention, dit-il, ‘’provient de la réflexion qui a son origine dans la doctrine de la Tijaniyya mais est nourrie par la grande érudition de son auteur et l’autorité de son jugement’’.

    ‘’L’argument commence par rappeler le verset 31 : 33 puis quelques pages plus loin, Cheikhou Oumar rappelle la tradition qui dit qu’en envoyant Adam sur terre Dieu lui a dit : « construis pour le délabrement et engendre pour l’anéantissement ».

    Il indique que ‘’comme exemple illustrant le caractère périssable de toute chose en ce monde, l’auteur décrit la décrépitude à laquelle est promise la plus belle des épouses, celle qui peut empêcher le croyant de partir au combat quand le devoir l’appelle’’.

    ‘’ A cette décrépitude il commence par opposer les 80 072 épouses qu’auront les hommes du paradis. Mais ensuite voici qu’il dit qu’à celui que la beauté périssable d’une épouse n’aura pas détourné de son devoir envers Dieu il sera donné de se retrouver au paradis avec elle « plus belle que les houris et autres avantages que Dieu seul connaît. ‘’

     

    L’auteur de ‘’Comment philosopher en Islam’’ déclare qu’une telle réflexion ‘’n’est pas sans rappeler la philosophie platonicienne qui oppose le monde des réalités éternelles au monde de la génération et de la corruption’’.

    ‘’L’au-delà est alors la demeure de la stabilité (la dār al muqāmati dont parle le verset 35 :35, Fātir), de la transmutation en éternité des relations d’amour et d’affection dont nous savons la fragilité en ce monde’’, estime-t-il.

    Le directeur de l’Institut des études africaines de Columbia University relève que ‘’cette leçon de Cheikhou Oumar est aussi celle que l’on trouve dans ce tafsir de Abdullah Yūsuf Ali (….)’’.

    « Les liens en cette vie sont temporaires mais l’amour dans la justice est éternel. Dans les Jardins de la félicité, les justes seront réunis avec les proches et les êtres chers qu’ils ont aimés, à la condition que ces derniers soient justes également (…) Ainsi ancêtres et descendants, maris et femmes, frères et sœurs dont l’amour est pur et saint trouveront une nouvelle félicité dans la perfection de leur amour et verront une nouvelle signification mystique dans les liens anciens et éphémères. »

    « Ancrage dans le Coran »

    Selon Souleymane Bachir Diagne, ‘’c’est cette position philosophique qui se trouve exprimée sous la plume de l’auteur du livre des Lances. Elle trouve son ancrage dans le Coran et se trouve affirmée en toute fidélité à la doctrine et avec toute l’autorité et l’originalité que confèrent l’érudition et la pénétration spirituelle’’.

    A l’en croire, ‘’lorsqu’il analyse « la démarche » d’El Hadj Omar Mouhamadou Alpha Cissé insiste sur l’érudition qui se traduit par la multiplicité des références dont se soutient l’argumentation à des « auteurs d’époques et d’horizons différents, en faisant abstraction de leurs obédiences confrériques et de leurs écoles juridiques, refusant par là toute balkanisation du savoir »’’.

    ‘’Et il ajoute, pour ce qui concerne l’originalité : « Ensuite il donne son point de vue qu’il débute toujours par « qultu », (j’ai dit) pour étayer sa pensée sur la question posée.’’

    Démarche identique chez El Hadj Malick Sy

    Il fait observer que ‘’c’est une telle démarche que l’on retrouve dans l’œuvre d’El Hajj Malick Sy, dans l’autorité qu’il manifeste par exemple, dans son ouvrage Ifhām (…)’’.

    Cela se voit selon lui ‘’lorsque dans le chapitre qu’il consacre à la grande question de la relation de l’essence divine aux attributs, après de nombreuses références à la riche littérature théologique, philosophique et mystique sur la question il présente son point de vue en annonçant : qultu , « je dis ».

    ‘’On sait que ce qui est en jeu sur cette question a été déterminante dans la constitution des différentes écoles de Kalām, la littéraliste et celle du mutazilisme aux extrêmes, celle acharite qui se veut du « milieu » selon Al Ghazali, auteur de la « modération en matière de religion » (al I’tisad fil I’tiqad). Question théorique difficile, que celle de l’unicité divine et la mutiplicité des attributs.’’

    Le philosophe estime que ‘’si on nie purement et simplement les Attributs, on se retrouve avec un Dieu abstrait qu’il n’y a pas de sens à prier’’. ‘’Sans tomber dans l’anthropomorphisme, dit-il, il s’agit de comprendre la coexistence dont parle le Coran : « Et Il est avec vous où que vous soyez »’’.

    Cela est manifesté par ‘’ces paroles prophétiques : « anta sãhibu fis-safari wa khalīfatu fįl ahli wal māli wal waladi » en tenant en même temps « notre incapacité à appréhender le « comment ».

    Il ajoute que la parole coranique parle non pas de la coexistence telle qu’entendue par tous mais de celle à laquelle ouvre une connaissance savoureuse.

    Il dit s’en tenir à ‘’ces exemples pour conclure sur deux points’’. Le premier est ‘’le type d’intervention philosophique qui constitue la contribution sénégalaise à la culture arabo-islamique’’. ‘’Ce n’est pas une littérature de vulgarisation poétique’’, soutient-il.

    Le second point, précise-t-il, est ‘’la responsabilité qui est la nôtre de poursuivre aujourd’hui dans la voie ainsi indiquée et de marquer de manière générale la « présence africaine » dans ce que Mohamed Iqbal a appelé : la reconstruction de la pensée religieuse de l’islam ».’’

    ASG/MTN

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / L’ancien ministre des Finances Abdoulaye Diop intègre le comité d’orientation de la 15e Biennale de Dak’Art

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / L’ancien ministre des Finances Abdoulaye Diop intègre le comité d’orientation de la 15e Biennale de Dak’Art

    Dakar, 19 déc (APS) – L’ancien ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, également connu comme collectionneur et mécène d’art, a intégré, lundi, le comité d’orientation de la 15ᵉ Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a constaté l’APS.

    « C’est un grand honneur et un plaisir d’être coopté par d’éminents spécialistes des arts. Cela va me permettre d’apprendre un peu plus sur l’art et la culture en général, et de servir mon pays, bien après la retraite », s’est réjoui l’économiste de formation, présenté comme un « grand collectionneur et mécène de l’art depuis plusieurs années ».

    Abdoulaye Diop, ministre de l’Économie et des Finances de 2002 à 2012, considère que sa cooptation au sein du comité d’orientation de la 15e Biennale constitue « une contribution de plus à l’art et aux artistes ». Celui qui dit connaitre « un peu l’art », en tant que collectionneur, note qu’il sera amené à se frotter aux artistes.

    Voici la liste complète des autres membres du comité d’orientation :

    Président : Amadou Moustapha Ndiaye, collectionneur, notaire

    – Rapporteur : Marième Ba, Secrétaire général de la Biennale

    Membres :

    – Abdoulaye Diop, ancien ministre d’Etat, collectionneur

    – Thérèse Turpin Diatta, galeriste

    – Khady Diatou Ndoye, conseiller technique du ministre de la Culture et du Patrimoine historique

    – Ndèye Khoudia Diagne, directrice des Arts

    – Ndèye Farma Mbodj Diop, chargée du programme culture, représentante du ministère des Finances et du Budget

    – Mame Diarra Diouf, directrice des loisirs, représentante du ministère en charge du Tourisme

    – Abraham Sarr, représentant de la mairie de la ville de Dakar

    – Ramatoulaye Diagne Mbengue, professeure de philosophie

    – Sylvain Sankalé, collectionneur, critique d’Art

    – Kalidou Kassé, artiste visuel

    – Ousmane Mbaye, artiste designer

    – Fatou Marie Françoise Aw, artiste plasticienne

    – Amadou Fall Ba, coordonnateur de Sénégal campus talents.

    FKS/SMD/BK

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Biennale : le design fait son retour au Dak’Art 2024 (organisateurs)

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Biennale : le design fait son retour au Dak’Art 2024 (organisateurs)

    Dakar, 19 déc (APS) – La 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar sera marquée par le retour du design avec une section consacrée à l’exposition internationale prévue à l’espace Ndary Lo dans les locaux de l’ancien palais de justice du cap manuel, a appris l’APS des organisateurs.

    Ils indiquent que le designer Ousmane Mbaye connu pour le recyclage de fûts à pétrole ou des conduites d’eau en des meubles de maison sera le commissaire de l’exposition de cette section.

    Le commissaire a estimé dans sa note conceptuelle que le design en Afrique offre un paysage riche et diversifié avec des influences culturelles uniques et une histoire fascinante.

    Pour Ousmane Mbaye, il est important de retracer ce parcours jusqu’à nos jours et d’examiner tous les savoirs faire existants, au-delà de l’artisanat pour mettre en place des industries pérennes et des systèmes économiques vertueux qui bénéficieront à tous.

    ‘’La croissance démographique du continent et les enjeux socio-économiques qui en découlent nécessitent une transformation de cet environnement créatif en une véritable industrie’’, plaide-t-il soulignant que la réflexion du design lors de cette biennale devra se concentrer sur ce défi.

    ‘’Une grande partie de ce que nous consommons à grande échelle est importée. Cela crée une dépendance économique vis-à-vis d’autres pays’’, reconnait l’artiste qui appelle de ses voeux pour la mise en place d’industries pérennes sur notre continent

    Le salon du design a été organisé lors des éditions 2006 et 2008 du Dak’Art.

    FKS/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Matam veut faire une bonne participation au 12e FESNAC à Fatick

    SENEGAL-CULTURE / Matam veut faire une bonne participation au 12e FESNAC à Fatick

    Matam, 19 déc (APS) – Le directeur du centre culturel de Matam (nord), Samba Kandé, a dit tabler sur « une participation digne » de la région à la douzième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC), prévue du 8 au 12 janvier 2024 à Fatick, avec « de très belles prestations ».

     »La région de Matam doit faire une participation digne avec une très belle présentation. Nous nous attendons à de très belles prestations de la part de nos représentants lors de ce festival », a-t-il déclaré au cours d’un entretien avec l’APS.

    Concernant les préparatifs, Samba Kandé a indiqué que les auditions se poursuivent dans la région, signalant qu’une troupe de danse a été auditionnée il y a deux jours à Bokidiawé.

     »Depuis le début du mois [de décembre], a-t-il renseigné, nous avons commencé à sélectionner des artistes, notamment des musiciens, des instrumentistes qui doivent faire des prestations lors du FESNAC » 2024, dont le thème porte sur  »Macky, les arts et le patrimoine ».

    Pour le FESNAC de cette année, la région de Matam va déplacer une délégation composée d’une quarantaine de membres, dont des acteurs du théâtre, des musiciens et des danseurs, selon Samba Kandé.

    Des slameurs, plasticiens et conteurs de Matam seront également de la partie cette année, une  »nouveauté pour la région », a-t-il dit, en rappelant que lors de la précédente édition du FESNAC à Kaffrine, en janvier 2023, la délégation de la région comprenait une trentaine de membres.

    Le directeur du centre culturel de Matam a dit avoir pris contact avec les autorités de la région, en l’occurrence les conseils départementaux et les maires de différentes communes de la région, pour le volet accompagnement de la délégation régionale.

    AT/BK/MTN

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / 15e Dak’Art : un hommage sera rendu à Anta Germaine Gaye et Mouhamadou Ndoye ‘’Douts’’ (organisateurs)

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / 15e Dak’Art : un hommage sera rendu à Anta Germaine Gaye et Mouhamadou Ndoye ‘’Douts’’ (organisateurs)

    Dakar, 19 déc (APS) – Les artistes sénégalais, Anta Germaine Gaye, spécialiste de la peinture sous-verre et Mouhamadou Ndoye dit ‘’Douts’’, décédé en juin dernier à Dakar, seront honorés à l’occasion de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au 16 juin 2024, ont annoncé les organisateurs.

    Ils font parties des ‘’belles figures qui écrivent au quotidien la mémoire des arts visuels dans notre pays’’, a indiqué lundi la directrice artistique du Dak’Art, Salimata Diop lors de la cérémonie officielle de lancement de l’évènement.

    Anta Germaine Gaye, native de Saint-Louis (nord), est remarquée ‘’par son approche artistique qui a révolutionnée les codes de la peinture sous verre appelé aussi Suwerr’’. Son atelier ‘’Fer et verre’’ est un espace de recherche et de transmission de connaissance, ont estimé les organisateurs.

    Anta Germaine Gaye, présente à la cérémonie, a déclaré ressentir beaucoup d’émotions et de gratitudes et avoir le sentiment de ne s’être pas investie en vain.

    ‘’C’est toujours gratifiant d’avoir la reconnaissance des gens. Ce que j’ai fait, c’est avec beaucoup d’élan sans y penser. Je ne le voyais pas comme une tâche, c’était très spontané’’, a-t-elle notamment réagi

    Peintre, sculptrice et enseignante, Anta Germaine Gaye,  titulaire d’une licence en lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar verra ses œuvres exposées à la Maison de la culture Douta Seck lors de la 15e Biennale de Dakar.

    Un hommage posthume sera également rendu par les organisateurs à Mouhamadou Ndoye alias ‘’Ndoye Douts’’ à travers l’exposition de ses œuvres à la Galerie nationale d’art avec comme commissaire le critique d’art Sylvain Sankalé.

    Ndoye Douts, peintre, réalisateur, scénariste, a d’ailleurs réalisé un court métrage d’animation intitulé ‘’Train train Médina’’ (2001), où il propose une belle réflexion sur l’égoïsme de la civilisation occidentale, soulignée avec force par la qualité de la mise en scène.

    FKS/AKS

     

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 58 artistes sélectionnés dans l’exposition internationale du 15e Dak’Art

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 58 artistes sélectionnés dans l’exposition internationale du 15e Dak’Art

    Dakar, 18 déc (APS) – Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays figurent dans la sélection de l’exposition internationale de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ‘’Dak’Art’’ prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a annoncé la directrice artistique de l’évènement, Salimata Diop.

    Les artistes sélectionnés dans l’exposition internationale proviennent notamment de pays d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et d’Amérique latine, a-t-elle précisé lors du lancement officiel de la Biennale.

    La cérémonie organisée dans l’enceinte de l’ancien Palais de justice de Dakar a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye.

    Plus de 600 dossiers de candidatures émanant de cent pays avaient été reçus avant que le jury n’en retienne que 58 artistes, a révélé la directrice artistique de la Biennale.

    Elle a signalé que les artistes sélectionnés viennent du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de la France, Tunisie, République Dominicaine, Mali, Colombie, Côte d’Ivoire, Nigéria, Ethiopie, Kenya, Algérie, Bénin, Sierra Léone, Etats-Unis, Maroc, Gabon, Cameroun, Burkina Faso, Argentine et Mexique et Ouganda.

    Arebanor Bassène, Mad In Pixel, Mohamed Diop, Aliou Diack et Dior Thiam sont les artistes sénégalais sélectionnés dans l’exposition internationale.

    La directrice artistique du Dak’Art a salué la rigueur de la sélection basée sur des critères de qualité, de maîtrise et d’originalité de la création mis en avant avec les commissaires invités, notamment la critique d’art Marynet J de son vrai nom Marinette Jeannerod, l’anthropologue docteur Kara Blackmore et l’historienne de l’art et muséologie Cindy Olohou, entre autres.

    Pour la directrice artistique, l’exposition internationale s’articulera autour de la thématique de cette édition ‘’The Wake – L’éveil, le sillage’’ en  »un parcours immersif, grâce à une scénographie intimiste, narrative et grave ».

    ‘’Cette sélection incarne l’extraordinaire créativité africaine, avec une diversité des médiums, des techniques et des univers artistiques.  Du dessin à la réalité virtuelle en passant par le son, la sculpture ou encore la photographie’’, a-t-elle affirmé.

    La franco-sénégalaise a rappelé que le processus de sélection avait été guidé par ‘’un engagement en faveur de l’exclusivité, la recherche d’un équilibre qui transcende les frontières et célèbre la riche tapisserie des voix artistique’’.

    ‘’On a regardé les propositions et ensuite on a équilibré avec la phase des invitations. Parce que j’ai invité des artistes et c’est en ce moment que j’ai essayé d’harmoniser et pour recréer un certain équilibre entre les artistes qui vivent et travaillent sur le continent, ce qui est important et en terme de reconnaissance’’, a-t-elle fait valoir.

    Elle a estimé que la biennale existe sur l’héritage de la négritude et du festival mondiale des arts nègres et appelé à ne jamais oublier que ce n’est pas une biennale uniquement africaine.

    ‘’Il ne faut jamais oublier qu’on doit embrasser nos complexités et notre héritage à travers le monde et la diaspora très importante pour cela’’, a-t-elle insisté.

    La secrétaire générale de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Marième Ba a de son côté fait savoir que le comité d’organisation de l’évènement attendait la confirmation du Cap Vert désigné pays invité d’honneur. Les Etats-Unis d’Amérique, ont quant à eux acceptés l’invitation d’honneur.

    FKS/AKS

     

  • MAROC-SENEGAL-LANGUES / Souleymane Bachir Diagne recommande la publication des manuscrits des pionniers de la littérature arabe

    MAROC-SENEGAL-LANGUES / Souleymane Bachir Diagne recommande la publication des manuscrits des pionniers de la littérature arabe

    Rabat, 18 déc (APS) – Le professeur Souleymane Bachir Diagne, directeur de l’Institut d’études africaines de Columbia University (États-Unis), a jugé nécessaire, lundi, à Rabat, de publier les manuscrits des pionniers de la littérature arabe au Sénégal.

    ‘’Un texte, aujourd’hui, vit et circule. C’est la raison pour laquelle il est important de publier tous ces manuscrits des pionniers de la littérature arabe’’, a fait valoir M. Diagne, nommé récemment membre de l’Académie du royaume du Maroc, dont fut aussi membre Léopold Sédar Senghor (1906-2001), le premier président du Sénégal.

    Il intervenait à un colloque organisé à Rabat, à l’occasion de la célébration de la Journée de la langue arabe.

    ‘’Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal’’ est le thème de cette rencontre organisée par l’Académie du royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal au Maroc.

    ‘’Nous connaissons un certain nombre de pionniers de la contribution sénégalaise à la littérature arabe, mais il y a encore beaucoup de manuscrits qui demandent à être publiés’’, a souligné Souleymane Bachir Diagne.

    ‘’La contribution sénégalaise s’éclaire à la lumière des études toumbouctiennes en général’’

    M. Diagne juge important de ‘’comprendre l’urgence qu’il y a à faire publier ces textes, à les transcrire et à les faire circuler, à les traduire pour une meilleure diffusion’’.

    ‘’Un texte vit et circule. Ce faisant, il ne perd rien de sa puissance spirituelle. Bien au contraire’’, a insisté le philosophe sénégalais. ‘’C’est pourquoi parler de contribution, c’est saluer la construction de ponts de traduction en français.’’

    Il dit considérer un essai du professeur Amar Samb, consacré à la contribution du Sénégal à la littérature d’expression arabe, comme une œuvre pionnière et un vrai manifeste.

    Souleymane Bachir Diagne, qui a enseigné la philosophie à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, affirme que ‘’la contribution sénégalaise s’éclaire à la lumière des études toumbouctiennes en général’’. ‘’La contribution sénégalaise appartient à ce champ d’études.’’

    ‘’Justement, l’essai du professeur Amar Samb est un texte pionnier des Timbuktu studies, qui indique les difficultés qu’il y a à établir la tradition intellectuelle d’expression arabe ou ajami dans l’ouest-africain’’, a-t-il analysé.

    ASG/ESF