Catégorie : Culture

  • MAROC-SENEGAL-LANGUES / Le riche patrimoine arabo-islamique du Sénégal revisité à Rabat

    MAROC-SENEGAL-LANGUES / Le riche patrimoine arabo-islamique du Sénégal revisité à Rabat

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Samba Gaye

    Rabat, 18 déc (APS) – Le chef du laboratoire d’islamologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (IFAN-CAD), Djim Dramé, a mis en exergue, lundi, à Rabat, ‘’le riche patrimoine arabo-islamique’’ dont dispose le Sénégal en parlant d’une ‘’identité culturelle qui mérite d’être reconnue’’.

    Le Sénégal ‘’regorge d’un patrimoine religieux divers’’, a-t-il relevé en faisant notamment allusion à l’histoire des ‘’daara’’ (écoles arabo-islamiques traditionnelles), aux manuscrits gardés dans les mosquées et les bibliothèques, et aux productions scientifiques.

    M. Dramé faisait une communication sur le thème ‘’transmission de la culture arabo-islamique au Sénégal : foyers d’enseignement de référence et méthodes pédagogiques’’, à l’occasion d’un colloque.

    ‘’Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal’’ est le thème de cette rencontre organisée à Rabat par l’Académie du royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal dans ce pays d’Afrique du Nord, lors de la célébration Journée internationale de la langue arabe.

    Selon le chercheur sénégalais, le riche patrimoine arabo-islamique mérite d’être reconnu, car il constitue ‘’une identité culturelle’’.

    Djim Dramé a plaidé pour la construction de musées islamiques dans chaque capitale régionale du pays, pour une meilleure sauvegarde de ce qu’il considère comme des ‘’trésors cachés’’.

    Sa conviction est que ‘’la valorisation des foyers religieux au Sénégal peut jouer un rôle déterminant pour booster le tourisme religieux’’, à l’instar d’autres pays comme le Maroc.

    Le chef du laboratoire d’islamologie de l’IFAN-CAD a aussi plaidé pour la ‘’redynamisation’’ de la coopération interuniversitaire.

    Elle devrait permettre aux enseignants et aux chercheurs du royaume chérifien d’investir ‘’ce champ scientifique, car il y a de la matière, des trésors cachés […] qui peuvent faire l’objet d’une multitude de mémoires et de thèses’’.

    De son point de vue, la vie et l’œuvre des pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal, leur érudition et la littérature sénégalaise de langue arabe demeurent ‘’des aspects pas encore suffisamment étudiés’’.

    M. Dramé dit considérer les pionniers de la culture arabo-islamique comme des ‘’enseignants, des éducateurs, des prêcheurs de paix et des régulateurs sociaux bénéficiant d’une reconnaissance naturelle, d’une légitimité populaire et d’une assise sociale’’.

    ASG/MTN/SMD/ESF

  • SENEGAL-RELIGION-EDUCATION / Les démarches didactiques et pédagogiques des « serigne daara » peuvent servir de « modèle et de références », selon un universitaire

    SENEGAL-RELIGION-EDUCATION / Les démarches didactiques et pédagogiques des « serigne daara » peuvent servir de « modèle et de références », selon un universitaire

    De l’envoyé spécial de l’APS: Amadou Samba Gaye

    Rabat, 18 déc (APS) – Les démarches didactiques et pédagogiques des « serigne daara » (maîtres coraniques) sénégalais doivent « être étudiées, valorisées, capitalisées et vulgarisées », estime le chef laboratoire  d’islamologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar(IFAN-CAD), Djim Dramé.

    De cette manière, les méthodes d’enseignement appliquées dans les écoles coraniques traditionnelles au Sénégal pourraient servir de « modèle et de références dans le domaine de l’enseignement-apprentissage », a précisé l’universitaire sénégalais.

    Il intervenait lors d’un colloque scientifique intitulé « Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal », organisé par l’Académie du Royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal dans ce pays, ce lundi à Rabat, à l’occasion de la Journée internationale de la langue arabe.

    Djim Dramé se fonde sur le fait que « les démarches didactiques et pédagogiques » des « serigne daara » sénégalais « leur permettent de donner un enseignement de qualité », ce qui le conduit à recommander qu’elles servent de « modèle et de références » dans l’enseignement-apprentissage au Sénégal.

    Selon le chef du laboratoire  d’islamologie de l’IFAN-CAD, ces démarches et méthodes « démontrent la contribution des langues nationales aux processus d’enseignement pour faciliter la compréhension. C’est une approche originale qui met en évidence l’intelligence et le niveau de créativité des enseignants qui sont des techniciens et des didacticiens de haute qualité », a-t-il dit.

    Il estime également que « c’est dans la méthode de mémorisation qu’interviennent l’expérience, la capacité et les compétences pédagogiques et didactiques du maître coranique », étant entendu que « la durée d’apprentissage en vue de mémoriser le Livre de Dieu repose sur la bonne mémoire, la capacité d’assimilation du talibé (élève de l’école coranique), les efforts fournis ainsi que l’efficacité de la méthode pratiquée par le serigne daara ».

    Djim Dramé relève que « les marabouts enseignants du Sénégal appliquent des techniques d’enseignement, des méthodes pédagogiques et outils didactiques efficaces qui donnent des résultats probants ». Ils s’appuient, pour cela, sur « nos langues nationales, selon les réalités socio-culturelles, linguistiques et l’environnement des contrées et des enseignés ».

    « Ces méthodes propres aux daaras (école arabo-islamique traditionnelle) du Sénégal, sont purement nationales et locales, conçues, réfléchies, codifiées et adaptées à nos réalités socio-culturelles et linguistiques, selon le milieu géographique pour faciliter la compréhension et la transmission des savoirs aux talibés », a-t-il poursuivi.

    Les considérant comme « très originales », il note que ces méthodes « sont pratiquement identiques partout du Fouta Tooro jusqu’en Gambie, avec peu de variations ».

    ASG/BK/SMD

  • MAROC-SENEGAL-CULTURE / Rabat : des universitaires évoquent le legs des pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal

    MAROC-SENEGAL-CULTURE / Rabat : des universitaires évoquent le legs des pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Samba Gaye

    Rabat, 18 déc (APS) – Un colloque scientifique axé sur le thème ‘’Les Pionniers de la Culture arabo-islamique au Sénégal’’ s’est ouvert ce lundi à Rabat, à l’initiative de l’Académie du Royaume du Maroc et de l’Ambassade de la République du Sénégal auprès dudit royaume.

    Les travaux ont été ouverts par l’ambassadeur du Sénégal au Maroc, Seynabou Dial, et le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljelalil Lahjomri, en présence de Sénégalais vivant dans le royaume chérifien dont de nombreux étudiants.

    La cérémonie a été suivie par une conférence inaugurale marquée par les communications de plusieurs chercheurs sénégalais et marocains. Elles ont été notamment  introduites par le Pr Souleymane Bachir Diagne, nommé récemment membre de l’Académie du Royaume du Maroc, Ahmed Abbadi, de ladite académie, le chercheur sénégalais Mouhamadou Bamba Ndiaye et Djim Dramé, directeur du département d’Islamologie de l’Institut fondamentale d’Afrique noire (IFAN).

    Ces différents universitaires et chercheurs marocains et sénégalais ont rappelé que l’islam a été très tôt introduit au Sénégal grâce aux Arabo-Berbères et au rôle fondamental joué par la première génération d’enseignants sénégalais dont l’engagement, à travers les écoles coraniques, a permis de diffuser et de consolider cette religion et la culture arabo-islamique.

    L’ambassade du Sénégal à Rabat précise que ce colloque vise à revisiter, ‘’à travers des regards croisés d’intellectuels et de chercheurs universitaires sénégalais et marocains, un pan important, jusque-là négligé par la recherche, de la culture arabo-islamique au Sénégal’’.

    Pour l’ambassadeur du Sénégal à Rabat,  »nous devons beaucoup à cette génération de leaders, d’intellectuels », qui ont  »beaucoup contribué à notre diplomatie », en particulier dans son rayonnement dans le monde arabe.

    Il s’agit ‘’des premières générations d’érudits sénégalais d’expression arabe (…)’’, indique-t-elle dans un communiqué transmis à l’APS. Selon le texte, le colloque contribuera à ‘’lever le voile sur les méthodes pédagogiques dont ils ont fait usage en vue de diffuser la religion musulmane dans ce pays’’.

    Une longue tradition d’échanges et de brassage

    Il constitue une ‘’occasion de mettre en exergue le rôle fondamental de cette culture et de la communauté de valeurs qu’elle porte dans l’établissement et la consolidation des relations fraternelles unissant le Maroc et le Sénégal’’.

    Organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Langue arabe, il a été mis profit pour ‘’rendre hommage à des figures émérites de la culture arabo-islamique du Sénégal, témoins de la relation unique entre ce pays et le Royaume du Maroc’’.

    Il s’agit de ‘’feu le Professeur Ibrahim Mahmoud DIOP (dit Barham) et Messieurs Mohamed Lamine DIOP et Ibrahima TOURE, lauréats des Universités marocaines, finalistes du Concours international de Poésie arabe d’Abu Dhabi, respectivement, en 2020 et 2023’’, rappelle le communiqué.

    Dans une note conceptuelle, l’ambassade du Sénégal souligne que ‘’les relations séculaires unissant le Royaume du Maroc et le Sénégal sont cimentées, dans une large mesure, par les affinités culturelles et spirituelles, forgées par une longue tradition d’échanges et de brassage entre leurs populations’’.

    ‘’Pays africain, profondément attaché à sa négritude, le Sénégal a su, à travers le temps, assimiler la culture arabo-islamique, devenue partie intégrante de son identité’’, souligne-t-elle.

    Elle affirme que ‘’cette part fondamentale de l’identité sénégalaise rapproche notre nation de nos frères Marocains, spécialement, en tout ce qui touche à la spiritualité, au soufisme et aux valeurs’’.

    L’ambassade du Sénégal à Rabat explique que c’est dans le but de ‘’mettre en lumière ce socle solide et précieux de la relation Maroc-Sénégal et, notamment, de mieux faire connaître ceux qui en ont établi les bases’’, qu’elle ‘’propose d’organiser’’ le colloque scientifique sur les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal.

    Mise en perspective des méthodes pédagogiques innovantes

    La représentation diplomatique sénégalaise au Maroc que ‘’l’abnégation de toute une génération d’érudits et de leaders a engendré l’éclosion d’une riche culture arabo-islamique au Sénégal, ayant produit des intellectuels de haute facture, qui ont laissé à la postérité des ouvrages dans tous les domaines de la science : théologie, spiritualité, mathématiques, astronomie, exégèse, poésie, etc,.’’.

    Le colloque a servi de prétexte pour ‘’mettre en perspective les méthodes pédagogiques innovantes développées par cette génération en vue de faciliter la diffusion de leur message auprès de communautés étrangères à la langue arabe’’.

    Les initiateurs ont saisi l’occasion pour présenter l’ouvrage intitulé Fathu-l Kabîr, rédigé par un Comité de chercheurs sénégalais, essentiellement, lauréats du système d’enseignement supérieur du Maroc et qui retrace un pan important, jusque-là négligé par la recherche, de la culture arabo-islamique au Sénégal (…)’’, signale la note conceptuelle.

    Elle précise qu’’’il s’agit de la génération des pionniers de l’enseignement de la culture islamique et arabe au Sénégal qui ont réussi à relever le défi d’enraciner la culture arabo-islamique dans des terroirs parfois hostiles et à diffuser un modèle islamique fortement empreint des valeurs de tolérance et du vivre-ensemble’’.

    Le colloque s’est tenue à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe, célébrée le 18 décembre de chaque année.

    ASG/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Podor:  »Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng intronisé chef de village de Walaldé

    SENEGAL-CULTURE / Podor:  »Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng intronisé chef de village de Walaldé

    Walaldé (Podor), 18 déc (APS) – Le nouveau chef coutumier du village de Walaldé, situé dans l’Ile à Morphil (Podor),  »Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng a été intronisé au cours du weekend, succédant ainsi à feu  »Farba » Bocar Demba Korka Dieng, rappelé à Dieu il y a six mois, après 35 ans passés à la chefferie.

    Plusieurs invités dont les  »Farba » de Wothi (Mauritanie), Ibrahima Dieng, et de Diowol (Mauritanie), Amadou Rella Diack, le  »Farmbal » de Kaédi (Mauritanie), Daouda Diop,  »Farba » de Ndioum (Podor), Abdoul Aziz Sy, et  »Boumouy » d’Oréfondé (Matam), Demba Lawa Ndiaye, étaient présents, samedi, à la cérémonie.

    Agé de 84 ans,  »Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng est un enseignant à la retraite. Il succède à feu  »Farba » Bocar Demba Korka Dieng, rappelé à Dieu il y a six mois, après 35 ans passés à la chefferie du village, selon le maitre de cérémonie.

     »Le nouveau chef coutumier est issu de la famille Dieng, de la lignée de Weyndé Dieng, qui est lui-même descendant du premier Farba, Mbagnou Sargane, en 1300 après J.C », a indiqué son frère Ardo Amadou Guéladio Dieng, adjoint au maire de Walaldé.

    La partie traditionnelle de l’intronisation a eu lieu chez  »Diano » Abdoulaye Diop entouré des ses frères  »Diano » Moussa Hamady Diop,  »Diano » Mody Diop.

    Après les prières de Thierno Amadou Tidiane Aw, imam ratib,  »Diano » Mody a posé le turban blanc, symbole de l’intronisation de  »Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng.

    Accompagné des autres dignitaires et de son griot, il regagne son domicile où l’attendaient ses invités dont les représentants de l’administration territoriale pour son installation officielle, comme chef du village.

     »A Walaldé le pouvoir traditionnel reste une réalité »,  a dit le maire de la commune Moussa Sow, soulignant que  »ses prérogatives sont restées intactes, ce qui fait que sa contribution dans la gestion de la cohésion sociale est très importante ».

    « D’ailleurs dès ma prise de fonction à la mairie en 2009, le premier arrêté que j’ai signé est celui de reconnaissance de la chefferie traditionnelle de Farba, en magnifiant son rôle et son importance dans la cohésion de notre communauté », a rappelé M. Sow.

     »La chefferie traditionnelle est un auxiliaire de grande qualité pour l’Etat. Nos chefs coutumiers sont d’une grande probité morale et ont une grande expérience se fondant sur des valeurs sociales avérées qui forcent le respect », a souligné l’adjoint au sous préfet de Cas-Cas, Xavier Tine.

    Venu représenter le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, le directeur du Patrimoine historique, Oumar Badiane, a note que  »le ministère pourrait s’inspirer de cette démarche pour réhabiliter la chefferie traditionnelle ». Il estime que  »son implication dans la gestion de la cité est importante à plus d’un titre ».

    AHD/AMD/SKS/OID

  • SENEGAL-MAROC-CULTURE / Rabat, hôte d’un colloque visant à revisiter les  »premières générations d’érudits sénégalais d’expression arabe »

    SENEGAL-MAROC-CULTURE / Rabat, hôte d’un colloque visant à revisiter les  »premières générations d’érudits sénégalais d’expression arabe »

    +++De l’envoyé spécial de l’APS: Amadou Samba Gaye+++

    Rabat, 17 déc (APS) – Un colloque scientifique sur le thème ‘’Les Pionniers de la Culture arabo-islamique au Sénégal’’ s’ouvre ce lundi à Rabat, à l’initiative de l’Académie du Royaume du Maroc et de l’Ambassade de la République du Sénégal auprès dudit royaume,a appris l’APS des organisateurs.

    Dans un communiqué, la représentation diplomatique sénégalaise précise que ‘’ce colloque revisitera, à travers des regards croisés d’intellectuels et de chercheurs universitaires sénégalais et marocains, un pan important, jusque-là négligé par la recherche, de la culture arabo-islamique au Sénégal’’.

    Il s’agit ‘’des premières générations d’érudits sénégalais d’expression arabe (…)’’, indique-t-elle, ajoutant que le colloque contribuera à ‘’lever le voile sur les méthodes pédagogiques dont ils ont fait usage en vue de diffuser la religion musulmane dans ce pays’’.

    Le colloque de Rabat offrira ‘’l’occasion de mettre en exergue le rôle fondamental de cette culture et de la communauté de valeurs qu’elle porte dans l’établissement et la consolidation des relations fraternelles unissant le Maroc et le Sénégal’’.

    Organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Langue arabe, la rencontre sera aussi mise à profit pour ‘’rendre hommage à des figures émérites de la culture arabo-islamique du Sénégal, témoins de la relation unique entre ce pays et le Royaume du Maroc’’.

    Il s’agit de ‘’feu le Professeur Ibrahim Mahmoud Diop (dit Barham) et Mohamed Lamine Diop et Ibrahima Touré, lauréats des Universités marocaines, finalistes du Concours international de Poésie arabe d’Abu Dhabi, respectivement, en 2020 et 2023’’, rappelle le communiqué.

    Une longue tradition d’échanges et de brassage

    Dans une note conceptuelle, l’ambassade du Sénégal souligne que ‘’les relations séculaires unissant le Royaume du Maroc et le Sénégal sont cimentées, dans une large mesure, par les affinités culturelles et spirituelles, forgées par une longue tradition d’échanges et de brassage entre leurs populations’’.

    ‘’Pays africain, profondément attaché à sa négritude, le Sénégal a su, à travers le temps, assimiler la culture arabo-islamique, devenue partie intégrante de son identité’’, souligne-t-elle.

    Elle affirme que ‘’cette part fondamentale de l’identité sénégalaise rapproche notre Nation de nos frères Marocains, spécialement, en tout ce qui touche à la spiritualité, au soufisme et aux valeurs’’.

    L’ambassade du Sénégal à Rabat explique que c’est dans le but de ‘’mettre en lumière ce socle solide et précieux de la relation Maroc-Sénégal et, notamment, de mieux faire connaître ceux qui en ont établi les bases’’, qu’elle ‘’propose d’organiser’’ le Colloque scientifique sur les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal.

     Une rencontre qui, selon elle, permettra de ‘’revisiter les figures historiques qui ont participé à introduire et à diffuser la culture arabo-islamique au Sénégal, à travers des regards croisés d’intellectuels et de chercheurs universitaires sénégalais, marocains et d’autres nationalités’’.

    Mise en perspective des méthodes pédagogiques innovantes

    Elle rappelle que ‘’l’abnégation de toute une génération d’érudits et de leaders a engendré l’éclosion d’une riche culture arabo-islamique au Sénégal, ayant produit des intellectuels de haute facture, qui ont laissé à la postérité des ouvrages dans tous les domaines de la science : théologie, spiritualité, mathématiques, astronomie, exégèse, poésie, etc,.’’.

    Le Colloque servira également de prétexte pour ‘’mettre en perspective les méthodes pédagogiques innovantes développées par cette génération en vue de faciliter la diffusion de leur message auprès de communautés étrangères à la langue arabe’’.

     »Cette rencontre sera l’occasion de présenter l’ouvrage intitulé Fathu-l Kabîr, rédigé par un Comité de chercheurs sénégalais, essentiellement, lauréats du système d’enseignement supérieur du Maroc et qui retrace un pan important, jusque-là négligé par la recherche, de la culture arabo-islamique au Sénégal (…)’’, signale la note conceptuelle.

    Elle précise qu’’’il s’agit de la génération des pionniers de l’enseignement de la culture islamique et arabe au Sénégal qui ont réussi à relever le défi d’enraciner la culture arabo-islamique dans des terroirs parfois hostiles et à diffuser un modèle islamique fortement empreint des valeurs de tolérance et du vivre-ensemble’’.

    Le Colloque se tiendra à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Langue arabe.

    ASG/OID

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film ‘’Saint Omer’’ est ‘’un questionnement sur la maternité’’, selon la réalisatrice française Alice Diop

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film ‘’Saint Omer’’ est ‘’un questionnement sur la maternité’’, selon la réalisatrice française Alice Diop

    Dakar, 17 déc (APS) – La réalisatrice française d’origine sénégalaise Alice Diop a présenté à Dakar son dernier film intitulé ‘’Saint Omer’’ (2022) dans lequel elle questionne la maternité voire le lien entre une mère et son enfant.

    ‘’Le lyrisme de cette phrase prononcée par Fabienne Kabou [une Sénégalaise accusée d’infanticide pour avoir tué sa fille de quinze mois en France en 2013 et jugée en 2016] qui dit : +j’ai déposé ma fille sur la plage avec l’idée que la mer emporte son corps+ permet d’aller interroger quelque chose sur la maternité et qu’on ne peut pas faire si on est collé à la violence sordide de ce faits divers’’, a estimé la cinéaste venue montrer son film dans son pays d’origine.

    Elle est présente à Dakar pour les besoins du festival  »Dakar court » clôturé, samedi, où elle a été la présidente du jury officiel.

    Pour Alice Diop, tout le film ‘’Saint Omer’’ est construit pour se détacher du fait divers dont il s’inspire.

    Il s’agit, indique-t-elle, ‘’d’aller interroger autre chose d’une dimension psychanalytique, mythologique et symbolique qui apparait et qui permet de dire que peut être cette femme a offert sa fille à une mère plus puissante qu’elle, à quelqu’un qui pouvait l’accueillir’’.

    La réalisatrice qui a assisté au procès de Fabienne Kabou dans la ville de Saint Omer (France) durant trois semaines rappelle qu’elle n’avait pas l’intention de faire un film en y allant.

    ‘’Lorsque j’y allais, je ne savais pas que j’allais en faire un film’’, fait savoir Alice Diop qui affirme que le niveau de langue de l’accusée lui avait donné l’envie d’en faire une fiction.

    Le film, première fiction de Alice Diop reconnue pour ces documentaires, raconte l’histoire de la jeune sénégalaise Laurence Coly qui avait laissé sa fille Elise, âgée de quinze mois, sur la plage de Berck-sur-mer au nord de la France à la marrée montante.

    Le film ‘’Saint Omer’’ débute par cette image forte où une femme tenant dans ses bras sa fille marche tout au long de la plage dans la nuit noire.

    Elle est alors jugée pour infanticide à la cour d’assises de la ville de Saint Omer où une autre jeune fille Rama, universitaire et écrivaine sénégalaise, enceinte de quatre mois, vient suivre le procès.

    Elle voit des similitudes de sa vie avec celle de Laurence Coly aujourd’hui à la barre.

    Tout le film repose sur ce procès où trois visages de femmes noires (Laurence Coly, sa mère et Rama) déroulent la narration.

    Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement.

    Alice Diop s’attarde sur le verbe, car ‘’fascinée et impressionnée’’ par la qualité de langue de Fabienne Kabou qui explique son geste de façon claire et glaçante.

    ‘’Tout le film repose sur la langue de cette femme. Je pense que je n’aurais pas fait ce film si Fabienne Kabou ne parlait pas comme cela’’, dit-elle.

    Elle fait savoir que le rapport à la langue lui a permis d’aborder toutes ces questions, celle de l’enfermement, du fantasme et de regarder la psyché d’une femme noire.

    Ce film, dense, est ‘’très littéraire et il est tout sauf naturaliste, réaliste’’, lance sa réalisatrice qui a coécrit le scénario avec la romancière française Marie Ndiaye et Amrita David.

    Elle explique avoir choisi ses personnages pour la manière dont leur vie est rentrée en résonnance avec l’histoire du film sans forcément en avoir la certitude.

    ‘’Ce film m’a guérie de quelque chose que j’avais et que je percevais chez la comédienne Rama’’, confie Alice Diop qui va montrer aussi son autre film, le documentaire ‘’Nous’’, lundi.

    Pour Mati Ndiaye qui a suivi la projection, ‘’Saint Omer est un beau film techniquement et artistiquement, notamment par la dramaturgie réalisée et le jeu discrètement époustouflant des acteurs. (…) C’est une histoire de mère, de femmes africaines muettes, emmurées dans des conflits inférieurs’’, selon elle.

    FKS/OID

  • SENEGAL-SPORTS-COMMEMORATION / Saint-Louis : une exposition retrace le parcours de Batling Siki

    SENEGAL-SPORTS-COMMEMORATION / Saint-Louis : une exposition retrace le parcours de Batling Siki

    Saint-Louis, 17 déc (APS) – La Chambre de commerce de Saint-Louis a abrité, samedi, une exposition consacrée à la vie et l’œuvre du champion de boxe sénégalais, Amadou Mbarrick Fall dit Battling Siki, dans le cadre de la commémoration du 98e anniversaire de son assassinat, a constaté l’APS.

     »C’est un héritage lourd qu’il faut porter. C’est un héritage culturel, c’est un héritage sur le plan sportif mais aussi éducatif. Je pense qu’à travers cette activité qu’on vient de finir a permis vraiment de mettre en lumière donc la vie et l’œuvre de Battling Siki qui est le premier champion du monde africain de boxe et ce n’était pas donné à cette période-là », a déclaré Pape Samba Ly, membre du comité d’organisation de cet évènement.

    M. Ly s’exprimait ainsi en marge d’une cérémonie officielle qui rentre dans le cadre de la commémoration du 98e anniversaire de l’assassinat de ce natif de Saint-Louis.

    ‘’C’est une satisfaction totale vraiment. Le pari de l’organisation mais surtout de la mobilisation. Vraiment on rend grâce à Dieu », s’est-il réjoui.

    Toujours dans le cadre de cet événement, il est prévu un gala de boxe à la Maison de l’Ile, pour clôturer ces commémorations.

    Né en 1897 à Saint-Louis, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française, Battling Siki, premier champion du monde africain de boxe, est mort assassiné le 15 décembre 1925 à New York.

    CGD/AMD/OID

  • SENEGAL-EDITION / L’ouvrage  »Le Sahel, épicentre géopolitique’’, une invitation à la réflexion dans ce contexte en évolution 

    SENEGAL-EDITION / L’ouvrage  »Le Sahel, épicentre géopolitique’’, une invitation à la réflexion dans ce contexte en évolution 

    Dakar, 17 déc (APS) – Le nouvel ouvrage de Thierno Souleymane Diop Niang, intitulé ‘‘Le Sahel, épicentre géopolitique’’, présenté, samedi, à Dakar, se veut une invitation à la réflexion et à l’espoir dans un contexte géopolitique en constante évolution.

    Publié par  »l’Harmattan Sénégal », cet ouvrage de 139 pages est, selon son auteur, une lecture indispensable pour ceux qui s’intéressent à la géopolitique, la sécurité mondiale et aux solutions innovantes émergentes au cœur de l’une des régions les plus complexes du monde.

    L’ouvrage explore les défis complexes auxquels le Sahel est confronté en matière de sécurité.

    Il met surtout en lumière les solutions endogènes qui émergent au sein de cette région.

    À travers une analyse perspicace de la sociogenèse de l’extrémisme et du crime au Sahel et les changements de paradigmes, l’auteur décortique les dynamiques historiques, politiques et culturelles ayant façonné cette région en un épicentre géopolitique.

    L’auteur, dans cet ouvrage, propose un regard riche et nuancé sur le Sahel, en mettant en avant des initiatives structurelles locales et des stratégies communautaires qui participeront à résoudre les problèmes sécuritaires dans la région.

    ‘’Le Sahel, épicentre géopolitique, car il cristallise aujourd’hui toutes les attentions. Tous les yeux du monde entier sont rivés vers cette zone, qui est hôte malheureusement d’une poly-crise’’, a déclaré Thierno Souleymane Niang, lors de la cérémonie de dédicace de son ouvrage au théâtre national Daniel Sorano

    Pour lui, il est question de réfléchir aujourd’hui sur cette zone, pour décliner des opinions, des avis ou des perceptions relativement à ce qui se passe dans le Sahel.

    ‘’Il fallait aussi proposer des solutions et c’est ce que je propose dans mon ouvrage. Je me suis dit que la manière dont nous pratiquons l’Islam dans cette zone est originelle et originale dans la mesure où, ceux qui prennent les armes disent le faire au nom de la religion’’, explique-t-il.

    Il faut, d’après lui, une réponse face à ces comportements pour dire à ces derniers que l’Islam demeure une religion  »de paix, de dialogue », où l’on peut apporter des solutions et non la guerre

    ‘’Les confréries ont leur raison d’être, car elles ont un rôle dans la vie sociale. Elles cristallisent la foi des millions des jeunes (…) pour y puiser des solutions à leur problème’’, fait-il valoir.

    Thierno Souleymane Diop Niang est auteur des quatre ouvrages. Il travaille depuis 10 ans dans le domaine de la politique étrangère.

    Il est également chroniqueur à la Radiodiffusion télévision sénégalaise,(RTS) dans l’émission  »Le dimanche soir » et a été, en 2022, cité parmi les  »100 jeunes plus brillants d’Afrique » par l’organisme Brightest Younh Minds et le Programme alimentaire mondial (PAM).

    AMN/FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis : démarrage du 7e Festival international de mode

    SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis : démarrage du 7e Festival international de mode

    Saint-Louis, 16 déc (APS) – L’Institut français a abrité vendredi le lancement de la septième édition du Festival international de mode (Festimod) de Saint-Louis (nord), évènement qui réunit des créateurs de marques du Sénégal mais également de la sous-région.

    Le thème de cette année est consacré à l’entrepreneuriat et met l’accent sur l’utilisation des textiles locaux.

    La cérémonie d’ouverture a été marquée par un défilé de mode avec la présence de plusieurs mannequins et stylistes.

     »Le Festimod Saint-Louis est un événement grand public annuel qui réunit designers, créateurs de marque du Sénégal et de la sous-région (Mali, Guinée, Burkina Faso) », indique un document de presse.

    L’évènement qui prend fin ce samedi sera marqué par une exposition et un Talk-show.

    CGD/AMD/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE-CULTURE / Célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop, à partir de jeudi

    SENEGAL-UNIVERSITE-CULTURE / Célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop, à partir de jeudi

    Dakar, 15 déc (APS) – L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) célèbre le centenaire de son parrain, le professeur Cheikh Anta Diop (1923-2023) du 21 au 30 décembre prochain, ‘’une opportunité pour revitaliser et repenser son héritage’’, a annoncé l’institution dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    La cérémonie officielle de lancement de cette commémoration est prévue le jeudi 21 décembre à partir de 9 heures à l’auditorium Khaly Amar Fall où sera donnée une conférence publique.

    La célébration se poursuivra le même jour, à 17 heures, avec le vernissage de l’exposition ‘’sur la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop’’ au musée Théodore Monod de l’Institution fondamentale d’Afrique noire (Ifan).

    Un panel sur le thème ‘’ Sortir des sentiers battus : examen critique de l’œuvre de Cheikh Anta Diop’’ sera animé le vendredi 22 décembre à partir de 9 heures au musée Théodore Monod de l’Ifan.

    Le centenaire sera également marqué par un colloque d’égyptologie organisé du 26 au 29 décembre en partenariat avec le musée des civilisations noires.

    ‘’Cette célébration revêt une importance cruciale, non seulement en tant qu’hommage à un homme dont l’héritage intellectuel a laissé une empreinte indélébile sur l’académie africaine, mais aussi comme une opportunité pour revitaliser et repenser l’héritage de Cheikh Anta Diop’’, relève le texte.

    Pour les autorités de l’UCAD, ‘’il ne s’agit pas uniquement de rendre hommage à une icône intellectuelle, mais bien de s’appuyer sur son héritage pour accélérer l’évolution de la pensée africaine et relever les défis contemporains’’.

    Cette célébration dont le thème est ‘’Cheikh Anta, cent ans après : les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique’’ est placée sous le haut parrainage du chef de l’Etat Macky Sall, précise le texte.

    Au menu du programme, il est prévu également une exposition sur les langues nationales et une table ronde autour de l’ouvrage ‘’Mitiŋqui’’, une collection des discours politiques de Cheikh Anta Diop.

    Une visite de la maison de l’historien Cheikh Anta Diop à Thieytou, dans la région de Diourbel, suivie de la présentation du projet de musée le 29 décembre, vont clôturer les activités du centenaire du parrain de l’UCAD.

    FKS/ADL/OID