Catégorie : Culture

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Restitution des biens culturels : Aliou Sow suggère « une approche diplomatique et persuasive » à la place  »de la confrontation »

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Restitution des biens culturels : Aliou Sow suggère « une approche diplomatique et persuasive » à la place  »de la confrontation »

    Dakar, 12 dec (APS)- Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a suggéré, mardi,  »une approche diplomatique et persuasive à la place de la confrontation » pour la restitution des biens culturels et la lutte contre le trafic illicite.

    « Il faut une approche plus diplomatique, plus persuasive et plus coopérative au lieu de penser que c’est la confrontation qui permettra le rapatriement des biens culturels », a soutenu le ministre sénégalais.

    Il s’exprimait à Dakar dans le cadre d’un atelier régional de trois jours visant à renforcer les réseaux opérationnels contre le vol et le trafic illicite des biens culturels en Afrique de l’Ouest.

    « La persuasion, la sensibilisation et la collaboration peuvent nous faciliter cette tâche et c’est mieux que l’approche conflictuelle », a-t-il insisté devant plusieurs participants dont le ministre gambien de la Culture et du Tourisme, Hamat Ngai Kumba Bah.

    L’atelier visait à « sensibiliser sur l’importance de la ratification de la Convention de l’UNESCO de 1970 et celle UNIDROIT de 1995 pour les Etats ne l’ayant pas encore fait ».

    Il s’est aussi agi lors de cette rencontre, d’évaluer l’efficacité des dispositifs et outils de prévention, de sécurisation et de lutte contre les vols et exportations illicites en vue d’endiguer cette hémorragie culturelle au niveau des pays participants à l’atelier.

    L’Organisation des Nations-Unies pour la culture, l’éducation et la science, initiatrice de cet atelier, voulait aussi renforcer et redynamiser les réseaux opérationnels des acteurs impliqués dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique de l’Ouest, favoriser un échange entre paires et renforcer les capacités professionnelles des musées, entre autres.

    La Convention de l’Organisation des Nations-Unies pour la Culture, l’éducation et la science (UNESCO) de 1970 exhorte les Etats parties à prendre des mesures pour interdire et empêcher le trafic illicite des biens culturels. Elle donne aussi un cadre commun aux Etats parties sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert des biens culturels.

    Quand à la Convention UNIDROIT de 1995 qui complète les dispositions de droit public contenues dans la Convention de l’UNESCO de 197, elle est un instrument juridique élaboré à la demande de l’UNESCO en vue de mettre au point, un corpus minimum uniforme de règles de droit privé relatives au commerce international de l’art.

    Pour Aliou Sow, « la préservation des biens culturels participe à la formation de citoyens conscients et respectueux des valeurs patrimoniales ».

    Il rappelle que le trafic illicite de biens culturels génère un commerce « illégal » et  « lucratif » et  porte un sérieux préjudice aux potentiels qu’offre la culture en tant que vecteur essentiel de développement économique.

    « Force est de rappeler qu’au cours des dernières années, la circulation des biens culturels via internet est devenue un commerce lucratif et c’est sur internet que les trafics se font le plus sentir », a indiqué le ministre sénégalais.

    Il estime qu’il devient « urgent » pour les pays signataires de cette convention de prendre des mesures préventives, notamment, des campagnes d’information et formation de personnel pour mieux combattre le trafic.

    Aliou Sow préconise aussi « la concertation et une synergie des actions entre les pays signataires pour une lutte plus efficace ».

    Son homologue gambien de la Culture et du Tourisme, Hamat Ngai Kumba Bah a estimé pour sa part que le phénomène du trafic illite des biens culturels en Afrique est aggravé par les catastrophes naturelles et les conflits armés représentant ainsi une grave menace pour les biens culturels, mais aussi pour la mémoire collective des futures générations.

    Il préconise une collaboration entre les forces de défense et de sécurité des pays, les experts, la société civile, les diplomates, sous la coordination de l’UNESCO pour la restitution des biens culturels.

    L’atelier qui prend fin, jeudi, a enregistré la participation de seize pays de la sous-région, des professionnels des musées, de la police, de la douane, du patrimoine, entre autres.

    AFD/FKS/OID

     

  • SENEGAL-MALI-CULTURE / Podor : Inna Modja à la rencontre des acteurs du développement pour mieux aider à l’autonomisation des femmes

    SENEGAL-MALI-CULTURE / Podor : Inna Modja à la rencontre des acteurs du développement pour mieux aider à l’autonomisation des femmes

    Podor, 12 déc (APS) – L’artiste chanteuse malienne, Inna Modja, par ailleurs ambassadrice de bonne volonté de la Conventions des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a prolongé son séjour à Podor (nord), pour effectuer une série de rencontres avec des acteurs du développement dudit département dans le but d’aider les femmes à atteindre leur autonomisation, a constaté l’APS.

    Inna Modja, était l’invitée de Baaba Maal à la 15ème édition du Festival international « les Blues du Fleuve », tenue du 8 au 11 décembre derniers à Podor.

    La chanteuse malienne de 39 ans a multiplié des séances de travail dans le cadre des « espaces d’échanges » créés par le comité scientifique du festival.

    L’ambassadrice de bonne volonté de l’UNCCD sur la désertification, rappelant sa mission au service du système des Nations unies, a révélé avoir visité plusieurs pays du Sahel.

    « J’ai vu des femmes qui ont des cultures différentes, diverses et variées, certes, mais elles ont toutes en partage la capacité de résilience face aux difficiles conditions de la vie. Et cela renforce mon engagement de lutter pour leur autonomie », a affirmé l’interprète de la chanson « C’est la vie » (2014) lors de la rencontre avec des porteuses de projets, dont les membres du collectif des groupements de promotion féminine (GPF).

    Avec son équipe de travail, comprenant une unité de tournage de télévision, l’ambassadrice de bonne volonté de l’UNCCD s’est entretenue avec beaucoup de femmes des communes de Podor et Richard-Toll. D’ailleurs, elle a passé toute la matinée de lundi avec les femmes de Podor entre le tournage axé sur leurs activités et une séance d’information.

    « J’ai apprécié le dynamisme, la volonté et surtout, la résilience de ces dames. Les aider à se relever est un devoir, mais surtout un plaisir », a-t-elle déclaré. Elle a salué l’engagement pour le développement de Podor, du Sénégal et de l’Afrique du lead vocal du Dande Lenol, Baaba Maal, qui est aussi ambassadeur de bonne volonté de la Conventions des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

    « Il m’a fortement marqué et suis ses pas. C’est un modèle inspirant. Je veux me battre pour aider ces femmes à atteindre leur but », a déclaré Inna Modja qui dit être « satisfaite » de son séjour à Podor.

    AHD/FKS/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / Daniel Gomes réélu à la tête de l’AMS

    SENEGAL-MUSIQUE / Daniel Gomes réélu à la tête de l’AMS

    Dakar, 12 déc (APS) – Le musicien et chanteur sénégalais, Daniel Gomes, a été réélu président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) pour un nouveau mandat de quatre ans, à l’issue d’une assemblée générale ordinaire organisée, lundi, à la maison de la culture Douta Seck, a constaté l’APS.

    Elu pour la première fois en 2016, le président de l’AMS rempile pour un deuxième mandat qui va courir jusqu’en 2027 avec un nouveau bureau de six membres et un comité directeur de 21 membres.

    L’assemblée générale a réuni 33 des 323 membres à jour de leur cotisation et les 3500 adhérents de l’association depuis sa création il y a 23 ans.

    ‘’Dans les assemblées, les gens ont tendance à procéder par délégation et les régions sont plus présentes en terme de représentation. Après, on ne peut pas savoir pourquoi les gens ne viennent pas puisqu’ils sont à jour de cotisation. Nous avons décalé l’AG à 15 heures en espérant avoir du monde’’, explique le président de l’AMS.

    Il indique qu’‘’il existe un réel problème des organisations qui ont un nombre pléthorique de membres, 3500 membres pour l’AMS, parmi lesquels 323 sont à jour de cotisations’’.

    Daniel Gomes estime que les textes ont été respectés avec la présence des deux tiers des membres.

    ‘’Sur la grande masse d’adhérents, cela fait beaucoup d’absents, mais beaucoup ne sont pas à jour de leur cotisation. C’est pourquoi on demande aux membres d’être à jour de leurs cotisations pour décider de l’avenir de leur association, parce qu’une association vit des cotisations de ses membres’’, dit-il.

    Les musiciens et artistes chanteurs les plus connus de la scène sénégalaise ont brillé par leur absence. Seuls quelques noms familiers tels que le reggae man Iba Gaye Massar, les rappeurs Fatim Sy, Selbé Ngom alias sister ‘’LB’’ ou encore les promoteurs de musiques Paris Niane, et le manager Thierno Bah étaient de la partie. Neuf antennes régionales ont été représentées, dont Saint-Louis, Tambacounda, Louga, Diourbel, Thiès et Mbour.

    Pour Daniel Gomes, ce cas de figure n’est pas propre à l’Association des métiers de la musique. A la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) aussi, les artistes musiciens adhérents majoritaires sont très peu représentés lors des rencontres, fait-il valoir.

    Aujourd’hui, le président de l’AMS se fixe comme défi la mobilisation des jeunes musiciens, moins réceptifs à tout ce qui concerne les réunions afin de leur faire prendre conscience des enjeux d’un engagement dans la vie des associations.

    Il indique aussi que la question genre sera prise en compte avec des programmes spécifiques.

    D’ailleurs, ces deux points ont fait l’objet d’une résolution adoptée lors de l’assemblée générale, avec une révision des statuts incluant une charte sur ‘’le genre pour affirmer [l’] engagement pour l’égalité des sexes dans l’industrie musicale’’ et une autre charte ‘’anti-corruption pour une gestion transparente et intègre’’.

    L’assemblée générale a aussi autorisé l’Association des métiers de la musique du Sénégal à créer une branche syndicale courant 2024, ‘’pour mieux représenter et protéger les travailleurs des métiers de la musique’’.

    Bureau exécutif de l’AMS

    • Daniel Gomes, président
    • Iba Gaye Massar, vice-président
    • Rama Diallo Mbaye, secrétaire générale
    • Claire Mbeng, secrétaire générale adjointe
    • Fatim Sy, trésorière
    • Thierno Bah, trésorier adjoint

    FKS/ASG

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA / Les pionnières du septième art honorées par « Dakar court »

    SENEGAL-MONDE-CINEMA / Les pionnières du septième art honorées par « Dakar court »

    Dakar, 12 déc (APS) – Le festival international du court métrage de Dakar, dont la sixième édition a été officiellement lancée lundi, rend hommage aux pionnières du cinéma en mettant en exergue leurs parcours, pour que les « jeunes femmes » ne soient pas amenées à croire que le cinéma est exclusivement masculin.

    « Hommage aux pionnières », le thème choisi pour cette édition du festival de court métrage de Dakar, également appelé « Dakar court » (11-16 décembre), « est assurément un signe de grande reconnaissance pour des femmes éminentes, qui comme tous, ont été les premières à oser se jeter à l’eau, ouvert la voie et donné courage des fois aux nombreux talents qui ont suivi », a déclaré le président du conseil d’administration du musée des Civilisations noires, Abdoulaye Racine Senghor.

    Il procédait à l’ouverture officielle de la sixième édition du festival international du court métrage de Dakar, organisée en partenariat avec l’Institut français de Dakar.

    « Nous avons ici, malgré les difficultés, la présence des femmes, et c’est important de le dire […] », a dit Abdoulaye Racine Senghor, en parlant de personnalités devant être célébrées lors de ce festival, à savoir la réalisatrice sénégalaise Safi Faye, la comédienne sénégalaise Isseu Niang et la cinéaste française Euzhan Palcy, des cinéastes qui, « par leur nom seulement, indiquent qui elles sont ».

    Senghor, écrivain et critique littéraire, a assuré de l’engagement de l’Etat à soutenir et accompagner la promotion du cinéma sénégalais en appuyant des manifestations telles que le festival international du court métrage de Dakar.

    Pour le cinéaste Moly Kane, président de l’association Cinémarekk, initiatrice de « Dakar court », l’hommage du festival aux pionnières du cinéma sénégalais et d’ailleurs est « une obligation, voire une nécessité, parce que ces femmes ont énormément apporté à notre cinéma ».

    Il considère que mettre en exergue les pionnières « permettra aux jeunes femmes cinéastes et techniciennes d’avoir des modèles et des références dans le milieu. Si on ne montre pas le parcours de Safi Faye, de Isseu Niang et de Euzhan Palcy ou même de Annette Mbaye D’Erneville, ajoute-t-il, ces jeunes femmes croiront que le cinéma est masculin ».

    S’exprimant en présence du directeur de la cinématographie, Germain Coly, il a dit que « Dakar court » représente « six ans de parcours porté par des jeunes du Sénégal et de la Gambie, avec « plus de 300 membres et une dizaine de ciné-clubs à travers le pays ».

    Laurent Montillet, directeur de l’Institut français de Dakar, co-organisateur de l’évènement, s’est dit « fier de porter à nouveau ce festival » dont la sixième édition sera rythmée par de nombreuses activités, avec la projection des onze films en compétition officielle et cinq autres représentant les écoles de cinéma.

    Le programme de la manifestation prévoit divers panels sur le patrimoine cinématographique, les centres de formation en cinéma, entre autres sujets.

    Un trophée d’honneur a été remis à la fille de Safi Faye et à l’homonyme de Isseu Niang, en attendant l’arrivée à Dakar de la réalisatrice Euzhan Palcy, dont le film « L’ami fondamental » (2006) a été projeté en ouverture en présence d’un public venu nombreux.

    Ce film raconte l’histoire de l’amitié entre l’écrivain et homme politique martiniquais Aimé Césaire et le premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor.

    « Le Mandat » de Sembène Ousmane, film dans lequel Isseu Niang (1938-2000) a joué, et « Selbé et tant d’autres » de Safi Faye (1943-2023), relatant les difficultés des femmes du monde rural, ont ensuite été projetés le même jour.

    Les jurys du festival sont tous présidés par des femmes, dont la réalisatrice française d’origine sénégalaise Alice Diop (compétition officielle). La journaliste Fatimata Wane préside le jury critique et la cinéaste Ramata Toulaye Sy le jury du prix Grec-France TV.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Le festival « Les Blues du fleuve » termine en apothéose avec une soirée hip hop

    SENEGAL-CULTURE / Le festival « Les Blues du fleuve » termine en apothéose avec une soirée hip hop

    Podor, 11 déc (APS) – Une soirée avec une scène regroupant des artistes des cultures urbaines du Sénégal et de la Mauritanie a clôturé, dimanche, la 15e édition du festival « Les Blues du fleuve » (8-11 décembre), en présence de quelques artistes en vue de la scène rap sénégalaise, dont Fata « El Presidente » et Carlou D.

    Selon l’artiste Baaba Maal, promoteur de ce festival et lead vocal du « Dandé Lenol », cette soirée des cultures urbaines vise à promouvoir les jeunes talents des deux pays.

    « La soirée des cultures urbaines de ce festival est une initiative qui vise à promouvoir le talent des jeunes artistes, c’est pourquoi nous avons [de] jeunes artistes de la sous-région présents à cette manifestation », a déclaré Baaba Maal.

    Après la soirée d’intégration africaine déroulée samedi en présence d’artistes du Sénégal et de la sous-région, notamment la Malienne Ina Modja, ambassadrice de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, l’édition 2023 de ce festival a été clôturée par cette soirée des cultures urbaines.

    « Baaba Maal a représenté partout à travers le monde la communauté pulaar en particulier et la communauté noire en général », ce qui fait de lui une « figure emblématique de la culture sénégalaise », a dit Fata El présidente, Moustapha Gningue à l’état civil.

    Une caravane pour célébrer la diversité culturelle sénégalaise

    « Vous n’êtes pas seulement la fierté des artistes de Podor, mais vous êtes plutôt la fierté de tous les artistes du Sénégal, de l’Afrique et du monde entier », a lancé Ibrahima Loucard alias Carlou D, invité d’honneur de cette soirée de clôture de la 15 édition du festival « Les Blues du fleuve » s’adressant au promoteur de la manifestation, Baaba Maal.

    Un peu plutôt dans la journée, une caravane culturelle exposant les spécificités des cultures sérère, diola, pulaar et lébou avait sillonné les différentes artères de la commune de Podor, pour mettre en exergue la diversité culturelle du Sénégal.

    Les rues de Podor ont refusé du monde à cette occasion, de nombreux habitants et invités se parant de boubous traditionnels pour donner encore plus de couleur à cet évènement.

    La procession a sillonné plusieurs rues avant de déboucher sur le terrain des HLM, point de ralliement de cette caravane multiculturelle destinée à célébrer le cousinage entre différentes communautés sénégalaises.

    La troupe diola « Casa Kumpa », venue du sud, a ouvert le bal. Ses membres, vêtus de boubous traditionnels et portant des chapeaux sertis de cauris, ont pendant de longs moments captivé l’attention des spectateurs.

    Une troupe de femmes de Mbodiène, commune de la petite côte sénégalaise, est ensuite entrée dans la danse, avant la prestation des tambours majors de Dounguel, un groupe du nord-est de Podor, accompagné par des femmes portant de grands boubous bleu clair.

    Une troupe lébou venue de Yène a aussi participé à la fête, avec une prestation qui n’est pas sans rappeler la proximité culturelle entre cette communauté et celle des Thioubalo, la pêche et les spiritualités liées à l’eau leur servant de patrimoine culturel commun.

    Le cousinage sérère-pulaar a été fortement célébré dans le cadre de cette initiative sous le sceau du métissage culturel, ce qui s’est traduit par d’aimables chahuts et plaisanteries qui ont fait beaucoup vibrer le public.

    Des percussionnistes de Saint-Louis, accompagnés par de  »faux lions », ont également participé à cette caravane au cours de laquelle le public a pu assister à un défilé de chevaux fortement applaudi.

    OG/AMD/BK/FKS/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Podor : « les Blues du fleuve » devenus désormais un levier de développement économique (initiateur)

    SENEGAL-CULTURE / Podor : « les Blues du fleuve » devenus désormais un levier de développement économique (initiateur)

    Podor, 11 déc (APS) – Le Festival « Les Blues du fleuve » a fait naître plusieurs opportunités ayant débouché sur la création de projets pour les populations de Podor (nord) et environs, faisant de cette manifestation culturelle un levier de développement économique, a déclaré l’artiste-musicien Baba Maal.

    S’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée au bilan d’étape de la 15 ème édition dudit festival international, il a estimé que cette manifestation annuelle est  »une vitrine pour Podor et tout le Fouta », qui , selon lui, sont mis sur orbite, par de nombreux médias nationaux et internationaux

    Pendant 72 heures, dit-il, ce sont énormément  »d’opportunités de rencontres qui s’offrent aux personnes entreprenantes pour faire des affaires dans le petit commerce, les formations qualifiantes dans la transformations des produits agricoles, particulièrement », a-t-il relevé. Il dit avoir, depuis plusieurs décennies, inspiré beaucoup de générations par sa musique.

    Maintenant, dit-il,  »voici venu le moment d’inverser les choses, en aidant à mettre sur pied des projets de développement économique à Podor, au Fouta, au Sénégal et dans le continent africain ».

    « Je suis venu à un moment de ma carrière, plus de trente ans, où j’ai inspiré beaucoup de jeunes avec ma musique », a fait remarquer Baba Maal. Il dit avoir compris que le développement de l’Afrique, particulièrement au Sénégal, ne peut se faire sans s’appuyer sur l’agriculture, la pêche et l’élevage.

    « Nous avons la terre, l’eau, le soleil. C’est dans ce sens qu’est né le +NANN-K+, qui signifie agriculture, pêche, élevage, technologies. Cette association mène beaucoup d’activités au Fouta et dans plusieurs régions du Sénégal, par exemple à Tambacounda, Kolda, Richard-Toll et même en Mauritanie », a signalé le lead vocal du Daande Leniol. Il existe aussi d’autres projets dans d’autres domaines à explorer, a-t-il ajouté.

    Cette édition, comme la précédente, a organisé, à travers le comité scientifique des « Blues du fleuve », des rencontres entre porteurs de projets, des femmes et des jeunes.

    Ces personnes cibles sont invitées à échanger avec des promoteurs, en présence de la chanteuse malienne, Ina Modja, ambassadeur de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD)

    Ces rencontres, qui ont démarré dimanche, vont se poursuivre, lundi, avec des groupements de promotion féminine.

    « Ces femmes et jeunes fondent beaucoup d’espoir sur ces rencontres. Cette édition a aussi permis d’inaugurer la chambre froide installée entre Podor et Guia, mise à la disposition des maraîchers de la zone », s’est réjoui le lead vocal du Dandé Leniol.

    Le chanteur a auparavant procédé au  lancement du projet « Podor vert » à Kodit, village situé au cœur de la cuvette de Nianga, à 10 kilomètres de Podor.

    Désormais, le festival « Les blues du fleuve » met l’accent sur le développement durable, accordant la priorité aux femmes et aux jeunes, comme en atteste le thème général de l’édition 2023 : « Entreprenariat féminin et Développement durable ».

    AHD/FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Podor : Baaba Maal appelle à cultiver la paix pour promouvoir le développement durable

    SENEGAL-CULTURE / Podor : Baaba Maal appelle à cultiver la paix pour promouvoir le développement durable

    Podor, 11 déc (APS) – Le chanteur sénégalais Baba Maal a dressé, dimanche, un bilan à mi-parcours du festival ‘international « Les blues du fleuve », qui prend fin lundi, appelant à cultiver la paix pour promouvoir le développement durable.

    « La paix est le terreau fertile pour le développement durable », a déclaré le lead vocal du Daande Leñol lors d’un entretien accordé à la presse, à l’occasion de la 15 ème édition dudit festival international, qui se tient à Podor (nord).

    Il a rappelé qu’ »aucune action de développement ne peut prospérer dans les conflits ou les troubles sociaux ».

    Baaba Maal a invité les communautés et les gouvernants du monde à « davantage de compréhension et de tolérance » pour favoriser les conditions permettant d’entreprendre des activités de développement.

    « Dans ma volonté de promouvoir [la paix] au service des communautés, je réitère mon appel aux dirigeants du monde à adhérer à cette cause », a-t-il lancé.

    Il a souligné la nécessité de « faciliter l’accès de la terre aux femmes et aux jeunes, de leur octroyer des financements pour [leur permettre de] dérouler leurs activités en vue de les fixer dans leur terroir et faciliter leur autonomisation ».

    Il a rappelé que c’est l’une de ses missions en sa qualité d’ambassadeur de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).

    Une mission qu’il partage avec la chanteuse malienne Ina Modji, invitée de la 15 ème édition du Festival international « les Blues du fleuve ».

    AHD/FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-INSTANCES / Assemblée générale ordinaire de l’Association des métiers de la musique, lundi

    SENEGAL-CULTURE-INSTANCES / Assemblée générale ordinaire de l’Association des métiers de la musique, lundi

    Dakar, 10 déc (APS) – L’Association des métiers de la musique annonce qu’elle va tenir, lundi, une assemblée générale ordinaire consacrée au renouvellement de ses instances, a appris l’APS, dimanche, auprès du président de l’AMS.

    Prévue à partir de 15 heures à la maison de la culture Douta Seck, la rencontre devrait permettre aux membres de renouveler leurs instances, notamment l’élection du comité directeur qui se chargera de choisir le président, a précisé Daniel Gomes.

    Il sera également pour l’Association des métiers de la musique l’occasion de présenter les rapports financiers et d’activités, pour ensuite dégager des perspectives pour les prochains quatre ans, a-t-il ajouté.

    Selon Daniel Gomes, le bureau actuel de l’AMS a été élu en 2016 pour un mandat de quatre ans.

    « L’assemblée générale de l’AMS devrait se tenir en 2020. Mais avec la pandémie du covid-19, c’était impossible. Et en 2021 cela n’a pas pu se tenir, faute de moyen », a-t-il expliqué.

    FKS/SMD

  • SENEGAL-CULTURE-CELEBRATION / Podor : le conseil municipal baptise un boulevard au nom de Baaba Maal

    SENEGAL-CULTURE-CELEBRATION / Podor : le conseil municipal baptise un boulevard au nom de Baaba Maal

    Podor, 10 dec (APS) – Le Conseil municipal de Podor a baptisé, samedi, un boulevard au nom de l’artiste et compositeur Baaba Maal, a constaté l’APS.

    La cérémonie de baptême a eu lieu en marge des activités de la 15e édition du Festival international  »les Blues du fleuve », une initiative du parrain, communément appelé le roi du Yela.

    Outre le maire de la commune, Mamadou Racine Sy et son équipe municipale, la cérémonie a enregistré la présence du gouverneur de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, du préfet du département Matar Diop et du vice président du conseil départemental de Podor Elhadj Amadou Kane Diallo.

    Plusieurs fans de l’artiste, des festivaliers, des groupes d’artistes du Fouta, de la Casamance, du Sine, de Yène, entre autres, ont également pris part à la rencontre, saluant la contribution du parrain qui a « porté haut la musique et la culture sénégalaises ».

     »Podor te doit cette reconnaissance éternelle pour avoir hissé son nom dans tous les coins de la planète. Incontestablement Baaba Maal tu es un ambassadeur », a déclaré le maire de Podor,  Mamadou Racine Sy, en s’adressant au parrain.

    Le gouverneur de Saint Louis Alioune Badara Samb a salué « les qualités de l’artiste, très attaché à son terroir et à son pays ».

     »Vos qualités professionnelles et votre engagement pour la cause humaine n’ont pas échappé à vos partenaires au rang des quels le système des Nations unies avec les nombreux titres d’ambassadeur et les multiples distinctions de par le monde », a relevé l’autorité administrative.

    Prenant la parole, Baaba Maal, a dit exprimer  »toute sa reconnaissance au maire, au conseil municipal, aux populations de Podor et tous les amis et parents venus de partout pour lui témoigner leur estime ».

     »J’ai reçu de nombreuses décorations, énormément de titres et honneurs. Mais la distinction de ce samedi 9 décembre 2023 et la forte mobilisation des populations me vont droit au cœur », s’est-il réjoui, avant d’offrir à son tour un cheval à Mamadou Racine Sy.

    AHD/AMD/SMD

  • SENEGAL-MOYENORIENT-CRISE / Refaat Alaleer, ‘’la voix de Gaza’’, tué dans un bombardement israélien (médias)

    SENEGAL-MOYENORIENT-CRISE / Refaat Alaleer, ‘’la voix de Gaza’’, tué dans un bombardement israélien (médias)

    Dakar, 9 déc (APS) – Le poète et universitaire palestinien Refaat Alaleer a été tué vendredi dans un bombardement de l’armée israélienne à Gaza, rapportent plusieurs médias selon lesquels cette nouvelle a provoqué une onde de choc en Palestine et au-delà.

    Refaat Alaleer, professeur de littérature anglaise à l’université islamique de Gaza, a trouvé la mort après que l’armée israélienne a bombardé l’immeuble dans lequel il avait trouvé refuge, avec son frère, sa sœur et quatre de ses enfants, qui ont également péri dans cette frappe, ont annoncé des médias.

    L’universitaire s’était réfugié la veille dans une école de la ville de Gaza, mais il avait reçu un appel des renseignements israéliens l’informant qu’il serait la cible d’une frappe, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Euro-Med Human Rights Monitor, citée par les mêmes médias.

    Écrivain et activiste, Refaat Alaleer avait appris à plusieurs écrivains et blogueurs palestiniens à écrire et à rapporter des faits en anglais, afin d’alerter le monde sur le sort des populations de Gaza soumises à d’intenses affrontements depuis plusieurs semaines, en représailles de l’attaque opérée le 7 octobre dernier par le mouvement Hamas en territoire palestinien.

    Il s’était fait le porte-voix du peuple palestinien depuis le début de cette guerre entre Israël et Hamas, qui a causé 17.487 morts, dont plus des deux tiers sont des femmes et des personnes de moins de 18 ans, selon un nouveau bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

    ‘’Si je dois mourir, vous devez vivre pour raconter mon histoire’’, écrivait-il dans son dernier poème intitulé ‘’If I must die, let it be a tale’’ (Si je dois mourir, que ce soit un conte), publié le premier septembre dernier sur X (ex-Twitter).

    Surnommé ‘’la voix de Gaza’’, Refaat Alaleer avait 44 ans.

    ABB/BK/ESF