Catégorie : Culture

  • SENEGAL-JUSTICE / ‘’Droit pénal général sénégalais’’, un ouvrage destiné à « combler un vide »

    SENEGAL-JUSTICE / ‘’Droit pénal général sénégalais’’, un ouvrage destiné à « combler un vide »

    Dakar, 2 déc (APS) – L’ouvrage ‘’Droit pénal général sénégalais’’ a pour ambition de ‘’combler le vide’’ concernant cette branche du droit et ‘’contribuer à [sa] vivification’’, a indiqué son auteur, le magistrat Papa Assane Touré, vendredi.

    ‘’En faisant ce travail, j’avais pour ambition de combler le vide et de contribuer à la vivification du droit pénal sénégalais’’, a-t-il déclaré, lors de la cérémonie de dédicace et de présentation du livre à Dakar. Cette cérémonie s’est déroulée, sous la présidence du premier président de la Cour suprême, Ciré Aly Bâ, et en présence du secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly.

    Publiés à l’Harmattan Sénégal, les deux tomes de l’ouvrage, dont le premier compte 543 pages et le second 483, ont permis à l’auteur de constater la richesse de la jurisprudence du pays.

    Le tome 1, intitulé ‘’l’infraction pénale’’, aborde la principale technique du droit pénal, notamment l’infraction, de la théorie générale à la lumière des dernières réformes pénales.

    Il constitue le premier ouvrage consacré au droit pénal sénégalais, qui a pour source normative principale, la loi portant code pénal, plusieurs fois modifiée et éclairée par les décisions des cours et tribunaux, etc.

    Quant au tome 2, qui table sur la responsabilité pénale et la sanction, il étudie successivement les règles générales relatives à la responsabilité pénale et à la sanction pénale, à la lumière des dernières réformes, également.

    Pour M. Touré, sur toutes les questions de droit pénal général, les magistrats ont rendu des décisions de justice pour lever le point voilé sur le concept et le mécanisme du droit pénal.

    Il a souligné que son travail lui a permis de constater que le droit pénal sénégalais avait connu des très ‘’profondes migrations’’, affectant en réalité tous les compartiments de la matière pénale, y compris le droit pénal général.

     

    Selon lui, l’objectif était de rassembler sur un support physique unique, les grandes décisions rendues en la matière.

    M. Touré espère que cet ouvrage constituera ‘’un véritable droit pénal jurisprudentiel commenté et adopté’’.

    Pour Pr Cheikh Abdou Wakhab Ndiaye de l’Université Cheikh Anta Diop, l’une des plus-values du tome 1, demeure ‘’l’accessibilité à la jurisprudence sénégalaise’’. Présentant ce tome, il a noté qu’il reprend plus de 200 décisions de cours et tribunaux.

    ‘’Dans ce tome 2, l’auteur a abordé la qualification. Il montre que l’on est responsable de ses actes. Le droit pénal ne reconnaît une responsabilité autre que la responsabilité personnelle’’, a quant à lui rappelé le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Me Mbaye Guèye.

    ‘’Il nous montre aussi que nous devons faire attention en ce qui concerne l’incrimination, etc.’’, a-t-il ajouté.

    Papa Assane Touré est un magistrat hors hiérarchie. Il a notamment occupé le poste de substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Saint-Louis. Il est l’auteur d’environ 10 ouvrages et a écrit dans une quarantaine de revues.

    AMN/ASG

  • SENEGAL-MAURITANIE-NECROLOGIE / Fouta : décès du chanteur de « Leelé », Amadou Tamba Diop

    SENEGAL-MAURITANIE-NECROLOGIE / Fouta : décès du chanteur de « Leelé », Amadou Tamba Diop

    Matam, 2 déc (APS) – Amadou Oumar Baidy Diop, plus connu sous le nom de Amadou Tamba Diop, chanteur vedette du ‘’Leelé’’, une musique traditionnelle du Fouta, est décédé ce vendredi dans son village natal à Ndiorol, dans la commune de  Dar El Avia (Mauritanie), a appris l’APS de sources proches du défunt.

    Amadou Tamba Diop était réputé pour sa parfaite maîtrise de ce genre musical, dont il était toutes ces dernières années le chantre, témoigne un communicateur traditionnel via WhatsApp.

    Selon plusieurs sources,  »son nom était intimement lié à des célébrités comme Sidy Chérif de Thilogne et Samba Diop ‘’Leelé’’, qui passe pour l’un des rares artistes du Fouta à avoir son nom associé au genre musical pratiqué.

    Amadou Tamba Diop a vu le jour en 1950 à Ndiorol, dans le Brakna, région méridionale de la Maurtianie. Les funérailles du défunt qui était âgé de 73 ans se tiendront ce samedi dans son village natal.

    Oumar Amadou Baidy Diop a commencé à chanter le ‘’Leelé’’ en 1975. Il a eu à composer avec le lead vocal du groupe ‘’Dandé Leniol’’, Baba Maal, et touchait aussi au Peekane, un genre poétique populaire au Sénégal et en Mauritanie.

    Le défunt chanteur s’activait également dans l’élevage et la pêche en tant que membre de la communauté des Thioubalo, les pêcheurs du Fouta.

    Selon un article du Quotidien paru en septembre 2022, ‘’le +LEELÉ+ est un genre littéraire, poétique et musical des Haalpulaar (Toucouleurs) du Fouta Tooro, qui prend sa source dans la culture multiséculaire de cette région du nord du Sénégal et du sud de la Mauritanie’’.

    Le journal estime cependant qu’’’il faut prendre avec  prudence cette thèse qui soutient que le +Leelé+ serait d’origine Pulaar car d’autres prennent le contre-pied de cette théorie en soutenant qu’il serait plutôt d’origine arabe’’, en raison de sa forte influence par la poésie arabe préislamique – les poésies d’amour.

    Il cite ‘’particulièrement (…) celles d’Antar et d’Imrou’l Qays (Imruʾ al-Qais) qui est considéré comme le plus grand poète préislamique de la Jâhiliyya (la période de l’ignorance, la littérature préislamique)’’.

    ‘’Le « Leelé » est aussi l’un des rares genres musicaux Pulaar qui n’appartiennent exclusivement à aucune classe sociale.’’

    AT/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-MODE-DEBAT / Des professionnels de la mode soulignent l’importance de la formation

    SENEGAL-AFRIQUE-MODE-DEBAT / Des professionnels de la mode soulignent l’importance de la formation

    Dakar, 1er déc (APS) – La fondatrice de Brune magazine, Marie-Jeanne Serbin a souligné, vendredi, l’importance de la formation dans les métiers de la mode où, selon elle, le talent seul ne suffit pas.

    « La formation est quelque chose de très essentielle et importante. Vous ne pouvez pas uniquement vous contenter d’avoir du talent. Parce que si vous avez du talent et que vous n’avez pas la technique nécessaire, vous allez faire des choses comme tout le monde et jamais vous n’arriverez à vendre comme vous voudrez’’, a analysé Mme Serbin.

    Elle intervenait à l’occasion d’un panel réunissant de grands noms de la mode africaine présents à Dakar pour participer à la célébration des 40 ans de la marque Collé Sow Ardo démarrée, samedi dernier, et qui se poursuit jusqu’à dimanche.

    Les créateurs ont échangé sur le thème ‘’Les métiers de la mode, transmission et accompagnement des femmes et des jeunes’’.

    Marie-Jeanne Serbin a rappelé que la mode qui demande beaucoup de temps et de patience est un métier où on apprend de façon perpétuelle.

    ‘’La formation, c’est aussi former son regard et son narratif. Autrement dit, c’est une remise en question permanente’’, a-t-elle souligné estimant que les Africains doivent profiter du marché du continent qui s’élève à deux milliards de consommateurs au lieu de tourner le regard vers l’Occident.

    Le styliste nigérien Alphadi, fondateur du festival international de la mode africaine (Fima), est revenu sur l’importance de la formation des jeunes.

    ‘’Depuis dix, je me bats pour la formation. Raison pour laquelle, j’ai créé une école avec l’appui du Fonds des Nations unies pour le développement dans l’objectif de former les femmes nigériennes voire africaines d’une manière générale’’, a-t-il expliqué.

    En Afrique, le talent ne manque pas, selon Alphadi, qui estime que  »c’est plutôt l’accompagnement financier qui fait défaut’’.

    ‘’Nous qui avons réussi, nous devons parrainer les débutants’’, a-t-il plaidé.

    Il s’est dit convaincu que l’industrie de la mode doit sortir des considérations sous régionales et s’unir une bonne fois.

    ‘’Depuis qu’on parle de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et Centrale, les choses ne bougent pas. Il n’y a qu’une seule Afrique, donc, il faut qu’on s’unisse », a préconisé Alphadi qui déplore ‘’le manque de considération de la part des gouvernants’’.

    Pour l’organisatrice de cet évènement, celle qui est surnommée ‘’la reine du pagne tissé’’, Collé Sow Ardo, ‘’l’association africaine de la mode manque de dynamisme et d’initiative’’.

    ‘’Les jeunes doivent être accompagnés pour pouvoir organiser des défilés dans leurs pays et à l’international’’, a-t-elle plaidé.

    Elle a annoncé l’organisation d’une biennale de la mode africaine à Dakar à compter de l’année prochaine.

    CN/MYK/FKS/OID/ASB

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE / Pape Bouname Lopy : « Le mouton de Sada est un film de combat »

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE / Pape Bouname Lopy : « Le mouton de Sada est un film de combat »

    Dakar, 1er déc (APS) – Le cinéaste sénégalais, Pape Bouname Lopy, estime avoir fait ‘’un film sincère, un film de combat’’, à travers son premier long métrage, ‘’Le mouton de Sada’’, à l’image de toute sa génération qui se bat pour réaliser des films malgré toutes les difficultés qui se dressent sur leur chemin.

    ‘’+Le mouton de Sada+ est un film sincère, c’est un film de combat, un combat de ma génération de cinéastes qui en fait un sacerdoce. On l’accompagne, il y va, on ne l’accompagne pas, c’est un combat’’, déclare le réalisateur, dont le film a été projeté à Canal Olympia Dakar.

    Lopy est un pur produit de ciné-banlieue, un espace de formation aux métiers du cinéma, niché à l’unité 26 des Parcelles Assainies, initié et mis en place par le défunt réalisateur Abdel Aziz Boye.

    Visiblement ému, il estime qu’il faut de la ‘’rigueur et de l’audace’’ lorsqu’on est dans le cinéma.

    Il s’est réjoui jeudi de voir son film rencontrer ‘’son vrai public’’ au Canal Olympia de Dakar où il était projeté.

    L’avant-première du long métrage fiction ‘’Le mouton de Sada’’ a été projeté, jeudi, dans une salle archicomble où certains spectateurs étaient même assis sur les marches des escaliers.

    ‘’Le film est destiné aux Sénégalais, il doit être vu là où il est tourné, à Dakar’’, a dit son réalisateur.

    ‘’Il faut qu’il soit vu au Sénégal. Parce que les films que nous faisons, on a toujours du mal à rencontrer le vrai public du film ,parce qu’il y a un problème de circulation de nos films, on va tout faire pour que ce film rencontre son vrai public’’, a-t-il promis.

    Parlant de son équipe technique et des acteurs, il a souligné qu’ils l’ont accompagné dans cette aventure, non pas parce qu’il y a de l’argent, mais parce qu’‘’ils croient à ce film’’.

    Il a rendu hommage à son mentor Abdel Aziz Boye.

    Le film ‘’Le mouton de Sada’’ a été produit en 2023 par le groupe ‘’Lydel com’’de Tabara Wane Ly, avec une musique de Pape Oumar Ngom, artiste du groupe Super étoile de l’artiste-compositeur Youssou Ndour.

    Pape Bouname Lopy a réalisé en 2011 le court métrage ‘’L’arme’’, sélectionné au Fespaco de la même année. En 2017, il a co-réalisé, avec Christophe Rollin, le moyen métrage ‘’Dem Dem’’ sur l’émigration, lauréat du Tanit d’argent aux Journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / FESNAC : des nouveaux prix institués pour « motiver » et « récompenser » les acteurs culturels (ministre)

    SENEGAL-CULTURE / FESNAC : des nouveaux prix institués pour « motiver » et « récompenser » les acteurs culturels (ministre)

    Fatick, 1er déc (APS) – Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique a institué plusieurs nouveaux prix dont le Grand Prix Macky Sall pour « motiver » et « récompenser » les acteurs culturels lors de la douzième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC) prévue du 8 au 12 janvier 2024 dans la région de Fatick (centre), a t-on appris, vendredi.

    « Plusieurs nouveaux prix sont institués pour cette 12ème Édition du Fesnac. Nous avons le prix ‘Buur Sine’ d’une valeur de 10 millions de FCFA et le Grand Prix ‘Macky sall » culture et paix qui n’est pas lié à son statut de chef d’Etat mais de grand Lamtoro. Il sera doté d’une valeur de 20 millions de FCFA », a annoncé le ministre de la Culture, Aliou Sow.

    Il présidait le Conseil régional de développement (CRD) sur les préparatifs du FESNAC qui se tiendra du 8 au 12 janvier 2024 dans tous les départements de la région de Fatick.

    Le prix destiné aux régions concerne uniquement les acteurs culturels de la région de Fatick pour une récompense de deux millions francs CFA, a précisé Aliou Sow.

    Il a ajouté que les acteurs des cultures urbaines seront intégrés dans les récompense.

    Le ministre a annoncé l’introduction d’un nouveau prix pour représenter toutes les formes valorisant l’œuvre, le parcours et la vision du président Macky Sall. « Cela peut être un tableau d’art, une chanson, de la musique, un livre entres autres », a-t-il souligné.

    « Nous devons apprendre à rendre hommage à nos héros, nos figures emblématiques et montrer à la jeune génération des références. En Macky sall, tout est modèle. De son évolution en tant qu’élève et cadre, c’est un homme de synthèse, un homme dont la gouvernance est marquée par une transformation du Sénégal », a estimé le ministre de la Culture.

    Selon lui, il est important qu’avant la fin de son mandat, il soit célébré chez lui par le Sénégal et l’Afrique.

    SDI/ASB/OID

  • SENEGAL-CULTURE-MEMOIRE / Le Mémorial de Gorée sera « un grenier de créations d’emplois’’ (commissaire général)

    SENEGAL-CULTURE-MEMOIRE / Le Mémorial de Gorée sera « un grenier de créations d’emplois’’ (commissaire général)

    Dakar, 1er déc (APS) – Le Mémorial de Gorée, dont le lancement du chantier est prévu en janvier prochain, sera ‘’un grenier de créations d’emplois’’, avec un chiffre d’affaires annuel de trois milliards de francs CFA, qui sera généré par les activités du site, a annoncé son commissaire général, le poète Amadou Lamine Sall, sur la base d’une étude portant sur le projet.

    ‘’Le Mémorial de Gorée sera un joyau pour la ville de Dakar. Il sera notre +la Tour Eiffel+ de la mémoire, du deuil, du recueillement, du pardon ! (…) dédié à la mémoire des millions d’Africains morts ou déportés aux Amériques’’, a-t-il dit lors d’un entretien avec l’APS. Il souligne que dans la phase de sa réalisation comme celle de son achèvement, il sera un « grenier de créations d’emplois » et sera doté d’un embarcadère avec deux chaloupes.

    Ces dernières serviront l’une à desservir l’île de Gorée depuis la Corniche Ouest et l’autre à relier l’île des Madeleines qui fait face au Mémorial comme l’a voulu le président, Macky Sall.

    Une étude a révélé que plus de 800 mille personnes visiteront le mémorial après son inauguration, a déclaré Amadou Lamine Sall, écrivain et poète. Des visites seront organisées sur l’infrastructure, les deux chaloupes, les restaurations, parkings, commerces, autres dérivés divers et multiformes, dit-il.

    Le mémorial de Gorée sera, souligne Amadou Lamine Sall, ‘’un projet culturel et économique d’envergure internationale jamais réalisée en Afrique. Il sera le phare du Sénégal’’.

    Parlant du financement du projet, le poète estime que l’argent n’est pas le plus important, tout en donnant quelques pistes : les vœux de toutes les diasporas, les prières des Sénégalais et les fonds internationaux.

    « Le Mémorial de Gorée ne relève pas et ne peut pas relever d’un problème d’argent. Il transcende l’argent et le dépasse. Il fait partie de notre âme, de notre passé, de notre avenir dans le pardon, et non l’oubli », martèle son commissaire général.

    Lors du vote du budget du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, il a été mentionné dans le rapport que le budget de ce projet est de près de cent milliards de francs CFA et qu’il sera délocalisé de son site initial.

    Amadou Lamine Sall affirme qu’il n’en est rien. Il sera érigé sur son site initial sur la Corniche Ouest, insiste l’écrivain.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-INFRASTRUCTURE / Amadou Lamine Sall raconte ses trente années de combat pour faire bâtir le projet du Mémorial de Gorée

    SENEGAL-CULTURE-INFRASTRUCTURE / Amadou Lamine Sall raconte ses trente années de combat pour faire bâtir le projet du Mémorial de Gorée

    Dakar, 1er déc (APS) – L’écrivain et poète Amadou Lamine Sall, commissaire général du mémorial de Gorée, est largement revenu sur ses trente années de combat contre des ‘’puissances malveillantes’’ pour faire bâtir cette infrastructure dont le lancement des travaux est prévu en janvier prochain par le chef de l’Etat, Macky Sall.

    ‘’Depuis trente ans, je veille, je me bats contre des puissances malveillantes et des pouvoirs qui me dépassent, pour faire bâtir ce projet [Mémorial de Gorée] international, laboratoire des droits de l’homme, pour que plus jamais l’humanité n’assiste à un tel génocide !’’, a-t-il déclaré dans un entretien exclusif accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le poète avoue n’avoir ‘’jamais été autant habité par la douleur, la tristesse, la rage’’. ‘’Le mémorial de Gorée ne saurait rivaliser avec un projet, serait-il générateur de milliards de dollars pour le Trésor public !’’, est-il convaincu.

    ‘’Vous êtes loin d’imaginer combien, depuis Abdoulaye Wade, le site du mémorial sur la corniche fait saliver des puissances d’argent et des corsaires de haute mer. J’ai failli laisser ma vie dans le combat de préservation de ce site’’, révèle-t-il, estimant que  »notre chance » a été Macky Sall qui a très vite tout compris.

    Selon lui,  »avec l’autorité qu’on lui connaît et sa sérénité désarçonnante, il a tout déconstruit ».  »Sa fidélité et son amour pour le projet du Mémorial ont pris le pas sur toutes les avides convoitises’’, justifie Amadou Lamine Sall, premier lauréat du Grand Prix de la poésie africaine.

    ‘’Macky Sall, sublime, affectueux, généreux, informé et décisif, m’a tenu la main et dans cette immense obscurité du pouvoir et des jeux d’intérêts inimaginables, sa lampe et sa voix rassurante, ne m’ont jamais quitté’’, dit Amadou Lamine Sall qui souhaitait voir le président de la République inaugurer le mémorial de Gorée avant de quitter le pouvoir.

    Ce projet prévu sur la Corniche Ouest de Dakar, son site initial depuis le début, sera dans l’histoire, indique Amadou Lamine Sall, ‘’son joyau [du chef de l’Etat] et son patrimoine de la mémoire face aux générations futures’’.

    Il estime que la rencontre qu’il a eue avec le chef de l’Etat, le vendredi 24 novembre dernier, en présence du ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow, de l’architecte et du maître d’ouvrage, l’Apix, l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux, a libéré Macky Sall.

    ‘’Nous reparlerons mieux de cet homme d’Etat quand il aura quitté le pouvoir. Il existe un temps qui ne peut être chanté que quand il y a le silence. Le temps des poètes et des écrivains n’est pas le temps des politiques’’, a fait valoir le disciple de Léopold Sédar Senghor, initiateur des Rencontres poétiques internationales de Dakar, en 1998.

    Pour Amadou Lamine Sall, les bienfaits du Mémorial de Gorée ont sauvé le projet.

    Le mémorial qui sera réalisé à Dakar, au Sénégal, face à l’océan va fermer le triangle après la réalisation du ‘’mémorial Act’’, érigé dans les Caraïbes et le mémorial de l’Amérique à New-York, explique-t-il.

    ‘’Le président Sall s’est engagé devant son continent, devant le monde à la tribune des Nations unies, face aux diasporas noires de toutes les couleurs, à fermer le triangle’’, dit-il.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE / ‘’Conversations féminines’’ de Zoubida Fall, un livre pour continuer à amplifier la voix des femmes

    SENEGAL-LITTERATURE / ‘’Conversations féminines’’ de Zoubida Fall, un livre pour continuer à amplifier la voix des femmes

    Dakar, 1er déc (APS) – Le nouvel ouvrage de la productrice de podcasts Zoubida Bengeloune Fall, intitulé ‘’Conversations féminines’’, met en exergue dix-huit femmes sénégalaises qui se dévoilent à travers leurs vécus, combats et défis, dans le but de continuer à amplifier leur voix.

    Publié au mois de novembre dernier par ‘’Saaraba éditions’’, cet ouvrage de 201 pages a été présenté, jeudi, au musée de la femme Henriette Bathily, à la place du Souvenir africain, à Dakar. Il est destiné aux générations futures et relate les podcasts de 18 femmes sénégalaises, à travers des conversations touchantes.

    Ces dernières sont, pour la plupart, auteures, entrepreneures, sociologues, universitaires, mères de familles et pionnières dans leur domaine. Elles militent au quotidien pour asseoir leur vraie place dans la société, à travers des actions qu’elles mènent.

    L’ouvrage ‘’Conversations féminine’’ est une manière pour Zoubida Fall de continuer à amplifier les voix des femmes.

    ‘’Les voix de femmes qui sont dans ce livre permettent de savoir qu’elles ont quelque chose de commun avec nous’’, a déclaré l’auteure, à la cérémonie de présentation du livre. Pour elle, chaque conversation dans ce livre, n’est pas la même que l’autre. Elle permet à chacun de pouvoir se retrouver au travers de ces intervenantes, dit-elle.

    Elle soulève plusieurs raisons lui ayant permis de faire de ces podcasts un ouvrage, notamment le souci de permettre à la prochaine génération de mieux connaître les personnes devant être leurs vrais modèles. ‘’Etre soi reste un passage obligé. Chacun d’entre nous doit avoir le droit de pouvoir dire non et de faire ce qu’il veut’’, fait-elle valoir.

    Zoubida Fall indique que ce livre permet de se poser la question de savoir, ‘’si l’on est réellement à sa place, si l’on est établi et fait un effort de la rendre agréable’’.

    Parmi les femmes qui interviennent dans ce livre, il y a, par exemple, Maïmouna Dembelé, présidente en exercice de ‘’Music in Africa, pour qui sa propre liberté n’a pas de prix. Dans sa conversation avec l’auteure, cette pionnière des émissions radios autour du hip-hop au Sénégal, indique comment dans quelques années le mot féministe sera surement remplacé par un autre terme. Pour elle, la société peut bien nommer les femmes comme bon lui semble, mais l’essentiel ‘’c’est d’être soi-même’’.

    L’autre intervenante, Diatou Cissé, journaliste et ancienne rédactrice en chef à la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS), souligne qu’’’exister par les autres reste une forme de mort’’. Elle soutient que les femmes doivent rester très vigilantes, car leurs acquis demeurent toujours précaires.

    ‘’ (…) il y a dans le pays, le retour d’un discours conservateur, teinté de religiosité, qui n’a d’autre but que de ramener les femmes au statut des êtres soumis’’, remarque-t-elle dans la conversation.

    Zoubida Fall est productrice de podcasts. Elle est l’hôte et l’animatrice de ‘’Conversations féminines’’.

    A la fin de l’année 2017, elle a créé une plateforme dénommée ‘’Dukokalam’’, un espace à la croisée de ses passions ,que sont la littérature et le médium audio.

    Elle est également l’auteure du recueil de nouvelles ‘’Les miroirs du silence’’ publié en autoédition en septembre 2018.

    AMB/FKS/ASG

  • SENEGAL-CINEMA / ‘’Le mouton de Sada’’ de Pape Bouname Lopy bien accueilli par le public dakarois

    SENEGAL-CINEMA / ‘’Le mouton de Sada’’ de Pape Bouname Lopy bien accueilli par le public dakarois

    Dakar, 1er déc (APS) – Le public a bien accueilli, jeudi, le film ‘’Le mouton de Sada’’, du réalisateur sénégalais Pape Bouname Lopy, projeté en avant-première au cinéma Canal Olympia Dakar, appréciant les belles images d’un film animalier où le mouton est un acteur principal.

    Ce premier long métrage de Pape Bouname Lopy, un produit de Ciné-banlieue, raconte la vie de Sada, neuf ans.  L’enfant tisse une très forte amitié avec le mouton ‘’Dou’’, élevé dans la maison de son père, Badou Diop, et sa mère Coumba.

    A quelques jours de la fête de la Tabaski, la plus grande  fête musulmane célébrée à la fin du Hajj, le père se rend compte que son mouton destiné au sacrifice a disparu, et avec lui son fils, relate le synopsis.

    ‘’Excellent ! Excellent sur le sujet, le rapport homme animal. Et comme je disais, c’est la première fois que je vois un mouton devenu animal de compagnie. C’est pourquoi je dis bravo ! au réalisateur’’, a d’emblée apprécié Seydou Ndiaye, un spectateur, à la sortie de la salle.

    La critique Laura Fortes qui salue le rôle joué par le mouton, confie que les plans précis dans le film rappellent ses notes d’initiation à la critique cinématographique.

    ‘’Cela m’a rappelée l’analyse du film apprise en atelier. C’est un film très bien réalisé avec toutes ces images et ces plans. On ne peut pas les oublier, et le mouton a été trop fort, c’est un acteur à part entière’’, analyse-t-elle.

    Le film, projeté en version wolof sans les sous-titrages, a gêné la Française Martine Ndiaye, qui ne comprend pas la langue parlée. ‘’Il y en avait des spectateurs qui n’ont pas tout compris comme moi. Par exemple, quand le couple se chamaille, je n’ai pas compris, le dialogue était trop rapide’’, lance-t-elle, tout en disant retenir ‘’les belles images’’.

    ‘’Les acteurs jouent très bien et évidemment le mouton joue particulièrement bien. Il est l’acteur principal du film, il est bien apprivoisé, il est super sympathique, ce mouton et personne n’a envie qu’on le tue’’, apprécie Mme Ndiaye. Elle affirme que c’est un film qu’on peut aller voir en famille, avec les enfants.

    Le réalisateur Pape Badara Seck, avec qui Martine Ndiaye était en discussion, apprécie quant à lui le casting du mouton, saluant ‘’une réussite’’.

    ‘’J’ai apprécié l’histoire du film, c’est très intéressant, surtout pour un premier long métrage d’un jeune, c’est vraiment un espoir du cinéma. Il a fait un travail pas mal et les images sont très belles, et le jeu des deux acteurs, la mère et le père, aussi. J’étais juste dans l’attente au début du film, avant qu’il y ait l’élément déclencheur’’, analyse Seck. Il déclare souhaiter bon vent au film tout en étant confiant quant à une relève du cinéma sénégalais.

    Le film ‘’Le Mouton de Sada’’ a eu la mention spéciale, au dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Il a été sélectionné dans de nombreux festivals, dont les journées cinématographiques de Carthage (Tunisie), annulées cette année.

    Le film sera dans toutes les salles Canal Olympia d’Afrique de l’Ouest, jusqu’au 10 décembre. Il sera ensuite sur la plateforme Wido et dans les salles Pathé BC.

    Il sera aussi du 4 décembre au 24 janvier 2024 dans les centres culturels régionaux du Sénégal grâce à  »Mobiciné », distributeur et diffuseur de films, informe le staff du réalisateur.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / Le rappeur Dip Doundou Guiss sort ‘’Lepp fii lanu fekk’’, un nouvel album symbolisant « sa renaissance artistique’’

    SENEGAL-MUSIQUE / Le rappeur Dip Doundou Guiss sort ‘’Lepp fii lanu fekk’’, un nouvel album symbolisant « sa renaissance artistique’’

    Dakar, 1er déc (APS) – Le rappeur sénégalais Dip Doundou Guiss sort le 1er décembre son troisième album intitulé ‘’LFLF’’ (Lepp fii lanu fekk : « Nous avons tous été témoin » en wolof), un opus symbolisant la ‘’renaissance artistique’’, a-t-il annoncé, jeudi, dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    L’artiste se dit ‘’fier’’ d’aviser ainsi son retour sur la scène musicale avec cette nouvelle production qui survient après une période marquée par ‘’la réflexion et la transformation’’.

    Selon Dip Doundou Guiss, de son vrai nom Dominique Preira, « LFLF » est bien plus qu’un album. ‘’C’est une célébration de la résilience, de la passion et du lien profond entre l’artiste et ses fans’’, explique le document de presse.

    La même source précise que l’album est ‘’le résultat d’un voyage introspectif du rappeur Dip, explorant des thèmes universels à travers le prisme de ses expériences personnelles et de son héritage culturel’’.

    Le nouveau disque sera lancé lors d’une soirée d’écoute spéciale, vendredi, à partir de 18 heures, à la place des Cultures urbaines de la Patte d’Oie, sis à l’entrée de l’autoroute, indique le texte.

    L’artiste va offrir ‘’une expérience intime’’ à ses fans, car Dip Doundou Guiss va partager non seulement sa nouvelle musique, mais aussi les histoires et les inspirations derrière chaque chanson, souligne le communiqué. ‘’Ce sera une immersion dans le monde de Dip, un artiste qui a toujours su captiver son public avec son authenticité et sa créativité’’, promet son staff.

    Originaire de Dakar (Sénégal), précisément de Grand Yoff, dans la banlieue dakaroise, Dip Doundou Guiss est ‘’un artiste rap influent et connu pour son flow unique et ses paroles percutantes’’, selon une note sur sa biographie. Le communiqué souligne qu’il aborde dans sa musique des sujets à la fois personnels et universels.

    FKS/ASG